• Guerre Israël-Hamas. Les rebelles Houthis menacent de viser tout navire se dirigeant vers Israël
    https://www.bienpublic.com/defense-guerre-conflit/2024/05/03/les-rebelles-houthis-menacent-de-viser-tout-navire-se-dirigeant-vers-isr

    « Les forces armées du Yémen annoncent le lancement de la quatrième phase » de leurs opérations, qui prévoit de cibler « tous les navires (...) qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée à partir de la mer Méditerranée dans toute zone atteignable », a affirmé Yahya Saree lors d’une manifestation de soutien aux Palestiniens dans la capitale Sanaa.

  • Palestine : « Le jour après » est-il en train de sombrer dans l’oubli ? (+ autres textes)

    Anat Saragusti : L’inévitable hystérie des médias israéliens face aux manifestations sur les campus américains
    Nira Yuval Davis : Texte
    Haviva Ner-David : Lettre ouverte d’une militante pro-palestinienne en Israël aux manifestant·es de l’université de Columbia contre la guerre de Gaza
    Rencontrez Asna Tabassum, major de promotion de l’USC : L’école annule le discours de remise des diplômes d’une étudiante pro-palestinienne
    « La jeunesse contre l’invasion » : lettre des étudiants du Freedom Théâtre du camp de réfugiés de Jénine aux étudiants de la résilience et du courage
    Fédération générale palestinienne des syndicats : 1er mai : les syndicats doivent organiser la solidarité avec le peuple palestinien
    Emilia G. Morales : Israël se prépare à prendre d’assaut la flottille de la liberté
    Soutenons la liberté de la presse à Gaza, déclare la FIJ
    Palestine : Le prix Guillermo-Cano de l’UNESCO 2024 décerné aux journalistes de Gaza
    David Finkel : Palestine : « Le jour après » est-il en train de sombrer dans l’oubli ?
    Sanders répond à Netanyahou qui prétend que la critique de la politique du gouvernement israélien est antisémite
    Appel urgent des ONG pour l’ouverture du poste-frontière de Rafah à l’aide humanitaire
    « Mémoires de Palestine », le 15/05/24 au Luxy à Vitry sur Seine
    Cour Internationale de Justice. Manquements allégués à certaines obligations internationales relativement au Territoire palestinien occupé (Nicaragua c. Allemagne)
    Demande en indication de mesures conservatoires
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/03/palestine-le-jour-apres-est-il-en-train-de-som

    #international #palestine #israel #usa

  • Mobilisation pour Gaza : un débat interne « dur » et avec « beaucoup d’émotion » jeudi matin à Sciences Po Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/02/mobilisation-pour-gaza-un-debat-interne-dur-et-avec-beaucoup-d-emotion-jeudi

    L’administrateur provisoire a reconnu avoir « pris des positions assez fermes sur certains sujets », en refusant « très clairement la création d’un groupe de travail qui était proposé par certains étudiants pour investiguer [les] relations [de l’école] avec les universités israéliennes ».

    « Après un début où les débats étaient apaisés, la tension est montée à la fin », a témoigné auprès de l’Agence France-Presse Hugo, 22 ans, étudiant en master à Sciences Po, pour qui « la principale information est le refus du directeur de créer un groupe de travail pour réévaluer les partenariats de Sciences Po ».

    Aucune justification n’est apporté pour cette décision, qui n’est en fait que l’application de la position politique de la ministre et donc du gouvernement, qui enterre le principe d’une autonomie de la gouvernance des universités :

    Sur la demande des étudiants d’interroger les « partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’Etat d’Israël », la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a répété, jeudi matin, qu’il était « hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient ».

    La ministre a demandé aux présidents d’université de veiller au « maintien de l’ordre » public, en utilisant « l’étendue la plus complète des pouvoirs » dont ils disposent, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours aux forces de l’ordre, lors d’une intervention en visioconférence au conseil d’administration de France Universités.

    #Gaza #génocide_plausible_en_cours #aveuglement # et #complicité

    • #Sciences_Po annonce la fermeture vendredi de ses principaux locaux à Paris, après un débat interne qui a débouché sur une nouvelle mobilisation (Publié aujourd’hui à 16h13, modifié à 23h01 [-] republication de l’article du 02 mai 2024 à 11h42)
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/02/mobilisation-pour-gaza-un-debat-interne-dur-et-avec-beaucoup-d-emotion-jeudi

      (...) Sylvie Retailleau, a répété, jeudi matin, qu’il était « hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient ».
      La ministre a demandé aux présidents d’université de veiller au « maintien de l’ordre » public, en utilisant « l’étendue la plus complète des pouvoirs » dont ils disposent, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours aux forces de l’ordre, lors d’une intervention en visioconférence au conseil d’administration de France Universités.

      #Israël #France #élites #politique

    • « La fermeté est et restera totale », a fait savoir Matignon à l’Agence France-Presse (AFP). « S’agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d’autres, des réquisitions par les présidents d’université ont été faites, et les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier », a affirmé la même source à l’AFP, ajoutant, pour Sciences Po Paris, que Gabriel Attal avait « demandé l’intervention dès la réquisition de l’administrateur provisoire ».

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/03/les-forces-de-l-ordre-interviennent-a-sciences-po-paris-et-evacuent-plusieur

      #occupations #police

    • Heureusement, dans son édito du jour, Le Monde jouait à fond son rôle usuel de chien de garde, justifiant à l’avance, avec force sophismes débiles, que Darmanin envoie ses Robocops contre les étudiants qui manifestent contre un génocide.

      Israël-Gaza : une contestation légitime, des dérives inacceptables
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/03/israel-gaza-une-contestation-legitime-des-derives-inacceptables_6231324_3232

      A première vue, ces mouvements évoquent les révoltes estudiantines des années 1960-1970 contre la guerre américaine au Vietnam ou celles qui, un peu plus tard, dénonçaient le régime d’apartheid d’Afrique du Sud. Le parallèle s’arrête cependant assez vite. Les Etats-Unis n’étaient pas visés à domicile par un terrorisme vietnamien, là où Israël riposte aux massacres du 7 octobre 2023. Quant à Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, il est difficilement comparable à Nelson Mandela.

      […]

      Les libertés de réunion et d’expression doivent être défendues, non ces débordements intolérables. Que des étudiants juifs, parce qu’ils s’identifient comme tels, puissent se sentir mal à l’aise, voire en danger, dans une université française ou américaine est inacceptable, quelles que soient leurs positions – en réalité très diverses – sur le conflit.

      […]

      En France, Jean-Luc Mélenchon cherche à exploiter la faiblesse des réactions à la tragédie de Gaza. Mais, en soutenant les appels au « soulèvement » et en attisant la colère des étudiants, le leader de La France insoumise jette de l’huile sur une question inflammable dans un pays qui réunit d’importantes communautés juive et arabe, et fait douter de son sens des responsabilités.

  • Au 23 Décembre 2024, l’armée israélienne avait déjà tué 20 des 105 soldats tués à Gaza. Tirs amis ou accidents Time of israel

    Sur les 105 soldats tués dans la bande de Gaza au cours de l’offensive terrestre d’Israël contre le Hamas, qui a commencé fin octobre, 20 ont été tués par des tirs « amis » et d’autres au cours d’accidents, selon de nouvelles données publiées par l’armée israélienne mardi.

    Treize des soldats ont été tués par des tirs amis dus à une erreur d’identification, y compris lors de frappes aériennes, de tirs de chars et de tirs d’armes à feu.

    Un soldat a été tué par un tir qui ne l’a pas atteint intentionnellement, et deux autres ont été tués par des tirs accidentels. Deux soldats ont été tués dans des incidents au cours desquels des véhicules blindés ont écrasé des troupes.

    Enfin, deux soldats ont été tués par des éclats d’explosifs déclenchés intentionnellement par les forces israéliennes.

    Selon l’armée israélienne, il y aurait une multitude de raisons à l’origine de ces accidents mortels, comme le grand nombre de forces opérant dans la bande de Gaza, les problèmes de communication entre les forces et la fatigue des soldats, qui les rend peu attentifs aux réglementations.
    . . . . .

