vazy

L’espace d’un instant, et inversement.

  • « No parking, no business » en centre-ville : un mythe à déconstruire
    https://theconversation.com/no-parking-no-business-en-centre-ville-un-mythe-a-deconstruire-2241

    À cet égard, l’exemple le plus frappant est celui de Nancy, où les commerçants interrogés croyaient que 77 % de leurs clients venaient en voiture : c’est en réalité le cas de… 35 % d’entre eux. Ils imaginaient également que les piétons ne représentaient que 11 % de leur clientèle, contre 39 % dans les faits, et que 1 % s’y rendaient à vélo, alors que les cyclistes composent 13 % de leurs acheteurs.

    Cette surestimation a pu être observée dans beaucoup d’autres villes. Dans ce contexte, il est peu surprenant que les commerçants craignent plus que tout les projets de réduction de la place de la voiture.

    Les raisons de ce biais sont diverses. En France, les commerçants font partie de la catégorie socioprofessionnelle qui utilise le moins les mobilités alternatives. Eux-mêmes se déplaçant beaucoup en voiture, ils semblent calquer leur cas personnel sur l’ensemble de leur clientèle.

    Autre explication à ce biais : les automobilistes sont globalement assez « râleurs » et expriment fréquemment leur mécontentement auprès des commerçants vis-à-vis des conditions de circulation ou de stationnement. Nous avons tous déjà entendu un client annoncer « on ne peut plus se garer dans le quartier » à peine la porte du commerce poussée. Les commerçants l’entendent cinq fois par jour.

    A contrario, les piétons formulent bien moins souvent ce genre d’agacement, alors même que les cheminements sur les trottoirs laissent bien souvent à désirer (présence d’obstacles, de poubelles… voire d’automobilistes stationnés sur le trottoir !).

    Enfin, cette surestimation peut comporter une part de bluff : surjouer le rapport de force dans l’espoir d’obtenir des compensations de la part de la municipalité. À Madrid, les commerçants ont dénoncé lors de l’instauration d’une ZFE une perte de chiffre d’affaires consécutive de 15 %. Après analyse des données réelles, le chiffre d’affaires du quartier avait en fait augmenté de 8,6 % au bout d’un an.

  • Les rues aux écoles font baisser la #pollution de l’air jusqu’à 30% en moyenne
    https://carfree.fr/index.php/2024/05/28/les-rues-aux-ecoles-font-baisser-la-pollution-de-lair-jusqua-30-en-moyenne

    Les associations Respire et Airgones publient la première étude d’évaluation de dix aménagements de rues aux écoles (piétonisation aux abords de l’école qui peut s’accompagner de l’arrêt du trafic routier Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Marche_à_pied #Pollution_automobile #Vélo #boulogne-billancourt #clamart #Colombes #école #enfants #montreuil #paris #santé

  • Emory University awarded two students $10,000 for their AI study tool, then suspended them
    https://ca.finance.yahoo.com/news/emory-university-awarded-two-students-10000-for-their-ai-study-too
    https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/uljPvl3FtbnP3j0Y2mxjTg--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTEyMDA7aD02NzU7Y2Y9d2VicA--/https://s.yimg.com/os/creatr-uploaded-images/2023-06/ddfc9cf0-1042-11ee-bb4f-bf843ef6cbc5

    Trop fun !!!
    L’université Emory offre une bourse pour un système d’IA... puis radie les étudiants qui l’ont mis au point.

    Individuals and organizations are still struggling with how and how much to integrate AI into daily life. Rarely has that been more clear than a case out of Emory University in which the school went from awarding students with an entrepreneurship prize worth $10,000 for their AI-powered studying tool to suspending them for it, 404 Media reports. No, the students didn’t suddenly misuse the tool, known as Eightball, in any way; they did just as they said they would, and all the while, Emory promoted them — until they didn’t.

    Eightball allowed students to turn any coursework or readings into practice tests or flashcards for studying. It also connected to Canvas — the platform professors at Emory use to share course documents with their students. A demo video for Eightball called it similar to ChatGPT but trained on Canvas courses, looking at everything from lectures to slides, rather than students having to upload each PDF individually to the tool.

    Emory’s Honor Council accused Eightball’s creators of cheating, plagiarizing and helping other students violate the Honor Code in November 2023 and the duo shut the tool down. The Council also claimed Eightball attached to Canvas without permission, despite it being stated during the awards competition in Spring 2023. The body launched an investigation into the students, which found that Eightball hadn’t assisted with cheating and that the student creators had never lied about its capabilities.

    Yet, the Honor Council recommended a year suspension for one of the students, Benjamin Craver, and expulsion for the other (who ideated Eightball). The Council’s director called the situation “unprecedented” due to the harm it could cause at Emory. Craver was eventually suspended for the summer and fall 2024 semesters — after which he would need to apply for readmission. He was also given a mark on his permanent record and required to complete an educational program. His co-creator received a one-year suspension.

    Craver filed a lawsuit on May 20 against Emory detailing how Eightball came to be, teachers’ support and use, articles promoting it in the university’s newspaper and that the students had always been transparent in its use. Among other evidence, the lawsuit also shares words of support from the associate dean of Emory’s business school about Eightball following the award and her choice to connect the students with an outside entrepreneur, an Emory Alumnus. “While nothing about Eightball changed, Emory’s view of Eightball changed dramatically,” Craver’s lawsuit states. “Emory concedes that there is no evidence that anyone has ever used Eightball to cheat. And to this day Emory advertises Eightball as an example of student innovation and entrepreneurship.”

    #Intelligence_artificielle #Université #Fun #

  • Victoire citoyenne contre le plus grand chalutier pélagique du monde - BLOOM Association
    https://bloomassociation.org/victoire-citoyenne-contre-le-plus-grand-chalutier-pelagique-du-mon

    Victoire citoyenne : la mobilisation a eu raison du plus grand chalutier pélagique du monde. Depuis janvier dernier, BLOOM, soutenue par des centaines de milliers de citoyens et des dizaines d’associations et d’élus, n’a pas desserré l’étau sur le dossier sulfureux de l’exploitation par une société française, la Compagnie des pêches de Saint-Malo, de l’Annelies Ilena, un navire gigantesque de 145 mètres, rebaptisé « navire de l’enfer » en Mauritanie, dont il a été chassé pour ses abus multiples. Le projet de la Compagnie des pêches d’installer une usine de surimi à bord du navire reposait sur un transfert de quotas vers la Pologne, où l’Annelies Ilena est pavillonné.

    BLOOM a révélé que le transfert de quotas que le gouvernement français s’apprêtait à autoriser allait renforcer le monopole en cours de constitution par le consortium industriel néerlandais Parlevliet & Van der Plas qui fait main basse sur les quotas des États membres de l’UE. BLOOM a également mis en lumière que le transfert de quotas était illégal au regard du droit européen. Ces arguments massue ont eu raison de la détermination du gouvernement à voler au secours de la pêche industrielle : le 24 mai, Hervé Berville a annoncé que le transfert de quotas vers la Pologne était annulé.

