Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Gaza : la complicitĂ© Ă©cƓurante de la bourgeoisie française
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-bourgeoisie

    Pendant que France TĂ©lĂ©vision diffusait la nuit des MoliĂšres de la ComĂ©die française, l’armĂ©e israĂ©lienne a dĂ©clenchĂ© son offensive tant redoutĂ©e contre Rafah. Les premiers rapports font Ă©tat de bombardements extrĂȘmement intenses, de multiples familles totalement Ă©radiquĂ©es, de 54 morts et d’une centaine de blessĂ©s. Un bilan provisoire qui ne prend pas en compte les enfants [
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  • « Il ne peut pas y avoir de coexistence entre un dominant et un dominĂ© »
    ▻https://lesjours.fr/obsessions/israel-hamas-palestine-guerre/ep12-interview-rami-elhanan-bassam-aramin

    L’un est IsraĂ©lien, l’autre Palestinien. Les deux ont perdu une fille dans le conflit et militent pour la paix. Entretien croisĂ© avec Rami Elhanan et Bassam Aramin.

  • Dominique Vidal, journaliste et historien, auteur de « Antisionisme = antisĂ©mitisme ? » rĂ©pond aux questions de franceinfo.
    ▻https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/antisemitisme-antisionisme-quelles-definitions-derriere-ces-mots-les-re

    Aujourd’hui, l’antisionisme consiste Ă  prĂŽner l’égalitĂ© en droits nationaux, individuels et religieux de tous les habitants de la Palestine. Je connais des gens qui Ă©ventuellement regrettent que l’État d’IsraĂ«l soit advenu dans les conditions oĂč il est advenu, c’est-Ă -dire oĂč il n’y a pas eu un deuxiĂšme État comme prĂ©vu - parce qu’au fond, tous ces conflits ont pour objet les droits des Palestiniens - mais on peut ĂȘtre pour les droits des Palestiniens sans ĂȘtre contre ceux des IsraĂ©liens, Ă©videmment.

    Interroger Dominique Vidal sur le site de France Info ? Quelqu’un va encore devoir se faire virer


  • Gennevilliers : des mĂšres de famille bloquent les bureaux de directeurs d’école et finissent au commissariat
    ▻https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/des-meres-de-famille-bloquent-les-bureaux-de-directeurs-decole-et-finisse

    Pour elles, c’était une action parmi tant d’autres pour que leur #Ă©cole rĂ©intĂšgre le rĂ©seau d’éducation prioritaire (#REP). MobilisĂ©es depuis fĂ©vrier, aprĂšs des rassemblements, des journĂ©es « Ă©cole morte » ou encore la saisine de la ministre de l’Éducation nationale, des mĂšres de famille de #Gennevilliers ont bloquĂ© les bureaux des directeurs du groupe scolaire Henri-Wallon pendant environ une heure, jeudi dernier. Leur but ? Obtenir un entretien avec l’#inspectrice de circonscription. Au lieu de cela, leur action de la matinĂ©e leur a valu une audition au commissariat de police et un rappel Ă  la loi.

    L’inspectrice, en dĂ©placement dans une autre Ă©cole ce jour-lĂ , avait demandĂ© aux directeurs d’appeler la police si les mĂšres de famille ne quittaient pas les lieux. Sur la quinzaine, la moitiĂ© est partie avant l’arrivĂ©e des fonctionnaires. Sept autres sont restĂ©es, «  dans le calme et sans agressivitĂ© », selon plusieurs tĂ©moignages. Les policiers leur ont alors demandĂ© de les suivre au commissariat.

    « Nous avons Ă©tĂ© auditionnĂ©es une par une, nous avons Ă©tĂ© intimidĂ©es, nous disant qu’on risquait une garde Ă  vue et une amende de 680 euros si on recommençait, dĂ©nonce Sofia, la prĂ©sidente des reprĂ©sentants de parents d’élĂšves. C’était trĂšs humiliant. La derniĂšre fois que je suis entrĂ©e dans un commissariat, c’était pour dĂ©clarer le vol de mon portable. LĂ , on Ă©tait du cĂŽtĂ© des dĂ©linquants. On est juste des mĂšres de famille, tout ce qu’on demande, c’est d’ĂȘtre entendue et d’avoir des rĂ©ponses. On attend depuis 2015 la rĂ©intĂ©gration de l’école en REP. »

    Le groupe scolaire Henri-Wallon est situĂ© dans le quartier populaire des Agnettes mais il dĂ©pend du collĂšge Pasteur, du cĂŽtĂ© plus favorisĂ©, qui est sorti du rĂ©seau d’éducation prioritaire il y a neuf ans. L’IPS (indice de position sociale) de ce groupe scolaire est pourtant semblable Ă  celui des Ă©coles classĂ©es REP + de la commune. Elle a Ă©galement les rĂ©sultats les plus bas de la ville au niveau du langage des Ă©lĂšves.

    De leurs cĂŽtĂ©s, les enseignants ont convoquĂ© une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, ce mardi. « Ce n’est pas du tout ce que nous attendions de notre inspectrice, qu’elle se positionne en disant Appelez la police. On trouve cela trĂšs grave », souligne Lucie, une des enseignantes.

  • trouve que l’actualitĂ© nous rappelle douloureusement que lorsque nous allumions un tĂ©lĂ©viseur il y a une cinquantaine d’annĂ©es de cela nous tombions sur « Des Chiffres et des Lettres » ou « Apostrophes » tandis qu’aujourd’hui c’est sur « Les Marseillais Ă  Honolulu » ou « Hanouna ».

