• Où sont passés les oiseaux des champs ?
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-champs

    L’alouette des champs ou la linotte mélodieuse font traditionnellement résonner leur chant dans les campagnes françaises. Mais pour combien de temps encore ? Deux études récentes dressent un constat alarmant : les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole ont perdu un tiers de leurs effectifs en 17 ans.

  • Double jeu

    Faire une série de retours sur l’histoire de la #FNSEA, nous permet de mieux comprendre la dose de violence et d’impunité consentie par l’État aux agriculteurs. La FNSEA a toujours eu un comportement ambigu ; d’un côté, elle attise la colère des agriculteurs, et de l’autre, elle se pose en médiatrice incontournable entre eux et l’État pour régler les crises à sa façon ; quitte à se faire huer par sa base comme ce fut le cas à Paris en septembre 2015 pour Xavier Beulin, homme d’affaires et capitaliste notoire(1) et président de ladite FNSEA.

    Dès sa fondation, en 1946, la FNSEA domine le paysage syndical. Par la suite, ni le MODEF(2) (d’orientation socialiste), ni le CNJA (centre national des jeunes agriculteurs) ne pourront sérieusement menacer le monopole de la FNSEA. Depuis le début, ce leadership convient parfaitement à l’État dont c’est l’unique interlocuteur. La France agricole de l’après-guerre vit une profonde mutation puisque en moins de vingt-cinq ans se met en place un modèle d’agriculture intensive qui fera de l’État français l’une des premières puissances agricoles d’Europe. La FNSEA a toujours soutenu cette orientation et, pour parvenir à ses fins, elle a, dès 1961, mis en œuvre l’emploi de la violence en organisant des manifestations particulièrement musclées dont les premières du genre se déroulèrent en Bretagne. Cette politique se révéla payante car les pouvoirs publics y cédèrent sur une série de revendications majeures.

    Dans les décennies suivantes, au gré des crises (surproduction, sécheresse, etc), caillassages de préfectures, blocus de gares, descentes dans les supermarchés, etc deviendront monnaie courante. Le paroxysme sera atteint en 1976, quand des viticulteurs en colère tueront un commandant de CRS à la carabine approvisionnée en munitions pour gros gibier et en blesseront 28 autres. L’enquête n’aboutira jamais, conformément à une tradition d’impunité solidement ancrée et qui resurgira avec les bonnets rouges .

    En 2013, la FDSEA(3), encouragée par son président, Thierry Merret, met en mouvement les légumiers de Bretagne mécontents des contraintes fiscales et administratives. Ils incendient le centre des impôts et les locaux de la MSA de Morlaix ; ils vont jusqu’à retarder l’arrivée des pompiers par un ballet de tracteurs et en leur déversant des tonnes d’artichauts sous les pieds. Ils ont droit alors aux plus vives félicitations de Thierry Merret (alors qu’au regard du droit, certains faits sont d’une extrême gravité). Trois jours plus tard, conjointement rédigé par le syndicat et la chambre d’agriculture de Bretagne, un communiqué hypocrite tout à la fois regrettait « le recours à des actions violentes » et les justifiait en affirmant que « La profession tout entière n’encourage pas à l’excès, mais elle ne sait plus comment se faire entendre afin que des mesures efficaces et rapides soient prises ! ». En fait, notre impression est qu’elle sait trop bien comment se faire entendre ! Malgré l’enquête, Thierry Merret ne sera pas inquiété et les forces de l’ordre feront mine de ne pas pouvoir identifier les auteurs des faits.

    A l’image de feu X. Beulin, les dirigeants FNSEA sont des notables souvent de droite, maires de leurs villages, administrateurs de coopératives, de la MSA et/ou du crédit agricole. Malgré que les manif’ organisées par la FNSEA aient causé des centaines de millions FF de dégâts, François Guillaume, après de bons et loyaux services (1979 à 1986) comme président de la FNSEA, devient ministre de l’agriculture sous Chirac, entre 1986 et 1988. Cette nomination est un signal clair en direction de la FNSEA et de ses méthodes. C’est une reconnaissance pure et simple, par l’État, de ses actions violentes ; pour le passé et l’avenir.

    Au fur et à mesure, la FNSEA s’est professionnalisée et aujourd’hui son expertise est appréciée jusqu’à Bruxelles. Elle est devenue une entreprise capitaliste plus soucieuse de ses parts de marchés et de ses profits que du monde agricole et des agriculteurs. Si les agriculteurs de la Fédération nationale des jeunes exploitants familiaux (FNJEF), liée au Modef, déclarent : « Si le système ne fonctionne pas, il faut changer le système » et que la Confédération paysanne déclare que « les plans d’allégements des charges ne changent rien car on ne s’attaque pas aux racines du mal », nous savons qu’ils sont uniquement motivés par une volonté de s’assurer des privilèges. Si nous sommes d’accord sur le principe qu’il faut changer de système, nous ne sommes pas, pour autant, d’accord avec les objectifs corporatistes poursuivis par les différentes organisations d’agriculteurs.

    Adhérer à la FNSEA, c’est aussi bénéficier de réductions diverses, façon comité d’entreprise, avec la « carte moisson » (réductions pour matchs de foot, pour décathlon, etc), y compris chez… le grand ennemi (carrefour & co). Les fédérations encaissent, au passage, un pourcentage sur les ventes ; ce qui revient à pratiquer ce que la FNSEA, elle-même, dénonce, à savoir, les marges arrières. Bien entendu, les exploitants agricoles ne se doutent pas des rétrocessions au profit des FDSEA.