    BLOOM souhaite encore obtenir des éclaircissements sur les contreparties qui ont été consenties à la Compagnie des pêches en échange de ce projet avorté et adresse aujourd’hui un courrier au ministère de la transition écologique.

    #surpêche #pêche_industrielle

  • Etude sur les projets citoyens d’énergie renouvelable
    https://questionnaires.univ-nantes.fr/index.php/585883?lang=fr

    Nous vous sollicitons pour prendre part à cette enquête concernant votre implication dans un projet citoyen d’énergie renouvelable

    « Je me permets de vous contacter dans le cadre de mon travail de
    recherche en deuxième année de master de sociologie à l’Université de
    Nantes, effectué en collaboration avec le Centre Nantais de Sociologie
    (CENS). Mon mémoire porte sur les projets citoyens d’énergie
    renouvelable, et j’aimerais examiner de plus près les profils des
    individus impliqués dans ces initiatives.
    (...)
    L’objectif est de recueillir leurs expériences et réflexions afin d’enrichir mon analyse. La participation d’un large éventail de personnes impliquées dans ces projets énergétique citoyens, y compris des bénévoles, des (co-)fondateurs, des investisseurs, des hébergeurs, etc., est cruciale pour faire progresser cette recherche.
    Je vous serais reconnaissante de bien vouloir transmettre ce courriel à
    un vaste public, ce qui me permettrait de consolider mon travail
    académique. Les réponses seront traitées de manière anonyme et seront essentielles pour la réussite de mon projet de recherche. »
    FLEURET Maud

  • La Seine et les fleuves européens contaminés par un « polluant éternel » passé sous les radars


    Les rives de la Seine, à Paris, le 11 mai 2024. DIMITAR DILKOFF / AFP

    Les analyses menées par le Réseau européen d’action contre les #pesticides dans dix pays de l’Union montrent une présence généralisée de l’acide trifluoroacétique, qui appartient à la famille des PFAS, à des niveaux élevés.
    Par Stéphane Mandard

    Près de 1,5 milliard d’euros d’investissements, quatre ouvrages d’assainissement créés, dont un bassin de rétention des eaux usées et pluviales d’une capacité équivalente à 20 piscines olympiques… L’Etat et les collectivités n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre la Seine baignable pour les Jeux olympiques puis pour le public à partir de 2025. La « baignabilité » de la Seine renseigne seulement sur sa qualité bactériologique à travers la surveillance de deux familles de bactéries (Escherichia coli et entérocoques). Une autre pollution, d’origine chimique, passe sous les radars. Un rapport publié lundi 27 mai révèle une « contamination généralisée » des cours d’eau en Europe par l’acide trifluoroacétique (TFA), un « polluant éternel » aussi peu connu que réglementé, issu notamment de la dégradation des pesticides appartenant à la grande famille des substances per- et polyfluoroalkylées (#PFAS).

    [...]

    L’exposition aux PFAS est associée à certains cancers, à des troubles endocriniens et du système reproducteur ou encore à une baisse de la réponse immunitaire aux vaccins. Faute d’étude épidémiologique spécifique, de nombreuses zones d’ombre demeurent sur la toxicité du TFA. « Nous ne savons pas encore si le TFA a un effet toxique sur notre système immunitaire, note Jacob de Boer. Si ce n’est pas le cas, le problème est de moindre importance. Si c’est le cas, nous avons un sérieux problème. »

    [...]

    Aucune plate-forme chimique produisant du #TFA n’est présente sur la #Seine, à proximité de #Paris. Les ONG privilégient la piste des pesticides. « En amont de Paris, la Seine et ses affluents ont traversé la Côte-d’Or, l’Yonne, la Marne, l’Aube… autant de grands départements agricoles », commente François Veillerette, le porte-parole de Générations futures, qui a supervisé la partie française des analyses. Outre à Paris, l’association a effectué des prélèvements en zone agricole, dans l’Aisne et l’Oise, en amont de Compiègne, et dans la Somme, en amont d’Amiens. Les concentrations, comprises entre 1 500 ng/l et 2 400 ng/l, sont également parmi les plus élevées retrouvées en Europe. A contrario, les cinq prélèvements mesurés en dessous de la valeur limite européenne de 500 ng/l proviennent tous de rivières échantillonnées en Autriche, pays européen qui compte la plus grande surface agricole cultivée en biologique (27 %).

    [...]

    A l’instar des ONG, Jacob de Boer appelle à une « interdiction » des pesticides PFAS – comme des gaz fluorés – et à la mise en œuvre de la restriction générale de toute la famille des « polluants éternels » en discussion au niveau européen. Le chercheur rappelle que le TFA résiste aux traitements classiques (charbon actif ou ozonation) des stations d’épuration. Seule la technique dite de l’#osmose_inverse serait efficace. Une technologie très consommatrice en eau, très énergivore et aux coûts exorbitants. C’est le pari fait par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui prévoit d’investir plus de 1 milliard d’euros pour équiper ses trois usines à l’horizon 2030. Un choix contesté par le président d’Eau de Paris, Dan Lert, qui prône une « sanctuarisation » des captages d’eau potable et souligne la question non résolue de l’élimination des concentrés de polluants issus des traitements : « Ils seront rejetés dans la Seine, la Marne et l’Oise qui serviront de poubelles. »

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/27/la-seine-et-les-fleuves-europeens-contamines-par-un-polluant-eternel-passe-s

    https://justpaste.it/1p6q7

    #eau #agriculture

  • Ce réseau libertarien qui veut imposer ses idées en France - Basta !
    https://basta.media/reseau-libertarien-veut-imposer-idees-france-Atlas-Javier-Milei-Trump-Ifrap

    Un rapport de l’Observatoire des multinationales met en lumière l’un des facteurs méconnus de la progression des idées d’extrême droite en Amérique et en France : le soutien d’un réseau états-unien de think tank libertariens, appelé Atlas.

    Mais que font nos cellules anti-fake news ?

  • Le réseau Atlas, la France et l’#extrême-droitisation des esprits - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr/enquetes/le-reseau-atlas-la-france-et-l-extreme-droitisation-des-esprits


    Finalement, tous ces fachos qui popent partout dans le monde comme les cèpes après une pluie d’automne, ce n’était pas le fruit du hasard.
    https://multinationales.org/IMG/pdf/atlasfr_v3.pdf

    Notre rapport Le réseau Atlas, la France et l’extrême-droitisation des esprits, qui s’appuie en partie sur des documents internes inédits, est à la fois une présentation de l’Atlas Network, encore inconnu du public français, et une enquête sur ses partenaires dans l’Hexagone, dont certains comme l’Ifrap sont omniprésents dans les médias, tandis que d’autres comme l’IFP jouent un rôle clé dans la formation et la mise en réseau de leaders et porte-parole de droite et d’extrême-droite.

