gotquestions

Agroécologie, agricultures, et intérêts divers. [Actuellement absent]

  • Heirloom Tomatoes — Heritage Food Crops Research Trust
    http://heritagefoodcrops.org.nz/heirloom-tomatoes

    This research is looking to find the best open-pollinated tomato varieties in the world for human health, particularly those highest in lycopene for cancer prevention.
    The research is also seeking to determine whether hybrid tomato varieties (and vegetables in general) are nutritionally deficient in comparison with traditional open-pollinated heirloom varieties.

    #légumes #tomates #nutrition #santé #alimentation

  • APRÈS CHARLIE • Zygmunt Bauman : “Nos sociétés refoulent des populations entières hors du corps social” | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/14/zygmunt-bauman-nos-societes-refoulent-des-populations-entiere

    C’est le propre de l’humiliation que de chercher une forme d’absolution ou de réparation. Quand cela arrive, nous découvrons que les frontières entre ceux qui humilient et ceux qui sont humiliés se superposent aux frontières entre privilégiés et dominés. Nous vivons sur un terrain miné, sans pouvoir prévoir les prochaines déflagrations.

    • Et là je découvre comme il est vieux ce Zygmunt Bauman que j’ai pas mal lu...

      Les lectures de ces derniers jours focalisées sur l’antagonisme entre le christianisme et l’islam recèlent une part de vérité, mais ne peuvent pas embrasser la totalité d’un phénomène complexe. L’élément décisif pour comprendre les nouvelles dynamiques doit être recherché, à mon avis, dans un monde marqué par les diasporas. Le voisin avec qui nous partageons rues, structures publiques, écoles et lieux de travail était hier encore un lointain étranger. Une proximité déstabilisante, puisque nous ne savons pas à quoi nous attendre. Et, à l’inverse de ce qui se passe dans la dimension virtuelle et sur les réseaux « sociaux », il n’est pas possible de supprimer ou d’ignorer d’un clic des différences presque trop réelles, inconciliables avec notre point de vue.

      Les réponses que nous avons concoctées jusqu’ici se sont révélées un échec. Un multiculturalisme superficiel, une fascination pour la diversité ont envahi nos vies, qui se traduisent par un goût de la cuisine ethnique ou des festivals du dimanche, de simples flirts avec un brin d’exotisme. Des variantes du consumérisme mondial au temps de Facebook. Un système qui reconnaît la légitimité de cultures différentes de la nôtre, mais ignore ou refuse tout ce qu’elles comportent de sacré et de non négociable. Ce manque d’un respect authentique s’avère profondément humiliant.

      #Charlie_Hebdo #Zygmunt_Bauman #humiliation #domination

  • Les députés introduisent le « secret des affaires » dans la loi | La fin des lanceurs d’alertes ?
    http://www.lcp.fr/actualites/politique/167467-les-deputes-introduisent-le-secret-des-affaires-dans-la-loi

    Le texte, voté par l’opposition comme la majorité, pose le principe général de l’interdiction de violer le #secret des #affaires, et prévoit de punir quiconque prend connaissance, révèle sans autorisation ou détourne toute information protégée au titre du secret des affaires d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 375.000 euros d’amende. La peine pourra être portée à sept ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. La tentative de ce délit doit être passible des mêmes peines.

    #lanceurs_d'alerte #whistleblowers

  • Whiplash (2014) : un #jazz blanc super-viril
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/whiplash-2014-un-jazz-blanc-super-viril

    Whiplash raconte l’histoire d’Andrew, un jeune batteur ambitieux de 19 ans qui intègre l’orchestre de jazz du renommé mais redoutable Terence Fletcher. Très bien accueilli aussi bien par la critique que par le public[1], le film propose une vision particulière du monde de la #musique, directement inspirée de l’expérience personnelle du scénariste et réalisateur Damien […]

    #Brèves #Cinéma #masculinité #racisme #sexisme #violences

  • Excel Tutorial - Easy Excel 2010

    http://www.excel-easy.com

    Je ne sais pas si c’est bien, j’ai pas regardé, mais j’ai pensé que ça pourrait servir à certains d’entre nous. Je signale, donc :)

    Welcome to Excel Easy

    We offer a tutorial (Introduction, Basics, Functions, Data Analysis and VBA) on how to use Excel. Below you can find a complete overview. Want to learn much more about Excel? You can find related examples and features (300 Examples) on the right side of each chapter. We keep it easy!

    #excel #tutorial

  • A propos des événements au Niger : émeutes anti-Charlie -> 40 église brûlées, plus de dix morts et une communauté chrétienne effrayée sous la protection de l’armée dans les casernes à Niamey et à Zinder.

    Ce qui est intéressant ici, c’est que ce sont des paroles nigériennes (et non pas françaises), avec à la fin une « position » intéressante exprimée sur Charlie-Hebdo par l’éditorialiste de Télé-Bonferay

    Sur Facebook, le cinéaste Sani Magori (réalisateur du merveilleux « cri de la tourterelle » et du documentaire « Pour le meilleur et pour l’ognion ») écrit :

    https://www.facebook.com/sani.magori/posts/10205021043740986?pnref=story

    Toutes mes condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à tout le peuple nigerien dans toute sa diversité. Mes condoléances et ma compassion à toute la communauté chrétienne du niger éprouvée. Que Dieu ait pitié des âmes des disparues. Et que Dieu dans son immense clémence ne nous châtie pas pour cette ignorance. Que ceux qui ont perdu leurs biens se voient rétribués (par Dieu) avec d’autres biens beaucoup plus fertiles et licites. Aussi je sais que l’immense majorité des nigeriens ne se reconnaissent pas dans ces actes ignobles. Que Dieu nous aide à passer cette douloureuse épreuve à laquelle il nous soumet. .Que Dieu veille sur le Niger et son peuple.

    Daniel Maizama, Un autre ami écrit aussi :

    https://www.facebook.com/daniel.maizama/posts/10206119409409967

    I am from the same country, the same ethnic group and the same neighborhood with you, you are my brother/sister, we use to eat together and drink together, my father’s father is your grand father’s brother. We went to school together as best friends. I still recall the time you paid me a visit we were smiling and talking and remembering our childhood and then suddenly you turn back to me just because of what CHARLIE did. Yes I am Christian and NIGERIEN but please know that I am not CHARLIE and I have nothing to do with CHARLIE’s publication. So, why are you burning my church, killing me and my children and destroying the good friendship we use to have? Is it because I am in minority? I believe no. Is it because I am christian? I am still positive in this!! So why? please why my brother? Today is my saddest day because I cant believe in this betrayal. 85% of the churches burnt in Zinder on Friday and 5 people killed. 90% churches burnt/ destroyed in Niamey and 5 people again died. Isn’t it hard? Will you look at me face to face tomorrow?
    IN GOD is our STRENGTH and CONSOLATION so please stop.

    Pour finir, l’éditorial de la télévision Bonferey par Ibrahim Yero :

    https://www.facebook.com/Bonferey/posts/1958504160956923

    en ce douloureux samedi 17 janvier 2015

    D’abord Agadez, ensuite Zinder et aujourd’hui, Niamey, la tension est montée de plusieurs crans. Ce ne sont pas ces images diront le contraire. Ces désolantes images représentent ce dont le Niger a le moins besoin. Avec l’insécurité qui nous entoure en Libye au Nigéria et au Mali, avec toutes ces menaces à nos portes, le peuple nigérien doit et a le devoir de regarder dans la même direction, de se tenir la main les uns les autres.

