• SNCF : la grève continue, les syndicats le gouvernement s’affrontent
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    Le Premier ministre Edouard Philippe a dénoncé samedi un « détournement du droit de retrait qui s’est transformé en grève sauvage » et a « demandé à la SNCF d’examiner toutes les suites qui pouvaient être données, et notamment judiciaires ». Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, lui a emboîté le pas en estimant dans une interview au Parisien que la SNCF pourrait prononcer des sanctions individuelles contre les cheminots ayant pris part à ce mouvement, que le patron de la SNCF Guillaume Pepy a qualifié de « grève surprise » et jugé « pas admissible ».

    « Le niveau de violence des déclarations donne le ton de la suite, car c’est difficile de dire +on se met autour de la table+ quand on parle de judiciaire et qu’on nous prend presque pour des criminels », s’insurge Julien Troccaz, de SUD-Rail.

    La direction et le gouvernement « n’ont pas compris qu’il y a une colère des agents à propos de la sécurité. Ca n’a rien à voir avec le 5 décembre et les retraites », insiste-t-il en référence à la prochaine journée d’action.

    Même son de cloche à l’Unsa ferroviaire. Ce n’est pas un mouvement pour faire pression sur le dossier des retraites ou de la réforme de la SNCF, « on n’est pas dans la convergence des luttes. On ne mélange pas tout », insiste Didier Mathis.

    « Le droit de retrait aurait dû être réglé en quelques heures si le gouvernement ne s’en était pas mêlé, mais Edouard Philippe veut le pourrissement et use de provocations pour cela », a réagi la CGT cheminots qui, elle, n’entend pas séparer les revendications. Elle appelle à participer « massivement » à la journée d’action du 5 décembre et en y joignant « les sujets d’entreprise, notamment la sécurité ». « Vous évacuez la sécurité, vous aurez un conflit généralisé », avertit le syndicat.