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  • Déchets dans l’espace : douze pays européens ont signé la Charte Zéro débris
    https://www.euractiv.fr/section/economie/news/dechets-dans-lespace-douze-pays-europeens-ont-signe-la-charte-zero-debris

    L’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et le Royaume-Uni ont signé la charte pour un espace sans débris, lors du sommet de l’UE avec l’ESA.

    Cependant, la France, dotée d’une industrie spatiale importante, ne s’est pas encore engagée à signer l’accord.

    En pratique, cette charte stipule que les pays qui ont signé s’engagent, lors du lancement d’un satellite, à le faire redescendre ou le désorbiter à la fin de sa durée de vie, et ce à partir de 2030.

    [...] Selon l’agence, plus de 100 organisations ont promis de signer la charte « dans les prochains mois ».

    [...] Selon l’#ESA, plus d’un million d’objets d’une taille supérieure à 1 cm sont actuellement en orbite autour de la Terre, et leur nombre ne cesse de croître.

    [...] Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, insiste auprès de la Commission européenne pour qu’elle propose une législation visant à stimuler les efforts de l’industrie pour développer des méthodes de désorbitation, et ce depuis plusieurs mois.

    #satellite #débris_spatial

    • Le premier satellite météorologique européen en orbite polaire, Metop-A, a été désorbité avec succès aujourd’hui [15 novembre 2021] par EUMETSAT, l’agence européenne de satellites météorologiques, avec le soutien d’Airbus.

      À compter d’aujourd’hui, ce satellite va entamer une descente en spirale qui le conduira sur des orbites de plus en plus basses jusqu’à ce qu’il se désintègre en rentrant dans l’atmosphère terrestre. Ce processus, qui devrait s’étaler sur les prochaines 25 années, s’effectuera conformément aux normes internationales en matière de réduction des débris spatiaux.

      https://www.eumetsat.int/fr/desorbitation-reussie-pour-le-premier-satellite-meteorologique-europeen-en
      Ma carrière dans la recherche s’est désorbitée un peu avant l’instrument sur lequel j’ai fait ma thèse.
      #désorbitation

      edit
      Ah en fait la désorbitation c’est pas bon non plus.

      Les nombreux vieux satellites désorbités sont conçus pour brûler intégralement dans l’atmosphère afin de minimiser le risque d’impact au sol. Ainsi décomposés en poussières dans la haute atmosphère, ils y constituent une forme nouvelle de pollution d’autant plus problématique qu’elle est persistante, la stratosphère étant plus stable et surtout non « lessivée » par les pluies. Ces particules, dont la masse totale ne représente qu’une infime fraction du flux de matière extraterrestre tombant sur Terre (plusieurs milliers de tonnes par an) diffèrent par leur composition chimique (essentiellement des oxydes d’aluminium, de lithium, de cuivre et de plomb), et peuvent ainsi dégrader la couche d’ozone et modifier l’albédo de la Terre.

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bris_spatial

  • Le Mahabharata de C. Rajagopalachari
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/List_of_works_by_C._Rajagopalachari

    Pourquoi les mythes fondateurs des nations sont-ils toujours aussi violents ?

    C’est comme l_’Anneau des Nibelungen_ que certains extrémistes prennent pour le mythe national allemand.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%27Anneau_des_Nibelungen

    Le Mahabharata en bref

    A long time ago, two families were to inherit a vast kingdom known as the Kuru Empire. The five sons of Pandu, called the Pandavas, were brave warriors, each of them born with divine blood running through their veins. They were virtuous, examples of humanity at its peak. They were endowed with wisdom, patience, strength, knowledge and compassion. Their cousins, the hundred sons of Dhritarashtra, were called the Kauravas. The Kauravas were greedy, always hankering after more wealth. Since neither Pandu nor Dhritarashtra were suited to reign over the kingdom, the throne had to be equally divided between these two families. However, the Kauravas cheated the Pandavas out of their share and drove them into a long exile. They constantly try to kill them throughout their exile, but the Pandavas persist. At long last, they return to claim their rightful inheritance, but the Kauravas are not ready to part with even a portion of the kingdom. With the stage set, the Pandavas and the Kauravas meet in an epic battle on a field which had already been washed several times over with the blood of warriors. On Kurukshetra, they would fight a mighty war which would leave both sides crippled. And on this battlefield, the Blue God, Krishna, explains the righteous duty the Pandavas have to fulfill by exterminating their vile cousins. This is a story of love, avarice, wisdom, patience and respect for one’s fellow man. Every known moral lies hidden in the Mahabharata, and it is for this reason that it is considered one of the greatest stories ever composed.

    Hinduva
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hindutva

    Vue par de la persoective des protagonistes du Mahabharata la religion hindoue est effrayante et l’idéologie Hindutva lui correspond mieux que le blabla qu’on nous fait avaler à propos du grand pacifiste Ghandi.

    Selon la philosophe scientifique indienne Meera Nanda, résumée par Alan Sokal, l’Hindutva propage un message relevant des pseudosciences. Plusieurs de ses théoriciens rejettent la prétention occidentale à une raison scientifique universelle considérée comme un « rejeton posthume du colonialisme », voire une forme de violence envers les autres cultures. Ils voient dans les textes sacrés hindous comme le Rig-Veda l’expression de connaissances très avancées en physique des particules, en cosmologie, en biologie et mathématiques : ainsi, la mention dans un hymne d’une « forme à dix doigts » voudrait dire que l’univers a dix dimensions, comme dans la théorie physique des supercordes. En 2001, sous le gouvernement du BJP, les nationalistes hindous ont obtenu la création dans les universités indiennes de cursus d’astrologie védique, de karmakāṇḍa (rituel hindouiste), de vastu shastra (architecture sacrée), de yoga et de « mathématiques védiques ». Ils font réécrire les manuels d’histoire pour effacer les contributions des savants musulmans et autres non-hindous. Cette politique suscite des protestations chez les scientifiques indiens eux-mêmes. Un des promoteurs de cette politique pseudoscientifique est Narendra Modi, premier ministre du Gujarat en 1999 : selon lui, les anciens brahmanes connaissaient l’arme nucléaire et la télévision et c’est seulement leur sagesse qui leur interdisait d’en faire un plus grand usage. Il a d’abord fait appliquer cette doctrine dans le système d’enseignement de son État ; il l’étend à toute l’Inde lorsqu’il arrive au pouvoir comme Premier ministre en 2014, tout en écartant des programmes tout ce qui se rattache au monde musulman ou à des formes plus éclairées de l’hindouisme. 1 600 scientifiques indiens ont signé une pétition contre ce qu’ils appellent la « Modi-fication » de l’enseignement. La dynastie musulmane des Moghols, l’assassinat du Mahatma Gandhi, le changement climatique et, en 2023, la théorie de l’évolution de Darwin ont ainsi été rayés des programmes scolaires.

    Tout cela est assez incroyable vu le statut de pays de puissance informatique, pharmaceutique et spatiale. Il faudrait se rappeller que sous les nazis aussi la recherce scientifique avancée faisait bon ménage avec l’idéologie farfelue du « Ahnenerbe » de Heinrich Himmler.

    #religion #hindouisme #Inde #hindutva #fascisme #nazis

  • #IranIsHappy
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/irans-praesident-ist-tot-staatstrauer-jubel-im-netz-und-feuerwerk-a
    Vraiment ?

    Die iranische Aktivistin Mariam Memarsadeghi ging in einem Post auf X auf den Vorwurf ein, das Jubeln über den Tod Raisis sei „pietätslos“, und schrieb: „Es ist keineswegs falsch, den Tod eines Massenmörders zu feiern – vor allem, wenn es keinen Rechtsweg gibt und die demokratische Welt keine Absicht gezeigt hat, ihn zu isolieren und zu bestrafen.“
    ...
    Raisi sei nicht nur einer der konservativsten Präsidenten, die der Iran je gehabt habe, sondern erlangte auch durch das brutale Justizsystem der Islamischen Republik Bekanntheit, wo der Präsident Mitglied der berüchtigten „Todeskammer“ war und Tausende von politischen Gefangenen hinrichten ließ. Nicht umsonst sei er auch unter dem Namen „Schlächter von Teheran“ bekannt, sagt Jonathan Harounoff

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Malouines

    Les expressions de joie rappellent le succès des tubes « Dingdong the witch is dead » pour Margaret Thatcher et « I don’t like mondays » pour le vice-roi des Indes Lord Mountbatten.


    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_des_gouverneurs_g%C3%A9n%C3%A9raux_des_Indes

    The Master of War
    https://www.youtube.com/watch?v=KGFagK-LuQo

    #Iran #politique #accident #aviation#hélicoptère #Ebrahim_Raïssi #bourreau

  • Konrad Lorenz, médecin et nazi notoire
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Konrad_Lorenz

    Il est toujours difficile de déterminer combien le nazisme contribue à l’essence de l’idéologie médicale, et si dans le sens inverse pensée et pratique médicale ont contribué à la genèse du nazisme. L’essentiel pour nous et nos contemporains sont les effets de ces idéologies que nous rencontrons dans la vie quotidienne.

    La partie de l’article de Wikipedia (fr) qui parle de la part du nazisme dans la vie et l’oeuvre du célèbre médecin-éthologue Konrad Lorenz nous fournit quelques informations qui renforcent l’impression que l’époque nazie n’ a jamais touché à sa fin.

    Konrad Lorenz a cru au nazisme et a adhéré au parti nazi en 1938[2]. En 1940, cela l’aida à être nommé professeur à l’université de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad) où il occupa la chaire d’Emmanuel Kant.

    Eugéniste, il est également membre du « département de politique raciale » du parti, produisant conférences et publications. En accord avec les postulats biologiques de l’idéologie nazie, il écrit, par exemple, dans une lettre à Oskar Heinroth, lors de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne : « Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non-blanches, noire, jaune, juive et mélangées restent là en se frottant les mains »[3].

    Selon ses dires, il ne prit conscience des atrocités commises par le nazisme qu’« étonnamment tard », vers 1943-44, à hôpital militaire de Poznań où il s’occupait des soldats de la Wehrmacht en état de choc post-traumatique, lorsqu’on lui demanda de participer à un programme impliquant des « expertises raciales » pour la sélection de Polonais d’ascendance allemande qui ne devaient pas être réduits au servage comme les « purs Slaves »[4]. Il vit alors des trains de détenus tziganes à destination des camps d’extermination. C’est seulement alors qu’il comprend, dans toute son horreur, la « totale barbarie des nazis ».

    Les atrocités ne sont pas essentielles pour le nazisme mais plutôt une des multiples conséquences de son caratère profondément inhumain. La fondation de la dynastie des Qin (-221), la révolte des Taiping (1851–1864) et la conquête de l’Asie par l’impérialisme japonais (1905-1945) n’ont rien á envier à l’holocauste ou à la guerre d’extermination anti-slave de nos ancêtres. Ne parlons pas de l’hécatombe de l’époque après 1945 car on risque de confondre leurs véritables raisons avec les idées que nous nous faisons de l’époque 39-45.

    Je préfère la définition du nazisme comme une forme d’idéologie extrêmement inconsistante qui peut alors servir à justifier toute forme d’acte inhumain dans l’intérêt de classes au pouvoir. Le caractère contradictoire de leur idéologie d’imbéciles s’adapte facilement aux besoins du moment.

    Voici un point commun avec la « science » médicale qui n’en est pas au sens précis du terme mais un « art » qui se prête à toute forme d’interprétation. L’histoire de Lorenz, de ses recherches et de ses disciples confirment cette hypothèse.

    La controverse publique sur l’affiliation de Konrad Lorenz au parti nazi commence lors de sa nomination pour le prix Nobel. Cette controverse porte sur un article publié dans le Journal de psychologie appliquée et d’étude du caractère (Zeitschrift für angewandte Psychologie und Charakterkunde) en 1940, « Désordres causés par la domestication du comportement spécifique à l’espèce » (Durch Domestikation verursachte Störungen arteigenen Verhaltens). Cet article est publié dans un contexte de justification scientifique de restrictions légales contre le mariage entre Allemands et non-Allemands. Lorenz ne cache pas cette publication, il la cite abondamment et en reprend les idées dans la plupart de ses livres. Il y développe le concept de l’« auto-domestication de l’Homme », selon lequel « la pression de sélection de l’homme par l’homme » conduirait à une forme de « dégénérescence » de l’espèce humaine, touchant surtout les « races occidentales », tandis que les « souches primitives » seraient épargnées par cette « dégénérescence ».

    Il s’agit d’une entorse au suprémacisme aryen des nazis, dont il dira plus tard[5] :

    « L’essai de 1940 voulait démontrer aux nazis que la domestication était beaucoup plus dangereuse que n’importe quel prétendu mélange de races. Je crois toujours que la domestication menace l’humanité ; c’est un très grand danger. Et si je peux réparer, rétrospectivement, l’incroyable stupidité d’avoir tenté de le démontrer aux nazis, c’est en répétant cette même vérité dans une société totalement différente mais qui l’apprécie encore moins. »

    Mais le style pro-nazi de cet article, adoptant un ton délibérément politique et non scientifique, utilisant largement le concept de race humaine et publié dans un contexte de haine raciale, entraîne les détracteurs de Lorenz à contester sa nomination au prix Nobel, et cause une polémique dans la communauté des sciences humaines, en particulier au sein de l’école de behaviorisme américain. En effet, le long combat de Lorenz contre les théories de cette école, en ce qui concerne les comportements innés et acquis, lui valut beaucoup d’ennemis. Notons, entre autres, l’article de Lehrman de 1953, dans Quarterly Review of Biology : « Une critique de la théorie du comportement instinctif de Konrad Lorenz » citant le caractère et les origines « nazis » des travaux de celui-ci.