    Lors de la grande grève du lait de 2009, la FNSEA dénonce à grand fracas les marges exorbitantes de la grande distribution. La réalité est toute différente. Entre 2005 et 2009, la marge des transformateurs (mise en boîte du lait, fabricants de beurre ou yaourt) a beaucoup plus augmenté que celle des distributeurs. Selon le ministère de l’agriculture, sur le prix de vente au public d’une brique de lait, la grande distribution s’octroie 18 %, le producteur reçoit moins de 30 % et le transformateur en prend la moitié ! Or, ce qui est le « plus amusant », c’est que si, parmi ces transformateurs, il y a des industriels, il est à noter qu’il y a aussi de nombreuses coopératives tenues par des organisations membres de… la FNSEA ! Par exemple, la plus importante de France, la société SODIAAL, avait comme président de son conseil d’administration Damien Lacombe, fils d’un Raymond du même nom qui fut président de la FNSEA de 1986 à 1992 !…

    Ce double jeu ayant été éventé, nombre d’agriculteurs quittèrent la FNSEA et continuèrent à livrer leur lait à des coopératives laitières qui, en fait, adhèrent à la FNCL (Fédération nationale des coopératives laitières) qui n’est autre qu’une antenne de la FNSEA qui, à l’évidence, centralise le pouvoir. Ce mécontentement, palpable chez les producteurs, se traduisit par quelques déboires électoraux avec la perte, par exemple, du contrôle d’une chambre d’agriculture au profit de la coordination rurale. Cependant, le monopole de la FNSEA demeure solide ; d’autant plus que cette dernière sait se rendre indispensable sur le front juridique et bancaire. Beaucoup d’exploitants agricoles sont empêtrés dans des situations difficiles, criblés de dettes et de problèmes juridiques. Coincés, ils sont souvent obligés d’adhérer à la FNSEA malgré leur aversion car c’est elle qui octroie prêts et « facilités ». La baisse continuelle du nombre d’agriculteurs depuis un demi siècle est la preuve d’une politique délibérée d’asservissement et d’une guerre d’usure contre les petits paysans. La FDSEA n’hésite pas à les mobiliser contre leurs intérêts tout en les manœuvrant dans des actions spectaculaires afin d’entretenir chez eux l’illusion d’actions efficaces, sauf que l’efficacité est, en définitive, destinée à promouvoir une politique de grands propriétaires. La FNSEA est, également, bien implantée au niveau des commissions d’installation ce qui lui permet de favoriser ceux qui y adhèrent ; obligeant ceux qui souhaiteraient rester indépendants ou qui voudraient se tourner ailleurs, à la rejoindre.

    Le nombre d’exploitants agricoles ayant été divisé par quatre entre 1955 et 2015, il est aujourd’hui inférieur à 500 000. C’est là le résultat de la politique agricole menée par l’État et la FNSEA qui s’est faite au bénéfice des agriculteurs les plus riches, dirigeants ou membres importants de ce syndicat. Ces dirigeants sont les gagnants de cette politique car ils ont pu moyennant les aides du Crédit Agricole (où ils ont leurs entrées) agrandir leurs propriétés en rachetant les terres abandonnées par leurs anciens collègues et en même temps s’enrichir en profitant, en tant que notables, du formidable développement du système coopératif agricole. Le crédit agricole, au niveau bancaire, et les coopératives, au niveau de l’agro-industrie, sont des puissances économiques de premier ordre.

    Malgré les manifestations fréquentes et spectaculaires, il y a une profonde identité de vue entre l’État et la FNSEA sur un objectif à long terme, connu sous le terme de PAC et fixé par la loi de modernisation de l’agriculture française de 1962 : Bâtir une agro-industrie puissante, centralisée et fortement capitalisée. Si la FNSEA doit prendre quelques libertés avec les règles en chemin pour protéger et développer ce secteur, qu’elle les prenne. Les pouvoirs publics ferment les yeux. Dans une confusion des genres, Bernard Lannes de la Coordination rurale (proche de l’extrême-droite), concurrente de la FNSEA, dénonçait : « … la FNSEA [qui] organise des pseudo-manifestations pour râler contre des décisions prises en cogestion avec l’État ».

    @Anarchosyndicalisme ! n°158 / Mars - Avril 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.net

    Notes :

    ₁ En 2011, Xavier Beulin soutenait la proposition de loi du sénateur Christian Demuynck (UMP) visant à transposer un règlement européen de 1994 destiné à protéger les obtentions végétales et dont la conséquence pour les agriculteurs est que, s’ils veulent ressemer leur propre récolte, ils doivent verser une « rémunération aux titulaires des certificats d’obtention végétale » que sont les semenciers. Xavier Beulin était non seulement à la tête de la FNSEA, mais dirigeait également le groupe Sofiproteol qui détient des participations dans plusieurs grands groupes semenciers français (Euralis Semences, Limagrain, RAGT Génétique, Serasem
    – groupe InVivo)

    ₂ Mouvement de défense des exploitant familiaux

    ₃ Fédération Départemental des Syndicats d’Exploitants Agricoles

  • Les manifs’ de la #FNSEA

    Manifester est un droit fondamental qui est gravé dans la déclaration des droits de l’Homme. En régime de démocratie représentative, les citoyens peuvent ainsi affirmer publiquement leur opposition ou leur soutien à des projets. Parce qu’il offre la possibilité à des groupes de personnes d’affirmer une volonté collective en dehors des instances légales, tous les pouvoirs ont de tout temps cherché à interdire ou a limiter fortement ce mode d’expression. En France, le droit de manifester est strictement encadré par la loi qui fixe les modalités et les limites de son usage. Si comme la constitution l’affirme tous les citoyens sont égaux devant la loi, l’État se devrait de traiter toutes les manifestations de la même façon, guidé par le principe d’égalité ; les forces de l’ordre devraient adopter des comportements identiques face à tous les manifestants. Pourtant, il n’aura échappé à personne, pas même à l’observateur le plus étourdi, qu’il n’en est rien et c’est enfoncer des portes ouvertes que de dire qu’en France les forces de l’ordre adoptent un comportement très différent en fonction du type de manifestants qu’elles ont en face d’elles.

