• Konrad Lorenz, médecin et nazi notoire
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Konrad_Lorenz

    Il est toujours difficile de déterminer combien le nazisme contribue à l’essence de l’idéologie médicale, et si dans le sens inverse pensée et pratique médicale ont contribué à la genèse du nazisme. L’essentiel pour nous et nos contemporains sont les effets de ces idéologies que nous rencontrons dans la vie quotidienne.

    La partie de l’article de Wikipedia (fr) qui parle de la part du nazisme dans la vie et l’oeuvre du célèbre médecin-éthologue Konrad Lorenz nous fournit quelques informations qui renforcent l’impression que l’époque nazie n’ a jamais touché à sa fin.

    Konrad Lorenz a cru au nazisme et a adhéré au parti nazi en 1938[2]. En 1940, cela l’aida à être nommé professeur à l’université de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad) où il occupa la chaire d’Emmanuel Kant.

    Eugéniste, il est également membre du « département de politique raciale » du parti, produisant conférences et publications. En accord avec les postulats biologiques de l’idéologie nazie, il écrit, par exemple, dans une lettre à Oskar Heinroth, lors de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne : « Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non-blanches, noire, jaune, juive et mélangées restent là en se frottant les mains »[3].

    Selon ses dires, il ne prit conscience des atrocités commises par le nazisme qu’« étonnamment tard », vers 1943-44, à hôpital militaire de Poznań où il s’occupait des soldats de la Wehrmacht en état de choc post-traumatique, lorsqu’on lui demanda de participer à un programme impliquant des « expertises raciales » pour la sélection de Polonais d’ascendance allemande qui ne devaient pas être réduits au servage comme les « purs Slaves »[4]. Il vit alors des trains de détenus tziganes à destination des camps d’extermination. C’est seulement alors qu’il comprend, dans toute son horreur, la « totale barbarie des nazis ».

    Les atrocités ne sont pas essentielles pour le nazisme mais plutôt une des multiples conséquences de son caratère profondément inhumain. La fondation de la dynastie des Qin (-221), la révolte des Taiping (1851–1864) et la conquête de l’Asie par l’impérialisme japonais (1905-1945) n’ont rien á envier à l’holocauste ou à la guerre d’extermination anti-slave de nos ancêtres. Ne parlons pas de l’hécatombe de l’époque après 1945 car on risque de confondre leurs véritables raisons avec les idées que nous nous faisons de l’époque 39-45.

    Je préfère la définition du nazisme comme une forme d’idéologie extrêmement inconsistante qui peut alors servir à justifier toute forme d’acte inhumain dans l’intérêt de classes au pouvoir. Le caractère contradictoire de leur idéologie d’imbéciles s’adapte facilement aux besoins du moment.

    Voici un point commun avec la « science » médicale qui n’en est pas au sens précis du terme mais un « art » qui se prête à toute forme d’interprétation. L’histoire de Lorenz, de ses recherches et de ses disciples confirment cette hypothèse.

    La controverse publique sur l’affiliation de Konrad Lorenz au parti nazi commence lors de sa nomination pour le prix Nobel. Cette controverse porte sur un article publié dans le Journal de psychologie appliquée et d’étude du caractère (Zeitschrift für angewandte Psychologie und Charakterkunde) en 1940, « Désordres causés par la domestication du comportement spécifique à l’espèce » (Durch Domestikation verursachte Störungen arteigenen Verhaltens). Cet article est publié dans un contexte de justification scientifique de restrictions légales contre le mariage entre Allemands et non-Allemands. Lorenz ne cache pas cette publication, il la cite abondamment et en reprend les idées dans la plupart de ses livres. Il y développe le concept de l’« auto-domestication de l’Homme », selon lequel « la pression de sélection de l’homme par l’homme » conduirait à une forme de « dégénérescence » de l’espèce humaine, touchant surtout les « races occidentales », tandis que les « souches primitives » seraient épargnées par cette « dégénérescence ».

    Il s’agit d’une entorse au suprémacisme aryen des nazis, dont il dira plus tard[5] :

    « L’essai de 1940 voulait démontrer aux nazis que la domestication était beaucoup plus dangereuse que n’importe quel prétendu mélange de races. Je crois toujours que la domestication menace l’humanité ; c’est un très grand danger. Et si je peux réparer, rétrospectivement, l’incroyable stupidité d’avoir tenté de le démontrer aux nazis, c’est en répétant cette même vérité dans une société totalement différente mais qui l’apprécie encore moins. »

    Mais le style pro-nazi de cet article, adoptant un ton délibérément politique et non scientifique, utilisant largement le concept de race humaine et publié dans un contexte de haine raciale, entraîne les détracteurs de Lorenz à contester sa nomination au prix Nobel, et cause une polémique dans la communauté des sciences humaines, en particulier au sein de l’école de behaviorisme américain. En effet, le long combat de Lorenz contre les théories de cette école, en ce qui concerne les comportements innés et acquis, lui valut beaucoup d’ennemis. Notons, entre autres, l’article de Lehrman de 1953, dans Quarterly Review of Biology : « Une critique de la théorie du comportement instinctif de Konrad Lorenz » citant le caractère et les origines « nazis » des travaux de celui-ci.

    La controverse au sujet de l’article de 1940 s’amplifie après la publication dans Sciences en 1972 d’un discours prononcé au Canada par Léon Rosenberg, de la faculté de médecine de Harvard, et la publication par Ashley Montagu, un anthropologue opposé à la théorie des instincts de l’homme de Lorenz, de la conférence d’Eisenberg : « La nature humaine de l’homme ». Dans cette conférence, l’article de 1940 est critiqué comme s’il s’agissait d’un article à caractère scientifique et actuel. Il s’agit d’une demi-page (sur plus de 70) des pires passages politiques cités hors contexte et se terminant par : « Nous devons - et nous le ferons - compter sur les sentiments sains de nos meilleurs éléments pour établir la sélection qui déterminera la prospérité ou la décadence de notre peuple… ». Si cette dernière proposition semble prôner un eugénisme nazi, l’affirmation que les meilleurs éléments ne sont pas nécessairement « aryens » et donc que certains « aryens domestiqués » devraient céder leur place à des représentants « plus sains » d’autres races, allait à l’encontre de l’idéologie nazie. Dans sa biographie, Lorenz laisse sous-entendre qu’il fut envoyé sur le front de l’Est pour cette raison.

    Il n’en reste pas moins que Lorenz ne parait guère dérangé par le nazisme, ni sur le plan éthique, ni sur le plan de la rigueur scientifique en biologie, et de plus, il accepte naïvement le Prix Schiller qui lui avait été proposé par un vieux membre conservateur de l’Académie bavaroise des sciences. Or ce prix provient d’un groupe néo-nazi : quand il en est averti, Lorenz prétexte être alité et envoie son fils Thomas et son ami Irenäus Eibl-Eibesfeldt annoncer que les 10 000 marks de ce prix seront versés au compte d’Amnesty International. Finalement, l’argent du prix n’est jamais versé, mais Lorenz laissa l’image d’un chercheur facilement aveuglé par le rôle de l’agressivité, la notion d’inégalité biologique des individus et des groupes, le « darwinisme social », la théorie anthropologique du bouc émissaire et l’élitisme eugénique, considérant la néoténie comportementale comme une « dégénérescence » et non comme un facteur d’évolution, d’adaptabilité et de diminution de la violence (il ajoute toutefois que « c’est par le rire que les Hommes aboliront la guerre »)[6].

    Le progrès technologique nous pond des machines faites pour réproduire et multiplier des morçeaux d’idéologie sous forme de code informatique, images et textes d’une clarté superficielle. On y puise même des conseil pour le mangement d’entreprise. Quant à leur manière de « penser » ChatGPT et consorts sont comparables à des imbéciles comme Alfred Rosenberg. En utilisant l’IA nous introduisons dans notre vie la pensée et les méthodes intellectuelles derrière l’holocauste.

    Les théories et définitions de Konrad Lorenz y sont pour quelque chose.

    Übersprungbewegung, Übersprunghandlung, Übersprungverhalten ; engl. : displacement activity, substitute activity, behaviour out of context
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/%C3%9Cbersprungbewegung

    Der Fachausdruck wurde von Nikolaas Tinbergen und Adriaan Kortlandt in die Ethologie eingeführt.[1][2] Nikolaas Tinbergen beschrieb ihn wie folgt: „Diese Bewegungen scheinen irrelevant in dem Sinne zu sein, dass sie unabhängig vom Kontext der unmittelbar vorhergehenden oder folgenden Verhaltensweisen auftreten.“[3] Gedeutet wurde solches, dem Beobachter „unpassend“, ohne nachvollziehbaren Bezug zur gegebenen Situation erscheinendes Verhalten als Anzeichen „eines Konfliktes zwischen zwei Instinkten“,[4] weswegen die Fortführung des zuvor beobachtbaren Instinktverhaltens – zumindest zeitweise – nicht möglich ist und stattdessen eine Verhaltensweise gezeigt wird, die (der Instinkttheorie zufolge) aus einem völlig anderen – dritten – Funktionskreis des Verhaltensrepertoires stammt.

    Spätere verhaltensbiologische Forschung deutete ursprünglich als Übersprungbewegung interpretierte Verhaltensweisen als soziale Signale und damit als keineswegs irrelevant im jeweiligen Kontext.

    #iatrocratie #nazis #médecine #éthologie #histoire #sciences #idéologie #biologie

  • Relier les rives. Sur les traces des morts en Méditerranée

    Sur le port de #Catane, à l’est de la Sicile, des milliers de personnes en péril débarquent, accompagnées des corps de celles qui n’ont pas survécu à la traversée de la Méditerranée. Dans un contexte d’#indifférence générale à cette #hécatombe et un environnement politique marqué par la criminalisation des migrants, un petit groupe d’habitants et d’habitantes s’est mobilisé pour redonner un nom aux défunts et joindre leurs familles. L’ouvrage retrace cette initiative locale inédite, qu’aucune autorité nationale ou européenne n’avait entreprise jusque-là de façon systématique.
    Au cours des visites répétées au #cimetière, des lectures de dossiers administratifs et des enquêtes conduites pour suivre les pistes susceptibles de relier un corps à une histoire, un attachement particulier à ces inconnus naît. Le livre raconte les vies des morts auprès de celles et ceux qui les accueillent sur l’autre rivage. Il explore les tentatives collectives et intimes menées pour tracer un chemin entre nous et les autres.
    Émaillé d’extraits de textes rédigés par des hommes et des femmes soucieux d’empêcher l’oubli, ainsi que des poèmes et des chansons qui donnent, à leurs yeux, sens à leur engagement, ce récit entend restituer la dimension sensible de leurs investigations. Il rend également perceptible la fragilité des liens invisibles et rarement mis en mots qui unissent des vivants à des morts dont ils ne savent (presque) rien.

    https://www.editionsladecouverte.fr/relier_les_rives-9782348083761
    #livre #Filippo_Furri #Carolina_Kobelinsky #mourir_aux_frontières #Italie #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #Méditerranée #identification

  • Bulgaria : Road to Schengen. Part One : the EU’s external border.

    On the 31st of March, Bulgaria - alongside Romania - joined Schengen as a partial member by air & sea. The inclusion of land crossings for full accession of these countries was blocked by an Austrian veto over concerns(1) that it would lead to an increase in people wanting to claim asylum in the EU.

    What is significant about Bulgaria becoming a Schengen member is that, what has been seen in the lead up, and what we will see following accession, is a new precedent of aggressively fortified borders set for the EU’s external Schengen borders. Which in turn may shape EU wide standards for border management.

    The EU’s external border between Bulgaria and Turkey has become infamous for a myriad of human rights violations and violence towards people who are forced to cross this border ‘illegally’. People continually face the violence of these crossings due to the lack of safe and legal routes allowing people to fulfill their right to seek asylum in Europe.

    In 2022 it was along this border that live ammunition(2) was first used against people seeking asylum in the EU. Shot by the Bulgarian authorities. In the same year it was reported(3) that people were illegally detained for up to 3 days in a cage-like structure attached to the police station in the border town of Sredets. It was also known that vehicles belonging to the European border force Frontex - who are responsible for border management and supposedly upholding fundamental rights - were present in the vicinity of the cages holding detained people.

    The EU’s illegal border management strategy of pushbacks are also well documented and commonplace along this border. Testimonies of pushbacks in this region are frequent and often violent. Within the past year Collective Aid has collected numerous testimonies from survivors of these actions of the state who describe(4) being stripped down to their underwear, beaten with batons and the butts of guns, robbed, and set on by dogs. Violence is clearly the systematic deterrence strategy of the EU.

    Similar violence occurs and is documented along Bulgaria’s northern border with Serbia. During an assessment of the camps in Sofia in March, outside of the Voenna Rampa facility, our team spoke to an Afghan man who, 6 months prior, was beaten so badly during a pushback that his leg was broken. Half a year later he was still using a crutch and was supported by his friends. Due to the ordeal, he had decided to try and claim asylum in Bulgaria instead of risking another border crossing.

    Despite the widespread and well documented violations of European and international law by an EU member state, at the beginning of March Bulgaria was rewarded(5) with its share of an 85 million Euro fund within a ‘cooperation framework on border and migration management’. The money within this framework specifically comes under the Border Management and Visa Instrument (BMVI) 2021 – 2027, designed to ‘enhance national capabilities at the EU external borders’. Within the instrument Bulgaria is able to apply for additional funding to extend or upgrade technology along its borders. This includes purchasing, developing, or upgrading equipment such as movement detection and thermo-vision cameras and vehicles with thermo-vision capabilities. It is the use of this border tech which enables and facilitates the illegal and violent practices which are well documented in Bulgaria.

    Close to the town of Dragoman along the northern border with Serbia, we came across an example of the kind of technology which used a controlled mounted camera that tracked the movement of our team. This piece of equipment was also purchased by the EU, and is used to track movement at the internal border.

    The cooperation framework also outlines(6) a roadmap where Frontex will increase its support of policing at Bulgaria’s border with Turkey. In late February, in the run up to Bulgaria becoming a Schengen member, on a visit to the border with Turkey, Hans Leijtens - Frontex’s executive director - announced(7) an additional 500 - 600 additional Frontex personnel would be sent to the border. Tripling the numbers already operational there.

    Meanwhile Frontex - who have been known(8) to conceal evidence of human rights violations - are again under scrutiny(9) for their lack of accountability in regards to the upholding of fundamental rights. Two days prior to the announcement of additional Frontex staff an investigation(10) by BIRN produced a report from a Frontex whistleblower further highlighting the common kinds of violence and rights violations which occur during pushbacks at this border. As well as the fact that Frontex officers were intentionally kept away from ‘hot spots’ where pushbacks are most frequent. The investigation underlines Frontex’s inability to address, or be held accountable for, human rights violations that occur on the EU’s external borders.

    The awarded money is the next step following a ‘successful’ pilot project for fast-track asylum and returns procedures which was started in March of the previous year. The project was implemented in the Pastrogor camp some 13km from the Turkish border which mostly houses people from the Maghreb region of northwest Africa. A 6 month project report(11) boasts a 60% rejection rate from around 2000 applicants. In line with the EU’s new migration pact, the project has a focus on returns whereby an amendment to national legislation has been prepared to allow a return decision to be made and delivered at the same time as an asylum rejection. As well as the launch of a voluntary return programme supported by the 2021-2027 Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF). Through which cash incentives for voluntary returns will be increased across the board. These cash incentives are essentially an EU funded gaslighting project, questioning the decisions of people to leave their home countries based on their own survival and safety.

    Our team visited the former prison of the Pastrogor camp in March. Which at the time held only 16 people - some 5% of its 320 capacity.

    The implementation of this pilot project and the fortification of the border with Turkey have been deemed a success by the EU commision(12) who have praised both as indicators of Bulgaria’s readiness to join the Schengen area.

    Unsurprisingly, what we learn from Bulgaria’s accession to becoming a Schengen member is that the EU is not only deliberately ignoring Bulgaria’s dire human rights history in migration and border management. But, alongside the political and economic strengthening brought with Schengen accession, they are actively rewarding the results of such rights violations with exceptional funding that can sustain the state’s human rights infringements. All while the presence of Frontex validates the impunity enjoyed by Bulgaria’s violent border forces who show no respect for human rights law. In early April the European Commision gave a positive report(13) on the results from EU funding which support this border rife with fundamental rights abuses. In a hollow statement Bulgaria’s chief of border police stated: “we are showing zero tolerance to the violation of fundamental rights”.

    What the changes in border management strategies at the EU’s external border to Turkey- in light of Bulgaria’s entry to the Schengen - mean in reality is that people who are still forced to make the crossing do so at greater risk to themselves as they are forced deeper into both the hands of smuggling networks and into the dangerous Strandzha national park.

    The Strandzha national park straddles the Bulgarian-Turkish border. It is in this densely forested and mountainous area of land where people are known to often make the border crossing by foot. A treacherous journey often taking many days, and also known to have taken many lives - lighthouse reports identified 82 bodies of people on the move that have passed through three morgues in Bulgaria. Many of whom will have died on the Strandzha crossing.

