• Ceci n’est pas un juif | Sknob, Babordages
    http://babordages.fr/ceci-nest-pas-un-juif

    De retour à la maison, je demandai à ma mère ce que j’étais si je n’étais #pas_catholique. « Ben, t’es juif », me répondit-elle distraitement, information que j’ai tout aussi dûment relayée lors de la séance d’entraînement suivante. Lorsque plus personne ne voulait former de binôme avec moi, ou lorsqu’on m’ignorait, ou lorsqu’on me balançait des coups de pied dans les couilles, je n’ai évidemment pas fait le lien. « Je ne veux plus aller au judo ! », m’écriais-je en pleurs de retour chez moi. Ma mère ne voulait rien entendre ni céder à mon caprice, jusqu’à ce que ma véhémence finisse par l’intriguer et l’inciter à me tirer les vers du nez. Elle fit un scandale, et c’est donc ainsi que je découvris que j’étais #juif et que ça ne plaisait pas à tout le monde, notamment à des mômes d’une dizaine d’années qui étaient manifestement mieux informés que moi (et accessoirement, c’est ainsi que prit fin ma carrière de judoka).

  • Des ZAD partout ? | Babordages
    http://babordages.fr/des-zad-partout

    Impunément.

    Incendier un centre des impôts. Démonter un portique sur une autoroute. Déverser des tonnes de fumier sur des bâtiments publics, des permanences politiques. Faire brûler une voiture de l’inspection du travail. Torturer des animaux. Sans un soupir du gouvernement, si ce n’est le glapissement d’un énième renoncement annonçant la reddition immédiate face à ce qu’il considère comme une colère légitime.

    La FNSEA manifeste.

    Pas un policier ou si peu sur les images relayées avec gourmandise par les médias. Parce que ces agriculteurs-là, on les cajole à la hauteur des millions qu’ils représentent et de la force avec laquelle ils s’inscrivent dans la logique libérale des politiques actuelles.

  • Bernard Friot et Frédéric Lordon chez Tropiques | Babordages
    http://babordages.fr/bernard-friot-et-frederic-lordon-chez-tropiques
    http://www.dailymotion.com/video/x27bph2_bernard-friot-et-frederic-lordon-chez-tropiques_news

    La Librairie Tropiques a eu le bon goût de réunir Bernard Friot et Frédéric Lordon pour une discussion autour de leurs propositions politiques et économiques : Conquérir la souveraineté populaire, sur la valeur et sur la #monnaie.

    #politique #économie

  • Ubu Président ou le quinquennat de l’absurde | Babordages
    http://babordages.fr/ubu-president-ou-le-quinquennat-de-labsurde

    Si je devais retenir un truc de ce quinquennat, c’est que François Hollande m’a donné l’envie de relire du théâtre de l’absurde : Ionesco, Beckett… toussa toussa.

    Et bien figurez-vous qu’en plus d’être un excellent auteur de théâtre, Beckett était un putain de visionnaire. En relisant « En attendant Godot », on a l’impression de lire le devenir de la présidence de François Hollande.

    Remplacez les personnages de la pièce par des responsables politiques, puis « Godot » par « Croissance » et bingo !

    • Hermano, tu fais du tort à Beckett. Le président de la république n’est qu’un comparse, un Cameron, un Juncker, ( et peut-être même un Cohn-bendit ?) : des employés, quoi.

    • @paulo : un second rôle ?