    #Palestine #israel #israël #tsahal #Gaza #Hamas #armée #bavures #IA #Palestine_assassinée #guerre #intelligence_artificielle

    Source : https://fr.timesofisrael.com/tsahal-20-des-105-soldats-tues-a-gaza-ont-ete-victimes-de-tirs-ami

  • Jordanie. La rue gronde contre les ambiguïtés de la monarchie
    Orient XXI> Nour Martin > 29 avril 2024
    https://orientxxi.info/magazine/jordanie-la-rue-gronde-contre-les-ambiguites-de-la-monarchie,7278

    Alors que la Jordanie est intervenue pour protéger Israël contre les drones et les missiles iraniens, dans la nuit du 14 avril, des défilés quotidiens de soutien à Gaza ont marqué la seconde moitié du mois de ramadan à Amman et les étudiants de toutes les universités s’apprêtent à se mobiliser ce mardi 30 avril. Les manifestants, durement réprimés, dénoncent l’ambivalence de la position des autorités qui tentent de reprendre la main. (...)

    #IsraelJordanie

  • Colombie. Le président Gustavo Petro annonce rompre les liens diplomatiques avec Israël
    La rédaction avec AFP -1er mai 2024
    https://www.leprogres.fr/politique/2024/05/01/le-president-gustavo-petro-annonce-rompre-les-liens-diplomatiques-avec-isr

    Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi vouloir rompre tout lien diplomatique avec Israël, qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahou de « génocidaire ».

    « Demain, les relations diplomatiques avec l’État d’Israël seront rompues », a déclaré Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, dans un discours prononcé devant ses partisans à Bogota.

    Accusation de génocide

    Gustavo Petro avait déjà le 20 février accusé Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant alors sa « pleine solidarité » avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva plongé dans une crise diplomatique pour avoir dressé une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.

    Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure historique intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.

    Gustavo Petro avait ensuite annoncé suspendre l’achat d’armements fabriqués par Israël, l’un des principaux fournisseurs des forces de sécurité du pays sud-américain, réitérant ses affirmations concernant « un génocide » en cours à Gaza qui « rappelle l’Holocauste même si les puissances mondiales n’aiment pas le reconnaître ».

    #IsraelColombie

  • Israël n’a pas fourni de preuves établissant un lien entre des membres du personnel de l’UNRWA et le Hamas (et autres textes)
    Le rapport Colonna révèle qu’Israël n’a pas fourni de preuves établissant un lien entre des membres du personnel de l’UNRWA et le Hamas
    Gideon Levy, Alex Levac : Un Palestinien libéré d’une prison israélienne décrit les coups, les abus sexuels et la torture qu’il a subis
    Mariam Farah : Les artistes palestiniens réprimés, alors qu’Israël « instrumentalise la peur et la célébrité »
    Mahmoud Mushtaha : J’ai quitté Gaza. Mais je suis toujours prisonnier de la guerre
    Sophia Goodfriend : Pourquoi le rôle de l’humain reste essentiel dans la guerre menée par Israël grâce à l’IA
    Roser Garí Pérez : L’Allemagne est complice du génocide à Gaza, et elle le sait
    Yorgos Mitralias : Le cœur de sa jeunesse bat à Gaza... et l’Amérique entre en crise !
    Vicken Cheterian : Quand Netanyahou se souvient de l’« holocauste des Arméniens »
    Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme »
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/29/israel-na-pas-fourni-de-preuves-etablissant-un

    #international #palestine #israel

  • “These Thankless Deserts” - Winston Churchill and the Middle East : An Introduction
    https://winstonchurchill.org/publications/finest-hour/finest-hour-196/churchill-and-the-middle-east-an-introduction
    Voici le point de vue de la société Winston Churchill. A noter : La Déclaration Balfour de 1917 était le résultat d’une intrigue de Dr. Chaim Weizmann

    Wikipedia nous informe que
    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917#Contexte_strat%C3%A9gique_internation

    Dès 1903 Herzl avait obtenu une lettre officielle du Foreign Office déclarant que la Grande-Bretagne acceptait un accord sur la création d’une colonie juive sous administration juive, document que Yoram Hazony juge « surpassant même la Déclaration Balfour ».
    ...
    Hazony (2007), p. 180 : « Lord Landsdowne est prêt à envisager favorablement ... un projet dont les caractéristiques principales sont l’octroi d’un vaste territoire, la nomination d’un responsable juif à la tête de l’administration (ayant) carte blanche en matière d’administration municipale, religieuse et purement intérieure » (voir lettre de Sir Clement Hill (en) à Leopold Greenberg (en), 14 août 1903. Repris in Die Welt, 29 août 1903)..

    Churchill étant proche des sionistes travaillait depuis ce moment et jusqu’à la fin de sa vie en faveur de la colonisation juive d’une partie du territoire arabe sous mandat britannique. L’article contient quelques éléments qui ont pu le motiver à prendre cette position.

    10.7.2023 by David Freeman - Finest Hour 196, Second Quarter 2022

    During the First World War, the United Kingdom went to war against the Ottoman Empire, which had allied itself with the Central Powers of Germany and the Austro-Hungarian Empire. The Ottoman Empire traced its origins and its name back to the thirteenth-century Turkish Sultan Osman I.

    Although once a great power controlling large sections of Europe, Africa, and Asia, the Ottoman Empire by the twentieth century had become known as the “sick man of Europe” and was much reduced in size. Nevertheless, the Turks still controlled nearly all of the lands of Arabia, including the Moslem Holy Cities of Mecca and Medina. For centuries, the office of Sultan had been combined with that of the Caliph, the spiritual leader of the Moslem world.

    All of this came to an end with Turkish defeat in the Great War. In 1915, the British attempted a quick thrust at the Ottoman capital of Constantinople (now known as Istanbul) with a plan strongly supported by First Lord of the Admiralty Winston Churchill. The Dardanelles (or Gallipoli) campaign ended in failure. The British then turned to attacking the Turks from further out, along the frontiers of Arabia.

    In control of Egypt since 1882, the British used the ancient land to launch an offensive against Gaza, which lay in Turkish-controlled Palestine near the Sinai border with Egypt. At the same time, the British opened talks with Emir Hussein ibn Ali Al-Hashimi, the Sharif of Mecca. The Sharifate included Mecca and Medina, both located in the western regions of Arabia known as the Hejaz. Although an Arab, Hussein served the Turks, his title of Sharif indicating descent from the Prophet Mohammad.

    In 1916, the British induced Hussein to declare independence and establish himself as King of the Hejaz. In doing this, the British hoped to bring down the Ottoman Empire from within and minimize the resources they would need to commit to the region. The “Arab Revolt,” however, failed to attract the sort of support for which the British had been hoping.

    Much more powerful among the Arabs than Hussein was Abdul Aziz ibn Saud, the dominant chieftain in the Nejd, the large, barren region of eastern Arabia. Ibn Saud was much more concerned with defeating his chief rival in the Nejd than making war against the Turks. And so, in the end, the British had to do most of their own fighting in the Middle East, using forces from Britain, India, South Africa, Australia, and New Zealand.

    Hussein had several sons. Of these, the one who worked most closely with the British during the war was Feisal, known variously as “Emir Feisal” and, after his father proclaimed himself king, “Prince Feisal.” In return for Arab support, the British made ambiguous promises about supporting the creation after the war of independent states, including the region of Palestine, which was vaguely understood to be the land around the Jordan River.

    In the search for victory, however, the British also made promises in other directions. In 1916, Britain and France entered into an agreement that became known as the Sykes-Picot Treaty. The two imperial powers decided to carve up the Arab lands once the Turks were defeated. The French would take the northern regions of Syria and Lebanon, which might include Mosul and parts of Palestine, but which would definitely include Damascus. The British would take most of Palestine and Mesopotamia.

    In 1917, the British entered into yet another potentially conflicting agreement. Even before 1914, the World Zionist Congress had begun to establish new settlements in Palestine, the ancient homeland of the Jewish people. During the war, Dr. Chaim Weizmann, a naturalized British citizen and a research chemist, provided vital assistance to the war effort as Director of the British Admiralty Laboratories (see FH 195). Weizmann skillfully used his influence to induce the British government to issue the Balfour Declaration, a letter from Foreign Secretary Arthur Balfour to Lord Rothschild pledging support for the establishment “in Palestine for a national home for the Jewish people.”
    Churchill and the Middle East
    British map appended to 1921 Cabinet Memorandum showing proposed Mandates

    In the final year of the war, British forces made major progress against the Turks. Starting from Basra, at the head of the Persian Gulf, the British swept up the valley of Mesopotamia and captured Baghdad. Under the leadership of Gen. Sir Edmund Allenby, the British Army finally took Gaza and pushed through to Jerusalem. In the interior, meanwhile, Arab forces carried out a guerrilla campaign against the Turks, assisted to a degree by a young archaeologist turned intelligence officer turned commando, T. E. Lawrence (see FH 119).

