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  • Révélations sur des « patriotes » qui projetaient des attentats islamophobes

    En France, 350 militants de l’ultradroite possèdent légalement, comme le terroriste de Christchurch, des armes à feu. Tenant des propos similaires à ceux de Brenton Tarrant, certains membres du site Réseau libre ont cherché à perpétrer des attentats visant la communauté musulmane. Emportés par leur haine, ces nostalgiques de l’OAS exprimaient aussi leur mépris à l’encontre… des victimes du 13-Novembre ou du colonel Beltrame.

    Au lendemain du deuxième anniversaire du massacre du 13-Novembre, Merlin (un pseudo) « persiste et signe » : « Je m’engage à buter tout ce qui peut être musulman, hommes, femmes, enfants. Et ce sans pitié et sans remords. » Au cours de l’été 2018, Glock 17 bat le rappel des troupes : « Nettoyez vos canons, graissez vos culasses, et tirez dans le tas ! »
    Mais, le 30 septembre 2018, Anonyme se languit toujours : « Vivement la première salve patriotique ! J’ai la détente qui me démange, je commence à avoir une crampe à l’index… » À l’approche du troisième anniversaire du 13-Novembre, Povbête regrette : « Si j’étais calé, j’irais bien faire sauter une petite mosquée, histoire de me remonter le moral et de faire comprendre à ces saloperies de muzz [abréviation de musulmans] qu’on ne veut pas d’eux. »
    Entre deux imprécations haineuses, ils s’échangent des conseils techniques, dissertent sur la meilleure façon de commettre ce qu’ils ne nomment jamais comme un attentat, préférant parler d’« insurrection anti-islamique brutale et spontanée ». Glock 17 préconise des « tirs à l’affût et [de] reprendre le cours des choses de la vie sans JAMAIS revendiquer et se vanter ». Zardoz propose de « buter l’ambassadeur du Qatar pour l’exemple » tandis que Bjorn milite pour des actions visant à « monter les communautés muzz les unes contre les autres en alternant les cibles. Jamais au même endroit avec, si possible, des modes opératoires différents. Le but est de distiller la peur chez les muzz. Et bon safari à tous ! »
    Ces échanges ont lieu sur le site reseaulibre.org, sabordé en novembre dernier et sur lequel Mediapart enquête depuis près d’un an. Au fil des discussions entre les quelque 800 membres actifs du site s’esquisse le tableau d’une communauté de suprémacistes blancs, obsédés par la peur de l’autre, n’attendant qu’une étincelle pour passer à l’acte et perpétrer leurs propres attentats islamophobes.
    Les thèses véhiculées par ce site sont celles qui ont inspiré le terroriste australien de Christchurch, qui a tué, le 15 mars, cinquante personnes dans deux mosquées, en Nouvelle-Zélande : la théorie du « grand remplacement » élaborée par l’essayiste d’extrême droite Renaud Camus, l’échec d’un Front national jugé trop modéré, l’attentat islamophobe prôné pour défendre la race blanche.
    Dans son manifeste, intitulé lui aussi « Le grand remplacement » et posté sur les réseaux sociaux une heure avant les attentats, Brenton Tarrant, le terroriste de Christchurch, justifiait sa volonté de s’en prendre à des musulmans et évoquait la France et son « invasion par les non-Blancs ». Le manifeste donne pour point de bascule de son auteur le fait que Marine Le Pen ne soit pas parvenue à s’opposer à Emmanuel Macron, le candidat du « mondialisme » lors de la dernière élection présidentielle.
    Selon nos informations, les services de renseignement estiment à 350 le nombre de membres de l’ultradroite qui, comme l’Australien Tarrant, possèdent légalement une ou plusieurs armes à feu. Parmi eux, 147 font l’objet d’une fiche sûreté de l’État, la fameuse fiche S. La DGSI s’inquiète de l’émergence au sein de la mouvance traditionnelle d’extrême droite radicale de groupuscules qualifiés de « populo-patriotes » réunissant des « guerriers de claviers », le plus souvent jusque-là inconnus des services et n’excluant plus de recourir à l’action violente. Comme l’expriment au quotidien les membres de Réseau libre.

    D’abord sous l’intitulé d’ EuroCalifat , puis de Réseau libre, l’autoproclamé « réseau des Patriotes » a vu le jour en réaction à la vague migratoire de l’été 2015. « L’invasion musulmane en Europe a débuté il y a quelques semaines », écrivent ses administrateurs le 10 septembre de cette année-là. Des administrateurs qui, d’emblée, annoncent la couleur : « Le combat ne sera pas virtuel, il sera dans la rue de vos villes et campagnes, dans vos maisons. Préparez-vous-y ! »
    Le serveur étant hébergé en Russie, aucune donnée de connexion ne peut être communiquée aux autorités françaises. Du moins « sans un ordre judiciaire d’un tribunal russe », comme s’en gargarisent les administrateurs. Pour achever le dispositif de sécurité, les membres ne peuvent communiquer entre eux que s’ils ont installé sur leurs ordinateurs un logiciel de cryptage des messages. L’anonymat de chacun ainsi préservé, la parole se lâche.
    L’islamophobie et le racisme s’y expriment sans filtre. On y parle de « crouilles », de « singes », de « bougnoules »… On s’assume membre de « la fachosphère ». Comme le terroriste australien de Christchurch, on idolâtre le Norvégien Anders Breivik qui a tué 77 personnes le 22 juillet 2011, d’abord en faisant exploser une bombe à Oslo puis en ouvrant le feu sur la petite île d’Utoya, où se tenait un camp de la jeunesse travailliste.
    « Tant qu’à aller en taule, il vaut mieux y aller pour une action à la Anders Breivik », assume Beretta. Un administrateur de Réseau libre prophétise à propos de la France : « Attention, un Breivik qui n’a plus rien à perdre pourrait surgir… » Ce qui provoque l’assentiment de Francky la Tabasse : « Oui, il était en avance sur son temps, il y en aura d’autres ! »
    Les concerts du rappeur Médine prévus au Bataclan à l’automne 2018 leur font voir rouge, comme l’a relevé à l’époque Le Journal du dimanche. « La Saint-Barthélemy [référence au massacre des protestants en 1572 – ndlr] se fêtera en 2018 les 19 et 20 octobre », pouvait-on lire sur la page d’accueil du site. « Il y a, c’est évident, des opérations prévues par divers groupes de patriotes, pour les concerts orduriers des 19 et 20 octobre au Bataclan. […] Pour info, nous pensons qu’aucune action “légale” ne pourra empêcher ces concerts. Réseau libre travaille donc sur un autre type d’action, sans s’inquiéter des probables dommages collatéraux, partant du principe que tous les spectateurs sont des ordures… », écrit l’un des administrateurs le 8 septembre.
    Un membre se porte volontaire « pour abattre cette ordure de Médine », un autre plaide pour une série d’assassinats de musulmans dans diverses villes de l’Hexagone, des tracts de revendication épinglés sur les cadavres au moyen « de brochette à barbecue agrémentée d’une saucisse pur porc »… L’annulation par Médine de ses concerts coupe l’herbe sous le pied des plus velléitaires. Même si Réseau libre conseille « très, très fortement » au rappeur de renoncer à se produire en public et ce quelle que soit la salle de concert : « Considérant que ses spectateurs sont tous des envahisseurs de notre pays, il n’y aura pas de dommages collatéraux, seulement des ennemis éliminés. »

    Les « Bisounours » du 13-Novembre et la « supercherie » Beltrame

    C’est une constante chez les membres du site, tout le monde est mis dans un même sac : les musulmans, les terroristes et même leurs victimes. Ainsi les survivants et les familles des défunts des massacres du 13-Novembre sont catalogués « Bisounours », « victimes de leur lâcheté et de leur soumission ». Les associations qui les représentent « nagent dans la bien-pensance ». « Un bon nombre des refroidis des attentats parisiens étaient certainement des vivre-ensemblistes de première », estime Gary.
    Le 28 avril 2017, le compte Twitter EuroCalifat, vestige du site qui avait précédé Réseau libre, lance le hashtag #JeSuisNiNi : « Face aux attentats musulmans en Europe, Ni fleurs Ni bougies ! Que les ‘‘victimes’’ assument leurs choix politiques ! »
    Même le gendarme Arnaud Beltrame, qui donna sa vie en échange de celle d’une otage lors de l’attentat de Trèbes, ne trouve pas grâce à leurs yeux. Son héroïsme ne serait que « supercherie ». Une femme ne supporte pas qu’« un ex du GIGN se fasse si lamentablement doublé » par « une merde de musulman » parvenant à l’égorger.
    Le sacrifice de Beltrame ne serait, selon elle, que le suicide « d’un loser, d’un perdant ! ». Un autre s’indigne qu’un lieutenant-colonel en activité se soit proposé en otage à la place d’un civil. « Cela ne se fait pas en temps de guerre, il y a une échelle de valeur. […] Un officier est plus utile au combat qu’un civil, DONC il doit passer en priorité ! »

    Le billet de Réseau Libre visant Pierre Serne avait été posté sur Twitter le 27 janvier 2018.
    Plusieurs personnalités politiques, journalistes ou militants, sont aussi vilipendées sur le site. C’est le cas du conseiller régional d’Île-de-France (EELV) Pierre Serne, ciblé parce qu’homosexuel et défendant les droits des sans-papiers. En janvier 2018, l’élu, qui venait d’obtenir gain de cause devant le tribunal administratif de Paris après son recours contre la décision de Valérie Pécresse de supprimer l’aide au transport pour les bénéficiaires de l’Aide médicale d’État (AME), a été violemment attaqué dans un billet homophobe et xénophobe intitulé « Z’êtes clando ? 75 % de réduction ! ».

    Le texte, assorti d’une photo montrant son visage tuméfié « après une saine correction », lors d’une manifestation pour les droits LGBT à Moscou en 2006, le qualifiait de « vermine de souche » et de « petite fiotte gay ». Réseau libre se réjouissait de cette « raclée prise alors qu’il prétendait forcer les autorités russes à autoriser une ‘‘marche des tarlouzes’’ à Moscou », et spéculait sur des violences plus importantes qui pourraient « prochainement lui tomber dessus en francarabia ».
    Les représentants politiques de l’extrême droite ne sont pas beaucoup mieux considérés. Ainsi Marine Le Pen se retrouve dans le « Racailloscope » qui réunit les personnages publics supposés complaisants vis-à-vis de l’islam, mais aussi de l’étranger. La patronne du Rassemblement national, représentée en boubou, se voit reprocher son « renoncement à toutes les valeurs nationalistes et patriotiques du FN à son origine ». Le terroriste de Christchurch décrira lui aussi dans son manifeste Marine Le Pen comme une incapable.

    Deux personnages retranchés derrière des anonymats relatifs ont le droit à d’autres égards. Il faut dire qu’ils sont des contributeurs réguliers de Réseau libre.
    À chaque question qu’on lui pose, il commence ses réponses par un « Réfléchissez ! » péremptoire, des « Vous êtes naïf » et « Soyons sérieux » moqueurs ou, au mieux, un « Il ne vous a pas échappé » complice. Sur Réseau libre, les interviews de Monsieur X oscillent entre connivence et mégalomanie. « Il serait dommage de priver vos lecteurs de mes lumières », « C’est toujours intéressant avec Monsieur X », fanfaronne-t-il. L’homme est présenté par le site comme « un officier français des Services », un « contact dans les services antiterroristes ». À ce titre, il est interrogé après chaque attentat et n’hésite pas à évoquer « une guerre de civilisation ».
    Concernant le sort à réserver aux djihadistes, il résume, dans un entretien en mars 2016, les deux options à ses yeux : « La première, on fait tout pour récupérer les individus vivants en espérant qu’ils parlent et pour les traduire devant un tribunal. La seconde, on identifie la menace et on procède à son élimination au moment opportun. Je vous laisse deviner quelle est mon option préférée… »
    En juin de cette même année, il annonce « un attentat imminent », d’après « des informations crédibles, recoupées » avec des services étrangers. Il s’agirait d’une attaque d’envergure contre une petite ville entière qui serait ciblée par plusieurs dizaines de terroristes armés. Un seul moyen de se protéger, selon lui : constituer « des milices citoyennes, puissamment armées » qui patrouillent dans les villes. Et, bien sûr, un arsenal pour se défendre. « Dites-vous bien qu’avoir une arme non autorisée peut vous conduire en prison, mais ne pas en avoir peut vous conduire au cimetière », conclut ce jour-là Monsieur X.
    D’autres fois, il dénonce « des agents dormants à l’intérieur de nos systèmes de sécurité », il y aurait des « des barbus, fussent-ils sans barbe » parmi les policiers chargés d’assurer la protection du président de la République, des barbus au sein des aéroports. Il voit l’œuvre d’une « cinquième colonne musulmane » un peu partout et espère « un ordre clair pour nettoyer » les banlieues. Des propos bien peu républicains pour un supposé fonctionnaire.
    Tant et si bien qu’un membre interroge les administrateurs : « Serait-il possible que vous vous fassiez balader par un mytho ? »
    Réseau libre et certains membres prennent la défense de Monsieur X : tout ce qu’il a dit se serait vérifié par la suite. C’est plus compliqué que cela. Ses propos dénotent quelques connaissances en matière de terrorisme, mais ses bouffées paranoïaques dévoient ses analyses.
    Mediapart n’a pas pu identifier qui se cachait derrière Monsieur X. En revanche, les services de renseignement s’inquiètent depuis plus d’un an de connivences entre certains membres des forces de l’ordre et l’ultradroite. D’après nos informations, un commissaire occupant un poste central dans la lutte antiterroriste s’est vu récemment reprocher par sa hiérarchie directe les propos complotistes qu’il tenait lors de réunions stratégiques.
    De son côté, Monsieur X semble trahir, au moins à une occasion, le secret d’enquêtes en cours. Dans un entretien publié sur le site le 23 septembre 2018 et intitulé « Exclusif : les vraies raisons de l’annulation du concert au Bataclan », il affirme que le rappeur Médine aurait été contraint d’annuler ses concerts à cause d’un projet d’attentat détecté par un informateur de la DGSI (et par Mediapart, lire notre Boîte noire).
    Monsieur X assure que l’indicateur était l’administrateur d’un forum de jeu sur lequel les membres du complot échangeaient. « Si les intéressés lisent ça (et ils le liront sans doute) ils vont cesser de communiquer sur ce forum, assure Monsieur X. Franchement, ces activistes ont eu une excellente idée, ils semblent d’un excellent niveau opérationnel et méritent en quelque sorte de ne pas être identifiés ! Vous savez, je ne suis pas le seul dans les Services à être de votre côté… Ou du leur… »
    Dans la foulée de cet entretien, Réseau libre explique avoir décidé de diffuser cet entretien « pour que les gars sachent qu’ils ont été balancés et qu’ils agissent en conséquence ».Un ancien de l’OAS « avec pas mal d’années de tôle derrière lui, mais qui ne regrette rien »
    La paranoïa, déjà galopante dans les rangs des habitués du site, est à son paroxysme depuis l’été 2018 et la vague d’interpellations ayant visé des membres du groupe Action des forces opérationnelles (AFO) qui préparait des attaques contre des musulmans. L’un d’eux s’était constitué dans son domicile un laboratoire de fabrication d’explosifs. Plusieurs armes à feu avaient également été découvertes en perquisition. Les services de renseignement suspectent que plusieurs caches d’armes auraient été disséminées dans les onze régions où cette cellule clandestine est présente.
    Sur Réseau libre, le coup de filet fait réagir. Anonyme et Beretta évoquent « les copains d’AFO », « des copains résistants qui se mouillent pour nous et ce pays de merde », des copains qui n’avaient encore rien fait mais « en avaient peut-être l’intention »… Le 14 août, Vidocq, qui se revendique comme un membre du groupe ayant échappé aux interpellations, cherche à rassurer tout le monde : « Quelques groupes, comme nous l’AFO, s’organisent en prévision du grand chaos. Notre devoir est de défendre la MÈRE PATRIE de tous envahisseurs […]. Depuis cette affaire, nous engrangeons beaucoup d’adhésions. »