    Quand il s’agit de manifestations de salariés exprimant leur opposition à des fermetures d’usine, à des projets de loi ou luttant pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, elles ne manquent jamais, au moindre débordement (jets de canettes ou de pierres, dégradations quelconques), de faire preuve de la plus grande intransigeance : interventions musclées (jets de grenades lacrymogènes, matraquages) et interpellations brutales de manifestants qui seront condamnés par la suite à des peines de prison. Ce sont là des pratiques habituelles. Tout le monde se souvient de l’interpellation par la police de militants syndicalistes qui, pour s’être opposés à un plan social destructeur d’emplois et avoir déchiré la chemise d’un cadre de leur entreprise lors d’une bousculade, ont été condamnés à des amendes et à de la prison avec sursis.

    Quand il s’agit de manifestations s’opposant à la destruction de milieux naturels ou à des projets absurdes, elles sont féroces : les opposants de Sivens, de Bure, de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs savent ce qu’il en coûte de s’opposer, même pacifiquement, à des décisions technocratiques destinées uniquement à satisfaire des intérêts privés. Pour les réprimer, les forces de l’ordre utilisent une débauche de moyens, tant humains que matériels. Clairement, l’objectif poursuivi est de, à la fois, instaurer l’effroi chez les opposants et d’empêcher un soutien massif de la population, en les faisant passer pour des délinquants. La conséquence de cette stratégie répressive est que, à chaque manifestation, il y a de nombreux blessés parmi les manifestants ; le comble de l’horreur ayant été atteint, encore une fois, avec le décès de Rémi Fraysse, victime d’un tir de grenade par un gendarme. Lors de ces manifestations, la police multiplie les interpellations et la justice, qui par ailleurs s’obstine à considérer la mort de Rémi Fraysse comme un simple accident, montre alors sa vraie nature en condamnant lourdement les interpellés : prison ferme pour des jets de canettes, des bris de vitrines ou de mobilier urbain. Les media font preuve, quant à eux, d’une belle complicité ; ils dénoncent les casseurs en attirant l’attention du public sur le coût pour la collectivité de leurs agissements.

    Pour les manifestations initiées par la FNSEA ou la Coordination Rurale, l’attitude des forces de l’ordre est, totalement différente. Dans la région toulousaine, nous avons vu des compagnies de gardes mobiles assister passivement au déchargement de bennes de purin et de fumier sur des lieux publics par quelques paysans surexcités et ne pas réagir quand ces mêmes paysans incendiaient des stocks de vieux pneus sur des voies de circulation, couvraient de merde les murs d’une préfecture, dégradaient du mobilier urbain, bloquaient des rocades, des carrefours, des voies ferrées, avec d’énormes tracteurs valant des dizaines de milliers d’euros, perturbant ainsi gravement l’activité économique de toute une région.

    Ainsi, ces représentants de l’État, prompts à sanctionner une petite vieille ayant laissé pisser son chien sur un trottoir, une voiture mal stationnée ou un jeune excité, font preuve d’un laxisme et d’une bienveillance remarquables à l’égard de gens qui causent au total des centaines de milliers voire des millions d’euros de dégâts. Le plus extraordinaire est que ces actions se répètent d’année en année, et que, de plus en plus, elles s’amplifient et durent de plus en plus longtemps (déjà 2 semaines en ce début 2018 en région toulousaine). Ici, l’État d’habitude si soucieux de se faire respecter laisse bafouer son autorité et son prestige. Étrangement, toutes ces actions délictueuses ne sont suivies d’aucune interpellation ni mise en accusation par la justice. La même presse, qui habituellement dénonce les grèves de fonctionnaires comme une prise en otage des français, fait mine de ne rien voir ou minimise les faits. Quant aux hommes politiques, sans doute soucieux de ne pas heurter l’électorat rural, ils apportent, de façon unanime, leur soutien aux revendications des agriculteurs casseurs.

    Cette différence de traitement de la part de L’État (pas d’illusions, les forces de l’ordre agissent selon les consignes reçues) méritent une explication. Les statistiques nous disent qu’il y a en France 452 000 exploitants agricoles dont le revenu moyen est de 25 200 €/an. Mais derrière ces chiffres se cachent des réalités très différentes : entre les producteurs de céréales exploitant de vastes domaines, les propriétaires viticoles de grands crus, les propriétaires de grands vergers… et le petit paysan vivant difficilement de ce que produit sa petite exploitation en montagne, il y a un abîme, le même qui sépare un grand patron de son salarié. Mais alors que patrons et salariés sont dans des syndicats différents, dont les objectifs sont en principe opposés, une majorité d’agriculteurs adhère à la FNSEA. Y cohabitent ainsi d’authentiques capitalistes, à la fois propriétaires de vastes domaines, administrateurs de coopératives agricoles ou d’entreprises diverses (crédit agricole, mutuelles, etc) et des petits propriétaires obligés de travailler comme des abrutis pour percevoir un revenu parfois inférieur au RSA ; le seul lien qui les réunit est l’amour infini de la propriété qui les amène à sacraliser la propriété de leur outil de production. Même pauvres, les adhérents de la FNSEA se considèrent avant tout comme des propriétaires et pensent que leurs intérêts sont opposés à ceux des non-propriétaires (les classes exploitées) et leur lutte, à l’évidence, n’est en aucune manière une remise en cause de l’ordre capitaliste existant.