    ParallĂšlement Ă  ça, Ă  l’époque le Parti Communiste Ă©tait communiste et faisait 20 %, aujourd’hui il est barbecuiste et fait 2 %.

    Alors bon, c’est un peu gros pour que ce soit une simple coïncidence.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRĂ©ac.

  • Pourquoi une cartographie sur le #gĂ©nocide des #Tsiganes ?
    Le travail a Ă©tĂ© lancĂ© avant tout pour rĂ©pondre Ă  la difficultĂ© de trouver un document cartographique satisfaisant dans les manuels scolaires. Les manuels parcourus (mais je n’ai pas observĂ© toutes les Ă©ditions) consacrent peu de temps Ă  la singularitĂ© du gĂ©nocide des Tsiganes.

    Un dĂ©pĂŽt de ce travail sur cette plateforme me semble utile pour les enseignants et les Ă©lĂšves qui l’utilisent, en espĂ©rant que le document soit utile.
    ▻https://www.cartolycee.net/spip.php?article272

    #ressources_pédagogiques

  • Entre Hertz et Tesla, le divorce est dĂ©finitivement consommĂ© !
    ▻https://www.clubic.com/actualite-526209-entre-hertz-et-tesla-le-divorce-est-definitivement-consomme
    ▻https://pic.clubic.com/v1/images/2209035/raw

    L’entreprise se retrouve au cƓur d’une vaste rĂ©organisation de sa flotte de vĂ©hicules Ă©lectriques. AprĂšs avoir annoncĂ© l’acquisition de 100 000 vĂ©hicules Tesla en 2021 pour Ă©lectrifier sa flotte, la rĂ©alitĂ© Ă©conomique semble avoir rattrapĂ© la sociĂ©tĂ©.

    Le lundi 6 mai, Hertz a confirmĂ© le retrait de 30 000 voitures Ă©lectriques, un chiffre en hausse par rapport aux 20 000 initialement prĂ©vus. Ce revirement drastique est Ă  mettre sur le compte de la dĂ©prĂ©ciation accĂ©lĂ©rĂ©e de ces vĂ©hicules et des coĂ»ts de maintenance Ă©levĂ©s, forçant Hertz Ă  reconsidĂ©rer son engagement vers l’électrification de son parc.

  • Ce que j’ai vu Ă  Gaza Entretien avec le mĂ©decin humanitaire RaphaĂ«l Pitti, Propos recueillis par Thomas Vescovi,
    ▻https://www.yaani.fr/post/ce-que-j-ai-vu-%C3%A0-gaza

    (...) Quelle connaissance aviez-vous des terrains israĂ©liens et palestiniens ? Quand ĂȘtes-vous allĂ© pour la premiĂšre fois en IsraĂ«l ou dans les Territoires palestiniens occupĂ©s ?

    Mes activitĂ©s m’ont amenĂ© Ă  deux reprises Ă  ĂȘtre invitĂ© par l’ONG de mĂ©decins palestiniens PalMed Ă  tenir des confĂ©rences pour leurs Ă©quipes. De lĂ  a germĂ© l’idĂ©e de crĂ©er un centre de formation Ă  la mĂ©decine d’urgence Ă  Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions rĂ©alisĂ© l’ensemble des dĂ©marches administratives. Le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en IsraĂ«l. ArrivĂ© au point de passage israĂ©lien, on m’a empĂȘchĂ© d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

    Les autoritĂ©s consulaires françaises m’ont expliquĂ© combien il Ă©tait difficile de faire passer du matĂ©riel mĂ©dical dans Gaza : soit il est bloquĂ© aux checkpoints, soit il est dĂ©libĂ©rĂ©ment cassĂ© avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hĂŽpital europĂ©en situĂ© Ă  Khan YounĂšs avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit achetĂ© en IsraĂ«l. Le Consulat m’avait prĂ©sentĂ© une situation injustifiable oĂč les autoritĂ©s israĂ©liennes maintiennent le service mĂ©dical de Gaza dans une pĂ©nurie constante et de maniĂšre arbitraire. (...)

    • Dans tous les terrains de guerre oĂč je me suis rendu, j’ai toujours fait le mĂȘme constat : il y a peut-ĂȘtre pire que de tuer quelqu’un, c’est de lui retirer sa dignitĂ©. Tout cela constitue des crimes de guerre et contre l’humanitĂ©, sous les yeux de la communautĂ© internationale. Tout le monde est au courant de ce qui se passe aujourd’hui dans la bande de Gaza.

    • Quelle connaissance aviez-vous des terrains israĂ©liens et palestiniens ? Quand ĂȘtes-vous allĂ© pour la premiĂšre fois en IsraĂ«l ou dans les Territoires palestiniens occupĂ©s ?

      Mes activitĂ©s m’ont amenĂ© Ă  deux reprises Ă  ĂȘtre invitĂ© par l’ONG de mĂ©decins palestiniens PalMed Ă  tenir des confĂ©rences pour leurs Ă©quipes. De lĂ  a germĂ© l’idĂ©e de crĂ©er un centre de formation Ă  la mĂ©decine d’urgence Ă  Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions rĂ©alisĂ© l’ensemble des dĂ©marches administratives. Le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en IsraĂ«l. ArrivĂ© au point de passage israĂ©lien, on m’a empĂȘchĂ© d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

      Les autoritĂ©s consulaires françaises m’ont expliquĂ© combien il Ă©tait difficile de faire passer du matĂ©riel mĂ©dical dans Gaza : soit il est bloquĂ© aux checkpoints, soit il est dĂ©libĂ©rĂ©ment cassĂ© avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hĂŽpital europĂ©en situĂ© Ă  Khan YounĂšs avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit achetĂ© en IsraĂ«l. Le Consulat m’avait prĂ©sentĂ© une situation injustifiable oĂč les autoritĂ©s israĂ©liennes maintiennent le service mĂ©dical de Gaza dans une pĂ©nurie constante et de maniĂšre arbitraire.