    L’immense défi que constitue des élections en Afrique est aussi une bonne raison pour nous de nous unir plus que jamais et d’affronter notre destins ensemble dans nos diversités nos différences qui sont en réalité notre force. Notre hymne national ne nous appelle-t-il pas à chaque instant d’éviter des querelles inutiles afin d’épargner notre sang ? Notre religion, l’islam, ne nous commandent-il pas de préserver la paix et la quiétude ? Tout en nous éloignant de tout ce qui est « fitnat » (Trouble en d’autres termes) ?.

    C’est vrai le Prophète Mouhamad SAWS est un symbole que chaque musulman doit protéger et défendre mais comment ? Surtout pas dans la violence. Encore moins dans la violence contre d’autres communauté non moins nigériens, non moins humaines tout simplement. Les musulmans que nous sommes devront se rappeler qu’en dehors de ce que l’islam soit cette religion de paix et de tolérance, souvenons-nous que lorsque la communauté musulmane a été persécutée à la Mecque, notre bien-aimé prophète a envoyé ses disciples chez le roi de l’Abissini parce qu’il était chrétien et que, comme les musulmans, il croyait en Un Dieu Unique. Et c’est ce roi chrétien a donné l’asile à la poignée de musulman de l’époque et ce, contre le gré d’une bonne partie de son royaume. Cela pour dire, que dans la société musulmane, chacun à sa place, qu’il soit musulman ou non.

    Et enfin, nous ne devront pas oublier que le tristement célèbre journal dénommé Charlie Hebdo n’est pas chrétien, pas plus Qu’il n’est pas musulman, c’est tout simplement un journal, qui ne mérite d’ailleurs pas toute la publicité qui lui ait faite ces derniers temps.

    C’est aussi vrai, Nous avons le droit d’exprimer nos mécontentements mais nous avons également le devoir de le faire de manière démocratique, c’est-à-dire, pacifique. Les libertés d’expression et de manifestation sont autant de moyens de nous exprimer même lorsque nous sommes choqués, indignés. Mais il faudra aussi que nos autorités fassent preuve de responsabilité en n’entravant pas la pleine jouissance de ces libertés. Il faudra aussi que le ministre de l’Intérieur sache s’inspirer du Premier ministre en évitant les propos va-t-en guerre pour jouer l’apaisement, la délicatesse. Après tout, le peuple est toujours plus fort que le pouvoir, quelque soit par ailleurs les moyens de répression dont ce dernier dispose.

    #niger #charlie

    • Suite des voix nigériennes sur les événements anti-Charlie. Je ne suis pas forcément d’accord sur tout, mais je trouve important de relayer ces voix africains que l’on, entend rarement en comparaison des voix européennes. Et c’est important de les entendre, de les comprendre dans leur diversité.

      De Sani Magori :

      « En voulant faire la roue le paon montre son derrière. » En voulant venger le prophète Mohamed SAW nous brûlons nos coeurs, nos villes, nous brulons notre quiétude. Nous semons la haine. nous posons des mines sur l’avenir de nos enfants. Nous salissons notre passé et notre religion. Et ça ce n’est pas l’Islam et notre Prophète ne peut pas être fier de nous.

      Une réaction de Malam Saguirou

      J’ai tout fait pour me taire mais non comment le pourrai-je ? Cette situation qui grandi d’une irresponsabilité à une autre m’offusque.

      Tout d’abord « JE NE SUIS PAS CHARLIE » de même que je ne soutien aucun attentat, aucun terrorisme, aucune dictature, aucune pensée unique ni même ce charlatanisme qu’on appelle nivellement culturel.

      Il ne peut à l’heure actuelle y avoir un monde sans les musulmans et tout naturellement on ne peut imposer l’islam au monde par la force. Allah lui même le dit dans le coran ;
      littéralement que c’est lui la cause des diversités.

      Je suis musulman et je condamne les caricatures outrageuses de Charlie Hebdo à l’encontre de notre prophète Mohamed (SWS). Je condamne cette tuerie en France, au Nigéria, en Syrie, en Lybie, en Afghanistan, en Iraq en Palestine en Israël et partout dan le monde.

      Si le président Issoufou est Charlie c’est lui qui le dit. Que des nigériens de Zinder, d’Agadez ou de partout ne le soient pas c’est leur droit. Qu’ils sortent pacifiquement pour le dire c’est pour moi acceptable. Mais je ne comprends pas cette violence sur des chrétiens de chez nous, qui sont quelques fois nos frères de sang. Le pape en personne fustige ces caricatures de « CHARLIE JOURNAL IRRESPONSABLE ».

      Si d’emblée on considère la compréhension de la liberté d’expression à la Charlie comme universelle, je constate que nous avons du pain sur la planche.

      Et au nom de quoi la liberté des français de Charlie hebdo serait supérieure à la liberté de des musulmans de ne pas vouloir voir leur sacré bafoué ? Pourquoi des colporteurs de violences physiques ou mentales devrais êtres les portes étendards de nos valeurs. nEst-ce à dire que cette forme de liberté d’expression à la Charlie est le résumé de la valeur liberté d’expression à la française ou à l’occidentale ? nEst-ce à dire que cette riposte tueuse et certains terrorismes au nom de l’Islam sont la réponse que doivent accepter les musulmans résignés ? nPourquoi ces sont les extrêmes qui ont raison ?

      Levons nous au nom de dialogue des civilisations et non au nom du choc des civilisations dont rêvent certains. L’islam notre religion est une religion de paix de tolérance. Soyons ferme pour défendre notre sacré mais attention ne sortons pas de l’islam pour protéger l’islam, Allah nous regarde et nous jugera tous.

      À Zinder ma ville natale, il n’y a pas des protagonistes de ce conflit, nous sommes tous victimes. Victimes de la manipulation, de l’arbitraire, de l’ignorance, de notre situation sociale et pourquoi pas si on ne prend garde d’une certaine forme de politique.

      JE NE SUIS PAS CHARLIE, JE SUIS UN MUSULMAN CHOQUÉ PAR LES CARICATURES ET LES ATTENTATS. Les deux que je condamne.

      Je suis un citoyen responsable qui souhaite que les autorités mesurent la portée des mots et qu’ils trouvent comme Hollande des mots justes qu’il faut dans des situations exceptionnelles pour RASSEMBLER.

  • Le paysan irakien…et Charlie - Reporterre
    http://www.reporterre.net/Le-paysan-irakien-et-Charlie

    Il y a un lien entre l’expansion du #djihadisme et les politiques menées par les Etats-Unis au Moyen-Orient. Entre le #fondamentalisme du marché, selon l’expression de Joseph Stiglitz, et le fondamentalisme islamique. Illustration avec cette histoire irakienne.

    Mohammed est un #paysan irakien, pauvre comme tous les paysans des pays « en développement ».

    Mohammed cultive du blé. Il s’agit du même blé cultivé depuis quatre millénaires, car c’est là, dans le croissant fertile, entre Tigre et Euphrate qu’a été inventée l’agriculture. Ce #blé n’est pas très productif, mais il suffit pour que Mohamme évite la #misère. Pas la #pauvreté, mais ça, il est habitué.

    Ce blé possède un petit épi, mais une grande tige. S’il offre un faible rendement, il a un mérite : sa hauteur empêche les mauvaises herbes de se développer car elle les prive de la lumière nécessaire à leur photosynthèse. Ce blé ancestral a un autre mérite : on peut resemer une partie de sa production sans diminution ultérieure du rendement.