    C’est bien parce qu’ils sont animés par ces sentiments que l’État fait preuve de tant de bienveillance à leur égard ; État qui est d’abord le garant de la propriété privée, de l’ordre établi et le protecteur des classes dirigeantes. Ainsi les adhérents du MEDEF ou de la FNSEA partagent le même penchant pour la richesse, souffrent de la même aliénation et donc des même névroses. Les gros tracteurs (pour l’achat desquels ils s’endettent lourdement) sont à la volonté de puissance des agriculteurs ce que les voitures de luxe sont à la richesse des patrons. A chaque manifestation, ils n’hésitent pas à s’exhiber sur leurs engins, tels des chevaliers sur leurs montures. C’est ce spectacle qu’un certain public urbain apprécie car, dans ce simulacre de défi lancé à l’État et aux forces de l’ordre, ils se présentent comme des révoltés et nombre de personnes sont dupes et les plaignent. En réalité, ce qui motive leurs actions est la recherche du profit, leur amour de l’argent les empêchant d’apprécier toute autre valeur. Les lobbys industriels, malgré qu’ils empoisonnent la planète au mépris de la vie des personnes (amiante, diesel, perturbateurs endocriniens, etc), se battent pour augmenter leurs bénéfices. De la même manière, les lobbys agricoles continuent de se battre pour pouvoir continuer à utiliser des méthodes et des produits aussi nocifs pour les gens que destructeurs pour les équilibres naturels (glyphosate, insecticides, élimination des grands prédateurs, etc). Imprégnés du culte de la propriété, les adhérents de la FNSEA ne se rendent même pas compte qu’ils sont les premières victimes des méthodes de l’agriculture industrielle ; c’est, en effet, parmi les exploitants agricoles qu’il y a une des plus fortes hausses de cancers et de maladies professionnelles. Si cet aveuglement les amène à se tromper d’ennemis, c’est parce que les cadres syndicaux de la FNSEA exercent un parfait contrôle sur leurs troupes. D’un côté, ils les laissent saccager des biens publics, de l’autre ils s’évertuent à les faire épargner les biens privés appartenant aux « exploiteurs » dont il est légitime de se demander si certains d’entre eux n’auraient pas des intérêts communs avec la FNSEA.

    Ainsi, nous avons vu, lors des précédentes manifestations de la FNSEA, des agriculteurs dévaster consciencieusement l’espace public, bloquer des axes de circulation et perturber gravement, pendant plusieurs jours, le quotidien de salariés qui ne sont en rien la cause de leurs problèmes. En revanche, dans les centres commerciaux situés juste à coté, la vie continuait paisiblement, comme si de rien n’était. Les agriculteurs, très respectueux de la propriété privée, n’ont rien entrepris contre ces magasins. Pourtant, ce sont bien ces mêmes enseignes qui, poussées par le jeu de la concurrence, rivalisent de ruses pour acheter toujours moins cher les produits des producteurs et les presser encore plus. D’ailleurs, Leclerc vient de délocaliser sa centrale d’achats en Belgique afin de contourner les récentes lois visant à limiter la pression que la grande distribution exerce sur les petits producteurs car la législation belge est, sur ces points, bien moins contraignante.

    @Anarchosyndicalisme ! n°158 / Mars - Avril 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.net

  • Gros bonnets et bonnets rouges !

    La presse et autres « pro » de la « com » nous présentent toujours le salon de l’agriculture (et pas des #agriculteurs) comme un nec plus ultra ; un événement à ne pas manquer. Qu’à cela ne tienne, Président et présidentiables, ministres, élus et autres notables s’y précipitent ; être filmés, vus, applaudis, remarqués… et être sifflés ou hués, bien loin de les desservir, leur donne une aura de combativité. Tout cela aide la puissante #FNSEA à faire sa petite cuisine.

    Au-delà du salon et de la cuisine, que nous donne-t-on d’autre à voir ? Chambres (agricoles), bureaux ?… ou même étables, bergeries, vergers,… ? Eh, bien, non ! Ce sont leurs poubelles que les exploitants agricoles, bridés par les antennes de la puissante fédération, ont décidé de faire valoir : Bennes de fumiers, de purin, de végétaux invendus ou invendables, etc sont réservés à la population. Et, c’est sans doute motivés par un souci aigu de l’environnement (ou par désespoir ?) qu’ils brûlent des quantités de pneus qui dégagent des fumées extrêmement toxiques et polluantes pour protester contre ce qui leur semble injuste (et nous ne contestons pas le caractère injuste de ce que nombre d’entre eux vivent). Les journaux apprécient et en font leurs choux gras, en accord parfait avec l’ambition capitaliste de l’État et des gros propriétaires. Aucune critique ; ni sur les moyens ou la façon de les employer, ni sur le fond du problème.

    Il est vrai que la grande précarité de beaucoup d’agriculteurs les obligent à considérer leur situation à court terme et ne leur laisse pas trop le choix. Pourtant la baisse drastique du nombre d’agriculteurs, une hécatombe (nombre divisé par quatre en soixante ans environ), devrait les faire réfléchir ; sur leurs méthodes, certes, mais aussi sur leurs cibles et sur la puissante fédération nationale (divisée en FDSEA ou FRSEA) qui régit leur présent et détermine leur futur ; ainsi que sur l’efficacité réelle de leurs spectaculaires actions puisque la baisse ne s’arrête pas. Avec une moyenne de vint-cinq mille paysans par an mettant la clef sous la porte, l’hémorragie est devenue chronique.