    Lancé dans les années 1980, l’Atlas Network est aujourd’hui l’un des plus importants réseaux de think tanks au monde, financé par des fondations américaines comme celles des frères Koch et par des multinationales. Son objectif avoué est de recouvrir le monde de think tanks et autres organisations libertariennes et souvent ultraconservatrices pour « changer le climat des idées » et s’attaquer à des causes comme l’action climatique, la promotion des droits des femmes et des minorités, la justice fiscale ou encore les services publics.

    Le réseau se prévaut de nombreuses victoires politiques tout autour de la planète, comme le rejet de référendums au Chili et en Australie, le Brexit, le départ forcé de Dilma Rousseff au Brésil ou encore l’élection en Argentine de Javier Milei, très proche du réseau. Aux États-Unis, il se mobilise au côté des Républicains et espère fixer le programme politique de Donald Trump s’il est élu.

  • L’histoire selon ChatGPT | Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de/807380/devoir-education-histoire-selon-chatgpt

    Si ces écarts ont pu faire sourire les étudiants, ils ont cependant trouvé moins drôle que les élans d’inventivité non contrôlés de ChatGPT, ou « hallucinations », comme les désigne le jargon de l’IA par un anthropomorphisme abusif, s’étendent aux références bibliographiques.

    L’étudiant qui travaillait sur le physicien Louis Néel avait peiné à collecter des sources pour documenter son travail. Il fut donc surpris de constater que la biographie produite par ChatGPT renvoyait à plusieurs ouvrages universitaires qu’il avait été incapable de trouver, avant d’être encore plus étonné de découvrir que ces références étaient en fait inventées de toutes pièces.

    Une étudiante ayant choisi d’explorer la carrière du médecin Ignace Philippe Semmelweis a non seulement découvert que ChatGPT lui avait suggéré des références inexistantes, bien qu’elles parussent à première vue plausibles, mais que même les vraies références qu’il avait fournies ne mentionnaient Semmelweis que de façon anecdotique.

    Fait intéressant : un des ouvrages mentionnés par ChatGPT était même considéré comme une référence de qualité médiocre par les historiens sérieux du médecin austro-hongrois. Deuxième constat, méthodologique cette fois, l’agent conversationnel était non seulement susceptible d’enrichir l’historiographie d’oeuvres imaginaires, mais même lorsqu’il proposait des références réelles, la qualité de sa revue de littérature pouvait s’avérer faible et peu pertinente.

    D’un point de vue pédagogique, j’aurais pu exploiter ces références bibliographiques inventées pour expliquer aux étudiants la « mécanique » derrière le fonctionnement de ChatGPT. Ses « hallucinations » ne sont pas uniquement dues, comme on l’entend souvent, au fait que les données sur lesquelles il a été entraîné (en gros, le contenu d’Internet jusqu’en 2021) contiennent elles-mêmes des erreurs factuelles ou des informations contradictoires et biaisées, puisque les références erronées qu’il produit n’existent tout simplement pas sur Internet.

    Ces « hallucinations » sont en réalité indissociables de l’outil lui-même, qui reste un très puissant générateur de textes… probabilistes, formant des phrases à partir de la probabilité que des mots apparaissent dans des phrases et des contextes similaires. Autrement dit, ni intelligent ni créatif, ChatGPT est un algorithme qui s’appuie sur des méthodes statistiques de calcul de probabilités et une quantité massive de données d’apprentissage pour générer le texte ayant les chances les plus élevées de répondre « correctement » à une question qui lui est posée.

    Même s’il était entraîné sur un corpus de données « parfaites », la probabilité qu’il génère des erreurs ne serait pas nulle. ChatGPT répond donc en termes probabilistes et non en fonction de critères de vérité ; son « intelligence » n’est par conséquent qu’apparente, comme l’est celle de tous les algorithmes.

    • Comme je l’écrivais hier, il y a pleins de métiers de production de documents où cet à peu près est suffisant, aussi bon, voire meilleur, que ce que l’humain produit. Les boites à consultants, qui ne vendent que du vent pour justifier des fulgurances crétines de décideurs en recherche d’auto-légitimation vont s’en satisfaire.
      https://seenthis.net/messages/1054953#message1055021

      Comme d’habitude, on commence collectivement à mettre les mêmes mots au même moment sur ce que représente cette innovation, pas si crétine dans l’absolu, mais utilisée par les toujours mêmes crétins malveillants.

    • On peut voir la question sous l’angle du contrôle du document produit par l’outil ; dans un certain nombre de cas, tchatgépété va probablement (sic) produire un à peu près relativement voire très correct, qu’il faut nécessairement corriger, à la marge (ou pas), pour en faire un « vrai » document, relu et validé par de la cervelle moite. Dans la plupart des cas, la phase de validation/correction est peu coûteuse et l’outil a effectivement aidé, globalement, en raccourcissant le temps de recherche et de production du « gros » du document. Dans les cas où la production de la machine est trop foireuse, selon le degré d’honnêteté intellectuelle de l’opérateur humain, soit c’est « bien tenté, mais non merci, je ne valide pas » et il faut refaire, soit c’est « oh, ça ira bien, vu les destinataires du document... ».

      Dans les cas où l’opérateur humain ne voit pas que le document produit par la machine est un subtil ramassis de mensonges sans autre consistence que formelle (= il ne résulte d’aucun raisonnement), alors il n’a que ce qu’il mérite :-) Il faudrait simplement évaluer la probabilité de « vrai faux » et décider si on prend le risque, selon les domaines.

  • Des distrib Linux commencent à interdire le code généré par l’IA
    https://korben.info/linux-interdit-code-genere-ia-gentoo-netbsd-ouvrent-voie.html

    Ça chauffe du côté des distributions UNIX open source, mes amis. Gentoo et NetBSD viennent de dégainer leur arme anti-IA en bannissant purement et simplement le code généré par de l’intelligence artificielle. Bye bye Copilot, au revoir ChatGPT, votre code IA devient persona non grata chez les irréductibles du libre !

    Linux distros ban ’tainted’ AI-generated code — NetBSD and Gentoo lead the charge on forbidding AI-written code | Tom’s Hardware
    https://www.tomshardware.com/software/linux/linux-distros-ban-tainted-ai-generated-code

    Not all FOSS (Free and Open Source Software) developers want AI messing with their code.

  • Des intervenants de deux corps de métiers m’ont fait part de leur utilisation de l’IA dans leurs travaux quotidiens.

    Le premier m’expliquait il y a quelques mois que leurs clients ont besoin de leurs dossiers juridiques pour se conformer à la loi. Le dossier est posé dans une armoire, et il ne ressort que des années plus tard, en cas de conflit juridique. La plupart du temps, le dossier ne ressort pas.

