• Léo Malet : « Il n’y a pas souvent de brouillard sur le pont de Tolbiac »
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/leo-malet-il-ny-pas-souvent-de-brouillard-sur-le-pont-de-0


    En 1982, Sylvie Andreu signait une série estivale intitulée « Quatre semaines de vacances à Paris ». Dans l’un des épisodes il était question des écrivains du 13ème arrondissement, dont Léo Malet qui racontait son rapport au lieu, magnifiquement décrit dans « Brouillard au pont de Tolbiac ».


    https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Auteurs/tardi
    #Léo_Malet #Tardi #Paris #bande_dessinée #Tolbiac

  • Né en 1950 dans le Jura, Alex Barbier est renvoyé de l’éducation nationale alors qu’il est professeur de dessin. Motif : « attitude subversive ». En publiant Lycaons dans les pages de Charlie hebdo en 1975, il devient le premier auteur de bande dessinée à utiliser la « couleur directe » Ecarté par la frilosité des éditeurs, il travaille la peinture sans jamais abandonner la bande dessinée.
    https://www.du9.org/entretien/alex-barbier-le-dernier-fauve-du

    Le problème existentiel avec lequel je n’ai rien résolu, et auquel je ne peux pas échapper, c’est la mort. Je vais mourir et ça me fait chier. J’en ai extrêmement peur. Ma mère est morte l’été dernier… ce fut une énorme épreuve. Je ne suis absolument pas débarrassé de tout ça, mais d’une manière existentielle, je n’ai plus aucun problème. Je ne veux pas mourir mais je vais le faire quand même, et si mourir me fait peur, vivre non !
    C’est sûrement pour ça que je me sens si bien aujourd’hui.


    http://www.fremok.org/site.php?type=P&id=32
    #Alex_Barbier #FRMK #bande_dessinée #du9

  • Les éditeurs de bande-dessinées de Thierry Bellefroid

    Interviews de dix éditeurs ou responsables éditoriaux, présidant aux destinées de L’Association, Cornélius, Delcourt, Frémok, Glénat, Soleil, Casterman, Dargaud, Dargaud Bénélux/Kana, Les Humanoïdes associés, plus l’histoire du rachat de Dupuis par le groupe Média-Participations en 2004. On comparera avec profit les propos de JC Menu (L’Association) : « On ne fait pas des livres pour être compris, ni même lus, d’ailleurs... » et de Mourad Boudjellal (Soleil) : « Je ne sais pas quand, je ne sais pas avec qui, je ne sais pas comment, mais je serai un jour le numéro 1 dans l’édition de bande dessinée. »

    http://www.stripologie.com/les-ouvrages/60-les-editeurs-de-bande-dessinee-9782873930554.html

    « René Char dit que le bon poète se reconnait surtout ua nombre de mauvais poèmes qu’il n’a pas écrits. C’est pareil pour l’édition. » Menu

    https://www.du9.org/chronique/editeurs-de-bandes-dessinees-les


    http://www.graphzines.net/editeurs/editions-l-association
    l’association est aussi sur tumblr https://lassociation.tumblr.com
    éditeurs de bande-dessinées et autre micro-éditions, des images, uniquement des images :
    http://www.graphzines.net/editeurs
    #éditions #BD #bande_dessinée

  • Yann Moix : pourquoi tant de complaisance ?
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/030919/yann-moix-pourquoi-tant-de-complaisance

    L’affaire Moix dépasse amplement la querelle familiale ou l’étude de cas psychologique, surtout depuis le tir de barrage médiatique déployé le week-end dernier pour absoudre l’écrivain-chroniqueur. Elle entache les éditions Grasset, implique un certain milieu germanopratin et met en lumière les dysfonctionnements du service public audiovisuel.

    #LIVRES #Bernard-Henri_Lévy,_Antisémitisme,_négationnisme,_Yann_Moix,_Olivier_Nora,_Grasset

  • pour rendre à notre manière hommage à #Massimo_Mattioli, qui vient de mourir, l’équipe de pré Carré met en ligne le travail qui lui a été consacré par aurélien Leif dans nos numéros 4 et 5 (septembre 2014/ février 2015)

    http://www.le-terrier.net/pre_carre/mattioli/index.htm

    consultation en ligne et pdf téléchargeable

    Requiescat in pace

    #bande_dessinée #bd #expérimentation #art

  • Puisque j’en suis à enchaîner les manoeuvres dilatoires à haut prétexte culturel pour ne pas faire mon boulot, autant partager ce qu’il y a de plus chouette dans mes dérives :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65397918/f11.image.r=Histoire%20pittoresque,%20dramatique%20et%20caricaturale%20d

    c’est peu dire que ce bouquin de Doré est renversant, qu’il présente une intelligence très vive des propriétés irremplaçables des bandes dessinées pour rendre sensibles certaines modalités du dessin comme monde et comme trajet, comme représentation et comme matérialité etc. On pense souvent à McKay pour ça, mais d’autres, très tôt, se sont jetés là dessus comme sur une opportunité inédite de faire approcher ce que le dessin seul était impuissant à faire saisir.
    Bref, regardez-ça et laissez-vous embarquer.

  • Un quizz vraiment fun pour l’été : Cartoon, comics ou BD : reconnaîtrez-vous ces héros minimalisés ?
    https://www.actualitte.com/article/zone-51/cartoon-comics-ou-bd-reconnaitrez-vous-ces-heros-minimalises/96036

    En 2012, Lego lançait une campagne imaginée par Jung von Matt, agence allemande de communication : l’idée était de figurer, par des briques, des personnages de fiction célèbre, comme ici, deux Gaulois dont on devrait entendre prochainement beaucoup parler.