    La controverse au sujet de l’article de 1940 s’amplifie après la publication dans Sciences en 1972 d’un discours prononcé au Canada par Léon Rosenberg, de la faculté de médecine de Harvard, et la publication par Ashley Montagu, un anthropologue opposé à la théorie des instincts de l’homme de Lorenz, de la conférence d’Eisenberg : « La nature humaine de l’homme ». Dans cette conférence, l’article de 1940 est critiqué comme s’il s’agissait d’un article à caractère scientifique et actuel. Il s’agit d’une demi-page (sur plus de 70) des pires passages politiques cités hors contexte et se terminant par : « Nous devons - et nous le ferons - compter sur les sentiments sains de nos meilleurs éléments pour établir la sélection qui déterminera la prospérité ou la décadence de notre peuple… ». Si cette dernière proposition semble prôner un eugénisme nazi, l’affirmation que les meilleurs éléments ne sont pas nécessairement « aryens » et donc que certains « aryens domestiqués » devraient céder leur place à des représentants « plus sains » d’autres races, allait à l’encontre de l’idéologie nazie. Dans sa biographie, Lorenz laisse sous-entendre qu’il fut envoyé sur le front de l’Est pour cette raison.

    Il n’en reste pas moins que Lorenz ne parait guère dérangé par le nazisme, ni sur le plan éthique, ni sur le plan de la rigueur scientifique en biologie, et de plus, il accepte naïvement le Prix Schiller qui lui avait été proposé par un vieux membre conservateur de l’Académie bavaroise des sciences. Or ce prix provient d’un groupe néo-nazi : quand il en est averti, Lorenz prétexte être alité et envoie son fils Thomas et son ami Irenäus Eibl-Eibesfeldt annoncer que les 10 000 marks de ce prix seront versés au compte d’Amnesty International. Finalement, l’argent du prix n’est jamais versé, mais Lorenz laissa l’image d’un chercheur facilement aveuglé par le rôle de l’agressivité, la notion d’inégalité biologique des individus et des groupes, le « darwinisme social », la théorie anthropologique du bouc émissaire et l’élitisme eugénique, considérant la néoténie comportementale comme une « dégénérescence » et non comme un facteur d’évolution, d’adaptabilité et de diminution de la violence (il ajoute toutefois que « c’est par le rire que les Hommes aboliront la guerre »)[6].

    Le progrès technologique nous pond des machines faites pour réproduire et multiplier des morçeaux d’idéologie sous forme de code informatique, images et textes d’une clarté superficielle. On y puise même des conseil pour le mangement d’entreprise. Quant à leur manière de « penser » ChatGPT et consorts sont comparables à des imbéciles comme Alfred Rosenberg. En utilisant l’IA nous introduisons dans notre vie la pensée et les méthodes intellectuelles derrière l’holocauste.

    Les théories et définitions de Konrad Lorenz y sont pour quelque chose.

    Übersprungbewegung, Übersprunghandlung, Übersprungverhalten ; engl. : displacement activity, substitute activity, behaviour out of context
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/%C3%9Cbersprungbewegung

    Der Fachausdruck wurde von Nikolaas Tinbergen und Adriaan Kortlandt in die Ethologie eingeführt.[1][2] Nikolaas Tinbergen beschrieb ihn wie folgt: „Diese Bewegungen scheinen irrelevant in dem Sinne zu sein, dass sie unabhängig vom Kontext der unmittelbar vorhergehenden oder folgenden Verhaltensweisen auftreten.“[3] Gedeutet wurde solches, dem Beobachter „unpassend“, ohne nachvollziehbaren Bezug zur gegebenen Situation erscheinendes Verhalten als Anzeichen „eines Konfliktes zwischen zwei Instinkten“,[4] weswegen die Fortführung des zuvor beobachtbaren Instinktverhaltens – zumindest zeitweise – nicht möglich ist und stattdessen eine Verhaltensweise gezeigt wird, die (der Instinkttheorie zufolge) aus einem völlig anderen – dritten – Funktionskreis des Verhaltensrepertoires stammt.

    Spätere verhaltensbiologische Forschung deutete ursprünglich als Übersprungbewegung interpretierte Verhaltensweisen als soziale Signale und damit als keineswegs irrelevant im jeweiligen Kontext.

    #iatrocratie #nazis #médecine #éthologie #histoire #sciences #idéologie #biologie

  • La chanson du jour : Waiting For The Great Leap Forward, The Go Set d’après Billy Bragg
    https://www.youtube.com/watch?v=ZyvWkwU4cSo

    Jour de la Victoire (9 mai)
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jour_de_la_Victoire_(9_mai)

    Le Jour de la Victoire (en russe : День Победы, Dien’ pobiedy), célébré le 9 mai en Russie et dans la plupart des pays de l’ancienne Union soviétique, est le jour de commémoration de la signature à Berlin de l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie face aux troupes alliées (Union soviétique, États-Unis, Royaume-Uni et Commonwealth, France libre, Pologne libre, Roumanie, entre autres) et donc la fin pour les Soviétiques de la Grande Guerre patriotique.

    A Berlin on nous interdit de porter les drapeaux rouges en honneur aux soldats soviétiques.

    Dank Euch, Sowjetsoldaten ! : Antifaschistische Zeitenwende
    https://www.jungewelt.de/artikel/474926.dank-euch-sowjetsoldaten-antifaschistische-zeitenwende.html


    Berlin, 2. Mai 1945 : Soldaten der Roten Armee hissen die sowjetische Flagge auf dem Reichstagsgebäude

    8.5.2024 von Nico Popp - .79. Jahrestag der Zerschlagung des deutschen Faschismus: Flagge der Sowjetunion in Berlin erneut unerwünscht

    Die Peinlichkeit ist schon beinahe zur Routine geworden in der Stadt, die einmal die Hauptstadt Nazideutschlands war: Am 8. und 9. Mai werden Polizisten in Berlin wieder das Zeigen der Flagge der Sowjetunion – des Staates, dessen Soldaten die für die Zerschlagung der faschistischen Diktatur in Deutschland entscheidenden Siege erfochten und dabei unvergleichlich große Opfer gebracht haben – an den drei wichtigsten sowjetischen Ehrenmalen, die zugleich auch Grabstätten für Soldaten der Roten Armee sind, verhindern. Die deutsche Ideologie des Jahres 2024, die es erlaubt, diesen Vorgang für vollkommen logisch zu halten, ist schiere Idiotie: Putin ist Hitler und versucht als solcher, die Sowjetunion wieder zu errichten.

    Der antifaschistisch frisierte liberale Durchschnittskopf landet hier, wie stets und überall, mit schlafwandlerischer Sicherheit beim stupidesten Antikommunismus: Seine exekutive Gestalt sind Polizisten, die – wie in den beiden Vorjahren mehrfach geschehen – am 8. und 9. Mai im Treptower Park, im Tiergarten und in der Schönholzer Heide Menschen, die Fahnen kommunistischer Parteien oder die schlichte rote Fahne der Arbeiterbewegung mit sich führen, auffordern werden, diese ruckzuck wegzupacken, weil sie angeblich unter das groteske Flaggenverbot fallen. Diese Orientierungslosigkeit muss man indes dem polizeilichen Fußvolk nicht vorwerfen: Die dafür ursächliche Vorleistung an Konfusion haben diejenigen erbracht, die diese Verfügung auf der Grundlage einer politisch interessierten Verwechslung des russischen Staates von heute mit der vor über drei Jahrzehnten zerstörten UdSSR ausgearbeitet haben.

    Auf dieser Linie wurde 2024 sogar noch einmal nachgelegt: Während vor einem Jahr zunächst nicht nur das Zeigen der sowjetischen und russischen, sondern auch das der ukrainischen Flagge untersagt worden war (nach einer wütenden politisch-medialen Intervention wurde das wieder kassiert), wird diesmal gar nicht erst der Versuch unternommen, das Zeigen von Symbolen des ukrainischen Nationalismus an den fraglichen Mahnmalen, die politisch in einen antifaschistischen und internationalistischen Kontext gehören, zu verhindern. Es gilt also, weil alles auf dem Kopf steht, auch am nunmehr 79. Jahrestag der Befreiung vom Faschismus so vielen Menschen wie möglich dabei zu helfen, in diesem Nebel nicht die Orientierung zu verlieren – anders wird die nächste antifaschistische Zeitenwende nicht zu machen sein.

    ... pendant ce temps à Moscou ...

    May 9th : How the anniversary of Nazi Germany’s surrender became the chief national holiday in modern Russia
    https://www.rt.com/russia/597224-wwii-victory-day-russia

    9 May, 2024 01:03, in Home Russia & FSU
    The day isn’t just a celebration of military triumph – it is a celebration of victory over death

    WWII Victory Day, celebrated in Russia on May 9, has become a special holiday. The war was both the greatest trial and the greatest triumph in Russia’s modern history. However, the celebrations acquired their current shape and form not so long ago, and some important traditions were established quite recently.

    How it all started

    The Act of Unconditional Surrender of the German Third Reich was signed by Field Marshal Wilhelm Keitel on May 8, 1945, at 22:43 Central European Time. In Moscow, it was already the early hours of May 9th. That very morning, Russians found out that the war, which had claimed 27 million Soviet lives, was finally over and the enemy had surrendered.

    The first celebration of victory in WWII – or the Great Patriotic War, as it is known in Russia – took place that very day. Army reports instantly dropped their official tone and described how the residents of Prague pulled the troops off their armored vehicles to dance and drink together. In the provinces, people ran out on the streets and congratulated each other. Indeed, some fanatical Nazis continued to put up resistance, Europe was full of mines, and reports stated that there were many losses throughout the month of May. But the big war was over, and to the sound of fireworks, people returned home.

    No one doubted that victory in WWII was an incredibly important event. However, people were grieving the deaths of their relatives and friends, and their pain was great. May 9 was immediately designated a national holiday. However, lavish celebrations seemed out of place as the country was in ruins, and mentally and physically crippled soldiers, concentration camp prisoners, ‘ostarbeiters’ and refugees returned home.

    In Western Ukraine and the Baltic States, battles against nationalist partisans continued. In those years, the Victory Day Parade was held only once, in the summer of 1945. During this grand spectacle, Wehrmacht and SS banners seized in Germany were thrown in front of the Kremlin. But in the following years, the celebrations became more modest. Every year on May 9th there was a fireworks display, but otherwise, from 1947 it was a regular workday (even though a festive one), and veterans usually celebrated it with friends.

    Things changed in 1965. By that time, 20 years had passed since the end of the war. New Soviet leader Leonid Brezhnev, himself a WWII veteran, decided to once again make May 9 a day off. From then on, military parades were held on Victory Day jubilees, the Tomb of the Unknown Soldier memorial was opened by the Kremlin wall, and the tradition of laying wreaths at the memorials was established. In short, the holiday acquired a grand scale and became quite solemn after the nation’s pain had somewhat subsided.

    The country is gone, but the memory remains

    The annual large-scale celebration of Victory Day, with parades held across the country and a military parade on Moscow’s Red Square, is a fairly new tradition. After the collapse of the Soviet Union, an obvious question arose – what should be done with the country’s communist legacy and symbology? For example, the Day of the 1917 Revolution was observed on November 7. It was replaced by another holiday, associated with Russian national heroes Minin and Pozharsky, who lived in the 17th century. But no one ever considered revising May 9th as Victory Day.

    However, the authorities wanted to separate the holiday from socialist ideology. In the Soviet Union, ideology and victory were inseparable. But in the 90s, a new era had dawned. The USSR had collapsed. Moreover, many war heroes fell prey to new conflicts. For example, Vladimir Bochkovsky, a hero of the battles in Ukraine and Germany, became a citizen of the unrecognized Republic of Transnistria, which started a bloody uprising against the former Soviet Republic of Moldova. Meliton Kantaria – the standard-bearer who had hoisted the Soviet flag over the Reichstag – was forced to flee from Abkhazia when an ethnic conflict broke out between the Abkhazians and Georgians, even though by that time, he was a very old man. At that time, a question arose – what does Victory Day mean for the new republics?

    Opinions differed. In the Baltic states, national elites believed that in the 40s their countries had been held hostage by two totalitarian regimes. Moreover, unofficially, the Nazis were preferred over the communists – for example, in Latvia, the memorial day of the Latvian SS Legion was officially celebrated for some time.

    In many other former USSR republics, Victory Day is celebrated in one way or another.

    In Russia, Victory Day has remained one of the most important national holidays, and a key moment in Russian history. However, the holiday has lost some of its political meaning. For example, Lenin’s Mausoleum is draped on May 9 in order to avoid ideological ties, and a new symbol has been added to the celebrations – the black and orange St. George ribbon, which resembles both the ribbon of the Order of St. George (the highest military decoration in Imperial Russia) and the ribbon of the Order of Glory – a WWII soldier’s award.

    Russian communists and leftists didn’t like the fact that the Soviet symbols were replaced. However, for the majority of Russian people, other aspects turned out to be more important. WWII impacted almost every family in Russia, and most people consider the Soviet era as simply one period in the country’s history. Therefore, national motives are considered more important than Soviet symbology.

    However, an even more pressing question was how Victory Day would look and what it would mean following the death of most war veterans. WWII was mainly won by people who were born in the 1900s-1920s. The last generation which really participated in the war was born in 1926. By 2010, these veterans were already 85 years old. And today, most Russians do not personally know anyone who fought in WWII.

    The answer to the question “What to do next?” was eventually found – and it was offered not by the state, but by the people themselves.

    An old holiday celebrated in a new way

    In 2012, three journalists from the provincial city of Tomsk organized a street march. The descendants of veterans marched through the city, bearing photos of their deceased relatives who had fought in WWII. This event was dubbed the ‘Immortal Regiment’. That year, 6,000 people participated in the march on May 9. And while for these people, the war was no longer a part of their own lives, it remained a part of family history. After all, nearly everyone had a grandfather or grandmother who fought, and if the word “great-grandfather” sounded abstract to many, “my grandmother’s father” felt much more personal.