    Le second m’expliquait à peu près la même chose bien qu’il s’agisse d’un domaine plus... moins... enfin, moins juridique, et plus technique. Ce sont des dossiers qui sont étudiés, puis en général, le Préfet dit qu’on peut passer outre telle ou telle règle, tel ou tel seuil, puis le dossier est classé et ne ressort qu’en cas de conflit.

    Dans les deux cas, en fait, aucun sachant ne va relire le dossier dans le détail. L’important est l’apparence de pertinence, plus que la justesse juridique ou technique.

    Dans ces cas là, une production statistiquement crédible est suffisante.

    Et en effet, le travail d’un LLM doit pouvoir être satisfaisant.

    Ces métiers vont pouvoir écrémer les effectifs. Les consultants affectés à ces missions vont pouvoir se concurrencer dans une course à celui qui saura le mieux et le plus rapidement produire des documents à l’apparence conforme.

    Je continuerais plus tard sur les raisons qui font que je continue personnellement de ne pas savoir comment les utiliser.

    • Est-ce que l’artificielle fera mieux que l’ « intelligence » humaine, c’est LA question ? Prenons une situtation voisine de ce que je comprends de ce que tu décris, la désignation des « notaires Macron » - il y aurait d’ailleurs un roman à écrire sur cet épisode où tous les travers de la décision géniale tombée du ciel sont présents, comme ils l’étaient déjà avec les « bus Macron », avant que Jupiter ne soit Jupiter.

      Après divers errements ayant buté sur la réalité, la procédure a prévu un tirage aléatoire pour établir l’ordre des candidats pour l’attribution des charges. Il fallait donc établir un procès-verbal de la réalisation de cette opération.

      Tous ceux que j’ai pu consulter étaient une photocopie du document type distribué aux chambres des notaires, y compris, inchangées, les inscriptions en italique telle que :
      détailler ici le mode opératoire du tirage au sort

    • paraît que le FMI itself annonce dans un rapport récent que 30% des emplois dans le monde vont disparaître d’ici 2 ans, remplacés par des IA ; et que 60% seront « impactés » (impact = destruction pour la moitié de ces 2/3, donc).

      https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2024/01/14/Gen-AI-Artificial-Intelligence-and-the-Future-of-Work-542379?cid=bl-com-SDNEA20

      https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2024/01/14/ai-will-transform-the-global-economy-lets-make-sure-it-benefits-humanity

      La Tribune donnait sa version : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-intelligence-artificielle-impactera-60-des-emplois-des-economies-avancee (article du 15.01.24, cité à l’époque ici : https://seenthis.net/messages/1037216)

      Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulièrement sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

      « Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés ? » , s’interroge la patronne du FMI.

      Denis Machuel, patron du groupe suisse Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, ne disait pas autre chose à l’AFP en fin de semaine dernière : « D’un côté, il y a toute la productivité que cela va apporter à la façon dont les gens travaillent. Plus largement, cette augmentation de la productivité va aussi détruire certaines des tâches exécutées. Et personne ne sait véritablement quel va être l’équilibre entre les postes qui vont être détruits ou perturbés et ceux qui vont être créés. L’expérience par le passé nous indique qu’il y a plus ou moins un équilibre entre les deux. C’est ce que nous avions vu avec l’Internet ou la digitalisation. »

      Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés : « Nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus », estime Kristalina Georgieva. « Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. »

      En France, le phénomène de licenciements liés à l’IA reste marginal mais il est bel et bien lancé : la société de veille média Onclusive, qui avait annoncé à l’automne vouloir retravailler son plan prévoyant la suppression de plus de 200 postes en raison de la concurrence et des évolutions technologiques, l’a relancé et pourrait désormais en supprimer 218 [...] [le] directeur France expliquait alors vouloir « améliorer le service » en « introduisant de nouvelles technologies et de nouveaux outils » et en misant notamment sur « l’apport de l’intelligence artificielle » (IA), qui vont engendrer la création de 52 postes et le remplacement de 8 postes vacants, soit une réduction nette de 149 postes.

    • Outre ces échanges que j’ai pu avoir, et qui ne datent pas forcément de la semaine dernière, il y a ces articles issus de la publication du FMI, qui m’ont amené à ces réflexions personnelles.

      J’en arrive à l’idée sous-jacente, à savoir, l’extension du domaine des #bullshit_jobs, l’extension du coup de projecteur sur les boulots indispensables mais inutiles. Indispensables parce que s’ils ne sont pas faits, des activités ne peuvent pas se mettre en place, ne peuvent plus avoir lieu, mais inutiles, parce qu’en définitive, on s’aperçoit que personne n’utilise vraiment ce travail une fois terminé.

      C’est une sorte d’apocalypse, de coup de projecteur, comme déjà dit, sur le fait que ces boulots sont aussi inutiles que les antiques péages, sur les routes du moyen age. Il faut payer, sinon on ne passe pas, mais en fait, si on supprime les péages, on continue de pouvoir passer dans les mêmes conditions. L’analogie a ses limites, évidemment. Mais l’idée est là.

    • https://seenthis.net/messages/1054975

      Je sais que je me répète de chronique en chronique, mais je le rabâcherai jusqu’à ce que la bulle de l’IA explose : la-technique-ne-fonctionne-pas. Selon les critères d’évaluation, le taux d’erreur du meilleur logiciel actuel, GPT-4, se situe entre 2,5% et 25%.

      Quand on prétend qu’on peut se permettre un tel taux d’erreur, c’est qu’on prétend que ce qu’on produit n’est pas utile.

      Imaginez, un calcul de structure, en génie civil, confié à une telle intelligence artificielle, avec un tel taux d’erreur potentiel. « mais si je perds du temps à produire mon tableau avec Excel, je vais perdre mon boulot, alors je fais vite et je copie-colle le résultat de l’IA sans le vérifier... les ordres de grandeur semblent corrects après tout ».

      C’est jusqu’alors ce qui permettait de distinguer un bon d’un mauvais consultant. Le bon consultant est capable d’un coup d’oeil de détecter qu’un résultat est viable ou pas. Mais si les débutants n’ont plus jamais l’opportunité de produire par eux même des résultats, comment pourront-ils jauger la pertinence de la réponse d’un LLM ?

    • A l’issue de ces réflexions.

      Tous ces jobs remplacés, tout ce travail qui était produit.
      Est-ce que cette production comportait un taux d’erreur moindre, en définitive ?

      Autre façon de dire les choses : Dans quels domaines peut-on se satisfaire d’à peu près ? Apparemment, ces domaines sont nombreux.