    Tout allait bien jusqu’à la deuxième #guerre d’Irak, en 2003. Ou plutôt, tout n’allait pas plus mal. Et puis, les Etats-Unis et leurs alliés ont occupé le pays. La guerre leur avait coûté cher, il fallait bien rentrer dans les fonds investis. Alors, Paul Bremer, le responsable US du pays, a édicté un certain nombre de lois destinées à « faire entrer l’Irak dans le marché mondial ».

    Une de ces lois, parmi la centaine d’autres, concerne notre paysan Mohammed. Elle lui interdit désormais d’utiliser des semences « non homologuées », « non inscrites dans le marché mondial ». Il doit donc acheter non seulement ces #semences, mais aussi les herbicides qui les accompagnent. Car ce blé nouveau, issu de la #révolution_verte, offre des tiges courtes et de gros épis, aux rendements généreux… mais sa petite taille laisse de la lumière aux adventices qu’il faut combattre. Ce n’est pas un hasard si l’#herbicide indiqué est le plus souvent américain, élaboré par #Monsanto, le Round Up à base de #glyphosate

    Ah j’oubliais : c’est un #hybride qu’on ne peut resemer, comme toutes les semences disponibles actuellement sur le marché mondial…

    Aujourd’hui, Mohammed ne peut plus se payer ni la semence, ni l’herbicide. Il est ruiné.

    Quel choix lui reste-t-il ? On lui a fait deux propositions.

    Un passeur peut, pour une forte somme, le mettre sur un « bateau » pour l’Europe, avec probablement une chance sur trois de se noyer dans la Méditerranée, sans garantie de trouver du travail.

    L’autre option le fait hésiter. Un djihadiste lui a proposé une ceinture d’explosifs à déclencher sur le marché local. On lui garantit en échange de s’occuper de sa famille…

    On comprend son hésitation.

    À sa place, quelle option choisiriez-vous ?

    Autre question difficile : qui est responsable du #terrorisme ? Mohammed s’il accepte, le djihadiste,… ou l’occupant qui a édicté les lois ?

    L’entrée de l’Irak dans le « Marché total », avec toutes ses conséquences, n’est rien d’autre que la manifestation d’un autre fondamentalisme http://www.lesechos.fr/21/07/2008/LesEchos/20218-053-ECH_la-fin-du-neoliberalisme.htm s’opposant au fondamentalisme djihadiste. Aucun des deux ne peut être excusé.

    Ces questions devraient nous travailler en cette période troublée.

    #néolibéralisme #privatisation #agrobusiness

  • La dictature du chagrin, Stig Dagerman
    http://lundi.am/spip.php?article40

    La semaine qui vient de s’écouler a été riche en enseignements dans la mesure où, pour la première fois, elle nous a permis de constater dans notre propre pays quelles forces effroyables se déchaînent lorsque, dans une société moderne, tous les moyens d’#information sont mis en même temps au service d’une seule et unique fin : #organiser le #chagrin, construire un mythe.

  • Obsèques d’Ahmed Merabet, aucun ministre n’était présent : Tunisie : NEWS : International Tuniscope

    http://www.tuniscope.com/article/60858/actualites/international/ahmed-merabet-123310

    Ces obsèques ont eu lieu à Bobigny, dans la banlieue parisienne. La présence de ses collègues, de sa famille et même de Français d’origine maghrébine qui ne le connaissaient pas a été enregistrée.

    Mais, malgré une présence massive de citoyens venus rendre un dernier hommage au policier mort en service, aucun ministre n’était présent lors de l’inhumation. Cette absence a été notamment relevée par les internautes et a créé la polémique sur les réseaux sociaux.

    En effet beaucoup d’internautes pensent que l’Etat n’a pas accordé l’importance qu’il faut aux funérailles d’Ahmed Merabet.

    #charlie

  • Le nouveau numéro de la revue Boxon est sorti : c’est noir et blanc, de mauvais goût, plein de textes dont on se dit que, et ça s’appelle L’ultracuisine.

    Les zozos qui gèrent cette pétaudière n’ayant pour l’instant pas réussi à fourbir une page web à peu près potable à ce splendide exemplaire photocopié à la main, je me vois contraint de vous renvoyer sur la page facebook du boxon :

    https://fr-fr.facebook.com/pages/BoXoN/129294510422098

    Le reste, les anciens numéros notamment, se passe donc sur le site, dont les dernières traces d’actualisation mesurées au carbone quatorze indiquent le précambrien :

    http://tapin.free.fr/revue.htm

    Pour la commande, j’imagine qu’un pigeon voyageur fera l’affaire (je précise que ça doit coûter une misère de misère).

    BoXoN 29 - ULTRACUISINE
    avec Anna Buros, Charles Pennequin, Aurelien Leif, A.C. Hello, Thomas Havlik, M², Mathias richard, Heike Fiedler, Lucas Moreno, Typhaine Garnier, Leo Zheng, Laura Vazquez, Igor Myrtille, Nicolas Tardy, Maxime Actis, Maïté Kessler, Jean-Pierre Bobillot, Jörg Piringer, Justin Katko, Vincent Drouot, Pierre André, Pseudo-A&dman.

    « Finalement j’ai pleuré et je suis retournée jouer aux billes avec les couilles de mon chat. »

    #boxon #revue_littéraire #poésie #n'importe_quoi

  • Women Agreed With Compliments Men Gave Them Online, And It Didn’t Go Well
    http://www.huffingtonpost.com/2015/01/14/women-compliments-online-dating-experiment-gweneth-bateman_n_6456016

    The next time someone sends you a “you’re so hot” opening line on a dating app, try simply saying “Yeah I am.” That’s exactly what one college student started doing, and she got some... interesting reactions.

    Claire Boniface, a 20-year-old student, began conducting a social experiment she called “agreeing with boys when they compliment you.” Rather than profess thanks and gratitude to suitors offering compliments via online dating sites, Boniface politely agreed with them.

  • " Le rapport intitulé « Qu’est-ce qu’ils avaient dans la tête pour tirer sur les gens ? » La répression de manifestations contre le gouvernement au Burkina Faso, est issu d’une enquête approfondie sur l’utilisation excessive et parfois meurtrière de la force par la garde présidentielle - appelée Régiment de sécurité présidentielle (RSP) - les gendarmes et les forces militaires lors des manifestations qui ont éclaté à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays entre le 30 octobre et le 2 novembre 2014. "

    http://www.amnesty.org/fr/news/burkina-faso-military-shooting-protesters-must-be-investigated-2015-01-15

    #violences_policières

  • Une petite citation d’Arendt sur le twitter de #Rocé :


    https://twitter.com/Rocenroll/status/554401137903026176/photo/1

    Ce qui maintient la cohésion des hommes après que le moment de l’action est passé (ce que nous apellons aujourd’hui « organisation ») et ce qu’en même temps ils préservent grâce à leur cohésion, c’est la puissance. Et quiconque, pour quelques raisons que ce soit, s’isole au lieu de prendre part à cette cohésion renonce à la puissance, devient impuissant, si grande que soit sa force, si valables que soient ses raisons.
    Condition de l’homme moderne, Hannah Arendt

    #Charlie_Hebdo #Hannah_Arendt #volonté_de_puissance

    Et une autre juste pour le fun sur le même fil :

  • « Se demander où se situe le féminisme, plutôt que d’asséner ce qu’il est » Entretien avec #Beverley_Skeggs
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4480

    Dans son livre « Des femmes respectables », la sociologue anglaise Beverley Skeggs rend compte d’une enquête de onze ans sur de jeunes ouvrières s’orientant vers les métiers d’aide à la personne (le « care »). Au moment où le #Royaume-Uni se désindustrialise, les gouvernements successifs entendent, à travers le développement de ces métiers …

    #Non_classé #aide_à_la_personne #care #Classe-ouvrière #économie_familiale #soins_à_la_personne

    • Dans son enquête, Beverley Skeggs montre comment ce secteur connaît un certain essor en prenant appui sur le #patriarcat, l’#inégalité dans la répartition des tâches domestiques mais aussi sur une aspiration à la respectabilité produite au croisement des rapports de #classe et de genre. A l’heure où les métiers du care ont connu un essor comparable en France, les constats que livre cette enquête sont riches d’enseignement car ils éclairent en partie les freins au développement d’un #féminisme trans-classes.