    It is reported(14) that morgues in the towns of Burgas and Yambol - on the outskirts of the Strandzha national park - are having difficulty finding space due to the amount of deaths occurring in this area. So much so that a public prosecutor from Yambol explained this as the reason why people are being buried without identification in nameless graves, sometimes after only 4 days of storage. It is also reported that families who tried to find and identify the bodies of their deceased loved ones were forced to pay cash bribes to the Burgas morgue in order to do so.

    Through networks with families in home countries, NGOs based nearby make efforts to alert authorities and to respond to distress calls from people in danger within the Strandzha national park. However, the Bulgarian state makes these attempts nearly impossible through heavy militarisation and the associated criminalisation of being active in the area. It is the same militarisation that is supported with money from the EU’s ‘cooperation framework’. Due to these limitations even the bodies that make it to morgues in Bulgaria are likely to be only a percentage of the total death toll that is effectively sponsored by the EU.

    Local NGO Mission Wings stated(15) that in 2022 they received at most 12 distress calls, whereas in 2023 the NGO stopped counting at 70. This gives a clear correlation between increased funding to the fortification of the EU’s external border and the amount of lives put in danger.

    People are also forced to rely more on smuggling networks. Thus making the cost of seeking asylum greater, and the routes more hidden. When routes become more hidden and reliant on smuggling networks, it limits the interaction between people on the move and NGOs. In turn, testimonies of state violence and illegal practices cannot be collected and violations occur unchallenged. Smuggling networks rely on the use of vehicles, often driving packed cars, vans, and lorries at high speed through the country. Injuries and fatalities of people on the move from car crashes and suffocating are not infrequent in Bulgaria. Sadly, tragic incidents(16) like the deaths of 18 innocent people from Afghanistan in the back of an abandoned truck in February last year are likely only to increase.

    https://www.collectiveaidngo.org/blog/2024/5/3/bulgaria-road-to-schengen-part-one-the-eus-external-border
    #Bulgarie #frontières #Schengen #migrations #frontières_extérieures #asile #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #violence #Turquie #Sredets #encampement #Frontex #droits_humains #Serbie #Sofia #Voenna_Rampa #Border_Management_and_Visa_Instrument (#BMVI) #aide_financière #technologie #Dragoman #Pastrogor #camps_de_réfugiés #renvois #expulsions #retour_volontaire #Asylum_Migration_and_Integration_Fund (#AMIF) #Strandzha #Strandzha_national_park #forêt #montagne #Burgas #Yambol #mourir_aux_frontières #décès #morts_aux_frontières #identification #tombes #criminalisation_de_la_solidarité #morgue

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    ajouté à ce fil de discussion :
    Europe’s Nameless Dead
    https://seenthis.net/messages/1029609

  • Connaître les morts de la Méditerranée

    Depuis dix ans, près de 30 000 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée. Qui sont-elles ? Comment les identifier ? Des anthropologues et des activistes tentent de répondre.

    Lorsqu’ils sont vivants, les autorités s’empressent de vouloir les identifier, collecter notamment leurs empreintes digitales afin de les tracer et les empêcher de tenter de nouvelles fois de franchir les frontières. Lorsqu’ils sont morts, en revanche, ces mêmes autorités, ou d’autres, se fichent totalement de savoir qui ils ou elles sont. Ils et elles ce sont les exilé.es qui au péril de leur vie traversent la Méditerranée. Anthropologues, Carolina Kobelinsky et Filippo Furri ont cherché à connaître ces morts de la Méditerranée. Ils sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Et seront rejoint en seconde partie, depuis la Suisse, par l’écrivain Timba Bemba.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/connaitre-les-morts-de-la-mediterranee-1580262

    #mourir_aux_frontières #décès #identification #morts_aux_frontières #Méditerranée #migrations #réfugiés #carolina_kobelinsky #filippo_furri
    #podcast #audio #Timba_Bema

  • Der Untermensch
    https://archive.org


    Kein „Uber“ ohne „Unter“. Ein direkter Link zu diesem Machwerk verbietet sich von selbst, aber die Quelle ist von Bedeutung, denn eine Auseinandersetzung mit der elitären und menschenverachtenden Ideologie der Ubers unserer Epoche und den alten Nazis steht noch aus.

    Es heißt nun viel lesen, vergleichen, analysieren und dabei falsche, voreilige und zu kurz gedachte Schlussfolgerungen umschiffen.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Untermensch

    Der Untermensch ist eine Schrift des SS-Hauptamtes beim Reichsführer SS von 1942 mit zahlreichen Auflagen bis 1943

    Das Buch enthält verschiedene Textbeiträge sowie zahlreiche Fotografien von Juden, und Angehörigen östlicher Völker in grob entstellender Form.

    Beteiligt waren die Autoren und Fotografen Friedrich Franz Bauer, Georg Ebert, Helga Glassner, Max Göllner, Erna Hehmke, Walter Hege, Heinrich Hoffmann, Lieselotte Kattwinkel, Erna Lendvai-Dircksen, Hans Retzlaff, Risch-Lau, Charlotte Rohrbach, Hans Saebens, Jutta Selle, Ilse Steinhoff, Hans Tschira, Paula Wehr und Anna Winterer.

    Die Schrift war angeblich sogar unter den Nationalsozialisten umstritten und wurde nach kurzer Zeit zurückgezogen.

    Wenn ich mich nicht täusche, sind wir Fahrerinnen und Fahrer die Untermenschen der Ubers, gerade noch gut genug um ausgebeutet und dann entsorgt zu werden.

    #Uber #Ideologie #Ayn_Rand #Objektivismus #Rassismus

  • Naufragio del 2013 a Lampedusa, identificata dopo 11 anni una delle vittime

    La salma di #Weldu_Romel, identificata col codice «AM 16», è stata tumulata nel cimitero di Caltagirone

    Sono serviti 11 anni, ma adesso il migrante «Am16» - vittima della strage del 3 ottobre 2013 - ha un nome e cognome. Il ventisettenne eritreo, Weldu Romel, morto assieme ad altri 367 migranti, riposa nel cimitero di Caltagirone. E il 6 maggio sulla sua lapide, finalmente, ci sarà un nome. Lo hanno reso noto dl Comitato 3 ottobre, spiegando che l’identificazione è stata possibile «grazie al prezioso lavoro dell’istituto Labanof dell’università di Milano e al commissario straordinario per le persone scomparse».

    La salma di Weldu Romel, identificata col codice «Am 16», è stata tumulata, nell’ottobre 2013, nel cimitero di Caltagirone.

    Alla cerimonia per la posa della lapide con incisi il suo nome e cognome, che si terrà lunedì alle 10.30, parteciperanno, tra gli altri, il prefetto di Catania, Maria Carmela Librizzi, l’imam di Catania, Kheit Abdelhafid, monsignor Salvatore De Pasquale, vicario
    generale della Diocesi di Caltagirone, Tareke Brhane, presidente del Comitato 3 ottobre, Angela Ascanio, referente progetto Sai
    di Caltagirone e Vito Fiorino, nominato «Giusto» per aver salvato 47 persone mentre si consumava la tragedia.

    «La nostra battaglia è per dare un nome e una degna sepoltura alle vittime dei naufragi - sottolinea Tareke Brhane - negare, infatti, questo diritto è contro ogni principio di umanità. Ogni persona ha diritto a una degna sepoltura così come i familiari hanno diritto di avere un luogo in cui ricordare e piangere i propri cari. Siamo felici che oggi, finalmente, a Weldu sia stata ridata un’identità. Speriamo di poterlo fare ancora per le centinaia di vittime senza nome che ancora oggi sono sepolte nei tanti cimiteri del nostro Paese».

    https://www.agrigentonotizie.it/cronaca/naufragio-lampedusa-2013-identificata-vittima-dopo-11-anni-maggio-2

    #3_octobre_2023 #identification #migrations #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #11_ans_après... #naufrage #Lampedusa

  • L’attachement à la propriété
    https://laviedesidees.fr/Eric-Fabri-Pourquoi-la-propriete-privee

    Pour quelles raisons estime-t-on que nos sociétés sont plus libres, prospères ou démocratiques grâce à l’institution de la propriété privée – et non pas malgré elle ?

    #Philosophie #liberté #propriété #idéologie #oppression
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240502_propriete.pdf

  • #Tunisie : la #morgue de #Sfax débordée par les corps de migrants

    D’une capacité de 35 places, la morgue de l’#hôpital de Sfax, dans le centre de la Tunisie, est actuellement à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation. La région concentre les départs d’embarcations chargées d’exilés vers l’Europe.

    Il n’y a pas assez de place pour les cadavres. D’après un responsable de la santé basé à Sfax, la morgue de l’hôpital, d’une capacité de 35 places, est à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’#inhumation.

    Face à la multiplication des décès en mer, les autorités tunisiennes locales souffrent d’un manque de capacités logistiques pour conserver ces corps, le temps que des tests ADN soient effectués pour identification et que des tombes soient réservées, explique Middle East Monitor.

    Ce n’est pas la première fois que la morgue de l’hôpital se retrouve dans cette situation. En mars 2023, les autorités avaient tiré la sonnette d’alarme, alors que 70 corps avaient été pris en charge.

    Pour répondre à l’urgence, le directeur régional de la santé avait lancé un appel « aux organisations de migration », en particulier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « pour soutenir les efforts du système de santé local en fournissant des conteneurs réfrigérés et un camion réfrigéré pour transporter les corps à l’hôpital ».

    En mai 2022 aussi, l’établissement avait reçu 92 corps de migrants morts en mer, tous originaires d’Afrique subsaharienne. Faute de place, une quarantaine d’entre eux étaient « entassés sur le sol », avait déploré le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki.
    Des naufrages en chaîne

    Cette région du centre de la Tunisie est le principal point de départ des embarcations d’exilés en partance pour l’Europe. Et les naufrages sont très nombreux. Mercredi 10 avril, deux embarcations parties de Tunisie ont chaviré en mer. L’un au large de Lampedusa : neuf personnes, dont une fillette, sont décédés, et 15 sont portées disparues. Le second naufrage s’est produit au large des côtes tunisiennes, sans que l’on ne retrouve les 45 passagers du bateau.

    Parfois, il faut attendre des jours voire des semaines après un naufrage avant que la mer ne recrache des corps sur les différentes plages du pays.

    Début avril, les autorités tunisiennes avaient aussi récupéré 13 corps de migrants au large du pays. Le 25 mars aussi, cinq corps de migrants ont été retrouvés par les garde-côtes tunisiens, sur le littoral centre.
    « Le racisme ici a tout chamboulé »

    Au cours du premier trimestre 2024, plus de 21 000 personnes parties des côtes tunisiennes ont atteint l’Italie, a déclaré à la radio Mosaïque FM le porte-parole de de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebabli.

    Les exilés embarquent dans de frêles bateaux en fer complètement inadaptés aux traversées en mer, poussés par des conditions de vie très difficiles dans le pays. Le racisme anti-Noirs, attisé par des propos du président Kaïs Saïed, est légion dans la région de Sfax notamment. Forcés de quitter la ville, des centaines de migrants survivent depuis plusieurs mois dans des camps délabrés, le long d’une route, sous des oliviers.

    Pour ces exilés qui survivent dans le dénuement le plus total, la seule solution reste un départ pour l’Europe. « Quand je suis arrivé en Tunisie, c’était pour y rester et construire ma vie : obtenir l’asile, continuer mes études dans l’informatique, et travailler un peu en parallèle, a raconté à InfoMigrants Miguel, un migrant camerounais installé dans un des camps près d’Al-Amra. Mais le racisme qu’il y a ici a tout chamboulé. Ça a cassé tous mes rêves ».

    Désormais le jeune homme n’aspire qu’à une chose : prendre la mer direction l’Italie. Malgré la dangerosité de la traversée. En 2023, 1 313 personnes parties des côtes tunisiennes ont disparu ou sont mortes en #mer_Méditerranée, selon les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Un nombre jamais atteint jusqu’ici.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/56547/tunisie--la-morgue-de-sfax-debordee-par-les-corps-de-migrants
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_Frontières #cadavres #identification #ADN #Méditerranée

  • Maka – The Documentary
    https://www.meltingpot.org/2024/04/maka-the-documentary

    Maka presenta la storia della prima donna nera ad avere ricevuto un dottorato e ad essere diventata direttrice di un quotidiano in Italia: Geneviève Makaping (Maka). Questo documentario ispirato alla biografia e al pensiero di Maka e distribuito da OpenDDB, racconta la sua dolorosa storia di migrazione dal Camerun attraverso il deserto, l’arrivo in Calabria nel 1982 in seguito alla tragica morte del compagno di viaggio, il successo come giornalista e conduttrice televisiva, e il recente trasferimento e l’attuale attività di insegnante a Mantova. La storia di Maka offre lo spunto per ripensare l’appartenenza nazionale, e il modo in (...)

  • Radio Canada Des tests de paternité vendus au Canada qui identifiaient le mauvais père D’après des renseignements fournis par Jorge Barrera, de CBC News

    « [Nos tests de paternité prénataux] n’étaient pas si fiables », admet à la caméra cachée le propriétaire de la compagnie Viaguard Accu-Metrics, de Toronto, qui a vendu de tels tests d’ADN en ligne pour 800 $ à 1000 $ de 2014 à 2020, selon une enquête de CBC.

    Harvey Tenenbaum, qui dirige toujours le laboratoire de Toronto à l’âge de 91 ans, a confié à la caméra cachée d’un journaliste de CBC qui se faisait passer pour un client, qu’il se « méfie de ce test maintenant ».

    Grâce à un kit maison visant à prélever quelques gouttes de sang de la femme enceinte et un échantillon buccal d’ADN de l’homme, le test devait permettre de confirmer l’identité du père avant la naissance de l’enfant.


    À la caméra cachée, M. Tenenbaum admet toutefois que le test a produit des résultats erronés au fil des années.

    C’est arrivé. Un père blanc se fait tester et le bébé est noir.
    Une citation de Harvey Tenenbaum, propriétaire du laboratoire

    À la caméra cachée, M. Tenenbaum se dit conscient des conséquences possibles d’une erreur : “Si on identifie le mauvais père, la mère peut avoir un avortement.”

    Questionné par CBC, il assure publiquement que les tests étaient, au contraire, « précis » et « parfaits ». Il a cessé de les vendre, ajoute-t-il, parce que l’un des éléments était devenu trop coûteux.

    La vie chamboulée d’une mère
    “Je hais le nom Viaguard”, lance Corale Mayer, 22 ans, de North Bay, en Ontario.

    Lorsqu’elle est tombée enceinte en 2019, à l’âge de 19 ans, elle n’était pas sûre de qui était le père et a commandé un test de Viaguard, renvoyant ensuite les échantillons demandés par la poste.

    Un premier test erroné de la compagnie, raconte-t-elle, lui a fait croire que le père n’était pas l’homme avec qui elle était. Un deuxième test, lui aussi erroné a-t-elle appris après la naissance de sa fille, indiquait que le père était plutôt un autre homme, qui ne voulait rien savoir d’avoir un enfant.

    Ça a été extrêmement traumatisant.
    Une citation de Corale Mayer, mère

    Elle a lancé un groupe dans les médias sociaux qui compte des dizaines d’autres personnes qui soutiennent que leur vie a aussi été chamboulée par des tests de paternité erronés de Viaguard.

    La faute du test ?
    Sika Richot a travaillé comme réceptionniste pour Viaguard durant près de trois mois en 2019.

    Elle soutient que le laboratoire lui demandait de questionner les femmes qui commandaient un test de paternité sur leur cycle menstruel et sur les dates auxquelles elles avaient eu des relations sexuelles avec les différents pères possibles, des questions qui n’ont rien à voir avec un test d’ADN.

    Le personnel compilait ensuite ces renseignements dans un cycle d’ovulation pour réduire le nombre de pères potentiels, affirme Mme Richot. “[Tenenbaum] allait toujours dire : ’’Celui-ci est le père biologique, c’est certain’’”, soutient-elle.


    M. Tenenbaum laisse entendre, lui, que les clients sont responsables des résultats erronés, en raison d’une mauvaise collecte des échantillons. “On a fait des milliers de tests et la moitié des erreurs venaient de la collecte”, dit-il.

    Le Dr Mohammad Akbari, directeur de recherche au laboratoire de génétique moléculaire de l’Hôpital Women’s College, à Toronto, affirme que le genre de test que Viaguard disait utiliser est fiable normalement, mais qu’il faut plus que quelques gouttes de sang de la mère pour confirmer l’ADN du fœtus.

    Il faut au moins 10 ml de sang d’une veine de la mère pour un test adéquat.
    Une citation de Le Dr Mohammad Akbari, expert dans les tests d’ADN

    Dans certains cas, comme l’illustre une poursuite contre Viaguard en Californie, les clients devaient se rendre à un laboratoire pour le prélèvement de sang. Cette poursuite s’est conclue par un règlement à l’amiable.