    • Une autre façon de dire les choses :
      Ce que l’on découvre, c’est que tous les métiers qui produisent du « dossier » vont pouvoir produire ces dossiers à base de contenu fiable de 75 à 97,5%. Et qu’en fait, tout le monde semble d’accord, du FMI aux GAFAM pour dire que somme toute, c’est tout à fait acceptable, voire meilleur que ce qui se fait actuellement, sans l’IA.

    • « ChatGpt, écris un article expliquant pourquoi l’IA va remplacer tous les métiers pour lesquels il faut produire des argumentaires standardisés »

      L’IA et l’avenir des métiers de production d’argumentaires standardisés

      Dans un monde où la technologie progresse à un rythme effréné, l’Intelligence Artificielle (IA) se positionne comme une force motrice capable de transformer de nombreux aspects de notre vie quotidienne et professionnelle. L’un des domaines où l’IA montre un potentiel particulièrement prometteur est celui des métiers nécessitant la production d’argumentaires standardisés. Cet article explore pourquoi l’IA est en passe de remplacer ces métiers et ce que cela signifie pour l’avenir du travail.

      La nature des argumentaires standardisés

      Les argumentaires standardisés se caractérisent par une structure prévisible et répétitive, souvent dictée par des modèles et des templates préexistants. Ces argumentaires sont couramment utilisés dans divers domaines comme le marketing, le service client, les ressources humaines, et même dans le domaine juridique. Leur production implique la collecte et l’organisation d’informations en suivant des règles établies, avec peu de variation créative.

      L’efficacité et la précision de l’IA

      L’IA excelle dans les tâches répétitives et structurées. Les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent analyser de vastes quantités de données, identifier des modèles, et générer des textes cohérents et pertinents en un temps record. Par exemple, des modèles de langage avancés, tels que GPT-4, peuvent rédiger des lettres de motivation, des descriptions de produits, ou des réponses à des questions courantes avec une précision étonnante. Cette capacité permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’assurer une uniformité et une qualité constantes dans les argumentaires produits.

      Réduction des coûts et augmentation de la productivité

      L’un des principaux avantages de l’adoption de l’IA est la réduction significative des coûts. L’automatisation des tâches liées à la production d’argumentaires standardisés permet aux entreprises de diminuer leur dépendance à la main-d’œuvre humaine, souvent coûteuse. De plus, l’IA peut fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans besoin de pauses, ce qui augmente la productivité globale. Les économies réalisées peuvent être réinvesties dans des domaines nécessitant une intervention humaine plus créative et stratégique.

      Adaptabilité et personnalisation

      Contrairement à une idée reçue, l’IA ne se contente pas de produire des textes uniformes. Grâce aux avancées en traitement du langage naturel, les systèmes d’IA peuvent personnaliser les argumentaires en fonction du contexte et du public cible. Par exemple, un outil d’IA peut adapter un message marketing en fonction des préférences et du comportement de l’utilisateur, offrant ainsi une expérience plus personnalisée et engageante.

      L’avenir des emplois dans un monde dominé par l’IA

      Si l’IA est en passe de remplacer de nombreux métiers de production d’argumentaires standardisés, cela ne signifie pas pour autant la fin de l’emploi humain. Au contraire, cette transition ouvre la voie à de nouvelles opportunités. Les travailleurs peuvent se concentrer sur des tâches nécessitant de la créativité, de l’empathie, et des compétences interpersonnelles – des domaines où l’IA est encore loin d’égaler l’humain.

      Les entreprises devront également investir dans la formation et le développement des compétences de leurs employés pour les préparer à travailler aux côtés de l’IA. Le rôle des travailleurs évoluera pour inclure la supervision et la gestion des systèmes d’IA, ainsi que l’interprétation et l’application des données générées par ces systèmes.

      Conclusion

      L’IA est bien partie pour transformer les métiers impliquant la production d’argumentaires standardisés. Grâce à son efficacité, sa précision, et sa capacité d’adaptation, l’IA offre des avantages indéniables aux entreprises en termes de réduction des coûts et d’augmentation de la productivité. Cependant, cette évolution technologique ne marque pas la fin de l’emploi humain, mais plutôt une redéfinition des rôles et des compétences nécessaires dans le monde du travail de demain. Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

    • Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

      Et pourquoi pas le contraire ? Voire les 2 mon capitaine ? Un effort d’adaptation et d’évolution conjointe (et harmonieuxe) ? Pourquoi c’est toujours les travailleurs qui doivent s’adapter ?

      Note que tchatgépété parle bien (et utilise 3 fois le terme) des entreprises.

      Du coup, me semble que les salariés de Bolloré - tous, sauf à la rigueur les quelques acteurs de ses télés - devraient envisager de changer de métier, paske Vince va pas attendre longtemps avant de les remplacer par 3 responsables de publication et un seul accès prémium tchatgépété+ ; rationalisation des coups.

  • Santé : des chercheurs japonais développent un traitement qui fait repousser les dents
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/aujourd-hui-c-est-demain/sante-des-chercheurs-japonais-developpent-un-traitement-qui-fait-repous

    On pourrait bientôt en finir avec les couronnes, les bridges et les prothèses. Une équipe de chercheurs de l’hôpital Kitano à Osaka au Japon a identifié le gène qui bloque la repousse des dents et ils ont réussi à le désactiver avec un médicament. C’est donc comme si on avait des dents de lait en permanence, elles pourront repousser indéfiniment. Ils ont présenté les détails de l’étude clinique qui doit confirmer l’efficacité de ce traitement chez des humains.

    Cela fait plusieurs années qu’ils y travaillent, ils ont déjà réussi à faire repousser les dents des souris et des furets. Ils passent donc à l’étape suivante, des tests sur l’Homme sont prévus en septembre 2024. Vous savez que nous n’avons pas de chance, contrairement aux requins ou aux crocodiles, nos dents d’adulte ne repoussent pas. Si elles sont abîmées, on est obligés de les arracher et de mettre une prothèse. Avec ce type de traitement, ce sont nos propres dents, toutes propres, toutes neuves, qui pourraient naturellement repousser.
    Une alternative à la prothèse

    Ce nouveau traitement sera testé sur des enfants, entre deux et sept ans, atteints d’une maladie congénitale qui empêche leurs dents de pousser. Mais dans un premier temps, il faudra s’assurer que le médicament ne pose aucun danger. Il sera donc d’abord inoculé à des adultes sains à qui il manque au moins une molaire, comme ça, ils ne risquent pas de se retrouver avec 33 dents si le traitement fonctionne bien. À priori, aucun effet secondaire n’a été constaté sur les animaux. Donc ce sera aussi l’occasion de le vérifier. Cette première étape devrait durer à peu près un an, jusqu’en août 2025. Ensuite, ils enchaîneront avec les tests sur les enfants. Et si tout se passe bien, le traitement pourra être commercialisé d’ici 2030.