    AFO engrange également la caution du criminologue Xavier Raufer qui, quelques jours après le coup de filet, donne une interview au site complotiste Boulevard Voltaire. Celui qui aime à se définir comme « un expert » considère qu’on a là une affaire montée de toutes pièces par un renseignement intérieur obsédé par de « fantomatiques terroristes d’extrême droite ».
    En appui de sa démonstration, l’âge des interpellés : « On ne passe pas au terrorisme au moment de la ménopause ou au moment de la retraite. » Et leur volubilité sur les réseaux sociaux. « Quand des gens ont des projets terroristes, ils évitent de tout raconter sur un site internet ou sur un blog. On sent donc un peu la conspiration des branquignols avec des gens qui peut-être parlaient beaucoup, s’échauffaient les uns les autres », juge-t-il. Des propos étonnants car, au moment où Xavier Raufer s’exprime, personne n’a évoqué de communications des membres d’AFO sur « un site internet »…
    De son vrai nom Christian de Bongain, Xavier Raufer, après avoir milité au sein du mouvement d’extrême droite Occident, s’est fait connaître par ses nombreux ouvrages, certains coécrits avec Alain Bauer, consacrés à la criminalité et au terrorisme. Après avoir eu son rond de serviette dans les médias, il a peu à peu disparu des écrans et accorde désormais l’essentiel de ses entretiens à sa propre chaîne YouTube, à Atlantico, ou à des publications d’extrême droite (Boulevard Voltaire, Éléments, Breizh Info, TV-Libertés).
    Toutes ses productions sont en revanche reprises sur Réseau libre où il est, outre Monsieur X, l’expert le plus cité et la seule personnalité, hormis le collectif depuis interdit Les Brigandes, à voir ses prises de parole publiques reproduites. On y retrouve notamment la vidéo de son intervention aux Estivales de Marine Le Pen en septembre 2016, où il analyse « l’invisible désastre sécuritaire » de la France et affirme que « chacun sait que la plupart du temps, j’espère ne pas avoir un procès en disant cela, ce sont rarement des Berrichons qui cambriolent ».
    Si le fond choque, la forme reste toujours policée, le criminologue continue d’enseigner au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), à des fonctionnaires qui passent « une licence professionnelle d’analyste criminel opérationnel, mention renseignement ».

    Sur Réseau libre, un certain XR emploie un ton beaucoup moins feutré. Au lendemain des attentats du 13-Novembre, XR délivre une analyse acidulée : « La rafalade des melons, n’importe qui aurait pu la faire ! » ; s’impatiente : « Les banlieues qui ont fêté les attentats seront-elles nettoyées ? » ; stipendie « les gouvernements successifs […] qui ont acheté une paix sociale illusoire dans les cités en finançant les racailles ». Un dernier thème, exprimé publiquement en des termes moins crus, par Xavier Raufer qui aime insister sur « ces politiques de la ville, qui financent les émeutiers ». À l’occasion de la première commémoration du 13-Novembre, XR se lamente contre « les zélites de la francarabia » ; lors de l’éclatement de l’affaire Benalla, il se gausse de « toutes ces putes de la ripoublique ».

    « XR », le pseudo peut évoquer bien sûr les initiales de Xavier Raufer. Le criminologue l’utilise en tout cas officiellement comme nom de son mail personnel et de sa chaîne YouTube « XR Vidéos ». Les membres de Réseau libre ne s’y trompent pas. Ainsi, lorsque Patriote commente la vidéo de Xavier Raufer aux Estivales de Marine Le Pen, il le nomme « XR ». Alors qui se cache derrière le XR, contributeur privilégié de Réseau libre, qui s’exprime de manière grivoise et haineuse ? Le criminologue lui-même, ou un animateur du site cherchant à faire croire qu’il a le soutien du criminologue et offrant une copie bien plus vulgaire que l’original ?
    Contacté, Xavier Raufer conteste formellement connaître jusqu’à l’existence de Réseau libre : « Je n’ai jamais entendu parler de ces gens-là, je ne sais pas qui c’est. Je n’ai jamais correspondu avec eux. » De lui-même, il décrit en tout cas la sociologie des membres de Réseau libre, parlant d’une « mouvance de conspirateurs du midi de la France qui se la jouent en préparant des trucs qui n’auront jamais lieu », d’« anciens conspirateurs Algérie française » qui, « après avoir bu trois litres de Cahors », vont « mettre une tête de cochon devant une mosquée ».
    Pour lui, il s’agirait d’inoffensifs « mythomanes, cinglés, alcooliques ». Être la référence de ce site ne l’inquiète pas : « C’est un hommage que le vice rend à la vertu, balaie-t-il. Les gens me citent parce qu’ils ont envie de me citer, et je ne suis en aucun cas responsable ».
    Questionné sur son interview sur Boulevard Voltaire dans laquelle il évoque des membres d’AFO qui s’échaufferaient sur un site internet – ce qui n’a jamais été mentionné jusqu’ici dans les médias, ni dans la procédure –, Xavier Raufer s’énerve. « Je suis criminologue depuis trente ans, ça se passe toujours de la même façon, et en gros ça ne pouvait s’être passé que comme ça. Vous savez, quand un médecin a vu cent bronchites, à la 101e il est capable d’expliquer comment ça se passe ! »

    Lorsque Monsieur X et XR prennent la parole sur Réseau libre, ils s’adressent à un public âgé de « papys font la résistance », « plus proche de sucer les pissenlits par la racine que de téter le biberon », résume un de ces principaux contributeurs. Corneliu est « un vieux soldat », Vidocq « un vétéran des troupes de marine ». « J’ai 64 ans, je suis malade, célibataire et sans enfants, sans famille », se décrit Patriote. À 65 ans, Merlin, autoproclamé « soldat du Christ, comme soldat pour ma Patrie », considère que « bordel ! Puisque vous êtes plus prêt de la mort, comme je le suis, que de la naissance, qu’est-ce que ça peut foutre de crever les armes à la main ? »
    Contacté, cet ex-contributeur très actif précise avoir quitté le site à cause de certains désaccords de fond, mais ne renie rien. Pour ce sexagénaire retraité, il s’agissait « de redonner espoir à tous les vrais patriotes », « de réveiller les moutons sur ce qu’il advenait de notre nation » et de « renier tout ce qui caractérise la gauche caviar, les gauchos en général et les collabos sous toutes leurs formes ». Il affirme qu’« aucun d’entre [eux] » ne serait passé « de la parole aux actes ».
    Souvent pointe une nostalgie pour la France d’avant. Ulysse raconte « les sirènes d’usine d’autrefois » qui le réveillaient tous les matins à l’aube, regrette « l’école sous Pétain » où « on ne faisait pas tant d’histoires », la discipline était sévère et les maîtresses en blouse grise. ARNT, « un ancien de l’OAS, avec pas mal d’années de tôle derrière lui, mais qui ne regrette rien », invite les membres voulant s’inspirer du passé à aller au préalable sur Google « à la rubrique ‘‘victimes de l’OAS’’, en termes d’efficacité meurtrière, c’est autre chose que le SAC ! ». Le Touriste, ayant « un peu connu le côté obscure (sic) de la vie », rappelle ce qui lui semble l’essentiel de la clandestinité : « Si vous êtes en retard à un rendez-vous vous n’avez que trois excuses : la police, l’hôpital ou la mort ! »

    Une figure d’ultradroite ressurgit en Russie

    Réseau libre compte pas moins de 1 500 abonnés à sa newsletter et 2 600 commentateurs uniques. Parmi eux, 800 sont des membres actifs (dont 390 sont présents sur Twitter). Le premier billet du site explique que ses « rédacteurs » sont « de diverses origines » que « certains ont milité et/ou militent dans des organisations diverses, en général très discrètes », que certains « ont déjà à leur actif une importante expérience de l’information en ligne » sur des sites d’ultradroite et « participent bien souvent à d’autres blogs et sites sous divers pseudonymes ».
    Sur Réseau libre se côtoient des membres des réseaux Rémora (fondés par un ancien inspecteur des Renseignements généraux, les ex-RG, et appelant la société civile à se substituer aux soldats, aux policiers et aux gendarmes en cas d’attaque des « islamo-terroristes »), l’administrateur d’un cercle de tir belge, un président de club de karaté francilien, un chef d’atelier mécanicien poids lourds, un dirigeant d’une société de sécurité incendie du sud de la France, un sexagénaire belge conseiller en alimentation bio et témoin de Jéhovah, un abbé dont le site a fermé pour « incitation au terrorisme », ou encore des contributeurs d’un blog de réinformation russe ou de sites de la « fachosphère » français tels que Riposte laïque (un site islamophobe dont l’animatrice a écrit, au sujet du terroriste de Christchurch, que « quoi qu’il ait fait, Brenton Tarrant est des nôtres »).

    Les adresses mail des membres de Réseau libre renvoient en France, Belgique, Suisse, Allemagne, Canada, Russie. Mais s’agissant de l’administration et l’animation du site, tout converge vers un Français réfugié au pays de Vladimir Poutine : Joël Michel Sambuis, 59 ans. Contacté par Mediapart, il n’a pas donné suite.