    In the fall of 1918, the Ottoman Empire finally collapsed. Turkish forces remaining in Arabia hastily retreated, creating a vacuum. The Allies had not anticipated this, and Feisal seized the opportunity to establish himself in Damascus with the intention of ruling a new kingdom from the world’s oldest continually inhabited city. The French, however, insisted on their “rights” under the Sykes-Picot agreement, and the British had to acquiesce on the grounds that amity with the French was more important to the United Kingdom than amity with the Arabs.

    The French, however, were not to be altogether satisfied. President Wilson of the United States insisted that the Allies were to gain no territory from the defeated Central Powers. Instead the former colonies of Germany and Turkey would come under the authority of the League of Nations, which would assign the various territories to member states with a “mandate” to assist the native populations towards self-government. At least in theory, French and British authority in the Middle East was supposed to be only temporary.

    For the most part, the British were anxious to exit their mandates as soon as possible. British forces in Mesopotamia were made unwelcome by the locals, who were also bitterly divided against one another. Chaos prevailed, and British troops were regularly ambushed and killed in what Churchill called “these thankless deserts.” The cost of military operations became a primary concern to Churchill after the Armistice, when he became Secretary of State for War and was told by Prime Minister David Lloyd George that his paramount responsibility had to be reduction of expenditure.

    By 1920, Churchill came to believe that reducing military spending in the Middle East required the establishment of an Arab Department within the Colonial Office, which could work to settle the grievances of the Arabs and thereby reduce hostilities in the region. He lamented the price in blood and treasure that Britain was paying to be “midwife to an ungrateful volcano” (see FH 132). After Lloyd George agreed to Churchill’s proposal, the Prime Minister invited his War Secretary to move to the Colonial Office and supervise the settlement process himself.

    Churchill became Secretary of State for the Colonies early in 1921 and immediately called for a conference to take place in Cairo that March. Altogether forty key people involved with Britain’s Middle Eastern affairs gathered for what Churchill jestingly called a meeting of the “forty thieves.” Out of this emerged what became known as the “Sharifian” solution.

    Hussein would continue to be recognized as King of the Hejaz. His son Feisal, driven from Damascus by the French, would be set up in Baghdad as King of Iraq, as Mesopotamia was formally renamed. Palestine would be divided along the line of the Jordan. The eastern side, or “Trans-Jordania” (later shortened to Jordan), would become an Arab kingdom under Feisal’s elder brother Abdullah. Churchill argued that the advantage of this would be that pressure applied in any one of the three states would also be felt in the other two. Ibn Saud, to keep the peace, would be given a healthy subsidy by the British government.

    The western side of Palestine remained under British mandate authority so as to fulfill the pledge made by the Balfour Declaration. Although the Arabs of Palestine (i.e., the Palestinians) protested against this, Churchill curtly rejected their representations during a visit to Jerusalem after the Cairo Conference ended. Churchill did not foresee Jewish immigration overtaking the Palestinian population and naively believed that the two groups, along with Arab Christians, would work together to create a peaceful, prosperous, secular Palestinian state. Churchill was not always right.

    In June 1921, Churchill made a lengthy speech to the House of Commons in which he outlined his settlement and the reasons behind it (see p. 38). This would be the longest statement Churchill ever made about the Middle East and its peoples. Over the following year and a half, he supervised the implementation of the decisions made at Cairo and approved by Parliament. The process was not without incident—Feisal was in a precarious position in Baghdad and constrained to demonstrate his independence—but went generally according to plan before Churchill and his Liberal party were driven from power late in 1922.

    Churchill’s most dedicated period of involvement with the Middle East ended with his tenure at the Colonial Office, but he continued to monitor events. The short-lived Kingdom of Hejaz ended when it was overrun in 1924 by the forces of ibn Saud, who unified the region with the Nejd to create the Kingdom of Saudi Arabia. Hussein went into exile, later to be buried in Jerusalem. After returning to Parliament as a Conservative, Churchill remained a supporter of Zionism and strongly objected when the government of Neville Chamberlain acted to restrict Jewish immigration into Palestine, even as Nazi Germany was forcing Jews in Europe to flee for their lives.

    During the Second World War, the Middle East became a critical zone for the Allies. The Suez Canal linked Britain with India and the Antipodes, and Egypt was a base from which to fight the Axis powers directly when first Italy and then Germany began offensive operations in North Africa. As Prime Minister, Churchill travelled to Cairo several times during the war. In 1945 it was where he last met with President Roosevelt and first met with ibn Saud. After a cabal of pro-fascist army officers seized control of the government in Baghdad in 1941, Churchill supported a bold and successful move to reestablish an Iraqi government friendly to Britain.

    Although out of office when Israel declared independence in 1948, Churchill expressed the view to his old friend and fellow Zionist Leo Amery that it was “a big event…in history” and “all to the good that the result has come about by fighting” (see FH 178). It also pleased Churchill that Weizmann became the first President of Israel and that the nation’s leading technical university chose to name its auditorium for the former British Prime Minister who had supported Zionism at a crucial moment (see FH 195).

    One hundred years on, the decisions that Churchill made about the Middle East continue to affect the world today.

    #Grande_Bretagne #Empire_ottoman #Palestine #histoire #impérialisme #Déclaration_Balfour #Conférence_du_Caire_1943 #Égypte #Iraq #Mésopotamie #Moyen-Orient #Lawrence_d_Arabie #Israel

    • April 26, 2023
      Winston Churchill’s 1922 White Paper for Palestine
      Finest Hour 196, Second Quarter 2022
      Page 32 - By Sarah Reguer
      https://winstonchurchill.org/publications/finest-hour/finest-hour-196/we-tender-our-most-grateful-thanks/?highlight=Dr.+Chaim+Weizmann

      (...) At the end of 1921 Churchill did act on issues connected with the Palestine garrison, but High Commissioner Samuel kept writing about the need for a clear political policy, since the political status was still not regularized by a formal document, either a British one or one from the League of Nations.

      Memoranda arrived from Samuel, from leading members of the Colonial Office’s advisory board, from Dr. Chaim Weizmann, president of the World Zionist Organization, and from the Arab delegation. On 11 August, Churchill wrote an introduction to a Palestine memorandum that was not very encouraging nor optimistic. “The situation in Palestine causes me perplexity and anxiety,” he began.1 “The whole country is in a ferment. The Zionist policy is profoundly unpopular with all except the Zionists.” Both sides were arming, elective institutions were refused in the interests of the Zionist policy, “and the high cost of the garrison is almost wholly due to our Zionist policy.”2 Meanwhile, even the Zionists were discontented at the lack of progress and the “chilling disapprobation” of the British officials and the military. (...)

  • De Gaza à Jérusalem, c’est la même guerre

    En 2012, lors d’un entretien avec le journal économique The Marker sur l’économie israélienne, Benjamin Netanyahou s’est vanté, dans ce qui est devenu depuis une sorte d’expression idiomatique, que « si vous laissez de côté les Arabes et les ultra-orthodoxes, [Israël est] en pleine forme ». Aujourd’hui, le premier ministre semble affiner encore ce slogan : si l’on ne tient pas compte de tous les habitant·es, nous sommes en pleine forme.

    M. Netanyahou n’est pas le seul à le penser. Depuis l’attaque du 7 octobre et la guerre d’anéantissement qui s’en est suivie à Gaza, la droite israélienne est euphorique. Même l’attaque des missiles iraniens il y a deux semaines a réussi à détourner notre regard de Gaza, à limiter la critique internationale des crimes d’Israël, et même à gagner un regain de sympathie pour l’État.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/27/de-gaza-a-jerusalem-cest-la-meme-guerre

    #international #palestine #israel

  • Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis (+ autres textes)

    Johann Soufi : Les crimes commis en Palestine et en Israël ne peuvent rester impunis
    Deiaa Haj Yahia : Opération israélienne dans le camp de réfugiés Nour Shams en Cisjordanie : « Ce qui s’est passé ici me rappelle 1948 »
    L’ONU demande une enquête sur des fosses communes découvertes dans des hôpitaux de Gaza
    Pas de technologie pour l’apartheid : des employés de Google arrêtés pour avoir protesté contre le contrat de 1,2 milliard de dollars de l’entreprise avec Israël
    Pierre Mouterde : Quatre québecois.es sur la flottille internationale en solidarité avec Gaza
    Il est urgent d’enquêter sur le rôle des entreprises de médias sociaux dans le meurtre des civils de Gaza
    Carep Paris : Vivre la guerre de Gaza depuis la France. Paroles palestiniennes
    Liens avec autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/25/les-crimes-commis-en-palestine-et-en-israel-ne

    #international #palestine #israel

  • L’assassinat par Israël du médiateur de l’ONU en Palestine – Un si Proche Orient
    https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2018/10/14/lassassinat-par-israel-du-mediateur-de-lonu-en-palestine

    L’ONU, après la mort de son médiateur, n’a plus eu pour ambition que de négocier des accords d’armistice entre Israël et ses voisins arabes, renvoyant dans un avenir indéterminé un éventuel règlement définitif. C’est donc bien un plan de paix, donc la perspective de la paix elle-même, que le commando du Lehi a voulu tuer en tuant Bernadotte. Le succès de cette manoeuvre criminelle fut tel que l’Etat d’Israël la revendique aujourd’hui dans l’un de ses musées.