    The idea of marching with the photographs of their heroic ancestors appealed to people all over Russia, and the very next year, Immortal Regiment events were held in almost all the major cities of Russia. The march instantly became a Victory Day tradition and the event gained official status. An online offshoot of the Immortal Regiment also appeared – a platform where anyone can publish information about their ancestors who fought in WWII. The number of such records on the website is approaching one million. Thus, May 9th acquired a new meaning – it became not only a veterans’ holiday or a celebration of military triumph, but also a memorial march which allowed people to honor their personal family history.

    Each country has its own memorable dates. For example, July 4th brings Americans together, but for the rest of the world, it is just like any other day. For China, October 1st – the Day of the Formation of the People’s Republic of China – is one of the main dates in its history.

    For Russia, May 9th is a date that is permanently ingrained in the country’s history and culture. During WWII, the people of our country, along with those of other USSR republics, survived a meat grinder that lasted four years. They did not allow themselves to be broken, but defeated the enemy – and then proceeded to rebuild their country from the ruins. Russia lost a lot of people in WWII, and victory came at an unthinkable price. But it was unconditional.

    That is why for Russians, May 9th isn’t just a celebration of military triumph – it is a celebration of victory over death.

    By Roman Shumov, a Russian historian focused on conflicts and international politics

    #guerre #fascisme #victoire #commémoration

  • Gaza, 1956 le constat du général Moshe Dayan. - Diversité performance
    https://diversite-performance.com/2024/03/30/gaza-1956-le-constat-du-general-moshe-dayan

    Pour ne pas risquer de tomber sous le coup de l’apologie du terrorisme, citez Moshe Dayan...

    “Ne blâmons pas ces meurtriers aujourd’hui. Que pouvons-nous dire à l’encontre de leur haine terrible envers nous ? Depuis huit ans maintenant, ils restent dans le camp de réfugiés de Gaza et nous voient transformer sous leurs yeux leur terre et leurs villages, où leurs ancêtres et eux-mêmes résidaient auparavant, pour en faire notre foyer.

    • https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Moshe_Dayan

      Enfance

      Moshe Dayan naît dans le kibboutz Degania, situé en Palestine alors sous domination ottomane, non loin du lac de Tibériade. Ses parents, Devorah et Shmuel Dayan, étaient des juifs ukrainiens de Jachkiv, ville située alors dans l’Empire russe. À l’âge de 14 ans, il rallie la Haganah puis est affecté aux « Special Night Squads » dans les rangs desquels il sera marqué par l’influence du major Orde Charles Wingate, un officier britannique pro-sioniste, et qui instillera à l’embryon d’armée juive la doctrine visant à « porter le combat au cœur du secteur d’activité de l’ennemi » plutôt que de privilégier la « défense statique ».

      Premiers combats

      Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est intégré dans les forces britanniques durant deux ans, puis intégré dans la 7e Division d’infanterie australienne, qui combat les forces de Vichy en Syrie. C’est durant cette période qu’il perd l’usage de son œil gauche, par l’enfoncement du binoculaire de ses jumelles, atteint par une balle ennemie. Après cette blessure, il porte un cache-œil. Dayan est décoré à l’issue de la guerre, par l’armée britannique.

  • C’est pas le gros drame, mais ça me semble la suite du psycho-drame de Carnon qui veut faire payer le parking du Grand Travers, mais qui est (était ?) bloqué parce que le terrain ne lui appartient pas (ça appartient au Littoral)… : hier donc il faisait 28°, alors évidemment entre les vacances, le week-end et la chaleur, tout #Montpellier s’était donné rendez-vous à la plage. Et la plage familiale de Montpellier, c’est le Grand Travers, entre Carnon et la Grande Motte.

    Arrivé là, le parking du Grand Travers (le grand parking gratuit de 1000 places que la municipalité rêve de rendre payant) est fermé, depuis des mois, pour cause de « travaux ». Et l’autre parking (le payant, un peu plus petit), hé ben il est fermé aussi (pourquoi ? on ne sait pas).

    Donc hier, toutes les familles de Montpellier en train d’errer pour réussir tenter de trouver une place pour se garer. (Mission impossible : j’ai déposé la familia à la plage et je suis allé dessiner à La Grande Motte.)

    (Et pour les ceusses qui ne suivraient pas : Carnon, c’est aussi un de ces bleds qui ne veulent surtout pas faire partie de la Métropole de Montpellier et qui refusent absolument que le tram aille jusqu’à la mer. J’y ai habité pendant mes études : c’est même pas vraiment une ville qui existe avec des habitants : c’est une station balnéaire vide la plupart de l’année, avec des studios à louer l’été. Le reste du temps, c’était la même ambiance que dans 28 Jours plus tard. La seule raison d’être de ce truc, c’est de maximiser le pognon soutiré aux touristes, mais en ne vivant surtout pas là. Et donc, autant que possible, éviter que les habitants de Montpellier et la région viennent profiter de la plage, parce que ce ne sont pas les consommateurs captifs dont on veut.)

  • Shigenobu Fusako, Japanese Red Army Leader, to be Released from Prison this Month – About That Life in JAPAN
    https://aboutthatlife.jp/shigenobu-fusako-japanese-red-army-leader-to-be-released-from-prison-t

    As May of 2022 dawns, Shigenobu Fusako – former leader of the now-defunct international Japanese Red Army – is closer to freedom than ever before.

    Shigenobu was first detained some twenty-one years ago, in November of 2000. By that point, she’d been on the run from Japanese and international authorities for decades, having spent years in hideouts around the Middle East. Shigenobu’s sudden arrest in Osaka, where she’d lived after entering the country using a fake passport, was major news; after all, Shigenobu had been the elusive international face of Japan’s most infamous terrorist group.

    The Japanese Red Army had gone quiet after 1988, following one last bombing attack on a USO club, which killed five; in that same month, JRA operative Kikumura Yu had been arrested on the New Jersey Turnpike, the trunk of his rental car full of explosives. Since then, the once-prolific terrorist group had faded from world headlines. Then, in 2000, Shigenobu Fusako – the “mistress of mayhem” – was suddenly back in the public spotlight.

    Now, after two decades in a Tokyo prison, Shigenobu is set to be quietly released, whereupon she will be able to live a free life in her home country for the first time since the 1970s. Her release is scheduled for May 28th.


    For a more detailed take on Shigenou’s history, watch our video on her creation of the international JRA and the Lod Massacre.

    Shigenobu Fusako: “Mistress of Mayhem”

    Shigenobu came of age during the tumultuous post-war years in Japan. A time of great change, the 1950s and 1960s saw a massive surge in public participation in protest culture against the Japanese state. While publically popular among various demographics, the beating heart of this movement was found on college campuses. Major rallying points included opposition to the US-Japan Joint Security Treaty (AMPO), the Vietnam War, and Okinawa’s then-ongoing occupation by the US military.

    By the time she was of university age, Shigenobu Fusako – socially-minded since her youth – came under the influence of radical student leftist Shiomi Takaya, then-leader of the Red Army Faction. Shiomi’s RAF was on the violent fringe of the mass student leftist movement of the 1960s and 70s. She quickly rose to become the only woman on the Red Army Faction’s Central Committee. When Shiomi was imprisoned following the discovery of a plot to kidnap the prime minister, the RAF merged with another fringe group to form the United Red Army. In 1971, Shigenobu, a Shiomi disciple who believed in internationalist revolution and who disliked the direction the URA was heading, used the opportunity to flee Japan and the watchful eye of the Japanese police. Her goal was to take the pedestrian domestic actions of the Red Army in Japan global. In Lebanon, she formed the international Japanese Red Army alongside the Popular Front for the Liberation of Palestine.

    Back in Japan, the United Red Army collapsed in a horrific fit of self-directed violence, ending with a ten-day-long standoff with police in a besieged mountainside inn. The domestic reaction to the URA self-purge and hostage situation spelled the end of popular support for the New Left in Japan. Abroad, however, Shigenobu would seemingly lead her Japanese Red Army on nearly two decades of headline-stealing mayhem: high-profile hijackings, bombings, hostage-takings, and killings. Perhaps the most infamous of these attacks was the 1972 Lod Airport Massacre; three Japanese JRA members disembarked from an Air France airplane at Israel’s Lod Airport and, wielding machine guns and grenades, began an attack that would leave 26 dead and over seventy wounded, some grievously. The majority of those killed were Christian Puerto Rican pilgrims.

    A Wanted Woman

    INTERPOL added Shigenobu Fusako to their wanted list following the JRA’s 1974 French Embassy attack in The Hague. From that point onwards, Shignobu was wanted by Japan, Israel, and much of the international community at large. In Japan, the JRA’s activities abroad had caused much embarrassment and stress for the government; in Israel, the Mossad wanted to track down the masterminds behind the Lod Massacre.

    In Lebanon, Gaza, the West Bank, and beyond, however, Shigenobu was a hero who had put her own life at risk in order to help liberate Palestine. Despite her wanted status, Shigenobu, living out of various PFLP staging and refugee camps, continued to act as spokesman for the JRA, appearing on Arabic-language TV and in Japanese-language JRA propaganda and carefully curated media interviews. During this time she gave birth to a daughter, Shigenobu Mei, who would grow up among the refugee camps.

    Indeed, Shigenobu is still hailed as a heroic revolutionary to this day within some far-left/Palestinian liberation spaces. The Japanese Red Army continued to tout itself as a group of revolutionaries, not terrorists, even as their tally of victims grew. Shigenobu Mei, Shigenobu Fusako’s daughter, is now an international journalist, working in Japanese, English, and Arabic; she speaks of the JRA in the same breath as she does Gandhi and Nelson Mandela; she insists the Lod Massacre was carried out by a separate group of Japanese leftists, [1] despite one of the three gunmen having been Okudaira Tsuyoshi – Shigenobu Fusako’s legal husband and fellow Red Army member. Testimony from arrested JRA operatives cited the embarrassment of the terrible URA purge as the inciting reason for the Lod Massacre; Shigenobu and Okudaira needed to stage an event that would prove their revolutionary bona fides and dissociate them from the URA.

    While the deadly effects of the Lod Massacre were held as a mass tragedy in Puerto Rico and Israel (an annual day of mourning was even put into place by the Puerco Rican government), it was indeed seen as a great success in revolutionary circles in Japan and in much of the Arab world.

    The Gendered Nature of Terrorism

    Shigenobu’s public persona as the evasive public leader of the JRA resulted in peculiar associations with her image. The gendered nature of narratives on Shigenobu has been a pendulum swinging both ways; in the Japan of the 1970s, both Shigenobu and URA leader (and cold-blooded murderer) Nagata Hiroko were held up as examples of the “unnatural” place women had in far-left movements. Both were seen as cautionary tales. In Shigenobu’s case, her perceived beauty added another layer; her “dangerous woman” qualities were a subject of fascination for the male gaze, and older writings on Shigenobu would often focus on the purported “honey pot” effect she could have on potential recruits for the JRA.

    On the other side of the coin, Shigenobu’s prominence as a terrorist/revolutionary in a decidedly masculine theater has also been seen as inspirational, even liberatory. In this sense, she’s often listed alongside the equally controversial likes of Palestinian hijacker and convicted terrorist Leila Khaled; in fact, the two knew each other well from their time amongst the PFLP in Lebanon.

    Only a few years ago, South Korean-born, US-raised conceptual artist Anicka Yi designed a perfume in tribute to the once-leader of the JRA: Shignobu Twilight. Yi reportedly idolized Shigenobu from a young age, impressed by images of the bold revolutionary holding a machine gun. According to a website that recently sold the perfume (which was listed for $250):

    “The first volume in the Biography series, Shigenobu Twilight, is inspired by Fusako Shigenobu, fabled leader of the Japanese Red Army. The perfume’s esoteric notes intimate metaphors of Shigenobu’s stateless existence, exiled in Lebanon while yearning for her native Japan. Originally designed in 2007 by Yi and architect Maggie Peng, Shigenobu Twilight has been specially reformulated for the Biography series by perfumer Barnabé Fillion.”

    On the Run

    Shigenobu Fusako gained an almost supernatural reputation for avoiding capture, managing to make press appearances, publish books, and raise her stateless daughter without being caught. Even though her close collaborator, Ghassan Kanafani, was killed by the Mossad in reprisal for the Lod Massacre, Shigenobu never faced imprisonment or assassination by Israel. This all occurred despite being one of the most recognizable terrorists worldwide during the 70s and 80s.

    In the 1990s, as the Soviet Union fell and the PLO entered into a peace agreement with Israel, she began slipping back into Japan using forged documents. It is claimed that she did so well over a dozen times. However, reports of a woman resembling Shigenobu, whose youthful face had for so long been plastered on Japanese wanted posters, reached the Osaka police; although she hid a distinctive facial mole using makeup, her method of smoking – also considered unique – is said to have given her away. The police matched fingerprints on a cup used at a hotel where witnesses said they saw Shigenobu to help track her down.

    Then, in November 2000, the police finally made their move; the arrest set off a media firestorm, and she was transported in a secured green car on the bullet train back to her native Tokyo. In 2001, while in jail awaiting trial, Shigenobu officially disbanded the Japanese Red Army. She was tried on counts of illegal confinement and conspiracy to commit murder as related to her planning of the attack in The Hauge. While the prosecution angled for a life sentence, the court eventually decided on twenty years; she was ruled guilty of providing weapons and asking the PFLP to carry out the attack in order to free imprisoned JRA members, but the exact nature of her leadership could not be ascertained. During the sentencing, the judge said:

    “She sees her doctrine and assertations as absolute truths, having committed selfish criminal offensives for which she gave no mind to the danger towards the lives and bodies of so many. We can ascertain no serious remorse [from Shigenobu Fusako].”

    Last Days of Imprisonment

    Shigenobu’s arrest allowed her daughter to step out of the shadows; Mei obtained Japanese citizenship, and has used her status as a journalist and person of interest to push for her mother’s release. Following the conviction, Mei immediately petitioned for an appeal. This appeal was rejected by the Tokyo Higher Court in 2007; her final appeal was subsequently rejected in 2010 by the Supreme Court of Japan. An objection towards this was also thrown out.