      Donc (si j’ai bien compris) bien avant le 7/10/2023, les autoritĂ©s israĂ©liennes avaient fait le choix de laisser mourir bon nombres de Gazaouis en les privant de soins.

  • Petites maternitĂ©s : une offre de soins jugĂ©e « inadaptĂ©e » aux enjeux actuels, selon la Cour des comptes
    ▻https://archive.ph/hLmBF#selection-2213.0-2213.467

    Faut-il fermer les petites maternitĂ©s ? Renoncer aux structures n’atteignant pas un certain seuil d’accouchements Ă  l’annĂ©e, au nom d’une prise en charge sĂ©curisĂ©e, ou laisser les Ă©tablissements, les services ouverts, au nom d’un maillage territorial au plus proche des futurs parents ? La question s’invite rĂ©guliĂšrement dans l’actualitĂ©, depuis plusieurs dĂ©cennies, au grĂ© des tensions dans l’offre de soins et des alertes lancĂ©es par les soignants et les mĂ©decins.

  • « C’est la premiĂšre fois qu’on voit des universitĂ©s manifester pour la Palestine ! »
    Rami Abou Jamous > 6 mai 2024 > Orient XXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/c-est-la-premiere-fois-qu-on-voit-des-universites-manifester-pour-la-pal

    Samedi 5 mai 2024.

    Ce samedi matin, pour la petite confĂ©rence de presse improvisĂ©e devant chez moi, il y avait beaucoup plus de monde que d’habitude. Ils ne voulaient savoir qu’une chose : les nĂ©gociations en cours vont-elles enfin aboutir Ă  une trĂȘve ? Est-ce que vraiment on va retourner chez nous ?

    L’ambiance en gĂ©nĂ©ral est Ă  l‘inquiĂ©tude. On attend, on attend
 On espĂšre une bonne nouvelle. J’ai dĂ©jĂ  dit dans ce journal que je me sens souvent obligĂ© de mentir pour remonter le moral des gens, mais je tiens parfois compte du climat gĂ©nĂ©ral. Et lĂ  j’ai pensĂ© qu’il fallait montrer un peu d’optimisme, parce que les gens attendent avec impatience la bonne nouvelle d’un cessez-le-feu, mĂȘme si ce sera juste une trĂȘve de 40 jours, avec la possibilitĂ© d’un renouvellement. Les gens ont envie d’entendre ça, ils n’ont pas entendu de bonne nouvelle depuis sept mois. Ma rĂ©ponse fut donc : oui, il y a quelque chose de positif cette fois-ci, les AmĂ©ricains mettent beaucoup de pression, ils ont intĂ©rĂȘt Ă  ce que tout ça finisse. J’ai ajoutĂ© : « Regardez ce qui se passe aux États-Unis, ces manifestations que j’appelle l’Intifada des Ă©tudiants ! » Et devinez quoi : tout le monde Ă©tait au courant ! Tout le monde disait : « C’est la premiĂšre fois qu’on voit des universitĂ©s manifester pour la Palestine ! »

    On a chaud au cƓur ici de savoir qu’il y a des gens — surtout des Ă©tudiants, des jeunes — qui sont en train de manifester pour la Palestine et pour Gaza. On note bien toutefois l’ironie de la situation : on n’a pas vu ça dans les universitĂ©s des pays arabes ou musulmans. On voit ça en Occident, et surtout aux États-Unis, qui sont les alliĂ©s des IsraĂ©liens. (...)

  • « Machine », le kung-fu au service de la lutte des classes
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/serie-machine

    Du kung-fu, du marxisme, des syndicalistes, des Gilets jaunes, dans une sĂ©rie TV grand public ? On croit rĂȘver quand on dĂ©couvre les descriptifs de la nouvelle sĂ©rie Machine, sur Arte. Lorsqu’on allume le tĂ©lĂ©viseur, c’est surtout par curiositĂ©. On a tellement l’habitude des prĂ©sentations misĂ©rabilistes des salariĂ©s au cinĂ©ma et de l’incapacitĂ© des scĂ©naristes [
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  • « Le moindre mal, c’est toujours le mal » : Jean-Luc MĂ©lenchon rĂ©pond Ă  Philosophie magazine sur Arendt
    ▻https://www.philomag.com/articles/le-moindre-mal-cest-toujours-le-mal-jean-luc-melenchon-repond-philosophie-

    Mardi dernier, nous avons publiĂ© l’article « MĂ©lenchon a-t-il bien compris Arendt ? », sous la plume d’Anne-Sophie Moreau, pour mettre en perspective ses propos polĂ©miques sur le prĂ©sident de l’universitĂ© de Lille, accusĂ© d’agir comme le nazi Adolf Eichmann aprĂšs avoir acceptĂ© d’interdire une confĂ©rence sur Gaza. Le dirigeant de La France insoumise, dĂ©sormais poursuivi par le gouvernement pour « injure publique », a demandĂ© un droit de rĂ©ponse, que nous publions ici.

    « MĂ©lenchon a-t-il bien compris Arendt ? », interrogez-vous. Et vous ? M’avez-vous bien compris ? En effet, j’ai fait mienne sa description du mĂ©canisme qui conduit Ă  faire le mal le plus abominable en toute bonne conscience. Les controverses Ă  propos du personnage d’Eichmann ne changent rien Ă  ma conviction sur ce processus.