    • Tout dépend en fait de ce que vous définissez comme étant du féminisme. Et ça, c’est un vrai problème de classe. Je pense que c’est pour cela que j’étais vraiment déconcertée quand je suis allée à l’université de York. Quand je suis arrivée à l’université et que je suis tombée sur ce discours faisant des femmes uniquement des victimes, je me suis dit : « Il y a quelque chose là qui ne colle pas. » Ma mère pouvait être anxieuse mais elle ne l’était que pour certaines choses. Les choses qui comptaient pour elle étaient les choses sur lesquelles on aurait pu la juger. Mais, vraiment, la plupart des femmes de ma famille, y compris ma grand-mère, ont toujours été des femmes très fortes. Elles prenaient les choses en main. Une de mes tantes, par exemple, était vraiment très anti-royaliste et elle était capable de vraiment sortir du rang. Il n’y avait pas de concordance entre ce que j’avais vu et ce discours. Il aurait fallu que j’accepte ce féminisme bourgeois universitaire et, dans une certaine mesure, que j’accepte pour elles aussi ce discours dans lequel elles sont sans pouvoir et totalement victimes, ce qui est – précisément – ce qu’elles ont passé leur vie à essayer de ne pas être.

    • Quand je suis arrivée à l’université et que je suis tombée sur ce discours faisant des femmes uniquement des victimes, je me suis dit : « Il y a quelque chose là qui ne colle pas. » Ma mère pouvait être anxieuse mais elle ne l’était que pour certaines choses. Les choses qui comptaient pour elle étaient les choses sur lesquelles on aurait pu la juger. Mais, vraiment, la plupart des femmes de ma famille, y compris ma grand-mère, ont toujours été des femmes très fortes.

      #blame_the_victim

  • Charlie Hebdo et les limites de la République
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/20529/charlie-hebdo-et-les-limites-de-la-république

    Texte absolument remarquable ! (malgré quelques petits problèmes d’édition, il y a aussi une version anglaise).

    Tout de suite après le massacre aux bureaux de Charlie Hebdo, les commentateurs se sont émus d’une attaque sur « l’Occident et la démocratie » « les valeurs fondamentales de la République française. » Ces valeurs « républicaines » sont invoquées avec unanimité, sans débat, comme si elles étaient d’une origine parfaitement pure. Mieux, les requêtes se multiplient pour exiger des musulmans qu’ils démontrent qu’ils partagent les valeurs sacrées de la laïcité et de la liberté d’expression. Par une ironie dévastatrice, on exige que les musulmans prouvent leur allégeance à des valeurs qui ont historiquement été construites pour les exclure. La République, en effet, a toujours eu son côté obscur, et les libertés aujourd’hui idéalisées ont émergé dans un contexte colonial où elles excluaient les sujets musulmans de la France.

    (…)

    La loi phare sur la liberté de la presse, celle du 29 juillet 1881 toujours en vigueur, excluait à l’époque de sa promulgation les sujets musulmans de la République. Alors que la loi protège le droit de tous les citoyens français à la liberté de la presse, y compris ceux en Algérie et dans les colonies (article 69), elle ne protège pas les sujets français, c’est-à-dire les vastes populations colonisées dans l’Empire français. Il ne s’agit pas d’oubli, car presque en même temps, le Parlement français passe une autre loi tristement célèbre pour accroître la répression des Algériens musulmans. Moins d’un mois plus tôt, la loi du 28 Juin 1881 est en effet une pièce maîtresse du système de l’indigénat. Sous l’indigénat, système « monstrueux » de justice parallèle, les « indigènes » non seulement n’ont pas le droit à la liberté de la presse, mais ils ne pouvaient même pas se réunir ou tenir des propos anti-français en public. L’indigénat fait fi de procès réguliers, et prévoit toute un assortiment chatoyant d’amendes et punitions.

    Bien que la loi exclue aussi des sujets colonisés de toute religion à travers l’Empire en Afrique et en Asie, son contexte algérien est particulièrement instructif parce que là elle finit par viser spécifiquement les musulmans. En effet, en Algérie française, les « citoyens » sont en règle générale tous ceux qui ne sont pas musulmans, et les termes musulman, indigène et sujet sont généralement (mais pas toujours) synonymes. « Musulman » était donc une catégorie légale racialisée qui n’était pas liée à la religion. Par exemple, et là le baroque colonial montre toute son absurdité, plusieurs procès ont confirmé que même si un indigène se convertissait au christianisme, il ne restait pas moins légalement musulman, c’est-à-dire non-citoyen et soumis au régime discriminatoire de l’indigénat.[1] La fameuse loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat était aussi censée être appliquée à l’Algérie mais finalement elle ne le fut jamais, principalement parce que les autorités voulaient continuer à contrôler ce que les imams prêchaient dans les mosquées, et les imams restèrent donc fonctionnaires de l’Etat français jusqu’à l’indépendance.

    La loi sur la liberté de la presse mène donc à une situation unique où la minorité de colons, ainsi que les juifs algériens naturalisés français en 1871, développèrent une presse florissante, libres de publier ce qu’ils voulaient ou presque. D’après l’historien Didier Guignard, à la fin du XIXe siècle les colons en Algérie française publiaient sans doute plus de journaux par tête que leur pourtant déjà très prolifiques contemporains métropolitains.[2] Par contre, les musulmans eux étaient sujets à la censure et à l’intimidation officielle : les journaux par et pour des Algériens musulmans n’émergèrent que timidement au début du XXe siècle, et il n’y eut pas de quotidien jusqu’à l’indépendance en 1962. De nombreuses publications étrangères en arabe étaient aussi censurées, de peur que le « fanatisme » d’autres musulmans au Moyen-Orient ne prouve contagieux dans les départements outre-méditerranéens de la République.

    Cette censure n’est qu’une partie d’un vaste dispositif « sécuritaire, » comme on dirait aujourd’hui, censé prévenir une insurrection musulmane généralisée. Suivant une guerre de conquête extrêmement brutale, les autorités craignent d’accorder la libre parole aux Algériens musulmans, « peuple conquis », au cas où ils s’organiseraient contre la France. Bref, l’émergence de la liberté de la presse à la française est donc liée à la violence, au racisme et à l’islamophobie de la colonisation. La France n’a jamais été un phare immaculé de la liberté de la presse. Il ne s’agit pas, à l’origine, d’un problème d’ « intégration » aux valeurs de la République c’est précisément l’inverse : les lois françaises ont été construites pour exclure les voix des Musulmans.

    Penser au-delà de la France

    Par contre, ce contexte historique n’explique pas entièrement les événements de cette semaine. Ce flashback en 1881 n’est utile que pour mettre de côté une idéalisation facile des « valeurs républicaines ».