    Dans le sud de la France, le délégué d’une FDSEA justifiait le recours à des méthodes musclées en déclarant que la solidarité de la population était essentielle et que leurs actions seraient d’autant plus efficaces que la solidarité serait effective. Grand étonnement de notre part. En effet, nous comprenons parfaitement que l’on nous parle de solidarité mais nous demandons quand même : Où étaient-ils ces exploitants agricoles (pas les gros bonnets, ceux qui triment) lorsqu’il fallait se mobiliser et agir contre la loi « El Khomri » du nom de la ministre qui a donné son nom à cette loi résolument anti-sociale ? Leur absence de solidarité en dit long. Les agriculteurs pauvres en colère semblent, dans une forte proportion, ne pas se rendre compte qu’ils sont instrumentalisés par la « fédé » et que s’il leur est permis de casser, vandaliser et perturber la vie de gens qui ne sont en rien coupables de ce qui leur arrive (lesquels sont souvent dans des situations similaires à la leur), c’est parce que, outre que leurs actions leur donnent l’illusion d’une radicalité et l’impression de faire le maximum, ils servent les intérêts de ceux-là mêmes qui les exploitent. Tant qu’ils n’ouvriront pas les yeux, ils seront, pour beaucoup d’entre eux, irrémédiablement condamnés à disparaître, à plus ou moins brève échéance.

    La solidarité est l’une des armes des exploités ; et, il est indispensable que les agriculteurs concernés – comme d’ailleurs les autres exploités – prennent du recul avec ceux qui s’octroient le droit de les représenter. Les agriculteurs ne pourront changer durablement leur situation, et dans un sens qui soit favorable à tous (à eux et à tous les exploités), qu’à l’unique condition d’acquérir une conscience de classe. Sans cela, sans avoir conscience de la lutte des classes qui se déroule, ils resteront isolés et à la merci d’un système qui rabote par le bas et se développe à leurs dépens. Il nous semble, donc, que les agriculteurs pourraient aller déverser leurs poubelles ailleurs et faire le ménage chez les profiteurs qui les incitent à, uniquement, penser et agir de façon corporatiste.

    #Edito d’@Anarchosyndicalisme ! n°158 / Mars - Avril 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.net

  • Congrès « de doute » ou « d’espoir » : ce que dit l’histoire du parti
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090318/congres-de-doute-ou-d-espoir-ce-que-dit-l-histoire-du-parti

    Marine Le Pen à Laon le 18 février 2018 © Reuters / Pascal Rossignol. Jamais le #FN n’a recueilli autant de voix ni eu autant de parlementaires, et pourtant, il s’apprête à vivre un congrès de refondation dans une ambiance morose. Cette ambiguïté a rythmé l’histoire des congrès frontistes.

    #France #Bruno_Gollnisch #Bruno_Mégret #Front_national #Jean-Marie_Le_Pen #Marine_Le_Pen

  • Congrès « de doute » ou « d’espoir » : ce que dit l’histoire du #FN
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090318/congres-de-doute-ou-d-espoir-ce-que-dit-l-histoire-du-fn

    Marine Le Pen à Laon le 18 février 2018 © Reuters / Pascal Rossignol. Jamais le FN n’a recueilli autant de voix ni eu autant de parlementaires, et pourtant, il s’apprête à vivre un congrès de refondation dans une ambiance morose. Cette ambiguïté a rythmé l’histoire des congrès frontistes.

    #France #Bruno_Gollnisch #Bruno_Mégret #Front_national #Jean-Marie_Le_Pen #Marine_Le_Pen

  • #FN : retour sur congrès (1/2). Aux sources du Front, la fondation d’Ordre nouveau
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060318/fn-retour-sur-congres-12-aux-sources-du-front-la-fondation-d-ordre-nouveau

    Le congrès du #Front_national des 10 et 11 mars 2018, organisé à Lille, doit être le dernier, celui de la refondation et d’un nouveau nom. Il y a 46 ans, l’extrême droite s’était déjà fondée, les 10 et 11 juin 1972, dans la foulée du congrès d’Ordre nouveau. Le nom FN surgira quelques mois plus tard, ainsi que le personnage #Jean-Marie_Le_Pen à sa tête.

    #France #Œuvre_française

  • Au #groupe européen du #FN, 427.000 euros de #dépenses restent « non conformes »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040318/au-groupe-europeen-du-fn-427000-euros-de-depenses-restent-non-conformes

    Marine Le Pen et ses alliés européens le 21 janvier 2017, à Coblence. © Reuters Selon nos informations, le #Parlement_européen pourrait lancer mi-mars la procédure de recouvrement de dépenses du groupe auquel appartient le FN, certaines étant jugées « non conformes » et d’autres « déraisonnables », comme l’achat de 228 bouteilles de champagne. En tout, plus de 427 000 euros pourraient être réclamés au FN et à ses alliés à Strasbourg.

    #International #France #Audit #ENL #Transparence

  • Journal breton - saison 2 : Les #agriculteurs sous la pression de la #FNSEA
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/journal-breton-saison-2-910-les-agriculteurs-sous-pression-de-la-fnsea

    « On aura les moyens de vous faire rentrer dans les rangs. » Trois agriculteurs racontent comment les #coopératives et la FNSEA amènent les éleveurs à produire toujours plus et abandonnent ceux qui ne s’y résignent pas.

    A travers l’histoire de sa #vache Penn Gwenn, Christiane Pouliquen, ancienne productrice de #lait, raconte comment son activité a cessé lorsque la coopérative pour laquelle elle travaillait n’a plus trouvé rentable de venir chercher le lait des petits éleveurs laitiers.