    La vie m’a permis de l’observer de prĂšs. C’était en Argentine, au procĂšs du gĂ©nĂ©ral Videla. J’y accompagnais deux femmes qui avaient Ă©tĂ© dĂ©tenues au camp de torture “El Vesubio” Ă  Buenos Aires. Les dictateurs Videla et Viola assassinĂšrent 30 000 personnes. Je n’entre ici dans aucun compte rendu, ni dĂ©tail. Sauf un. Les militaires citĂ©s Ă  comparaĂźtre avaient participĂ© Ă  la chaĂźne des meurtres depuis l’arrestation des “terroristes”, le vol de leurs affaires aprĂšs leur exĂ©cution en passant par les sĂ©ances de torture, le rapt de leurs enfants et les diffĂ©rentes Ă©tapes du transport par terre ou dans les airs pour les jeter Ă  la mer. Mais ils plaidaient tous, sans exception, la non-culpabilitĂ© au nom du “devoir d’obĂ©issance” consubstantiel selon eux Ă  leur condition de militaire. Certes. Mais celui-ci ne les exempte jamais de l’impĂ©ratif moral. Pourquoi ne l’ont-ils pas assumĂ© ?

    C’était dĂ©jĂ  un sujet de mes discussions de jeunesse sur la responsabilitĂ© morale dans l’action politique. Il ne nous suffisait pas de comprendre les conditions de la production du bien. Nous voulions connaĂźtre aussi celles du mal. Ne prĂ©supposions-nous pas naĂŻvement : l’ĂȘtre humain “naĂźt bon mais la sociĂ©tĂ© le corrompt” ? Comprendre la production du mal, c’est refuser la banalisation du mal comme essence humaine

    En utilisateur rĂ©solu du matĂ©rialisme historique, je sais comment la question “pourquoi” se rĂ©sout en dĂ©crivant “comment”. Le “comment” tel que dĂ©crit par Hannah Arendt m’a semblĂ© ĂȘtre une clef efficace. Je rĂ©cuse donc l’idĂ©e que “la fin justifie les moyens”, ou Ă  l’inverse que les consĂ©quences ultimes n’impliquent pas les Ă©tapes qui y conduisent.

    Alors, si j’ai bien compris Hannah Arendt, pourquoi qualifier d’“abjecte” ma comparaison des conditions qui mĂšnent au crime ? EmpĂȘcher de connaĂźtre une analyse du monde et du gĂ©nocide qu’il voit s’accomplir n’est-il pas de l’ordre de la production banale du mal ? Surtout quand celui qui dĂ©cide cette interdiction dĂ©nonce lui-mĂȘme des pressions faites sur lui, alors mĂȘme qu’il y cĂšde ? Pourquoi dire que j’ai comparĂ© les deux hommes ? J’ai comparĂ© l’engrenage. Si je prĂ©cise bien : “le prĂ©sident est sans doute un brave homme”, c’est que je ne vise pas la personne, mais le mĂ©canisme dont il se fait une servitude volontaire d’ĂȘtre un rouage. Sa fuite devant le rĂ©el le conduit mĂȘme Ă  pleurnicher pour demander qu’on se contienne dans la critique qu’il prĂ©voit pour cette interdiction. Comme s’il s’agissait d’un dĂ©bat acadĂ©mique, et non de la dĂ©nonciation d’un gĂ©nocide.

    Lisez son communiquĂ© : “On ne peut que regretter, dans ce contexte, la pression exercĂ©e sur l’autonomie pĂ©dagogique et scientifique des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur. [
] À Lille, comme ailleurs, l’universitĂ© continuera Ă  dĂ©fendre les valeurs de la science, du dĂ©bat intellectuel et de l’écoute, loin des caricatures et des idĂ©es reçues. C’est pourquoi l’universitĂ© de Lille invite chacune et chacun Ă  la mesure dans les propos qui seront tenus afin de prĂ©server le bien commun qui nous rassemble.” L’interdiction est la nĂ©gation de ces pĂ©roraisons.

    Mon discours dĂ©taillait la production du mal par des gens ordinaires. Il alertait mes auditeurs sur les mĂ©canismes qui conduisent Ă  en ĂȘtre l’agent. Ma leçon Ă©tait : sont criminels ceux qui commettent le crime, mais aussi ceux qui le laissent faire en sachant de quoi il s’agit. Mes mots y sont pesĂ©s, autant qu’ils peuvent l’ĂȘtre Ă  l’oral quand on expose une idĂ©e philosophique sur une place publique, aprĂšs deux interdictions de confĂ©rences dans la mĂȘme journĂ©e. J’agis conformĂ©ment Ă  mon devoir politique et Ă  ma compĂ©tence philosophique. Qu’est-ce que ma licence de philosophie, sinon une autorisation d’enseigner ? À ma maniĂšre, je cherche Ă  le faire au fil de mes discours comme Ă  Sciences Po Paris, car je me sens comptable devant la jeune gĂ©nĂ©ration.

    Vous dites au sujet de mes mots : “la justice tranchera”. Un philosophe ne peut le croire. La justice avait conclu Ă  la culpabilitĂ© de Socrate. Sans me comparer Ă  lui, j’en ai retenu combien la quĂȘte de vĂ©ritĂ© et de justice Ă©tait d’un autre ordre que la simple application de la loi. PrĂ©cisĂ©ment parce qu’elle s’est faite trop souvent le vĂ©hicule de la “banalitĂ© du mal”, comme pour la rafle du Vel’ d’Hiv’.