    Since that time, Shigenobu Fusako has been imprisoned, at times giving interviews in which she has expressed a certain degree of regret at JRA failures and now-outmoded methods. She is now 76 years old; letters released to the media some days ago stated that “my life after release will be filled with apologies, gratitude, rehabilitation, and fighting my illness.” She also states that she intends to live a life “full of curiosity,” and is looking forward to meeting her supporters. [2]

    Ghosts of the Red Army

    The release of someone like Shigenobu Fusako brings with it competing reactions. For those close to her, or those who view her actions throughout her life positively, it should be a much-delayed happy event. But for many, she is still seen as a relatively unrepentant former terrorist, someone who – although for idealistic reasons – founded a violent group that killed and harmed many. That those events took place in a completely different sociopolitical environment, and that, on the whole, the JRA’s efforts were failures that only served to cause harm and create a cycle of taking hostages to barter for the release of their own captured members, may result in some ambivalence. It all seems like something from long ago, in an era when the Soviet Union and the United States dominated the globe through Cold War politics. Yet survivors of the JRA attacks still live on, and people still miss loved ones. Many JRA members remain on the lam; their decades-old mugshots still grace wanted posters in Japanese police boxes and consulate waiting rooms.

    Shigenobu Fusako’s release is yet another milestone in the now half-century-long story of the Japanese Red Army. Time will tell as to what her part in the remainder of that story will be. Her one-time mentor, Shiomi Takaya, was released from jail in late 1989; he went on to pursue a limited, unsuccessful political career within the confines of the law, doing so while holding a low-paying job as a parking lot attendant and making the rounds to discuss the nature of the Japanese New Left. He died in 2017 at age 76 – the same age his younger protegee, Shigenobu Fusako, is now.

    JRA expert Patricia G. Steinhoff described Shiomi, emerging from a jail cell to begin life with a family he hardly knew, as a Rip Van Winkle (or, more fittingly, Urashima Taro). The world of New Left radicalism he’d known until his sudden arrest had disappeared during his two decades in jail. Shigenobu will also emerge into a completely new era, one even farther divorced from that in which she first came to prominence. How she will receive that world, and how that world will receive her, remains to be seen.

    Sources:

    [2] Kyodo. (4/27/2022). 手紙で「出所後は謝罪と闘病」 5月刑期満了の重信房子受刑者. Yahoo! News Japan.

    Steinhoff, Patricia G. (1996.) Three Women Who Loved the Left: Radical Woman Leaders in the Japanese Red Army Movement. In Re-Iminaging Japanese Women.

    [1] O’Hare, Liam. (14/04/2018). May Shigenobu, child of the revolution. Aljazeera.

    #Japon #Liban #Palestine #histoire #terrorime #gauchisme

    • merci @klaus

      L’anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 années sans images
      http://journals.openedition.org/lectures/7537

      PRESENTACIÓN DEL EDITOR
      Qui sont May et Fusako Shigenobu ? Fusako, leader d’un groupuscule d’extrême gauche, l’Armée Rouge Japonaise, impliquée dans de nombreuses opérations terroristes, s’est cachée pendant près de trente ans à Beyrouth. May, sa fille, née au Liban, n’a découvert le Japon qu’à 27 ans, après l’arrestation de sa mère en 2000. Masao Adachi ? Scénariste, cinéaste radical et activiste japonais engagé auprès des luttes armées et de la cause palestinienne, reclus lui aussi au Liban avant son renvoi dans son pays. Par ailleurs, initiateur d’une « théorie du paysage », le fukeiron : en filmant le paysage, celui-ci dévoilerait les structures d’oppression qui le fondent et qu’il perpétue. Anabase ? C’est le nom donné depuis Xénophon au retour, difficile voire erratique, vers chez soi.
      C’est cette histoire complexe, sombre, toujours en suspens, qu’Éric Baudelaire, artiste réputé pour se servir de la photographie afin d’interroger la mise en scène de la réalité, a choisi d’évoquer en usant du format documentaire.
      Tournées en Super 8 mm, et comme dans la veine du fukeiron, des vues de Tokyo et de Beyrouth aujourd’hui se mêlent à quelques images d’archives, de télévision, à des extraits de films, pour dérouler le décor sur lequel les voix de May et d’Adachi vont faire remonter leur mémoire. Il y est question de vie quotidienne, d’être une petite fille dans la clandestinité, d’exil, de politique, de cinéma, et de leurs rapports fascinés. Pas une enquête, une anamnèse morcelée.
      Jean-Pierre Rehm

      NOTAS DE LA REDACCIÓN
      Couleur et N&B - Super 8 - 66’ - Version originale : Anglais, japonais, français - Sous-titres : Français incrusté - Image : Eric Baudelaire - Son  : Diego Eiguchi - Montage  : Eric Baudelaire - Production : Eric Baudelaire

      AUTOR
      Eric Baudelaire

    • The Anabasis of May and Fusako Shigenobu, Masao Adachi, and 27 Years without Images - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=3jWQZK7u0Ew

      Few artists have shifted from revolutionary imagination to revolutionary action like Masao Adachi, a collaborator with both the Japanese New Wave and the Japanese Red Army. A scriptwriter and colleague of Nagisa Oshima and Koji Wakamatsu, and a director of left-wing sex films, Adachi abandoned commercial filmmaking — and Japan — entirely in 1974 to join the extremist Japanese Red Army in exile in Beirut, where the group gained fame through deadly hijackings and bombings in support of a free Palestine and a worldwide Communist revolution. Also in Beirut was the group’s founder Fusako Shigenobu and her daughter May, who lived incognito for years. A film on exile, revolution, landscapes and memory, The Anabasis... brings forth the remarkable parallel stories of Adachi and May, one a filmmaker who gave up images, the other a young woman whose identity-less existence forbade keeping images of her own life. Fittingly returning the image to their lives, director Eric Baudelaire places Adachi and May’s revelatory voiceover reminiscences against warm, fragile Super-8mm footage of their split milieus, Tokyo and Beirut. Grounding their wide-ranging reflections in a solid yet complex reality, The Anabasis... provides a richly rewarding look at a fascinating, now nearly forgotten era (in politics and cinema), reminding us of film’s own ability to portray — and influence — its landscape.

      Jason Sanders (from the San Francisco International Film Festival catalog)

    • #anabase

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Anabase_(X%C3%A9nophon)

      Puis ... il y a Walter Hill’s The Warriors (1979)
      https://www.youtube.com/watch?v=--gdB-nnQkU

      Survivre en territoire ennemi est un sujet éternel car il reflète la situation de facto des classes inférieures.

      Chez Xenophon comme chez ses interprètes modernes il y à la fois les hierarchies parmi les héros et l’adversaire surpuissant dont les territoires sont à traverser par la troupe héroïque.
      A partir de cette constellation tu peux raconter un nombre illimité d’histoires.

      Anabase, texte en ligne (DE) pour la jeunesse

      Die tapferen Zehntausend, nacherzählt von Karl Witt
      https://www.projekt-gutenberg.org/xenophon/tapfere/titlepage.html


      Mit Federzeichnungen von Max Slevogt Verlag B. Cassirer

  • L’échec des protestations de masse à l’ère de l’atomisation
    https://lvsl.fr/lechec-des-protestations-de-masse-a-lere-de-latomisation

    L’époque est marquée par une résurgence des protestations, et une radicalisation de leur mode opératoire. Paradoxalement, elles ont une prise de moins en moins forte sur la réalité politique. Que l’on pense à l’invasion du Capitole aux États-Unis à l’issue de la défaite de Donald Trump, ou aux manifestations de masse qui secouent aujourd’hui l’Europe sur la question palestinienne, un gouffre se creuse entre les moyens déployés et l’impact sur le cours des choses. Pour le comprendre, il faut appréhender les décennies d’atomisation qui ont conduit à la situation actuelle, où la politique de masse semble condamnée à l’impuissance. Par Anton Jäger, traduction Alexandra Knez.
    Cet article a été originellement publié sur Sidecar, le blog de la New Left Review, sous le titre « Political Instincts ? ».

    Deux hommes en tenue paramilitaire de piètre qualité se tiennent l’un à côté de l’autre, leurs casquettes MAGA dépassant la marée tourbillonnante de drapeaux et de mégaphones. « On peut prendre ce truc », s’exclame le premier. « Et après, on fera quoi ? », demande son compagnon. « On mettra des têtes sur des piques ». Trois ans plus tard, ces scènes rocambolesques de l’émeute du Capitole du 6 janvier, désormais bien ancrées dans l’inconscient politique, apparaissent comme un miroir grossissant de l’époque. Elles illustrent surtout une culture dans laquelle l’action politique a été découplée de ses résultats concrets.

    Ce soulèvement a incité des milliers d’Américains à envahir le siège de l’hégémonie mondiale. Pourtant, cette action n’a pas eu de conséquences institutionnelles tangibles. Le palais d’hiver américain a été pris d’assaut, mais cela n’a pas débouché sur un coup d’État révolutionnaire ni sur un affrontement entre deux pouvoirs. Au lieu de cela, la plupart des insurgés – des fantassins de la lumpenbourgeoisie américaine, des vendeurs de cosmétiques new-yorkais aux agents immobiliers floridiens – ont rapidement été arrêtés sur le chemin du retour, incriminés par leurs livestreams et leurs publications sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de cette fronde trumpienne, alors que l’ex-président se prépare à sa prochaine croisade. Un putsch similaire au Brésil n’a pas non plus abouti.

    • Le XIXè siècle a été marqué par un besoin plus pressant de garantir une passivité politique généralisée. Comme l’a fait remarquer Moses Finley, être citoyen dans l’Athènes d’Aristote c’était de facto être actif, avec peu de distinction entre les droits civiques et politiques, et des frontières rigides entre les esclaves et les non-esclaves. Dans les années 1830 et 1840, le mouvement pour le suffrage universel a rendu ces démarcations impossibles. Les prolétaires ambitionnaient de se transformer en citoyens actifs, menaçant ainsi l’ordre établi du règne de la propriété privée construit après 1789. Pour enrayer cette perspective, il fallait construire une nouvelle cité censitaire, dans laquelle les masses seraient exclues de la prise de décision, tandis que les élites pourraient continuer à mettre en œuvre la soi-disant volonté démocratique. Le régime plébiscitaire de Louis Bonaparte III, qualifié de « politique du sac de pommes de terre » dans Le 18 Brumaire de Marx, en est une manifestation. Cette « antirévolution créative », comme l’a appelée Hans Rosenberg, était une tentative de cadrer le suffrage universel en le plaçant dans des contraintes autoritaires qui permettraient la modernisation capitaliste.

      Walter Bagehot – sommité du magazine The Economist, théoricien de la Banque centrale et chantre de la Constitution anglaise – a défendu le coup d’État de Bonaparte en 1851 comme le seul moyen de concilier démocratisation et accumulation du capital. « Nous n’avons pas d’esclaves à contenir par des terreurs spéciales et une législation indépendante », écrivait-il. « Mais nous avons des classes entières incapables de comprendre l’idée d’une constitution, incapables de ressentir le moindre attachement à des lois impersonnelles. Le bonapartisme était une solution naturelle. La question a été posée au peuple français : « Voulez-vous être gouvernés par Louis Napoléon ? Serez-vous gouvernés par Louis Napoléon ou par une assemblée ? » Le peuple français répondit : « Nous serons gouvernés par le seul homme que nous pouvons imaginer, et non par le grand nombre de personnes que nous ne pouvons pas imaginer ».

      Bagehot affirmait que les socialistes et les libéraux qui se plaignaient de l’autoritarisme de Bonaparte étaient eux-mêmes coupables de trahir la démocratie. Commentant le résultat d’un plébiscite de 1870 qui a ratifié certaines des réformes de Bonaparte, il a affirmé que ces critiques « devraient apprendre […] que s’ils sont de vrais démocrates, ils ne devraient plus tenter de perturber l’ordre existant, au moins pendant la vie de l’empereur ». Pour eux, écrivait-il, « la démocratie semble consister le plus souvent à utiliser librement le nom du peuple contre la grande majorité du peuple ». Telle était la réponse capitaliste appropriée à la politique de masse : l’atomisation forcée du peuple – réprimant le syndicalisme pour garantir les intérêts du capital, avec le soutien passif d’une société démobilisée.

      Richard Tuck a décrit les nouvelles variantes de cette tradition au XXè siècle, dont témoignent les travaux de Vilfredo Pareto, Kenneth Arrow et Mancur Olson, entre autres. Pour ces personnalités, l’action collective et la mise en commun des intérêts étaient exigeantes et peu attrayantes ; le vote aux élections était généralement exercé avec réticence plutôt qu’avec conviction ; les syndicats profitaient autant aux membres qu’aux non-membres ; et les termes du contrat social devaient souvent être imposés par la force.

      Dans les années 1950, Arrow a recyclé une idée proposée à l’origine par le marquis de Condorcet, affirmant qu’il était théoriquement impossible pour trois électeurs d’assurer une harmonie parfaite entre leurs préférences (si l’électeur un préférait A à B et C, l’électeur deux B à C et A, et l’électeur trois C à A et B, la formation d’une préférence majoritaire était impossible sans une intervention dictatoriale). Le « théorème d’impossibilité » d’Arrow a été considéré comme une preuve que l’action collective elle-même était pleine de contradictions ; Olson l’a radicalisé pour promouvoir sa thèse selon laquelle le parasitisme était la règle plutôt que l’exception dans les grandes organisations. Ainsi la conclusion selon laquelle l’homme n’est pas naturellement enclin à la politique a fini par dominer ce domaine de la littérature sceptique de l’après-guerre.