    Santé Canada indique par courriel qu’elle ne réglemente pas les tests commerciaux d’ADN comme ceux de Viaguard.

    La compagnie n’offre plus de tests de paternité prénataux, mais continue à vendre des tests d’ADN postnataux, tout comme des tests pour déterminer la race des chiens, notamment.

    D’après des renseignements fournis par Jorge Barrera, de CBC News

    #ADN #Tests #identité #enfants #fœtus #laboratoires #maternité #paternité #femmes #hommes #famille #médecine #génétique

  • Zionism Killed the Jewish-Muslim World -An interview with Ariella Aïsha Azoulay
    https://jacobin.com/2024/04/zionism-palestinian-jews-imperialism-history


    Jews in the town of Buqei’a, Palestine, circa 1930. (Keren Kayemet Leyisrael via Wikimedia Commons)

    11.4.2024 interview by Linda Xheza - In an interview with Jacobin, filmmaker and academic Ariella Aïsha Azoulay traces how Western powers’ exploitation of Zionism led not just to the ethnic cleansing of Palestine but to the demise of Jewish communities across the Middle East.

    Born in Israel, Ariella Aïsha Azoulay, a filmmaker, curator, and academic, rejects the identity of Israeli. Before becoming an Israeli at age nineteen, her mother was simply a Palestinian Jew. For much of history, there was nothing unusual in this combination of words. In Palestine, a Jewish minority lived peacefully alongside the Muslim majority for centuries.

    This changed with the Zionist movement and the foundation of Israel. The ethnic cleansing of Jews from Europe would lead, thanks to European Zionists, not only to that of Muslims from Palestine but of Jews from the rest of the Middle East, with nearly a million fleeing as a result of the 1948 Arab-Israeli War, many to Israel.

    In an interview with Jacobin, Azoulay contextualizes Israel’s genocide in Gaza in the long history of European and US imperialism. Azoulay is a professor of comparative literature at Brown and the author of Potential History: Unlearning Imperialism (Verso, 2019).

    Linda Xheza

    You identify as a Palestinian Jew. Could you tell us more about this? To many people these words stand in opposition.

    Ariella Aïsha Azoulay

    That these terms are understood as mutually exclusive, or in opposition, as you suggest, is a symptom of two centuries of violence. In a lapse of a few generations, diverse Jews who lived all over the world have been deprived of their various attachments to land, languages, communities, occupations, and forms of sharing the world.

    The question that should preoccupy us is not how to make sense of the supposed impossibility of Palestinian-Jewish identity but rather the reverse: How it is that the fabricated identity known as Israeli became recognized by many across the globe after the creation of the state in 1948 as an ordinary one? Not only does this identity obscure the history and memory of diverse communities and forms of Jewish life, but it also obscures the history and memory of what Europe did to the Jews in Europe and in Africa and Asia in its colonial projects.

    Israel has a shared interest with those imperial powers to obscure the fact that “the state of Israel was not created for the salvation of the Jews; it was created for the salvation of the Western interests,” as James Baldwin wrote in 1979 in his “Open Letter to the Born Again.” In his letter, Baldwin lucidly compares the Euro-American colonial project for the Jews with the US project for blacks in Liberia: “The white Americans responsible for sending black slaves to Liberia (where they are still slaving for the Firestone Rubber Plantation) did not do this to set them free. They despised them, and they wanted to get rid of them.”

    Prior to the proclamation of the State of Israel and its immediate recognition by the imperial powers, Palestinian-Jewish identity was one of many that existed in Palestine. The term “Palestinian” was not yet connotated with racialized meaning. My maternal ancestors, who were expelled from Spain in the late fifteenth century, ended up in Palestine before the Euro-Zionist movement began its actions there and before the movement gradually began conflating assisting Jews in response to antisemitic attacks in Europe with the imposition of a European-modeled project of colonization for Jews to partake in — a project not only construed as one of Jewish liberation but predicated upon European crusade against Arabs. Decolonization requires recovering the plural identities that once existed in Palestine and other places in the Ottoman Empire, notably ones whereby Jews and Muslims coexisted.

    Linda Xheza

    In your most recent film, The World Like a Jewel in the Hand, you discuss the destruction of a shared Muslim-Jewish world. You foreground a call by Jews who, in the late 1940s, rejected the European Zionist campaign and urged their fellow Jews to resist the destruction of Palestine. Given the recent destruction of lives, infrastructure, and monuments in Gaza, do you think it is still possible for Jews and Muslims to reclaim their shared world?

    Ariella Aïsha Azoulay

    First, the historical part. Zionists have sought to forever erase this call by anti-Zionist Jews from our memories. These Jewish elders were part of a Jewish-Muslim world, and they didn’t want to depart from it. They warned against the danger Zionism posed to Jews like them across this world that existed between North Africa and the Middle East, including in Palestine.

    We must recall that until the end of World War II, Zionism was a marginal and unimportant movement among Jewish peoples around the world. Hence, until that time, our elders didn’t even have to oppose Zionism; they could simply ignore it. It was only after World War II, when the surviving Jews in Europe — who were mostly not Zionists prior to the war — had almost nowhere to go, that Euro-American imperial powers seized the opportunity to support the Zionist project. For them, it was a viable alternative to having Jews remain in Europe or migrate to the United States, and they used the international organs they created to accelerate its realization.

    In so doing, they propagated the lie that their actions constituted a Jewish liberation project, while, in actuality, this project perpetuated the eradication of diverse Jewish communities far beyond Europe. And even worse, Jewish liberation was leveraged as a license and reason to destroy Palestine. This could not have been pursued without a growing number of Jews becoming Europe’s mercenaries: Jews who had migrated to Palestine while fleeing from or after surviving genocide in Europe, the Palestinian Jews who predated the arrival of the Zionists, and those Jews who were lured to come to Palestine or left with no other choice but to depart from the Muslim-Jewish world since Israel was established, with a clear agenda, to be an anti-Muslim and anti-Arab state — all were encouraged by Europe and European Zionists to see Arabs and Muslims as their enemies.

    We should not forget that Muslims and Arabs were never the enemies of the Jews and, moreover, that many of these Jews living in the majority-Muslim world were themselves Arabs. It is only with the creation of the State of Israel that these two categories — Jews and Arabs — became mutually exclusive.

    The destruction of this Jewish-Muslim world following World War II enabled the invention of a Judeo-Christian tradition, which would become, from that moment on, a reality, since Jews no longer lived outside of the Christian Western world. The survival of a Jewish regime in Israel required more settlers, and thus Jews of the Muslim-Jewish world were forced to leave to become part of this ethnostate. Detached and deprived of their rich and diverse histories, they could be socialized to this role assigned to them by Europe — mercenaries of this settler-colonial regime to restore Western power in the Middle East.

    Understanding this historical context doesn’t reduce the Zionist perpetrators’ responsibility for the crimes they committed against Palestinians over the decades; rather, it reminds one of Europe’s role in the destruction and extermination of Jewish communities mainly, but not only, in Europe, and its role in handing over Palestine to the Zionists, the alleged representatives of the survivors of this genocide who formed a Western post for these same European actors in the Middle East.

    Paradoxically, the only place in the world where Jews and Arabs — most of whom are Muslims — share the same piece of land today is between the river and the sea. But since 1948, this place has been defined by genocidal violence. The urgent questions now are how to stop the genocide and how to halt the introduction of more arms to this area.

    In Eichmann in Jerusalem, Hannah Arendt describes the contradictory sentiments felt by Jewish survivors of the Holocaust during the years they spent in camps for displaced persons in Europe. On the one hand, she said, the last thing they could imagine was to live once again with the perpetrators; on the other hand, she said, the thing they wanted most was to return to their places. It should not surprise us that after this genocide in Gaza, Palestinians may not be able to imagine sharing a world with their perpetrators, the Israelis. However, is that a proof that this world, where Arabs and Zionist Jews found themselves together, should also be destroyed to rebuild Palestine out of the ashes? It is only under the Euro-American imperial political imagination that a tragedy on the scale of World War II and the Holocaust could have ended with such brutal solutions as partitions, population transfers, ethno-independence, and the destruction of worlds.

    We, on a global scale, have an obligation to claim what I’ve called the right not to be a perpetrator and exercise it in any possible way. Dockworkers who refuse to ship arms to Israel, students who commit themselves to hunger strikes to pressure their universities to divest, Jews who disrupt with their communities and families and reclaim their ancestral rights to be and speak as anti-Zionists, protesters who occupy state buildings and train stations and risk being arrested — they are all motivated by this right even if they do not articulate it in these terms. They understand the role their governments, and more broadly the regimes under which they are governed as citizens, play in the perpetuation of this genocide, and they understand, as the common slogan says, that it is done in their name.

    Linda Xheza

    Those calling for a cease-fire are also Jewish. But even Jewish voices are being silenced. In Germany, for example, the work of well-established Jewish artists has been canceled. Do you think there is an interest in reinforcing a dominant narrative that has been in place since 1948 by the West and the State of Israel while suppressing Jewish voices that oppose the violence perpetrated in their name?

    Ariella Aïsha Azoulay

    It is true that Jewish voices are being silenced, but this is hardly anything new. Jewish voices were silenced immediately after World War II, when the survivors were left with no choice but to stay for years in deracinated camps. During that time, properties looted from their communities, rather than being either restituted to the places in Europe from where they were spoiled, were split by the National Library in Jerusalem and the Library of Congress in Washington like trophies. And not only was the collective trauma of the survivors — and us, their descendants — not attended to, we were silenced through this lie of a liberation project premised on a Zionist narrative of liberation through the colonization of Palestine, which would in turn provide Euro-American powers with another colony to service their imperial interests.

    The exceptionalization of the suffering of the Jews was not a Jewish discursive project but a Western one, part of the exceptionalization of the genocidal violence of the Nazis. In the grand narrative of Western triumph over this ultimate force of evil, the State of Israel became an emblem of Western fortitude and marked the endurance of the Euro-American imperial project. Within this grand narrative, Jews were forced to transform from traumatized survivors into perpetrators. Jews from all over the world were sent to win a demographic battle, without which the Israeli regime could not last. The second and third generations born to this project were born with no histories or memories of their anti-Zionist or non-Zionist ancestors, let alone memories of the other worlds of which their ancestors were part. What’s more, they were totally dissociated from the history of what Palestine used to be and from its destruction. Thus, they were easy prey for a nation-state marketed by the Zionists and Euro-American powers as the culmination of Jewish liberation.

    The Nakba, in this sense, was not only a genocidal campaign against Palestinians but also, at the same time, one against Jews, upon whom Europe forced another “solution” after the final one. Without the massive imperial powers’ funding and arms, the mass killing in Gaza would have ceased after a short while, and the Israelis would have to ask themselves what they were doing, how they arrived to this point, and would be forced to reckon with October 7 and ask themselves why it happened and how to achieve a sustainable life for everyone between the river and the sea.

    Jewish voices in places like Germany or France continue to be the first to be silenced in order to maintain both the Zionist colony and the fabricated cohesiveness of one Jewish people who could be represented by forces that sustain the Euro-American project of white supremacy. No more. The genocidal nature of the Israeli regime is exposed and can no longer be hidden from anyone.

    Linda Xheza

    Do you think there is still a possibility of hope for the Palestinians, and for the rest of us who want to claim a world to share with others?

    Ariella Aïsha Azoulay

    If there is no hope for Palestinians, there is no hope for any of us. The battle of Palestine exceeds Palestine, and the many who protest all around the world know it.

    • Je suis preneur pour des précisions sur les erreurs dans le texte.

      Cette histoire est un processus qu’on ne peut comprendre qu’en remontant jusqu’à la reconquista.

      cf. JUIFS D’AFRIQUE DU NORD ET EXPULSÉS D’ESPAGNE APRÈS 1492 on JSTOR
      https://www.jstor.org/stable/23671572

      Je ne suis pas spécialiste de la question alors j’ai noté l’article comme plein d’autres texte intéressants. D’ailleurs ce qui peut paraître comme situation insupportable aux uns peut bien se rapprocher d’un contexte justifiable ou idéal aux autres. Dans la cas présent on peut sans doute retenir qu’il y eu cohabitation entre juifs et musulmans en Afrique du nord et quelle était souvent plus supportable pour les juifs que la situation en Europe où on chassait les sorcières et pendait les prêteurs juifs quand on n’avait pas envie de les rembourser.

    • Je ne dis pas qu’il y a des erreurs dans ce texte -que j’avais également retenu pour son intérêt- mais qu’il élude la position minoritaire et dominée des Juifs dans les états musulmans, et les humiliations et conflits subis, qui ne découlent pas, compris indirectement des méfaits, bien plus terribles en effet, des états catholiques européens (il y a décidément plusieurs manières d’être occidentalo-centré)

      Que tu conclues en renvoyant les Juifs d’Europe au maniement et à la possessions de l’argent est éloquent. (il serait temps de situer avec précision_La question juive_ (1843) de Marx dans son parcours intellectuel et politique ; voir Rubel, Bensaïd).

      Les Juifs d’Europe ont dès le VIeme siècle interdiction de travailler la terre (chrétienne), tandis que les dhimmis juifs subissent celle, moins lourde, de monter à cheval et se voient eux-aussi, à l’occasion, imposer des vêtements distinctifs, comme ce fut le cas, à l’occasion là-aussi, en Europe.
      L’interdiction de travailler la terre c’est l’interdiction d’assurer sa subsistance sans en passer par l’argent comme moyen d’échange, de vendre le fruit d’un autre travail qu’agricole.

      Minoritaire, les Juifs ne l’étaient pas assez pour être tous impliqués dans des activités financière, bien loin de là ! On en trouve en Europe au fil des siècles, des floppées, une grande majorité, dans des métiers artisanaux et de petit commerce, sans lien avec « la finance », et bien souvent pauvres, voire très pauvres.

      La naissance d’une légende : Juifs et finance dans l’imaginaire bordelais du XVIIe siècle
      https://laviedesidees.fr/Les-Juifs-du-Moyen-Age-une

      Les juifs dans le Paris du vêtement et de la mode (avec une longue liste de métiers pratiqués, y compris hors textile)
      https://www.cairn.info/revue-archives-juives1-2006-2-page-4.htm

      #Juifs #Juifs-arabes

  • Elektroautos: Berliner Tesla-Fahrer macht Schluss mit Elon Musk
    https://www.berliner-zeitung.de/wirtschaft-verantwortung/elektroautos-tesla-fahrer-in-berlin-macht-schluss-mit-elon-musk-li.

    Politische Haltung des Tesla-Boss Musk und Ideologie sind in diesem Artikel etwas ungenau bestimmt, aber immerhin sind sie als Argument gegen den Kauf seiner Produkte brschrieben. Nicht schlecht, aber da geht mehr.

    6.4.2024 von Chiara Maria Leister - E-Autos begeistern ihn, doch seinen vier Jahre alten Tesla Model 3 will der Berliner Georg Rodriguez jetzt schnell verkaufen. Was ist da los?

    Als der rote Tesla startet, ist es vor allem eines: still. So leise wie ein Fahrrad und so schnittig wie ein Porsche fährt das Elektroauto namens Dobby geschmeidig über die Straßen in Berlin-Wedding. Und eines ist klar: Wer auf Minimalismus und Technik steht, wird darin seinen Spaß haben.

    „Der kann in vier Sekunden auf 100 Kilometer pro Stunde beschleunigen“, sagt der Diplom-Ingenieur Georg Rodriguez, während er in seinem Model 3 sitzt. So begeistert er dabei klingt, bedauert er doch im nächsten Satz. „Ich muss ihn verkaufen.“ Warum will der sein Elektroauto, das er im April 2020 für mehr als 50.000 Euro gekauft hat, so schnell wie möglich loswerden?
    Tesla Model 3: „Das Auto ist toll“, aber ...

    Nach seiner ersten Fahrt mit dem roten Schlitten vor knapp vier Jahren war dem Geschäftsführer der Mutz Ingenieurgesellschaft mit Sitz in Berlin-Mitte ein bisschen schwindelig, erzählt er. Das habe an den krassen Beschleunigungsvorgängen gelegen. Daran habe er sich aber schnell gewöhnt, und seitdem kann Rodriguez sich den Tesla gar nicht mehr wegdenken: „Das Auto ist toll.“

    Für die Familie sei das Elektroauto ein loyaler Helfer im Alltag, genau wie der Elf Dobby für Harry Potter. Dass der 57-jährige Familienvater es nach 80.000 Kilometern Fahrfreude jetzt dennoch verkaufen will, mache alle unglücklich.

    „Ich will eigentlich kein anderes Auto fahren“, sagt Rodriguez über seine gehobene Mittelklasse. Aber ein Tesla sei nicht nur ein Fahrzeug – die Marke repräsentiere auch etwas. „Ich möchte nicht mit der rechten amerikanischen Bewegung in Verbindung gebracht werden“, erklärt der gebürtige Duisburger, der seit Beginn seines Studiums des technischen Umweltschutzes im Jahr 1986 in Berlin lebt. Zusammengefasst lautet das Problem für ihn also:

    Als Mitgründer und CEO hat Elon Musk das Sagen bei dem Autohersteller Tesla – immerhin ist der Businessmann für die gesamte Produktentwicklung, das Engineering und die weltweite Herstellung von Elektrofahrzeugen, Batterie- und Solarenergieprodukten des Unternehmens verantwortlich.