    Grillé en France à cause d’une série de condamnations (« détention d’armes » en marge d’un groupe paramilitaire effectuant des virées armées, « escroquerie », « faux et usage de faux »), ce diplômé en mathématiques de l’université de Grenoble s’était exilé en 1998 à Moscou grâce à un passeport contrefait. Avec sa femme russe, cet admirateur du régime poutinien menait grand train dans la capitale.
    Un vétéran des services de renseignement français se souvient de ce personnage perçu comme un « mythomane » : « Il se présentait comme un ancien des services de renseignement, mais aussi comme un ancien du service d’ordre du RPR, puis du Front national. En avançant, on s’est rendu compte qu’il n’était peut-être pas si mythomane... Notre hypothèse, c’était qu’il avait été récupéré par les services russes. »
    Sur Réseau libre, Joël Sambuis jongle avec divers pseudonymes, mais signe ses textes majeurs du nom SOS-R, en référence à SOS-Racaille, ancêtre de ce « réseau des patriotes ». Tout a commencé à la fin des années 1990 : Sambuis investit les forums en ligne Usenet avec des commentaires racistes sous le pseudonyme de Caméléon. L’année suivante, il lance un site du même nom, spécialisé dans la revente de faux papiers, comptes bancaires, internet ou téléphoniques anonymes, qui propose aux internautes le kit du parfait anonyme. En 2001, la plateforme Liberty-web est créée, qui hébergera une trentaine de sites islamophobes : SOS-Racaille, Libertyvox, Euro-Reconquista, Canal-Résistance, etc.
    Site phare de cette nébuleuse, SOS-Racaille voit converger islamophobes et néonazis. On y discute des moyens d’amener la France à la guerre civile, on attaque violemment des internautes jugés « trotsko-UMPistes », qui sont la cible de rumeurs et d’usurpations d’identité.
    En 2001, le site annonce le lancement d’un groupe d’action, les Comités Canal Résistance (CCR), présenté comme une « organisation clandestine » créée « au cœur du dispositif d’État », comptant des « fonctionnaires de police ou de justice », et voulant « retrouver la racaille et la châtier ». Menés par un certain « Colonel X », les CCR annoncent une dizaine d’attaques et prédisent un « 9 septembre de la vermine pro-musulmane de France ». Leur seule action revendiquée sera l’attaque à la peinture, en janvier 2003, d’une quinzaine de mosquées dans l’Hexagone.
    Face à l’inaction des policiers et à l’inaboutissement des plaintes pour cyberharcèlement du fait de l’anonymat des auteurs, une dizaine de victimes du réseau SOS-Racaille, passionnées d’informatique, décident d’enquêter elles-mêmes, regroupées dans un groupe baptisé V8.
    Ce petit cercle remonte une filière russe et identifie Joël Sambuis, puis transmet ses trouvailles aux autorités. Les policiers ne prêtent pas attention au travail de ces « cyberenquêteurs ». Jusqu’à ce que la galaxie SOS-Racaille, où fleurissaient des appels à « abattre Ben Shirak », n’inspire le militant d’extrême droite Maxime Brunerie dans sa tentative d’assassinat de Jacques Chirac, le 14 juillet 2002. Toute la nébuleuse Liberty-web disparaît subitement, puis Joël Sambuis est arrêté à Moscou par les polices française et russe, sans être extradé.
    S’appuyant sur des « messages » apparus dans les investigations menées à l’époque par la section antiterroriste de la brigade criminelle, qu’il dirigeait, Amaury de Hauteclocque avait affirmé aux auteurs du livre La Fachosphère, que Maxime Brunerie « avait pris ses instructions de la part de (...) Joël Sambuis ». Mais faute d’identification formelle, Sambuis sera libéré six mois plus tard et bénéficiera d’un non-lieu. S’estimant « à l’abri » à Moscou, il reconnaîtra être « le dirigeant de la plateforme de Liberty-web » et le « webmaster de SOS-Racaille ».

    Quinze ans plus tard, l’histoire se répète. Le 26 avril 2018, le conseiller régional Pierre Serne dépose une plainte avec constitution de partie civile des chefs d’« injure publique en raison de l’orientation sexuelle » et de « provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination à raison de l’orientation sexuelle ». L’enquête, ouverte en août 2018, est close un mois et demi plus tard, les investigations menées n’ayant pas permis d’identifier l’auteur et le directeur de publication de Réseau libre…

    Fin 2018, l’élu, s’appuyant sur « plusieurs indices graves et concordants », dépose une requête pour demander à la juge d’ordonner une série d’actes permettant, selon lui, de confirmer l’identité de l’auteur et animateur du site. Joint, Pierre Serne souhaite que la justice agisse contre « ce genre d’injures et de menaces, qui préfigurent parfois aussi des passages à l’acte » : « Les auteurs de ce site anonyme et caché, pourtant assez aisés à identifier, sévissent depuis des années en toute impunité, s’en sortent sans souci. […] Il est temps qu’ils soient eux aussi pourchassés, condamnés, affichés, mis hors d’état de nuire. Y compris quand ils sont bien camouflés et vivent officiellement des vies bien rangées de bons pères de famille, notables locaux ou cadres respectés »
    Est-ce dû à la plainte du conseiller régional, au démantèlement d’AFO ou à la conjonction des deux ? Toujours est-il que les administrateurs de Réseau libre prennent au sérieux la pression qui pèse sur eux.
    Dans un billet stupéfiant d’audace publié le 30 septembre 2018, ils menacent à leur tour… les « collabos de la DGSI ». Ils préviennent que « si nous nous sentons un peu trop étouffés par leur surveillance », « si Réseau libre devait être mis hors ligne ou ses admins inquiétés », les identités de certains agents « actifs » de la DGSI « dont nos contacts en haut lieu nous ont communiqué photos, adresses et numéros de téléphone » seront diffusées « automatiquement sur plusieurs réseaux sociaux, sites de réinformation, médias français et étrangers ! ».
    Mais, moins d’un mois plus tard, Réseau libre, dans un article intitulé « Clap de fin : le rideau tombe », annonce « fermer définitivement ses portes ». « La raison ? Non point les procédures judiciaires avérées ou non, les menaces diverses et variées. Non, tout simplement un constat réaliste qu’il n’y a en francarabia et probablement dans la plupart des pays occidentaux plus rien à sauver », se justifie l’administrateur en remerciant au passage « l’inestimable XR et Monsieur X ».

    Avant de renvoyer vers le site de Léon (un ancien contributeur très virulent) – qui affiche pour profession de foi « Vous vous préparez à un affrontement sans pitié dans vos villages et vos villes pour libérer notre pays ? Vous êtes Léon ! » –, Réseau libre offre à ses membres « un cadeau d’adieu » : les adresses mail d’un « ami de la Grande Serbie » qui permet « de s’équiper » et fournit une prestation « honnête, discrète et fiable ».
    Douze jours plus tard, Anonyme dépose l’un des derniers commentaires laissés sur Réseau libre. Il est très heureux. Il vient de recevoir sa commande. « Une arme de poing et une d’épaule, je n’en dis pas plus. Merci encore à Réseau libre d’avoir permis ceci ! »

    Matthieu Suc & Marine Turchi

    https://www.mediapart.fr/journal/france/010419/revelations-sur-des-patriotes-qui-projetaient-des-attentats-islamophobes

  • La France, phare mondial de l’islamophobie – ACTA
    https://acta.zone/la-france-phare-mondial-islamophobie

    Car ce n’est pas l’extrême-droite qui était à l’initiative de la loi sur le voile de 2004. Loi qui sous prétexte d’émanciper les jeunes filles qui portaient le foulard (le blanc a souvent la prétention d’émanciper le non blanc, et plus particulièrement les non blanches) a en réalité privé d’une scolarité normale des centaines de jeunes filles et n’a fait qu’aggraver leur exclusion du monde du travail, accroissant ainsi leur dépendance vis-à-vis des hommes de leur foyers. 
    Année après année, c’est l’ensemble du champ politique français qui s’est engouffré dans l’islamophobie la plus crasse, que ce soit par la promulgation de lois et de mesures d’exception réglementant la visibilité religieuse des français.es musulman.e.s dans l’espace public ou par des campagnes racistes infâmes. Tout y est passé, de la manière de se vêtir aux habitudes alimentaires, des pratiques rituelles aux débats ignobles sur la légitimité d’une jeune femme voilée à chanter dans une émission de télévision.
    Dans chacune de ces « affaires », on retrouve des représentants de tous bords, dont les médias bourgeois se font les relais serviles. Manuel Valls, Caroline Fourest, Jean-François Copé, Éric Zemmour, BHL, Finkielkraut, Onfray etc., ont bien plus contribué à l’émergence et la banalisation des discours islamophobes que ne l’ont fait Génération Identitaire ou le GUD. Rappelons qu’Anders Breivik, qui avait également eu la charmante idée de justifier son massacre dans un texte immonde, citait plusieurs fois Finkielkraut, adepte lui aussi de la thèse du grand remplacement. En France, Finkielkraut est producteur sur France culture et académicien.

    Nos élites se targuent souvent du rayonnement intellectuel de la France, force est de constater que celui-ci tient aujourd’hui pour une large part aux élaborations islamophobes de ses « penseurs ». Partout sur les plateaux de télévision et dans les journaux, on déroule le tapis rouge aux discours anti-musulmans sans que cela ne semble jamais choquer personne. Au lendemain des attentats en Nouvelle-Zélande, David Pujadas invite Robert Ménard, raciste notoire et défenseur de la thèse du grand remplacement pour analyser le massacre. Y voir du cynisme serait une erreur. David Pujadas est tout simplement un relai du racisme ambiant : un raciste qui en invite d’autres pour parler d’un acte raciste. L’immense majorité des médias français sont sinon des acteurs, du moins des complices de cette campagne abjecte, qui a été parallèlement menée au sein de l’appareil d’État et de ses appareils idéologiques, progressivement acquis aux discours et pratiques islamophobes.

  • Humanisons les victimes plutôt que leur meurtrier !
    Khaled A. Beydoun - 16 mars 2019 – Al Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    http://www.chroniquepalestine.com/carnage-christchurch-humanisons-les-victimes-plutrot-que-leur-me

    (...) Alors que les médias étaient totalement focalisés sur l’histoire personnelle du terroriste, soulignant son engagement à inciter à la « guerre civile » en Amérique et à montrer son admiration pour une clique hétéroclite de suprématistes blancs tels que Dylann Roof et Anders Breivik, j’ai embrassé les victimes musulmanes. Et j’ai ouvert un fil de discussion* pour partager leurs histoires, célébrer leurs vies et faire connaître leurs noms.

    Si nous ne racontons pas nos propres histoires, les médias dominants nous ont confirmé maintes et maintes fois que personne ne le fera. Les musulmans sont généralement dignes d’intérêt quand ils sont du côté des méchants – pas du côté des victimes. Et l’islamophobie se perpétue en décrivant les musulmans, victimes ou méchants, comme un bloc sans visage, sans nom et monolithique.

    En présentant les victimes, j’ai simultanément défié ce stéréotype déprimant et échappé au piège tendu par le terroriste assoiffé de médias. (...)

    * https://twitter.com/KhaledBeydoun/status/1106746726864637952
    #Christchurch

  • Encore un qui a lu nos grands intellectuels:
    https://actu.orange.fr/monde/un-extremiste-de-droite-tire-dans-deux-mosquees-neo-zeolandaises-49-mort

    Avant de passer à l’action, l’homme, qui se présente comme un blanc de la classe ouvrière aux bas revenus, a publié sur Twitter un « manifeste » raciste de 74 pages intitulé « Le grand remplacement », en référence à une théorie née en France et populaire dans les milieux d’extrême droite selon laquelle les "peuples européens" seraient « remplacés » par des populations non-européennes immigrées.

    • Sinon, se souvenir qu’avant le « Grand remplacement » de Renaud Camus, il y a eu l’« Eurabia » popularisé en Europe par Oriana Fallaci, reprenant le concept de Bat Ye’or. Concept lui-même dérivé de la « dhimmitude », de Bachir Gemayel, auquel le Nouvel obs tendait le crachoir en 1982 à ce sujet.

      Ça donne une nébuleuse reliant l’extrême-droite chrétienne libanaise, les propagandistes d’Israël, l’extrême-droite raciste (souvent antisémite) française et européenne, souvent derrière un alibi laïcard, tout ça dans un univers médiatique européen particulièrement complaisant avec tous ces complotismes islamophobes.

      Et en gros le même « arc » aux États-Unis, où il faut ajouter les fondamentalistes chrétiens, à la fois frénétiquement pro-israéliens et fondamentalement antisémites.

    • Les chrétiens du Liban, la dhimmitude, l’Eurabia, le marxisme culturel propogeant l’islamisation de l’Europe… toutes foutaises déjà présentes dans le « manifeste » de Breivik (2011) :
      https://seenthis.net/messages/28765

      Mais le nouveau « Manifeste » est beaucoup plus au ras des pâquerettes.

      Et en gros rien sur Israël (contrairement au manifeste Breivik), à part une mention :

      Were/are you an anti-semite?

      No. A jew living in israel is no enemy of mine, so long as they do not seek to subvert or harm my people.

    • @reka Puisque tu cites Millet, remarque qu’on est dans le même « arc » (caution intellectuelle et ancien de l’extrême-droite libanaise) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Millet

      En 2012, il publie chez Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik, dans lequel il s’en prend au multiculturalisme et à la perte de repères identitaires à l’origine, selon lui, du geste du tueur norvégien. Frappé par la « perfection formelle » des actes de Breivik, Richard Millet leur prête une « dimension littéraire » qui aurait été mal comprise et mal interprétée par la presse : d’après lui, seule une littérature qui ose s’intéresser à la question du mal est valable à une époque où le divertissement domine, et donc l’insignifiance. Tout en condamnant les actes d’Anders Breivik, Richard Millet affirme qu’il est « sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s’aveugler » sur « les ravages du multiculturalisme », « l’islamisation de l’Europe » et son renoncement à « l’affirmation de ses racines chrétiennes ». Richard Millet considère Anders Breivik comme « tout à la fois bourreau et victime ». Il assimile ce massacre à un nouveau symptôme de l’échec de la littérature, supplantée par le fusil d’assaut.

      À bonne école :

      Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne, plus particulièrement au sein des Phalanges libanaises.

    • Et ça n’a pas traîné : sur RMC (via Arrêts sur image), Olivier Truchot, Elizabeth Lévy, Gilles-William Goldnadel s’inquiètent que le massacre perpétré par un islamophobe donne une mauvaise image de l’islamophobie.

      Face aux 40 morts de Christchurch, les télé-islamophobes ne désarment pas
      https://www.arretsurimages.net/articles/face-aux-40-morts-de-christchurch-les-tele-islamophobes-ne-desarment

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1106851251306811392/pu/vid/640x360/lxvwcd397Lpmp8WJ.mp4

      Caroline Fourest sur Twitter (via @mona) :
      https://twitter.com/carolinefourest/status/1106509831026999298

      Un terroriste d’extrême droite qui croit au « grand remplacement » n’est pas juste « islamophobe », il n’a pas peur de l’Islam. Il est RACISTE, anti-Musulmans. Il voit tous les Musulmans, et non leur religion, comme une menace. Mal nommer, c’est minimiser. #ChristchurchShooting

      Renaud Camus sur Twitter :
      https://twitter.com/renaudcamus/status/1106870609168994304

      L’attentat de Christ Church est d’abord atroce et criminel, c’est un monstrueux forfait. Très accessoirement, il est aussi imbécile, puisqu’il dessert gravement la cause que (peut-être) il prétend servir, la lutte contre le remplacisme global, crime contre l’humanité du XXIe s.