      Vers la fin du vingtième siècle, avec la baisse drastique de la participation électorale, la forte baisse du nombre de jours de grève et le processus plus large de retrait de la vie politique organisée, l’apolitisme humain a semblé passer d’un discours académique à une réalité empirique. Alors que Kant parlait d’une « insociable sociabilité », on pourrait désormais parler d’une « insociabilité sociable » : une insociabilité qui renforce l’atomisation au lieu de la sublimer.

      Toutefois, comme l’a montré la décennie de contestations, la formule de Bagehot ne tient plus. Le soutien passif à l’ordre en place ne peut être assuré ; les citoyens sont prêts à se révolter en grand nombre. Pourtant, les mouvements sociaux naissants restent paralysés par l’offensive néolibérale contre la société civile. Comment conceptualiser au mieux cette nouvelle conjoncture ? Le concept d’ « hyperpolitique » – une forme de politisation sans conséquences politiques claires – peut s’avérer utile. La post-politique s’est achevée dans les années 2010. La sphère publique a été repolitisée et réenchantée, mais dans des termes plus individualistes et court-termistes, évoquant la fluidité et l’éphémérité du monde en ligne. Il s’agit d’une forme d’action politique toujours « modique » – peu coûteuse, accessible, de faible durée et, trop souvent, de faible valeur. Elle se distingue à la fois de la post-politique des années 1990, dans laquelle le public et le privé ont été radicalement séparés, et des politiques de masse traditionnelles du vingtième siècle. Ce qui nous reste, c’est un sourire sans chat (ndlr. Le chat de Cheshire d’Alice aux pays des merveilles) : une action politique sans influence sur les politiques gouvernementales ni liens institutionnels.

      Si le présent hyperpolitique semble refléter le monde en ligne – avec son curieux mélange d’activisme et d’atomisation – il peut également être comparé à une autre entité amorphe : le marché. Comme l’a noté Hayek, la psychologie de la planification et la politique de masse sont étroitement liées : les politiciens guettent leurs opportunités sur des décennies ; Les planificateurs soviétiques évaluaient les besoins humains au travers de plans quinquennaux ; Mao, très conscient de la longue durée, a hiberné en exil rural pendant plus de vingt ans ; les nazis mesuraient leur temps en millénaires. L’horizon du marché, lui, est beaucoup plus proche : les oscillations du cycle économique offrent des récompenses instantanées. Aujourd’hui, les hommes politiques se demandent s’ils peuvent lancer leur campagne en quelques semaines, les citoyens manifestent pour une journée, les influenceurs pétitionnent ou protestent avec un tweet monosyllabique.

      Il en résulte une prépondérance des « guerres de mouvement » sur les « guerres de position », les principales formes d’engagement politique étant aussi éphémères que les transactions commerciales. Il s’agit plus d’une question de nécessité que de choix : l’environnement législatif pour la mise en place d’institutions durables reste hostile, et les militants doivent faire face à un paysage social vicié et à une Kulturindustrie d’une ampleur sans précédent. Sous ces contraintes structurelles se cachent des questions de stratégie. Si l’internet a radicalement réduit les coûts de l’expression politique, il a également pulvérisé le terrain de la politique radicale, brouillant les frontières entre le parti et la société et engendrant un chaos d’acteurs en ligne. Comme le remarquait Eric Hobsbawm, la négociation collective « par l’émeute » reste préférable à l’apathie post-politique.

      La jacquerie des agriculteurs européens au cours des derniers mois indique clairement le potentiel (conservateur) de ces guerres de mouvement. Cependant, en l’absence de modèles d’adhésion formalisés, il est peu probable que la politique de protestation contemporaine nous ramène aux années « superpolitiques » de la décennie 1930. Au contraire, elle pourrait donner lieu à des reproductions postmodernes de soulèvements paysans de l’ancien régime : une oscillation entre la passivité et l’activité, mais qui réduit rarement le différentiel de pouvoir global au sein de la société. D’où la reprise en forme de K des années 2020 : une trajectoire qui n’aurait agréé ni à Bagehot, ni à Marx.

    • Texte original (EN) https://seenthis.net/messages/1049204

      Très intéressant.

      Le sujet mérite qu’on s’intéresse à ses raisons et expressions matérielles précises. Le texte en qustion ne mentionne jamais les relations entre les classes économiques et nous prive ainsi d’une compréhention effective du problème.


      Là on nous décrit des phénomènes et indique quelques penseurs non-matérialistes historiques qui ont travaillé sur la philosophie politique. Bref c’est le point de vue des puissants . Il faudra développer les idées en attaquant la réalité.

      cf. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A8ses_sur_Feuerbach

      Le titre français de l’article est intéressant parce qu’il n’a rien à faire avec le sens de l’article. « Political Instinct ? » est le titre du text anglais. On y apprend qu’il y a « atomisation » et baisse des journées de grève mais c’est tout. On le savait déjà. On peut aller plus loin en passant de la théorie à la pratique.

      Conséquence de la réflexion : il faut défendre les organisations ouvrières et travailler pour la constitution de structures acceuillantes, solidaires et solides qui seront adaptées à notre existence à l’ère de l’internet.

      #politique #philosophie #libéralisme #société #organisations #mouvement_ouvrier #activisme #individualisme

  • The Meaning Behind The Song : Ni Dieu ni maître by Trust (FRA)
    https://oldtimemusic.com/w3/the-meaning-behind-the-song-ni-dieu-ni-maitre-by-trust-fra

    Oldtime music #wtf ...

    https://www.youtube.com/watch?v=eXj8EmSfZxk

    14.2.2024 by Judy Gibson - Title: Ni Dieu ni maître

    Artist: Trust

    Writer/Composer: Bernie Bonvoisin

    Album: Dans le même sang (2018)

    Release Date: March 30, 2018

    Trust, a French hard rock band formed in 1977, became known for their politically charged lyrics and rebellious spirit. One of their most iconic songs is “Ni Dieu ni maître,” which translates to “Neither God nor master” in English. This song, written by Bernie Bonvoisin and released in 2018, continues to resonate with listeners today.
    ... et patati et patata ..
    ...
    The lyrics of “Ni Dieu ni maître” are powerful and profound.
    ...
    ... resist the oppressive systems that perpetuate inequality and suffering. Trust’s call to action ...

    bof

    Bernie Bonvoisin n’a pas une image très positive des jeunes filles qui n’ont que leur jeunesse.

    Que crève le vieux monde dans les bras des putains ...

    Je suis plutôt du côte de

    ... ce cœur qui bat quand même dans la poitrine des putains

    ... enfin

    C’est en vivant genoux à terre que tu as ressenti
    Le mouroir dérisoire que serait ta vie
    Malgré ta servitude, malgré tes aptitudes
    Malgré la misère qui te ronge et qui t’enserre
    C’est ta vie, c’est ta crasse, c’est ton destin, c’est sans espace
    De peines et de misères, voici venir le prolétaire
    Même en vivant genoux à terre, on peut réagir
    En brisant le miroir des désirs
    Carences héréditaires, c’est le point liminaire
    Malgré le sang versé de celles et ceux qui sont tombés
    Sans égalité la liberté est incomplète
    Les raisons d’la colère sont elles aussi héréditaires

    De l’humanité, ils se prétendent les propres pères
    Ils flattent nos flancs de damnés
    Damnés à consommer, les raisons de leurs guerres
    Ils parviennent à leurs fins, dans nos décombres viennent se graver
    Que crève le vieux monde dans les bras des putains
    Ni Dieu, ni César, ni Tribun

    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître

    La défense de tous est aussi celle de chacun
    Tout finit par tomber, les rois guillotinés
    La vie en rose est noire
    Misère et production
    Comment résoudre cette contradiction
    C’est ta vie, c’est ta crasse, c’est ton destin, c’est sans espace
    De peines et de misères, debout les libertaires

    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître
    Ni Dieu, Ni Maître

    sans filtre
    https://www.youtube.com/watch?v=1g4ZXtBacjA

    version studio

    https://www.youtube.com/watch?v=qkQrpVqYq1w

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ni_Dieu_ni_ma%C3%AEtre_(devise)

    #France #musique #rock #anarchisme

  • Paul Robin
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Paul_Robin


    Je découvre par la lecture de "Suicide, mode d"emploi" ce militant anarchiste à la pensée néoalthusienne répandue à l’époque, pratiquée à Auschwitz, réitérée dans la démagogie des inscriptions sur les « Georgia Guidestones » et totalement opposée à toute pensée progressive d’aujourd’hui.

    « La science officielle de l’éducation ne trouve rien de mieux à faire des jeunes adolescents que de les enfermer : les privilégiés au collège, les vulgaires à l’atelier, les parias en prison »

    C’est beau et toujours vrai, d’ailleurs Ivan Illich arrive à une découverte semblable dans « Deschooling Society ». Pourtant ni les idées du viel arnar ni du jésuite un peu trop libertaire contiennent la formule qui répond à nos interrogations actuelles. Intéressant.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Georgia_Guidestones

    #anarchisme #éducation #jeunesse

  • J’ai découvert une BD sur la division Charlemagne. Vous savez, ces engagés français du côté nazi qui ont eu carrément droit à une division SS rien qu’a eux. Certains fuyaient la pendaison parce que les alliés cavalaient vers Berlin, d’autres la répression ou l’exécution sommaire.
    Et donc on les retrouve à Berlin, après avoir passé un petit temps sur le front polonais.
    Et franchement, c’est instructif. C’est écrit sans trop d’idéologie, juste ce qu’il faut d’authentique, et c’est très renseigné.

    B.D. : Berlin sera notre tombeau

    https://editionspaquet.com/shop/9782889324163-berlin-sera-notre-tombeau-integrale-1185#attr=5765,576

    Et donc pourquoi lire ça aujourd’hui ? Perso, ça me semble fini le cordon de sécurité face à l’extrême droite qui s’est imposé pendant 70 ans. Je crois même que ce mode de ségrégation des débats a fait du mal et ne nous a pas aidé à nous préparer à ce qui nous tombe dessus aujourd’hui. Pour lutter contre toutes les formes et tous les élans droitiers qui nous bousculent tous les jours, si on peut glaner des éléments dans ces bribes du passé, ça pourrait nous armer mentalement. Mieux vaut savoir détecter plutôt qu’être surpris.

    #WW2 #nazi #berlin #francais #histoire #collabo

    • épuisé, € 103,00 d’occasion, #bof il nous faudrait une bd sur les membres de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS (galizische Nr. 1) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/14e_division_SS_(galicienne_no_1) et les trawniki ukrainiens.

      Demjanjuk-Prozess - « Ukrainische Wachmänner waren schlimmer als die SS »
      https://www.spiegel.de/panorama/justiz/demjanjuk-prozess-ukrainische-wachmaenner-waren-schlimmer-als-die-ss-a-66874

      La brigade Charlemagne n’était qu’un phénomène éphémère. La collaboration des services secrets ouest-allemands avec les travniki et banderistes par contre n’a jamais cessé et trouve son expression actuelle dans le soutien inconditionnel des forces ukrainiennes par l’Allemagne.

      Évidemment l’armée ukrainienne n’est pas une organisation plus fasciste que n’importe quelle armée du monde. C’est plutôt une question allemande et états-unienne qui tourne autour du positionnement de l’Allemagne contre la Russie depuis la guerre qu’on appelle la première guerre mondiale

      Du côté francais il faudrait travailler sur les ex-SS allemands qui ont rejoint la légion étrangère. L’armée francaise employait ces vieux messieurs jusqu’au départ du contingent tricolore de Berlin en 1990 ou 1991. Il n’est pas exclus qu’il y a là un lien avec la division SS Charlemagne mais je n’en sais rien.

      Alors j’attends la bd antifasciste qui raconte la vie de John Demjanjuk et des trawniki ukrainiens. Elle serait forcément d’une grande actualité.

      #nazis #Ukraine #Bandera #Allemagne #holocauste

  • Ein Besuch beim Neandertaler : Ort für urzeitliche Erkundigungen
    https://taz.de/Ein-Besuch-beim-Neandertaler/!5985330

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Heimat

    L’homo neanderthalensis s’appelle homo neanderthalensis parce que l’endroit où on a trové ses ossements n’existait déjà plus quand on s’est rendu compte de son importance pour la généalogie humaine. La vallée qui a remplacé les monticules de son habitat est le résultat des ravages de l’industrialisation. il fallait un nom pour ce néo-paysage et on choisit celui du pasteur romantique Neander pour le désert minier. Conclusion - nous sommes tous des descendants d’un Homme de nulle part parce que nos arrière grand parents ont détruit sa « Heimat ».

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Heimat

    5.2.2024 von Burkhard Straßmann - Das Neandertal kennt man wegen des Neandertalers. Hier wurde er entdeckt. Vom Wildromantischen, das ihn umgab, findet sich allerdings nichts mehr.
    Illustration mit urzeitlichen Tieren und einem Neandertaler in einem modernen Museumsbau.

    Urzeitliche Sensationen im Neandertal Illustration: Jeong Hwa Min

    METTMANN taz | Ich bin ein Neandertaler. Die Leute in New York, Berlin und Gütersloh starren mich an, wenn ich mich so vorstelle. Dann grinsen sie verunsichert. Die Leute denken: gedrungen, Knubbelnase, dumm. Keule über der Schulter. Was sie nie denken: 40822 Mettmann.

    Genau zwischen Düsseldorf und Wuppertal liegt Mettmann. Und ein Teil des Ortes heißt Neandertal. Den Neandertaler kennen sie alle. Das dazugehörige Neandertal ist unbekannt. Ich weiß, dass es das gibt, weil ich einen Faustkeilwurf entfernt von der „Fundstelle“ wohne.