    „Man sollte sich im Klaren sein, dass Musk ultrarechte, konservative und ultramarktliberale Positionen vertritt und diese hinter bedingungsloser Fortschritts- und Technikgläubigkeit versteckt“, sagt Rodriguez. Mit SpaceX und Tesla habe er zwar bewiesen, dass er neue Entwicklungen realisieren könne. Gerade deshalb seien die Halbwahrheiten des CEO aber gefährlich. Das erwecke den Eindruck, dass an Musks Äußerungen etwas dran sein müsse. Um welche Äußerungen es sich hier handeln soll, darauf geht unser Gesprächspartner nicht näher ein. Stattdessen sagt er: „Tesla ist nicht von Musk zu trennen.“
    Elektroautos: Berliner Autohändler hat keine Lust mehr, die „Dinger“ zu verkaufen

    Der in seiner Wortwahl oft freche und ungezügelte Unternehmer Musk scheint weiterhin im Erfolg zu schwimmen, als Pionier in der Herstellung von E-Autos hat Tesla nun mal die Nase vorn. Das Model Y wurde laut der Autodatenbank Jato Dynamics im vergangenen Jahr insgesamt 1,23 Millionen Mal verkauft – damit ist der Elektro-SUV das weltweit meistverkaufte Auto. Ist diese Leistung von Dauer? „Dieses Jahr wird es eventuell ein chinesisches BYD-Modell werden“, prophezeit der Chemiker und Experte für elektrochemische Energiespeicherung Prof. Dr. Maximilian Fichtner auf Anfrage.

    Bei einem Blick auf die Tesla-Neuzulassungen in Deutschland zeigt sich schon im Jahr 2023 ein Rückgang: Im Vergleich zum Vorjahr wurden mit 63.682 Autos insgesamt neun Prozent weniger zugelassen. Auch auf dem amerikanischen Markt hat der führende Hersteller für batteriebetriebene Elektrofahrzeuge (BEV) im vergangenen Jahr mit 498.000 Fahrzeugen sieben Prozent weniger verkauft als noch ein Jahr zuvor. Ein Autohändler aus Marzahn kritisierte zudem kürzlich in der Berliner Zeitung, dass Teslas aufgrund der häufigen Preisschwankungen schwer zu kalkulieren seien. Kommen düstere Zeiten für Musk und sein fahrendes Baby?

    Markt für Elektroautos: „Jetzt kommt die Phase der Massenproduktion“

    Rodriguez, der seit mehr als 30 Jahren Firmen und Haushalte in Sachen Energieeffizienz berät und leidenschaftlicher Tesla-Fahrer ist, glaubt weiterhin an das Produkt von Tesla. „Die Entwicklungsphase ist jetzt vorbei, jetzt kommt die Phase der Massenproduktion, der absoluten Serienreife“, sagt er. Neue, günstigere Modelle kämen auf den Markt, was den Preis von Elektroautos auf dem Gebrauchtwagenmarkt drücke. „Aber die Preise werden fallen und müssen fallen, damit es massentauglich wird“, bekräftigt der Tesla-Fahrer.

    Beispielsweise hat der chinesische Hersteller für Elektroautos BYD die Produktion eines elektrischen Kleinwagens für 9000 Euro angekündigt. Außerdem hat das Unternehmen aus China im vierten Quartal 2023 mit mehr als 500.000 verkauften BEVs weltweit erstmals die Auslieferungen des Konkurrenten Tesla übertroffen.

    Rodriguez betont, dass das Ladenetz von Tesla einmalig sei und die Software einwandfrei funktioniere. Das kann man von den Chinesen bisher noch nicht behaupten, immerhin ist der Nio, den die Berliner Zeitung im vergangenen Jahr getestet hat, in Sachen Technik durchgefallen. Ob BYD für nur 9000 Euro eine entsprechende Qualität anbieten kann, bleibt abzuwarten.

    Genauso bleibt offen, ob sich die Nachfrage nach E-Autos in Deutschland nach dem Wegfall der Kaufprämie wieder erholen wird. Knapp 27.500 Autos mit reinem Batterieantrieb wurden laut ADAC im Februar 2024 neu zugelassen – das waren circa 15 Prozent weniger als im Vorjahresmonat.
    Tesla-Fahrer enttäuscht: Supercomputer Dojo für 7500 Euro

    Per Handy-App kann das Model 3 ferngesteuert und geortet werden. Eigentlich ist es ein Spielzeug für Technikbegeisterte. Das Öffnen der Türen funktioniert ganz ohne Schlüssel, es reicht, wenn die registrierten Smartphones in unmittelbarer Nähe sind. Die Kameras innerhalb und außerhalb des Autos ermöglichen eine Rundumsicht. Auch kann das Auto selbstständig rückwärts- oder vorwärtsfahren. „Meiner Frau dauert das aber zu lange“, sagt Rodriguez.

    Was aber, wenn die Technik mal aussetzt? Gefragt, getan. In seinem roten Tesla fahrend schaltet unser Gesprächspartner den Bildschirm, quasi das digitale Hirn des Autos, aus. Was passiert jetzt? Nichts, das E-Auto fährt ganz normal weiter, nur blinken kann es nicht mehr.

    Und so sehr er das Fahrzeug auch lobt, in einer Sache ist Rodriguez enttäuscht: Er ist technikaffin, will mit dem Fortschritt gehen und hat deshalb 7500 Euro für den Supercomputer Dojo – ein Softwareupdate, das das autonome Fahren der Teslas optimieren soll – ausgegeben. Während der vergangenen vier Jahre habe er keinen signifikanten Fortschritt feststellen können. Zwar lenke sein E-Auto auf der Autobahn selbst, doch die Verkehrszeichen-Entwicklung sei mangelhaft, und bahnbrechende Updates habe es noch nicht gegeben. „Das geht nicht so schnell, wie Elon Musk es ursprünglich angekündigt hat“, sagt Rodriguez enttäuscht. „Ich bin auf seine Ankündigungen zum autonomen Fahren hereingefallen.“
    Georg Rodriguez will sein Elektroauto verkaufen – im April 2020 zahlte er dafür mehr als 50.000 Euro, obendrauf kamen freiwillig noch 7500 Euro für den Tesla Dojo.
    Georg Rodriguez will sein Elektroauto verkaufen – im April 2020 zahlte er dafür mehr als 50.000 Euro, obendrauf kamen freiwillig noch 7500 Euro für den Tesla Dojo.Benjamin Pritzkuleit/Berliner Zeitung
    Berliner Autofahrer: „Für mich gibt es kein Zurück zum Verbrenner“

    Das Fahrzeug begeistert ihn aber nach wie vor, allein wenn er an die Beschleunigungswerte an jeder Ampel in der Stadt oder die Lautlosigkeit und Vibrationsfreiheit denkt. „Wenn ich mich noch mal entscheiden müsste, nur nach dem Auto, würde ich mich wieder für einen Tesla entscheiden“, sagt der Geschäftsführer. Doch er bleibt konsequent, will weg von Musks Fahrtwind.

    Es steht also fest: Der Tesla-Fan wird fremdgehen und sich ein neues E-Auto zulegen – es sei die tollste Art zu fahren. „Für mich gibt es kein Zurück zum Verbrenner“, bekräftigt er. Ein wichtiges Kriterium für den Kauf eines Familienfahrzeuges gibt es da aber noch: die Reichweite. Immerhin wohnen die Schwiegereltern 400 Kilometer entfernt in Niedersachsen.
    Die Türen des Tesla Model 3 lassen sich ohne Schlüssel öffnen: Die Kameras erkennen die Handbewegung, wenn das Handy in unmittelbarer Nähe ist.
    Die Türen des Tesla Model 3 lassen sich ohne Schlüssel öffnen: Die Kameras erkennen die Handbewegung, wenn das Handy in unmittelbarer Nähe ist.Benjamin Pritzkuleit/Berliner Zeitung

    Das Model 3 muss Rodriguez auf der Strecke nur einmal aufladen. Das wird in Zukunft aber anders aussehen, denn dann möchte er eine kleinere Batterie mit einer Leistung von 54 Kilowattstunden.

    Sein Tesla hat eine Kapazität von 74 kWh. Die Reichweite liegt hier laut Hersteller bei rund 500 Kilometern. Das sieht in der Realität aber anders aus: Fährt der Geschäftsmann auf der Autobahn gleichmäßig 130 km/h, kommt er nach eigenen Angaben bei voller Batterie 300 Kilometer weit. Wolle er ohne Ladestopp bis zu den Schwiegereltern kommen, dürfte er 100 km/h fahren.

    „Wenn du nicht willst, dass deine Frau ausreist, kauf ihr ein E-Auto“, sagte dazu vor kurzem noch ein Köpenicker Autohändler zur Berliner Zeitung. Rodriguez aber erwidert: Man muss die Strecke planen und etwas mehr Gelassenheit mit auf die Fahrt bringen. Auch was das Laden in der Stadt angeht, entwarnt unser Gesprächspartner.
    Aufladen der Tesla-Batterie: 30 Euro pro Woche

    Ohne eigenen Parkplatz oder eigene Garage ist man mit dem E-Auto auf öffentliche Ladesäulen angewiesen. So muss es vor knapp vier Jahren für Rodriguez als Mieter in Wedding ein Nervenkitzel gewesen sein, als er sich das erste Mal Besitzer eines Elektroautos nennen durfte. Doch er resümiert, dass das öffentliche Ladenetz in Berlin gut funktioniert. Allerdings: „Im vergangenen Jahr hat man gemerkt, dass es viel mehr Elektroautos gibt“, sagt er. Da seien die Ladesäulen öfters besetzt gewesen. Doch es gebe wieder viele neue Ladestationen und Anbieter. Wie ist Letzteres gemeint – kann man etwa nicht an jeder Ladesäule aufladen?

    Der Energieeffizienz-Experte erklärt: Wer sich unterwegs nicht vom schwankenden Strompreis überraschen lassen will, sollte einen Vertrag abschließen. Sein Tarif sieht vor: 38 Cent je kWh. Für die Ladekarte zum Autorisieren an der Ladesäule zahlt Rodriguez einen monatlichen Festpreis von zehn Euro. Er lädt die Batterie einmal pro Woche auf – das sind im Schnitt circa 30 Euro.

    Dass sein Anbieter an einer Ladesäule nicht vertreten ist, hat er dabei noch nicht erlebt. Falls doch, könnten es auch mal 79 Cent je kWh sein. Um dieses Szenario zu vermeiden, zeigt die App an, welche Ladesäule in der Nähe verfügbar ist. Dennoch: Sein Tarif gilt für Ladesäulen mit einer Leistung von elf Kilowatt; wer die Batterie schneller aufladen will, beispielsweise an Tesla-Superchargern, muss deutlich höhere Preise in Kauf nehmen.
    Das Aufladen der Batterie: In Berlin gibt es in jedem Kiez mehrere Ladestationen.
    Das Aufladen der Batterie: In Berlin gibt es in jedem Kiez mehrere Ladestationen.Benjamin Pritzkuleit/Berliner Zeitung
    Gebrauchtwagenmarkt: Berliner will Tesla Model 3 für 30.000 Euro verkaufen

    Bei flotter Fahrweise, sprich 100 km/h, verbraucht Rodriguez um die 20 kWh, wie seinem Display zu entnehmen ist. Bei seinem aktuellen Tarif kommt er damit auf rund acht Euro. Zum Vergleich: Ein Liter Benzin kostet in Berlin momentan durchschnittlich 1,90 Euro. Bei einem Verbrauch von sechs Litern pro 100 Kilometer kommt man mit einem Benziner so auf gut elf Euro. Das heißt: Der Energieverbrauch des Tesla Model 3 ist deutlich geringer.

    Und so affin Georg Rodriguez der E-Mobilität auch sein mag, für ihn ist am Ende wichtig, die Technik bewusst und verantwortungsvoll zu nutzen. Ganz sicher ist er sich noch nicht, welches E-Auto seinen geliebten Tesla ersetzen soll, aber der neue Renault R5 geht ihm nicht mehr aus dem Kopf. „Es ist zwar ein französischer Staatskonzern, aber das Auto hätte auch wieder so einen gewissen Schick, was Emotionalität und Vernunft vereint“, erklärt Rodriguez.

    Seinen jetzigen Flitzer hofft er für 30.000 Euro zu verkaufen. Damit wäre dann auch das französische Auto finanziert. Dieses Mal dann aber nicht im eleganten Rot, sondern in Quietschgelb.

    Zur Person
    Georg Rodriguez ist 57 Jahre alt und lebt in Berlin-Wedding. Der gebürtige Duisburger hat an der TU Berlin technischen Umweltschutz studiert. Heute ist der Diplom-Ingenieur Geschäftsführer der Mutz Ingenieurgesellschaft in Berlin. Die Hauptgeschäftsfelder des Unternehmens sind die Modernisierung von Energieanlagen in Gebäuden und die Energieberatung bei Wohn- und Nichtwohngebäuden. Durch sein Studium hat der Energieeffizienz-Berater eine Affinität für umweltverträgliche Technologien wie die Elektromobilität entwickelt.

    #Tesla #Ideologie #Politik #Elon_Musk #Objektivismus

  • #Référentiel_national_des_bâtiments (#RNB) : un nouveau géocommun pour répondre aux enjeux de rénovation des bâtiments

    Le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) annoncent la mise en ligne du Référentiel National des Bâtiments (RNB), anciennement Bat-ID. Son objectif est de faciliter le suivi et le croisement des #données_bâtimentaires pour les administrations publiques, les collectivités et les acteurs privés.

    La mise à disposition d’une #base_de_données publique est essentielle pour faciliter le travail administratif, consolider les données de rénovation énergétique des bâtiments et avoir une vision à jour de l’état de transformation du parc des bâtiments en France. Si la Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB) a initié la mise en commun des données bâtimentaires, le RNB va permettre de répertorier l’ensemble des bâtiments du territoire, et ainsi d’optimiser et accélérer la conduite d’actions publiques et privées.

    Le RNB attribue à cet effet un #identifiant_unique à chaque bâtiment qui permettra de disposer d’une vision commune et exhaustive du bâti sur le territoire. Cette « #plaque_d’immatriculation » des bâtiments vise à simplifier le suivi de la transformation du parc de bâtiments et le croisement de différentes données bâtimentaires utiles aux administrations et à tous les acteurs de la construction. Hébergé au sein de la Fabrique des Géocommuns de l’IGN, ce projet rassemble les différents acteurs détenteurs de données bâtimentaires autour d’un commun numérique.

    Il s’agit d’une innovation collaborative issue de la fusion de plusieurs outils : la Base de Données Nationale des Bâtiments (BDNB) du CSTB et la BD Topo de l’IGN. Le RNB répertorie à ce jour de plus de 48 millions de bâtiments et est mis à jour régulièrement avec les données issues de différents acteurs publics et privés. La construction du RNB est également réalisée en collaboration avec les experts de la donnée géomatique du Conseil National de l’Information Géolocalisée (CNIG).

    https://www.ign.fr/institut/espace-presse/referentiel-national-des-batiments-un-nouveau-geocommun-pour-repondre-aux-enjeux

    La carte :


    https://rnb.beta.gouv.fr/carte

    #France #cartographie #visualisation #recensement #bâtiments #bâti #géolocalisation

  • #Route_des_Balkans : les migrants noyés dans la Drina

    Des dizaines de migrants en route vers l’Union européenne meurent noyés chaque année dans les eaux froides de la #rivière #Drina entre la #Serbie et la #Bosnie et sont enterrés anonymement dans les cimetières voisins, où des activistes bénévoles tentent de leur donner une sépulture digne et de retrouver leurs proches sans nouvelles.

    https://www.arte.tv/fr/videos/119298-000-A/route-des-balkans-les-migrants-noyes-dans-la-drina
    #Bosnie-Herzégovine #cimetière #mourir_aux_frontières #vidéo #reportage #morts_aux_frontières #Balkans #noyade #migrations #réfugiés #frontières #cimetière #Nihad_Suljic #Vidak_Simic #Bijeljina #anonymat #identification #autopsie #ADN #DNA

  • Espagne : enquête sur un trafic de cadavres de migrants algériens

    Une vingtaine de personnes, dont des employés des pompes funèbres, des assistants légistes et du personnel de l’administration judiciaire, est visée par une enquête de la justice espagnole pour avoir participé à un vaste réseau de trafic de cadavres de migrants algériens. Ils faisaient payer les familles des victimes pour identifier les corps, en dehors de tout cadre légal.