  • Crimes de guerre, famine, expropriations et pogroms (+ autres textes)

    Texte de : Refuser Solidarity Network
    Amira Hass : Les Palestiniens se demandent pourquoi les colons qui les attaquent prennent la peine de dissimuler leur visage
    Jason Burke : Révélation : Israël a accéléré la construction de colonies à Jérusalem-Est depuis le début de la guerre de Gaza
    Oren Ziv : Les soldats ont ouvert la voie aux colons : Les pogroms se multiplient en Cisjordanie
    B’Tselem : Fabrication de la famine : Israël commet le crime de guerre de la famine dans la bande de Gaza
    Salima Bouyarden : Ce matin je me suis réveillée
    John Aziz : En tant que Palestinien, je déplore ce qui se passe à Columbia et dans d’autres campus - et ce que le Hamas nous a fait subir
    Henri Goldman : Leçon de Pâque
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/23/crime-de-guerre-de-la-famine-et-pogroms-autres

    #international #palestine #israel

  • Des Gazaouis racontent l’assaut israélien de l’hôpital Al-Shifa : « Si on sortait, on était tués »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/des-gazaouis-racontent-l-assaut-israelien-de-l-hopital-al-shifa-si-on-sortai

    Le plus grand hôpital de la bande de #Gaza a été entièrement détruit par une attaque israélienne et par les combats autour du centre hospitalier. Trois semaines plus tard, les Palestiniens continuent d’exhumer des corps.

    #génocide #impunité #complicité #communauté_internationale

    • Tous les jours depuis trois semaines, Maha Souilem, une infirmière de 38 ans, se mêle aux habitants et aux secouristes qui fouillent les talus de sable dans la cour de l’hôpital Al-Shifa, au cœur de la ville de #Gaza, et dans les ruines alentour. La silhouette déchirée du bâtiment principal, troué par les explosions et carbonisé, se détache dans le ciel printanier bleu azur. Maha cherche son mari.
      Après quatorze jours de siège, l’armée israélienne s’est retirée de la zone le 1er avril, laissant derrière elle un paysage de dévastation et l’odeur âcre des corps en décomposition. Les Palestiniens n’en finissent pas d’exhumer des cadavres : la défense civile a indiqué au média américain NPR en avoir trouvé 381 dans et autour d’Al-Shifa. Environ 160 corps seraient encore sous les décombres des immeubles du quartier, selon les secouristes.

      Un lieu de mort
      Un millier d’immeubles auraient été incendiés ou endommagés aux alentours, selon le Hamas, une évaluation reprise par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). L’assaut de l’hôpital est la plus importante opération de l’armée israélienne menée dans l’enclave, depuis le début de la guerre déclenchée après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Al-Shifa, qui signifie « la guérison » en arabe, est devenu un lieu de mort. Le plus grand hôpital de la bande de Gaza est aujourd’hui entièrement détruit. A distance et sur place avec l’aide d’un collaborateur, Le Monde a recueilli des témoignages de Palestiniens qui ont vécu l’assaut. La presse internationale est toujours interdite d’accès dans l’enclave par les autorités israéliennes.
      Dans la cour, deux fosses communes ont été découvertes – trente cadavres en tout, certains dans un état de décomposition avancée. Douze seulement ont été identifiées ; des proches ont reconnu ici une chaussure, là un lambeau de vêtement. La semaine dernière, l’un des collègues de Maha, qui pensait que son fils avait été arrêté, l’a finalement retrouvé parmi les corps. « J’en ai été sidérée », dit l’infirmière. Depuis que leur maison avait été bombardée, elle vivait avec son époux, ambulancier, et leurs deux filles de 2 et 6 ans, dans l’hôpital Al-Shifa. Le couple s’oubliait dans le travail. « Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, au service de notre peuple. »

      Le 18 mars, l’attaque israélienne les a surpris, au milieu de la nuit. L’hôpital s’est mis à résonner de « coups de feu et explosions d’une intensité inouïe ». « Ils ont fait exploser la salle à côté de nous », raconte Maha. Un haut-parleur a annoncé le siège de l’établissement. « Tout le monde doit se rendre. Personne ne sort, les portails sont fermés », a répété une voix sans visage. Patients, médecins, déplacés, se cognaient dans la cohue. Ceux qui s’approchaient des fenêtres se faisaient tirer dessus.
      Quand les militaires israéliens sont enfin apparus, ils ont d’abord évacué les femmes déplacées, puis le personnel de santé. Il ne faut pas s’inquiéter, leur ont-ils assuré. Sur la cinquantaine de soignants qui étaient avec elle, 35 ont été arrêtés. « C’est à ce moment-là que mon mari a disparu. Ils l’ont embarqué, l’ont déshabillé, dit Maha, la voix tremblante. Je ne sais rien de lui, s’il a été détenu, exécuté, s’il est enterré… Je ne sais pas où il est. » Parmi les quinze membres du personnel restés avec elle, les soldats « en ont fait sortir quatre ». « Ils les ont laissés s’éloigner, et on a entendu des coups de feu », se souvient-elle.

      Arrêté et violemment battu
      Ses collègues ont retrouvé la trace deux d’entre eux à l’hôpital Al-Ahli. Pour les deux autres, personne ne sait. Le directeur du centre d’urgence sanitaire d’Al-Shifa, Moatassem Saleh, a indiqué au Monde avoir perdu la trace de quarante-deux soignants. Au moins quatre membres du personnel de l’hôpital ont été tués, parmi eux, le chirurgien plastique Ahmed Al-Maqdameh. La mère de ce dernier, Yousra, médecin, a également été retrouvée morte.

      Taha Marzouq, qui travaillait dans le département de radiologie au moment de l’assaut, a plusieurs fois pensé qu’il allait y mourir. « Le 18 mars est le pire jour de ma vie. C’était la première fois que je voyais des chars, des Jeep, des soldats israéliens », se souvient-il. Le soignant, âgé de 33 ans, est arrêté, détenu deux jours, en sous-vêtements, les yeux bandés. Il dit avoir été violemment battu par les soldats israéliens et les avoir vus frapper des patients. Il goûte un semblant de joie quand les militaires lui retirent ses entraves ; il va quitter l’hôpital – l’enfer. « Là, explique-t-il, je suis sorti. J’ai alors vu des cadavres qui gisaient sur le sol. Parmi eux, il y avait le corps de mon collègue, le docteur Mohammed Al-Nounou. J’étais dévasté. »
      L’armée israélienne avait déjà mené une large attaque contre l’hôpital Al-Shifa, en novembre 2023. Depuis, l’établissement n’était plus que partiellement opérationnel. Les militaires accusent le Hamas d’y avoir installé une base militaire – ce que nie le mouvement islamiste. L’armée a diffusé, début avril des images d’un tunnel, de « grandes quantités » d’armes saisies, ainsi que d’importantes sommes en liquide ou des documents retraçant des réunions du mouvement islamiste palestinien au sein d’Al-Shifa, autour de questions de gestion et de paie de militants.

      Du 18 mars au 1er avril, les forces israéliennes et les combattants palestiniens se sont affrontés, dans et autour de l’hôpital. Les militaires revendiquent avoir tué 200 hommes armés gazaouis, dont des cadres du Hamas et du Jihad islamique, et en avoir arrêté 500 autres. Aux questions précises du Monde concernant les morts de civils, les forces israéliennes ont renvoyé au communiqué publié après leur retrait, le 1er avril. Il y est affirmé que le combat a été « engagé en évitant de blesser le personnel médical et les patients ». L’armée assure avoir mené une « opération précise ». Aucun des soignants ayant témoigné n’a été pris dans des échanges de tirs entre Palestiniens et Israéliens. Les soldats ont en outre montré des images de ravitaillement de l’hôpital et des équipes préparant des lits pour les malades ; les soignants affirment pourtant avoir eu faim et ne pas avoir reçu les médicaments nécessaires. L’ONU n’a pas été autorisée à apporter de l’aide.