    Le médicament ne servira pas qu’à soigner cette maladie congénitale l’objectif est bel et bien de trouver une alternative à la prothèse quand on a perdu une dent, que ce soit après un accident ou après une mauvaise carie. Ce serait formidable de voir ses propres dents repousser. C’est pourquoi cette recherche sera suivie de très près. Elle pourrait marquer un tournant dans la médecine dentaire.

  • Tous ces connards de HEC (ou l’équivalent) — Viktor DEDAJ
    https://www.legrandsoir.info/tous-ces-connards-de-hec-ou-l-equivalent.html

    La dernière fois que j’ai conversé avec un connard de HEC (ou l’équivalent), j’ai eu le sentiment désagréable de regarder la télé. C’était aussi bavard, nombriliste, hystérique et d’une bêtise agressive. On aurait dit qu’il avait mémorisé : 1) tous les « dossiers » du magazine Le Point sur le Salaire des Cadres, les Francs-Maçons et l’Islam ; 2) toutes les enquêtes de l’Express sur le Salaire des Cadres, le Prix de l’Immobilier et les Musulmans ; 3) tous les numéros spéciaux du Nouvel Obs sur le Salaire des Cadres, l’Homosexualité et les Arabes.

    Chez lui, le concept de « radicalité » se limitait à la lecture de Courrier International et les Guignols sur Canal+. J’ai cru un instant qu’il faisait dans l’ironie, genre pince-sans-rire. Pas du tout. J’ai même eu droit à un « tu comprends Viktor, selon la loi de l’offre et la demande... ».

    Sérieusement : vous le saviez, vous, qu’il existe réellement des individus qui prononcent réellement ce genre de phrase avec tout le sérieux du monde ? Et moi qui pensais que c’était une de ces phrases « connues » mais que personne ne prononce réellement dans la vraie vie. Une phrase comme « Attends, ce n’est pas ce que tu crois, je peux tout t’expliquer », vous comprenez ? Une phrase que personne ne prononce réellement dans la vraie vie sauf à être - et là , retenez votre souffle - totalement et irrémédiablement lavé du cerveau, avec une mini-salle de projection à la place de la cervelle et vivant littéralement dans un film où son ego tient le rôle principal.

    A part ça, il y avait quelque chose qui me titillait depuis le début, un truc sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt... lorsque soudain, j’ai compris. Mon Dieu, j’avais devant moi - à quelques centimètres à peine - un être que je pensais n’exister que dans les légendes et les contes de fées, à l’instar des licornes, des dragons et des Socialistes Français de gauche. Devant moi se tenait l’aboutissement de toute l’histoire de l’évolution, l’être parfait ; inébranlable, infatigable, indestructible et même indécoiffable, la toute dernière production du système médiatique moderne, celui dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais croisé, un être parfaitement adapté à son milieu ambiant. Oui, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, permettez-moi de vos présenter... le Connard Parfait.

    A la fois terrifié et subjugué, j’étais Sigourney Weaver (en petite culotte) et lui l’Alien bavant (tu m’étonnes...). Lorsqu’il ouvrait la bouche pour parler d’économie, c’était du Alain Minc qui sortait. Pour parler de société, c’était Jacques Attali plein les oreilles. Sur les questions géopolitiques, c’était BHL qui lui sortait des narines. Et de tous les autres orifices de son corps : du Jean-Pierre Pernaud.

    Il regardait les films que faisaient les plus gros scores au box-office, écoutait la musique qui cartonne en ce moment, regardait sur Youtube les vidéos les plus populaires et ne lisait que des best-sellers.

    Ouaip : on avait beau l’essorer, il n’y avait plus une seule goutte de lui en lui.

    Pourquoi je vous parle des connards de HEC (ou l’équivalent) ? Pour rien.

  • ’Unified Reich’: Trump campaign goes full Nazi
    https://www.theframelab.org/unified-reich-trump-campaign-goes-full-nazi


    Voilà, les gus s’auto-godwinent en toute décontraction.

    Trump is telling us exactly what he plans to do if he gets another term. He is framing his return to power as an authoritarian effort, and he is overtly using Nazi language and symbolism to drive home the point.

    This wasn’t a mistake. It isn’t a joke. American freedom and democracy are on the line in 2024. The main headline in Trump’s ad asks: “What’s Next for America?” Trump’s answer: authoritarianism and fascism.

    • Encore un truc drôlatique. C’est sous Biden, le libéral, que les étudiants pacifistes se font gazer et briser les os.

      Toujours cette voie sans issue, aux US, depuis 10 ans (et disons le, chez nous aussi). La Peste ou le Choléra. Clinton ou Trump. Les pourris ou les tarés. Pas de chemin intermédiaire possible. Toutes les alternatives sont systématiquement massacrées, pour cause d’incompatibilité manifeste avec le capitalisme.

  • En Antarctique, le « glacier de l’Apocalypse » fond encore plus vite que prévu
    https://reporterre.net/En-Antarctique-le-glacier-de-l-Apocalypse-fond-encore-plus-vite-que-prev

    Le glacier Thwaites, l’une des plus grosses et plus instables masses de glace terrestres, située dans la péninsule de l’Antarctique de l’Ouest, inquiète depuis de nombreuses années les chercheurs pour sa fonte accélérée : surnommé par les scientifiques le « glacier de l’Apocalypse », il est responsable à lui seul de 4 % de la hausse annuelle du niveau des mers.

    (...)

    À partir des données d’observation satellitaire particulièrement précises du réseau Iceye, les chercheurs ont mis en évidence une intrusion d’eau de mer chaude et dense sous la surface du glacier, sur plusieurs kilomètres.

    (...)

    Ce mécanisme provoque une « fonte vigoureuse » du glacier. À tel point que les chercheurs alertent sur le risque que nous ayons sous-estimé la montée des eaux à venir. Le glacier Thwaites, s’il fondait entièrement, représenterait à lui seul 60 cm de montée du niveau des mers.

    Ce que je trouve drôlatique, c’est que les plus riches n’ont rien trouvé de mieux que de ponctionner toujours plus de richesses, alors que bientôt, ces milliers de milliards ne vaudront plus rien, et qu’ils auraient été nettement plus utiles si on les avait injectés dans l’économie afin de nous préparer collectivement à ce qui arrive.

    C’est ce que j’appellerais le court-termisme extrême, ou l’extrême-thésaurisme.