    L’idée de ce principe graphique a emballé Jybe, qui s’est lancé dans un exercice plaisant pour l’internaute : figurer de manière totalement minimaliste, des personnages de la pop culture. En voici quelques exemples :

    #Bande_dessinée #Design

  • « Mes chers amis, je pars », un pavé dans la mare – François Schuiten
    L’Immanquable, n° 102

    Alors que tout semblait sourire à François Schuiten, il annonce le 30 mai dernier à nos confrères d’ActuaBD qu’il arrête la #bande_dessinée. Passé la surprise de cette annonce qui a secoué le 9ème art, nous l’avons joint par téléphone alors qu’il était toujours en pleine promotion.

    François, est-ce un coup de tête ou un acte réfléchi qui vous décide à arrêter la bande dessinée ?
    J’ai toujours chercher à faire mon métier au mieux et je constate que ce n’est plus très facile aujourd’hui. En annonçant mon retrait, je dis juste que je ne sais plus faire ce métier comme je l’ai toujours fait jusqu’à présent, à savoir un certain type de dessin réaliste, assorti de nombreuses recherches. Le temps demandé par ce processus de travail est difficilement compatible avec le système actuel. Peut-être que les choses vont changer à l’avenir et que cela me fera revenir sur ma décisions.

    La suite dans le mensuel actuellement en kiosque…

  • Le numéro 13 de notre magazine critique et théorique consacré aux bandes dessinées, Pré Carré , est en cours de maquettage, sous les petits doigts habiles de Pierre Constantin qui va me remplacer à cette tâche après mes quatre ans de bons et loyaux services (pour tout dire, je suis grave soulagé).

    Si tout se passe bien, si la couverture de Oriane Lassus est tirée à temps en sérigraphie dans l’atelier de PCCBA, si Identic a imprimé à temps le cahier central, si le cahier mobile arrive à temps de Lyon, si tout ça est monté ensemble à temps, hé bien vous pourrez le découvrir au THC Circus, à « la générale » (Paris https://www.lagenerale.fr/?p=13191) le week end des 15 et 16
    juin, au stand PCCBA où vous serez accueillis par moi.

    Au sommaire, des tas de trucs, comme toujours, de Gwladys Le Cuff, Alexandra Achard, Guillaume Massard, Samplerman, Jean-François Savang, Loïc Largier, François Poudevigne, Pedro Moura, Thomas Gosselin, moi-même et notre toute nouvelle collaboratrice, Claude Dominique.

    #pré_carré #bande_dessinée #critique #théorie #revue

  • Scott Mccloud - Le sculpteur
    Il y a eu de grands moments de survol dans ma lecture : difficile d’être tenu à une telle dose de bêtise, de dramaturgie boursouflée, de laideur bâtonneuse, de lyrisme surbalisé, d’inculture, de nunucherie, sans relâcher de temps en temps sa lecture, sans décoller un peu de ces pages suffocantes.
    McCloud n’est, comme le laissait attendre la lecture de ses pensums pédagogiques, pas même capable de rester fidèle à sa conception diagrammatique de la bande dessinée, de rentrer le ventre dans ses propres corsets : il ne peut faire tenir sa volonté acharnée de nous dire quelque chose (au passage une belle palanquée de poncifs sur l’artiste démiurge sortie de rêveries poussiéreuses d’un dix-neuvième siècle fantasmé par le vingtième) qu’à un bavardage sans fin. Adieu les promesses d’une bande qui tiendrait par l’analyse rigoureuse et l’application de ses principes ! Aux oubliettes les prétentions à diagrammatiser les intentions de discours par une horlogerie sémiotique ! Et bienvenue aux personnages de carton peint destinés à porter des discours interminables dont ils ne sont que les socles pâteux. Ce sont des moments de rire assurés par des dialogues idiots – « Mais, mais, n’y a-t-il donc rien d’absolu ? – Si, mais à l’intérieur, pas à l’extérieur  » – dans lesquels vient se confirmer la topographie hypo platonicienne de la forme qu’il nous avait bricolée dans Reinventing Comics.
    Nous sera également servie – petite touche d’harmonisation par le fond – une conception de la sculpture qui aurait sans aucun doute mérité d’être cornaquée par un intérêt réel pour le sujet. Et, soyons fou, soutenue d’une visite au musée. Au moins un musée. Un petit. Ou un livre sur la sculpture du XXe. Un seul livre. Un petit. Car voici 600 pages présentant la tourmente cabotinée d’un sculpteur qui est censé incarner la figure de l’artiste bouleversant les codes de sa contemporanéité  ; et pourtant sa vision prophétique de la sculpture est strictement celle des caricatures conservatrices des comics qui, dans les années 60, en peuplaient leurs arrière-plans. On pense alors à Bertrand Lavier et à ses réifications plastiques des arrière-plans chez Disney, on pense aux vieilles meules modernistes des écoles parisiennes qui n’avaient besoin de personne pour se naufrager, on pense à tout ce que pense ce qui ne pense pas.
    Tout ça nous renseigne sur la vanité de McCloud qui s’imagine qu’on peut tout-à fait causer d’un sujet dont on ne sait rien et que ça passera quand même grâce, sans doute, au seul éclairage de l’esprit d’analyse qui va l’enrober. Encore faut-il qu’il soit allumé.
    Une question, quand même, persiste après cette lecture qui en est si avare : pourquoi un gars qui a écrit Understanding comics pour faire du mot Art une espèce de mantra social autoréalisant a-t-il choisi de faire du paradigme de l’art la sculpture et non la bande dessinée ? impossible de ne pas y voir un bel aveu d’impuissance.