    (...)

    Prétendre que ces événements proviennent du passé colonial court le risque sérieux d’héroïser les djihadistes comme des résistants anti-impérialistes. La crise géopolitique dont ils font partie ne peut être lue par un prisme colonial. Un vocabulaire d’impérialisme et de résistance est manipulé de tous les côtés, alors que ces dernières années ont été le théâtre de cas tout aussi spectaculaires d’intervention que de non-intervention occidentale du Mali à la Syrie. Nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que les mouvements djihadistes attaquent systématiquement des journalistes irakiens, syriens et tunisiens. En Algérie même, les journalistes étaient systématiquement ciblés par les Islamistes dans la « décennie noire » des années 1990. Donc, ce n’est pas vraiment une tradition « française » de la liberté d’expression qui est attaquée, puisque le contexte de ces événements dépasse largement l’Hexagone.

    Nous pouvons condamner les morts des journalistes à Charlie Hebdo, mais non parce que les valeurs françaises de liberté d’expression sont supérieures ou uniques. Beaucoup ces derniers jours ont souligné que Charlie Hebdo était une publication raciste et islamophobe qui perpétrait les stéréotypes coloniaux du fanatisme musulman. Je ne vais pas m’embourber dans « je suis Charlie/je ne suis pas Charlie, » qui s’est révélé être un débat animé sur les limites de la liberté d’expression pour lesquels il existe des orateurs plus qualifiés que moi, des orateurs par exemple qui ont lu Charlie Hebdo ce que je ne suis pas. Par contre, je peux dire que les événements actuels exigent de dépasser la mentalité coloniale. Les administrateurs coloniaux que je lis chaque jour pensaient que les musulmans avaient des cerveaux différents. Pour eux, l’islam collait à la peau et aux gènes, saturant l’individu et ne laissant aucun autre espace. Ils étaient « uniquement musulmans » et rien d’autre, pour emprunter le titre du livre récent de Naomi Davidson.

    Aujourd’hui, les dangers de cette vision totalitaire peuvent venir de nombreux côtés, souvent inattendus. Il viennent de l’extrême-droite, bien entendu, qui nous prévient que les musulmans sont tous dangereux et qu’on ne peut pas leur faire confiance. Elle vient des djihadistes, qui nous disent que les musulmans sont musulmans un point c’est tout, fatalement engagés dans une lutte contre le reste du monde. Le piège ici, c’est le monde binaire, colonisé/colonisateur, noir/blanc, collaboration/résistance. Dans ce rétrécissement de la politique, il nous faudrait être « pour » ou « contre » Charlie Hebdo. En d’autres termes, nous devons résister de toute force la tentation de voir dans ces événements un affrontement entre la France et « ses Arabes », ou entre colon et colonisé. Dans l’ère de turbulence géopolitique actuelle, d’Ottawa à Damas à Sydney à la Kabylie, il n’y a ni Occident ni Orient, nulle part où courir, ni frontières ni barricades qui protègent du terrorisme ou de la surveillance.

    Les meurtres de cette semaine ne sont pas des attaques contre la liberté d’expression française, une tradition qui a son propre côté obscur, mais elle est une des nombreuses attaques contre la liberté d’expression partout. Les journalistes à Charlie Hebdo ne sont ni plus ni moins mes héros que les journalistes irakiens, syriens, tunisiens ou algériens assassinés. Pour reprendre les paroles de Tahar Djaout, journaliste algérien assassiné par le Groupe Islamique Armé en 1993, « (…) je ne cautionnerai jamais la peur mitonnée par vos 
prêtres bandits de grands chemins qui ont usurpé des auréoles d’anges. 
Je me tiendrai hors de portée de votre bénédiction qui tue, vous pour 
qui l’horizon est une porte clouée, vous dont les regards éteignent les 
foyers d’espoir, transforment chaque arbre en cercueil. »

  • En toute discrétion, l’Union Européenne vient de mettre fin au blocage des #OGM | Les moutons enragés
    http://lesmoutonsenrages.fr/2015/01/14/en-toute-discretion-lunion-europeenne-vient-de-mettre-fin-au-bloca

    L’Europe a mis fin à des années de blocage sur le dossier OGM. Mardi 13 janvier, les eurodéputés ont adopté à une large majorité (480 voix contre 159), en deuxième lecture, un amendement à une directive datant de 2001, permettant à un pays de l’Union de s’opposer aux cultures d’organismes génétiquement modifiés sur son territoire, même si une autorisation a été délivrée au niveau de Bruxelles. Dans le même temps, cette législation, qui entrera en vigueur au printemps, devrait faciliter la culture de semences transgéniques sur un Vieux Continent hostile aux biotechnologies.

  • Légalisation de l’IVG : quand les médecins de Tours organisaient le triage des femmes (1/3)
    http://larotative.info/legalisation-de-l-ivg-quand-les-783.html

    Quarante ans après la loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, retour sur les premières années de mise en œuvre de cette loi à Tours, quand certains médecins mettaient en place des « commissions de triage » des femmes.

    En 1975 à Tours comme en beaucoup d’autres villes, l’application de la loi Veil ne s’est pas faite sans heurts. Manque de locaux, de personnel, de matériel, le service de gynécologie-obstétrique ne fut pas en mesure de répondre immédiatement à une demande qui, du jour au lendemain, était devenue légale. C’est la période que choisit M. Soutoul pour mettre en place ces fameuses « commissions d’étude et de triage ». Elles seront, à l’automne prochain, lors du débat parlementaire, un des principaux éléments de discussion.

    En quoi consistent-elles ? Réunissant les spécialistes hospitaliers du service (professeurs agrégés et chefs de clinique), un médecin anesthésiste plein temps, un représentant du personnel soignant, une sage femme et une assistante sociale, ces commissions se fixent pour but d’étudier chaque dossier de demande d’interruption de grossesse et, par vote, d’accepter ou de refuser le droit à l’avortement. La femme est bien entendu absente de la discussion, et son dossier présenté par le médecin qui l’a vue en consultation. En plus du compte-rendu de l’examen gynécologique, ce dossier comprend des renseignements médicaux, sociaux, ainsi que — si elles existent — toutes les constatations faites par les autres spécialistes. Après discussion on groupe chaque « cas » selon la classification OMS (indications médicales, eugéniques, médico-légales, médico-sociales, sociales ou « convenance personnelle pure ») et l’on juge.

    Car il s’agit alors d’un véritable tribunal ; la défense : le médecin à qui la femme s’est adressée et qui doit théoriquement plaider sa cause ; l’accusation : l’ensemble de la commission ; le délit : tout simplement l’expression du désir d’avorter que l’on agrémentera ou non de circonstances atténuantes : proximité de la date des dernières règles, affections chroniques ou géniques prouvées, éthylisme maternel ou bilan prénatal perturbé. On procède alors au vote, et l’on inflige ou non la sanction : refus de l’interruption de grossesse.

    De telles commissions ont fonctionné à Tours de janvier à août 75, examinant environ 300 demandes et en refusant 220. Dans une étude publiée en juin de la même année, M. Soutoul et ses collaborateurs tiraient les conclusions chiffrées de ces trois premiers mois. Sur 150 demandes, on en refusa 110 classées « convenance personnelle pure », dont 22 « sans aucun motif médical » : 22 femmes qui n’invoquaient d’autre motif que celui de pouvoir bénéficier de la loi.

    (...)