    Au moins 20 personnes font l’objet d’une enquête dans les villes espagnoles de Murcie, Alicante, Almería et Madrid, et quatre ont été interpellées ce week-end pour appartenir à une organisation de trafic de cadavres de migrants, révèle le média La Verdad. Parmi ceux visés par la justice figurent des employés des pompes funèbres, des assistants légistes et du personnel de l’administration judiciaire affecté à l’Institut de médecine légale de Carthagène.

    Les membres de ce réseau sont accusés d’avoir demandé de l’argent, en dehors de tout cadre légal, à des familles d’exilés algériens à la recherche de leur proche disparu lors de la traversée de la Méditerranée.

    La manière de procéder était bien rodée : ils publiaient la photo d’un cadavre de migrant sur les réseaux sociaux afin d’appâter les familles sans nouvelles d’un frère, d’un fils, d’un mari ou d’un père. Ils leur facturaient ensuite différentes sommes, dont le montant n’a pas été divulgué, pour permettre d’identifier le corps et de le rapatrier au pays. Pour l’heure, on ne sait pas si l’identification était formelle et que le défunt était bien celui que les proches recherchaient ou s’ils ont falsifié des documents.

    Les quatre personnes interpellées ont été placées en détention provisoire par le tribunal de Carthagène. « Ces détenus font l’objet d’une enquête pour appartenance à une organisation criminelle, escroquerie, falsification de documents publics et délits contre le respect des défunts », précise la note de la justice transmise aux médias espagnols.
    Absence de protocoles clairs et homogènes

    En Espagne, il n’existe pas de protocoles clairs et homogènes pour procéder à la recherche des personnes disparues et à l’identification des personnes décédées sur la route de l’exil. Le manque d’informations et de règles favorise depuis des années le développement d’intermédiaires entre les autorités espagnoles et les familles des défunts.

    De plus, les proches font souvent face au silence des autorités espagnoles – et algériennes. « Malheureusement, les États ne respectent pas leur obligation de recherche lorsque les personnes disparues sont des migrants », affirme l’association Caminando Fronteras.

    Dans les morgues, les manières de gérer les cadavres et les familles diffèrent de l’une à l’autre. Dans celle « de Murcie, on a été bien reçu », expliquait l’an dernier à InfoMigrants Abdallah, à la recherche de son cousin disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne depuis les côtes algériennes. « À Almeria, par contre, c’était plus compliqué. Il nous a fallu l’autorisation d’un commandant de gendarmerie pour vérifier qu’un cadavre qui correspondait aux caractéristiques physiques d’Oussama, et arrivé le jour supposé du naufrage, était bien celui de mon cousin. Malgré notre insistance auprès des autorités, nous ne l’avons jamais obtenue. C’était très dur pour nous. On nous a aussi interdit de voir les affaires personnelles retrouvés sur le corps. Alors qu’on a ce droit ».

    Les proches des exilés disparus peuvent faire appel à des associations, comme Caminando Fronteras, pour les aider dans leurs démarches et leur éviter de se faire escroquer par des personnes mal intentionnées.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/55761/espagne--enquete-sur-un-trafic-de-cadavres-de-migrants-algeriens

    #cadavres #trafic #trafic_de_cadavres #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #business #Espagne #Algérie #pompes_funèbres #enquête #migrants_algériens #identification #disparus #escroquerie #morgues

    • Los piratas de los muertos de las pateras: el negocio con los cuerpos de la inmigración irregular

      EL PAÍS revela el ‘modus operandi’ de una trama que se lucraba con la desesperación de familias argelinas y marroquíes.

      Las fotos que publicaba Francisco Clemente (https://elpais.com/masterdeperiodismo/2021-07-29/el-interprete-de-los-muertos.html) en sus redes sociales no pasaban inadvertidas para nadie. Durante años, este almeriense anónimo divulgó decenas de imágenes en las que podían verse cadáveres arrojados por el mar o cuerpos en la morgue dispuestos antes de la autopsia, todos muertos durante su viaje en patera hacia costas españolas. Muy pocas personas tienen acceso a ese material tan sensible, pero Clemente, no se sabe muy bien cómo, lo conseguía. Y se dio cuenta de que tenía en sus manos un valioso botín con el que hacer dinero. Un negocio que se lucraba con los muertos de la inmigración irregular.

      Este joven almeriense, de 27 años, cayó el pasado sábado detenido en una operación de la Guardia Civil acusado, entre otros delitos, de revelación de secretos y pertenencia a una organización criminal. EL PAÍS investiga los movimientos y conexiones de Clemente desde octubre de 2021 y revela, tras su detención, cómo operaban él y sus cómplices.

      Con esas fotografías de cadáveres y otro tipo de información privilegiada, Clemente dejó de ser tan anónimo y se convirtió en un referente para cientos de familias argelinas y marroquíes que habían perdido la pista de sus seres queridos al intentar emigrar a España. Madres, hermanos o primos que buscaban saber si sus seres queridos estaban vivos o muertos. Clemente creó a mediados de 2020 la cuenta Héroes del Mar en la red social X (antes Twitter) y en Facebook y, junto a su perfil personal, sumaba más de 150.000 seguidores a los que pedía donaciones. Hasta la prensa argelina le dedicaba artículos.
      Más información
      Condenados a una lápida sin nombre

      El joven, que se ganaba la vida vendiendo antiguallas por Wallapop, acabó montando un negocio haciendo de mediador entre las familias que buscaban a sus parientes desaparecidos o muertos, según fuentes policiales. No estaba solo, trabajaba en nombre del Centro Internacional para la Identificación de Migrantes Desaparecidos (CIPMID), una ONG de nombre rimbombante que, a diferencia de otras ONG más conocidas, no consta que reciba ninguna subvención o ayuda pública. Para algunas familias, Clemente fue la única fuente de información ante su pérdida y están agradecidos, aunque también dejó un reguero de familias que se sienten estafadas, según la docena de testimonios recogidos por EL PAÍS.

      Fran —como llaman a Francisco Clemente— al final cavó su propia tumba. Las mismas fotos con las que empezó todo encendieron las alarmas de la Guardia Civil que inició una investigación por la que ha acabado detenido junto a otras tres personas. Dos de los detenidos —el dueño de una funeraria y supuesto líder de la trama y el conductor del coche fúnebre de otra— permanecen en prisión sin fianza. A Fran, en libertad, se le ha retirado el pasaporte. Este diario ha intentado contactar con él, pero no ha obtenido respuesta.

      Los agentes han señalado a al menos una veintena de sospechosos, entre ellos, varios dueños de funerarias, auxiliares forenses y funcionarios del Instituto de Medicina Legal de Cartagena. Según se desprende de la investigación, Fran es sospechoso de integrar una especie de cártel que se disputaba los cadáveres de los inmigrantes. La trama supuestamente cobraba entre 3.000 y 10.000 euros por facilitar información a las familias, identificar y repatriar a los muertos. “El precio dependía del seguimiento que debían hacer del caso, pero también de la capacidad económica que viesen en los familiares”, explican fuentes de la investigación.

      Según el papel que jugaba cada uno de los participantes, la Guardia Civil les atribuye presuntos delitos contra la libertad de conciencia, contra los sentimientos religiosos y el respeto a los difuntos, además de por pertenencia a organización criminal, revelación de secretos, omisión del deber de perseguir delitos, estafa y cohecho. “Esto es solo la punta del iceberg”, afirman fuentes de la investigación, que deben ahora analizar una ingente cantidad de material incautado.

      La red, sin muchos escrúpulos, tiene su epicentro en Almería y Murcia, y tentáculos en Málaga, Baleares y Alicante, provincias a las que llegan los náufragos sin vida de las pateras. La trama se embolsó presuntamente decenas miles de euros con el sufrimiento de decenas de familias.
      Enganchado a la radio de Salvamento Marítimo

      Fran se metió en el mundo de la inmigración irregular en 2018, coincidiendo con el incremento de la llegada de pateras que salían desde Argelia. Su relación con el fenómeno —salvo por un breve pasaje por la Cruz Roja de donde lo echaron “por comportamientos inadecuados”—era nula, pero se aficionó a sintonizar la frecuencia de radio de Salvamento Marítimo y estaba al tanto de todos los rescates. Pasaba horas en el puerto de Almería y fotografiaba y grababa el desembarco de los inmigrantes, imágenes que, según ha confirmado EL PAÍS con sus compradores, también vendía a interesados en divulgar en redes mensajes contrarios a la inmigración irregular.

      En una de las varias denuncias que se han formalizado en comisarías de toda España contra él, una mujer que pide anonimato acusa Fran de relacionarse con los patrones de las pateras (suele saber con precisión cuándo salen y llegan las embarcaciones) así como de encubrirlos para evitar su detención. La mujer también asegura que fue testigo de cómo Fran contactó con familias para pedirles dinero si querían que su pariente “no tuviese problemas en España”. Presumía, según el acta de declaración de testigo a la que tuvo acceso EL PAÍS, de dar dinero a jueces y policías para evitar que los inmigrantes estuviesen presos. La mujer declaró a los agentes tener “pánico” de Fran y la ONG para la que trabaja.

      Con el tiempo, las posibilidades de negocio fueron creciendo. Fran, que vive con sus padres, ya no se limitaba a dar información a las familias sobre si sus parientes habían llegado o no, sino que encontró al que la Guardia Civil considera el líder de la red criminal, el propietario de una funeraria sin mucha actividad oficial. Este hombre, llamado Rachid, tenía una serie de funerarias amigas con las que hacer negocio y juntos, presuntamente, se disputaban los cadáveres de migrantes magrebíes que llegaban a las costas de sus zonas de actuación. “Decían a las familias que ellos eran los únicos capaces de repatriar el cuerpo”, mantienen fuentes de la investigación. Mentían. Rachid está en prisión sin fianza desde el sábado.

      Todos ganaban. Para Fran, las funerarias eran clave para cerrar el círculo que iniciaba con las familias de los migrantes que le contactaban. Y para las funerarias, Fran suponía un filón porque tenía contacto directo con decenas de potenciales clientes. Solo en 2023, se registraron casi 500 muertes de migrantes en la ruta migratoria que lleva a España por el Mediterráneo.

      Con el dinero que cobraban a las familias, a veces muy por encima de los 3.000 euros que suele costar una repatriación al uso, los investigadores sostienen que se repartían comisiones por adjudicarse los trámites administrativos y funerarios necesarios para repatriar los cuerpos a Argelia o Marruecos. Algunos implicados además pagaban por certificados de defunción falsos y otros trámites que aceleraban las repatriaciones, según la investigación.
      El conseguidor

      Según se lee en un fragmento del sumario al que ha tenido acceso EL PAÍS, Rachid sería “el conseguidor” o “líder de la organización criminal” en la misión de conseguir adjudicarse los cadáveres —previa exhibición a sus familiares de datos, informaciones e incluso fotografías de los cuerpos—, y su posterior repatriación.

      Rachid estaba muy conectado con la comunidad musulmana y sería supuestamente el intermediario con consulados de los fallecidos, generalmente de Marruecos y Argelia. En el registro de su casa se encontraron 60.000 euros en efectivo “de origen desconocido”, sellos médicos a nombre de otro investigado por expedir un certificado de defunción presuntamente falsificado, licencias de enterramiento y dos coches de alta gama “con gran cantidad de billetes en su interior”.

      España carece de protocolos claros y homogéneos para facilitar que las familias puedan identificar a las víctimas de la inmigración irregular. Quien tiene medios e información sobre cómo proceder debería personarse en una comisaria o comandancia y denunciar la desaparición de su familiar. Para ello, si está en Marruecos o en Argelia, tendría que conseguir un visado para desplazarse a España o conseguir un apoderado que lo haga en su nombre. El proceso suele exigir pruebas de ADN y si, se complica, hasta un procurador y un abogado. Confirmar una muerte es, por lo general, una labor hercúlea que las familias no pueden asumir en la lejanía y sin hablar español.

      Ante las dificultades y la falta de canales adecuados, han ido apareciendo facilitadores que median entre las autoridades españolas y los parientes de los muertos. La mayoría lleva mucho tiempo haciéndolo de forma altruista, por convencimiento y sin cobrarlas, pero también han surgido aprovechadores que han hecho negocio con el dolor de cientos de familias que siguen sin saber adónde acudir.

      https://elpais.com/espana/2024-03-13/los-piratas-de-los-muertos-de-las-pateras-el-negocio-con-los-cuerpos-de-la-i

    • Dans un monde égalitaire, choisir sa mort pourrait être une option. Mais nous ne vivons pas dans ce monde. Le problème de considérer que l’euthanasie est “juste un choix individuel”, c’est que les personnes ne prennent pas leurs décisions hors contexte social. Nos choix sont le fruit de circonstances sociales que nous ne maîtrisons pas, pour la plupart, quoiqu’en dise la méritocratie.

      Le suicide assisté n’est pas juste une question personnelle. Il existe des politiques publiques de prévention du suicide. Où se situe la ligne de démarcation entre les personnes qui méritent une prévention du suicide et les autres ?

    • Il se pose dans ce contexte la question de l’ #iatrocratie, parce que l’euthanasie est la forme la plus radicale du règne des médecins sur notre vie et notre mort.

      Après l’époque nazie et l’octroi massif de l’euthanasie par les médecins on ne peut que s’opposer à toutes ses formes. Je revendique mon droit à ma propre mort mais sans intervention extérieure. L’euthanasie par contre c’est systématiquement du meurtre.

      Personnellement je suis furieux car on m’oblige plus ou moins à commettre des actes illégaux si je veux bien préparer ma mort comme moi je l’entends. A mon avis il faudrait revenir au statut d’avant 1900 et se libérer du contrôle de l’état sur l’accès à toute sorte de substance.

      Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      Il y a des procédés à éviter. Par mon père je sais qu’en 1945 pendant les derniers jours avant l’entrée de l’armée rouge dans Berlin les capsules de cyanure trainaient sur le tables de l’office du parti nazi comme les smarties sur une table d’anniversaire des gamins. N’en prenez pas. C’est bon pour les Göring et Goebbels car c’est efficace et rapide mais ce n’est pas une belle mort.

      Il faut du courage et de l’imagination pour entreprendre les préparatifs nécessaires pour le moment quand on sera en situation de vouloir partir en toute liberté. Sans doute c’est à cause de ce défi que les esprits moins libres souhaitent le soutien d’un médecin. Le curé ne fera pas l’affaire.

      Il y a une solution technique pour tout, alors il faut surtout défendre la liberté de vivre à sa guise, dans un contexte solidaire, sans exclusion sociale et à l’abri de la pauvreté. Après, la mort c’est facile et on y n’échappe pas de toute facon.

      Enfin je constate qu’on a encore inventé un néologisme pour nous désolidariser. Le « validisme » est le petit frère mal coiffé du « classissme » qui nie les forces révolutionnaire qui sont le résultat de l’antagonismes des classes sociales.

      Nous ne sommes pas des victimes d’ « ismes » particuliers mais nous font tous partie de classes dont les relations conflictuelles s’expliquent par des intérêts économiques et de pouvoir et se résolvent par la lutte des classes. Dans ce contexte on voit bien que l’euthanasie est la manière la plus radicale d’éliminer ce qui reste de de l’homme quand on ne peut plus en tirer profit en l’exploitant au travail ou se remplir les poches par les soins coûteux.

      L’euthanasie est un crime et une forme particulièrement brutale de la lutte des classes à la fois. La notion de « validisme » cache cette vérité dans un brouillard de baratin idéoligique.

      Gedenkstätte #Hadamar
      https://www.youtube.com/channel/UC6BAw-6yJBeKYDwr33qeYXA

      #suicide #euthanasie #justice_sociale #maladie #idéologie

    • Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      A ma connaissance le livre « suicide mode d’emploi » est toujours interdit et le problème qu’il soulevait, à savoir que les connaissances en la matière sont très parcellaires et conduisent à des ratés catastrophiques (souffrance avant de mourir ou bien handicap à vie), est toujours d’actualité.

    • Qui référence Christine Boutin ? On peut pas dire que ça saute aux yeux… Les références réelles centrales de l’article étant :
      https://www.editionsladecouverte.fr/de_chair_et_de_fer-9782348067778
      – l’ONU https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/01/disability-not-reason-sanction-medically-assisted-dying-un-experts
      – plusieurs associations d’handicapés, France et Canada https://tvndy.ca/a-propos/faq-2

    • Un peu hypocrite de s’en remettre à la « sédation profonde et continue ». Ça signifie laisser crever la personne de faim et de soif.

      Edit pour la suite :
      L’aspect idéologique religieux n’est pas soulevé. Souvent le suicide d’un proche était masqué car la morale religieuse dit que la mort ne nous appartient pas et que le suicide est interdit.
      Pour les amis que j’ai accompagné dans leur longue descente dans la souffrance et qui m’ont demandé de les aider à partir, j’ai refusé cet acte qui m’aurait hanté. N’empêche que pour S. on a fini par lui trouver sa #trousse_de_liberté que lui a glissé son médecin après qu’on ait fait le siège de son bureau à l’hôpital. C’était un soulagement
      pour elle de savoir qu’elle détenait son choix (même si elle ne l’a pas exercé), et aller en Suisse était trop cher.