    René Louail a critiqué l’utilisation d’#OGM par sa coopérative. En réponse, de manière insidieuse et pour le mettre en défaut, celle-ci a effectué cinquante et un contrôles qualité en un an sur son exploitation, au lieu de quatre habituellement.

    Marie raconte pourquoi, suite à la maladie de l’un de ses enfants, elle a décidé de quitter l’#agriculture_intensive et de se reconvertir à la biodynamie. Elle décrit les pressions et menaces qu’elle a alors subies de la part de la FNSEA et de ses voisins adhérents à ce syndicat.

    #confédération_paysanne #Pieds_sur_terre #audio #radio #Inès_Léraud #Bretagne

  • Articles de Reporterre sur la #cartographie des #cours_d'eau en cours :
    1. Lorène Lavocat et Fabrice Nicolino, La #FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’eau de nos cartes , 28 février 2017 | https://reporterre.net/La-FNSEA-veut-faire-disparaitre-les-petits-cours-d-eau-de-nos-cartes

    2. Lorène Lavocat, Course contre la montre pour sauver les cours d’eau, 19 février 2018 | https://reporterre.net/Course-contre-la-montre-pour-sauver-les-cours-d-eau

    3. Lorène Lavocat, Des milliers de cours d’eau sont rayés de la carte de France, et s’ouvrent aux pesticides, 20 février 2018 |https://reporterre.net/Des-milliers-de-cours-d-eau-sont-rayes-de-la-carte-de-France-et-s-ouvren

    #préfectures #ddt #justice_administrative #pesticides #environnement #militantisme #droit #loi_sur_l'eau #eau #inventaire

  • #Fnac-Darty: la manœuvre fiscale d’Alexandre Bompard
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080218/fnac-darty-la-manoeuvre-fiscale-d-alexandre-bompard

    Lorsqu’il dirigeait le groupe Fnac-Darty, l’actuel patron de #Carrefour lui a fait économiser plus de 10 millions d’euros d’impôts lors de la fusion des sièges sociaux des deux enseignes, par le biais d’une manœuvre acrobatique effectuée alors qu’un risque juridique avait été diagnostiqué en interne.

    #Economie #Alexandre_Bompard #distribution #emploi #entreprises #fiscalité #social

  • Des cochons et des hommes
    https://lundi.am/FDSEA-porcs-et-reaction-fascisante-dans-le-Tarn-et-Garonne

    Un projet d’extension d’élevage industriel de porcs suscite indignation et colère à #Septfonds, dans le Tarn-et-Garonne. En effet, la préfecture vient d’autoriser le doublement de la taille d’une exploitation agricole qui produira annuellement 6500 porcs charcutiers... Or, celle-ci se situe à l’entrée de l’ancien #camp_de_concentration de Judes où ont été enfermés de 1939 à 1942 16000 soldats républicains anti-franquistes réfugiés de la guerre d’Espagne, et à 500 mètres du mémorial qui leur rend hommage. [...]

    Car la réaction, elle aussi, s’organise. Le 8 décembre dernier à Septfonds, une dizaine d’habitant.e.s tiennent un stand et font signer une pétition contre l’extension de la porcherie. Un groupe d’hommes les invective : “Maintenant, il va falloir dégager”, arrachent la banderole, déchirent les pétitions et font voler les tracts. Ils menacent d’une gifle une conseillère municipale retraitée. “Maintenant, ce n’est que de l’intimidation, si vous recommencez ce sera pire.” Ce sont Alain Iches, président de la #FDSEA du Tarn-et-Garonne et Jean-Paul Rivière, président de la #Chambre_d’Agriculture qui prononcent ces mots. Récemment, un #maraîcher_Bio opposé au projet, voisin de Mr Jean-Paul Rivière, a subi des mesures d’intimidation odieuses sur sa ferme : les jeunes arbustes d’un verger qu’il venait de planter ont été tout simplement coupés au sécateur.

    les #manche_de_pioche sont de sortie #FNSEA #industrie_porcine #agroindustrie #intimidation #impunité

  • Les #conseillers secrets de la campagne de #Marine_Le_Pen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220118/les-conseillers-secrets-de-la-campagne-de-marine-le-pen

    Marine Le Pen lors de ses vœux, le 15 janvier #2017. © Reuters Marine Le Pen n’a jamais voulu révéler les noms de ses visiteurs du soir et conseillers officieux. D’après des documents obtenus par Mediapart et BuzzFeed, elle a recyclé, pour son #projet 2017, une série d’énarques passés par les cabinets ministériels de la Chiraquie ou la Sarkozie. Parmi eux, un conseiller du directeur de la Gendarmerie nationale (DGGN), un directeur dans un groupe du CAC 40, des anciens de la Cour des comptes ou du Conseil d’État.

    #France #campagne_présidentielle #contributions #FN #Front_national #programme

  • L’union des droites commence par les #médias
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190118/l-union-des-droites-commence-par-les-medias

    Alors que #LR et le #FN sont à terre depuis l’élection de Macron, une nouvelle génération de journalistes, portée par de nouveaux titres, prépare déjà la recomposition du paysage politique. Devançant les formations traditionnelles, chaque jour dans ses colonnes, elle réalise l’union des droites.

