person:ulrich beck

  • Quel héritage laisseront les cimetières nucléaires

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/21/memorial-nucleaire_5204103_3232.html

    Les déchets du centre d’enfouissement de Bure (Meuse) resteront létaux pendant des centaines de milliers d’années. Comment prévenir du péril nos lointains descendants ?

    Que pensera dans trois siècles, ou dans trois mille ans, un humain découvrant un sombre bois fait d’aiguilles de granit géantes ? Est-ce qu’il comprendra que ses ancêtres ont voulu le prévenir d’un danger effroyable ? C’est ce que nous espérons, nous qui laissons à l’humanité le cadeau empoisonné de nos cimetières nucléaires.

    En France, c’est dans la commune de Bure (Meuse), à 490 mètres sous terre, au cœur d’une épaisse couche d’argile jurassique, que nous allons enterrer des produits radioactifs dont la toxicité est fatale à l’homme pour des périodes estimées entre 240 000 et 500 000 ans. Les experts de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radio­actifs ­(Andra) assurent que cette veine ­d’argilite dure est restée stable depuis sa formation « il y a 160 millions d’années » – ce que, du reste, contestent ­certains géologues.

    On doit donc pouvoir y enfouir pour une éternité provisoire nos indestructibles et mortels poisons. Mais comment prévenir les générations futures qu’un gisement létal est enterré sous leurs pieds ? Déjà, des spécialistes de l’Andra planchent pour savoir sur quel support physique transmettre ces informations. Les technologies changent trop rapidement, il faut donc utiliser le « papier permanent » – durée de vie : plusieurs siècles. Ou graver un disque en saphir qui devrait résister un million d’années – hélas, il est cassant et fragile. Et pour y écrire quoi ? Les ­linguistes s’interrogent : saurons-nous lire notre langue dans cinq cents ans ? Dans mille ans ?

    Humains du futur

    Aux Etats-Unis, les responsables du Waste Isolation Pilot Plant (WIPP), qui, depuis 1999, sont chargés d’enterrer les déchets nucléaires américains au Nouveau-Mexique, ont demandé à des artistes d’imaginer des œuvres pérennes qui alertent les humains du futur. Certains ont proposé de graver dans la pierre une bande dessinée inspirée par Le Cri du peintre norvégien Edvard Munch… L’anthropologue David ­Givens, spécialiste en communication non verbale, s’est demandé si un tel message allait être « pris au sérieux ».

    D’autres artistes voudraient dresser des piliers de granit hauts de 7,5 mètres de haut, encerclés d’un mur de terre incrusté de diamants et de réflecteurs. Michael Brill et Safdar Abidi, se réclamant du land art, ont dessiné un champ d’épines noires colossales. Ce projet a inspiré les images futuristes du film Containment (2015), codirigé par Peter Galison, professeur d’histoire des sciences à Harvard, attentif à faire comprendre au public « les temporalités incommensurables » en jeu.

    En France, l’Andra aussi a lancé un appel à projets auprès d’artistes. Une des œuvres a été primée en 2015, La Zone bleue, de Stéfane Perraud et Aram ­Kebabdjian. Il s’agit d’une forêt géné­tiquement modifiée qui s’oxyde en ­virant au bleu. Au milieu, des stèles expliqueront qu’il s’agit d’une forêt très ­ancienne, légendaire…

    Tous ces projets n’empêchent pas historiens et anthropologues de s’interroger : ces œuvres persuaderont-elles les humains du futur que le lieu est dangereux ? N’y verront-ils pas plutôt des œuvres protégeant des trésors ­extraordinaires, ce qui engagera à aller creuser sous la surface ?

    Le sociologue allemand Ulrich Beck, auteur, en 1986, de La Société du risque (Aubier, 2001), écrivait après la catastrophe de Tchernobyl : « Nous proposons à l’humanité d’embarquer dans un avion pour lequel aucune piste d’atterrissage n’a encore été construite. »

  • Echapper à la #grande_régression - Page 1 | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020517/echapper-la-grande-regression

    "Arjun Appadurai, Zygmunt #Bauman, Nancy #Fraser, Bruno #Latour, Wolfgang Streeck, #David_Van_Reybrouck, Slavoj Zizek… Le casting de l’ouvrage L’Âge de la régression. Pourquoi nous vivons un tournant historique, publié simultanément en 13 langues (et en France aux éditions Premier Parallèle), veut se hisser à la hauteur d’une époque où tout paraît basculer sous nos yeux, en particulier après l’élection de Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale. « Lorsqu’un ordre mondial s’effondre, il est temps de réfléchir à son sujet », ainsi que l’indique la phrase du philosophe Ulrich Beck qui sert d’exergue au projet."