  • Casus Belli - X
    Le drone turc Akıncıretourne desormais chez lui
    https://x.com/casusbellii/status/1792399082704789594

    Le drone turc Akinci retourne desormais chez lui après avoir assisté les équipes de recherche et avoir trouvé le site du krach iranien. Probablement un des meilleurs coup de marketing du complexe militaro industriel turc.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Baykar_Bayraktar_Ak%C4%B1nc%C4%B1 (Attaquant, Raider sur WP[en]

  • God™: an ageing product outperforms expectations
    https://www.economist.com/culture/2024/05/14/god-an-ageing-product-outperforms-expectations


    illustration: carl godfrey

    The Divine Economy. By Paul Seabright. Princeton University Press; 504 pages; $35 and £30

    An economist tries to explain religion

    God gets mixed reviews on Amazon. This is perhaps surprising. His marketing campaign (now in its third millennium) has been strong. His slogans (“God is Great!”) are positive. And indeed many shoppers effuse. “Wonderful!” reads one five-star review beneath His best-known work, the Bible. “Beautiful,” says another. “Amen,” adds another satisfied customer.

    Other reviewers are critical. One, after giving the Bible just a single star, observes bluntly, if rather blasphemously, that it is a “boring read”. Another review complains: “The plot is not cohesive.” A third disgruntled reader argues that there are “too many characters” and that the main protagonist is a bit full of himself.

    If it feels surprising that God is reviewed on Amazon, it should not. He may have made heaven and earth, but He also makes an awful lot of money, as Paul Seabright, a British economist and professor at the University of Toulouse in France, points out in a new book.

    Hard facts on the economics of the Almighty are hard to come by. But the Mormon church is reportedly one of the largest private landowners in America. One study found that in 2016 American faith-based organisations (non-profits with a religious bent) had revenues of $378bn. This was more than the revenues of Apple and Microsoft combined. Better yet, churches usually pay no tax. God may be great; His full-year results are greater.

    Secularists may smirk at religion as silly, but it deserves proper analysis. “The Divine Economy” looks at how religions attract followers, money and power and argues that they are businesses—and should be analysed as such.

    Professor Seabright calls religions “platforms”, businesses that “facilitate relationships”. (Other economists refer to religions as “clubs” or “glue”.) He then takes a quick canter through the history, sociology and economics of religions to illustrate this. The best parts of this book deal with economics, which the general reader will find enlightening.

    Economists were slow to study religion. Some 250 years ago Adam Smith observed in “The Wealth of Nations” that the wealth of churches was considerable. He used secular language to describe how such wealth arose, observing that churches’ “revenue” (donations) flowed in and benefited priests, who he argued were sometimes animated less by love of God than by “the powerful motive of self-interest”. He also argued that if there were a better functioning market in religious providers, this would lead to increased religious harmony. According to Laurence Iannaccone, a professor of economics at Chapman University in California, Smith’s analysis was “brilliant”—and for a long time largely ignored.

    Divinity departments are staffed by theologians rather than economists; the idea of mixing the dismal science with the divine strikes many people at the very least “as odd and at worst strikes them as blasphemous”, says Mr Iannaccone. People associate God with angels, not with Excel.

    Yet religions lend themselves to economic analysis nicely. They offer a product (such as salvation), have networks of providers (priests, imams and so on) and benefit from good distribution networks. It is not just trade that travels on trade routes: ideas, diseases and religions do, too. Roman roads allowed the plague of Justinian to spread across Europe with a rapidity never seen before. They allowed Christianity to do so as well.

    Starting in the 1970s, some economists have been approaching religion with more academic devotion, analysing, for example, the economics of extremism and obtaining a place in the afterlife. This mode of thinking can help clarify complicated religious history. When historians talk about the Reformation they tend to do so using thorny theological terms such as “transubstantiation”. Economists would describe it more simply as the moment when a monopoly provider (the Catholic church) was broken up, leading to an increase in consumer choice (Protestantism) and the price of services declining (indulgences were out).

    A greater variety of suppliers started to offer road-maps to heaven. Henry VIII swapped his old service provider, Catholicism, for the new one—which was not only cheaper, but also allowed him to divorce a troublesome wife. There were, admittedly, some bumps: the pope was not pleased, and the habit of burning picky customers at the stake dented consumer confidence. But overall, the Reformation enabled people and their rulers to “get a better bargain”, says Davide Cantoni, a professor at Ludwig Maximilian University of Munich.

    Ask a believer why they believe in their particular deity, and they will tend to talk of religious truth. Professor Seabright offers another explanation. The two most popular religious “brands” (Christianity and Islam) have, he writes, replaced smaller local religions in much the same way that Walmart, Lidl and Tesco have replaced smaller local shops.

    These brands have honed the international distribution of their product: the Catholic church, like McDonald’s, offers a striking uniformity of service, whether you are in the Vatican or Venezuela. They have the resources to compete for customers in ways that smaller, less well-financed, local gods cannot. Baal, it seems, died out not because—as the Bible has it—he was a false god but because his franchise failed.

    Popular works have tackled the idea of religions as businesses before. In the 1960s Tom Lehrer, an American satirist, observed that if Catholics “really want to sell the product” they should improve their music: his solution was “The Vatican Rag”, which contained such lines as “Two-four-six-eight / time to transubstantiate”. Incensed Catholics declared it blasphemous.

    “The Divine Economy” is more tactful than Mr Lehrer—though not quite as much fun. The book’s scope is big. So too, alas, are many of the words. Sentences such as “Probabilistic models of cognition assume that human cognition can be explained in terms of a rational Bayesian framework” leave the reader wishing for lines that are, like those in “The Vatican Rag”, a little snappier, and his idea that religions are “platforms” is at times more confusing than clarifying.

    An obvious riposte to all this religious analysis is: who cares? It is 2024, not 1524. God, as Friedrich Nietzsche stated, is dead. But such a sweeping judgment is misplaced and wrong. The West may be less Christian—but the rest of the world is not. Between 1900 and 2020, the proportion of Africans who are Christian rose from under 9% to almost half; the proportion who are Muslim rose from around a third to over 40%.

    Even in secular countries, faith remains powerful. In America in 2022, Roe v Wade was overturned due, in part, to decades of campaigning by evangelicals and Catholics. Non-believers dabble too. Jordan Peterson, a Canadian author, performs to stadiums with a talk titled “We Who Wrestle With God” and garnishes his books with statements such as “Our consciousness participates in the speaking forth of Being.” God might wish He were dead when He hears such things. He is not.

  • Le patron des Jeunes avec Macron, « au chômage pendant la campagne » avec 2 500 euros par mois
    https://www.politis.fr/articles/2024/05/ambroise-mejean-patron-jeunes-macron-chomage-campagne-europeennes-2-500-euro

    « Mais qu’il est con ! ». Ce cri du cœur d’une huile macroniste s’adresse à Ambroise Méjean. Le président des Jeunes avec Macron (JAM) – qui fait campagne pour Valérie Hayer et la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes où il figure à la 20e place –, fait scandale après la publication d’une vidéo sur Tiktok. Le candidat répondait à une question « Salaire VS métier », une tendance sur le réseau social, qui vise à interroger des passants dans la rue sur leur profession et le montant de leur rémunération.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1791209423995613184/pu/vid/avc1/664x1280/TjYGWdFSrijJhQhr.mp4

    À l’écran, le président des JAM déclare, avec une certaine candeur, qu’il est « au chômage pendant la période électorale » et touche « à peu près 2 500 euros mensuels », donc des indemnités versées par France Travail. La vidéo a été publiée il y a cinq jours et a depuis été relayée sur le réseau X (ex-Twitter) par @AvecLePS, un compte qui se présente comme « citoyen pour l’union de la gauche et l’union des socialistes ».