      Après ce n’est pas être « pour » l’avortement ou « pour » l’euthanasie mais bien pour le droit inconditionnel à l’avortement et à (EDIT) <strike>l’euthanasie</strike> au droit à mourir dignement et définitivement à la phrase « mon corps m’appartient ».

    • @touti : Oui, c’est ce que j’ai vu aussi : l’autrice dit s’opposer à l’euthanasie et développe tout un argumentaire, pour conclure qu’en fait on n’en aurait même pas besoin, puisqu’on peut déjà :

      En appliquant les directives anticipées, en développant les soins palliatifs et la sédation profonde et continu jusqu’au décès, a-t-on besoin de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie ?

      Et plus haut, il est même indiqué, sous forme de citation :

      “La loi reconnait que l’évolution des évènements peut certainement être influencée par la sédation sans que le contrôle absolu du moment du décès ne fasse tomber cette pratique dans le champ de l’euthanasie. La nutrition artificielle et l’hydratation constituent un traitement et pourront donc être arrêtés comme tout autre traitement.”

      Bref : non à l’euthanasie, qui ne serait pas « de gauche », mais oui à la sédation profonde et controlée et en te laissant mourrir sans eau ni nourriture, parce que pour le coup c’est un « soin palliatif » donc « de gauche ».

      –-----

      Plus globalement, je suis mal à l’aise avec cette posture (que je vois souvent revenir ici) : l’idée serait qu’en fait, les gouvernements (et les assureurs privés !) qui souhaitent légaliser l’aide active à mourir, ce qu’ils veulent en vrai, c’est euthanasier massivement les handicapés et les gens qui coûtent trop cher ; il y a là dans ces raisonnements des assertions borderline.

      Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre qu’eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique (si on tient à recourir aux « -ismes », c’est pas loin d’une forme de validisme en soi).

    • Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique.

      C’est justement là qu’il y a une lecture politique : avoir une vie quotidienne pourrie peut avoir des facteurs individuels… et beaucoup sociaux. Dans une société très inégalitaires (et de plus en plus inégalitaire), on ne peut pas sortir tous les facteurs sociaux qui pourrissent la vie quotidienne des gens. Et que si c’était égalitaire ou tout du moins moins inégalitaire, beaucoup de gens pensant au suicide n’y penseraient plus. Il en resterait bien sûr toujours, mais beaucoup beaucoup moins. C’est pas une nouveauté que le suicide est considéré comme un fait social et non un choix individuel… ça fait partie des sujets d’origine de la sociologie.

    • Alors on est à deux doigts de vouloir ré-interdire le suicide en général, parce que c’est un fait social provoqué par nos société inégalitaires. Le suicide provoqué par une souffrance mentale ou sociale, c’est le principe même du suicide, et généralement sans besoin d’une assistance médicale. (Comme le fait remarquer @alexcorp, ça ne veut pas dire non plus que c’est facile et que ça se passe correctement.)

      Parce qu’on pense que le suicide, qui existe déjà, de manière massive, et sans assistance médicale, que ce suicide est « social » et « politique », on veut maintenir l’interdiction d’une aide à mourir pour les personnes dont la fin de vie est une torture interminable, et qui voudraient avoir la liberté de partir dignement. Sans que cela change grand chose, par ailleurs, au suicide qui se pratique déjà sans aide médicale.

      À un moment, la tumeur qui dévore ton cerveau, c’est pas un fait social abstrait et tu devrais avoir le droit à ton choix individuel à ce propos.

    • La lecture politique est complètement nécessaire.

      C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Actuellement, les bourgeois qui le désirent accèdent à l’assistance médicale nécessaire. Dans les milieux médicaux, c’est un secret de polichinelle.

      Mais justement, parlons-en des milieux médicaux, prompts (par exemple, encore) à jeter certaines qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, tout en stérilisant de force celles dont ils estiment qu’elles ne devraient pas se reproduire.

      Les doubles standards riches/pauvres, blanc·he·s/racisé·e·s, valides/hadicapé·e·s sont légions et on veut me faire avaler que les macronistes — qui saccagent systématiquement la solidarité, l’éducation et la santé publiques — veulent étendre le pouvoir médical sur la fin de vie des « déconsidérés » de la macronie par pure bonté d’âme ou empathie ?

      Bien sûr que c’est politique.

      La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.

      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens. Ce qui fait que les populations qui se confrontent à des fins de vie pourries ne sont pas équivalentes. Et ça me pose problème dans le cadre d’une politique générale qui aggrave délibérément les conditions de vie de larges pans de la population.

      Je pense que dans ce débat qui n’a pas eu lieu (bah oui, le gus annonce son truc tout seul comme d’hab’ et rien que ça, ça participe à la suspicion fondamentale d’insincérité sur tout ce qu’il touche), il est aussi important de savoir d’où parle les uns et les autres.

      Tu ne vois pas l’affaire de la fin de vie du même œil selon que tu sais que tu auras une vieillesse potable ou une vieillesse de merde, de sacrifices et de manque de tout. Selon que tu sais parler au corps médical ou que tu sais que tes douleurs ne sont pas entendues, niées, voire dénigrées et donc pas prises en charge assez tôt.

      J’aimerais bien voir les profils sociaux des prises en charges tardives des maladies et de leur répercussion sur l’espérance de vie ou le confort de fin de vie.

      Et tout ça sur fond de service public de la santé en mode dégradé depuis des années.

      Sérieusement ?
      Comment évacuer tous ces paramètres ?

    • C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Oui mais la réponse « de gauche » dans le cas de l’avortement n’est pas : « puisque l’accès à l’avortement est inégalitaire, maintenons l’interdiction de l’avortement ». Ce qui est pourtant la position de ce texte pour l’euthanasie. (En suivant cette même logique, on peut parfaitement prétendre que l’avortement est un outil d’eugénisme social, et donc « pas de gauche ».)

    • La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.
      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens.

      Alors voilà qui me rappelle un évènement survenu il y a une petite vingtaine d’années dans ma famille. Le gars, la soixantaine, récidive d’un cancer dermatologique survenu dix ans auparavant. Le truc incurable finit par s’attaquer à sa colonne vertébrale. Après moults opérations toutes plus ou moins hasardeuses, il lâche l’affaire mais s’entête à vouloir mourir chez lui et non à l’hôpital. Il a fini sa vie sur son lit en hurlant de douleurs pendant des jours, son médecin « de famille » (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) ne lui ayant prescrit que des patches à la morphine alors qu’il était tout à fait envisageable même contre sa « volonté » de le faire hospitaliser en soins palliatifs (puisque il y avait encore une unité à l’hosto du coin à l’époque). je vous prie de croire que, avant d’endosser le costume en sapin, le mec en a chié et ses « derniers instants » ont laissé un traumatisme durable parmi les personnes de son entourage proche.
      Donc avant de se demander quoi que ce soit, ce serait bien de savoir non seulement à quoi mais surtout à QUI on a affaire.

    • > On peut pas dire que ça saute aux yeux…

      J’ai lu l’article en diagonale, et ce qui m’a sauté aux yeux immédiatement c’est la question crypto-complotiste ("Demandez-vous pourquoi les mutuelles plaident pour l’euthanasie.") Suffit de cliquer pour voir qu’on est chez les anti-avortement—le nom de domaine déjà évente la chose. (Quand je parle de Boutin ça n’est pas pour faire un raccourci, elle y est citée nommément comme fondatrice.)

      Le simple fait d’employer le mot « euthanasie » dans ce débat est une manipulation.

    • Euh, d’où que ça vienne, ça me rassure un peu sur le fondement de mes idées :)

      Mais pourquoi donc une personne de @rezo a marché dedans et a référencé cet article ?

    • J’ai retranscrit le texte.
      (ouais, Insta, c’est nul.)

      Pourquoi être contre le projet de
      loi surl’euthanasie active, par @valeriereyrobert

      En mai 2024, l’Assemblée Nationale débattra du projet de loi sur la fin de vie.
      Un-e patient-e pourra faire une demande d’euthanasie, qui, sous 15 jours, sera validée ou non par une équipe médicale.
      lel aura alors une prescription pour un médicament létal qu’iel pourra absorber seul-e.

      – Les personnes grosses sont moins bien soignées (revue Obesity, 2021)
      – Les personnes atteintes d’une pathologie mentale ont une espérance de vie inférieure de 15 ans dues à des pathologies pourtant détectables (cancers, problèmes cardio vasculaires). En 2020, en France, les malades du Covid schizophrènes ont été moins admis en soins intensifs et ont connu une mortalité supérieure. (Guillaume Font, 2021).
      – Aux États-Unis, les femmes noires sont autant atteintes par le cancer du sein que les femmes blanches mais en meurent bien davantage.

      – Une étude française a montré qu’aux urgences, à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes et les blanc-he-s davantage que les non blanc-he-s. (Fabien Coisy, 2023)
      – Les personnes handicapées ont souvent des parcours de soins qui ne sont pas adaptés et qui donc peuvent diminuer leur espérance de vie. Ils subissent des discriminations et des soins forcés.

      Un rapport de la Cour des Comptes de juin 2023 montre combien le budget consacré aux soins palliatifs est insuffisant.

      La moitié des patient-es concerné-es n’a pas accès aux soins palliatifs et la majorité des soins proposés sont à l’hôpital, ni en ehpad, ni à domicile.

      20 départements français n’ont aucun service de soins palliatifs.

      L’Aide Médicale d’État va encore être réformée ce qui entraînera une moindre qualité de soins pour les concerné-es. Des médicaments et des offres de soins sont régulièrement déremboursés.

      Les exemples pourraient être multipliés.
      La race. la classe et le genre (liste non exhaustive et cumulative) jouent un rôle important dans l’accès aux soins.
      Si l’on est moins bien soigné-e, on est également moins bien accompagné-e dans l’agonie.

      En 2019, ma mère a déclaré un cancer du pancréas et est morte 9 mois plus tard, à domicile, après une agonie extrêmement douloureuse. Elle a demandé à mourir lorsque les doses d’antidouleurs n’étaient pas adaptées mais aussi lorsqu’elle jugeait ne plus être « digne » (problèmes d’incontinence par exemple).

      « Mourir dans la dignité » est un construit social et doit être interrogé.

      A nous répéter qu’il y a des vies qui valent d’être vécues et d’autres non, des situations physiques “indignes”, nous poussons aussi celles et ceux qui y sont confronté-es à considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Lorsqu’un-e malade se sera vu-e proposer toute l’offre de soins disponibles pour le soulager de ses douleurs physiques et psychiques alors iel sera en pleine capacité de décider si oui ou non iel souhaite encore être euthanasié-e.

      Dans un système capitaliste, sexiste, validiste et
      raciste, toute loi sur l’euthanasie est eugéniste.

    • Et cet article et son autrice n’a pas de rapport à priori avec l’asso de Boutin, c’est UN des liens dans son article qui pointe sur ça, et il se peut plutôt (bénéfice du doute par défaut) que ce soit elle qui n’ait pas été regardante.

      Tous les autres liens comme déjà dit c’est un rapport de l’ONU (défavorable), et des assos handi, anti-validistes. On ne voit pas le rapport avec des pro-vies cathos donc.

      L’autrice est une communicante/marketeuse parisienne, qui tient un podcast sur l’écologie et l’effondrement.

    • Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      @monolecte Ce qui revient à écrire que tant que nous ne vivrons pas dans une société parfaite, la possibilité de se faire aider pour mourir dignement devra rester interdite. Tant pis pour les gens torturés à mort par un cancer en phase terminale.

    • J’ai tendance à penser que le problème principal, comme l’évoque @monolecte, c’est que cette (peut-être) future loi est portée par quelqu’un de parfaitement cynique et incapable de la moindre empathie, et autant dire que je comprends la méfiance généralisée... Mais pour le coup, le sieur en question a parlé « d’aide à mourir » et non pas d’euthanasie. Et cela fait des années que le sujet est là, on ne peut pas dire qu’il amène ça comme un cheveu sur la soupe (le problème, encore une fois, est que tout ce qu’il touche se transforme en merde). Or tout le débat actuel (à gauche) porte sur grosso modo une peur de « l’euthanasie des handicapés » (et à ce stade on n’est donc plus très loin du point godwin) et on voit donc maintenant des arguments dignes de la famille de Vincent Lambert nous être opposés.
      J’ai 2 auteurs en tête qui me viennent sur le sujet : Martin Winckler et Claude Guillon (le fameux auteur de « suicide mode d’emploi ») et pour moi le droit à mourir est fondamentalement une idée de gauche, profondément humaniste et anti-religieuse.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Moi aussi ça me fait tiquer. Exactement du même tonneau que « quand on aura réglé le problème de la lutte des classes alors on pourra parler sexisme, racisme etc. ».

    • Le livre est peut-être interdit mais accessible : Claude Guillon, Yves Le Bonniec, Suicide, mode d’emploi : Histoire, technique, actualité, 1982, ISBN : 9782852090002,2852090007

      Après l’euthanasie c’est du meurtre institutionnalisé, c’est son essence.

      Sichten und Vernichten - Psychiatrie im Dritten Reich
      https://www.youtube.com/watch?v=SpRYvOkIfkI

      Phrase clé du film documentaire : Jamais le pouvoir des médecins n’a été aussi total que sous le nationalsocialisme allemand.

      Actuellement on nous prépare un retour à l’époque guerrière et fasciste qui verra resurgir ce type d’extermination sous un prétexte ou un autre. Vous avez dit Gaza ? N’exagérez pas, les arguments des meurtriers se ressemblent, mais ceux d’aujourd’hui agissent à une autre échelle. Je le répète : En comparaison avec les SS-Totenkopfverbände Tsahal et Hamas ne leur arrivent pas à la cheville.

      Voilà pour la dimension politique. Sur plan individuel les questions se posent d’une manière assez différente.

      Après ces constats nous sommes dans l’obligation morale de défendre notre liberté de vivre dignement.

      L’euthanasie c’est mal, le suicide par contre se justifie objectivement dans plusieurs situations :

      – A la fin d’une longue et bonne vie on se sent heureux mais fatigué.
      – On est moribond et souffrant.
      – On veut échapper à la torture.
      – On veut éviter une mort plus horrible que le suicide bien fait.
      – On est con.

      La souffrance toute seule par contre ne justifie jamais le suicide. Elle peut nous entraîner dans un état où on ne souhaîte que de mourir, mais c’est un leurre si on ne peut pas exclure la moindre possibilité d’amélioration aussi temporaire qu’elle soit.


      Épicure et son tetrapharmakos (τετραφάρμακος)

      J’avoue que c’est un jugement moral suivant le principe que nous ne sommes pas sur terre pour ne pas souffrir. Des plus épicuréens que mois abandonneront la vie plus facilement ;-)

      Une dernière remarque : Il ne faut jamais oublier que le fascisme et le libéralisme partagent la même idée de l’homme qui est un loup pour l’homme. Puis l’impérialisme et le colonialisme avant lui ont fourni toutes les preuves nécessaires pour les appeller ce qu’ils sont : des systèmes meurtriers façonnés par des hommes prêts à sacrifier des peuples entiers sur l’hôtel de l’idéologie de la prospérité pour quelques élus. Heureux qui sait encore faire la différence entre responsabilité individuelle et forces historiques. Les autres niais seront les bourreaux de leurs semblables au service des seigneurs qui ont déjà malmené leurs ancêtres.

  • Opinion | ‘Manifesting’ Is a Modern Version of a Centuries-Old Idea - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/03/09/opinion/manifesting-spirituality-america-reality.html

    By Tara Isabella Burton

    Dr. Burton is the author of “Self-Made: Creating Our Identities From da Vinci to the Kardashians” and the novel “Here in Avalon.”

    Reality is what you make it — at least according to those who believe in manifesting, the art and quasi-spiritual science of willing things into existence through the power of desire, attention and focus.

    Want to improve your health or make more money or get more Instagram followers? Believe hard enough, a host of TikTok “manifesting” influencers insist, and the vibes of the universe will bring what you desire into existence.

    In some ways, this is a new trend. The idea of manifesting as it is understood today rose to popularity as part of a boom in online spiritualism and self-help philosophy that emerged during the pandemic. According to Google data, online searches for “manifesting” rose more than 600 percent during the first few months of the pandemic.

    But while the idea of manifesting may seem modern, the instinct to conflate spiritual forces, political and economic outcomes and our own personal desires is part of a longstanding American tradition that dates back much, much farther than the pandemic.

    In this way, the capitalist pursuit of profit was swiftly recast as a religion whose only tenet was desire.
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    But this Gilded Age optimism about human potential had a dark side. After all, if anyone could achieve health, wealth and success simply by wanting it badly enough, logic held that the converse was also true: The poor, the sick and the vulnerable had brought their conditions upon themselves by failing to possess the requisite will to change.

    Unsurprisingly, throughout the 20th century, New Thought ideology was frequently invoked to justify the denial of social services to the poor — on the ground that it would interfere with the purposeful workings of the energies of the universe, which wished to reward only those at the top of the proverbial heap.