      L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 21 patients morts faute de soins, lors de l’opération militaire. Le 5 avril, après six tentatives infructueuses, l’ONU a pu faire parvenir une mission dans l’hôpital ; l’équipe a « vu au moins cinq corps partiellement recouverts sur le sol, exposés à la chaleur. La sauvegarde de la dignité, même dans la mort, est un acte d’humanité indispensable », rapportait un communiqué de l’OMS. Un employé de l’OCHA raconte avoir dû, avec ses collègues, ramasser des « corps sur le bord de la route ». 

      Des corps déchiquetés
      En étudiant une partie des dépouilles mortelles retrouvées, le ministère de la santé a identifié une large part de patients, certains corps arborant encore des bandages ou des cathéters, rapporte M. Saleh. « Des traces de blessure par balle étaient visibles sur certains cadavres, uniquement vêtus de leurs sous-vêtements », poursuit-il, suggérant de possibles exécutions sommaires. D’autres corps, enfin, ont été retrouvés déchiquetés, plusieurs morceaux éparpillés – certains probablement en partie dévorés par les chiens ou profanés par les lames des bulldozers qui ont labouré la cour d’Al-Shifa.
      Trois semaines après l’attaque, Amira Al-Safadi se réveille souvent avec l’impression d’être « encore là-bas ». « J’entends les voix des soldats, le bruit des chars, des missiles, des explosions », raconte-t-elle. Cette femme, médecin volontaire de 26 ans, se souvient avoir eu faim et surtout très soif. Ils étaient assiégés. Vers la fin du siège, dit-elle : « Seize patients sont morts. Pendant quatre jours, on a dû dormir avec les corps : l’armée ne nous a pas laissés les sortir ni les enterrer. »
      Le quotidien est gouverné par l’incertitude et la peur : l’hôpital est plongé dans le noir, les soldats changent les instructions, il faut transporter les patients d’un département à l’autre et, à chaque déplacement, se faire fouiller. « Tous ceux qui bougeaient ou avançaient [sans en avoir reçu l’ordre] se faisaient tirer dessus », se rappelle la docteure Al-Safadi. Elle accuse les soldats de s’être servis de certains soignants « comme de boucliers humains ». « Ils demandaient aux infirmiers de rentrer dans certains endroits et de fouiller, tandis qu’ils restaient derrière eux », poursuit-elle.

      Autour de l’hôpital, les habitants racontent les mêmes scènes de siège, d’une rare brutalité. La plupart étaient déjà des déplacés : leur maison avait été bombardée, et ils s’étaient installés non loin d’Al-Shifa, se croyant protégés. La femme de Mohammed Abou Sidou, enseignant de 31 ans, venait d’accoucher, elle avait dû subir une opération. Leur fils avait 5 jours quand l’armée a attaqué. La jeune mère s’est mise à saigner abondamment. Le bâtiment où ils vivaient a été partiellement détruit par des tirs d’artillerie – eux n’ont été que légèrement blessés par des éclats de verre. Tout autour, la plupart des immeubles ont été détruits ou incendiés. Les maisons se sont effondrées sur leurs occupants. Les équipes de la défense civile n’ont pas assez d’équipements pour retrouver les corps prisonniers des gravats.

      « J’entendais les cris »
      « J’ai vu que la maison de mon voisin était en flammes, et je n’ai pas pu ouvrir la fenêtre ni intervenir, raconte M. Sidou, qui demeure hanté par ces images. Les gens blessés mouraient dans la rue, et je ne pouvais pas descendre, ne serait-ce que sur le seuil de la maison. J’entendais les cris des femmes, des enfants, des voisins. Si on sortait, on était tués à notre tour, même ceux qui se tenaient juste à leur fenêtre. »
      Saadia Abou Elnada se souvient surtout du bruit des explosions et des tirs incessants, si proches. Elle habite dans la rue principale, en face de l’hôpital Al-Shifa. Avec son mari, ses enfants et ses petits-enfants, ils se sont retrouvés à dix, terrés dans une pièce. « On mettait des couvertures et des cartons aux fenêtres, de peur que, voyant de la lumière, [les soldats] se mettent à tirer, raconte la mère de famille au visage émacié et anxieux. Ils tiraient au hasard. On étouffait avec l’odeur des explosions et des incendies tout autour. » La famille survit en faisait bouillir de l’eau salée et en mangeant du zaatar, un mélange d’épices. Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de pain. Depuis l’assaut, les enfants mouillent leur lit la nuit. « Ils crient, pleurent, ont peur d’aller aux toilettes, se désole-t-elle. On est tous extrêmement abattus. »

      Elle s’interrompt soudain, se corrige : « On dit les “environs d’Al-Shifa”, mais il n’y a plus d’Al-Shifa ni de quartier autour. » En dévastant ce district, en plein cœur de la ville de Gaza, l’armée israélienne a réduit à néant cette institution opérant depuis 1946 : un hôpital de 750 lits, où naissaient plus de 2 000 enfants chaque mois, avant le 7 octobre. Al-Shifa était le cœur du système de santé gazaoui, qui, visé par des attaques israéliennes, s’est effondré depuis des mois. Des générations de médecins s’étaient formées dans cet hôpital universitaire. Sa destruction oblitère encore un peu plus le futur de Gaza.

      Clothilde Mraffko (Jérusalem, envoyée spéciale)

      #Israël

    • La prise de l’hôpital Al-Shifa, ultime refuge de Gaza [16 novembre 2023]
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/16/la-prise-de-l-hopital-al-shifa-ultime-refuge-de-gaza_6200461_3210.html

      L’armée israélienne a pénétré mercredi dans l’hôpital où s’étaient abrités de nombreux civils, sans pour l’instant fournir la preuve que l’établissement avait un usage militaire.

      https://archive.ph/oAEQp

  • L’éléphant dans la pièce (Publié le 4/8/2023) + Plaidoirie de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ

    Nous, universitaires, membres du clergé et autres personnalités publiques d’Israël/Palestine et de l’étranger, attirons l’attention sur le lien direct entre la récente attaque d’Israël contre le système judiciaire et son occupation illégale de millions de Palestinien·nes dans les territoires palestiniens occupés. Les Palestinien·nes sont privé·es de la quasi-totalité des droits fondamentaux, y compris le droit de vote et de protestation. Elles et ils sont confronté·es à une violence constante : rien que cette année, les forces israéliennes ont tué plus de 190 Palestinien·nes en Cisjordanie et à Gaza et démoli plus de 59 batiments. Les groupes d’autodéfense des colons brûlent, pillent et tuent en toute impunité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/22/lelephant-dans-la-piece-publie-le-4-8-2023-pla

    #international #palestine #israel

  • Complainte des chemins qui n’ont pas été pris et autres textes

    Maya Rosen : Palestine, Cisjordanie : La co-résistance à la croisée des chemins
    B’Tselem : Janvier 2024 : Israël poursuit sa politique meurtrière de tirs à balles ouvertes en Cisjordanie, tuant 62 Palestinien·nes, dont 14 mineurs.
    Haggai Matar : Israël : Six mois après le 7 octobre, complainte des chemins qui n’ont pas été pris
    Dossier. A propos de l’UNRWA, brève mise en perspective
    Déclaration du Commissaire général de l’UNRWA au Conseil de sécurité, Philippe Lazzarini, le 17 avril 2024
    La police israélienne a arrêté la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian pour incitation à la haine
    UPJB : Solidarité avec Mohamed Khatib. Solidarité avec Samidoun
    ALT Jenine : Des lettres pour Mustafa
    Lior Sternfeld : L’Iran agit plus rationnellement qu’Israël - pour l’instant
    Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024 !
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/20/complainte-des-chemins-qui-nont-pas-ete-pris-e

    #international #palestine #israel

  • L’Ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, à l’Université de Tel-Aviv.
    Par Israelvalley Desk|18 Avr 2024|
    https://israelvalley.com/2024/04/18/lambassadeur-de-france-en-israel-frederic-journes-a-luniversite-de-tel

    (...) Vitalité des échanges avec la France, malgré le BDS

    Le Prof. Milette Shamir a souligné la vitalité des échanges entre l’Université de Tel-Aviv et les universités françaises, qui jusqu’à présent, n’ont pas été affectés par le BDS : « L’Université de Tel-Aviv a une trentaine d’accords actifs avec des universités françaises, et nous continuons les échanges d’étudiants et de professeurs et essayons même de les renforcer. Au cours des cinq dernières années près de 300 étudiants français sont venus étudier à l’UTA, et un plus petit nombre d’étudiants Israéliens ont été étudier en France. Par ailleurs, au cours des dix dernières années il y a eu plus de 2 500 publications conjointes entre des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv et des universités françaises, soit environ 200 à 250 par an, ce qui place la France dans les quatre premiers pays à cet égard ». (...)