    #bande_dessinée

  • Ce samedi de 14h à 22h, je pense emmener ma grande à la Fabrique de Fanzines à En traits libres (#montpellier) :
    https://www.facebook.com/events/2315877432067136

    Venez participer à un atelier extraordinaire ! Sans inscription et en continu, de 14h à 22h le samedi 18 mai, venez fanziner avec l’équipe de la Fabrique de Fanzines.

    La Fabrique de Fanzines fabrique des fanzines de A à Z. Alex Baladi, Ibn Al Rabin, Yves Levasseur, Benjamin Novello, Andreas Kündig, Pierre Schilling et tous ceux qui veulent bien participer, dessinent, écrivent, photocopient, plient, agrafent, coupent et lisent des fanzines. Il y a une photocopieuse, un massicot, une agrafeuse, des stylos, du papier, des tables, des chaises, un coin pour lire avec un tapis, des coussins, de la musique. Les originaux sont scotchés au mur, un exemplaire de chaque pend à la corde à linge, des exemplaires gratuits sont offerts dans un boîte.

    • Tiens, je tombe sur la même bande réunie ici : La Fabrique de Fanzines, de Baladi, Ibn Al Rabin, Andréas Künlig, Yves Levasseur, & Benjamin Novello
      http://www.anglesdevue.com/rubriqueabrac/2011/10/la-fabrique-de-fanzines-baladi-ibn-al-rabin-kundling-levasseur-novello

      Qui s’intéresse un minimum au monde de la bédé à forcément déjà entendu parler de près ou de loin du fanzinat… mais concrètement, un fanzine, qu’est-ce que c’est ?

      Version neuvième art du Do It Yourself, le fanzine – contraction des mots « fan » et « magazine » – est un journal fait par des « fans », pour des « fans ».

      Sans but lucratif, le fanzine se vend souvent à petit prix (voire à prix libre), s’échange parfois contre d’autres fanzines, ou encore se distribue gracieusement lors d’évènements comme concerts, salons, festivals…

      Et si la plupart du temps le fanzine n’est que peu considéré, perçu uniquement comme un tremplin vers une carrière professionnelle, nombreux sont ceux qui savent voir au-delà de cette définition restrictive et affectionnent tout particulièrement ces petits bouquins autoproduits.

      C’est le cas de Baladi, Ibn Al Rabin, Andréas Kündig, Yves Levasseur, et Benjamin Novello ; cinq amoureux de cet exercice qui l’abordent plutôt comme une récréation entre deux albums destinés à un éditeur – trouvant ici une liberté de ton et un terrain d’expérience sans égal -, et même comme un acte militant, un refus de se plier au système actuel peu attentif aux souhaits, à la condition, et au sort des auteurs.

    • Ayé, on a passé notre après-midi à la Fabrique de Fanzines ce samedi. Je crois vraiment que c’est une des meilleures choses qu’on ait faites depuis qu’on est à Montpellier (où, pourtant, on en fait des choses chouettes).

      On est arrivés avec ma grande (10 ans) vers 15 heures, on est repartis vers 21h30 après une courte pause pour dîner au fish and chips à côté.

      Sur place, accueillis par les organisateurs : Baladi, Yves Levasseur et Andréas Kündig. @l_l_de_mars on leur a transmis tes salutations, ça leur a fait très plaisir. Une sacrée bande de chaleureux, ces gens.

      Ma grande s’est installée à côté de Baladi (qui l’a initiée au numérotage assez sophistiqué de l’in-quarto) et, après quelques carrés d’authentique chocolat suisse, elle s’est carrément lâchée. Sur la photo officielle du compte Bookbook d’En traits libre, c’est elle qu’on voit super-concentrée :

      Une fois le premier feuillet terminé, Yves Levasseur lui a appris le maniement de la photocopieuse recto-verso, l’art du pliage et, attention les doigts, du massicotage final.

      En début d’après-midi, c’était assez tranquille, surtout qu’il y a la Comédie du Livre avec ses grosses signatures de BD à 500 mètres.

      Comme ma puce était à l’aise toute seule comme une grande parmi les adultes, je me suis installé un peu plus loin, et tu me reconnaîtras en tenue de camouflage marron idéale pour le rayon chocolat-au-lait de chez Migros :

      Évidemment il y avait Mattt Konture entouré de ses amis de l’atelier (Gustav Janko à sa droite) :

      Un tourne-disque jouant des trucs assez improbables mais fort agréables, une photocopieuse couleur-dis-donc, un massicot et une grosse agrafeuse, et roule-ma-poule, c’est parti pour une après-midi et une soirée de dessin à peupler les cordes à linge tendues au travers de la ruelle.

      Ici avec le fond rose en couverture, la première œuvre de ma grande :

      Layal a fait six fanzines, moi j’en ai pondu deux.

      Dans l’après-midi, de plus en plus de monde, et vers 19 heures, l’endroit était bourré de dessinateurs, de retour de la Comédie du livre. Parmi les vedettes il y avait Fabcaro et Hubert Chevillard, mais aussi d’autres que je n’ai pas reconnus.

      Pas mal de participantes aussi, même si sur les photos ça se voit pas trop (surtout le soir, quasiment la moitié des gens étaient des filles), ambiance vraiment décontractée, bon esprit. Quand on est partis, les gens se retrouvaient à dessiner debout sur un coin de table, tellement l’endroit était squatté par une foule dense et rigolarde.