      @monolecte : la réforme du « millefeuille territoriale » participe du démolissage du droit des prolétaires au démonte pneu. Dans les années 60-70, la mise en place des régions (régionalisation initiée sous le mandat de De Gaulle et poursuivie par ses héritiers Pompidou et Giscard) était déjà très mal perçue par les prolétaires. Quand l’état français parlait d’une nécessaire « décentralisation », il fallait comprendre « retour à la féodalité ». Le découpage du territoire en départements permettait à chacun un accès à des services publics et d’avoir des interlocuteurs de proximité : conseillers généraux (un par canton) mais aussi députés de circonscriptions Avec l’avènement des régions (qui ne furent qu’un regroupement parfois arbitraire, le plus souvent pour flatter les identités provinciales, de ces mêmes départements), on vit apparaître les conseillers régionaux qui ne sont au mieux qu’une assemblée de technocrates, au pire des lobbyeurs invétérés qui se tirent la bourre pour savoir celui qui aura la plus grande ... métropole. Chaque président de régions se comporte ainsi en suzerain et distribue à ses vassaux (les conseillers généraux) quelques prébendes pour acheter la paix, ce qui permet à la région d’avoir toute latitude pour des tripatouillages occultes avec des officines privées (le plus souvent par des appels d’offre truquées d’avance), lesquelles officines sont sélectionnées par copinage avec le seigneur local ou ses barons.
      Avec la nouvelle réforme, qui n’est que la création de super régions par regroupement d’entités administratives déjà existantes, on aura tout au plus une grosse pâtisserie indigeste comportant quelques couches de gras supplémentaires.
      Ce qui me semble le plus important dans cette histoire, ce n’est pas de savoir s’il faut rattacher tel ou tel département à une région ou à une autre (exemple de la Bretagne) mais c’est de tout faire pour éviter de perdre du temps, de l’énergie et de l’argent pour une réforme qui ne changera rien aux mauvaises habitudes prises par les pouvoirs politiques de ce pays. L’argument économique (économie d’échelle et autre baratin ultralibéral) est une pure foutaise. Nous aurons des élus retirés dans leurs tours d’ivoire, bien à l’abri de la vindicte populaire et surtout des services publics indigents dispersés sur des espaces géographiques surréalistes (Auvergne + Rhône-Alpes par exemple). Comme il y a urgence, je verrais bien dès maintenant des collectivités locales se déclarer hors réforme territoriale tout comme il y eut des villes, des communes ou des espaces virtuels qui se sont déclarés hors zone AGCS (début des années 2000) ou plus près de nous des villes hors TTIP/TAFTA. Et pour que ce ne soit pas seulement symbolique, je suggère que dans ces zones, on collecte l’impôt sur un fond spécial dont l’attribution et la répartition serait décidées à l’échelle locale. Allez, zou !

    • Oui,oui hermano : seconds rôles. D’évidence. Ces gus sont avant tout remplaçables du jours au lendemain. C’est même leur caractéristique essentielle.
      Puis je lis ce long monologue ( juste au dessus) contre le nouveau découpage régionale et ça me laisse un peu étonné. Donc les régions agrandies ne serviront à rien, sauf pour les mêmes à s’en mettre plein les poches,etc ? Alors on sonne la révolte contre les régions ? Une grève.
      C’est tout ? Pas une contre-proposition ? Où sont les analyses ?

      Un peu bla-bla, non ? mais je dois succomber probablement à une lassitude devant le sens critique aigu des commentaires pour ne pas dire négativité. Bref, les commentateurs doivent être jeunes, certainement.

    • Puis je lis ce long monologue ( juste au dessus) contre le nouveau découpage régionale et ça me laisse un peu étonné. Donc les régions agrandies ne serviront à rien, sauf pour les mêmes à s’en mettre plein les poches,etc ? Alors on sonne la révolte contre les régions ? Une grève.
      C’est tout ? Pas une contre-proposition ? Où sont les analyses ?

      Ben là, je comptais sur toi, @paulo ...

    • Je ne sais pas si je me « pousse au dessus des autres » Aude V mais sur le point de l’indulgence, tu tapes juste. Il faudrait l’être. Tout le temps ?

  • Vive la fin du monde ! | Babordages
    http://babordages.fr/vive-la-fin-du-monde

    Depuis les tous premiers épisodes du #LeFeuilleton, j’essaie de faire passer une idée maîtresse :

    EN TEMPS NORMAL, on pourrait débattre, voire se disputer, sur ce qu’il conviendrait de faire dans la sphère politique et économique : un peu plus de ci, un peu moins de ça, une pincée de sociétal, un soupçon de Front National…

    SAUF QUE LES TEMPS SONT TOUT SAUF NORMAUX, et que pendant que l’on discute de la couleur du papier peint, la maison brûle, car nous vivons un changement de civilisation, qui se manifeste par la Multicrise©®™ (écologique, économique, démocratique, de la complexité).

    Mais rien à faire.

    Qu’il s’agisse de nos dirigeants ou de nous-mêmes, dans 99 % des cas, on n’arrive pas à intégrer cette variable dans nos raisonnements.

    Ça me mystifie.