    #IsraelFrance #BDS

  • Rechtsweg ausgeschlossen - Mit der Auflösung des Palästina-Kongresses erreicht die Repression eine neue Stufe
    https://www.unsere-zeit.de/rechtsweg-ausgeschlossen-2-4791071


    Am Samstag demonstrierten 9.000 Menschen gegen das Verbot. Eine juristische Gegenwehr wurde verhindert. (Foto : Fabian Sommer)

    L’action policière contre le congrès pour la Palestine à Berlin marque une nouvelle étape de la transformation de l’ancien état bourgeois démocratique dans un système en état de guerre contre ses citoyens. L"article décrit comment les mécanismes juridiques contre la censure ont été désarmorcés avec le but de stopper une rencontre qu’on ne pouvait pas interdire préalablement.

    Es gab Zeiten, in denen die Herrschenden in diesem Land zumindest bei öffentlichen Auftritten viel Wert auf einen „demokratischen Rechtsstaat“ legten. Zugegeben, das war manchmal kompliziert. Wer eine Demonstration auseinanderprügeln oder politisch Aktive verfolgen wollte, musste sich irgendetwas ausdenken: Organisationsverbote, vermeintliche Straftaten oder angeblich bevorstehende Gewaltausbrüche. Doch das Streben nach „Kriegstüchtigkeit“ lässt immer weniger Raum für solchen Kleinkram. Das zeigte auch das Verbot des Palästina-Kongresses am vergangenen Wochenende in Berlin.

    Den Veranstaltern des Kongresses unter dem Motto „Wir klagen an!“ war kein Gesetzesbruch vorzuwerfen. Nach dem Verbot teilte die Berliner Polizei einer aufgescheuchten Medienmeute unumwunden mit, dass keine Straftaten begangen worden seien. Knapp 1.000 Menschen blieben friedlich, als sie von mehr als 900 Polizisten daran gehindert wurden, die Veranstaltungsräume zu betreten. Nur 250 durften schließlich rein. Doch sie ließen sich nicht provozieren, noch nicht einmal durch den Einbruch der Polizei in den Technikraum und die Kappung der Stromversorgung. Vermutlich hätten die Hüter der „Staatsräson“ gerne andere Bilder gehabt. Nicht umsonst hatten die Beamten mehrere Pressevertreter, die für die Veranstaltung nicht akkreditiert waren, durch die Hintertür in den Saal geleitet. Doch alles, was es dort zu sehen gab, waren harsch auftretende Polizeitrupps, die friedliche Aktivisten an der Ausübung ihrer demokratischen Rechte hinderten oder gleich abführten.

    Auch nachdem der Saal geräumt war, sah niemand sich bemüßigt, eine haltbare Begründung anzugeben. Bundesinnenministerin Nancy Faeser (SPD) lobte den Polizeieinsatz. Berlins Regierender Bürgermeister Kai Wegener (CDU) zeigte sich zufrieden. Alles, was sie dem Kongress vorwarfen, war dessen klare Haltung zum israelischen Völkermord in Gaza. Darüber und über die deutsche Mitschuld sollte in Berlin nicht gesprochen werden. Man dulde „keine islamistische Propaganda und keinen Hass gegen Jüdinnen und Juden“, erklärte Faeser auf X. Dass keine Islamisten oder Antisemiten, sondern die Vertreter des Vereins „Jüdische Stimme für einen gerechten Frieden in Nahost“ den Kongress angemeldet hatten, war ihr bei dieser Verdrehung der Tatsachen keine Erwähnung wert.

    Abweichende Meinungen „nicht zu dulden“ reicht inzwischen aus, um die Versammlungsfreiheit zu ersticken. Das stellte auch die Berliner Innensenatorin Iris Spranger (SPD) unmissverständlich klar. Sie drückte im Innenausschuss des Berliner Abgeordnetenhauses am Montag ihre „volle Unterstützung“ aus. Schließlich stand für sie fest, dass „ein kritischer Diskurs zur israelischen Politik nicht das wesentliche Ziel der Teilnehmer war, sondern eine weitere Vernetzung antisemitischer und israelfeindlicher Positionen“. Eine rechtliche Handhabe, den Kongress zu verbieten, habe es im Vorfeld jedoch nicht gegeben.

    Um der deutschen „Staatsräson“ Geltung zu verschaffen, griffen die Repressionsbehörden deshalb in die Trickkiste. Aus der Saalveranstaltung wurde eine öffentliche Versammlung gemacht, die von der Polizei verursachte Warteschlange vor der Tür zur Demonstration umgedeutet und aufgelöst. Gegen drei Referenten waren politische Betätigungsverbote erlassen worden. Mehrere von ihnen wurden an der Einreise nach Deutschland gehindert, so auch der ehemalige griechische Finanzminister Yanis Varoufakis. Als dann das Video eines Referenten, über dessen Betätigungsverbot die Veranstalter nicht informiert worden waren, abgespielt werden sollte, wurde der Kongress beendet. Damit war im Handstreich vollzogen, was auf dem Rechtsweg nicht zu erreichen gewesen wäre. Gegen ein vorheriges Verbot „hätten sich die Veranstalter erfolgreich im Wege des Eilrechtsschutzes wehren können“, teilte das „Anwält*innenKollektiv Berlin“ mit, das die Veranstalter berät. „Das Verbot vor Ort hat den Rechtsschutz maximal verkürzt.“

    Der Rechtsbruch war von langer Hand geplant. Über Wochen war gegen den Kongress gehetzt worden. Aktivisten wurden mit Hausdurchsuchungen überzogen, das Konto der „Jüdischen Stimme“ gesperrt. Mit dem Verbot kurz nach dem Beginn wurde dann eine weitere Strategie zur Unterdrückung von politisch unliebsamen, aber (noch) nicht verbotenen Meinungen erprobt. Und das nächste Ziel steht bereits fest. Die Berliner Polizei hat bereits angekündigt, dass der Nahostkonflikt auch bei linken Kundgebungen und „Gewaltausbrüchen“ am 1. Mai eine große Rolle spielen werde.

    Vincent Cziesla

    Vincent Cziesla, Jahrgang 1988, ist seit dem Jahr 2023 Redakteur für das Ressort „Politik“. Der UZ ist er schon seit Jahren als Autor und Verfasser der „Kommunalpolitischen Kolumne“ verbunden. Während eines Praktikums lernte er die Arbeit in der Redaktion kennen und schätzen.

    Cziesla ist Mitglied des Neusser Stadtrates und war von 2014 bis 2022 als hauptamtlicher Fraktionsgeschäftsführer der Linksfraktion in Neuss beschäftigt. Nebenberuflich arbeitet er in der Pflege und Betreuung von Menschen mit Behinderung.

    #Allemagne #Palestine #Israël #démocratie #philosemitisme #censure #violence_policière #guerre

  • Feminist Dissent : Déclaration sur le génocide à Gaza (et autres textes)

    La violence des colons se déchaîne en Cisjordanie
    Mariam Barghouti : Les Palestiniens et le monde ne doivent pas perdre espoir
    « L’art palestinien est une manière de se questionner politiquement ». Entretien avec l’artiste palestinienne Shuruq Harb, menée par Amélie David, correspondante du journal
    Alors que l’Iran et Israël se font face, les Palestiniens en paieront-ils le prix ? Entretien avec Khaled Elgindy conduit par Ghousoon Bisharat
    Gilbert Achcar : La prochaine attaque israélienne contre l’Iran
    Feminist Dissent : Déclaration sur le génocide à Gaza
    Les Artistes pour la Paix Gaza : « Anatomie d’un génocide » 7 avril 2024
    Le Canada doit suspendre le commerce d’armes avec Israël
    Voix juives indépendantes : Le Canada doit enquêter sur les organisations caritatives qui financent les crimes de guerre israéliens
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/18/feminist-dissent-declaration-sur-le-genocide-a

    #international #palestine #israel

  • A 88 ans l"acteur et chef de théâtre Dieter Hallervorden se prononce dans un poème pour un armistice à Gaza et contre le soutien de l’apartheid en Israël par l’Allemagne
    https://www.youtube.com/watch?v=PDrKz_cFk6s

    Le problème dans cette histoire est le fait qu’il faut avoir et l’indépendance d’un millionaire qui possède une île devant la côte bretonne et le statut de l’acteur le plus populaire d’Allemagne pour pouvoir se permettre d’exprimer l’opinion de la plupart des gens. Hallervorden se fait traiter de gâteux qui a de la merde dans la tête et d’antisemite par les détenteurs de la vérité officielle. Quelqu’un d’une moindre notoriété verrait sa carrière d’acteur terminée, alors généralement on n’entend des positions pacifistes et anti-sionistes que de la bouche des usual suspects qui n’ont plus rien à perdre.