      Au passage, Layal a appris que Baladi a un papa libanais, c’est pour ça qu’il a un nom qui veut dire « mon pays » en arabe. Elle est allée discuter avec Fabcaro qui a bien rigolé en regardant ses fanzines (je te dis pas comment on est trop fiers). Elle a reçu les encouragements chaleureux d’Yves Levasseur, qui lui a dit que c’était pas commun les enfants qui continuent à faire d’autres fanzines après avoir passé autant de temps sur leur premier.

      Bref, un grand moment hier après-midi… Et du coup ce matin le reste de ma bande est jalouse, et j’ai maintenant toute la famille sur la table de cuisine, en pyjama, personne n’a encore ni mangé ni bu, en train de faire des fanzines à la maison…

      (Sinon, j’ai compris que la bande de Suisses en salopettes rouges tourne avec cette Fabrique de fanzines, ils seront dimanche à Nîmes par exemple, à l’Archipel de 12h à 17h. Malheureusement, les événements ne sont pas annoncés à l’avance sur leur Facebook, du coup c’est pas évident de savoir où ils vont passer.)

    • @arno je vais passer ta relation aux copains de la Fabrique, ils seront enchantés par votre enthousiasme, je pense. La rencontre avec eux à Arc et Senans dont je causais dans un lien, a été une des très belles choses (parmi tant d’autres) que je dois à ces résidences. La disparité de leurs œuvres, de leurs approches de la bande dessinée, de leurs personnalités, produit un truc assez fou, stimulant, contagieux. J’étais heureux de rencontrer d’autres adultes qui prenaient à ce point au sérieux la question du fanzine, comme une pratique politique et créatrice fondatrice et continue à la fois, comme le terrain d’expérimentation social et artistique par excellence. Les voir est toujours une source de joie.
      Oui, Alex travaille souvent sur sont socle historique personnel, soit en intriquant ses récits de questions proprement liées au monde arabe, soit en bossant avec des groupes de travail, des éditions, libanaises.
      Si Montpellier était pas si loin de chez nous, je proposerais à ta fille de compléter sa formation ici par la découverte de la sérigraphie et d’autres moyens d’impression moins courants (y’a régulièrement des gens qui viennent ici pour fabriquer des trucs, souvent pour la première fois. Des adultes jusqu’ici, mais j’ai filé des cours de fanzinat aux gosses de mon village et du village voisin, de la maternelle au CM2, je saurais me dépatouiller avec une fillette qui a l’air aussi mordue par le truc). Bref, si vous venez parfois vous perdre en Broutagne, fais un crochet.

  • La Recomposition des mondes
    Trois questions à Alessandro Pignocchi

    Ernest London, Alessandro Pignocchi

    https://lavoiedujaguar.net/La-Recomposition-des-mondes-Trois-questions-a-Alessandro-Pignocchi

    Considérant que le concept de « nature » est une récente création occidentale qui permet d’organiser le monde en la considérant comme ressource ou sanctuaire, Alessandro Pignocchi lui oppose la plupart des autres peuples qui ne la distinguent pas de la culture. Les Indiens d’Amazonie, par exemple, développent des relations sociales avec les plantes et les animaux, identiques à celles entretenues avec les humains. « Au prisme de l’anthropologie, la protection de la nature apparaît comme le prolongement, indissociable, de l’exploitation. » « Notre concept de nature favorise cette relation de sujet à objet (qui se focalise sur l’utilisation) et occulte les riches relations de sujet à sujet (fondées sur la prise en compte empathique de l’autre) que nous pourrions nouer avec les non-humains. » Découvrant qu’existent en France des endroits où cette « révolution cosmologique est déjà en cours », il décide de se rendre sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et raconte sa rencontre avec « des gens qui ont conscience d’habiter un territoire commun, un territoire qu’ils cherchent à partager au mieux, entre humains et non-humains ». (...)

    #bande_dessinée #anthropologie #critique_sociale #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #territoire #nature #culture #gilets_jaunes

  • pour poursuivre la série de petits articles consacrés à la #bande_dessinée :

    Contrairement à ce qu’a pu en dire J.-L. Gauthey (Cornélius), habituellement plus avisé, dans sa sommaire présentation aux États Généraux de la Bande Dessinée,*, le monde des éditeurs dit ici « alternatifs  » n’est pas celui où s’est inventé un nouveau format de livres de 4 centimètres de moins en noir et blanc avec quelques pages de plus. Ce n’est pas par ses placements de niche, par ses propositions de designers bio, que l’éditeur dit « alternatif » se distingue des éditeurs industriels. La niche, d’un point de vue éditorial, c’est encore de la sectorisation marchande et de la discrétisation en seule vue de conditionner, encore, de la valeur. De proroger la superposition sans reste de l’argent à la valeur : ce monde des éditeurs dits alternatifs est celui où tout s’invente de la bande dessinée, absolument tout ; le tout de ses formes de récits, de ses écritures, du dessin, comme le tout de ses formes éditoriales, de la prise en main aux modalités de consultation d’un récit, ce tout où chaque propriété tactile ou opératoire du livre est la source d’une problématisation possible. C’est ce tout, découpé en signes perceptifs possiblement reconductibles par la marchandisation ‒ dès qu’ils ont fait les preuves d’un potentiel marqueur de niche ‒ qui sera dévoyé, mal compris (puisque détaché de sa cause problématique), mal copié, par ces éternels marchands de bibelots que sont les éditeurs industriels. Ce monde des éditeurs dit « alternatifs » qui ouvre sa généalogie par le fanzinat, est le seul endroit où quelque chose comme de l’imagination est au travail. Ailleurs, la seule chose qui s’imagine est une nouvelle forme possible de business-plan qui n’est jamais qu’une vieille forme possible de business-plan avec de nouvelles formes d’intimidation.
    Il n’y a aucune sorte de chose qu’on pourrait appeler écosystème (cette angélique image d’homéostasie sans conflits réels appelée dans l’intervention de J-L. Gauthey bibliodiversité), parce qu’il n’y a rien là-dedans qui ressemble à un état de nature, et moins encore quoi que ce soit qui ressemble à un équilibre. C’est simplement la guerre éternelle des expressions minoritaires qui rendent ce monde intéressant contre les machines aplatissantes majoritaires qui rendent ce monde mort.
    Il n’y a rien à gagner à essayer de s’imaginer vivre harmonieusement à côté de ces saloperies dont nous perdons trop de temps à parer les coups perfides et surpuissants. Nous sommes leurs ennemis acharnés et rien ne nous réjouirait plus que de les voir crever. Mais comme il n’est pas possible pour David de s’affronter à une dizaine de Goliaths en même temps, gardons au moins les yeux assez ouverts pour nous en méfier et ne jamais prendre le risque, sur aucun point, de leur ressembler.