    Au total donc, 220 femmes sur 300 se virent refuser l’avortement qu’elles désiraient, alors qu’elles avaient effectué les démarches prévues par la loi. Détail intéressant : quatre d’entre elles furent dans ce cas parce que la famille ou le mari souhaitaient garder l’enfant. L’enquête [de M. Soutoul] ne dit pas combien parmi elles ont trouvé une solution dans le florissant circuit parallèle tourangeau, pas plus qu’elle ne précise combien d’enfants non désirés par leur mère sont nés de ces 220 grossesses.

    #IVG #avortement #sexisme

    • La suite est ici http://larotative.info/legalisation-de-l-ivg-quand-les-795.html

      Les médecins vacataires durent alors aménager l’accueil, les consultations, le secrétariat dans les locaux initialement prévus pour les seules interventions : c’est la raison pour laquelle ils possèdent aujourd’hui un des centres les plus exigus de France. Mais au-delà de l’étroitesse des locaux, l’attitude de M. Soutoul eut une autre conséquence plus grave : l’absence totale de collaboration des gynécologues du CHU. Désireux de ne pas compromettre leur carrière hospitalière, respectueux de la hiérarchie du service, aucun des spécialistes de gynécologie-obstétrique n’a en 5 ans pratiqué un seul avortement au centre d’IVG.

      Le salaire dérisoire versé aux vacataires (120 F pour 3h30 de travail) n’attirant aucun des spécialistes de la ville, le Centre n’a pratiquement fonctionné que grâce à la collaboration de généralistes volontaires. C’est ainsi qu’on n’y a vu aucun des étudiants voisins du Certificat d’Études Spécialisées de gynécologie-obstétrique, assurés qu’ils étaient d’échouer à leur examen s’ils osaient déplaire à M. Soutoul en travaillant à « l’avortoir ».

      La demande n’évolue pratiquement pas depuis 1976, malgré une constante augmentation du secteur de recrutement. En effet, en dépit de la décision des responsables de n’accepter que les demandes provenant des femmes du département, il est pratiquement certain que sous une adresse d’emprunt des femmes viennent de l’Indre, du Cher et de l’Eure-et-Loir, partout où il n’existe aucune structure permettant de pratiquer les IVG.

      #avortement #sexisme #ivg cc @rezo

  • One Path to Veganic Permaculture
    http://www.veganicpermaculture.com

    I was an Organic farmer when Organic was not cool. In 1988, I managed the transition of 200 acres with 9 vegetable and fruit crops from Integrated Pest Management to certified Organic. When Organic gained national and world-wide attention in the 1990s, I was moving towards “eco-organic” system management on my own farm in Montana, experimenting with strategies to increase plant, insect, and microorganism diversity and year-round soil cover, using living mulches and green manures.
    By 2004 I was evolving towards a more permanent organic agriculture in a new field on my Montana farm, practicing less and less tillage, experimenting with organic no-till, and bringing more and more wildness onto the farm.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=XYfZf5Nllsk


    (ça c’est du bluegrassroots :-) cc @nicolasm)
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i3bzo_tFdIM

    Animals are not used in my veganic forest gardens, for food or for manure. They wander through and join the system as pollinators, biological managers, and consumers.

    All nutrition and sustenance in these forest gardens comes from fruits, nuts, vegetables, beans, grains, and mushrooms (like these high-protein shitakes growing in our California forest). Grains grow in a diverse polyculture with legumes and flowering herbs.

    For me, forest gardening makes ecological sense and veganic permaculture makes moral sense. About thirty percent of the surface of our earth is covered in temperate forest. Where people cut down forests for wood and to clear land for grain fields and livestock pasture, there is often erosion, soil loss, soil degradation, and certainly an enormous decrease in plant, animal, amphibian, microbe, and insect biodiversity. Many people in North America and Europe are designing and creating forest gardens now, based on northern hemisphere tree fruits and forest plants, such as cherries, apricots, wild and cultivated varieties of plums, pears, apples, mulberries, persimmons, walnuts, pecans, almonds, and chestnuts. Close your eyes and wander into this vision: small and large fruiting shrubs, such as raspberries, blackberries, blueberries, wild and cultivated varieties of currants, elderberries, serviceberries, buffaloberries, honeyberries, figs, and hazelnuts intermingle within the gaps of a fruit and nut tree canopy. Native wildflowers, wild edible greens (such as nettles), perennial herbs, edible mushrooms, annual vegetables, and perennial vegetables, such as Jerusalem artichokes, cover and shade the soil. Vines climb on trees and shrubs with fruits of hardy kiwis, grapes, and passionflower, hanging pendulous beneath the foliage. It is a 3-story food system, rather than an agriculture all on one plane, such as a grain or a tomato field. The main back bone of the garden is trees and shrubs, with ground covers of edible root, leaf, and annual fruit plants.

    Many trees and shrubs from my past organic farm’s orchard and native plant hedgerows flourish in all three forest gardens from California to British Columbia to Montana. There are also many new species! Some new species in my forest gardens include:

    Mulberries. There are at least 8 species of mulberry from around the world and north America. The mulberries in my California forest garden produce berries all summer long and into fall. One cultivar of the black mulberry (Morus nigra) from southwest Asia, produces 5 inch long berries and many pounds of sweet, tasty fruit per tree.

    Persimmon. There are 2 species of persimmon: a Japanese and an american species. The American persimmon (Diospyros virginiana) is native to the eastern US and is higher in nutrients (like vitamin C and calcium) than the Japanese persimmon. There is no need to ask cows to produce dairy products for us if we can get calcium from fruits, nuts, and vegetables. In fact, there is good evidence that many plants provide enough calcium to give most humans all the calcium they need for good health. The persimmons in my forest garden fruit late and extend our fresh fruit into January along with apples and dried versions of these luscious peaches.

    un petit diaporama qui va avec http://www.veganicpermaculture.com/eating-veganic.ppt


    et des infos techniques sur ce qu’elle appelle living mulch, c’est à dire la fertilisation et la couverture du sol par des fabacées http://www.veganicpermaculture.com/agroecology.html
    Elle, personne ne lui fera boire du soylent :-)

    #agroforesterie #permaculture #végéculture #veganisme #paysannerie

    • Ça a l’air vraiment intéressant, je m’étais pas arrêté plus que ça car pour l’instant je n’ai pas trop regardé du côté des engrais verts (ça me plaît pas de devoir acheter de grosses quantités de graines pour le mulch), et à cause du côté vieillot des photos et vidéos :)

      Je crois que c’est un bon mode de production pour les #légumes qui ne seront pas autoproduits sur de petites surfaces.

      Entre la production d’annuelles en bandes, et la forêt comestible qu’elle évoque, il y a aussi les polycultures de vivaces plus herbacées, qui compléteraient bien le tableau (aromatiques, feuilles, graines).

      Edit : et aussi je vois bien la culture d’arbres style noyers, châtaigniers et noyers en bande parallèles et dont les fruits seraient ramassés par des machines. Pareil pour des arbustes / arbres nains (cerisiers du Canada, argousiers) ramassés comme les framboises ou vignes. Bon c’est plus industriel mais quitte à utiliser encore un peu de pétrole ... car sinon ça sera réservé à celleux qui ont un bout de terrain, car le ramassage rend les coûts prohibitifs.

      (Et bien sûr l’élevage par défaut pour celleux qui veulent de la viande, du lait, et des œufs, ou les services rendus par les animaux)

    • Moi le côté vieillot des vidéos j’aime bien justement, parce-que c’est punk (c’est à dire fait soi même en faisant fi des modes normatives).