    #Idéologie #Manifesting #Manifestation #Coaching

  • #Ikea, le seigneur des forêts

    Derrière son image familiale et écolo, le géant du meuble suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.

    C’est une des enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad, et au fil des innovations – meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d’un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.

    Greenwashing
    Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Épidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l’exploitation intensive et incontrôlée du bois. Il révèle comment la marque au logo jaune et bleu, souvent via des fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux, contribue à la destruction de la biodiversité à travers la planète et alimente le trafic de bois. Comme en Roumanie, où Ikea possède 50 000 hectares de forêts, et où des activistes se mobilisent au péril de leur vie contre une mafia du bois endémique. Derrière la réussite de l’une des firmes les plus populaires au monde, cette enquête inédite éclaire l’incroyable expansion d’un prédateur discret devenu un champion du greenwashing.

    https://www.arte.tv/fr/videos/112297-000-A/ikea-le-seigneur-des-forets
    #film #film_documentaire #documentaire #enquête
    #greenwashing #green-washing #bois #multinationale #meubles #Pologne #Mazovie #Mardom_House #pins #Ingvar_Kamprad #délocalisation #société_de_consommation #consumérisme #résistance #justice #Fondation_Forêt_et_citoyens #Marta_Jagusztyn #Basses-Carpates #Carpates #coupes_abusives #exploitation #exploitation_forestière #consommation_de_masse #collection #fast-furniture #catalogue #mode #marketing #neuro-marketing #manipulation #sous-traitance #chaîne_d'approvisionnement #Sibérie #Russie #Ukraine #Roumanie #accaparement_de_terres #Agent_Green #trafic_de_bois #privatisation #Gabriel_Paun #pillage #érosion_du_sol #image #prix #impact_environnemental #FSC #certification #norme #identité_suédoise #modèle_suédois #nation_branding #Estonie #Lettonie #Lituanie #lobby #mafia_forestière #coupes_rases #Suède #monoculture #sylviculture #Sami #peuples_autochtones #plantation #extrême_droite #Brésil #Parcel_Reflorestadora #Artemobili #code_de_conduite #justice #responsabilité #abattage #Nouvelle-Zélande #neutralité_carbone #compensation_carbone #maori #crédits-carbone #colonisation

    • #fsc_watch

      This site has been developed by a group of people, FSC supporters and members among them, who are very concerned about the constant and serious erosion of the FSC’s reliability and thus credibility. The group includes Simon Counsell, one of the Founder Members of the FSC; Hermann Edelmann, working for a long term FSC member organisation; and Chris Lang, who has looked critically at several FSC certifications in Thailand, Laos, Brazil, USA, New Zealand, South Africa and Uganda – finding serious problems in each case.

      As with many other activists working on forests worldwide, we share the frustration that whilst the structural problems within the FSC system have been known for many years, the formal mechanisms of governance and control, including the elected Board, the General Assembly, and the Complaints Procedures have been highly ineffective in addressing these problems. The possibility of reforming – and thus ‘saving’ – the FSC through these mechanisms is, we feel, declining, as power within the FSC is increasingly captured by vested commercial interest.

      We feel that unless drastic action is taken, the FSC is doomed to failure. Part of the problem, in our analysis, is that too few FSC members are aware of the many profound problems within the organisation. The FSC Secretariat continues to pour out ‘good news stories’ about its ‘successes’, without acknowledging, for example, the numerous complaints against certificates and certifiers, the cancellation of certificates that should never have been awarded in the first place, the calls for FSC to cease certifying where there is no local agreement to do so, the walk-outs of FSC members from national processes because of their disillusionment with the role of the economic chamber, etc. etc. etc.

      There has been no honest evaluation of what is working and what is not what working in the FSC, and no open forum for discussing these issues. This website is an attempt to redress this imbalance. The site will also help people who are normally excluded from the FSC’s processes to express their views and concerns about the FSC’s activities.

      Please share your thoughts or information. Feel free to comment on our postings or send us any information that you consider valuable for the site.

      UPDATE (25 March 2010): A couple of people have requested that we explain why we are focussing on FSC rather than PEFC. Shortly after starting FSC-Watch we posted an article titled: FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes. As this is somewhat buried in the archives, it’s reproduced in full here (if you want to discuss this, please click on the link to go to the original post):
      FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes

      One of the reasons I am involved in this website is that I believe that many people are aware of serious problems with FSC, but don’t discuss them publicly because the alternative to FSC is even worse. The alternative, in this case is PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) and all the other certification schemes (Cerflor, Certflor, the Australian Forestry Standard, the Malaysian Timber Certification Council and so on). One person has suggested that we should set up PEFC-Watch, in order “to be even-handed”.

      The trouble with this argument is that PEFC et al have no credibility. No NGOs, people’s organisations or indigenous peoples’ organisations were involved in setting them up. Why bother spending our time monitoring something that amounts to little more than a rubber stamp? I can just see the headlines: “Rubber stamp PEFC scheme rubber stamps another controversial logging operation!” Shock, horror. The Emperor is stark bollock naked, and it’s not just some little boy pointing this out – it’s plain for all to see, isn’t it?

      One way of countering all these other schemes would be to point out that FSC is better. But, if there are serious problems with FSC – which there are, and if we can see them, so can anyone else who cares to look – then the argument starts to look very shaky.

      FSC standards aren’t bad (apart from Principle 10, which really isn’t much use to anyone except the pulp and paper industry). They say lots of things we’d probably want forest management standards to say. The trouble is that the standards are not being applied in practice. Sure, campaign against PEFC, but if FSC becomes a Holy Cow which is immune to criticism (not least because all the criticism takes place behind closed doors), then we can hardly present it as an alternative, can we?…”

      By the way, anyone who thinks that PEFC and FSC are in opposition should read this interview with Heiko Liedeker (FSC’s Executive Director) and Ben Gunneberg (PEFC’s General Secretary). In particular this bit (I thought at first it must be a mix up between FSC and PEFC, or Liedeker and Gunneberg):

      Question: As a follow-up question, Heiko Liedeker, from your perspective, is there room ultimately for programs like the Australian Forestry Standard, Certfor and others to operate under the FSC umbrella?

      Heiko Liedeker: Absolutely. FSC was a scheme that was set-up to provide mutual recognition between national standard-setting initiatives. Every national initiative sets its standard. Some of them are called FSC working groups, some of them are called something else. In the UK they are called UKWAS. We’ve been in dialogue with Edwardo Morales at Certfor Chile. They are some of the FSC requirements listed for endorsement, we certainly entered into discussion. We’ve been in discussion with the Australian Forestry Standard and other standard-setting initiatives. What FSC does not do is, it has one global scheme for recognizing certification. So we do not, and that’s one of the many differences between FSC and PEFC, we do not require the development of a certification program as such. A standard-setting program is sufficient to participate in the network.

      https://fsc-watch.com

    • Complicit in destruction: new investigation reveals IKEA’s role in the decimation of Romania’s forests

      IKEA claims to be people and planet positive, yet it is complicit in the degradation and destruction of Romania’s forests. A new report by Agent Green and Bruno Manser Fonds documents this destruction and presents clear requests to the furniture giant.

      A new investigative report (https://www.bmf.ch/upload/Kampagnen/Ikea/AG_BMF_report_IKEA_web_EN.pdf) by Agent Green and Bruno Manser Fonds shows a consistent pattern of destructive logging in IKEA-linked forests in Romania, with massive consequences for nature and climate. The findings are based on an analysis of official documents and field investigations of nine forest areas in Romania. Seven of them are owned by the IKEA-related company Ingka Investments and two are public forests supplying factories that produce for IKEA. The analysis uncovers over 50 suspected law violations and bad forest management practices. Biodiversity rich forest areas cut to the ground, intensive commercial logging conducted in ecologically sensitive or even old-growth forests without environmental assessments, dozens of meters deep tractor roads cutting through the forest are just a few of the issues documented.

      Most of the visited forests are fully or partially overlapping with EU protected areas. Some of these forests were strictly protected or under low-intensity logging before Ingka took over. Now they are all managed to maximize wood extraction, with no regard to forest habitats and their vital role for species. Only 1.04% of the total Ingka property in Romania are under a strict protection regime and 8.24% under partial protection. This is totally insufficient to meet EU goals. The EU biodiversity strategy requires the protection of a minimum of 30% of EU land area, from which 10% need to be strictly protected. One key goal is to strictly protect all remaining primary and old-growth forests in the EU.

      At the press conference in Bucharest Gabriel Păun, President of Agent Green, stated: “IKEA/Ingka seem to manage their forests like agricultural crops. Letting trees grow old is not in their culture. Removing entire forests in a short period of time is a matter of urgency for IKEA, the tree hunter. The entity disregards both the written laws and the unwritten ways of nature. IKEA does not practice what they preach regardless of whether it is the European Union nature directives, Romanian national legislation, or the FSC forest certification standard. But as a company with revenues of billions of Euros and Romania’s largest private forest owner, IKEA / Ingka should be an example of best practice.”

      Ines Gavrilut, Eastern Europe Campaigner at the Bruno Manser Fonds, added: “It is high time that IKEA started to apply its declared sustainability goals. IKEA could do so much good if it really wanted to set a good example as a forest owner, administrator, and large wood consumer in Romania and beyond. Needs could also be covered without resorting to destructive logging, without converting natural forests into plantations – but this requires tackling difficult issues such as the core of IKEA’s business model of “fast furniture”. Wood products should not be for fast consumption but should be made to last for decades.”

      Agent Green and Bruno Manser Fonds urge IKEA and the Ingka Group to get a grip on their forest operations in Romania to better control logging companies, not to source wood from national or natural parks, to effectively increase protection and apply forestry close to nature in own forests, to ensure full traceability and transparency of the IKEA supply chain, and allow independent forest oversight by civil society and investigative journalists.

      In August 2021, Agent Green published its first report documenting destruction in IKEA-linked forests in Romania. In May 2023, Agent Green and Bruno Manser Fonds sent an open letter of concern to the Ingka Group and IKEA Switzerland. BMF also started a petition demanding IKEA to stop deforestation in Romania’s protected forest areas and other high conservation value forests.

      The ARTE documentary IKEA, the tree hunter brilliantly tells the story of the real cost of IKEA furniture, the uncontrolled exploitation of wood and human labour.

      https://bmf.ch/en/news/neue-untersuchung-belegt-ikeas-beteiligung-an-der-waldzerstorung-in-rumanien-256

      #rapport

  • Je suis au pays avec ma mère

    C’est dans le cadre d’une psychothérapie qu’Irene de Santa Ana a rencontré Cédric ; Cédric, jeune requérant, sort de plusieurs mois d’#errance, dormant dans des parcs après avoir essuyé un premier refus à sa demande d’asile. Le statut de « débouté » prive Cédric de bien des droits accordés aux êtres humains, et le plonge dans d’épaisses limbes administratives, mais également existentielles. Au pays, plus rien ne l’attend ; en Suisse, l’espoir de pouvoir rester est plus que ténu. De cette psychothérapie, Irene de Santa Ana va faire un article, et c’est de cet article qu’Isabelle Pralong s’est emparée pour Je suis au pays avec ma mère. Isabelle Pralong s’est intéressée plus particulièrement aux rêves de Cédric, qu’elle met ainsi en image. Le texte de l’article, complètement repensé et réécrit par Irene de Santa Ana, vient ici introduire, commenter voire compléter les pages dessinées. Eminemment métaphorique, porteuse de sens, cette matière onirique rend compte à sa façon de l’état psychologique dans lequel doit évoluer et (sur)vivre Cédric, la complexité de son ressenti, de ses sentiments. Livre singulier dans une bibliographie singulière, Je suis au pays avec ma mère s’immisce dans des territoires politiques et sociaux sans une once de misérabilisme, et tente d’aborder autrement une question de société toujours irrésolue.

    https://atrabile.org/catalogue/livres/je-suis-au-pays-avec-ma-mere

    #Suisse #asile #déboutés #traumatisme #identité #disparition #clandestinité #peur #insoumission #désobéissance #clandestinisation #SDF #sans-abris
    #BD #bande_dessinée #livre

  • À Strasbourg, l’Europe intensifie discrètement le fichage des migrants

    Dans un bâtiment discret, 350 personnes travaillent à renforcer le #contrôle et le #suivi des personnes entrant dans l’#espace_Schengen. Reportage dans l’agence de l’Union européenne qui renforce le fichage des migrants.

    Dans le quartier du Neuhof à Strasbourg, un bâtiment hautement sécurisé attire l’œil. Dissimulée derrière le gymnase du Stockfeld et entourée de terrains vagues, l’#agence_européenne #eu-Lisa est protégée par deux lignes barbelées surplombées de caméras. Aux alentours du bâtiment, les agents de sécurité portent au cœur un petit drapeau bleu aux douze étoiles. Des véhicules immatriculés en France, au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne stationnent sur le parking.

    Créée en 2011 et opérationnelle depuis 2012, l’#agence_européenne_pour_la_gestion_opérationnelle_des_systèmes_d’information à grande échelle eu-Lisa développe et fait fonctionner les #bases_de_données de l’Union européenne (UE). Ces dernières permettent d’archiver les #empreintes_digitales des demandeurs et demandeuses d’asile mais aussi les demandes de visa ou les alertes de personnes portées disparues.

    Le siège d’eu-Lisa est à Tallinn, en Estonie. Un bureau de liaison se trouve à Bruxelles et son centre opérationnel a été construit à Strasbourg. Lundi 26 février, le ministre délégué aux affaires européennes, Jean-Noël Barrot, est venu visiter l’endroit, où sont développés les nouveaux systèmes de suivi et de #filtrage des personnes migrantes et des voyageurs et voyageuses non européen·nes. Le « cœur de Schengen », selon la communication de l’agence.

    Sur les écrans de contrôle, des ingénieur·es suivent les requêtes adressées par les États membres aux différents #systèmes_d’information_opérationnels. L’un d’eux raconte que le nombre de cyberattaques subies par l’agence est colossal : 500 000 tentatives par mois environ. La quantité de données gérées est aussi impressionnante : en 2022, le système #VIS (#Visa_Information_System) a enregistré 57 millions de demandes de #visas et 52 millions d’empreintes digitales. La même année, 86,5 millions d’alertes ont été transmises au système #SIS (#Schengen_Information_System).

    Dans l’agence du Neuhof, une vingtaine de nationalités sont représentées parmi les 350 travailleurs et travailleuses. En tout, 500 mètres carrés sécurisés abritent les données confidentielles de dizaines de millions de personnes. 2 500 ordinateurs fonctionnent en permanence pour une capacité de stockage de 13 petabytes, soit 13 milliards de gigabytes. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, l’eu-Lisa répond aux demandes de données des pays membres de l’espace Schengen ou de l’Union européenne.

    Traduire la politique en #technologie

    Au-delà de la salle de réunion, impossible de photographier les murs ou l’environnement de travail. L’enclave européenne est sous haute surveillance : pour entrer, les empreintes digitales sont relevées après un passage des sacs au scanner. Un badge connecté aux empreintes permet de passer un premier sas d’entrée. Au-delà, les responsables de la sécurité suivent les visiteurs de très près, au milieu d’un environnement violet et vert parsemé de plantes de toutes formes.

    Moins de six mois avant le début des Jeux olympiques et paralympiques de Paris et deux mois après l’accord européen relatif au Pacte sur la migration et l’asile, l’agence aux 260 millions d’euros de budget en 2024 travaille à mettre en place le système de contrôle des flux de personnes le plus précis, efficace et complet de l’histoire de l’espace Schengen. Le pacte prévoit, par exemple, que la demande d’asile soit uniformisée à travers l’UE et que les « migrants illégaux » soient reconduits plus vite et plus efficacement aux frontières.

    Pour accueillir le ministre, #Agnès_Diallo, directrice de l’eu-Lisa depuis 2023, diffuse une petite vidéo en anglais dans une salle de réunion immaculée. L’ancienne cadre de l’entreprise de services numériques #Atos présente une « agence discrète » au service de la justice et des affaires intérieures européennes. À l’eu-Lisa, pas de considération politique. « Notre agence a été créée par des règlements européens et nous agissons dans ce cadre, résume-t-elle. Nous remplaçons les frontières physiques par des #frontières_numériques. Nous travaillons à laisser passer dans l’espace Schengen les migrants et voyageurs qui sont légitimes et à filtrer ceux qui le sont moins. »

    L’eu-Lisa invente, améliore et fait fonctionner les sept outils informatiques utilisés en réseau par les États membres et leurs institutions. L’agence s’assure notamment que les données sont protégées. Elle forme aussi les personnes qui utiliseront les interfaces, comme les agents de #Frontex, d’#Europol ou de la #police_aux_frontières. Au Neuhof, les personnes qui travaillent n’utilisent pas les informations qu’elles stockent.