    #droit_dans_le_mur

  • À mettre entre toutes les mains

    Pauvres actionnaires ! | Babordages
    http://babordages.fr/pauvres-actionnaires

    Comment le FN, qui dans les années 80, souviens-toi, soutenait une politique économique reaganienne en est-il venu à s’en prendre aux marchés financiers, à la politique d’austérité, à la flexibilisation du marché du travail, aux privatisations ?

    Ces sujets ont-ils été abandonnés, maltraités par la gauche (qu’elle soit de gouvernement ou d’opposition) pour que l’extrême droite s’en saisisse avec autant de vigueur ?

    Depuis quand ce discours existe-t-il ?

    Comment ce virage à 180 degrés a-t-il pu être négocié avec tant de facilité ?

    Où est l’arnaque en somme ?

  • La reconquête de l’imaginaire

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/22/une-insurrection-civique-s-impose-pour-contrer-ces-derives-factieuses_351842

    Le rapt d’imaginaire est en effet chose banale dans le monde des idéologies. De même faut-il sans doute considérer avec prudence les postures victimaires. Les patrons routiers, pour ne prendre que ce seul exemple, bénéficiant depuis des décennies de dérogations au droit commun, sont-ils en quoi que ce soit assimilables à ces paysans bretons soulevés, voici trois siècles et demi, contre des taxes de famines, et qui furent l’objet d’une répression sanglante menée par la soldatesque de Louis XIV ?
    Un matraquage particulièrement visible à travers les chaînes d’information continue tendrait à nous faire croire que le pays est à la veille d’un soulèvement généralisé, d’une insurrection civique comme titrait récemment un éditorialiste du Figaro.
    Mais quoi de commun entre, d’une part, des mouvements revendicatifs de type classique (professeurs, camionneurs, footballeurs professionnels, artisans et commerçants tentant de ressusciter les grandes heures des Poujade et Nicoud), des manifestations de rue visant à faire pression sur le Parlement lors de la discussion d’une loi, des actions spectaculaires émanant de travailleurs menacés de licenciement et, d’autre part, l’action concertée de petits commandos d’extrême droite visant à déstabiliser le pouvoir en place ?

    Tout cela n’aurait pas été possible si la maîtrise des mots, dont Thucydide savait déjà qu’elle était décisive dans les luttes civiles, n’avait pas été gagnée par les forces d’une révolution conservatrice, à vrai dire européenne et pas seulement hexagonale. La subversion du lexique républicain ne date pas d’hier. Depuis des décennies, un travail de sape a systématiquement détourné les mots de la tribu de leur sens obvie.
    On se souvient que dans 1984, de George Orwell, « l’esclavage c’était la liberté, la guerre, la paix, et l’ignorance la force ». Par le même procédé orwellien, combattre le communautarisme, c’est, en clair, interdire de contester les inégalités liées à la couleur de peau ou à la religion, et défendre la laïcité signifie exclure les musulmans. Au moment où les mêmes ont pu, dans l’indifférence à peu près générale, proclamer la supériorité du prêtre sur l’instituteur, réhabiliter le colonialisme et substituer l’interrogation sur l’identité nationale de préférence à la recherche des moyens d’assurer la liberté.

    lien avec La bataille de l’imaginaire (6 novembre 2013) http://babordages.fr/?p=2704

    Si l’on constate quotidiennement que le « réalisme » actuel va droit dans le mur, il n’est pas suffisant de le dire. Il faut en proposer un autre subjectivement perçu comme substituable. Sans cette bataille de l’imaginaire, la gauche radicale restera dans la marginalité. Car si le désir de gauche est bien réel, il ne se reconnaît pas dans la projection « d’autre chose » mais se contraint au « réel », donc aux limites posées par l’imaginaire néolibéral. Il faut donner un objet à ce désir. Mais avant cela, il faut le rendre pensable.

    Quand la conscience de classe s’éteint, comme c’est le cas aujourd’hui, la lutte des classes n’en est pas moins présente. Elle perd simplement son rôle de moteur de la transformation sociale. Quand les ouvriers ne sont plus représentés au cinéma ou dans la littérature, ils ne disparaissent pas pour autant. Quand des mots comme compétitivité envahissent l’espace public de façon massive, ils bornent la pensée en leur sein.