      Pour les mûriers je crois qu’il faut que tu trouves l’altitude optimale qui échappe à la fois aux limaces du bas et aux chevreuils du haut :-)

    • Je pensais plus aux services de « reset » par des poules ou des cochons. Parce que ce n’est pas parce qu’il y aura plus de bras disponibles qu’il faut retourner dans un système où les gens sont courbés toute la journée pour les sales besognes. Mais peut être que ça peut être remplacer par de la machinerie qui tournerait grâce à de l’alcool distillé à partir de biomasse.
      Jean-Pain j’ai du mal à le voir un peu généralisé car ça demande pas mal de main d’oeuvre j’ai l’impression, à part à faire de la production calibrée type SRC (short rotation coppice)

    • Le système Jean Pain ça ne demande pas plus de main d’oeuvre que celle que tu aurais pour le boulot hivernal de paysan, dont le boulot de bois de chauffage. C’est juste qu’à côté du bois de chauffe tu broies les rémanents et la broussaille pour en faire du compost, de la chaleur et du gaz. Là où avec un élevage tu préparerais de la litière (de fougère d’ajonc ou autre), tu entretiendrais les abris des animaux, tu gèrerais le fumier etc.

      Des gens pris toute la journée par des sales besognes, autour de moi j’en ai surtout vu dans des systèmes incluant de l’élevage, qui dans certains cas se voulait au départ être de l’élevage par défaut. Je me méfie de ça comme de la peste, je me sentirais plus tranquille dans un système végécole.

    • Effectivement pour se chauffer couper son bois ou faire du broyat pour le système Jean Pain ça doit être équivalent ou avantage au second.

      Je pense que si tu as vu trimer surtout à cause des animaux c’est à cause du contexte européen, car dans un scénario de retour massif aux champs et orientation végécole, ça risque de plus ressembler aux rizières qu’autre chose. Je me demande si l’énergie disponible permettra de faire de gros gains pour de petites quantités (comme pour le ramassage des noix ou des brindilles), car si ce n’est pas le cas, je préfère autant que les animaux fassent une grosse partie du travail à notre place.

    • Pour en revenir à la végéculture (désolé de faire dévier sur l’élevage à chaque fois), j’ai l’impression qu’il y a trois grands systèmes pour les légumes : le mulch (permaculture, pour petites surfaces), les engrais verts / mulch vivant, et la plantation serrée (biointensive). J’imagine que la biointensive c’est quand même limité a de petites/moyennes surfaces ? Je me demande comment font Eliot Coleman ou les jardins de la grelinette pour leur surface de maraichage gérée intensivement, j’ai pas regardé plus que ça.

      Je crois que c’était dans sa présentation powerpoint qu’elle montrait des analyses de sol (de son terrain j’imagine ?) où tous les indicateurs s’amélioraient sauf l’azote et elle faisait un commentaire comme quoi sans mulch vivant l’azote déclinait à cause des exportations des légumes. En biointensive il y a des légumineuses, mais je n’ai pas vu de commentaire ou de calcul sur le sujet, comparativement au compost qui a fait l’objet de calcul et d’une recommandation de proportion ? Dans la vidéo sur le compost ils mettent de la luzerne dedans, mais je ne sais pas d’où elle venait ?

      Dans Your Edible Landscape de Kourik, il plante les allées d’engrais vert vivace (trèfle), et il utilise une tondeuse qui rejette la coupe directement dans les planches de culture, c’est pas mal je trouve.

    • la #biointensive est effectivement conçue pour les petits espaces.
      Jeavons ne parle pas tant que ça d’azote, si ce n’est que sur bountiful gardens il recommande aussi de mettre quelques engrais verts là où on ne cultive qu’en été, et dans les tableaux centraux de son bouquin il recommande de faire suivre un HF (heavy feeder, légume gourmand en azote) par un LF (light feeder, par exemple navet, poivron, panais...) puis par un HG (heavy giver soit une fabacée).

  • Lundi, mardi, mercredi : Valls fabrique le phénomène Dieudonné…

    1. Manuel Valls a parlé de Dieudonné dès lundi matin sur BFM, au sujet de l’année précédente :
    http://www.lepoint.fr/politique/charlie-hebdo-manuel-valls-l-un-des-auteurs-avait-sans-doute-un-complice-12-

    « Je ne veux plus que, sur Internet, on puisse avoir ces mots effrayants de haine. Je n’ai pas été très soutenu, sinon par le président de la République et le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault, NDLR), quand j’ai combattu ce soi-disant humoriste », a développé le chef du gouvernement en référence à Dieudonné M’Bala M’Bala.

    2. Manuel Valls a encore parlé de Dieudonné mardi après-midi, cette fois à l’Assemblée nationale, au sujet de son spectacle « tenu samedi soir » :
    http://lci.tf1.fr/politique/antisemitisme-dieudonne-hommage-aux-policiers-les-moments-8546970.html

    Le Premier ministre a par ailleurs appelé la justice à être implacable à l’égard à Dieudonné. « Quelle honte que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation porte de Vincennes se recueillait », après l’attaque contre la supérette casher, a déclaré Manuel Valls. « Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine », a-t-il plaidé.

    3. Et donc ça n’a pas raté, dès mercredi, interpellation du pitre à 7 heures du matin, les photos illico sur le Web, et tout le monde ne parle plus que de ça, pour un troisième sujet (un message sur Facebook). Le hashtag #jesuisdieudonné remplace #jesuischarlie.
    http://www.public.fr/News/Photos/Photos-Dieudonne-en-garde-a-vue-les-cliches-de-son-interpellation-circulent-6

    On retiendra donc simplement qu’en à peine trois jours, Manuel Valls a volontairement transformé une marche de 4 millions de personnes en une vaste pitrerie bien clivante. Ce sont des moments comme cela qui me font penser que le rasoir d’Hanlon a bon dos, et il faut bien admettre que c’est la malveillance qui dicte le fonctionnement des institutions de l’État et de ses chiens de garde médiatiques.

    • Si je ne me trompe, dimanche soir. Mais en fait, on peut remonter à plus tôt. Je dirais qu’aux alentours de samedi, après le premier moment de sidération, il commence à y avoir pas mal de monde sur Twitter qui refuse d’« être Charlie » ; avec l’annonce de la manif, le thème médiatique fort devient « la liberté d’expression à la française », qui assurément énerve beaucoup de gens parmi les populations racisées (mais aussi, malheureusement, les usual fafs qui tentent de les récupérer), et j’ai le sentiment à ce moment sur Twitter que se multiplient les messages demandant pourquoi Dieudonné c’était pas de la liberté d’expression – je pense qu’il s’agit d’une façon stéréotypée et réductrice de poser des questions plus larges. Je dirais que dimanche, on sait clairement qu’il y a des provocations, que ça cause sur Twitter, mais je pense profondément que chacun se dit que c’est vraiment pas le moment de transformer la mort des gens en numéro de cirque clivant.

      Il me semble avoir vu passer des indignations médiatiques (carrément futiles) après l’annonce par Dieudonné qu’il viendrait à la manif. J’avais fait une recherche samedi soir, et je dirais que ça tournait déjà à pas loin de deux messages par minute sur Twitter évoquant Dieudonné. Mais chez les gens de – ah ah – bon goût (notamment ici sur Seenthis), il me semble bien qu’il y avait un consensus tacite pour ne pas faire de pub au triste pitre pour ne pas le laisser, lui et ses amis, récupérer l’événement à son profit.