    https://www.youtube.com/watch?v=jQciqebQ9KA

    à partir de 24:37 minutes - Angoulême 2015

  • Le jour où je suis allé me faire arracher les dents chez Viktor Orbán
    https://la-bas.org/5517

    C’est fou tout ce qu’on fait pour les pauvres ! Il y avait les vols low cost, les magasins hard discount et les obsèques à bas prix. Il y a maintenant la santé pour les faibles revenus. Si, comme la majorité des Français, tu n’as pas les moyens de t’offrir un sourire de vedette américaine chez ton dentiste, pas de souci, le marché européen libre et non faussé t’offre l’opportunité d’aller te faire refaire le bridge ou poser un implant dentaire ailleurs. Les sans-dents aussi peuvent profiter de la mondialisation heureuse ! Notre reporter Mathieu Colloghan est allé vérifier ce miracle européen en allant se faire arracher toutes les dents en Hongrie.Continuer la (...)

    #Bande_dessinée #Santé #Union_Européenne #Société

  • Erich Ohser et le cinéma d’animation
    https://de.wikipedia.org/wiki/Erich_Ohser

    In der von Goebbels 1942 gegründeten „Deutschen Zeichenfilm GmbH“ arbeitete Ohser zusammen mit Manfred Schmidt, dem Erfinder von Nick Knatterton, an dem 17-minütigen Zeichentrickfilm Armer Hansi, der 1944 in die Kinos kam.

    Deutsche Zeichenfilm
    https://de.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Zeichenfilm

    In Berlin-Dahlem gründete das Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda eine Produktionsgesellschaft für Zeichentrick. Leiter wurde Luis Sehl, der von Rio de Janeiro nach Berlin berufen wurde. Diese Produktionsgesellschaft sollte einen Animationsfilm über den Berggeist Rübezahl erstellen. Auf Grund von Fehlorganisation und der Unfähigkeit der Leitung scheiterte das Projekt und wurde eingestellt.

    In der neu gegründeten Zeichenschule wurden anfangs von 15 Lehrern 119 Lehrlinge ausgebildet. 1943 erschien der 17 minütige Kurzfilm „Armer Hansi“ von Gerhard Fieber auf der Reichswoche für den deutschen Kulturfilm in München und wurde später als Vorfilm zum Film Die Feuerzangenbowle eingesetzt. Der Trickfilm konnte begeistern und erhielt das Prädikat „künstlerisch wertvoll“.

    Die Produktionsdauer von zwei Jahren erschien Goebbels als zu lang, weswegen er die Konkurrenz förderte, anstatt diese der Deutschen Zeichenfilm GmbH einzuverleiben. So ließ die Sonderproduktion der Deutschen Wochenschau GmbH von Hans Fischerkoesen mehrere Kurzfilme herstellen: Verwitterte Melodie und Der Schneemann nach einer Idee von Horst von Möllendorff und Das dumme Gänslein. In Prag stellte die Zeichenfilmabteilung der Prag-Film AG unter anderem den Film Hochzeit im Korallenmeer her, der sich ebenfalls an amerikanischen Vorbildern orientierte.[6]

    „Sie sind kleine filmische Kostbarkeiten bis heute und bezeugen nachhaltig die Grundsteinlegung eines eigenständigen Trickfilmschaffens. Presselob und Zuschauerresonanz waren trotz der Zeitumstände enorm.“

    – Günther Agde: Der deutsche Werbefilmregisseur Hans Fischerkoesen. In: epd Film 9/1996, S. 24.
    Nach Ende des Krieges wurde Fischerkoesen in ein Internierungslager eingewiesen.

    #Allemagne #nazis #animation #cinéma #film #bande_dessinée

  • Le #9ème_art est né en #Suisse mais il est snobé par l’Etat

    La bande dessinée suisse connaît une vitalité et une diversité extraordinaires. Inventé au 19ème siècle par le Genevois #Rodolphe_Töpffer, cet art du récit ne bénéficie pas encore d’une reconnaissance officielle.