    Hallervorden veröffentlicht Gedicht zum Gaza-Krieg : Kritik an Israel und Deutschland
    https://www.berliner-zeitung.de/news/kritik-an-deutschland-und-israel-hallervorden-veroeffentlicht-gedic

    16.4.2024 - Der Berliner Schauspieler Dieter Hallervorden hat zusammen mit Diether Dehm das Gedicht „Gaza Gaza“ geschrieben. Es thematisiert Waffenlieferungen an Israel und einen mutmaßlichen Völkermord.

    Der Kabarettist und Schauspieler Dieter Hallervorden hat ein Gedicht veröffentlicht, das den Gaza-Krieg thematisiert. In einem dreiminütigen Video, das der 88-Jährige am Dienstag auf Facebook postete, fordert er eine Feuerpause und eine Freilassung „aller Geiseln“. In den vorgetragenen Zeilen wird auch ein Zusammenhang mit Israels Politik, „Apartheid“ und einem mutmaßlichen Völkermord hergestellt.

    In dem Video sind unter anderem Propagandavideos der Hamas und Ausschnitte des katarischen Nachrichtensenders Al-Jazeera sowie der Deutschen Welle im Hintergrund zu sehen. Hallervorden spricht das Gedicht mit dem Titel „Gaza Gaza“, das er gemeinsam mit dem Liedermacher und ehemaligen Bundestagsabgeordneten der Linken, Diether Dehm, geschrieben hat. Der Lyrik schickt er eine unmissverständliche Botschaft voraus: „Natürlich verurteile auch ich den Terror von der Hamas“, betont er. Gleichzeitig regt er zu der Sichtweise an, dass in dem ganzen Grauen „trotz alledem gleichzeitig eine neue Friedenschance für eine Zweistaatenlösung“ stecke.

    Er gehört zu den wichtigsten Köpfen des deutschen Films und Theaters. Dieter Hallervorden hat ein emotionales Gedicht zu Gaza veröffentlicht. Und es ist sehr hörenswert.

    „Und ich frag‘ mich da immer wieder: Und das soll kein Völkermord sein“ pic.twitter.com/YAjX04XcaJ
    — Tarek Baé (@Tarek_Bae) April 16, 2024

    Hallervorden sagt, „Grausamkeiten haben zumeist Vorgeschichten und kein Mensch wird als Terrorist geboren“. Über einen Vater aus Gaza, dessen Kind getötet wurde, sagt Hallervorden: „Soll ich diesem Vater empfehlen, so cool wie ein Talkgast zu sein, sich bloß in keinem Wort zu verfehlen, das antisemitisch erscheint?“ Über die deutsche Politik sagt er: „Sie geloben Apartheid die Treue, von Ampel bis AfD. Sie liefern Granaten aufs Neue, bittend, zart damit umzugehen.“

    Die Nutzung des Begriffs der „Apartheid“ in Bezug auf den jüdischen Staat Israel ist ideologisch heftig umkämpft. Hallervorden kritisiert auch Waffenlieferungen an Israel – und fragt: „Und das soll kein Völkermord sein?“ Zum Schluss des Videos lässt er symbolisch eine virtuelle Friedenstaube auf der Bühne aufsteigen.

    Bereits vor einigen Wochen hatte der Schauspieler und Berliner Theaterleiter einen Beitrag auf Instagram geteilt, in dem er sich gegen den israelischen Ministerpräsidenten Benjamin Netanjahu positionierte und die deutsche Regierung aufforderte, sich für ein Ende des Krieges zwischen Israel und der Hamas einzusetzen.

    Am 7. Oktober hatte die im Gazastreifen herrschende Terrororganisation Hamas Israel überfallen, mehr als 1200 Menschen massakriert und etwa 240 Menschen als Geiseln verschleppt. Daraufhin leitete Israel militärische Maßnahmen gegen die Hamas im Gazastreifen ein. Nach Angaben des von der Hamas geführten Gesundheitsministeriums stieg die Zahl der Toten in Gaza zuletzt auf rund 33.800. Die Angaben der Behörde lassen sich derzeit nicht unabhängig überprüfen.

  • Briefing demain : La guerre d’IA d’Israël et les transferts d’armes

    Au début du mois, une enquête de +972 Magazine/Local Call a révélé que l’armée israélienne utilise une machine d’IA appelée « Lavender » pour identifier des cibles humaines avec peu ou pas de surveillance, les bombardant intentionnellement dans leurs maisons avec des civils. La Maison Blanche a indiqué qu’elle examinait le contenu de l’enquête, et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’est déclaré « profondément troublé » par le rapport, ajoutant : « Aucune partie des décisions de vie ou de mort qui affectent des familles entières ne devrait être déléguée au froid calcul des algorithmes ». Les révélations de ce type alimentent les efforts mondiaux visant à mettre un terme aux transferts d’armes et à conditionner l’aide militaire apportée à Israël. La pression s’accentue en particulier sur les gouvernements américain et allemand, qui fourniraient environ 99 % des armes importées par Israël.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/16/entre-instrumentalisation-et-deni-autres-textes/#comment-60693

    #international #israel #palestine

  • Entre instrumentalisation et déni (+ autres textes)

    Linda Kinstler : Entre instrumentalisation et déni - la façon dont Israël justifie la destruction de Gaza alimente une vague de contre-vérités
    A l’appel du peuple palestinien, une campagne internationale exige l’exclusion d’Israël des J.O. 2024
    Gilbert Achcar : « L’Iran s’est trouvé mis au pied du mur par l’attaque contre son consulat »
    Gideon Levy : Opinion - Si l’Iran attaque Israël, ce sont les décideurs israéliens irresponsables qui sont à blâmer
    Roser Garí Pérez : La solidarité avec la Palestine se renforce face à la répression étatique
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/16/entre-instrumentalisation-et-deni-autres-texte

    #international #palestine #israel

  • Yanis Varoufakis : Mon intervention de Berlin sur la Palestine que la police allemande est venue interrompre — et dont la publication a conduit à mon interdiction en Allemagne !
    Posted on avril 15, 2024 | Yanis Varoufakis | Traduction CG pour l’AURDIP
    Source : https://www.yanisvaroufakis.eu/2024/04/13/my-berlin-speech-on-palestine-that-german-police-entered-the-venue-t
    https://aurdip.org/yanis-varoufakis-mon-intervention-de-berlin-sur-la-palestine-que-la-police-a

    Ecoutez/lisez l’intervention que je n’ai pas pu donner parce que la police allemande a fait irruption dans notre salle de Berlin pour disperser notre Congrès sur la Palestine (dans le style des années 30) avant que j’aie pu prendre la parole devant l’auditoire. Aujourd’hui, parce que j’ai osé publié cette intervention, le ministre de l’Intérieur a promulgué une « Betätigungsverbot » contre moi, une interdiction de toute activité politique. Pas seulement l’interdiction de visiter l’Allemagne, mais aussi de participer par Zoom. Jugez par vous-mêmes quelle sorte de société devient l’Allemagne quand sa police interdit les mots qui suivent :

    “““““““““““

    Mes amis,

    Mes félicitations et mes remerciements du fond du coeur pour votre présence ici, malgré les menaces, malgré la police blindée à l’extérieur de la salle, malgré l’ensemble de la presse allemande, malgré l’État allemand, malgré le système politique allemand qui vous diabolise parce que vous êtes ici.