    Pour Nancy Fraser, qui enseigne les sciences politiques et la philosophie à la New School de New York, la gauche doit « refuser de choisir entre un néolibéralisme progressiste et un populisme réactionnaire », dans un moment où « libéralisme et fascisme constituent les deux versants profondément interconnectés d’un système mondial capitaliste », et alors que des « idéaux comme la diversité ou l’autonomie personnelle, qui, en principe, pourraient servir d’autres fins, ont été mis au service de politiques qui ont dévasté le secteur industriel et les conditions de vie de la classe moyenne inférieure ».

    César Rendueles, sociologue à l’université Complutense de Madrid, « les marchés globaux votent, et leur vote pèse davantage que celui des parlements. Le cas le plus récent est bien entendu celui de la Grèce ».

    David Van Reybrouck, dans un texte en forme de lettre ironique à Jean-Claude Juncker : « Si nous refusons de mettre à jour notre technologie démocratique, le système entier pourrait bientôt s’avérer irréparable. Il est permis d’affirmer que 2016 a été la pire année pour la démocratie depuis 1933. L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump n’est pas une bizarrerie, mais le résultat très logique d’un système démocratique qui combine des procédures de vote remontant au XVIIIe siècle avec une idée du suffrage universel datant, elle, du XIXe, des médias de masse inventés, eux, au XXe siècle, et une culture des médias sociaux datant, quant à elle, du XXIe siècle. »

  • Bolloré et le rail au Cameroun : en finir avec l’impunité des firmes mondialisées 
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/24/bollore-et-le-rail-au-cameroun-en-finir-avec-l-impunite-des-firmes-mondialis

    Une cause externe a été pointée, qui masque mal un chapelet d’incuries et des accusations portées tant vers le transporteur que vers les pouvoirs publics. La cause externe : l’effondrement d’un pont sur l’axe routier reliant les deux métropoles a mécaniquement poussé les voyageurs vers les gares. Cet afflux aurait lui-même conduit les opérateurs de la Camrail à doubler les wagons, faisant passer le convoi de neuf à dix-sept rames. La responsabilité du transporteur est donc ici engagée et une question se pose : une telle surcharge était-elle supportable sur un réseau décrié depuis des années pour sa fragilité, voire son délabrement ?

    Depuis la privatisation des chemins de fer camerounais et la concession octroyée au groupe #Bolloré en 1999, ce dernier est suspecté de n’avoir pour préoccupation que le profit et de négliger celui des engagements pris, notamment sur la maintenance et l’entretien des infrastructures.

    ...

    Plus prosaïquement, les firmes mondialisées disposant d’un pouvoir de quasi-Etat dans l’Etat ne jouissent-elles pas, du fait de l’inévitable collusion entre les sphères économiques et publiques, d’une impunité de fait ? Les morts et les blessés sur les rails auront-ils droit au Droit ? Les interférences de l’une à l’autre des sphères publique et privée donnent le sentiment d’une imbrication des acteurs qui aboutit au musellement de la justice sur l’autel de la raison économétrique.

    ...

    Comme le disait le philosophe allemand Ulrich Beck, décédé en 2015, « la production sociale des richesses est désormais inséparable de la production sociale des risques ». Autrement dit, nous sommes passés d’une forme de distribution de biens en continu, tel que le proclamait la société industrielle et capitaliste, à la distribution de maux et d’inconfortables imprévus qu’accélère le capitalisme mondialisé postindustriel et financier. Ce dernier, par son avarice ou sa tendance à la prédation, entretient la machine à fabriquer des catastrophes de masse. Comment ? En s’arc-boutant, comme Harpagon, sur sa cassette. La « désharpagonisation » passe par la création d’autorités de surveillance indépendantes chargées, en Afrique et ailleurs, de civiliser les firmes mondialisées en leur rappelant leurs obligations. Pour en finir avec la « main basse » sur le Cameroun utile, pour reprendre une expression de Mongo Beti, il faut que Camrail honore les engagements souscrits et que l’Etat sanctionne sans ciller toute défaillance.