    • Ca évite de parler de la surpopulation des prisons et de l’absence de maitrise de tout ce qui s’y passe, violence, traffics, et recrutement djihadiste. Ca évite de parler des échecs de l’école et du manque de moyen de l’aide sociale à l’enfance ...
      Manuel Valls est fan de Dieudonné.

  • « Combat sionisto-islamophobe » de Charlie Hebdo : la rédaction aurait été divisée sur la ligne éditoriale, parlant de « provocation » et « surenchère ». Val pointé, Charb accusé de « les avoir menés à la mort » - Ariane Chemin/Le Monde

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html

    « Je t’en veux vraiment, Charb. » Six petits mots dans le numéro de L’Obs du 14 janvier ont suffi pour plonger la famille de Charlie Hebdo dans l’une de ces violentes querelles qui agitent l’hebdomadaire satirique depuis l’affaire des caricatures de Mahomet, il y a bientôt huit ans.
    « Je sais, ça ne se fait pas », écrit Delfeil de Ton à la fin d’un long article consacré à l’aventure de Charlie et en s’adressant à son « chef », exécuté le mercredi 7 janvier avec onze autres personnes. Evoquant un « gars épatant », mais « tête de lard », Delfeil reproche à Charb d’avoir mené sa rédaction à la mort. Un procès qui a fait bondir Richard Malka, avocat du journal satirique depuis vingt-deux ans, et beaucoup d’autres.
    Delfeil de Ton, 80 ans, chroniqueur à L’Obs depuis 1975, est un des fondateurs de Charlie Hebdo. Il était déjà des aventures de Hara-Kiri, puis de Hara-Kiri Hebdo, avant de participer à la création du « premier » Charlie, en 1970, puis du « deuxième », en 1992. Il s’en était allé au bout de quatre mois – « je m’ennuyais à mourir avec Philippe Val », le nouveau patron, racontait-il à l’époque. Pour son numéro spécial consacré à la tragédie de Charlie Hebdo, le directeur de la rédaction de L’Obs, Matthieu Croissandeau, a donc demandé à son collaborateur de raconter aux lecteurs ses souvenirs sur deux pages.

    Delfeil de Ton ressuscite ses souvenirs, croque ses amis, puis en vient à ce numéro de Charia Hebdo, que Charb avait décidé de publier, avec les caricatures de Mahomet, en novembre 2011. « Quel besoin a-t-il eu d’entraîner l’équipe dans la surenchère ? », accuse Delfeil. Peu après la sortie du numéro, les locaux de Charlie sont incendiés. Delfeil rappelle ce que son ami Wolinski, même âge que lui, en disait à l’époque : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire. » Ni recommencer, estime Delfeil : « Il fallait pas le faire, mais Charb l’a refait, un an plus tard, en septembre 2012. »
    Ce n’est pas la première fois que Delfeil crée la polémique en consacrant sa chronique à Charlie. C’était à l’été 2008, lors d’une autre querelle qui avait largement dépassé les frontières de la rédaction de L’Obs et les troupes de Charlie. Après la publication d’un article du dessinateur Siné sur le mariage du fils de Nicolas Sarkozy, que Philippe Val avait jugé antisémite, le directeur de l’hebdomadaire avait décidé de licencier le dessinateur (Siné a depuis fait condamner Charlie pour préjudice moral et financier, et obtenu en appel 90 000 euros de réparations).
    Lire aussi : « Charlie Hebdo » : les kiosques dévalisés dès l’ouverture

    « Papier polémique et fielleux »
    Déjà, comme si chacun pressentait qu’une autre partie, plus vaste, se jouait par-delà du sort d’une chronique et de dessins, une violente polémique s’était engagée, divisant la rédaction de Charlie, les partis de gauche, et jusqu’aux intellectuels. Le Prix Nobel de la paix Elie Wiesel avait pris le parti de Philippe Val, comme Bernard-Henri Lévy, Elisabeth et Robert Badinter, Pierre Lescure, Elisabeth Roudinesco, SOS Racisme et d’autres. En défense de Siné, des dessinateurs comme Rémi Malingrey et Lefred Thouron et, au sein de la rédaction, Cavanna (qui évoquait en 2011 l’affaire dans son dernier livre, Lune de miel), Willem, Tignous, ou des journalistes comme Michel Polac et Sylvie Caster. Mais aussi, dans les colonnes du Nouvel Observateur, Delfeil de Ton, qui accuse depuis longtemps Val d’entraîner Charlie dans un combat sionisto-islamophobe.
    Avocat de Charlie depuis vingt-deux ans, Richard Malka a envoyé mercredi un texto scandalisé à Matthieu Pigasse, l’un des actionnaires de L’Obs (et du Monde), qu’il connaît bien. « Charb n’est pas encore enterré que L’Obs ne trouve rien de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux, s’indigne M. Malka. Sur le plateau du “Grand Journal”, l’autre jour, le directeur de L’Obs, Matthieu Croissandeau n’avait pas de larmes assez chaudes pour dire qu’il continuerait le combat. Je ne pensais pas qu’il le ferait de cette manière. Je refuse de me laisser envahir par de mauvaises pensées, mais ma déception est immense. »
    D’autres estiment que Delfeil a tort de ressusciter des propos anciens de Wolinski, « alors que “Wolin” est toujours resté fidèle à Charb, et se rendait toutes les semaines au journal ». « Il s’agit d’une chronique, répond calmement Matthieu Croissandeau. Nous avons reçu ce texte, et, après débat, j’ai décidé de le publier ; dans un numéro sur la liberté d’expression, il m’aurait semblé gênant de censurer une voix, quand bien même elle serait discordante. D’autant qu’il s’agit de la voix d’un des pionniers de cette bande. »
    Delfeil, lui, refuse d’en dire davantage. « J’ai refusé de parler aux télés, aux radios, à tout le monde. J’ai gardé mon témoignage pour L’Obs, qui l’a d’ailleurs mal titré, et je ne suis pas près de l’ouvrir à nouveau sur le sujet. » Il précise seulement, en ne citant qu’un nom et en pesant chacun de ses mots : « Jeudi, j’irai aux obsèques de Wolinski. »

  • #Antiterrorisme — Va-t-on vers un durcissement de la loi Cazeneuve de la fin 2014 — dont les décrets n’ont pas encore été publiés ? et dont la création principale (“entreprise terroriste individuelle”) n’aurait été d’aucune utilité, les responsables eussent-ils été capturés vivants, puisqu’ils tombaient sous le coup de l’association de malfaiteurs ? http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/dispositions_lutte_terrorisme.asp

    Quant à la nouvelle #LPM, qu’a-t-elle permis ou empêché ? Les #services_secrets et le #renseignement français ont-ils besoin d’être restructurés ? Il semble que le problème se situe davantage sur le terrain de la communication entre les différents services (comme pour le 9/11, si je ne m’abuse), lesquels ne manquent certainement pas de moyens de #surveillance… Ou je dis des bêtises, @manhack, @reflets ?

    Comment les services ont raté les terroristes avant les attentats, par Fabrice Arfi, Mediapart, 12/01/2015
    http://www.mediapart.fr/journal/france/120115/comment-les-services-ont-rate-les-terroristes-avant-les-attentats

    Les deux auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo ont fait l’objet, entre 2011 et 2014, de quinze mois d’écoutes et quatre mois de surveillance physique (pour Saïd Kouachi) et deux ans de surveillance téléphonique (pour Chérif, son frère cadet). En vain. Amedy Coulibaly, condamné dans une affaire de terrorisme en 2013, n’était plus dans les radars des services après sa sortie de prison en mars dernier.