    Interdire une confĂ©rence serait un moindre mal face au risque (d’ailleurs inexistant) de violences. Mais le moindre mal, c’est toujours le mal.

  • ne peut s’empĂȘcher de penser que si Blast, Le MĂ©dia, MĂ©diapart, Backseat, Binge, Le Canard RĂ©fractaire et toute la bande Ă  Vanhoenacker avaient la bonne idĂ©e de s’allier, il y aurait tout de mĂȘme matiĂšre et moyen de faire une station de radio qui fonctionnerait Ă  plein temps, produirait H24 des programmes de qualitĂ© satisfaisante, ne raconterait pas (trop) de c****ries et serait Ă  l’abri des vapeurs des macrono-lepenistes et autres lepeno-macronistes.

    Évidemment il faudrait laisser la ligne Ă©ditoriale et la programmation musicale Ă  quelqu’une qui soit au-dessus de tout soupçon. Une dictateuse punkĂ chienne goudou nullipare stoĂŻco-nihiliste kimilsungiste-kimjongiliste-kimjonguniste solipsiste cacochyme et valĂ©tudinaire, par exemple — il paraĂźt qu’il y en a une qui sĂ©vit sur Facebook oĂč elle bĂ©nĂ©ficie d’un petit succĂšs de crainte et d’estime.

    Faut voir.

    #MamieMĂ©galo.

  • Se relier aux animaux : Ă©pisode ‱ 10/14 du podcast Celles et ceux qui changent le monde
    ▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/se-relier-aux-animaux-1750485

    En fait, il a toujours Ă©tĂ© possible d’obtenir du lait sans enchainer les mises bas et sans passer son temps Ă  envoyer les animaux Ă  l’abattoir.

  • « Il y a un lien entre l’augmentation du nombre de tueurs en sĂ©rie et le contexte Ă©conomique » - Basta !
    ▻https://basta.media/Serial-Killer-et-capitalisme-Il-y-a-un-lien-entre-l-augmentation-du-nombre-

    À force de polars ou de sĂ©ries, les serial killers font dĂ©sormais partie de la culture populaire. Dans le monde rĂ©el, leur multiplication serait liĂ©e Ă  l’aggravation des inĂ©galitĂ©s, selon le sociologue Laurent Denave qui publie un livre sur le sujet.

    #meurtres #homicides #inégalités #violences_sociales

    • Tueurs en sĂ©rie ou sĂ©ries de tueurs ?
      En fait, ma motivation Ă  relayer cet article serait plutĂŽt l’augmentation des tueries de masses, phĂ©nomĂšnes dont la frĂ©quence augmente significativement depuis 2023. A moins que ce soit une sorte de volontĂ© de surmĂ©diatisation.
      Par contre, ce weekend, en dĂ©placement sur les routes françaises, je ne puis que constater une aggravation de la « violence routiĂšre ». Mais ça n’a sĂ»rement rien Ă  voir ...

    • Augmentation des meurtres : tentatives de catĂ©gorisation.
      – rùglements de comptes entre jeunes gens pour venger son honneur
      – rĂšglements de comptes entre trafiquants de toutes obĂ©diences
      _ attaques dites gratuites contre des personnes par des individus armés (le plus souvent armes blanches)

      Quelles sont les raisons de cette augmentation de la #criminalitĂ© puisque, notamment dans la derniĂšre catĂ©gorie, les motivations « terroristes » semblent ĂȘtre abandonnĂ©es par les autoritĂ©s policiĂšres ainsi que judiciaires ?

    • Concernant la violence routiĂšre, au vu du comportement de certains conducteurs, serait-on en droit de considĂ©rer qu’un vĂ©hicule motorisĂ© puisse ĂȘtre une arme par destination ? Il me semble que derriĂšre certains de ces comportements il y a des intentions de meurtre.

    • Honte sur moi ! Dans les catĂ©gories prĂ©citĂ©es, j’ai hĂ©las omis de mentionner les meurtres de femmes et d’enfants dĂ©coulant de violences intra-conjugales et intra-familiales ... Les fĂ©minicides et les infanticides.

      En tout cas, dans toutes les catĂ©gories que j’ai mentionnĂ©es, il y a sur-reprĂ©sentation du genre masculin parmi les meurtriers.

      J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© ne pas avoir Ă  rajouter cette derniĂšre catĂ©gorie ...

  • Sous le parapluie trans
    ▻https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sous-le-parapluie-trans

    Un peu de complexitĂ© dans ce monde, entre doramoutisme et transactivisme anti-terf, qui n’était pas signalĂ© ici.

    C’est dans ce cadre-lĂ , trans-inclusif, que nous sommes rĂ©guliĂšrement confrontĂ©es Ă  l’intrusion de personnes qui ne sont pas concernĂ©es par la non-mixitĂ© que nous tentons de faire respecter. L’an dernier deux personnes se sont prĂ©sentĂ©es Ă  ma caisse, une femme et un homme plutĂŽt jeunes. Je n’avais aucun moyen de savoir s’il Ă©tait cis ou trans et cela ne me regardait pas puisque dans les deux cas il n’était pas le bienvenu (2). Je ne pouvais en revanche manquer de constater qu’il se prĂ©sentait comme un homme, avec une fine moustache travaillĂ©e. Alors que je lui signifiais tout ça, sa copine me dit Ă  plusieurs reprises : « Mais c’est une femme trans ! », ce que je fus incapable de seulement entendre, refusant tout simplement l’entrĂ©e Ă  celui que j’identifiais comme un homme pour la raison que son expression de genre, sa maniĂšre de se prĂ©senter au monde, Ă©tait dĂ©libĂ©rĂ©ment masculine et qu’il ne pouvait pas dans ces conditions faire l’expĂ©rience sur laquelle le public du festival se retrouve. DĂ©pitĂ©, il cracha dans ma direction pendant que son amie agressa une femme trans qui Ă©tait dans la file derriĂšre elle, remettant en cause Ă  haute voix sa prĂ©sence : « J’imagine qu’elle non plus n’a pas le droit d’entrer. » La femme en question ne passait pas pour cisgenre mais son expression de genre Ă©tait fĂ©minine. Elle s’inquiĂ©ta de ne pas ĂȘtre la bienvenue alors qu’elle l’était.