    « Pourquoi un Congrès palestinien, M. Varoufakis ? » m’a demandé un journaliste allemand récemment. Parce que, comme l’a dit un jour Hanan Ashrawi : « Nous ne pouvons pas compter sur ceux qui sont réduits au silence pour nous raconter leurs souffrances. »

    Aujourd’hui, la raison donnée par Ashrawi est devenue bien plus forte, malheureusement : parce que nous ne pouvons pas compter sur ceux qui sont réduits au silence et massacrés et affamés pour nous raconter les massacres et la famine.

    Mais il y a aussi une autre raison : parce qu’un peuple fier, un peuple décent, le peuple d’Allemagne, est conduit sur une route périlleuse vers une société cruelle en se retrouvant associé à un autre génocide exercé en son nom, avec sa complicité.

    Je ne suis ni juif, ni Palestinien. Mais je suis incroyablement fier d’être ici au milieu de juifs et de Palestiniens — de mêler ma voix pour la paix et les droits humains universels avec des voix juives pour la paix et les droits humains universels – avec des voix palestiniennes pour la paix et les droits humains universels. Être ensemble, ici, aujourd’hui, est la preuve que la coexistence n’est pas seulement possible — mais qu’elle est ici ! Déjà.

    « Pourquoi pas un Congrès juif, M. Varoufakis ? » m’a demandé le même journaliste allemand, en se croyant intelligent. Je me suis réjoui de sa question.

    Parce que si un seul juif est menacé, n’importe où, seulement parce qu’il ou elle est juif, je porterai l’étoile de David sur le revers de ma veste et j’offrirai ma solidarité — quel qu’en soit le prix, quoi qu’il en coûte.

    Donc, soyons clair : si les juifs étaient attaqués, n’importe où dans le monde, je serais le premier à solliciter un Congrès juif dans lequel manifester notre solidarité.

    Et de même, quand les Palestiniens sont massacrés parce qu’ils sont Palestiniens — en vertu du dogme que s’il sont morts et Palestiniens, ils doivent avoir été … du Hamas — je porterai un keffiyeh et j’offrirai ma solidarité, quel qu’en soit le prix, quoi qu’il en coûte.

    Les droits humains universels sont universels, sinon ils n’ont aucune signification. (...)

    #IsraelAllemagne

  • ECCHR et des organisations palestiniennes des droits de l’homme intentent un procès pour mettre fin aux exportations d’armes allemandes vers Israël
    13 avril 2024 | The European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP

    https://aurdip.org/ecchr-et-des-organisations-palestiniennes-des-droits-de-lhomme-intentent-un-

    Aujourd’hui, le Centre Européen pour les Droits Constitutionnels et de l’Homme (ECCHR), soutenu par le Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) à Gaza, le Centre Al Mezan pour les droits de l’Homme à Gaza et l’organisation des droits de l’homme Al Haq à Ramallah, ont intenté une action en justice visant à suspendre les licences d’exportation émises par le gouvernement allemand pour la livraison d’armes à Israël.

    Cette action est intentée au nom de cinq Palestiniens qui vivent dans la Bande de Gaza et dont des membres de leur famille ont été tués par des attaques de roquettes israéliennes.

    « J’ai perdu la plupart des membres de ma famille. J’ai aussi perdu ma maison, et je suis sans abri. Les zones habitées et les installations publiques sont bombardées aveuglément et intensivement partout. Il n’y a pas un endroit sûr à Gaza, et je sens que ma vie est constamment en danger à cause des opérations militaires israéliennes », a déclaré l’un de nos requérants dans une déclaration sous serment.

    « Le droit international et les droits de l’homme sont fondamentaux », dit le Secrétaire Général d’ECCHR Wolfgang Kaleck. « Une condition préalable essentielle pour une politique étrangère allemande fondée sur des règles et orientée vers les droits de l’homme, c’est le respect du droit dans ses propres prises de décision. L’Allemagne ne peut rester fidèle à ses valeurs si elle exporte des armes pour une guerre où de graves violations du droit humanitaire international sont manifestes. »

    #IsraelAllemagne

  • Interview. Nancy Fraser, virée d’une fac allemande pour avoir soutenu la Palestine
    L’université de Cologne a annulé la nomination de la professeure de philosophie de la New School de New York. Nancy Fraser dénonce les procès en antisémitisme qui touchent de nombreuses personnalités juives en Allemagne qui s’engagent contre le génocide à Gaza.

    Nathaniel Flakin | 11 avril

    https://www.revolutionpermanente.fr/Interview-Nancy-Fraser-viree-d-une-fac-allemande-pour-avoir-sou

    Vous venez d’être licenciée d’un poste de professeure invitée à l’ université de Cologne parce que vous avez signé la déclaration Philosophy for Palestine, qui condamne le « génocide en cours » et le « système d’apartheid » d’Israël. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé ?

    J’ai été invitée à Cologne en juillet dernier. J’ai signé la déclaration en novembre. Et alors que celle-ci était en ligne depuis un long moment, j’ai reçu un mail la semaine dernière de la part du professeur Andreas Speer me disant que le recteur avait exprimé des inquiétudes. J’ai pensé que c’était très inapproprié. J’ai été invitée sur la base de mes travaux universitaires, qui n’ont rien à voir avec mon avis sur Israël et la Palestine. Je lui ai répondu en disant qu’il y a de nombreux points de vue sur la question, et qu’il y a beaucoup de souffrance de tous les côtés, y compris pour moi en tant que Juive. Mais j’ai insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun désaccord sur l’importance d’avoir des discussions libres, ouvertes et respectueuses, comme l’avait déclaré le recteur. Mes cours magistraux n’ont rien à voir avec Israël et la Palestine. Dans les 24 heures j’ai reçu la réponse du recteur : Puisque je ne voulais pas changer d’opinion, il n’avait donc pas d’autre choix que de me licencier.

    Au cours des années vous avez travaillé pour différentes universités allemandes. Est-ce que cela s’était déjà produit auparavant ?

    Jamais, mais je ne m’étais pas exposée aussi ouvertement que certains de mes collègues. La situation à Gaza est en ce moment si extrême que j’ai ressenti le besoin de m’exprimer clairement. (...)

    #IsraelAllemagne

    • Israel’s Architecture of Occupation : Eyal Weizman on Gaza & Targeting of Jewish Pro-Palestinian…
      https://seenthis.net/messages/1048627

      To a certain extent, the Holocaust has become a religious faith, that is uncomparable, that is ahistorical, and that its lesson is completely monovalented. There’s one lesson from it. And that is the protection of Israel as the Staatsräson, as the reason for existing of the German state. The right of being of the German state is understood as the protection of Israel. And the protection of Israel means the protection and support of every Israeli policy. And therefore, you see German arming the Israeli genocidal machine in Gaza now as a reparation for their genocide.

  • Demain verra la victoire des Palestiniens
    Par Ghassan Abu-Sittah*
    https://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

    Le 12 avril, le gouvernement allemand a empêché le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer à une conférence à Berlin où il devait témoigner du génocide à Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’université de Glasgow dans le Bute Hall, après avoir été élu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah.

    Les étudiants de l’université de Glasgow ont décidé d’honorer, par leur vote, la mémoire des 52 000 Palestiniens tués. La mémoire des 14 000 enfants assassinés. Leur vote est un vote de solidarité avec les 17 000 enfants palestiniens orphelins, les 70 000 blessés – dont 50 % sont mineurs- et les 4 à 5 000 enfants amputés.

    Ils ont voté pour exprimer leur solidarité avec les étudiants et les enseignants des 360 écoles détruites et des 12 universités entièrement rasées. Pour exprimer leur solidarité avec Dima Alhaj, une ancienne élève de l’université de Glasgow, assassinée avec son bébé ainsi que toute sa famille, et honorer leur mémoire.

    Au début du XXe siècle, Lénine avait prédit qu’aucun véritable changement révolutionnaire ne pourrait advenir en Europe occidentale sans un étroit contact des mouvements révolutionnaires avec les mouvements de lutte contre l’impérialisme et les pays colonisés et esclavagisés.

    Les étudiants de l’université de Glasgow ont compris ce que nous perdons lorsque nous nous engageons dans des politiques inhumaines. Ils ont également compris que ce qui fait l’importance et la spécificité de Gaza, c’est qu’il s’agit d’un laboratoire dans lequel le capital mondial mène des expériences sur la gestion des populations excédentaires. (...)

    * Ghassan Abu-Sittah est un professeur agrégé de chirurgie britannico-palestinien et un chirurgien plasticien et reconstructeur. Il a fait ses études de médecine à l’université de Glasgow, au Royaume-Uni, et son internat de troisième cycle à Londres.
    #IsraelAllemagne