    #France #Culture-Idées #union_des_droites

  • #en_direct_de_Mediapart : l’avenir de #Benoît_Hamon et le poids des #gauches à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170118/en-direct-de-mediapart-l-avenir-de-benoit-hamon-et-le-poids-des-gauches-l-

    Invité ce soir de notre émission En direct de Mediapart, Benoît Hamon. L’ancien candidat PS à la présidentielle sera interrogé par Edwy Plenel. Au sommaire de cette soirée, nos révélations sur le #FN et #football Leaks, la politique migratoire de Macron, la situation en #Iran, et le poids de la gauche à l’Assemblée. Chaque mois, de 18h à 22h30, En direct de Mediapart est diffusée en accès libre sur notre site, sur YouTube, Dailymotion et Facebook.

    #France #Assemblée_nationale #immigration

  • #en_direct_de_Mediapart : l’avenir de #Benoît_Hamon et le poids des #gauches à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170118/en-direct-de-mediapart-l-avenir-de-benoit-hamon-et-le-poids-des-gauches-la

    Invité ce soir de notre émission En direct de Mediapart, Benoît Hamon. L’ancien candidat PS à la présidentielle sera interrogé par Edwy Plenel. Au sommaire de cette soirée, nos révélations sur le #FN et #football Leaks, la politique migratoire de Macron, la situation en #Iran, et le poids de la gauche à l’Assemblée. Chaque mois, de 18h à 22h30, En direct de Mediapart est diffusée en accès libre sur notre site, sur YouTube, Dailymotion et Facebook.

    #France #Assemblée_nationale #immigration

  • FN : Des ex-assistants auraient été intimidés après des accusations de harcèlement sexuel visant Bruno Bilde
    http://www.20minutes.fr/societe/2201875-20180114-fn-ex-assistants-intimides-apres-accusations-harcelement-

    Bruno Bilde, élu du Pas-de-Calais, est accusé par plusieurs anciens assistants parlementaires de harcèlement sexuel, rappelle ce dimanche Libération. Le quotidien évoque des tentatives, au sein du parti, pour intimider les jeunes hommes.

    Bruno Bilde, 41 ans, affiche un CV flatteur au FN. Député depuis les législatives de juin 2017, le fils de la députée européenne Dominique Bilde est « conseiller spécial » de Marine Le Pen depuis des années, après en avoir été son chef de cabinet. Il est par ailleurs proche de Steeve Briois, secrétaire général du FN et maire de Hénin-Beaumont, fief frontiste dans le Pas-de-Calais.
    « Cela n’est pas une catastrophe ! »

    Les accusations commencent en novembre 2017, dans la foulée de l’affaire Weinstein, quand deux anciens assistants parlementaires accusent Bruno Bilde. Dans un documentaire diffusé Sur France 5, Mickaël raconte : « la première chose que [Bruno Bilde] il m’a dite [en septembre 2011], c’est : "Tu as un beau cul." Pas "bonjour", ni rien. Je ne l’avais jamais vu de ma vie, il ne savait même pas qui j’étais ». Des « commentaires graveleux » et des « mains aux fesses » qu’un autre jeune homme, Alexandre, aurait lui aussi subis.

    >>A lire aussi : Harcèlement sexuel : Dans le monde politique, « on se protège, on reste en famille »

    Cette interview télé aurait fait réagir au Front national. Selon Libération, plusieurs membres du parti auraient tenté de faire pression sur Alexandre : « Cette déclaration va faire plus de mal que de bien. Une tape sur le ventre, un massage d’épaules, ça n’est pas une catastrophe ! » lui aurait écrit un frontiste.
    « Des philippotistes » cherchant à « se venger »

    Un compte Twitter anonyme aurait ensuite publié une fiche de paie de Mickaël, datant de l’époque où il travaillait au Parlement, accompagné de : « Tu gagnais 5.000 euros et tu connaissais ou tu aurais dû connaître les conditions avant d’accepter. » « Comment cette fiche de paye est-elle sortie du bureau de la RH du FN ? », s’interroge le quotidien qui souligne que Bruno Bilde nie toutes les accusations le concernant.

    Le député juge auprès du journal que les deux jeunes hommes qui ont parlé seraient « des philippotistes » cherchant à « se venger ». L’un serait qualifié de « fou » et de « mythomane au dernier degré » quand l’autre serait « antisémite ».

    Un troisième jeune homme, Quentin, a évoqué auprès du quotidien des « gestes répétés, de massages sous couvert de "camaraderie" » [de la part de Bruno Bilde]. Ou des mains « passées sous la chemise, sur le ventre », parce qu’on « fait un régime ». L’ancien assistant parlementaire n’en aurait pas parlé à sa hiérarchie, de peur de montrer sa « réprobation ». Des proches de Bruno Bilde ont répondu au quotidien que c’étaient des « mensonges ».

    Les jeunes hommes auraient commencé à « constituer un dossier », mais seraient lassés des réactions après leurs témoignages, conscients enfin de la difficulté à prouver le harcèlement.

    #metoo #harcelement_sexuel #FN

  • « Ce qui se passe à l’intérieur doit être su »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140118/ce-qui-se-passe-l-interieur-doit-etre-su

    Il faisait partie de la vingtaine de permanents du QG de campagne de #Marine_Le_Pen. Il a beaucoup vu, beaucoup entendu. « Amateurisme » total, violences verbales, guerre des clans, petits banquets et grande paresse, l’ex-proche de #Florian_Philippot, dont il s’est éloigné, raconte. Révélations.

    #France #2017 #campagne_présidentielle #debat #FN #Front_national #organisation

  • Comment le #FN fiche ses #candidats
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140118/comment-le-fn-fiche-ses-candidats

    Extrait des #tableaux sur les candidats FN pré-investis aux #élections_législatives. © Document Mediapart Opinions, publications sur les réseaux sociaux, passé politique : le FN a réalisé de manière officieuse des fiches sur ses candidats en amont des investitures pour les législatives. Vingt-cinq candidats visés par des alertes dans ces tableaux secrets ont été investis malgré tout par le parti.