    • Soyons précis avec Jean-Yves Camus : Breivik citait Finkielkraut et l’Eurabia, le nouveau taré titre « Le grand remplacement », mais ça n’a rien à voir.
      https://www.ladepeche.fr/2019/03/16/on-retrouve-lhypothese-dune-riposte-aux-attaques-islamistes-selon-jean-yve

      Le tueur fait référence à une théorie élaborée par le Français Renaud Camus intitulée le « grand remplacement ». Est-ce une référence pour les extrêmes droites radicales ?

      C’est une théorie en vogue, mais Camus, qui a formulé la théorie du grand remplacement, n’est pas sur la même ligne que le tueur. Quel que soit le caractère contestable des idées de Renaud Camus, il n’a jamais prôné la violence, il ne fait pas référence au nazisme et ne se présente pas comme fasciste. Il est souverainiste, anti-immigration et proche du Siel (Souveraineté Identité et Libertés, extrême droite, NDLR). La théorie du grand remplacement a « fait sa vie » et est arrivée dans les mains de gens pour qui l’action politique est devenue insuffisante et qui ont basculé dans la violence.

    • 24h Pujadas sur Twitter : Guillaume Tabard « joue à de la comptabilité »
      https://twitter.com/24hpujadas/status/1106606907723264005
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1106606702189776897/pu/vid/640x360/L3JsLBliVVfRoNa-.mp4?tag=8

      « On a vécu en France un terrorisme islamiste assez meurtrier, si on veut jouer à de la comptabilité, on n’est pas encore dans l’équilibre. Il ne faut pas s’aventurer sur le terrain du match retour » @GTabard @Le_Figaro

    • Remarquez bien, dans le genre « meurtrier », ce matin je lisais ça : https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/attentats-a-christchurch/attentat-en-nouvelle-zelande-ou-que-j-aille-les-envahisseurs-etaient-la

      Son parcours de radicalisation

      Le tireur décrit les raisons de sa radicalisation en évoquant l’attentat de Stockholm (Suède) en 2017 et sa déception lorsqu’Emmanuel Macron l’emporte face à Marine Le Pen. Mais ce qui le décide à commettre cette attaque, ce sont ses impressions lors d’un voyage en France : "Le déclic final fut l’observation de l’état des villes et villages français. Où que j’aille, les envahisseurs étaient là."

      Charles Martel, sors de ce corps !

      Les médias français ne feraient-ils pas preuve d’une certaine #complaisance vis à vis de la radicalisation d’extrême-droite, des théories du grand remplacement et du suprématisme blanc ? (C’est une question que je n’arrête pas de me poser).

      Vous avez aimé la lepénisation des esprits. Alors passez sans plus attendre à la trumpisation. ---> Trump again punts on white supremacy after New Zealand attacks - CNNPolitics
      https://edition.cnn.com/2019/03/16/politics/donald-trump-new-zealand-white-supremacy-muslims

    • Mais aussi Géraldine Woessner sur Twitter (repéré par @le_bougnoulosophe) – attention, attrape un sac à vomi avant de te lancer :
      https://twitter.com/GeWoessner/status/1107071339016392704

      C’est insupportable. Si les mots on un sens, celui de « théorie » du grand remplacement est particulièrement mal choisi. Petit thread à l’attention des apprentis-combattants de la droite-extrême et des populismes.

      La « théorie du Grand Remplacement » n’est PAS une « théorie » : c’est une PEUR, qui s’appuie sur des éléments concrets, que nous fournissent les pays qui, contrairement à la France, tiennent des statistiques ethniques....

      Le « remplacement » de populations n’a rien de fantasmatique : il est advenu dans maintes villes des USA ou du Canada, où les Latinos sont maintenant majoritaires, et nos grands médias s’en sont fait l’écho : https://t.co/OjbJKtLHgB

      Ce n’est pas un mal : c’est un FAIT. Dicté par la science démographique, avec lequel il faut composer. Il explique en partie l’élection de Donald Trump. Parfois, on sait l’affronter avec sang-froid et pragmatisme. On en débat ouvertement. On discute des politiques à conduire...

      Le fait que des extrêmes aient repris ce concept n’y change rien : JE ne crois PAS qu’un pouvoir « remplaciste » œuvre pour m’imposer un ordre « mondialiste ». Je ne crois PAS à la supériorité d’une race sur une autre. Ma si la pression démographique m’inquiète… #CestGraveDocteur ?

      En France, on ne débat PAS. RIEN. On préfère NIER les taux de natalité plus élevés de populations allogènes, au motif que la République, très forte, serait capable d’intégrer chacun dans son grand creuset laïc et républicain...

      Tant pis si ça ne marche pas.
      On fera semblant que si.
      Et ceux qui ont "peur", parce qu’ils voient les populations changer autour d’eux, qu’ils doutent de la volonté de l’ État d’imposer ses standards, seront vilipendés.
      Votre peur ? « Un fantasme. Une théorie ».

      Cet argumentaire, en plus d’être absurde, est d’une violence inouïe.
      UN sentiment, par définition, ne peut être une « théorie. » Si autant de gens, en France, en GB, en Allemagne, en Hongrie… Sentent leur « identité culturelle » menacée et le disent, QUI sommes-nous...

      ...pour décréter que leur ressenti ne vaut rien ? Ne devrions-nous pas, plutôt, entendre leurs craintes et tâcher d’y répondre ?
      Si nous sommes sûrs que ce risque de « grand Remplacement » est un fantasme, ne devons-nous pas apaiser aves des études basées sur des données fiables ?

      Nous sommes tellement habitués à contempler l’UE marcher sur la tête et s’autodétruire, que nous ne songeons même plus à exiger d’elle qu’elle se dote des instruments de sa survie. Des outils, une recherche, une prospective intelligentes. Des instruments statistiques signifiants.

      A défaut, et vu le niveau du débat, marqué de haines, de rancunes, d’amalgames, je redoute que tout cela finisse dans un bain de sang... Je pèse mes mots.
      Il n’est jamais trop tard pour s’ausculter, pour faire Nation. Je veux savoir QUI sont mes frères...

      Ce qu’ils pensent, ce qu’ils croient, ce qu’ils espèrent.
      Des statistiques ethniques me donneraient l’occasion de partager leurs vues. De comprendre. De connaître.
      Leur absence est un voile, une insulte à l’avenir, terreau de l’outrance. Un blanc-seing pour tous les extrêmes.

      Si on a vraiment besoin d’arguments sur ces histoires d’allogènes qui nous remplacent avec leur taux de natalité de lapin sous Viagra, on a le thread de Jacques Caplat ici :
      https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1107282903996743680

    • [ARCHIVE]

      Two sentenced to life imprisonment in hate media trial (2003)
      https://rsf.org/en/news/two-sentenced-life-imprisonment-hate-media-trial

      “We are pleased that this case has finally reached a conclusion despite countless procedural delays and obstacles,” Reporters Without Borders secretary-general Robert Ménard said. “This is the first time that journalists have been sentenced to life imprisonment for incitement to murder and violence in their reports,” he said.

      “We hope these sentences are seen as a warning to the many journalists in Africa and elsewhere who also stir up hate in their writing,” Ménard added. “Even if no country is today in a situation comparable to Rwanda’s at the time of the genocide, these sentences should serve as a call to order to all the publications that constantly flout the most elementary rules of professional ethics and conduct.”

      en français:

      « Nous souhaitons que ces condamnations soient perçues comme un avertissement en direction de nombreux journalistes qui, en Afrique ou ailleurs, attisent, eux aussi, les haines par leurs écrits. Même si aucun pays ne connaît aujourd’hui une situation comparable à celle qui prévalait au moment du génocide rwandais, cette condamnation doit résonner comme un rappel à l’ordre pour toutes les rédactions qui bafouent quotidiennement les règles les plus élémentaires en matière d’éthique et de déontologie professionnelles », a ajouté Ménard.

      https://www.ifex.org/rwanda/2003/12/05/rsf_welcomes_life_sentences_against/fr

    • Hier soir, le Centre Anne Frank a choisi très curieusement de partager un lien vers un article du néoconservateur David Frum expliquant qu’il faut fermer les frontières, « sinon ce sont les fascistes qui le feront » :
      https://twitter.com/annefrankcenter/status/1107383900471521281

      We need compassion and deliberation in our approach to #immigration. #education #humanity ⁦⁦@davidfrum⁩

      avec en référencement cet article :
      https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2019/04/david-frum-how-much-immigration-is-too-much/583252

      If Liberals Won’t Enforce Borders, Fascists Will - We need to make hard decisions now about what will truly benefit current and future Americans - David Frum

      Énorme retour de manivelle, le centre publiait ensuite une série de 10 messages pour tenter d’expliquer qu’il s’agissait seulement d’ouvrir un dialogue. Mais le timing d’un tel référencement (« fermer les frontières sinon les fascistes s’en chargeront », au lendemain du massacre en Nouvelle Zélande) n’est pas expliqué.

      EDIT. Finalement tweet retiré, avec un message posté à la place :
      https://docs.wixstatic.com/ugd/7279dd_c6e89ff1f5f74d269aab5418f1c657e7.pdf
      (et toujours pas d’explication sur le timing d’un tel sujet).

    • Le grand remplacement est en marche et l’absence de LBD est responsable du saccage des Champs-Elysées
      https://www.telerama.fr/television/le-grand-remplacement-est-en-marche-et-labsence-de-lbd-est-responsable-du-s

      Nathalie Saint-Cricq salue une Marine Le Pen “consensuelle”, David Pujadas laisse libre court à Robert Ménard pour soutenir la théorie du grand remplacement, un expert de BFMTV estime que les LBD sont trop dangereux pour les employer ailleurs que “dans les banlieues”… Nous sommes en France, en 2019. Bienvenue à la télé.

  • La « crise » de la #masculinité ou la revanche du #mâle

    http://theconversation.com/la-crise-de-la-masculinite-ou-la-revanche-du-male-96194

    Toronto, 23 avril 2018 : un homme s’est lancé avec une camionnette sur des piétons, tuant 8 femmes et 2 hommes et en blessant plusieurs autres. Sans présumer de ses motivations avant de connaître les résultats de l’enquête et le procès, un message qu’il avait publié sur les réseaux sociaux permet tout de même d’associer ce terroriste au mouvement des « célibataires involontaires » (ou « incel », pour « involuntary celibates »).

    Ce mouvement, qui s’exprime surtout sur les réseaux sociaux, prétend que les hommes souffrent du refus des femmes de s’offrir sexuellement, ce qui expliquerait tout à la fois le suicide des hommes ainsi que leur violence contre les femmes, y compris les meurtres de masse. Ce mouvement célèbre d’ailleurs ses héros et martyrs, comme Elliot Rodger – qualifié de « gentleman suprême » par le terroriste de Toronto – qui a tué six personnes en Californie en 2014 et qui a expliqué sur une vidéo avoir ainsi voulu punir les femmes car il n’avait jamais eu de relations sexuelles.

  • Forces de l’ordre liées à l’#ultra-droite violente : la #DGSI s’inquiète - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090418/forces-de-l-ordre-liees-l-ultra-droite-violente-la-dgsi-s-inquiete

    Les #services de renseignement s’inquiètent de la proportion grandissante de membres des forces de sécurité ayant rejoint des #groupuscules_d'autodéfense. Parmi les « objectifs de la DGSI » suivis pour leurs liens avec « l’extrême droite violente », on recense une cinquantaine de policiers, gendarmes et militaires. Les autorités de tutelle ont été alertées à l’automne dernier.

    Ces derniers jours, des membres de cette mouvance se sont manifestés en commettant des exactions à l’intérieur des facultés, que ce soit à Montpellier (ici et là), à Lille, à Angers, à Strasbourg, ou encore au lycée autogéré de Paris. Mais ce n’est pas cette branche-là de l’ultra-droite qui inquiète le plus les services. D’après nos informations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment souligné la proportion grandissante de militaires ou de membres des forces de l’ordre ayant intégré des groupuscules d’autodéfense nés dans la foulée des attentats. Comme nous l’ont confirmé plusieurs sources, une cinquantaine d’objectifs de la DGSI sont… des fonctionnaires, membres des services de sécurité, en activité ou à la retraite.

    À telle enseigne que les services de renseignement ont dû sensibiliser à ce sujet plusieurs administrations. Parmi lesquelles les différents corps d’armée, la police, la gendarmerie, les douanes ainsi que l’administration pénitentiaire. Cela afin d’améliorer l’échange d’informations sur les fonctionnaires suspects mais aussi afin de prévenir le recrutement de tout nouveau policier ou militaire déjà recensé comme figurant dans cette mouvance. L’« entrisme » de « l’extrême droite violente » au sein des forces de sécurité préoccupe la DGSI, les Renseignements territoriaux (RT) et la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris.

    Selon une source, certains membres des forces de l’ordre seraient même sollicités pour accéder aux informations confidentielles que recèlent les fichiers de police et de gendarmerie.

    Au premier rang de ces groupuscules de défense civile, Les Volontaires pour la France (VPF), apparus au lendemain du 13-Novembre et ayant pour objectifs de « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays ». Sur les quelque 200 militants disséminés en France, les VPF comptent une cinquantaine de militaires et de membres des forces de l’ordre à la retraite. Contacté, le groupuscule revendique « près de 800 membres, parmi lesquels de nombreux militaires en retraite dont un certain nombre d’officiers supérieurs et de généraux ».