    • Et toujours cette question : comment c’est possible, une telle collection de débiles profonds ? À chaque fois, c’est toujours cette sidération : la macronisme attire les pires crétins, mais à un point, c’est proprement invraisemblable. On n’a certes pas les meilleurs des meilleurs dans notre personnel politique en général, mais avec ceux-là on atteint des niveaux…

      D’ailleurs Chapoutot posait encore la question hier :
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/au-gouvernement-le-nimporte-quoi-permanent-des-bebes-chirac-par-johann-ch

      Immanquablement, la question se pose : pourquoi tant de sottises ? Il y a un problème de compétence voire, tout simplement, de niveau, c’est certain.

    • Ça fait juste des années que je répète ça, le rasoir d’Hanlon, toussa, toussa. Et le gouvernement Macron, c’est de la crème, même au plus haut niveau. Avec Macron, Attal, Darmanin et Le Maire, on a une dream team pour remporter le relais 4x100m des connards suprêmes. C’est même plus des suppôts du capital, juste des crétins finis. Quelque chose de vertigineux. Sans compter qu’il s’agit de complaire à un électorat de plus en plus sénile.

  • Nucléaire : l’ASN présente les pistes d’amélioration de la culture du risque des riverains
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/piste-amelioration-culture-risque-nucmeaire-asn-44063.php4
    En 2022 je médisais sur l’invisibilisation du risque nucléaire
    https://seenthis.net/messages/943176
    Promis juré, je ne le ferai plus parce que tout ça c’est fini, c’est du passé, maintenant on va tout vous dire.
    Dans le #nucléaire l’heure est à la transparence ... pour les riverains !
    #riverain c’est quel rayon déjà ? 10 km ?
    Après il faut reconnaitre que depuis Tchernobyl et Fukushima l’industrie nucléaire a beaucoup travaillé à la réduction de la taille des nuages :/

  • Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme » - UJFP Analyses, opinions & débats
    https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme

    C’est un peu ancien déjà mais je viens de me rendre compte que ce texte important de Naomi Klein n’était pas présent sur Seen This.

    En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom.

    J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les Israélites adorant un veau d’or.

    L’écoféministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire : quel genre de Dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de Dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la Terre ?

    « Pas comme les autres Pâques » : des centaines de manifestants juifs arrêtés après le Seder de protestation à New York

    Mais il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s’agit de fausses idoles. De la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant, à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

    Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c’est qu’un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ivre de ça. Profané par cela.

    Cette fausse idole s’appelle le sionisme.

    Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.

    C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

    C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.

    La version de libération du sionisme politique est elle-même profane. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

    Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux États clients.

    Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait les enfants palestiniens non pas comme des êtres humains mais comme des menaces démographiques – tout comme le pharaon du Livre de l’Exode craignait la population croissante des Israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

    Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous le disions clairement : il nous a toujours conduit là.

    C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux : tu ne tueras pas. Tu ne voleras. Tu ne convoiteras pas.

    Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme

    C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et mutilent les enfants palestiniens.

    Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement – ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant.

    Y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

    Aujourd’hui, cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza ; la destruction d’innombrables écoles, d’archives, d’imprimeries ; le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes, de poètes – c’est ce que les Palestiniens appellent le scolasticide, la destruction des moyens d’éducation.

    Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel à la police de New York et se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales, telles que : comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

    La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps.

    Alors ce soir on dit : ça s’arrête là.

    Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un ethno-État, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

    Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet État, car tout ce que fait l’armée, c’est semer le chagrin et récolter la haine – y compris contre nous en tant que Juifs.

    Notre judaïsme n’est pas menacé par des personnes qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

    Notre judaïsme est l’une de ces voix et sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

    Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque : le rassemblement en cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n’ayant besoin que les uns des autres : non des murs, pas de temple, pas de rabbin, un rôle pour chacun, même – surtout – pour le plus petit des enfants. Le Seder est une technologie de la diaspora s’il en est, conçue pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l’esprit révolutionnaire.

    Alors regardez autour de vous. Voilà notre judaïsme. Alors que les eaux montent et que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

    Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Se libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des pétro-États théocratiques meurtriers d’à côté, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

    Nous cherchons à libérer le judaïsme d’un ethno-État qui veut que les Juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou à au moins maintenir les armes et les dons à flot.

    C’est la fausse idole.

    Et ce n’est pas seulement Netanyahu, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait – c’est le sionisme.

    Que sommes-nous ? Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme.

    Et aux Chuck Schumers1 de ce monde, nous ne disons pas : « Laissez partir notre peuple ».

    Nous disons : « Nous sommes déjà partis. Et vos enfants ? Ils sont avec nous maintenant. »

  • y songeait suite à la rédaction de son dernier dazibao : que « un héros » soit la forme masculine de « une héroïne » c’est déjà chelou, alors imaginez qu’en flanquant ces termes d’un article défini on a dans un cas « l’héroïne » et dans l’autre « le héros » — l’un a droit à une élision à cause de son « h » muet et pas l’autre en raison de son « h » aspiré. Mais dans le cas présent pour quel motif intrinsèque ces deux « h » sont-ils différents ? Mystère et boule de gomme. Les étrangérophones apprenant le français doivent devenir zinzins !

    Moitié par curiosité, moitié par névrose et moitié pour faire avancer le schmilblick, votre vieille mais dévouée dictateuse préférée est allée s’enquérir des graphies plus ou moins officiellement proposées en écritures épicènes : nous trouvons « héros·ïne » pour l’inclusif, « héros·ïne·x » pour le non-binaire et « hérosïnx » pour le neutre — mais rien n’est spécifié concernant l’éventuelle prononciation de l’initiale.

    C’est compliqué ? Bah, pas tellement plus que le héros et l’héroïne avec leurs désinences tout aussi absconses et leurs « h » n’ayant pas la même fonction.

  • Le droit international protège les investissements dans les énergies fossiles, et c’est un problème
    https://theconversation.com/le-droit-international-protege-les-investissements-dans-les-energie

    Peu connu du grand public, le Traité sur la charte de l’énergie (TCE) protège les investissements étrangers dans le domaine de l’énergie des pays signataires… mais sans distinguer les fossiles des renouvelables. Le résultat : des procès jugés à huis clos par des tribunaux d’arbitrage privés, où les industriels réclament des milliards aux États qui oseront mettre en place des politiques pro-renouvelables qui défavoriseraient leurs actifs.