    En novembre 2018, une petite équipe de représentants de la bande dessinée (BD) suisse a été reçue par la direction de l’Office fédéral de la culture (OFC). But de cette visite : obtenir de la Confédération qu’elle intègre le 9ème art comme une discipline à part entière, avec la création d’un prix suisse de la BD et d’une bourse nationale. Le tout aurait pu figurer en 2019 dans le message culturel publié tous les quatre ans par l’OFC. Malheureusement, l’équipe déléguée par le Réseau suisse de la BD a fait chou blanc. « Le message culturel mentionnera la BD, mais sans plus. Nous sommes déçus, car nous attendions un vrai signal en vue de la reconnaissance de cet art », avoue Jana Jakoubek, directrice artistique du festival Fumetto, à Lucerne. « Le jour où la BD recevra des subventions à la création, comme c’est le cas pour le théâtre, j’espère qu’il y aura encore des livres », ironise Zep. Le créateur de Titeuf a vendu près de 20 millions d’albums dans le monde. Il ne comprend pas la frilosité des autorités suisses, « alors que les musées de la BD, de la Corée aux USA, mentionnent le fait que le créateur de la bande dessinée est le Genevois Rodolphe Töpffer ».
    La Suisse compte désormais une Ecole supérieure de bande dessinée

    Cofondateur de la première Ecole supérieure de BD en Suisse, lancée à Genève en 2017, le dessinateur Tom Tirabosco milite pour la création d’un centre suisse de la BD. Il définit la BD comme « un art majeur ayant atteint l’âge adulte ». « Les créateurs abordent désormais toutes les thématiques et se trouvent parfois très éloignés de la classique BD franco-belge, celle de Spirou ou Lucky Luke », défend-il. « C’est le seul médium artistique jamais inventé par la Suisse », complète Dominique Radrizzani, le directeur du festival lausannois BDFIL. Genève a fait honneur à cette discipline, en accueillant un hôtel Ibis, consacré à Töpffer et ses successeurs locaux (voir encadré page suivante).

    Des deux côtés de la Sarine, des auteur(e)s s’exportent à l’international. Les Romands sont les plus nombreux, avec notamment Derib, Cosey, Buche, Bertschy, Tirabosco, Peeters et Wazem. Les alémaniques, successeurs de l’artiste allemand Wilhelm Busch, auteur de « Max et Moritz », comptent dans leurs rangs des auteurs majeurs. A commencer par Thomas Ott et Anna Sommer. D’où vient alors cette timidité évoquée par Zep ? « La BD est souvent considérée comme un art de divertissement ou une industrie », résume Philippe Duvanel, qui dirige le festival Delémont’BD. Lui aussi était monté à Berne, il y a 4 ans, avec une délégation jurassienne, pour défendre un prix suisse de la BD. Il indique pourtant savoir que le conseiller fédéral Alain Berset, qui chapeaute l’OFC, est sensible à cet art. « Il y a sans doute un problème sur la légitimité de la BD à recevoir un soutien public, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres disciplines, comme le théâtre, par exemple », regrette-t-il.
    Dessiner une BD requiert peu de matériel mais beaucoup de temps

    Si le matériel nécessaire pour dessiner est simple, « la création d’ouvrages de bandes dessinées nécessite un temps énorme », explique Zep. Le dessinateur indique que les créateurs sont en train de se précariser, dans un monde où le nombre d’ouvrages explose, mais avec des tirages de plus en plus limités. Il défend un système d’aide à la création, comme c’est le cas en France avec le Centre national du livre, où des jurys spécialisés accordent des subventions. En Suisse, seules existent quelques bourses cantonales et les appuis fédéraux à la BD ne sont pas décernés par des jurys spécialisés, cet art étant rangé dans une case dédiée au design.

    Malgré tout, la BD suisse serait en passe d’accéder à une reconnaissance des pouvoirs publics, notamment en Suisse romande, où les villes de Lausanne et Genève plancheraient sur un centre du 9ème art. « La BD suisse est en train de placer Genève sur la carte des lieux importants de cet art, à côté de Paris, Bruxelles et Angoulême », souligne Tom Tirabosco, qui préside la Swiss Comics Artists Association. Depuis 1997, Genève décerne chaque année des distinctions à travers les prix Töpffer. La Suisse compte aussi un musée de la BD : le Cartoon Museum de Bâle. Elle possède trois festivals de taille : BDFIL, Fumetto et Delémont’BD. Des évènements existent aussi à Aigle (VD), Belfaux (FR), Tramelan (BE) et Lugano.
    Des éditeurs qui travaillent avec l’Europe

    L’édition suisse n’est pas en reste, avec des maisons comme Atrabile, tournée vers la BD underground, ou encore Paquet, qui publient des ouvrages en Europe. RVB, collection dirigée par le dessinateur genevois Yannis La Macchia, publie des bandes dessinées numériques. En Suisse alémanique, la BD suisse s’exprime dans des magazines comme « Ampel », publié à Lucerne par un collectif, et « Strapazin » à Zurich. Moderne a publié le dernier ouvrage d’Anna Sommer (voir image ci-contre), auteure qui est traduite en français. Existe-t-il une BD suisse ? « Peut-être dans la façon d’envisager ce métier qui s’est développé dans un univers à la fois multiculturel et isolé », conclut Zep.
    La BD a crû sur un terreau alternatif

    Né en 1799, le satiriste genevois Rodolphe Töpffer est considéré comme l’inventeur du 9ème art. « Töpffer rédigeait des chroniques, qu’il découpera avec des dessins à l’appui du texte. Il a mis en place tout ce qui fait la BD moderne », explique Dominique Berlie, conseiller culturel au service culturel de la Ville de Genève. Montage, cases, effets de répétition, suspense : grâce à ces inventions, le créateur autodidacte de la « littérature en estampes » connaîtra un succès international avec entre autres, l’« Histoire de Monsieur Jabot » (voir page 10). « Il a aussi présenté une théorie de son art et a reçu le soutien de Goethe, qui y a vu quelque chose d’important », rappelle Dominique Berlie. « Après lui, il ne s’est plus passé grand-chose pendant longtemps en Suisse », continue Jana Jakoubek.