    Wen es ins wirkliche und wahre Neandertal zieht, der macht es am besten wie die Urahnen des Düsseldorfer Ak­tions­künstlers Joseph Beuys vor 200 Jahren. Die dortigen AkademiestudentInnen gingen dreieinhalb Stunden zu Fuß. Immer an einem Großbach namens Düssel lang. Singend. Saufend. Vögelnd. Das entnimmt man jedenfalls zeitgenössischen Berichten.
    Wisente und Urpferde

    Irgendwann kommen Busparkplätze. Dann ein Spielplatz. Ein Wald mit viel Kunst drin, zum Beispiel die Skulptur von einem Menschen, der sich von einer 1,5 Meter hohen Düsselbrücke in den Bach gestürzt hat und dort auf dem Bauch liegt. Für Tierfreunde gibt es Wiesen mit Wisenten, ausgestorbenen Auerochsen und Ur­pferden. Gefälschte Nachzüchtungen, aber lieb.

    nix wie hin

    Die Besonderheit

    Zwar ist hier alles irgendwie Fake und Disneyland, aber manchmal, ganz selten, finden Wissenschaftler immer noch Knöchelchen von Neandertalern. Im Jahr 2000 entdeckte man ein Stück Augenhöhle mit Jochbein. Gänsehaut­moment!

    Die Zielgruppe

    Großer Spielplatz, steile Wander­wege, Café mit Zitronenrollen, ein schlaues Museum plus niederbergische Frischluft – für jeden was dabei.

    Hindernisse auf dem Weg

    Es gibt eine S-Bahn ab Düsseldorf Hauptbahnhof. Die S28 scheint aber leider von Gleis 13 ¾ abzufahren. Vermutlich fahren 50 Prozent der Züge nach Hogwarts, der Rest zerfällt hinter dem Bahnhof wegen Altersschwäche. Es ist umstritten, ob jemals überhaupt eine S28 in Neanderthal (für die Bahn mit „h“!) angekommen ist.

    Auf der anderen Seite der Talstraße liegt das Nean­der­thal Museum (unentschieden ist der orthografische Streit, ob man Neandertal mit „h“ wie auch die Deutsche Bahn beim zugehörigen Bahnhof schreibt. Oder ohne, wie alle anderen). In einem grannysmithgrünen ovalen Betonkörper schraubt sich vom Erdgeschoss spiralförmig eine breite Rampe in die Höhe, die oben in einem Café endet, welches immer noch 6 Prozent Steigung hat. Flaschen rollen von den Tischen, aber es ist ja klar, was das soll: die Evolution symbolisieren! Denn da geht es ja auch nur immer bergauf.

    Lebensgroße Puppen schauen uns hier an, nachgebaute Vor-, Ur- und Noch-nicht-mal-Menschen. Lucy zum Beispiel, 1 Meter groß, 3,2 Millionen Jahre alt. Und natürlich der Neandertaler, mit seinen lächerlichen 40.000 Jahren fast ein Vetter. Man kann sich neben ihn stellen für ein Selfie. Machen alle.

    Der Neandertaler ist traditionell ein Weißer. Doch neue­re paläogenetische Untersuchungsergebnisse forderten eine Korrektur: Vor zwei Jahren ersetzte man den Alten durch eine neue, dunkelhäutige Kopie. Was das alte Erbgut noch ergab: Der Neandertaler hat mit unseren Urahnen vom Stamme Homo sa­piens Kinder gezeugt. Darum haben wir heute noch einige seiner Gene in der DNA, was zum Beispiel unsere großen Nean­der­taler­nasen erklärt. Sehr nützlich bei Eiszeitkälte! Leider sind die Knöchelchen vom Alten im Neanderthal Museum Fake – die echten gehören dem Rheinischen Landesmuseum in Bonn und sind dort ausgestellt.

    Was der Mettmann-Tourismus auch nicht zeigen kann, ist das Neandertal des Neandertalers. Denn das ist weg. Noch vor 200 Jahren war es hier wildromantisch, zerklüftet, Hunderte Gewässer stürzten und tosten aus dem Bergischen Land rheinwärts. Überall Gewölbe, Höhlen. Die Gegend hieß damals zutreffend „Gesteins“.
    Die fehlende Fundstelle

    Das Gesteins bestand leider aus Kalkstein. Dieser wurde ab Mitte des 19. Jahrhunderts für die Stahl­industrie gebraucht, und zwar gründlich. 1856, so eben noch rechtzeitig, fanden Steinbrucharbeiter die Knochenstücke des Neandertalers. Danach wurde weiter fleißig Kalk abgebaut – bis alles Gesteins futsch war. Nicht nur das Gesteins: Wasserfälle waren weg. Höhlen. Wälder. Eine ganz Landschaft. Und natürlich die Fundstelle – die war auch weg.

    Mettmann, das Touristen sonst nichts zu bieten hat, wollte trotzdem eine Fundstelle haben. So verfiel man auf die beknackte Idee, da, wo die Fundstelle mal war, bevor sie weggebaggert wurde, einen Turm zu errichten. Damit man, wenn man oben ist, ungefähr da in der Luft steht, wo mal der Neandertaler hockte. Der „Erlebnisturm Höhlenblick“ hat dummerweise auch noch ein Dach, das einer riesigen Schädeldecke nachempfunden ist – unappetitlich!

    Schön dagegen ist die Geschichte, wie das Tal und der Mann zum Namen Neander kamen. 1674 verschlug es den Bremer Theologen Joachim Nean­der nach Düsseldorf, wo er lehrte und predigte. Neander verdrückte sich aber noch lieber mit seinen Schülern in der Natur, um unter Bäumen zu beten und im Gesteins zu singen – das war sein Ding. Und als man Jahrhunderte nach Neander mangels Gesteins einen neuen Namen für die Gegend brauchte, erinnerte man sich an den Komponisten des Chorals „Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren“. Und verfiel auf Neandertal. Was postum zur Heimat des Neandertalers wurde.

    #humanité #wtf

  • Blockade von Leningrad : »Die schlimmen Zeiten sind nicht vergessen« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/468044.blockade-von-leningrad-die-schlimmen-zeiten-sind-nicht-vergessen.ht


    Verteidiger der Stadt während der Blockade : Sowjetische Panzer auf der Urizkistraße (30.10.1942)

    Un entretien avec un des derniers survivants du siège de Léningrad. Le 27 janvier marque le quatre vingtième anniversaire de la fin de cet acte de barbarie allemand.

    Aujourd’hui en Allemagne on préfère commémorer la libération du camp d’Auschwitz exactement un an plus tard en évitant autant que possible de parler des soldats de l’armée rouge. On plaint les juifs assassinés et passe sous silence le crime contre les citoyens de l’Union Soviétique qui a couté la vie à vingt fois plus d’hommes, femmest et enfants.

    27.1.2024 von Arnold Schölzel - Sie haben die Leningrader Blockade überlebt. Wie viele Überlebende gibt es in Berlin?

    Allein hier sind wir 40 bis 45 Menschen, in der Bundesrepublik etwa 300. Wir haben uns in der Vereinigung »Lebendige Erinnerung« zusammengeschlossen und arbeiten mit dem »Club Dialog« im Wedding und der Stiftung »Erinnerung, Verantwortung und Zukunft« zusammen. Bis zur Pandemie feierten wir den Jahrestag der Befreiung Leningrads stets im Haus der Russischen Kultur, aber das ist jetzt nicht mehr möglich. Einige wenige fliegen auch in diesem Jahr auf Einladung des Gouverneurs von St. Petersburg dorthin, um den 80. Jahrestag der Befreiung Leningrads zu feiern. Überlebende der Blockade leben überall auf der Welt.

    Wie begehen Sie im »Club Dialog« den Jahrestag?

    Wir hören dort ein Fragment der »Leningrader Sinfonie« von Dmitri Schostakowitsch, die er zu Beginn der Blockade komponiert hat und die am 9. August 1942 in Leningrad aufgeführt wurde. Wir gedenken vor allem der Toten. Niemand weiß, wie viele es letztlich waren. Die Schätzungen reichen von 600.000 bis 1,2 Millionen Menschen. Sie starben durch Hunger, Kälte, Bomben und viele andere Ursachen. Heute wissen hier allerdings viele junge Menschen kaum noch, dass St. Petersburg und Leningrad dieselbe Stadt sind.

    Sie waren am 22. Juni 1941 zwölf Jahre alt. Wie haben Sie den Kriegsbeginn erlebt?

    Ich war an jenem Tag in einem Pionierferienlager, gut 20 Kilometer von Leningrad entfernt. Es war für Kinder von Mitarbeitern der großen Leningrader Textilfabrik »Rotes Banner«. Dort arbeitete mein Großvater, denn ich lebte bei meinen Großeltern. Meine Eltern waren unterwegs auf Großbaustellen des sozialistischen Aufbaus, vor allem in den großen Kraftwerken am Wolchow und am Swir. Bis 1936 war ich im Sommer manchmal zwei Monate bei ihnen, dann ging es zurück zu Opa und Oma. 1936 sollte ich auf einmal bei den Eltern bleiben und zur Schule gehen, das war in Staraja Russa. Als ich einen Monat lang die Schule geschwänzt hatte, durfte ich zurück. Ich hatte vier Klassen absolviert, als der Krieg kam.

    Was passierte im Ferienlager?

    Es herrschte Chaos. Nach einigen Tagen kamen viele Mütter und holten unter Klagen und Weinen ihre Kinder ab, zurück blieben ungefähr zehn bis 15 Kinder, darunter ich. Zu mir kam niemand, und ich war sehr unglücklich. Die Lagerleiter erklärten uns nichts, wir hatten nur Zeitungen. Irgendwann entschloss ich mich, allein nach Leningrad zu fahren. Wir waren ja nicht weit weg, aber für mich als Kind war das eine lange Reise. Zum Glück holte mich mein Opa am Bahnhof ab, meine Oma war leider im Januar 1941 gestorben.

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    Meine Mutter sah ich erst nach zehn Jahren 1946 wieder. Sie lebte damals in Wologda, nördlich von Moskau. Von den Behörden hatte sie die Mitteilung erhalten, dass mein Vater bei der Verteidigung Leningrads drei Tage vor dem Ende der Blockade, am 24. Januar 1944, getötet worden war. Er hatte in Jelisawetino, etwa 70 Kilometer südwestlich der Stadt, eine Artilleriestellung kommandiert. Sie erhielt einen Volltreffer, alle fünf Soldaten waren tot. Meine Mutter bekam eine sehr kleine staatliche Unterstützung und arbeitete als Grundschullehrerin. Aber es reichte nicht, um meine drei jüngeren Geschwister zu ernähren. Sie lebten in einem Kinderheim.

    Der Winter 1941/42 war mit bis zu minus 40 Grad extrem kalt. Wie haben Sie und Ihre Familie überlebt?

    Uns halfen vor allem eine Cousine und ein Onkel, der beim Militär war: Sie teilten ihre Lebensmittelrationen mit uns. Aber es war schwer: Im November kam der Befehl, alle Holzzäune und Holzhäuser für Heizung zur Verfügung zu stellen. Wir mussten das Haus, in dem wir wohnten, aufgeben, und zogen alle zusammen in ein Zimmer. Zum Glück waren einige wegen ihrer militärischen Verpflichtungen nur selten da. Das Zimmer war Teil einer Gemeinschaftswohnung, einer Kommunalka, und wurde von einer Granate getroffen, die zwar nicht explodierte, aber es in der Kälte unbewohnbar machte. Wir zogen ein Haus weiter – es gab bereits viele leerstehende Wohnungen. Ich wurde im Februar 1942 zusammen mit meiner Tante und deren Kindern in ein sibirisches Dorf evakuiert, 120 Kilometer südlich der Gebietshauptstadt Tscheljabinsk in der Nähe der kasachischen Grenze. Dort arbeiteten alle in einer Molkerei und ich von Mai bis Ende September als Schafhirte. 1944 hatte ich die Verantwortung für 533 Schafe. Im Kolchos sagten sie, ich müsse das übernehmen, weil ich ein belesener Mensch sei – ich war ständig mit einem Buch unterwegs.

    Die Blockade beendete Ihre Schulbildung?

    Es gab in Leningrad nur wenige Schulen, die weiterarbeiten konnten – vor allem für Jüngere. Ende 1944 hörte ich eines Tages in unserem Dorfrundfunk, der täglich zweimal jeweils 30 Minuten sendete, einen Aufruf: Moskauer und Leningrader Bildungseinrichtungen fordern dazu auf, sich im Januar und Februar 1945 für die ersten Kurse einzuschreiben. Wir erhielten eine Genehmigung, nach Leningrad zu fahren, und kamen im Februar 1945 dort an. In der Marineschule, für die ich mich beworben hatte, gab es aber eine böse Überraschung: Bei der Musterung stellte der Augenarzt bei mir Astigmatismus fest, eine Hornhautverkrümmung. Das war’s.

    Unserer Regierung war aber klar, dass nach dem Krieg Zehntausende, wenn nicht Hunderttausende Kinder und Jugendliche ihre unterbrochene Bildung und Ausbildung fortsetzen wollten. Ich wurde schließlich von einer Fachschule, die Funktechniker ausbildete, angenommen. Der Unterricht und die Ausbildung dort waren allerdings hart, sehr hart, ein halbes Jahr militärischer Ausbildung gehörte dazu. Dort erhielt ich 1949 mein erstes Abschlusszeugnis.

    Sie machten weiter?

    Ich wollte zur Hochschule. Das hieß: Arbeit und zugleich Studium. Das allein war schon anstrengend, aber hinzu kamen die schlimmen Wohnverhältnisse. 1952 heiratete ich meine Frau, stand aber noch bis 1955 auf der Liste der Wohnungssuchenden. Plötzlich erhielten wir ein Zimmer in einer Kommunalka. Zu den Schwierigkeiten gehörte auch: Menschen jüdischer Herkunft waren in den 50er Jahren bestimmte Arbeitsbereiche, gerade in der Nachrichtentechnik und der Militärtechnik insgesamt, verschlossen. Auf mich kam aber irgendwann ein Freund zu und forderte mich auf, in seinem Forschungsinstitut anzufangen. Es stellte sich heraus, dass es um Funktechnik zur Steuerung und Abwehr von Raketen ging, also ein Gebiet, das strenger Geheimhaltung unterlag, auf dem aber Tausende Menschen arbeiteten.