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    Dans les deux cas, des femmes ont pris la libertĂ© d’inviter des personnes qui n’étaient pas concernĂ©es par la non-mixitĂ© du festival en prĂ©textant fallacieusement que celles-ci Ă©taient des femmes trans alors que ce n’était vraisemblablement pas le cas
 et que les personnes qui faisaient l’objet de cette identification ne la reprenaient mĂȘme pas. Comme si l’identitĂ© trans Ă©tait un joker valable dans toutes les situations pour refuser des rĂšgles collectives. Comme si c’était une identitĂ© appropriable Ă  volontĂ© et qui offrait des tours de manĂšge gratuits.

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    La commission dans laquelle ces questions ont Ă©tĂ© discutĂ©es a fini par trancher, Ă  la suite de dĂ©bats auxquels j’ai participĂ©, en faveur d’une acceptation inconditionnelle de l’auto-dĂ©termination de la personne au motif que c’est plus « gĂ©nĂ©reux » (pour qui ?) et plus pratique. L’association de femmes trans qui nous a accompagnĂ©es nous avait pourtant donnĂ© des outils pour ne pas nous soumettre Ă  la parole du premier venu. Le genre est lisible, comme on l’a vu, et il est lĂ©gitime de faire confiance Ă  sa premiĂšre impression pour entrer en dialogue avec la personne et Ă©ventuellement lui signifier notre soupçon qu’elle est de mauvaise foi. Comme nous sommes plus royalistes que la reine et plus intĂšgres et dĂ©terminĂ©es en tant qu’alliĂ©es que ces femmes trans (soupir d’exaspĂ©ration), cette proposition a Ă©tĂ© refusĂ©e. Nous nous soumettons donc (en thĂ©orie, car en pratique ça coince un peu plus) Ă  l’auto-dĂ©termination de n’importe qui comme femme trans, serait-ce de la part d’une personne qui se prĂ©sente avec une expression de genre masculine et n’a jamais fait le moindre geste pour ĂȘtre perçue comme femme.

    #genre #trans #socialisation #femmes #non-mixité #fait_social #inclusivité

  • À France Inter, la direction balaie les voix de gauche - L’HumanitĂ©
    â–șhttps://www.humanite.fr/medias/daniel-mermet/a-france-inter-la-direction-balaie-les-voix-de-gauche

    La colĂšre couve Ă  France Inter. Tous les corps de mĂ©tiers confondus se sont doublement Ă©mus de la convocation, ce mardi 7 mai, de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction, mais aussi de son Ă©viction de l’antenne, malgrĂ© l’abandon par la justice des poursuites Ă  son encontre, aprĂšs sa plaisanterie sur le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Natanyahou.

    Entre-temps, d’autres annonces inquiĂ©tantes sont tombĂ©es : la suppression d’un tiers du budget de « Grand Dimanche soir », l’émission de Charline Vanhoenacker dĂ©jĂ  rĂ©trogradĂ©e le week-end l’an dernier, la refonte de « la Terre au carrĂ© », de Mathieu Vidard, l’arrĂȘt des quatre Ă©missions ou chroniques de reportage de Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry et AnaĂ«lle Verzaux, anciens du rendez-vous phare de Daniel Mermet, « LĂ -bas si j’y suis », et auteurs, pour les trois premiers, de l’émission sociale du samedi Comme un bruit qui court. Serait Ă©galement visĂ©e l’émission littĂ©raire d’Emmanuel KhĂ©rad, « la Librairie francophone ».

    • Djamil Le Shlag dĂ©truit la direction de France Inter puis dĂ©missionne.

      « â€™â€™Vous pensez faire peur Ă  qui avec vos menaces de mise Ă  pied ? Perso, je suis un Arabe en France : j’ai toujours Ă©tĂ© menacĂ© d’ĂȘtre virĂ© et ça depuis ma naissance !’’ 🎯
      L’humoriste Djamil Le Shlag, dans sa derniĂšre chronique, annonçant quitter France Inter. Respect ! »
      ▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787193170100473857/pu/vid/avc1/480x270/ktSF-0L8zd-M1aJI.mp4?tag=12

    • France Inter : la grande purge
      ▻https://contre-attaque.net/2024/05/07/france-inter-la-grande-purge

      En clair : toujours moins de satire, toujours moins d’émissions sur le terrain, qui montrent la rĂ©alitĂ© sociale du pays, toujours moins de paroles indĂ©pendantes et de culture, et toujours plus d’experts et d’éditorialistes qui « commentent » l’actualitĂ© avec un point de vue macroniste. Comme sur BFM. Une reporter explique Ă  Mediapart : « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacĂ©. Le reportage a le dĂ©faut de coller Ă  la rĂ©alitĂ© et n’est pas dogmatique. Il donne Ă  voir un pays fracturĂ©, qui va mal et s’appauvrit ».