    Antoine Martinez, l’un des co-présidents de ce groupe désormais constitué en association, est d’ailleurs un ancien général de l’armée de l’air, « spécialiste du renseignement » autoproclamé, et président du comité de soutien au général à la retraite Christian Piquemal qui avait, en février 2016, défrayé la chronique en s’impliquant dans une manifestation non autorisée contre la politique migratoire. L’ancien parachutiste et ex-commandant de la Légion étrangère avait été relaxé par la justice mais radié des cadres de l’armée.

    Le second co-président des VPF, l’ancien député européen (#FN) Yvan Blot, revendique, lui, dans sa biographie être un « ancien haut fonctionnaire au ministère de l’intérieur en charge des affaires de terrorisme ». Il serait désormais, selon la réponse des VPF adressée à Mediapart, « aujourd’hui conseiller du Club Valdaï, proche du Kremlin ».

    Rencontré, un ponte de la lutte antiterroriste confirme : « L’ultra-droite se structure de façon assez inquiétante. Et c’est vrai que l’on retrouve beaucoup de militaires ou d’anciens militaires. En revanche, au sein des forces de l’ordre, ce n’est pas flagrant », tempère ce haut gradé… des forces de l’ordre. « Les dangers sont en province et non à Paris. Ce sont souvent des militaires de retour de mission en Afghanistan ou en Irak, complète un ancien des services. Ils rentrent traumatisés, il faut les surveiller pour ne pas qu’ils continuent leur combat individuel. Certains créent des groupes sur les réseaux sociaux, ou se radicalisent à travers eux, d’autres peuvent passer à l’action. »

    • Tout à fait caractéristique d’un régime proto-fasciste. Toutes les conditions se mettent en place pour l’affrontement qui s’annonce et Macron est le dirigeant adéquat pour permettre d’arriver au stade supérieur vu l’énième aggravation de la violence des rapports sociaux qu’il facilite.
      @ant1 C’est possible d’avoir un copier coller de l’article en entier ?

    • @ninachani
      es services de renseignement ont alerté à l’automne leurs autorités de tutelle. Atone depuis le démantèlement du groupe skinhead « Troisième Voie », dont des sympathisants avaient tué en 2013 le militant d’extrême gauche Clément Méric, la mouvance dite de l’ultra-droite est de retour et, estiment les services, le risque de la voir passer à l’action violente est « évalué à la hausse pour la période à venir » selon les uns, « demeure élevé » selon les autres.

      Ces derniers jours, des membres de cette mouvance se sont manifestés en commettant des exactions à l’intérieur des facultés, que ce soit à Montpellier (ici et là), à Lille, à Angers, à Strasbourg, ou encore au lycée autogéré de Paris. Mais ce n’est pas cette branche-là de l’ultra-droite qui inquiète le plus les services. D’après nos informations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment souligné la proportion grandissante de militaires ou de membres des forces de l’ordre ayant intégré des groupuscules d’autodéfense nés dans la foulée des attentats. Comme nous l’ont confirmé plusieurs sources, une cinquantaine d’objectifs de la DGSI sont… des fonctionnaires, membres des services de sécurité, en activité ou à la retraite.

      À telle enseigne que les services de renseignement ont dû sensibiliser à ce sujet plusieurs administrations. Parmi lesquelles les différents corps d’armée, la police, la gendarmerie, les douanes ainsi que l’administration pénitentiaire. Cela afin d’améliorer l’échange d’informations sur les fonctionnaires suspects mais aussi afin de prévenir le recrutement de tout nouveau policier ou militaire déjà recensé comme figurant dans cette mouvance. L’« entrisme » de « l’extrême droite violente » au sein des forces de sécurité préoccupe la DGSI, les Renseignements territoriaux (RT) et la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris.

      Capture d’écran du manifeste des réseaux Rémora. © DR
      Capture d’écran du manifeste des réseaux Rémora. © DR
      Depuis 2015 et le début de la vague d’attentats qui ensanglantent la France, plusieurs groupuscules affiliés à l’extrême droite radicale se sont constitués dans le but de lutter contre « le péril islamique » et de se substituer à un État défaillant, en se préparant à recourir à la violence dans la perspective d’une guerre civile. « Même s’ils restent embryonnaires, ils claironnent leur volonté de riposter et nous suivons cela de très près », concède un autre haut gradé des services de renseignement.

      Déjà en mai 2016, Patrick Calvar, le patron d’alors de la DGSI, avait tiré la sonnette d’alarme lors d’une audition devant la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale : « Les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra-droite qui n’attend que la confrontation […]. Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires. » Ce que n’avait alors pas encore perçu son service, c’est l’influence grandissante de certains de leurs propres collègues au sein des groupuscules.

      Car, dans ce contexte de conflit larvé, ces milices qui ne disent pas leur nom draguent les membres de services de sécurité, construisent leurs discours à leur attention, veillent à valoriser chaque nouvelle recrue issue des rangs de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. Des professionnels recherchés à la fois pour leur savoir-faire en matière de maintien de l’ordre et d’opérations coups-de-poing ainsi que pour leurs réseaux. Selon une source, certains membres des forces de l’ordre seraient même sollicités pour accéder aux informations confidentielles que recèlent les fichiers de police et de gendarmerie.

      Au premier rang de ces groupuscules de défense civile, Les Volontaires pour la France (VPF), apparus au lendemain du 13-Novembre et ayant pour objectifs de « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays ». Sur les quelque 200 militants disséminés en France, les VPF comptent une cinquantaine de militaires et de membres des forces de l’ordre à la retraite. Contacté, le groupuscule revendique « près de 800 membres, parmi lesquels de nombreux militaires en retraite dont un certain nombre d’officiers supérieurs et de généraux ».

      Antoine Martinez, l’un des co-présidents de ce groupe désormais constitué en association, est d’ailleurs un ancien général de l’armée de l’air, « spécialiste du renseignement » autoproclamé, et président du comité de soutien au général à la retraite Christian Piquemal qui avait, en février 2016, défrayé la chronique en s’impliquant dans une manifestation non autorisée contre la politique migratoire. L’ancien parachutiste et ex-commandant de la Légion étrangère avait été relaxé par la justice mais radié des cadres de l’armée.

      Le second co-président des VPF, l’ancien député européen (FN) Yvan Blot, revendique, lui, dans sa biographie être un « ancien haut fonctionnaire au ministère de l’intérieur en charge des affaires de terrorisme ». Il serait désormais, selon la réponse des VPF adressée à Mediapart, « aujourd’hui conseiller du Club Valdaï, proche du Kremlin ». Sur le site des VPF, on peut lire que « les Volontaires peuvent se former, s’instruire, s’entraîner grâce à des journées, des week-ends ou des séminaires de formation organisés par les cadres de l’organisation et animés par des spécialistes dans tous les domaines ». Toujours dans le mail à Mediapart, les VPF assurent n’être « en aucun cas une milice », ni être « affiliés ou associés à aucun parti politique ». « Nous sommes des pères et des mères de famille lucides et précautionneux, conscients des dangers et de l’utopie du vivre ensemble avec un islam conquérant, pour les avoir déjà vécus sur des théâtres d’opérations extérieures (Liban, Kosovo...) », conclut l’association dans sa réponse.

      Sur le site internet des Volontaires pour la France (VPF).
      Sur le site internet des Volontaires pour la France (VPF).
      À la tête des réseaux Rémora, on retrouve... un ancien inspecteur des renseignements généraux (RG). Âgé de 68 ans, passé par le Bloc identitaire puis le Front national, le militant Luc Sommeyre appelle, sur internet, « la société civile tout entière » à anticiper « la désespérance prévisible de nos Soldats, de nos Gendarmes et de nos Policiers », faute d’être en nombre suffisant pour répondre à des « attentats multiples et coordonnés par Daesh ». Pour ce faire, il invite les « patriotes » à constituer quinze cellules, composées « à l’idéal » de quatre à sept personnes, réparties sur l’ensemble du territoire afin d’« apporter leur connaissance parfaite du terrain et leur soutien aux unités de l’armée, de la gendarmerie et de la police qui pourraient être amenées à intervenir hors de leurs bases naturelles » en cas d’attaques des « islamo-terroristes ».

      Il s’agit de collecter du renseignement opérationnel, comme identifier « l’emplacement des stocks de nourriture et d’eau potable, […] des transformateurs électriques et autres sources d’approvisionnement énergétique » mais aussi localiser « les centres de réunion des individus qui se déclarent ouvertement ennemis de notre Patrie, comme les mosquées salafistes », dénombrer et identifier « les personnes physiques qui manifestent une hostilité ouverte ou larvée à l’encontre de notre Pays et des nôtres ». En clair, procéder à un fichage d’individus et de lieux de culte, autant de procédés qui ne doivent pas tout à fait correspondre avec le « respect absolu de la loi républicaine » affiché en capitales sur le site qui héberge le manifeste fondateur des réseaux Rémora. Une douzaine de cellules seraient néanmoins constituées, remplissant leurs missions « avec sérieux et discrétion ». Luc Sommeyre revendique « plusieurs centaines de femmes et d’hommes répartis sur l’ensemble du territoire national et en Europe ».

      Apparus en Finlande en 2015, les Soldats d’Odin – du nom du roi des dieux dans la mythologie nordique – proposent, eux, des patrouilles de rue afin de lutter contre les migrants et la délinquance que ceux-ci sont supposés occasionner. Un an plus tard, ce mouvement scandinave a le droit à sa déclinaison française avec les « Soldats d’Odin Breizh », basés dans le Finistère. Ils auraient également essaimé à Bordeaux et dans le nord de la France.

      Photo postée sur la page Facebook des Soldats d’Odin avec la légende suivante : « AG 2018 soldats d’Odin officiel France ».
      Photo postée sur la page Facebook des Soldats d’Odin avec la légende suivante : « AG 2018 soldats d’Odin officiel France ».

      « On ignore tout du facho des champs »

      La réédition du livre de Piero San Giorgio.
      La réédition du livre de Piero San Giorgio.
      À l’origine de cette régénérescence : Piero San Giorgio, un officier de réserve suisse dont le best-seller Survivre à l’effondrement économique, réédité en « édition de combat », se revendique « manuel de survie ». L’écrivain, qui a donné des conférences avec Alain Soral, prédit un état de guerre généralisé d’ici à 2025 et propose de développer des zones rurales autosuffisantes pour survivre. Certains militants veulent s’inspirer de son mode d’emploi pour créer des groupes de survie, sorte de « Tarnac de droite ». À Guerlesquin, dans le Finistère, les identitaires avaient déjà créé leur propre lieu, Ty Breizh, qui a depuis été mis en vente.
      Rencontré, un ponte de la lutte antiterroriste confirme : « L’ultra-droite se structure de façon assez inquiétante. Et c’est vrai que l’on retrouve beaucoup de militaires ou d’anciens militaires. En revanche, au sein des forces de l’ordre, ce n’est pas flagrant », tempère ce haut gradé… des forces de l’ordre. « Les dangers sont en province et non à Paris. Ce sont souvent des militaires de retour de mission en Afghanistan ou en Irak, complète un ancien des services. Ils rentrent traumatisés, il faut les surveiller pour ne pas qu’ils continuent leur combat individuel. Certains créent des groupes sur les réseaux sociaux, ou se radicalisent à travers eux, d’autres peuvent passer à l’action. »

      Lors des rassemblements contre le « mariage pour tous » en 2013, certains militaires radicalisés avaient déjà témoigné de leurs velléités. Le collectif Printemps français avait ainsi tenté d’occuper les Champs-Élysées – une idée impulsée par Philippe Darantière, un ancien officier parachutiste reconverti dans l’intelligence économique. Parallèlement, une publication d’extrême droite avait appelé des hauts gradés catholiques – tel Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris – à provoquer un coup d’État.

      Ce sont aussi des hauts gradés que l’on retrouve dans des clubs prônant un « réarmement moral », non violent, comme le cercle Renaissance, parfois comparé à une sorte de « maçonnerie blanche ». En février, le colonel Éric du Réau a ainsi remis leur prix 2018 à un ancien aumônier militaire, Jean-Paul Argouarc’h. Dans les années 2000, du Réau a milité sous les couleurs du Front national, où il a notamment fait du rabattage de parrainages pour Jean-Marie Le Pen auprès d’anciens militaires.

      Les « patrouilles » des Soldats d’Odin. © Page Facebook "Soldats d’Odin Officiels France"
      Les « patrouilles » des Soldats d’Odin. © Page Facebook "Soldats d’Odin Officiels France"
      La multiplicité de ces structures complique la tâche des services. « Dans les grandes villes comme Lyon par exemple, c’est facile, nos clients sont sous nos yeux, considère un analyste. Mais on ignore tout du facho des champs… » Selon un vétéran des services, les groupes violents se montent « là où l’extrême droite est la moins suivie » ou bien où « le maillage gendarmesque est allégé ».
      Dans le Grand Ouest, entre Nantes et Angers, les actions violentes de jeunes d’extrême droite liés aux identitaires ou au GUD ont connu une forte résurgence : « Nez de cochons » pour s’opposer à la construction de la mosquée ; descentes en ville ciblant les personnes noires et arabes aux cris d’« À mort les Arabes, à mort les Noirs », avec une matraque de 25 centimètres, propos suprémacistes et racistes, chasse aux antifascistes, tournée de salons du livre dans l’Ouest pour s’en prendre aux stands des « rouges ». Comme « un faux air d’Orange mécanique » dans le Maine-et-Loire, notaient Le Monde et Ouest-France. À Angers, un bar associatif d’extrême droite est depuis le début de l’année le lieu de réunions de militants et a déjà reçu la visite de la police.