    Vom Blockadekind und Schafhirten zum Spitzenwissenschaftler?

    In den 60er Jahren begann ich eine Aspirantur, das war in der Sowjetunion ein Weg zur Promotion, wurde Dozent und schließlich Professor, erhielt viele Auszeichnungen. Nach meinem 60. Geburtstag und der Pensionierung wollten meine Frau und ich unserem Sohn nach Berlin folgen, ich nicht so sehr, aber meine Frau hatte hier eine ihr nahestehende Cousine, die in der DDR Generaldirektorin der Nachrichtenagentur ADN gewesen war. 1993 konnten wir ausreisen. Übrigens habe ich auch hier vor einem Jahr für meine ehrenamtliche Tätigkeit einen Orden erhalten, das Bundesverdienstkreuz. Das ist unter uns ehemaligen Sowjetbürgern selten.

    Wie empfinden Sie den Umgang mit dem Zweiten Weltkrieg und der Blockade Leningrads in der Bundesrepublik?

    Das ist nicht einfach. Ich habe dazu nicht wissenschaftlich gearbeitet und kann nur meine persönliche Meinung sagen: Die Leute in Deutschland wissen zumeist nichts davon und verstehen auch nichts. Jetzt herrscht dieser Krieg in der Ukraine, und ich höre, dass die Ukraine ihn gewinnen muss. Ich vermeide, darüber zu sprechen, denn die Menschen, die diesen Krieg führen, haben die schlimmen Ereignisse und Zeiten von damals vergessen. Wir Überlebende hören junge Leute sagen: »Die Krim gehört uns.« Ich finde das alles nicht richtig. Ich bin gegen Krieg, alle Menschen sollten in Frieden leben können, sollten Arbeit und Erholung haben. In unserem »Club Dialog« erzählen Zeitzeugen wie ich zu den Jahrestagen des Zweiten Weltkrieges davon. Wir arbeiten weiter, denn niemand ist vergessen und nichts ist vergessen.

    Leonid Berezin wurde 1929 in Sibirien geboren, kam aber als Kleinkind nach Leningrad. Er überlebte die Blockade der Stadt und arbeitete dort Jahrzehnte im Zentralen Forschungsinstitut für Schiffsinstrumente an Waffentypen, über die der Westen nicht verfügte. Seit 1992 lebt er in Berlin

    Siège de Léningrad
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_L%C3%A9ningrad

    #URSS #Alkemagne #guerre #histoire

  • Frank Farian, the Man Behind Milli Vanilli, Is Dead at 82 - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/01/23/arts/music/frank-farian-dead.html

    Ca, c’est une histoire fabuleuse que je ne connaissais pas.

    He had worldwide success with the disco group Boney M. He was better known for a duo that had hit records but, it turned out, only pretended to sing.

    Frank Farian, a casually dressed man with shoulder-length sandy hair, sits at a console in a recording studio and smiles.
    The record producer Frank Farian in 2004.Credit...Peter Bischoff/Getty Images
    Frank Farian, a casually dressed man with shoulder-length sandy hair, sits at a console in a recording studio and smiles.
    Alex Williams

    By Alex Williams
    Jan. 23, 2024

    Frank Farian, the hit-making German record producer who masterminded the model-handsome dance-pop duo Milli Vanilli and propelled them to Grammy-winning heights — until it was revealed that they were little more than lip-syncing marionettes — died on Tuesday at his home in Miami. He was 82.

    His death was announced by Philip Kallrath of Allendorf Media, a spokesman for Mr. Farian’s family.

    Mr. Farian was no stranger to the pop charts in the late 1980s, when he brought together Rob Pilatus, the son of an American serviceman and a German dancer, and Fab Morvan, a French singer and dancer, to create one of pop music’s most sugary bonbons.

    He was born Franz Reuther on July 18, 1941, in Kirn, Germany. His father, a furrier turned soldier, was killed during the Nazi invasion of the Soviet Union, leaving Franz and his older siblings, Hertha and Heinz, to be raised by their mother, a schoolteacher.

    Coming of age on a steady diet of American rock ’n’ roll records, Mr. Farian eventually became a performer himself. He rose to the top of the West German charts in 1976 with “Rocky,” a bouncy, German-language interpretation of a hit by the American country artist Dickey Lee.

    He earned far more acclaim as a producer, bringing together the flashy 1970s Eurodisco vocal group Boney M., who hit it big in Europe with hits like “Daddy Cool” (1976), “Rasputin” (1978) and “Rivers of Babylon” (1978), while attaining modest success in the United States.
    Image
    Mr. Farian being kissed on each cheek by two elegantly dressed women. His eyes are closed and he is smiling
    Mr. Farian with Liz Mitchell, left, and Marcia Barret of Boney M in Berlin in 2007 at the premiere of “Daddy Cool,” a musical about the group, which had brought him his first big success as a producer in the 1970s.Credit...Jens Kalaene/EPA, via Shutterstock
    Mr. Farian being kissed on each cheek by two elegantly dressed women. His eyes are closed and he is smiling

    Like Boney M., Milli Vanilli was built around telegenic performers who knew how to rock a shimmering stage costume and move their feet. Unlike Boney M., they did not actually sing — at least not the music that made them famous.

    Mr. Pilatus and Mr. Morvan later insisted that they did not start out intending to hoodwink the record-buying public. They had been earning attention, if not much money, performing cover numbers at nightclubs when they wangled an audition with Mr. Farian, who in the late 1980s was one of Germany’s top record producers. It did not go well.

    While Mr. Farian was struck by their camera-ready image, their singing was a non-starter; he deemed their brief performance “very bad,” as he explained in a 1997 episode of the VH1 series “Behind the Music.”

    Still, Mr. Farian saw potential. He had recently recorded a new song called “Girl You Know It’s True” with session musicians, including the vocalists Brad Howell and Johnny Davis, but did not believe the singers had the look to beguile young MTV audiences.

    “Then I had my crazy idea,” he told VH1, recalling how he pitched the two on serving as the faces for his new act.

    While initially resistant to the idea, the future Milli Vanilli stars could not pass up a record deal from “this mogul, superstar, famous, multimillionaire” record producer, as Mr. Pilatus told VH1. “ All right,” he recalled thinking, “as long as I get paid.”

    Milli Vanilli made history, for all the wrong reasons. Their smash album, “Girl You Know It’s True” (1989) yielded three No. 1 singles in the U.S., and by early 1990 it had sold more than 10 million copies, according to VH1, as the putative pop stars toured the world, enchanting audiences with their squeal-inducing dance moves while mouthing the vocals of others.

    Milli Vanilli survived one public embarrassment after a concert in Bristol, Conn., in July 1989, at which the prerecorded vocal track began skipping, repeating the fragment “Girl, you know it’s …” and leaving a shaken Mr. Pilatus to race from the stage. Things really started to unravel after the act took home a Grammy Award for best new artist in 1990, inspiring a closer look at the mechanics of this platinum-selling pop machine.
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    Image
    The members of Milli Vanilla, wearing tight black outfits, singing into hand-held microphones in a TV studio. Fabrice, on the left, is standing in a crouch with his right hand on his leg; Rob in kneeling on one knee with his left arm extended.
    Fabrice Morvan, left, and Rob Pilatus, formerly known as Milli Vanilli, on “The Arsenio Hall Show” in 1992. Two years earlier, it had been revealed that they did not sing on their records; this time, trying to make a comeback, they did.Credit...Associated Press
    The members of Milli Vanilla, wearing tight black outfits, singing into hand-held microphones in a TV studio. Fabrice, on the left, is standing in a crouch with his right hand on his leg; Rob in kneeling on one knee with his left arm extended.

    “I was not happy when everyone was saying, ‘Yay, Milli Vanilli won the Grammy,” Mr. Farian told VH1 — such attention, he said, made him want to sink under a table. He eventually confessed to the scheme, and the National Academy of Recording Arts and Sciences rescinded their Grammy. Both Mr. Farian and executives of Arista, the record company that released Milli Vanilli’s album in the United States, said the label had not been told that Mr. Pilatus and Mr. Morvan did not sing on it.

    Even so, Mr. Farian was unrepentant. In a 1990 interview with The Washington Post, he called the ruse an “open secret.” Milli Vanilli, he said, was “a project.”

    “It was two people in the studio, and two people onstage,” he said. “One part was visual, one part recorded. Such projects are an art form in themselves, and the fans were happy with the music.”

    If nothing else, the venture was a commercial windfall, and added to Mr. Farian’s reputation as Germany’s top producer.

    Information about his survivors was not immediately available.

    As for Milli Vanilli, the two men at the eye of the storm later attempted a comeback, which was cut short in April 1998 when Mr. Pilatus, who had long battled substance abuse, was found dead of a heart attack at 32 in a hotel in Frankfurt.

    The infamous act of which he was a face lived on — as one of pop music’s great punchlines. But, as a member of its management team, Todd Headlee, suggested to VH1, maybe there is another way to look at it: “I mean, they shouldn’t have won the Grammy, they should have won the Oscar.”

    #Musique #Bony_M #Milli_Vanilli #Disco

  • Une #île_artificielle pour déporter les palestiniens ?

    Ce lundi 22 janvier à Bruxelles, une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne était organisée, en présence de Ministres des 27 États membres ainsi que du représentant d’Israël, invité pour parler de la situation au Proche-Orient.

    À cette occasion, le chef de la diplomatie Israélienne, #Israël_Katz, a proposé la construction d’une île artificielle en #Méditerranée, au large de Gaza, pour y “loger” la population palestinienne, selon les mot du journal anglais The Guardian. Le ministre a montré deux vidéos lors de cette réunion, l’une montrant une ligne de train reliant Gaza à la Cisjordanie, et l’autre montrant ce projet d’île artificielle comprenant un port, une zone industrielle et des habitations. Cette modélisation d’île hautement militarisée et comprenant des checkpoints parait toutefois bien trop petite pour y déporter un grand nombre de palestiniens.

    Cette proposition semble aussi dystopique que déplacée, car cette réunion avait pour objectif de discuter de la crise humanitaire qui frappe Gaza et les moyens d’aller vers une désescalade de la violence. Josep Borell, le représentant des affaires étrangères pour l’Union Européenne, a déclaré aux journalistes : « Je pense que le ministre aurait pu mieux utiliser son temps pour s’inquiéter de la situation dans son pays ou du nombre élevé de morts à Gaza ». Plusieurs ministres ont exprimé leur « perplexité ». C’est un euphémisme.

    Ce projet d’île remonterait à l’époque où Katz était ministre israélien des Transports et a été présenté pour la première fois dans une vidéo de 2017 comme « une réponse à une réalité qui est mauvaise pour les Palestiniens et pas bonne pour Israël », selon Reuters.

    La réunion avait lieu après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ait répété son opposition à la création d’un État palestinien. Sachant que la « solution à deux États », palestinien et israélien, est celle proposée par les États européens. Une idée hypocrite, puisque l’extrême droite israélienne est en train de raser Gaza et d’éliminer ses habitants tout en colonisant morceaux par morceaux la Cisjordanie. Tout ceci vise à rendre impossible toute création d’un futur État palestinien viable. La seule option réaliste est celle d’un seul État, multiconfessionnel, avec une égalité des droits, sans murs, sans discrimination, sans colonisation.

    Netanyahou et ses complices n’ont jamais caché leur volonté d’annexer toute la terre palestinienne, au nom de textes religieux vieux de plus de 2000 ans attribuant, selon eux, ce territoire au seul peuple juif. Dans cette logique messianique, il faudrait donc chasser tous les palestiniens.

    Il y a quelques jours, les médias révélaient un autre projet du gouvernement israélien : celui de déporter la population de Gaza vers un pays africain, affirmant même que des négociations avaient lieu avec le Congo. Une proposition finalement démentie face au scandale.

    Au début de la seconde guerre mondiale, les nazis annonçaient leur projet de chasser tous les juifs d’Europe et envisageaient sérieusement de les déporter sur l’île de Madagascar. Un plan appelé « Madagaskar Projekt » a même été élaboré par des cadres du Reich. Face aux contraintes logistiques posées par la guerre, et animé par un antisémitisme exterminateur, Hitler avait opté pour la solution finale et les camps de la mort.

    L’idée d’îles « ghettos » ou d’îles « prison » pour parquer les indésirables n’est pas unique dans l’histoire. Au large de l’Australie, l’île de Nauru et celle de Manus ont été transformées en camps visant à enfermer des personnes sans-papiers pendant des mois voire des années. Ce modèle inspire l’Europe, qui installe des points de contrôles et des camps de réfugiés sur les îles aux portes de l’Europe.

    Cependant, le projet israélien serait d’une ampleur sans commune mesure, et paraît difficilement réalisable s’il fallait y déplacer des centaines de milliers de personnes. Mais le fait même qu’une telle idée soit évoquée témoigne d’une volonté d’épuration ethnique de la part de l’État israélien.

    https://contre-attaque.net/2024/01/22/une-ile-artificielle-pour-deporter-les-palestiniens

    #île #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_palestiniens #Palestine #îles #Israël

    voir aussi, signalé par @gonzo :
    Sources, Katz proposes artificial island in front of Gaza.
    https://seenthis.net/messages/1037778

    ajouté à la métaliste autour des #îles qui sont utilisées (ou dont il a été question d’imaginer de le faire) pour y envoyer des #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/881889

  • Wagenknecht-Partei kann die politische Heimatlosigkeit lindern
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=109315

    Ce texte explique comment le nouveau parti Bündnis Sarah Wagenknecht (nom provisoire, acrronyme BSW) contribuera à resoudre un problème essentiel qui ne touche pas que l’Allemagne mais trouve son expression la plus pertinente dans l’expression intraduisible « heimatlos ».