      En revanche, on ne s’inquiĂšte pas pour les Ă©missions de LĂ©a SalamĂ©, compagne de Glucksmann, qui accueille les grands patrons avec de grands sourires et aboie sur le moindre invitĂ© de gauche, ni pour les nouvelles Ă©missions nulles sur la « sexologie », qui elles, devraient rester
 La direction est en train de suicider la radio.

      La situation pourrait mĂȘme s’aggraver, puisque la rĂ©forme de l’audiovisuel public, qui prĂ©voit de rapprocher Radio France et France TĂ©lĂ©visions, sera discutĂ©e au mois de mai. Sachant que la Macroniste hardcore Aurore BergĂ© est dans le conseil d’administration de France tĂ©lĂ©vision.

      Cette purge avait commencĂ© en 2014, quand l’émission de Daniel Mermet, « LĂ  bas si j’y suis », avait Ă©tĂ© dĂ©programmĂ©e. Cette Ă©mission quotidienne donnait depuis 1989 la parole Ă  des auditeurs et auditrices et couvrait les luttes sociales, allait sur le terrain, diffusait des propos contre le capitalisme et le colonialisme, n’hĂ©sitant pas Ă  dĂ©noncer le gouvernement. L’un de ses reporters Ă©tait
 François Ruffin. Une autre Ă©poque oĂč il n’était pas interdit d’ĂȘtre de gauche. Impensable aujourd’hui, alors que l’extrĂȘme droite a imposĂ© son hĂ©gĂ©monie partout. La chute en quelques annĂ©es de la pluralitĂ© mĂ©diatique est vertigineuse.

      Ces derniers jours, la nouvelle direction a montrĂ© l’ampleur de sa lĂąchetĂ© et de sa connivence avec l’extrĂȘme droite. Alors qu’une ancienne journaliste de la radio, Nassira El Moaddem, subissait une campagne diffamatoire raciste lancĂ©e par Cnews, France Inter s’est dĂ©solidarisĂ©e dans un communiquĂ©, disant « nous avons bien reçu vos messages [rĂ©clamant le licenciement de la journaliste] et nous les comprenons » et prĂ©cisant qu’elle « n’est pas, Ă  ce jour, salariĂ©e de l’antenne ou de Radio France ».

      Le message envoyĂ© est gravissime. Au lieu de dĂ©fendre une journaliste face Ă  l’extrĂȘme droite au nom de la libertĂ© de la presse, Radio France la lĂąchait aux chiens. Maintenant, les fascistes savent qu’ils peuvent lancer des campagnes pour briser qui bon leur semble. France Inter a discrĂštement modifiĂ© son communiquĂ© depuis, mais le mal est fait.

      Qui est derriĂšre cette purge violente et ce recadrage politique ? D’abord Sibyle Veil, une Ă©narque et copine de promotion de Macron, qui a Ă©tĂ© nommĂ©e Ă  la tĂȘte de Radio France. Ensuite, la nouvelle cheffe de France Inter se nomme AdĂšle Van Reeth, en couple avec RaphaĂ«l Enthoven, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dĂ©vorĂ© par la haine de la gauche et violemment pro-israĂ©lien, qui avait dit en 2022 qu’il prĂ©fĂ©rerait voter Le Pen que MĂ©lenchon. Depuis l’arrivĂ©e de Van Reeth Ă  France Inter, le nombre d’invitĂ©s d’extrĂȘme droite a explosĂ© et des Ă©missions trop critiques Ă  l’égard du pouvoir ont Ă©tĂ© Ă©vincĂ©es. Bref, la direction de la radio publique est dĂ©sormais 100% macroniste, frĂ©quente le mĂȘme monde, vient du mĂȘme milieu que les millionnaires au pouvoir.

      Ce qui se joue Ă  France Inter est un symptĂŽme. Plus aucune parole dissidente n’est tolĂ©rĂ©e : les manifestations sont rĂ©primĂ©es dans le sang, le plus grand mouvement de gauche, pourtant sobrement social-dĂ©mocrate, la France Insoumise, est traitĂ© d’antisĂ©mite et inquiĂ©tĂ© pour « apologie du terrorisme », les mĂ©dias indĂ©pendants sont menacĂ©s. Peu Ă  peu, la dictature s’installe tranquillement, Ă  pas feutrĂ©s. Et l’extrĂȘme droite bĂ©nĂ©ficie, elle, de plusieurs radios et tĂ©lĂ©visions nationales. Le spectre mĂ©diatique autorisĂ© n’ira bientĂŽt plus que de Macron Ă  Zemmour.

      Six syndicats de Radio France ont dĂ©posĂ© ce soir un prĂ©avis de grĂšve pour le 12 mai afin de « dĂ©fendre la libertĂ© d’expression ». On leur souhaite de faire trembler la nouvelle direction et de parvenir Ă  stopper la purge en cours.

    • Dans le dernier article seenthisĂ© par @marielle :

      Six syndicats de Radio France ont dĂ©posĂ© ce soir un prĂ©avis de grĂšve pour le 12 mai afin de « dĂ©fendre la libertĂ© d’expression ».

      Je ne comprends pas la stratĂ©gie de la grĂšve un dimanche, qui empĂȘcherait la tenue du « Grand dimanche soir » ??