    #Cameroun #impunité #transport #sécurité

  • Sommes-nous responsables du #changement_climatique ?
    http://lepeuplebreton.bzh/sommes-nous-responsables-du-changement-climatique
    Gaël BRIAND

    Alors que lʼ#écologie était omniprésente dans les médias et la société voilà quelques années, on constate aujourdʼhui une baisse de lʼintérêt pour ce courant #politique. Selon une étude de la société de services en développement durable GreenFlex parue le 1er juin 2015, 23,7 % des Français se disent désengagés face aux problématiques écologiques contre 15 % en 2014. Moins de 19,6 % des personnes interrogées se disent « très soucieuses des problèmes liés à lʼ#environnement » et 19,3 % pensent quʼ « agir pour lʼenvironnement nʼen vaut la peine que si cela leur fait gagner de lʼargent ». Une étude qui en dit long sur nos sociétés capitalistes…

    Le #climat évolue, la #biodiversité trinque et lʼinfluence de lʼHomme sur son milieu nʼest plus à prouver. Pourtant, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre ces problèmes à bras le corps, comme si la planète pouvait supporter encore quelques décennies de #productivisme alors que lʼon sait pertinemment que ses #ressources sʼépuisent. Pire, les États riches se permettent de rejeter la faute sur les États pauvres qui, selon eux, utilisent plus dʼénergies fossiles et donc contribuent plus à la #pollution, ce qui autoriserait les États riches à poursuivre le saccage ! Côté individuel, même chanson : les #médias nous abreuvent de lʼidée selon laquelle « ce sont les petits gestes qui comptent » et sʼétonnent que les Occidentaux persistent à ne pas faire évoluer leur mode de vie, leurs habitudes de #consommation.
    Cʼest probablement que lʼon ne sʼintéresse à lʼécologie que lorsque lʼon est en « sécurité ». Lʼétude de GreenFlex appelle « rétractés » les personnes désengagées. 64 % seraient des hommes et on note une surreprésentation « chez les chômeurs et les populations modestes ». La précarisation actuelle de la société (associé au sentiment de précarisation) nʼincite en effet pas à la prise de recul. Même les CDI ne sont plus sûrs : en 2011, une étude du ministère du Travail expliquait quʼun tiers des CDI avaient été rompus avant la fin de la première année. La tête dans le guidon, la réflexion sur lʼinteraction hommes-milieux paraît malheureusement assez « bobo »…
    Il faut dire que lʼécologie est considérée chez nous sous lʼangle punitif. De lʼécotaxe – qui était une prime à la centralité – aux interdictions de circuler en passant par les barbants « gestes du quotidien », tout est fait pour que lʼécologie soit impopulaire. Lʼétude dont il est question au début de cet article pose la question du « sacrifice » que les gens seraient capables, ou non, de faire pour favoriser la planète. Se soucier de son milieu nécessiterait donc de sacrifier une part de son bien-être ? Cʼest ce que beaucoup de mouvements écologistes tentent dʼinsinuer dans la tête des gens : je sauve le monde car jʼarrête de prendre des bains ! En caricaturant, on peut donc aisément dire quʼun super-héros serait alors un homme sale.