    La majorité du peuple allemand n"a plus de « Heimat » comme le prolétaire historique, l"ouvrier dans les grandes usines, n’a plus de travail et plus de chez soi politique. Pour lui tout ce qui constituait sa « Heimat » était le résultat de son appartenance à cette classe qui travaillait ensemble, luttait ensemble, partait ensemble en vacances et célébrait ensemble les fêtes de mariage, les anniversaires des enfants et y trouvait les repères et la solidarité dont on a besoin dans la vie. Les partis ouvriers, le SPD, avant 1933 le KPD et en DDR le parti SED en étaient l’expresdion politique. On allait voir son député social-démocrate ou communiste pour resoudre un problème de vie commune comme on allait voir son délégué syndical pour les conflits au travail

    La « Heimat » des simples gens n’’était pas la « patrie » des bourgeois et de la droite. Pour eux c’était la communauté qui a disparu avec le travail à l’usine, les communautés et la vie sociale autour de l’organisation du travail dans les pays dits industrialisés.

    La création d,une nouvelle Heimat pour les gens qui n’ont plus l’impression d’être chez chez eux, qui se sentant comme apatrides dans leur pays d’origine, voilà le projet ambitieux du parti BSW.

    J"en suis assez sceptique, car il faudrait arriver à resoudre le problème du chômage et en finir avec 45 ans de restructuration néolibérale des lois et de la production pour créer cette nouvelle Heimat dont un parti politique ne peut être que l’expression. Il faudrait une révolution pour justifier le projet du parti BSW qui est tout sauf révolutionnaire.

    L’explication de Heimat dans l’article wikipefia français n’est pas mal. Il explique le terme par analogie, ce qui montre à quel poit l’idé de Heimat politique est floue.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Heimat

    10.1.2024 von: Tobias Riegel - Zahlreiche Bürger fühlen sich wegen der Abkehr der SPD von vielen sozialdemokratischen Ideen und wegen der pseudolinken Selbstzerstörung der Linkspartei politisch keiner Gruppe mehr zugehörig. Umdeutungen von Begriffen wie Rechts und Links sowie die Drohung mit Kontaktschuld zur AfD haben politisches Engagement und Kritik an der Bundesregierung zusätzlich erschwert. Diese Faktoren könnten durch die Gründung der Wagenknecht-Partei abgeschwächt werden. Ein Kommentar von Tobias Riegel.

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    Ich begrüße die Gründung vom „Bündnis Sahra Wagenknecht“ (BSW) als Partei. In den aktuell politisch und begrifflich verworrenen Zeiten sind viele Bürger politisch heimatlos geworden: unter anderem wegen der Selbstzerstörung der Linkspartei durch den pseudolinken Flügel um Ex-Parteichefin Katja Kipping und durch die Abkehr der SPD von zahlreichen sozialdemokratischen Ideen. Beide Tendenzen bestanden bereits, wurden aber durch Corona nochmals beschleunigt.

    Unterstützt wurden die Entwicklungen auch durch Umdeutungen von zentralen Begriffen, wodurch erhebliche Verwirrung gestiftet wurde. Auf den NachDenkSeiten wird dieses Phänomen etwa in den Artikeln Phrasenwörterbuch – Heute: „linksgrün“ oder „Was interessiert mich mein (grünes) Geschwätz von gestern“: Kein Umweltschutz – und nicht mal „Klimaschutz“. Dafür Wirtschaftskrieg oder Woke: Pseudolinks ist nicht „Linksliberal“ beschrieben.

    Durch den Ausfall einer linken Opposition wurde es einfach, Kritiker der Regierung durch gedankliche Kontaktschuld mit der AfD als rechtsextrem darzustellen („Applaus von der falschen Seite“). Die BSW-Gründung kann – zumindest potenziell – jene Strategie schwächen, mit der versucht wird, jegliche Kritik an der Regierung als rechtsradikal zu diffamieren.

    Manche Bürger werden beim Projekt BSW noch Haare in der Suppe finden können: Den einen wird die Position zur Corona-Aufarbeitung vielleicht noch nicht weit genug gehen (trotz der aktuellen Äußerungen zum Thema), den anderen ist vielleicht die Außendarstellung – etwa im Vergleich mit der Öffentlichkeitsarbeit der AfD – noch zu „brav“. Wieder andere wittern (ebenfalls bezüglich der AfD) eine „Spaltung der Opposition“. Aber sollte das Projekt jetzt – bevor allzu leidenschaftliche Detail-Debatten gepflegt werden – nicht zunächst erfolgreich angeschoben werden, damit es sich überhaupt erst einmal beweisen kann? Das ist aber selbstverständlich keine Forderung nach Kritikverbot oder Nibelungentreue.

    Wie wichtig es ist, nun gegen Unterwanderung gewappnet zu sein, hat Albrecht Müller gerade in diesem Artikel beschrieben und das BSW trägt dem durch eine vorsichtige Praxis der Aufnahme von Mitgliedern Rechnung.

    Risiken des Scheiterns

    In der aktuellen verfahrenen Situation Politik gestalten zu wollen, ist auch mit Risiken des Scheiterns verbunden. Die Aktiven des BSW haben darum meiner Meinung nach bereits dafür Respekt verdient, dass sie sich jetzt diesem Risiko und der zu erwartenden Meinungsmache gegen das Projekt und seine Protagonisten aussetzen.

    Der Slogan „Die Ampel muss weg“ ist prinzipiell voll und ganz zu unterschreiben, die Bundesregierung ist bezüglich ihrer Politik, aber auch ihrer Ausdrucksweise unhaltbar und meiner Meinung nach, etwa beim Thema Krieg und Frieden, sind einige Positionen geradezu brandgefährlich. Trotzdem ist dieser Slogan auch zu kurz gedacht: Weil die Parteien, die sonst mit Erfolgspotenzial momentan zur Wahl stehen (CDU oder AfD) in zentralen Fragen keine bessere Politik als Rot-Grün-Gelb anbieten. In einer solchen Konstellation kann es sogar sein, dass die Situation durch einen Sturz der Ampel verschlechtert würde: wenn nämlich die dann bestimmende CDU auf wichtigen Feldern eine ähnliche Politik, aber bei der sozialen Frage eine möglicherweise noch kältere Politik gegenüber benachteiligten Bürgern machen würde. Auch diese Dynamik, dass ein Regierungswechsel die Politik automatisch (noch weiter) nach „rechts“ rücken würde, könnte durch die Gründung des BSW (zumindest langfristig und potenziell) teilweise verändert werden.

    Vielleicht beruht das folgende Szenario auf einem etwas naiven Optimismus: Ein Erfolg des BSW könnte auch die Strategen der SPD anregen, sich dort eine Politik abzuschauen, die die Bürger nicht in einem solchen Maße enttäuscht, dass die alte sozialdemokratische Volkspartei im Osten aus Landtagen zu verschwinden droht. Aus einer solchen Wandlung der SPD könnten auch langfristig zumindest potenziell Koalitions- und Machtoptionen für das BSW entstehen. Doch es wäre noch zu diskutieren, ob das BSW überhaupt einen schnellen Eintritt in Koalitionen anstreben sollte.

    So wichtig, wie die Gründung der Partei ist, so scharf wird der nun einsetzende Gegenwind sein.

    #Allemagne #politique #gauche #partis_politiques

  • ONLY VICTIMS: A Study of Show Business Blacklisting
    https://www.kirkusreviews.com/book-reviews/a/robert-f-vaughn/only-victims-a-study-of-show-business-blacklist

    by Robert F. Vaughn ‧ RELEASE DATE: March 14, 1972

    Robert Vaughn, the TV-movie actor best known as the Man from U.N.C.L.E., is also a Ph.D. from USC and this is his doctoral dissertation. It suffers from most of the defects associated with academic thesis writing (turgid prose, factual glut, excessive footnoting, ponderous quotations), but those interested in the methodology of extralegal censorship or the specifics of the entertainment industry’s blacklisting practices in the ’40’s and ’50’s should be willing to overlook these faults. Because lodged among the scholarly impedimenta is some genuinely intriguing and new material which enhances both our understanding of the blacklist technique and our perspective of the particular history involved. Vaughn summarizes and evaluates the House Committee on Un-American Activities’ investigations conducted between 1938 and 1958 into alleged Communist influence in Hollywood, television programming, and the legitimate theater — hearings which produced no legislation, only sensational headlines for politicians like Martin Dies, J. Parnell Thomas, and Francis Walter and ""personalized persecution of entertainment people."" Some of the ""friendly"" witnesses were cowed; others cheerfully cooperated, supplying lists of names; a few of the unfriendly First Amendment types were jailed for contempt (i.e., the Hollywood Ten); and many of those who relied on the Fifth Amendment were blacklisted by their respective industries. What is most useful here, however, is Vaughn’s original research — questionnaire and interview data elicited from selected uncooperative HUAC witnesses — which serves as the basis for some definitive conclusions about the retrospective effects of blacklisting, e.g., motion picture and TV actors were hit hardest (theater performers were hardly affected at all and many writers were able to continue producing under pseudonyms). In sum, what we have here is the most complete and intelligent treatment of the virulent practice of blacklisting now available.

    Pub Date: March 14, 1972
    ISBN: 0879100818
    Publisher: Putnam
    Kirkus Reviews Issue: March 1, 1972

    Robert Vaughn
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Vaughn

    Vaughn was a longtime member of the Democratic Party.[7] His family was also Democratic and was involved in politics in Minneapolis.[53] Early in his career, he was described as a “liberal Democrat”.[54][55][56][57][58] He was opposed to the Hollywood Blacklist of suspected Communists on freedom of speech principles, but Vaughn also was opposed to Communism as a totalitarian system.[59] Vaughn campaigned for John F. Kennedy in the 1960 United States presidential election.[38] He was the chair of the California Democratic State Central Committee speakers bureau and actively campaigned for candidates in the 1960s.[38][53]

    Vaughn was the first popular American actor to take a public stand against the Vietnam War and was active in the peace group Another Mother for Peace.[4] Vaughn debated with William F. Buckley Jr. on his program Firing Line on the Vietnam War.[60] With Dick Van Dyke and Carl Reiner, he was a founder of Dissenting Democrats.[61] Early in the 1968 presidential election, they supported the candidacy of Minnesota Senator Eugene McCarthy, who was running for president as an alternative to Vice President Hubert Humphrey, who had supported President Lyndon Johnson’s escalation of the war in Vietnam.[61]

    Vaughn was reported to have political ambitions of his own,[62] but in a 1973 interview, he denied having had any political aspirations.[63] In a conversation with historian Jack Sanders, he stated that after the assassination of Robert F. Kennedy in 1968, "I lost heart for the battle.

    House Un-American Activities Committee
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/House_Un-American_Activities_Committee

    En 1947, les dirigeants des studios demandent à la commission de reconnaître que certains films sortis sur les écrans pendant la Seconde Guerre mondiale, comme Mission à Moscou (Mission to Moscow), L’Étoile du Nord (The North Star) et Song of Russia, peuvent en fait être considérés comme de la propagande pro-soviétique, mais que ces films étaient précieux dans le contexte de l’effort de guerre allié, et ont été tournés, dans certains cas, à la demande de représentants officiels de la Maison Blanche.

    #USA #maccarthysme #histoire #culture #cinéma #listes_noires #cancel_culture

  • Kaoutar Harchi sur la « haine de l’égalité » (et #metoo) | Mediapart | 04.01.24

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/060124/kaoutar-harchi-sur-metoo-le-sol-tremble-mais-c-est-toujours-un-peu-le-meme

    Le tabou est là : il n’est pas interdit de faire, il est interdit de dire ce qui est fait. Cette relation tendue entre discours moral et pratique sociale [de l’inceste] me semble pouvoir être élargie à l’ensemble des violences patriarcales. Nos sociétés démocratiques disent que les violences sexistes et sexuelles sont infamantes mais dès l’instant où des femmes crient à l’infamie, il leur est répondu que c’est là une diffamation. Et s’ensuit ce que nous savons.
    [...]
    L’idée d’égalité n’est pas évidente. Ce qui paraît acceptable, socialement naturel, est l’idée que les gens ne sont pas égaux.
    [...]
    C’est une haine de l’égalité, si je reprends les mots du philosophe Jacques Rancière.
    [...]
    [p.ex.] la Manif pour tous [...] empêcher d’autres familles de faire famille. Et avec une virulence très forte. [...] conservation du monde en l’état. C’est un aspect fondamental de tout mouvement réactionnaire, à savoir la défense acharnée d’intérêts spécifiques puissants. Et puissants car ayant trait au symbolique, à l’identitaire, c’est-à-dire à la manière dont des groupes se perçoivent, se définissent, s’identifient.

    Cette haine de l’égalité est aussi une haine de l’organisation politique qui la promet et la promeut, à savoir la démocratie. Et ça si bien que la démocratie devient un problème aux yeux des gardiens du temple patriarcal, racial. Il faudrait, pour que tout rentre dans l’ordre, n’est-ce pas ?, limiter la démocratie, la protéger d’elle-même, c’est-à-dire la protéger des femmes, des étrangers, des travailleurs. Car sinon ces groupes sociaux minorisés risqueraient de vouloir réaliser l’idéal démocratique. Et la démocratie, dans sa folie démocratique, pourrait permettre cela. Les interdits, les limitations, les restrictions, les dissolutions se comprennent comme une forme de grande liquidation de la substance démocratique qui risque de n’être alors que d’apparence.

    • l’identité nationale française perçue comme authentique s’est, à plusieurs moments de l’histoire, construite selon un processus de minoration sociale et politique des masses populaires dites dangereuses, des femmes prétendument perverties et qui pervertissent et des étrangers qui seraient des ennemis. L’identité nationale française possède ainsi, pour reprendre l’expression de la philosophe Elsa Dorlin, « une matrice » qui articule genre, sexualité, classe et race. Pèse ainsi un régime normatif à la fois colonial, masculin et bourgeois. Et ce régime existe toujours.