    • y a une autre proposition de grĂšve, le 22 mai, un mercredi.

      fin de l’article de l’huma :

      assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale le 14 mai contre la holding, ainsi qu’à une grĂšve des personnels de la Maison ronde le 22 mai. Le personnel de France Inter a prĂ©vu de se rĂ©unir en agora mardi 7 mai, jour de la convocation de Guillaume Meurice.

      aprĂšs, c’est sĂ»r, celle du 12 semble un peu contre productive, surtout aprĂšs que Charline herself a dit « on a un micro, on le garde » ; p’tet ils vont faire une grĂšve « Ă  la japonaise » :-) ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Huelga_a_la_japonesa

  • IsraĂ«l ou la derniĂšre entreprise coloniale occidentale | Le Club
    ▻https://blogs.mediapart.fr/david-dahomay/blog/040524/israel-ou-la-derniere-entreprise-coloniale-occidentale

    J’observe pour ma part deux approches philosophiques bien diffĂ©rentes, voire opposĂ©es, relatives Ă  la crĂ©ation d’un État juif : celle portĂ©e notamment par le physicien Albert Einstein (1879-1955), trĂšs critique Ă  l’égard du sionisme nationaliste et religieux, et celle dĂ©fendue par ThĂ©odor Herzl (1860-1904), considĂ©rĂ© comme l’un des pĂšres fondateurs du sionisme, et qui avait Ă©crit en 1896 « l’État des Juifs ».

    Il serait en effet difficile de rĂ©futer le fait que Herzl apprĂ©hendait la crĂ©ation d’un État juif au travers d’une vision colonialiste. Dans son essai de 1896, Herzl tĂąche de justifier pourquoi l’autorisation d’une puissance europĂ©enne serait nĂ©cessaire Ă  la colonisation du territoire destinĂ© Ă  la crĂ©ation de cet État :

    « Deux territoires sont Ă  l’étude, la Palestine et l’Argentine. Dans les deux pays, d’importantes expĂ©riences de colonisation ont Ă©tĂ© faites, elles ont toutefois Ă©tĂ© menĂ©es sur le principe erronĂ© d’une infiltration progressive des Juifs. Une infiltration est vouĂ©e Ă  mal se terminer. Elle se poursuivra jusqu’au moment inĂ©vitable oĂč la population indigĂšne se sent menacĂ©e, et oblige le gouvernement Ă  stopper un nouvel afflux de Juifs. L’immigration est par consĂ©quent futile si nous ne disposons pas du droit souverain de poursuivre cette immigration ».

    Herzl prĂ©voyait en effet qu’une telle initiative dĂ©marre dans un premier temps « sous le protectorat des puissances europĂ©ennes ».

    En outre, dans une lettre que Herzl Ă©crivit en 1902 Ă  Cecil Rhodes (richissime homme d’affaire britannique considĂ©rĂ© comme l’un des plus grands colonialistes de son Ă©poque, installĂ© en Afrique du Sud, et que certains considĂšrent comme ayant pu jouer un rĂŽle indirect dans l’avĂšnement de l’apartheid), il lui dit ceci : « Nous vous invitons Ă  contribuer Ă  l’histoire. Non pas Ă  celle de l’Afrique, mais Ă  celle d’un morceau de l’Asie Mineure ; cette histoire ne concerne pas des Anglais, mais des Juifs
 Comment se fait-il que je me tourne vers vous, puisque cette question ne vous concerne pas ? Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une affaire coloniale ».

  • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chĂŽmeurs » ne s’en prend qu’à elle-mĂȘme | Alternatives Economiques
    â–șhttps://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

    Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est Ă  vous que je m’adresse. Vous qui ĂȘtes salariĂ©s dans le privĂ© (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui ĂȘtes un homme ou une femme. Vous qui ĂȘtes ouvrier, employĂ©, technicien, ingĂ©nieur, cadre
 Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

    Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidaritĂ© active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durĂ©e maximale des indemnitĂ©s servies par l’assurance chĂŽmage Ă  12 mois.

    C’est la septiĂšme sĂ©quence de rĂ©forme de l’assurance chĂŽmage depuis 2017 que Gabriel Attal vient ainsi d’initier. On peut y voir un trouble obsessionnel de la part du gouvernement : depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, il n’y a pas eu une annĂ©e sans rĂ©forme (ou tentative de rĂ©forme) de l’assurance chĂŽmage, Ă  l’exception de l’annĂ©e 2020 du fait du Covid.

  • ▻https://medium.com/@anastasia.bizyayeva/every-map-of-china-is-wrong-bc2bce145db2

    GPS uses the World Geodesic Standard 1984 (or WGS-84) as its reference standard. The National Geospatial Intelligence Agency (NGA) in the U.S. maintains WGS-84. This means that de facto, most of the world has subscribed to American mapping conventions. There are a few countries that have established their own geodesic data, including Russia and China. China’s datum is called GCJ-02, which translates to ‘Topographic map non-linear confidentiality algorithm’ (the name ‘GCJ’ comes from the Chinese ‘guĂł-cĂš-jĂș’). Here’s where it gets interesting — GCJ-02 is based on WGS-84, but with a deliberate obfuscation algorithm applied to it. The effect of this is that there are random offsets added to both latitude and longitude, ranging from as little as 50m to as much as 500m. Going back to our map examples, this explains why sometimes street view and satellite view look aligned, while at other times they completely diverge; why sometimes the offset looks like it’s applied in a northwestern direction, sometimes south, sometimes southeast, etc. Now we know what’s happening with our map — satellite images in China differ from the GPS coordinates that we have for locations within the country because of a random offset (random direction and random amount) applied by an obfuscation algorithm. This answers the question of ‘what’ is happening, but next on our agenda is answering ‘why’ this approach is taken by the Chinese government.

    cc @fil @reka