    Même sʼil est évident, à lʼinstar de ce que disent les Colibris, que lʼeffort de chacun est nécessaire, rejeter sur lʼindividu la #responsabilité collective, cʼest oublier que le citoyen nʼest pas maître – en France du moins – des décisions politiques dʼenvergure. Qui peut affirmer, par exemple, que le choix du #nucléaire est un choix individuel ? Qui peut sérieusement estimer que la paix dans le monde commence par la politesse quand, dans le même temps, les États occidentaux au langage si policé vendent des armes dans les zones instables ? Certes, éteindre sa lumière en quittant une pièce et dire « bonjour » à ses voisins sont des attitudes qui ne peuvent pas faire de mal, mais cela ramène la responsabilité à des niveaux sensiblement différents : pour les uns, fermer un robinet, pour les autres, cesser une politique suicidaire.
    Lʼobjet de ce point de vue nʼest pas dʼaffirmer que le principe de pollueur-payeur est néfaste ou de justifier un gaspillage inadmissible, mais dʼinterroger sur lʼun des fondements qui a prévalu à la pensée politique écologiste, à savoir le « risque ». À force de tout évaluer à lʼaune du risque, on en fait le principe de nos valeurs, dit en substance Ulrich Beck dans son ouvrage La société du risque (1986). La conscience écologique fait partie de ce jeu depuis les années 70 et cela sʼest accentué à partir de la fin du XXe siècle. Ce sont par exemple les écologistes qui ont créé ce qui appartient aujourdʼhui au vocabulaire politique de tous les « décideurs », à savoir le « principe de précaution ».
    Plus récemment, on a vu fleurir des agences de notation et des procédures en tout genre définissant lʼ« acceptabilité » du risque. Car notre vie est devenue une course dʼobstacles au milieu de « risques » : manger est risqué, se déplacer est risqué, boire est risqué, faire lʼamour est risqué…
    Tout cela pour dire que la société actuelle est régie par la peur et cʼest à lʼaune de cette peur, de ce risque hypothétique, que lʼon prend des décisions. Or, les États rejettent la responsabilité sur les individus, justifiant leur propre irresponsabilité par le fait que – loi de lʼoffre et de la demande oblige – cʼest lʼindividu qui choisit ce quʼil consomme (ex. : #OGM ou non) et que, par conséquent, le pouvoir est entre ses mains de citoyen. Le paradoxe, cʼest quʼalors que lʼindividu fait des efforts en tentant de réduire les risques, lʼÉtat lui impose des risques collectifs bien plus graves. Si bien que lʼindividu lambda ne perçoit pas le changement, malgré ses efforts. Ceci peut, en partie du moins, expliquer le fait que nombre de citoyens se désintéressent de ce sujet pourtant ô combien primordial. Ces personnes ont parfaitement conscience de lʼétat de la planète, mais dès lors quʼils ne peuvent pas agir réellement, concrètement, à grande échelle sur ce phénomène, ils le laissent de côté.
    Lʼécologie ne peut pas être cosmétique. Or, le capitalisme en fait un objet de marketing parmi dʼautres. Lʼécologie, au contraire, impose un changement de paradigme profond que le pouvoir doit prendre en compte dans ses politiques. Quand notre société aura monté cette « marche », on pourra peut-être enfin parler de réduction de la production et façonner une société qui vivent en fonction de ses besoins et non de ses envies. Cela nʼa rien de frustrant, mais nécessite simplement une adaptation de la technique à ces impératifs. Un choix politique qui sous-tend une législation adéquate. Encore faudrait-il que le citoyen ait le pouvoir de lʼimposer. Et pour cela, il faudrait revoir nos institutions pour que les décisions se prennent à lʼéchelon le plus petit. On appelle ça « subsidiarité » et cʼest un principe de base de la démocratie. Or, dès lors que la démocratie nʼest pas effective, il est injuste de faire porter la responsabilité sur les individus…