    « L’éclosion d’une BD qui se vendra à l’international remonte aux années 1960 et 1970, à travers une bande dessinée alternative, liée au monde des squats, qui s’est exprimée dans des affiches et journaux de gauche », raconte Dominique Berlie. Dans les années 1970, les dessinateurs genevois Ceppi et Poussin montent à Paris et réussissent à se faire publier par de grands éditeurs. Au début des années 1990, la revue genevoise « Sauve qui peut » publiera des dessinateurs issus des arts décoratifs, permettant à de jeunes pousses de s’exprimer, parmi lesquelles Zep, Wazem, Baladi, Helge Reumann, Peeters ou Tirabosco.

    Le jeune Zep avait fait des propositions à des quotidiens du cru, sans susciter d’intérêt. Mais le futur créateur du « Guide du zizi sexuel », sera soulagé de découvrir des confrères émerger dans les médias. « Le succès de gens comme Derib – auteur de Yakari – m’a permis de croire à la possibilité de faire ce métier », raconte-t-il. Zep évoque aussi sa rencontre avec Cosey, créateur de « A la recherche de Peter Pan ». « Moi qui aime la montagne, je me suis retrouvé dans ces récits contemplatifs qui se déroulent dans les Alpes valaisannes. Cela a montré qu’il était possible de parler de nos propres histoires, suisses, à une époque où la BD parisienne était très loin de ces préoccupations. »

    La relève de la BD suisse est en marche, assure Dominique Berlie. Il cite notamment des auteurs comme Peggy Adam, Isabelle Pralong, ou Guillaume Long. Outre Sarine, Tom Tirabosco cite le peintre Andreas Gefe, originaire de Schwyz. Jana Jakoubek met en avant les travaux des jeunes lucernois Noemi Laake et Andreas Kiener, actifs dans le collectif et magazine « Ampel ». (SH)

    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/02/detail/news/detail/News/le-9eme-art-est-ne-en-suisse-mais-il-est-snobe-par-letat
    #BD #bande_dessinée

  • 25 anni dall’omicidio di #Ilaria_Alpi e #Miran_Hrovatin

    Il fumetto ripercorre a ritroso gli ultimi giorni di vita di Ilaria e Miran, a partire da quei colpi di pistola alla testa sparati da un commando somalo, colpi che dall’interno di quel pick-up hanno rimbombato fino in Italia. Era il 20 marzo 1994. Come pezzi di un puzzle mai finito, i capitoli fanno breccia nelle ricerche condotte dai due sul traffico di armi dall’Italia alla Somalia, sui rifiuti tossici nocivi presumibilmente seppelliti sotto scuole e strade, come la Garoe-Bosaso, e sul ruolo del peschereccio Farah Omar, all’epoca sequestrato al porto di Bosaso.

    Assemblando prove accertate con elementi non confermati o di finzione, indicati e distinti dallo stesso sceneggiatore nella sua nota finale, l’opera sposa l’ipotesi dell’esecuzione premeditata volta ad insabbiare le prove raccolte da Ilaria e Miran. Attraverso una narrazione volutamente scarna e necessariamente non esaustiva, vengono presentati degli squarci che aiutano ad entrare nella complessità della vicenda. Sfruttando poi il potere divulgativo e di denuncia del graphic journalism, i disegni ad acquerello di Francesco Ripoli, basatisi in parte sul materiale fotografico disponibile, riescono a trasmettere allo stesso tempo la tragicità del duplice omicidio, la passione per il giornalismo d’inchiesta che animava Ilaria Alpi e il bisogno di giustizia che persiste. Un bisogno di giustizia che cresce e si alimenta man mano che si aggiungono elementi durante la lettura, nella vana speranza di trovare tutte le tessere del puzzle.


    http://afrologist.org/25-anni-omicidio-ilaria-alpi-miran-hrovatin

    #BD #bande_dessinée #livre #meurtre #journalisme #presse #assassinat #médias
    ping @albertocampiphoto @wizo

  • Références susceptibles de vous intéressez si vous vous intéressez aux questions de #sociologie et/ou #bande_dessinée.

    1. Les documents académiques traitant de la bande dessinée (comme objet de recherche) : La bande dessinée est-elle un art ? Quelle est son histoire ? Comment sa production est-elle organisée ? Nous apprend-elle quelque chose sur notre société ? Autant de questions déjà abordées par des chercheur-es curieux. Petit choix (non exhaustif) de cette littérature !
    2. Écrire les sciences sociales en BD : Si les chercheurs ont le droit de travailler sur la bande dessinée, pourquoi les auteurs de bande dessinée ne pourrait pas restituer des données/savoirs scientifiques ? Et pourquoi pas bosser ensemble ? Cette catégorie explore les différentes formes de collaborations entre chercheur-es et auteur-rices de BD.
    3. Inspirations du blog : la création de ce blog a été largement influencée par diverses publications. Qu’il s’agisse de vulgarisation ou de récit d’enquête, ces références ont chacune été des sources d’inspiration pour nous... alors autant les partager !
    4. Des bandes dessinées réflexives : La réflexivité, ce n’est pas qu’un exercice de chercheurs autistes/autocentrés... Les auteurs de bande dessinée nous livrent également des réflexions poussées sur leurs pratiques et métiers.