    #France #commission_d'investiture #Florian_Philippot #Front_national #listings #Marine_Le_Pen

  • Des documents internes prouvent l’amateurisme de la #campagne de Le Pen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140118/des-documents-internes-prouvent-lamateurisme-de-la-campagne-de-le-pen

    Stratégie, logistique, chiffrage du projet, débat, guerre des clans : une série de documents internes et de mails obtenus par Mediapart démontre l’impréparation et la désorganisation de la campagne.

    #France #debat #Florian_Philippot #FN #Front_national #Marine_Le_Pen

  • Le maire FN de Beaucaire Julien Sanchez impose le porc à la cantine tous les lundis et sans menu de substitution (Le Lab Europe 1)
    http://lelab.europe1.fr/le-maire-fn-de-beaucaire-julien-sanchez-impose-le-porc-a-la-cantine-to

    De fait, les repas optionnels sans porc sont supprimés dans les six écoles primaires de Beaucaire depuis le 1er janvier. [Julien Sanchez], le porte-parole du FN va plus loin : du cochon sera servi tous les lundis.

    #éducation #périscolaire #cantine #islamophobie #repas_de_substitution #porc

    • Suppression des repas de substitution à la cantine : la décision du maire de Beaucaire annulée
      https://www.midilibre.fr/2018/10/09/suppression-des-repas-de-substitution-a-la-cantine-la-decision-du-maire-de

      Les repas ne seront pas remis en place indique la mairie

      « Le tribunal administratif indique que c’est bien le conseil municipal qui devait seul se prononcer sur ce sujet. Il déboute les parties civiles de leurs cupides demandes de remboursements de frais de justice », réagit la mairie de Beaucaire dans un communiqué. Elle ajoute : "La délibération du conseil municipal ayant été prise en juin 2018 postérieurement à la décision du maire et n’ayant pas été attaquée dans un délai de deux mois, les repas de substitution sont bel et bien définitivement supprimés à Beaucaire. Ils ne seront en aucun cas remis en place, d’autant que des raisons matérielles empêchaient d’en mettre en place dans de bonnes conditions. Ce choix est conforme à la circulaire du Premier ministre en date du 13 avril 2007, à la circulaire du ministre de l’Intérieur en date du 16 août 2011 et à la réponse ministérielle du ministre de l’Education Nationale en date du 23 janvier 2018.


      Pour info, cette réponse ministérielle :

      La restauration scolaire relève de la responsabilité des communes pour le premier degré et des départements et régions pour le second degré, qui en organisent le service et la gestion. Lieu de pause et de détente, les cantines sont un lieu privilégié pour l’éducation à la nutrition et pour l’apprentissage de la citoyenneté et du vivre ensemble. La circulaire du 16 août 2011 du ministère de l’intérieur rappelle que la cantine scolaire est un service public facultatif proposé par les collectivités territoriales. Cette question relève donc de la collectivité de rattachement. Le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités. Le respect de la laïcité à l’école constitue un principe fondamental. Avec les lois de 1882 et 1886 instituant la laïcité des enseignements et la neutralité des personnels, l’école publique a porté la laïcité avant même la loi de 1905, comme principe qui permet la cohabitation de ceux qui ont des convictions religieuses différentes et également de ceux qui n’en n’ont pas. En début d’année, la Charte de la laïcité, annexée au règlement intérieur de l’école ou de l’établissement, est présentée et expliquée aux parents en un langage clair et accessible, notamment à l’occasion de la réunion d’information.

      http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-891QE.htm

  • Déjà 929 petits cours d’eau rayés des cartes - 27/12/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/27/2711963-deja-929-petits-cours-d-eau-rayes-des-cartes.html

    En Haute-Garonne la FNSEA se félicite d’avoir obtenu gain de cause sur la moitié des cours d’eau proposés par ses adhérents. L’enjeu est lourd de conséquence. « Car une fois qu’un cours d’eau est déclassé les agriculteurs ne sont plus tenus de maintenir une bande enherbée sur ses berges ; ni de respecter les zones de non-traitement à cinq mètres de chaque côté du cours », explique Christian Mazars, président de la FDSEA31.

    #environnement #eau #fnsea #agro-industrie #pollution

    https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/27/2711959-un-recul-de-la-protection-de-la-nature.html

    Pour les défenseurs de l’environnement ce déclassement d’une partie des cours d’eau est incompatible avec les principes de la bonne conduite agricole et environnementale (BCAE) tels qu’ils ont été adoptés en avril 2015. Car cette redéfinition des cours d’eaux est moins disante que les dispositions de la BCAE alors même que la loi sur la biodiversité de 2016 interdit toute régression en matière de protection de l’environnement.

    Humour noir : ce recensement a été piloté par la direction départementale des territoires, DDT (ça ne s’invente pas).

  • Bruno Le Maire attaque Amazon en justice pour des clauses abusives
    http://www.numerama.com/business/315617-bruno-le-maire-attaque-amazon-en-justice-pour-des-clauses-abusives.

    Bruno Le Maire entend sanctionner Amazon avec une amende de 10 millions d’euros pour des clauses abusives relevées par la répression des fraudes. Celles-ci concernent les entreprises françaises passant par la plateforme américaine pour vendre leurs produits. Ce n’est pas en France qu’Amazon passera les fêtes de fin d’année les plus agréables. En effet, à quelques jours de Noël, le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire a annoncé lundi 18 décembre l’assignation devant le tribunal de (...)

    #domination #Amazon #CDiscount #eBay #fnac.com #RueduCommerce