      En Loire-Atlantique, le département voisin, des actes de violence ciblant les migrants, non élucidés, inquiètent aussi : cocktails Molotov contre un squat occupé par des réfugiés ici, coups de feu sur un centre d’accueil là. « À Nantes, cette mouvance est plus visible qu’il y a quelques années », avait réagi le directeur départemental de la police, Jean-Christophe Bertrand.

      Dans le nord de l’Hexagone, à Calais, toute l’ultra-droite semble s’être donné rendez-vous ces dernières années, développant des collectifs et milices en réaction aux camps de migrants. On y a vu, pêle-mêle, le général Piquemal, l’ex-policier Luc Sommeyre, ou encore le groupe « Sauvons Calais » de Kevin Reche, un militant issu du Parti de la France (créé par d’ex-FN) dont le tatouage d’une division SS a fait polémique. En 2016, un épisode avait été très médiatisé : un Calaisien lié à l’extrême droite radicale avait brandi un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.

      À Calais, en janvier 2016, un homme brandit un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.
      À Calais, en janvier 2016, un homme brandit un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.
      À Marseille, le retour des violences de l’ultra-droite est venue des rangs des royalistes de l’Action française (AF), avec des actions coups-de-poing et l’installation en 2014 d’un local dans le fief des antifascistes, suscitant des affrontements. Depuis, l’arrivée de Bastion social, d’inspiration néofasciste, est venue cristalliser les tensions (ce sera l’objet du second volet de notre enquête).

      Ce foisonnement n’est pas sans générer quelques frustrations et tensions. Là où les dirigeants, de peur de poursuites pénales, insistent pour inscrire leur action dans un cadre plus ou moins légal, leurs militants ne l’entendent pas de cette oreille. Ainsi, certains groupes d’autodéfense connaîtraient déjà une hémorragie de leurs effectifs, des membres faisant sécession afin de créer des cellules destinées à mener de réelles opérations clandestines.

      Différentes sources au sein des services de renseignement et de la lutte anti-terroriste soulignent « la faiblesse » induite par les scissions successives de ces groupuscules et surtout leur « amateurisme ». « D’un point de vue opérationnel, ils sont mauvais. Mais mauvais… », s’amuse le responsable de la lutte antiterroriste précité. « D’ailleurs, lors de leurs manifestations, on ne dénombre pas de représentants de pays voisins. Il n’y a pas de coopération internationale, de convergence des luttes comme on le constate avec les mouvements de l’ultra-gauche. » Un haut gradé des services de renseignement insiste sur le fait que les groupes de l’ultra-droite, au fil de leurs dissensions successives, ont « perdu de leur superbe ».

      En revanche, ces mêmes sources constatent avec une certaine appréhension que différents groupuscules incitent leurs membres à s’armer, par un biais légal, en leur recommandant de pratiquer la chasse ou le tir sportif. En octobre 2017, la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la DGSI démantelaient une cellule constituée autour d’un certain Logan Nisin. Selon nos informations, on recense parmi ses complices présumés un fils de gendarme, un fils de policier ainsi qu’un élève de l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air.

      Cette « organisation d’ultra-droite à visée terroriste, la première depuis plusieurs dizaines d’années en France », comme la qualifiera un rapport de la SDAT, projetait des actions violentes contre des migrants, des trafiquants de drogue puis des assassinats politiques – Jean-Luc Mélenchon, puis Christophe Castaner avaient été envisagés comme cibles – dans les Bouches-du-Rhône. Sur l’une de ses pages Facebook, dédiée au terroriste norvégien Anders Breivik, on pouvait lire : « Rebeus, blacks, dealers, migrants, racailles, jihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! » Comme l’avait révélé Le Monde (ici et là), plusieurs suspects avaient à leur domicile des armes « toujours détenues légalement », nombre d’entre eux étant des pratiquants de tir sportif ou des amateurs d’airsoft (un jeu d’équipes en plein air avec des répliques d’armes à feu).

      Cette volonté de s’armer fait craindre aux services « des passages à l’acte ». Avant Logan Nisin, il y a eu le précédent du sergent de l’armée de l’air Christophe Lavigne (deux missions en Afghanistan à son actif). En 2013, sa mère prévient la police : elle redoute la radicalisation de son fils de 23 ans. L’ancien militaire est neutralisé en 2013 par la DGSI, qui le suspecte de projeter d’attaquer une mosquée à côté de Lyon. Un an plus tôt, l’ancien militaire avait jeté un cocktail Molotov sur la mosquée de Libourne (Gironde), ce qui lui avait valu une condamnation pour « dégradation d’un lieu de culte en relation avec une entreprise terroriste ».

      En garde à vue, il avait notamment indiqué qu’il voulait créer des émeutes semblables à celles de 2005 en banlieue. Pour le procureur, l’ancien militaire s’était « testé » pour voir s’il était capable de mener « un projet de plus grande ampleur ». En février 2016, Christophe Lavigne est à nouveau condamné, pour “détention d’armes” : des armes et 200 kilos de munitions ont été saisis chez lui et chez son père, lors d’une perquisition administrative dans le cadre de l’état d’urgence. D’après Le Monde, le jeune homme ne figurait sur aucun fichier de renseignement, n’était encarté dans aucune organisation, mais ne cachait pas, sur Facebook, sa sympathie pour la mouvance identitaire.
      Désormais, l’apport de vrais professionnels de la sécurité se fait sentir. La mouvance apprend à mieux cloisonner ses réseaux. Les membres des groupuscules sont invités à protéger leurs communications en ayant recours à des messageries cryptées. « Cette précaution élémentaire réduira à néant la nocivité des taupes qui ne manqueront pas de tenter de s’infiltrer », explique le site d’un de ces groupes. « Attention : on ne joue plus… »

      Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

      Depuis octobre 2017, Mediapart a interrogé des représentants des différents services de renseignement dépendants de la place Beauvau ainsi que des sources à l’intérieur de divers groupuscules afin d’établir un état des lieux de cette mouvance. C’est au cours de cette enquête que nous avons découvert, incidemment, l’influence grandissante des membres de sécurité au sein des groupuscules de l’ultra-droite.

      Contacté, Luc Sommeyre, le dirigeant des Réseaux Rémora, n’a pas répondu. Sollicité par l’intermédiaire de son avocat Xavier Nogueras, Christophe Lavigne n’a pas souhaité faire de commentaires. Nous avons cité de longs passages du mail de réponse de l’association des Volontaires pour la France (VPF).

  • Occupied Saison 2 (1/8) | ARTE

    https://www.arte.tv/fr/videos/067769-001-A/occupied-1-8

    Prochaine diffusion : jeudi 15 février à 20h55

    Dans une Norvège où, sous la pression de l’occupation russe, classe politique, résistance armée et appareil sécuritaire dérivent parallèlement, comment choisir le bon camp ? La deuxième saison, redoutablement convaincante, du vertigineux thriller politique norvégien.

    Six mois ont passé depuis l’appel à la mobilisation lancé par le réseau Free Norway et l’escalade guerrière qui a suivi. Les attentats récurrents maintiennent une tension permanente, et Djupvik, désormais patron du PST (la sécurité intérieure), est prêt à tout pour retrouver Wenche Arnesen, son ancienne supérieure passée à la clandestinité. Exilé volontaire à Stockholm, Jesper Berg, l’ancien Premier ministre, y retrouve sur l’oreiller son ancienne collaboratrice Anita Rygg, devenue directrice de cabinet de son successeur à la tête du gouvernement. Il lui cache ses liens avec la résistance. Peu après, il lance une opération à haut risque, en envoyant un jeune garde-côte sur la presqu’île de Mikoya pour une mission d’inspection, car il sait que les Russes y ont acheminé des armes lourdes et des batteries antiaériennes en violation des accords avec la Norvège. Mais sur place, les militaires russes blessent le soldat et l’embarquent avec ses coéquipiers. Un casus belli pour le ministre de la Défense…

    Troublant miroir
    En continuité avec la première saison, ces huit nouveaux épisodes d’Occupied tiennent le spectateur en haleine avec une cohérence parfaite, mais le vertige suscité par la série augmente d’un cran. Car à mesure que les effets délétères du terrorisme et de l’occupation entraînent les personnages dans d’inexorables dérives, les frontières entre bien et mal, lâcheté et courage, abnégation et ambition tendent à se brouiller en un troublant miroir tendu à la réalité. Remarquablement incarnés, les héros de ce thriller politique retors gagnent en épaisseur et en complexité, questionnant avec plus d’acuité encore les Européens sur la fragilité de ce qu’ils tiennent pour acquis : la paix, la démocratie, la prospérité. Le postulat imaginé par Jo Nesbo prouve une fois de plus sa redoutable efficacité. Bienvenue en zone grise.

    Yes !
    la saison 1, c’était là
    https://seenthis.net/messages/427800
    ou là
    https://seenthis.net/messages/426531

  • Gun lobby diluting new EU gun control law | Germany | DW.COM | 21.10.2016
    http://www.dw.com/en/gun-lobby-diluting-new-eu-gun-control-law/a-36116139

    Angela Merkel’s Christian Democratic Union is among the parties diluting the EU’s new gun control law, devised in the aftermath of the 2015 Paris terrorist attacks. Semi-automatic weapons are likely to remain legal.

    The European Commission’s attempts to ban the most dangerous semi-automatic weapons, such as AK-47 assault rifles, are being watered down thanks to pressure from a pan-European alliance of gun associations, according to documents leaked to “Der Spiegel” magazine.

    The Commission’s proposal, drawn up in the wake of last year’s terrorist attacks at the Charlie Hebdo offices in Paris, is due to be finalized over the coming weeks by the European Parliament, the Commission, and the European Council. But France, Italy, and some Eastern European states are against re-categorizing semi-automatic guns from “license required” to “banned,” according to “Der Spiegel.”

    Similarly, the proposed limit on the number of rounds allowed in a semi-automatic magazine was raised from six to 21 when the draft was revised in April, the magazine reported.

    Major European gun-makers like Germany’s Sig Sauer and Heckler & Koch (who did not respond to a DW request for comment), Austria’s Glock, and Italy’s Beretta, are all said to be involved in lobbying parliamentarians to water down the proposals, as are gun clubs in various countries.
    Frankreich Satirezeitschrift Charlie Hebdo (picture-alliance/dpa/G. Roth)

    Guns bought on the black market were used in the Charlie Hebdo massacre

    Legal market feeding illegal market

    They appear to have been successful: among political parties apparently won over by the gun lobby is Germany’s governing conservative Christian Democratic Union (CDU), one of whose European parliamentarians, Hermann Winkler, wrote to the German Shooting and Archery Federation (DSB) in June this year to reassure them that “legal gun-owners would not be punished for their social engagement by the directive.”

    Asked to respond by DW, the EU Commission would not condemn the lobbying directly, but urged legislators to pass the proposal quickly “and support the Commission’s high level of ambition ... in particular with regard to the assault weapons ban.”

    The proposal is “imperative” for “ensuring the security of our citizens,” industry policy spokesperson Lucia Caudet told DW in an email. “Once agreed, our proposal will make it harder to acquire firearms in the European Union, allow better tracking of legally held firearms, thus reducing the risk of diversion into illegal markets, and strengthen cooperation between Member States.”

    But pro-gun associations, such as the DSB and the Austrian IWÖ, argue that new regulation will only burden legal gun-owners and do nothing to hinder terrorists, who buy their guns on the black market anyway.

    And CDU politicians agree with them. “From our point of view, the biggest problem in the spread of weapons is the still-uncontrollable spread of illegal weapons,” CDU MEP Andreas Schwab told DW. “And the Commission hasn’t made any suggestions on that. The idea that we can ban all the semi-automatic weapons and the world would be a better place, that’s not an idea that’s close to reality.”

    But as far as German peace activist Jürgen Grässlin is concerned, this oversimplifies the problem. “If you look at different shootings, they always get their guns from completely different sources,” he told DW.

    The Islamist attackers in Paris, both at the Charlie Hebdo offices in January 2015 and later in November that year, did indeed get their assault rifles on the black market. But Anders Breivik, the far-right extremist who killed 77 people in Norway in 2011, had a gun license and bought a semi-automatic rifle and a handgun legally.

    Germany has comparatively tight gun laws, in part because of restrictions brought in following school shootings in Erfurt in 2002 and Winnenden in 2009 - in both cases, the guns used were licensed and used in sports clubs. “Sports shooters, who have the necessary technical knowledge and reliability, they now have to make sure that only they have access to them,” Schwab explained. “That’s why we tightened the storage responsibilities.”
    Norwegen Anders Behring Breivik im Gericht (picture-alliance/dpa/I. Aserud)

    Breivik bought his semi-automatic weapons legally

    But regulations could still be tightened further - for instance, by not allowing ammunition to be stored in private homes, or by introducing biometrically secured “smart” guns, which can only be unlocked with the thumbprint of their legal owners.

    Sluggish politicians

    “But these are only measures that treat the symptoms, not the root of the problem,” said Grässlin. “There’s this unbelievably phony pseudo-concern that breaks out after every shooting. The politicians say, ’Right, now we’re going to tighten the laws.’ ... And then a few months go by ... It’s been a year since the massacre in Paris and the politicians have turned to other issues, and suddenly they’re open to the pressure from the gun associations and shooting clubs.”