    C’est contre cela qu’il faut se battre, pour produire un nouvel imaginaire. Cette bataille, culturelle, est la mère des batailles.

    et relire également cette analyse de @mona : Le progressisme à l’épreuve de la fiction - La reconquête de l’imaginaire, mère des batailles http://www.peripheries.net/article323.html

  • Vive l’internationale protectionniste ! | Babordages
    http://babordages.fr/?p=1681

    Il ne faut pas (par mauvaise foi ou par paresse) confondre nationalisme et défense de la souveraineté populaire. La souveraineté est le nœud du problème. Sauf à attendre que les peuples du monde s’unissent et se révoltent en même temps pour renverser l’ordre libéral (je n’ai pas cette patience et les peuples sont trop occupés à être mis en compétition les uns contre les autres), la possibilité d’un renversement ne peut se former que dans un espace de souveraineté populaire, réel ou supposé

    Déjà passé, mais la souveraineté, c’est mon dada en ce moment :-)

  • Vive l’internationale protectionniste ! | Babordages
    http://babordages.fr/?p=1681&fb_action_ids=10151817689010362&fb_action_ty

    Ne crie pas, je vais tenter un parallèle douteux :

    « Je pense que la thèse de la démondialisation est réactionnaire. Le monde ne revient pas à l’envers. » Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, juin 2013

    « Aujourd’hui, alors que l’économie est cent fois plus mondialisée qu’elle ne l’était à l’époque de Marx, il est inepte et réactionnaire de proposer un repli national et il est d’autant plus essentiel de défendre l’internationalisme prolétarien. » Lutte ouvrière, février 2012

    Je te précise tout de suite. Il est hors de question de renvoyer dos à dos les libéraux et une partie de la gauche radicale. Il s’agit juste de souligner qu’au nom de l’internationalisme, peut être justifiée une des raisons profondes des problèmes sociaux, du Nord comme du Sud.

    L’internationalisme peut non seulement cohabiter avec le protectionnisme, mais plus encore, il en est une condition, à court terme. Ne pars pas, je vais t´expliquer.

    Quelle différence y a-t-il entre un bon protectionniste et un mauvais protectionniste ? Quelqu’un pourrait-il m’éclairer parce que je ne suis pas très balaise en dialectique ?

    • Il y a le protectionnisme « égoïste » arôme nationaliste (Montebourg, en gros tirer son épingle du jeu et niquer les autres) et le protectionnisme « responsable » (lié à la souveraineté populaire qui doit primer sur l’économie : l’idée est qu’on ne produit et consomme qu’en fonction de nos besoins collectivement déterminés, au lieu de sa faire inonder par la merde des autres et tenter de les inonder de notre merde en retour dans un vaste merdier qu’on appelle marché (si possible « dérégulé », pour que ce soit encore plus visqueux..)

      Il ne faut pas (par mauvaise foi ou par paresse) confondre nationalisme et défense de la souveraineté populaire. La souveraineté est le nœud du problème. Sauf à attendre que les peuples du monde s’unissent et se révoltent en même temps pour renverser l’ordre libéral (je n’ai pas cette patience et les peuples sont trop occupés à être mis en compétition les uns contre les autres), la possibilité d’un renversement ne peut se former que dans un espace de souveraineté populaire, réel ou supposé.

    • Il y a aussi l’idée d’une « clause sociale » qui permettrait de donner des incitations financières à améliorer les droits des travailleurs — pour contrebalancer le jeu de la concurrence par les seuls prix, qui se fait au détriment de ces droits.

    • Certes, j’avais bien senti que le protectionniste égoïste façon US n’était qu’une arme de destruction massive comme les autres, qui, en faisant fluctuer le dollar au gré des ""Quantitative Easings" (facilités de caisse ?) permettent à leurs produits d’inonder le monde alors que la zone Euro se fait niquer. On a appelé tout ça « guerre économique » à une certaine époque (avant la monnaie unique/pensée unique). Maintenant, on parle de compétitivité, c’est moins brutal politiquement plus correct. On va tout de même pas continuer à « se faire la guerre », bordel !

      Aux antipodes de ceci, il y aurait un sain protectionnisme que l’on pourrait nommer coopération entre les peuples, ce qui présupposerait une révolution prolétarienne à l’échelle planétaire.