    Assez prévisible dans une société où la question de la
    #démocratie et de la #représentation (cc @aude_v) est éludée, et où le #libéralisme a évacué la question de la #justice_sociale. On se retrouve avec un pouvoir sur lequel on n’a plus la possibilité d’agir et qui nous balance des sermons « #développement_durable » hypocrites et infantilisants.

    • Anecdote personnelle

      Il y a 17 ou 18 ans de cela, j’essayais vainement de faire comprendre aux gentils militants écolos de Chiche ! qui disputaient d’opposition aux OGM qu’il était intellectuellement désarmant de lutter en acceptant le langage de l’ennemi. Qu’on se désarmait soi-même en acceptant de parler en termes de « risques » et de « peur ».
      Qu’en l’occurrence, il ne s’agissait pas de « risques », mais de certitudes - l’ « incertitude » concernant seulement, question ô combien passionnante !, où, quand et comment - sur qui - les conséquences morbides de telle ou telle nouvelle technologie seraient d’abord perçues...
      Qu’il s’agissait de manifester un refus de ces conséquences et de donc leurs causes, et certainement pas d’adopter le langage de leurs promoteurs.

      Quand aux peurs, aux prises de risque, on pouvait et on devait en parler entre amis, entre alliés, entre personnes de confiance : mais les politiser ne signifiait certainement pas d’en faire état, encore moins les brandir comme argument devant un pouvoir que l’on combat.
      Nous n’étions pas nombreux (et où je me trouvais - Grenoble - j’étais souvent bien seul) à formuler cet type de critique, et ne fumes guère écoutés. L’ « information au consommateur » et le « principe de précaution » étaient des slogans tellement plus vendeurs, tellement plus porteurs à très court terme, et ce milieu écologiste semblait pour beaucoup, dont c’était la première expérience d’engagement, une forme d’alternative à une réelle politisation, à une prise de conscience un peu douloureuse des réalités des luttes sociales.

      Mais les ébauches de luttes d’alors (je pense aux campagnes contre les OGM en particulier) semblent bien loin aujourd’hui

      #ancien_combattant
      #vieux_ronchon

    • vu sur twitter : https://twitter.com/clemence_h_/status/638632249152417792

      Vous savez quand sur un produit alimentaire ou un billet de train on affiche l’empreinte Co2 ? C’est pour individualiser le problème.
      Ce sont des grandes entreprises de l’agro-alimentaire ou de transport (RATP, SNCF) qui affichent ça. Elles ont un pouvoir d’action énorme !!
      Mais si implicitement elles rejettent la faute sur vous... Elles n’ont plus besoin d’agir. Ça devient votre responsabilité, VOUS devez changer
      Le + vicieux dans tout ça c’est que les gens pensent que c’est un progrès en soi d’afficher le Co2. Mais ça bloque tout progrès structurel.
      La SNCF supprime des trains et des milliers d’emploi depuis des décennies. Mais voyez combien vous émettez pour un Paris-Bordeaux !!!
      On vit dans un système climaticide. On ne pourra pas sauver le climat en changeant individuellement nos consommations ! Ça ne suffira jamais
      Et ils savent que ce sera toujours insuffisant !! C’est pour ça que les grandes entreprises individualisent le truc !!!!
      Et c’est pour ça que quand Naomi Klein écrit un livre anti-capitaliste Antoine de Caunes lui demande ce qu’il peut faire individuellement.
      Parce que changer le système, agir collectivement, prendre des mesures politiques fortes- tout ça n’est pas dans nos esprits.

      #libéralisation #atomisation

  • Le test démocratique de l’Europe | Eutopia
    http://www.eutopiamagazine.eu/fr/intellectuals-juncker/speakers-corner/le-test-d%C3%A9mocratique-de-l%E2%80%99europe

    « Cet Appel est né à l’initiative de Stefan Collignon, Simon Hix et Roberto Castaldi. Parmi ses premiers signataires figurent : Zygmunt Bauman, Ulrich Beck, Christian Lequene, Hans-Werner Sinn, Lorenzo Bini Smaghi, Paul De Grauwe, Anthony Giddens, Jürgen Habermas, Gianfranco Pasquino, Costantinos Simitis, Barbara Spinelli, Mario Telò, Nadia Urbinati » Tags : #europe #démocratie

  • Créons “une Europe des citoyens”
    http://www.taurillon.org/creons-une-europe-des-citoyens

    Le 27 février dernier, le célèbre sociologue allemand Ulrich Beck a lancé une tribune dans le Republicca, quotidien italien, signé par une quarantaine d’autres personnalités. Le titre « un appel pour l’Europe et contre le populisme » est évocateur et appelle clairement un changement pour le futur de L’Union Européenne. « Il y a une Europe au-delà de Bruxelles » La tribune fait écho à des nombreux écrits déjà signé du célèbre sociologue. Ulrich Beck est on ne peut plus clair, et croit profondément qu’une (...)

    #Opinions

  • Créons une Europe des citoyens ! - par Ulrich Beck
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/26/creons-une-europe-des-citoyens_1622792_3232.html

    Cet avenir, qui germe dans le laboratoire du sauvetage de l’euro, dont il est pour ainsi dire un effet secondaire intentionnel, ressemble effectivement, j’ose à peine le dire, à une variante européenne tardive de l’Union soviétique. L’économie planifiée centralisée ne consiste plus ici à élaborer des plans quinquennaux pour produire des biens et des services mais pour réduire la dette. Leur application est confiée à des « commissaires » qui, sur la base de « mécanismes de sanction » (Angela Merkel), sont habilités à tout mettre en oeuvre pour détruire les villages Potemkine de pays notoirement endettés.

    #injonction #voeu_pieux ?