    Schwab was loathed to accept that the gun associations had “lobbied” him. “The sports clubs explained that they want to practice their sports and accepted the regulations about the storage of weapons,” he said. “For us it was important that the clubs that look after their weapons carefully don’t fall under a general suspicion.”

    “There’s no doubt that the approach taken by the EU Commission was going in the right direction,” said Grässlin. “But if the pressure of the ’weapons lobby,’ ... is suddenly brought to bear, then we have a comparable situation to the one in the US, where the National Rifle Association defines what politics can do. And that’s unacceptable, when you see what’s going on around the world with school-shootings and terrorism.”

  • Non François Hollande, ne vous en déplaise, nous ne « vivons » pas « ensemble » | Ludivine Bantigny
    http://www.contretemps.eu/hollande-guerre-nationalisme

    La France ! France aux mille vertus, France éternelle et universelle, France qu’un peu partout on vénère, à laquelle on fait appel. Hollande l’a déclinée sur tous les tons dans son discours sur « la démocratie face au terrorisme » prononcé le 8 septembre à Paris. Dans un tel discours, l’essentiel se loge (...)

  • Tuerie d’Utoya : « Nous devons voir les cicatrices pour comprendre ce qui s’est passé » - OAI13
    http://www.oai13.com/featured/tuerie-dutoya-nous-devons-voir-les-cicatrices-pour-comprendre-ce-qui-sest-pas

    La photographe norvégienne Andrea Gjestvang a retrouvé, quelques temps après la tuerie d’Utoya, les jeunes rescapés de ce massacre commis par Anders Breivik en 2011. Elle a voulu voir, puis montrer, leur retour à la vie quotidienne en s’interrogeant sur ce que ce tragique évènement avait changé en eux. Ses portraits d’adolescents de quatorze à vingt-et-un ans ayant vécu l’horreur montrent leurs blessures et leurs cicatrices. Une manière de ne pas oublier ce qui s’est passé sur cette île ce jour-là.

  • Anders Behring Breivik attaque l’État norvégien pour traiutement inhumains.

    Mass murderer Anders Breivik sues Norway, starts with Nazi salute
    http://mashable.com/2016/03/15/anders-behring-breivik-nazi-salute

    Breivik, qui se plaint de traitements inhumains en prison, persiste et signe dans son délire ultra-nationaliste. La presse norvégienne raconte que Breivik bénéficie comme tous les autres prisonniers des programmes destinés à « aider à la réinsertion », mais du coup s’intérroge aussi sur sa « réinsertiabilité » si je puis dire.

    Lui qui a raconté qu’il y avait en Norvège des cellules dormantes, tout un réseau etc... à l’air d’être bien seul dans son délire paranoïaque.

    Anders Behring Breivik, the right-wing extremist who killed 77 people in bomb and gun attacks in 2011 has arrived in court for his human rights case against the Norwegian government.

    As soon as prison guards removed his handcuffs on Tuesday, the 37-year-old right-wing extremist turned to journalists and stretched out his right arm in a Nazi salute.

    #norvège #breivik

  • #Norvège. Faut-il exposer les objets utilisés par #Breivik ?

    Quatre ans après le massacre perpétré par Anders Breivik sur l’île d’Utøya, en Norvège, le gouvernement inaugure une# exposition d’objets ayant appartenu à l’extrémiste de droite. Une initiative officielle qui dérange.


    http://www.courrierinternational.com/article/norvege-faut-il-exposer-les-objets-utilises-par-breivik
    #art

  • Anders Breivik massacre : Norway’s worst nightmare | World news | The Guardian

    http://www.theguardian.com/world/2015/feb/22/anders-breivik-massacre-one-of-us-anne-seierstad

    Où l’on reparle de Breivik dans un papier fort bien documenté et très précis

    At a quarter to three, Anders Breivik went out of his room, turned left, opened the front door and slammed it shut behind him. In the room, the computer and modem droned on. Once the manifesto had been sent to 1,000 email addresses, everything ground to a halt. The spam filter had detected that the upper limit for the number of messages that could be sent per day had been reached. On the screen, a window was open in the web browser. It showed the day’s programme for the AUF (Workers’ Youth League) on Utøya.

    Down to the junction, along past the old industrial buildings of the electrical plant, past the bronze statue of a naked girl with her arms in the air. He briskly covered the ground on his usual route to the garden centre.

    He unlocked the VW Crafter van and climbed into the back. Inside were the strong plastic bags from China in which he had packed the explosives. He got changed beside the bomb. Off came Ralph Lauren, Lacoste and Puma. He pulled the black compression top over his head and fixed the plastic police insignia on to the sleeves, then strapped on the bulletproof vest. He pulled on the black trousers with the reflective strips and fastened the pistol holster to his thigh. Lastly, he put on the heavy black boots with spurs at the heels.

    #breivik #oslo #norvège

  • #Charlie_Hebdo: Norway’s Christians didn’t have to apologise for Anders #Breivik, and it’s the same for Muslims now

    It’s as if no one in any Western country has ever gone berserk with a gun in a public place before

    http://www.independent.co.uk/voices/comment/charlie-hebdo-how-exactly-would-we-like-muslims-to-condemn-these-atta

  • Thème porteur : « la pire attaque terroriste depuis… 19XX » : Charlie Hebdo attack : the worst terror attacks in Europe since 1995. Allons bon, Anders Breivik massacrant 77 personnes (et 151 blessés) en Norvège en 2011, ce n’était pas du terrorisme ? (Je ne voudrais pas faire mon jaloux, mais quoi : il faut être de la bonne religion pour faire dans le terrorisme ?)
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/11330727/Charlie-Hebdo-attack-the-worst-terror-attacks-in-Europe-since-1995.html

    A gun assault on the Paris offices of satirical magazine Charlie Hebdo on Wednesday was the deadliest terrorist attack in France’s recent history - and the latest in several deadly attacks in Europe since 1995

    • 50 ans d’attaques contre les médias en France
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/07/cinquante-ans-d-attaques-contre-les-medias_4550688_4355770.html

      1961-1962 : attentats de l’OAS
      « A l’époque, des journaux sont visés parce qu’ils sont accusés de vouloir abandonner l’Algérie française et de faire la paix avec le FLN » , raconte Patrick Eveno, coauteur d’un livre sur la guerre d’Algérie. Les journalistes du Monde Jacques Fauvet et Jean Planchais, lequel suivait les questions de défense, voient leur maison plastiquée, sans qu’il y ait toutefois de morts. Comme de nombreux autres attentats, ils sont attribués à l’organisation d’extrême droite OAS.

      Quand j’allais à l’école élémentaire, mon trajet était parsemé de OAS vaincra sur les murs. Je le ressors à chaque fois qu’on me dit, « oui, mais maintenant, c’est plus comme avant… »

    • @remi, même si c’était, ça prouverait quoi ? Quelle est la proportion d’hommes armés dans le camp ? Une petite minorité sans aucun doute.

      Et quelle fraction d’hommes armés a tiré, sachant qu’il existe plusieurs fractions rivales, y compris une fraction proche d’al-Qaida ?

    • Ain al-Hilweh (variously, Ayn al-Hilweh, Ein al-Hilweh, etc. ; the literal meaning is the eye of the beautiful (Arabic : عين الحلوة‎) is the largest Palestinian refugee camp in Lebanon with over 70,000 Palestinian refugees and their descendants, swelled to nearly 120,000,[1] as a result of influx of refugees from Syria since 2011. The camp is located West of Mieh Mieh Village and Mieh Mieh Camp, Southeast of the port city of Sidon and North of Darb Es Sim village.

      Ein el-Hillweh was established near the city of Sidon in 1948 by the International Committee of the Red Cross to accommodate refugees from Amqa, Saffuriya, Sha’ab, Taitaba, Manshieh, al-Simireh, al-Nahr, Safsaf, Hittin, al-Ras al-Ahmar, al-Tira and Tarshiha in northern Palestine.[2] The Ain Al-Hilweh Camp is located on land that is owned by landowners from Mieh Mieh village, Darb Es Sim, and Sidon. Because Lebanese Armed Forces are not allowed to enter the camp Ain al-Hilweh has been called a "zone of unlaw" by the Lebanese media.[3] Many people wanted by the Lebanese government are believed to have taken refuge in the camp as a result of the lack of Lebanese authority.

      The conditions in the camp have been exacerbated by an influx of previously Syrian-based Palestinian refugees,[12] as a result of the Syrian civil war. As a result of this influx, camp’s population has swelled from 70,000 to as much as 120,000.

      As of 2014, the camp suspected of being a popular destination for jihadist rebels fleeing neighbouring Syria, particularly after the Syrian Army, backed by the Shia Lebanese militia Hezbollah, regained control of Yabroud from the rebels in March 2014. Wikipedia.

      "Lors de l’invasion du Liban en 1982 par Israël, les combats y font rage, le camp est presque détruit à 100%, après 8 jours de combats, la résistance palestinienne prend position dans l’un des derniers bâtiments encore debout, une mosquée, que l’aviation israélienne finira par réduire en cendre elle aussi."

      http://www.dailymotion.com/video/x29brv2_bande-annonce-a-world-not-ours-vo_shortfilms

      Des groupes islamistes rivaux se battent pour le contrôle du camp d’Ain al-Helweh
      http://www.irinnews.org/fr/report/73626/liban-des-groupes-islamistes-rivaux-se-battent-pour-le-contr%C3%B4le-du-ca
      "Aujourd’hui, la menace la plus immédiate à la sécurité et à la vie des réfugiés palestiniens sunnites du Liban ne vient pas d’Israël mais des Arabes qui vivent dans leurs propres camps de réfugiés.

      Au camp de Nahr al-Bared, dans le nord, le faible niveau de sécurité qu’assure le Fatah, la principale faction palestinienne séculaire, conjugué au nombre important de jeunes sans emploi qui s’impatientent, a créé un environnement propice à la montée du Fatah al-Islam.

      Carte du Liban indiquant en rouge les régions abritant les 12 camps de réfugiés palestiniens
      Ce groupe extrémiste sunnite, qui rappelle Al-Qaeda, comprend un certain nombre de Libanais et de Palestiniens, mais aussi des Arabes étrangers, et notamment des « djihadistes » vétérans de la guerre d’Irak, et des combattants originaires d’Arabie Saoudite, partisans de l’idéologie wahhabiste du « takfiri »"

    • Remembering Victims of Terror–and Forgetting Some Others
      http://fair.org/blog/2015/01/07/remembering-victims-of-terror-and-forgetting-some-others

      The ability of supposed terrorism experts to forget major attacks is remarkable (Extra!, 3/10). In Morell’s case, it’s not hard to imagine why he forgot Breivik’s killing spree.

      Describing the attack on the French satirical paper, Morell said:
      The motive here is absolutely clear. Trying to shut down a media organization that lampooned the prophet Mohammed. So no doubt in my mind this is terrorism.

      Breivik’s motive was certainly not shutting anyone down for lampooning Mohammed. So perhaps, in Morrell’s mind, it doesn’t count as terrorism?

  • « Le monde catholique est en désarroi. Les catholiques en France sont humiliés par les homosexuels, aux États-Unis par les Protestants et en Russie par les Orthodoxes. »

    « Quelqu’un me disait en Norvège, au fond dans chaque Chrétien il y a quelque part un peu d’Anders Breivik. »

    À propos d’Anders Breivik : « il a gagné la guerre culturelle ».

    À propos d’Anders Breivik : « Pourquoi le mépriser ? Ce n’est pas un paumé : il a une idéologie. »

    https://www.youtube.com/watch?v=RqWOiRv6BOo

  • Sexes, mensonges et vidéo : Baron-Cohen et le modèle norvégien | Allodoxia

    http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/10/04/sexes-mensonges-et-video-baron-cohen

    Depuis environ un an, des réactionnaires de tout poil engagés dans la lutte contre la « théorie du genre » assurent la diffusion en France d’un documentaire norvégien. Une étude présentée dans ce documentaire est particulièrement mise en avant, car elle est censée avoir démontré que filles et garçons se comportent différemment dès la naissance. Il est d’autant plus nécessaire de démonter cette intox que le magazine Sciences Humaines a contribué à la construire, de façon très problématique.

    #norvège #genre #discrimination

    • La conviction qu’il existe des différences entre hommes et femmes induisant des rôles sociaux de sexe « naturels », et que cette vérité est déniée en raison du « politiquement correct » sévissant en Occident, était un ressort important du passage à l’acte meurtrier du masculiniste Norvégien Anders Breivik, « homme blanc en colère » s’il en est, dont les propos rejoignent remarquablement ceux d’Eia si on laisse de côté les aspects religieux et la morale sexuelle qui leur est associée [46]. Au cœur de ce fond idéologique porté par un Alain Soral ou un Eric Zemmour en France ne se trouvent à mon avis ni l’islamophobie, ni la xénophobie, ni l’homophobie, mais l’attachement viscéral à la « différence des sexes » (et accessoirement des « races ») comme repère(s) et structure(s) fondamentale(s) du monde social, et une peur panique de la « féminisation » (et du métissage) dont les phobies précitées ne sont souvent que des produits dérivés. Cet attachement s’accompagne de croyances profondes dans l’existence de certaines différences naturelles entre (catégories d’)êtres humains, et de la conviction que les institutions et les médias vérolés par le marxisme culturel et le féminisme organisent le maintien du peuple dans l’ignorance de celles-ci.

      Précédé d’un démontage détaillé du test et de son traitement statistique. Un véritable catalogue de ce qu’il ne faut pas faire : petit échantillon, sélection à l’intérieur de l’échantillon, nombreux facteurs de confusion, oubli de la variabilité intra-groupe…

      Ajoutons à cela, la « disparition » des données brutes et du mémoire initial.