      J’illustre mon propos par un petit exemple.
      Prenons une marchandise comme la soie. Pourquoi pas ?
      Supposons que l’on réactive la production française comme au siècle dernier. Ce produit qui bénéficiera d’une aide de l’état sous forme de subventions ou niches fiscales aux entreprises pour améliorer le quotidien des ouvriers aura une valeur moyenne « Vm » . Ce même produit fabriqué en Chine avec une main d’oeuvre sous-payée, des machines antédiluviennes et des procédés peu élaborés reviendra obligatoirement moins cher et inondera les magasins français au détriment de la soie nationale qui plus est subventionnée par l’état qui n’est autre que l’émanation de la volonté populaire. Pour ne pas se laisser inonder, le vilain état français adepte du protectionnisme montébourgeois va donc taxer la soie chinoise pour ramener sa valeur à celle produite en France. On peut aisément déduire que le montant de la taxe en douane s’élèvera à Vm - Vchine.
      Mais les doctrines montébourgeoises ayant été remise en cause lors de la révolution prolétarienne de 2014, il a été décidé que ces taxes serviraient de fonds de soutien aux ouvriers chinois pour améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires même si l’état chinois se cramponne encore à l’économie de marché.
      Imaginons maintenant que le Tadjikistan ait des velléités d’envahir le marché avec de la soie à bas prix mais produite en très petite quantité car de façon fort artisanale. Je vois très bien notre nation révolutionnaire dépêcher des importateurs auprès de l’état tadjik (à qui on ne la fera pas parce que, hein, la révolution prolétarienne, il sort d’en prendre) pour subventionner grâce aux taxes perçues sur l’importation de la soie chinoise la production locale en permettant aux petits artisans du coin d’améliorer l’ordinaire.

      Conclusion : nous aurions désormais dans nos boutiques trois sortes de soie :
      – la soie française au prix moyen et de bonne qualité
      – la soie chinoise un peu moins chère mais de moindre qualité car hein, faut pas rêver, les chinois n’ont pas encore suffisamment amélioré leurs procédés pour fabriquer l’équivalent français.
      – la soie tadjik beaucoup plus chère que la moyenne (grâce aux taxes perçues sur l’importation et aux subventions versées aux petits artisans locaux) avec un argumentaire de vente vantant ce produit fait artisanalement donc d’une qualité irréprochable grâce aux savoir-faire ancestraux transmis de génération en génération.

      N’y aurait-il pas un petit goût de « fair trade » dans toute cette tambouille ?
      En espérant que le bon exemple donné par le peuple français incite les autres peuples à mener leur révolution dans leur pays : ainsi plus besoin de taxes et autres tours de passe-passe pour donner de la valeur aux choses car cette révolution globale aurait pour premier effet d’abolir l’utilisation de l’argent.

    • @sombre : c’est exactement ma façon de voir. Les institutions des autres pays ne sont pas à notre niveau, tant au niveau social qu’environnemental ? Très bien, au lieu de les pénaliser par des taxes d’importations, reversons aux peuples en question le produit de ces taxes pour leur imposer une protection sociale et la mise en place de normes environnementales. Et s’ils ne jouent pas le jeu, on ne fait plus commerce avec eux.
      Cela me semble possible techniquement. Passons la TVA à 2000%, et créons des niches pour les produits respectant les normes sociales et environnementales qu’on définit dans un cahier des charges, sans se préoccuper du lieu de fabrication. je ne vois pas comment c’est juridiquement attaquable (sauf bien sûr par la mauvaise foi des troupes d’avocats d’affaires qui pullulent à l’OMC)..

      « On ne peut pas exploiter toute la misère du monde », pourrait-on dire..

  • Salopard | Babordages
    http://babordages.fr/?p=943

    La scène est assez surréaliste. Sur un plateau télé, dans une émission de divertissement, un conseiller régional, quasi-inconnu du grand public, est l’invité politique de la soirée et parle d’un sujet déconnecté de l’actualité : la dette étudiante. Il aura le temps (pas trop quand même, faut pas pousser) de développer quelques idées et de donner des pistes de réflexion, en dehors de l’urgence factice du débat public.

    Cette scène se passe sur le plateau de l’émission On n’est pas couché (ONPC), le 1er juin, et l’invité en question est François Delapierre. L’intéressé lui-même en a été surpris. Mais pourquoi donc avait-il été invité ? Le premier dialogue de l’émission nous donne quelques indices

    #media #sélection #circulation