    Fichés dès l’âge de 6 ans

    L’agence eu-Lisa héberge les empreintes digitales de 7,5 millions de demandeurs et demandeuses d’asile et « migrants illégaux » dans le système appelé Eurodac. Pour le moment, les données récoltées ne sont pas liées à l’identité de la personne ni à sa photo. Mais avec l’adoption des nouvelles règles relatives au statut de réfugié·e en Europe, Eurodac est en train d’être complètement refondé pour être opérationnel en 2026.

    La réforme décidée en décembre 2023 prévoit que les demandeurs d’asile et « migrants illégaux » devront fournir d’autres informations biométriques : en plus de leurs empreintes, leur photo, leur nom, prénom et date et lieu de naissance seront enregistrés lors de leur entrée dans Schengen. La procédure vaudra pour toute personne dès l’âge de 6 ans (contre 14 avant la réforme). Les #données qui étaient conservées pour dix-huit mois pourront l’être jusqu’à cinq ans.

    La quantité d’informations stockées va donc croître exponentiellement dès 2026. « Nous aurons énormément de données pour #tracer les mouvements des migrants irréguliers et des demandeurs d’asile », se félicite #Lorenzo_Rinaldi, l’un des cadres de l’agence venant tout droit de Tallinn. Eurodac permettra à n’importe quelle autorité policière habilitée de savoir très précisément par quel pays est arrivée une personne, ainsi que son statut administratif.

    Il sera donc impossible de demander une protection internationale dans un pays, puis de s’installer dans un autre, ou de demander une seconde fois l’asile dans un pays européen. Lorenzo Rinaldi explique : « Aujourd’hui, il nous manque la grande image des mouvements de personnes entre les États membres. On pourra identifier les tendances, recouper les données et simplifier l’#identification des personnes. »

    Pour identifier les itinéraires et contrôler les mouvements de personnes dans l’espace Schengen, l’agence travaille aussi à ce que les sept systèmes d’information fonctionnent ensemble. « Nous avions des bases de données, nous aurons désormais un système complet de gestion de ces informations », se réjouit Agnès Diallo.

    L’eu-Lisa crée donc également un système de #traçage des entrées et des sorties de l’espace Schengen, sobrement appelé #Entry-Exit_System (ou #EES). Développé à l’initiative de la France dès 2017, il remplace par une #trace_numérique le tamponnage physique des passeports par les gardes-frontières. Il permet notamment de détecter les personnes qui restent dans Schengen, après que leur visa a expiré – les #overstayers, celles qui restent trop longtemps.

    Frontières et Jeux olympiques

    « Toutes nos équipes sont mobilisées pour faire fonctionner le système EES [entrées-sorties de l’espace Schengen – ndlr] d’ici à la fin de l’année 2024 », précise Agnès Diallo. Devant le Sénat en 2023, la directrice exécutive avait assuré que l’EES ne serait pas mis en place pendant les Jeux olympiques et paralympiques si son influence était négative sur l’événement, par exemple s’il ralentissait trop le travail aux frontières.

    En France et dans onze autres pays, le système EES est testé depuis janvier 2024. L’agence estime qu’il sera prêt pour juillet 2024, comme l’affirme Lorenzo Rinaldi, chef de l’unité chargé du soutien à la direction et aux relations avec les partenaires de l’eu-Lisa : « Lorsqu’une personne non européenne arrive dans Schengen, elle devra donner à deux reprises ses #données_biométriques. Donc ça sera plus long la première fois qu’elle viendra sur le territoire, mais ses données seront conservées trois ans. Les fois suivantes, lorsque ses données seront déjà connues, le passage sera rapide. »

    Ce système est prévu pour fonctionner de concert avec un autre petit nouveau, appelé #Etias, qui devrait être opérationnel d’ici au premier semestre de 2025. Les personnes qui n’ont pas d’obligation d’avoir de visa pour entrer dans 30 pays européens devront faire une demande avant de venir pour un court séjour – comme lorsqu’un·e citoyen·ne français·e demande une autorisation électronique de voyage pour entrer aux États-Unis ou au Canada. La procédure, en ligne, sera facturée 7 euros aux voyageurs et voyageuses, et l’autorisation sera valable trois ans.

    L’eu-Lisa gère enfin le #système_d’information_Schengen (le #SIS, qui gère les alertes sur les personnes et objets recherchés ou disparus), le système d’information sur les visas (#VIS), la base de données des #casiers_judiciaires (#Ecris-TCN) et le #Codex pour la #coopération_judiciaire entre États membres.

    L’agence travaille notamment à mettre en place une communication par Internet entre ces différents systèmes. Pour Agnès Diallo, cette nouveauté permettra une coordination sans précédent des agents aux frontières et des institutions judiciaires nationales et européennes dans les 27 pays de l’espace Schengen.

    « On pourra suivre les migrants, réguliers et irréguliers », se félicite Fabienne Keller, députée européenne Renew et fervente défenseuse du Pacte sur les migrations. Pour la mise en place de tous ces outils, l’agence eu-Lisa devra former les États membres mais également les transporteurs et les voyageurs et voyageuses. L’ensemble de ces systèmes devrait être opérationnel d’ici à la fin 2026.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/050324/strasbourg-l-europe-intensifie-discretement-le-fichage-des-migrants

    #fichage #migrations #réfugiés #biométrie
    via @karine4
    ping @_kg_

  • ASMA MHALLA

    Les géants de la tech déploient une vision du monde cohérente, comme dans toute folie

    Dans l’essai « Technopolitique », la chercheuse à l’EHESS analyse la façon dont les grandes entreprises technologiques, avec leurs innovations ultrasophistiquées, redessinent les rapports de pouvoir avec l’Etat. Ce qui rend nécessaire une réponse démocratique.

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/asma-mhalla-les-geants-de-la-tech-deploient-une-vision-du-monde-coherente

    https://justpaste.it/bpo3a

    • ah oui ! PVID -> numérisation de la pièce d’identité et reconnaissance faciale…

      https://www.ar24.fr/focus/pourquoi-sidentifier-en-ligne

      le dossier détaillé
      Politique du service vérification d’identité à distance PVID Docaposte
      https://www.ar24.fr/wp-content/uploads/2023/10/Politique-du-service-de-verification-didentite-AR24-v1.3.pdf

      de ce que je vois,
      • la CNIL n’a pas émis d’avis particulier sur ce service (ni n’a à émettre)
      • l’ANSSI a certifié le service LRE d’AR24 le 20/04/2023 et le service PVID de Docaposte (AR24) le 27/10/2023
      (le tout mis en ligne il y a 10 jours)
      https://cyber.gouv.fr/produits-services-qualifies/docaposte-ar24

    • Les garanties et autres recommandations, ca ne me fait ni chaud ni froid.
      Ca sent le fichage à long terme, et rien n’apporte la preuve du contraire.
      Durant le process, il y a une case Pré-Cochée pour partager ses données bio-métriques avec des établissements de R&D. PRE-COCHEE !!! La, faut vraiment faire gaffe et s’inquiéter.
      Et côté expérience utilisateur, c’est assez chiant. J’ai raté 2 fois mon inscription. A priori, le truc rate certains scans. Faut dire, ils te disent « cadre comme ci, comme ca », alors que le compte à rebours pour le faire tourne déjà. On dirait un test de rapidité.

      - Le document ne présente qu’une seule des deux faces requises

      x2 fois

      A mon avis, vous allez tous y passer d’ici avril, parce que je suis certain que vous allez majoritairement chercher à utiliser votre CPF avant la « loi Macron qui valait 10 milliard ».
      Vous me direz votre expérience du truc.

      Et ca va surement tomber obligatoire sur d’autres services publics aussi, d’ici peu.

      Et puis, c’est ce TOUT App Mobile qui insupporte (bon, ici, je fais un procès d’intention, ils ont fait une app web, c’est bien, donc rien à télécharger).
      Bientôt, tu voudrais consulter la CPAM, si t’as pas de smartphone, ca sera « Circulez, merci, au revoir ».
      Faut le dire s’ils veulent nous le greffer dans le bras.

  • Le monde selon Elon Musk
    https://www.arte.tv/fr/videos/117797-000-A/le-monde-selon-elon-musk

    Doucumentaire disponible du 27/02/2024 au 26/05/2024 - le contenu de la vidéo correspond à un texte qui se lit en dix minutes. On y apprend surtout une chose : X/Twitter n’est pas le dada d’un milliardaire excentrique mais la clé de voûte d’un empire dont le seigneur correspond assez à l’entrepreneur-surhomme d’Ayn Rand dans Atlas Shrugged . C’est assez flippant que ces énergumènes soient à la tête de puissantes organisations.

    Twitteur compulsif, Elon Musk s’est offert en 2022 son réseau social préféré, et l’a brutalement façonné selon ses désirs. Cette enquête punchy relate les relations orageuses entre la plate-forme et le milliardaire, et leurs incidences sur le débat public.

    « Certains s’expriment à travers leurs cheveux, moi je me sers de Twitter. » En 2010, l’entrepreneur Elon Musk a rejoint la « conversation mondiale » et s’est vite fait remarquer par ses tweets potaches ou absurdes. Cette notoriété a rejailli sur ses activités industrielles, axées notamment sur la conquête spatiale et les voitures électriques, contribuant à réduire les dépenses marketing de son empire. Mais les relations entre le magnat d’origine sud-africaine et Twitter ont connu des hauts et des bas. Elon Musk, influencé par ses aspirations libertariennes, a souvent vitupéré contre sur ce qu’il considérait comme des atteintes à la liberté d’expression, quand l’équipe dirigeante de Twitter, longtemps accusée de laxisme face aux propos haineux et aux fake news, tentait, elle, de redresser la barre. Il a par exemple volé au secours de Donald Trump en janvier 2021, lorsque le compte Twitter de ce dernier a été supprimé après l’assaut du Capitole. Pour modeler son réseau social favori à sa guise, Elon Musk a fini par se l’offrir en octobre 2022, après une bataille juridique mémorable. Depuis, Twitter, rebaptisé X en 2023, a licencié des milliers de salariés, notamment des modérateurs de contenu, et ouvert les vannes du complotisme et de l’incitation à la haine.

    Choc des cultures
    Selon la recette éprouvée qui fait la force des documentaires d’actualité Frontline, ce film de James Jacoby entremêle témoignages clés et archives récentes. Il nous replonge jour après jour dans un haletant feuilleton qui a mal fini : la reprise en main de Twitter et une « conversation mondiale » qui vire à la polarisation et à la virulence. Plusieurs ex-salariés de la plate-forme livrent d’éclairants témoignages sur l’avant et l’après-Elon Musk, racontant le choc des cultures entre monde industriel et pépite de la tech, les licenciements brutaux et même un inquiétant déchaînement de haine, complaisamment relayé par le réseau social, à l’encontre de l’un d’entre eux, Yoel Roth, en charge du département de la confiance et de la sécurité de la plate-forme au moment du rachat. Retraçant une décennie de relations orageuses entre Twitter et l’impulsif milliardaire, et le débat sur la liberté d’expression et la désinformation qu’elles ont alimenté, cette enquête à l’efficacité anglo-saxonne montre comment la démocratie a perdu quelques plumes dans l’aventure.

    Réalisation : James Jacoby

    Pays : Etats-Unis

    Année : 2023
    Durée : 91 min

    Disponible du 27/02/2024 au 26/05/2024

    Genre : Documentaires et reportages

    #impérialisme #propagande #relatiins_publiques #manipulation #réseaux_sociaux #économie #idéologie #culte_de_la_personne #monopoles #film #documentaire #TV

  • « L’archive, c’est le témoignage d’actes de paroles qui marquent l’arrachement à une condition », une conversation en deux parties avec #Jacques_Rancière
    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/02/09/jacques-ranciere-et-lhistoire-volume-1

    L’#archive, on en fait toujours quelque chose. Ce que font les #historiens la plupart du temps, c’est l’interpréter, c’est-à-dire la mettre dans une grille explicative. Ce peut être la grille Labrousse qui était encore très en vigueur à l’époque de La Nuit des prolétaires : on commence par l’économique et puis on traverse les différentes couches pour arriver au niveau idéologique. Ce peut être la grille « #histoire des mentalités », style Le Roy Ladurie ; Montaillou, c’était quand même à l’époque la grande référence pour l’usage de la parole « populaire ». On va penser un texte comme le produit d’une certaine terre, d’une certaine manière de vivre, de penser etc., une sorte de conjonction de géographie au sens large du terme et de psychologie. L’historien va se mettre un peu dans la peau du petit gars de Montaillou qui se débrouille pour concilier les subtilités théologiques de l’hérésie avec son mode de vie bon enfant. Ces deux grilles alors dominantes sont deux pratiques réductionnistes qui réinsèrent une parole, ou un mouvement déviant dans les cadres déjà existants. Moi, mon problème, c’est que j’avais affaire à un type d’archives qui montrait en gros le mouvement de gens pour sortir des cadres, pour sortir des grilles au sein desquelles ils étaient enfermés. Par conséquent, mon problème, c’était de faire le contraire : ne pas réduire, en ramenant à des catégories sociologiques déjà existantes, mais au contraire créer une forme d’amplification : dénuder l’événement de parole dans sa singularité, et ensuite l’amplifier par la paraphrase, c’est-à-dire que ce mouvement par lequel ces ouvriers essayaient de sortir de leur monde, pour aller vers le monde des poètes, des intellectuels, etc., je me suis efforcé d’en montrer la portée en l’isolant et en l’amplifiant.

    [...]

    Pour moi, je n’ai pas prétendu décrire en général le #mouvement_ouvrier, j’ai essayé de pointer le paradoxe d’où naît l’idée même de mouvement ouvrier. Bien sûr, ça ne va pas couvrir l’encyclopédie de toutes les formes de mouvements, de grèves, de révoltes, d’insurrections, d’organisations ouvrières depuis les années 1830 jusqu’aux années 2020. Ça n’a pas vocation à ça, ça a vocation à donner une orientation générale à la recherche et à la narration. On a affaire à une réalité hétérogène. La question, c’est de savoir si on respecte l’hétérogénéité, ou bien si on la réduit de différentes manières. Mon idée, c’est qu’il faut respecter l’hétérogénéité, et avoir en même temps certaines lignes directrices, certaines orientations qui ne sont pas des vérités tombées du ciel ! Il m’a semblé à un moment donné que je pouvais tirer de mon matériau un certain type d’orientation sur ce qu’avait pu vouloir dire la constitution d’une #identité_ouvrière. Mais c’est tout ! Ce qui est important, c’est d’essayer de montrer à chaque fois qu’il y a quelque chose de plus dans l’idée de mouvement ouvrier qu’une simple lutte des ouvriers contre leurs conditions, qu’il faut toujours inclure la dimension de création d’une autre forme de monde. Et deuxièmement, au sein de ces mouvements, il y a toujours la présence d’autre chose : la #République au XIXe siècle, le #communisme au XXe qui n’est pas une invention proprement ouvrière mais qui donne une force d’attraction au mouvement et dont celui-ci, en retour, invente une version ouvrière. Voilà ce que je pourrais dire. Non, bien sûr, ça ne couvre pas toutes les situations. De toute façon, si on veut couvrir toutes les situations, on ne dit rien que des généralités vides.

    « L’important, c’est l’effort pour briser l’ordre normal du temps », une conversation en deux parties avec Jacques Rancière
    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/02/11/jacques-ranciere-et-lhistoire-volume-2

  • #Lina_Soualem et #Hiam_Abbass : « Faire exister l’humanité du peuple palestinien »

    Après Leur Algérie, explorant la branche familiale paternelle, la réalisatrice Lina Soualem poursuit l’introspection du double exil qu’elle porte : l’Algérie mais aussi la Palestine. Bye bye Tibériade, son second documentaire, sort en salles mercredi 21 février. Bouleversant de tristesse mais aussi de joie, il raconte comment la lignée de femmes de sa famille maternelle, dont sa mère l’actrice Hiam Abbass, a été percutée par les violences de l’histoire.

    À travers elles, c’est l’histoire du peuple palestinien qui se déploie sur plusieurs décennies, un peuple qui subit une injustice historique et qui est revenu au cœur de l’actualité de la plus sanglante des manières. La sortie de Bye Bye Tibériade survient en pleine guerre à Gaza, où Israël mène, depuis le 7 octobre 2023 et les massacres du Hamas qui ont fait 1 160 morts, une riposte militaire. Celle-ci a tué plus de 29 000 personnes, dont 70 % sont des femmes et des enfants, dans l’enclave palestinienne.

    En explorant les douleurs de la mémoire familiale et collective à travers le prisme des femmes, Lina Soualem questionne aussi admirablement l’universel qui nous percute et nous rassemble : l’amour, l’exil, la famille, la terre, les racines.

    https://www.youtube.com/watch?v=9vsnwCDc1Ww

    #film #Palestine #cinéma #documentaire #film_documentaire #dépossession #héroïsme #arrachement #exil #identité #droit_à_la_complexité #culture #nakba #intimité #négation #histoire_familiale #parcours_de_vie #silence #art #récits_de_vie #mémoire_collective #peur_de_la_perte #maison #douleurs_du_passé #transmission #force_féminine #vie #humour #liberté #rupture #exil_forcé #patriarcat #poésie