    http://socio-bd.blogspot.com/p/tu-veux-voir-ma.html
    #SHS #sciences_sociales #ressources_pédagogiques #BD

  • Le #génocide rwandais raconté en #bande_dessinée

    De l’effroi des massacres au droit d’inventaire actuel, plusieurs romans graphiques ont exprimé le choc de ce génocide d’une brièveté et d’une barbarie terribles (huit cent mille morts en trois mois). Le dernier en date vient de paraître à l’initiative d’une grande figure du reportage.


    http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2014/04/06/le-genocide-rwandais-raconte-en-bande-dessinee
    #BD #livre #Rwanda #romans_graphiques

    –-> article publié en 2014, je mets ici pour archivage

  • Nick Sousanis , Le Déploiement , Acte sud.

    Dès les premières pages, l’auteur nous donne un petit aperçu du sérieux théorique qu’il faudra attendre de sa thèse (car ce livre, effectivement, est sa thèse*) : nous serions (enfin, je dis nous , pas vraiment nous . Un nous-sans-lui , un nous mais pas avec lui dedans nous , lui dont le mode opératoire exige que nous souscrivions à son détachement de nous , que nous concédions à la hauteur surplombante depuis laquelle, dans un horizon dégagé, lui a su s’extirper de la terrible routine où le monde entier patauge sauf lui , c’est-à-dire où nous pataugeons), nous serions, disais-je, « piégés dans nos langages ».
    Ah. Mais comment pourrions-nous être piégés « dans nos langages » ? Je veux dire : de quoi parle-t-il, l’animal, quand il parle de « langages » dans lesquels nous pourrions nous trouver piégés ? Nos formulations ? (ce qui ne signifie pas « nos langages ») Nos représentations ? (ce qui ne signifie pas « nos langages ») Nos cultures ? (ce qui ne signifie pas « nos langages ») Voire nos langues (vieille antienne barthesienne branlante, mais ce qui ne signifie toujours pas « nos langages ») ? Effectivement, être piégés dans « nos langages », ça ne veut rien dire. Pas flou, pas approximatif, non non. Juste : rien. Les abeilles, qui ne parlent pas, sont peut-être construites, effectivement, par leur langage, dans cette acception latérale, éthologique – et au singulier – du mot « langage ». Mais « nous », il n’y a aucune chance.
    De ces prémisses notionnelles vasouillardes (qu’il ne suffira pas de renvoyer une fois de plus à l’ambiguïté anglo-saxonne du mot language pour en minimiser la nullité conceptuelle), il va falloir s’accommoder pour déberlificoter tout le reste. Et c’est gratiné.
    On aura droit, en guise de bande dessinée, si l’on écarte avec indulgence trois ou quatre pages qui sont effectivement des planches (c’est-à-dire qui produisent de la bande dessinée), à une bouillie académique hésitant – visuellement – entre le schéma pédagogique, les cours de dessin ABC des années 60, la découverte de son Moi créatif par tante Odile après la lecture du volume Marabout Poche consacré au surréalisme, et – méthodiquement – à une variation sur le plan de montage Ikea, l’allégorie pompière et le PowerPoint.
    Un sentiment de familiarité tenace se dégage de cet embarrassant patchwork mal foutu, nunuche, intellectuellement si confus ... Où diable a-t-on déjà vu une cochonnerie de ce genre ? Qui d’autre a traité le récitatif et la démonstration en bande dessinée avec les armes illustratives, le ton, la mythologie communicante et le goût de l’apostrophe énergique typique des séminaires sur le dépassement de soi pour businessmen ? Mais Scott McCloud, bien entendu !
    En effet, le montage des pages, bien qu’il prétende mettre en lumière la singularité et la richesse processuelles de la bande dessinée, y échoue quasi invariablement, incapable qu’il est de quitter le modèle du découpage allégorisé, point par point, dans lequel le dessin est bel et bien là pour aider à supporter un texte bavard, embarrassant de poésardie hors d’âge et d’accents libéraux.
    Le choix des allégories lui-même est tragicomique ; tragique par leur vulgarité – le labyrinthe de la pensée, les rails de la vie moutonnière – et comique par les notes dont il les accompagne pour nous renseigner sur les conditions difficiles de l’invention de l’eau tiède : page 44, un soleil dissipe les nuages. Ce sont ceux de la peur de l’inconnu. Il les chasse et vient éclairer la page par les flammes de l’analyse. Renversant. Brusque retour de l’Emblème, rétropropulsion au XVIe siècle. En note, l’auteur, nous convainc du travail harassant qui conduit à ces lieux communs antiques : il met à contribution Horkheimer, Adorno, Condorcet, Wilson, pour cette seule page ébouriffante où les flammes de l’analyse chassent les nuages de la peur de l’inconnu.
    La bibliographie générale de ce truc ni fait ni à faire me laisse un moment perplexe... Mais comment lit-il ? Comment peut-il, dans le même bouquin, par exemple, se réclamer de Deleuze et de Goodman sans se fendre en deux de haut en bas ? Il les lit comment, exactement, pour rendre cette cohabitation fonctionnelle ?
    C’est publié par Actes Sud - L’An 2, c’est-à dire par T. Groesteen. C’est postfacé par Smolderen. Ils sont visiblement très contents.

    * http://spinweaveandcut.com/unflattening-excerpt

    #bande_dessinée