      PS : merci @reka, j’avais raté le premier passage.

  • Sexes, mensonges et vidéo : Baron-Cohen et le modèle norvégien | Allodoxia
    http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/10/04/sexes-mensonges-et-video-baron-cohen

    La conviction qu’il existe des différences entre hommes et femmes induisant des rôles sociaux de sexe « naturels », et que cette vérité est déniée en raison du « politiquement correct » sévissant en Occident, était un ressort important du passage à l’acte meurtrier du masculiniste Norvégien Anders Breivik, « homme blanc en colère » s’il en est, dont les propos rejoignent remarquablement ceux d’Eia si on laisse de côté les aspects religieux et la morale sexuelle qui leur est associée [46]. Au cœur de ce fond idéologique porté par un Alain Soral ou un Eric Zemmour en France ne se trouvent à mon avis ni l’islamophobie, ni la xénophobie, ni l’homophobie, mais l’attachement viscéral à la « différence des sexes » (et accessoirement des « races ») comme repère(s) et structure(s) fondamentale(s) du monde social, et une peur panique de la « féminisation » (et du métissage) dont les phobies précitées ne sont souvent que des produits dérivés.

    • #sexisme #femmes #genre #essentialisme #inné #acquis #Norvège

      Si nous voulons éviter de suivre ce modèle norvégien-là, il me semble que la censure des propos sexistes, racistes et homophobes (toujours ponctuelle et illusoire sur le web) n’est définitivement pas la solution, alimentant au contraire la théorie du complot et le ressentiment de ceux qui sont persuadés que leurs croyances sont fondées. Que certains journalistes fassent un peu mieux leur travail et que les médias se donnent les moyens d’étendre la pratique du fact checking politique au fact checking scientifique sur ces sujets sensibles ne nuirait pas, en revanche.

  • Why Anders Breivik is welcome at our university | Ole Petter Ottersen | Comment is free | theguardian.com

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/sep/12/anders-breivik-university-oslo

    signalé par @odilon

    Why Anders Breivik is welcome at our university

    Having been admitted to study political science, Breivik will have to read about democracy and justice

    #breivik #oslo #Norvège

  • Norway’s disturbing lurch to the right | Alf Gunvald Nilsen |

    http://www.theguardian.com/commentisfree/2013/sep/10/norway-lurch-to-right

    Voici une excellente et lucide analyse d’un chercheur norvégien, Alf Gunvald Nilsen, membre du département de sociologie de l’université de Bergen. C’est très courageux de le faire ouvertement : il explique clairement les liens entre la réthorique et l’idéologie de Breivik et celle du FrP, extrême droite norvégienne au porte du pouvoir après la victoire de la coalition conservatrice dont elle fait partie.

    Il y explique comment les thèses développées par le FrP depuis quelques décennies, la haine de l’Islam, de l’étranger, la position anti-immigration, la protection de la culture norvégienne,ont été un terreau dans lequel s’est affirmé l’idéologie et la réthorique de Breivik.

    Le maintien de l’extrême droite norvégienne à environ 15 ou 20 % deux ans après les attaques de Breivik montre que le Norvège n’a pas encore réussi à faire comprendre le lien entre ces idées. Il se -trouve que le FrP utilisent souvent l’image de "l’islamisation rampante de la Norvège et de l’Europe comme argument, qu’ils donnent une image effrayante d’une supposée invasion musulmane de l’occident. Tout comme le font les groupes extrémistes fascistes les plus dangereux.

    La position du FrP aujourd’hui, aux portes du pouvoir, va contribuer à une vision de l’immigration et du multiculturalisme comme un danger réel. Et légitimiser l’islamophobie et la discrimination en Norvège. C’est ce qui est le plus inquiétant.

    –-----

    Norway’s disturbing lurch to the right

    The anti-immigration party’s electoral success shows the country has not dealt with the roots of Anders Breivik’s crimes

    ’Anders Behring Breivik’s actions and ideology were quickly pathologised and turned into an aberration.’ Photograph: Frank Augstein/AP

    The results from today’s Norwegian elections are more or less clear: with some 26.8% of the vote, the Conservative party (Høyre) is poised to head Norway’s next coalition government. The first thing to note about Norway’s unsettling rightward turn is the fact that the Progress party (Fremskrittspartiet) is set to join as junior partner in a coalition government. Disturbingy, a political party whose platform is marked above all else by an ardent anti-immigration agenda is capable of making such headway little more than two years after neofascist Anders Breivik carried out his heinous terrorist attacks.

    #breivik #extrême-droite #norvège #frp #élections

  • “L’‘islamisation’ de la France est un mythe”, Raphaël Liogier de l’Observatoire du religieux - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/idees/media-politique-la-paranoia-anti-islam,89778.php

    Qu’a trouvé la police sur l’ordinateur d’Anders Breivik ? Des textes de l’essayiste britannique Bat Ye’or expliquant que l’Europe s’est vendue au monde arabe pour des pétrodollars... alors qu’en Norvège il y a peu de musulmans ! Qu’a fait Breivik ? Il n’a pas tué des musulmans. Il est allé tuer les traîtres multiculturalistes, ces « alliés inconscients », ces idiots utiles qui font le lit de l’islam en Europe... Breivik et Mehra sont effectivement les deux faces de la même pièce... de théâtre. Ils sont produits par un même système fantasmatique.

  • L’affaire Breivik et le poids des neurosciences - MyScienceNews

    http://www.mysciencework.com/fr/MyScienceNews/7647/l-affaire-breivik-et-le-poids-des-neurosciences

    jeudi 23 août 2012 Laurence Bianchini

    Biologie | Criminologie | Droit | Médecine

    La santé mentale du norvégien Anders Breivik est au cœur de ce procès : pénalement responsable, il ira en prison sinon, il sera interné dans un hôpital psychiatrique. Les techniques d’imagerie cérébrale et les évaluations psychiatriques ont aujourd’hui leur place dans les tribunaux de certains pays. Quelles sont les dérives et les limites de ces techniques ? Si les neurosciences peuvent de mieux en mieux déceler les raisons biologiques expliquant les actes criminels, où donc placer la responsabilité individuelle ?

    #breivik Norvège

  • A quoi rime l’éloge littéraire d’Anders Breivik ? - Idées - France Culture

    C’est pas pour faire la pub de Millet et Finky, les deux donnent envie de vomir ou de se pendre (au choix). Ceci est un « seenthis » strictement professionnel : je référence car j’en aurai besoin plus tard pour écrire sur le sujet.

    Cela dit si ça vous intéresse, donc, bon dégueulis :

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-a-2012-11-17

    le samedi de 9h07 à 10h
    Ecoutez l’émission 52 minutes
    A quoi rime l’éloge littéraire d’Anders Breivik ?

    17.11.2012 - 09:07 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l’émission sur mon mobile

    A quoi rime l’éloge littéraire d’Anders Breivik ?

    Invité(s) :
    Richard Millet, ecrivain et éditeur
    Michel Crépu, directeur de la Revue des Deux Mondes, essayiste, écrivain

    Thème(s) : Idées| Essai| Anders Breivik

  • Une fois de plus Alain #Finkielkraut reçoit un invité d’ #extrême_droite, s’auto-déclarant #libéral, cette fois-ci c’est pour parler d’ #école :

    Répliques - L’école dans la cité
    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-ecole-dans-la-cite-2012-09-08

    Invité(s) :
    Philippe #Meirieu, spécialiste de la pédagogie, Professeur des universités en Sciences de l’éducation, consacré à l’histoire et à l’actualité de la pédagogie
    Philippe #Nemo, philosophe, professeur de philosophie politique et sociale, et historien des idées politiques français à l’ESCP Europe

    Mettre en face de Philippe Nemo, Philippe Meirieu laisse penser qu’un pluralisme est respecté. C’est oublier le contexte et oublier qu’au milieu il y a Alain Finkielkraut et ses « interventions ».

    Déjà en juin 2011 Alain Finkielkraut avait reçut Richard #Millet dans une émission intitulée « Au coeur de la France ». L’apologiste d’Anders #Breivik n’était pas là pour ses qualités littéraires, mais pour étaler sa xénophobie. Ainsi il déclare, entre autre, devant l’ami Finki qui ne bronche pas :

    Quelqu’un qui au bout de la 3e génération continue à s’appeler Mohamed ne peut être français

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-au-coeur-de-la-france-2011-06-11.html
    http://download.od.tv-radio.com/france_culture_ondemand/sites/default/files/sons/2011/06/s23/RF_A8B38876-0115-49C1-B473-196A8F85F4AC_GENE.MP3

    Déjà certains avaient relever la vision raciste des compères :

    Chez Alain Finkielkraut, une certaine idée du rance.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yvan-najiels/110611/chez-alain-finkielkraut-une-certaine-idee-du-rance

    Mais revenons à notre mouton, voici quelques liens pour mieux connaitre Philippe Nemo :

    Démontage de Philippe Nemo en cinq lignes
    http://comite-de-salut-public.blogspot.fr/2010/11/demontage-de-philippe-nemo-en-cinq.html

    Le monde de Philippe Nemo et la France de Robert Ménard
    http://television.telerama.fr/television/le-monde-de-philippe-nemo-et-la-france-de-robert-menard,76935.ph

    Ou encore par ses interventions ou par les hommages reçus dans les milieux d’extrême droite :

    #Français_de_souche aime l’écouter parler de « l’Ayathola Vincent Peillon » et des illitrés de l’éducation nationale :
    http://www.fdesouche.com/304763-philippe-nemo-la-regression-intellectuelle-de-la-france-radio-cour

    Car #Radio_Courtoisie a la chance de compter Philippe Nemo parmi les membres de son équipe :
    http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-11770526.html

    L’ #Action_Française, et les curés qui la composent, apprécie son travail :

    L’ACTION FRANÇAISE 2 0 0 0
    N° 2835 ❙ 66e année ❙ Du 1er au 14 mars 2012

    http://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/numeros/af2012/af_2835.pdf

    Abbé G. de Tanoüarn
    L’athéisme est mort

    Philippe Nemo signe un petit livre passionnant.

    APRÈS AVOIR CRIÉ « Dieu est mort », les cultureux commencent à réaliser que l’athéisme ne tient pas la route. C’est ce que souligne Philippe Nemo dans un petit livre passionnant, La Belle Mort de l’athéisme moderne.

    [...]

    Je laisse à Philippe Nemo la conclusion de ce panorama : « Les deux siècles chez Lucifer ont fait passer le christianisme par la plus terrible épreuve du feu qu’il ait subi dans son histoire. Mille vieilleries - superstitions, croyances naïves, adhérences politiques, anthropologiques et sociologiques... ont été brûlées et ne reprendront plus jamais consistance. Mais ce qui a résisté au feu est l’or incorruptible de l’Évangile et de l’Église. La tâche du jour est donc de dégager intellectuellement cet or des scories auxquelles il est encore mêlé. » Ce feu auquel Philippe Nemo fait allusion, feu à travers lequel doit passer tout ce qui se déclare oeuvre de Dieu (I Cor. 3, 11-15), ce feu touchera d’abord - et il a déjà commencé à le faire - les adaptations les plus récentes, les "expériences" les plus contemporaines. Ne demeurera que la sainte Tradition, non pas comme une forme passéiste, mais la Tradition apostolique dans sa permanente actualité, dans sa persistante efficacité, dans son irritante affirmation d’elle-même.

    L’un et le multiple : Les mémoires contre la nation
    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-un-et-le-multiple-Les-memoires

    Il est frappant d’observer que la gauche intellectuelle et politique a remarquablement accompli sa tâche de prosélytisme des masses qu’elle s’est évertué à gauchir pour assurer la prééminence de son magistère moral, jetant les anathèmes, distribuant les satisfecit et, partout, répandant son prêchi-prêcha droit-de l’hommard et diversitaire. Dans La France aveuglée par le socialisme (François Bourin Editeur, 2011) le philosophe, Philippe Nemo décrit la contagion du socialisme idéologique, et sa colonisation totalitaire de l’espace public (via l’école et les media), autant que sa propension misérabiliste à niveler par le bas, sous prétexte de discrimination positive, d’égalité des chances et autres fariboles égalitaristes. Véritable assommoir intellectuel de « nature néoreligieuse qui fait que, chez nous, les politiques les plus raisonnables proposées par les esprits dotés de quelques clairvoyance ne sont pas reçues comme des hypothèses qu’on peut et doit discuter, mais comme des impiétés qu’on doit repousser sans même les examiner », le socialisme chimérique fait obstacle, depuis les années 1970 et singulièrement depuis 1981, à toute pensée libre sur des sujets qu’il a d’abord préemptés avant, soit de les sanctuariser (les mœurs, la famille), soit de les entourer d’une intenable odeur de soufre (l’immigration, l’Histoire).

    C’est donc assez « naturellement » que l’Action Française l’invite à une de ses conférences :

    http://www.sylm.info/?gid=0&fid=5393&c=n&o=0&pn=3&forum_fid_

    Action Française

    [Paris] Conférence avec Philippe Nemo

    A 19 h30, le vendredi 8 octobre, dans les locaux de l’Action française, 10, rue Croix de Petits Champs, 75001 Paris,

    conférence de Philippe Nemo, professeur de philosophie politique et sociale, et historien des idées politiques français, sur la « Crise économique ou crise de #civilisation »

    Philippe Nemo a aussi pour petit plaisir de participer à des conférences de de L’ #Institut_Thomas_More, tout comme son ami Finkielkraut :

    Qu’est-ce que l’Occident ? L’histoire, l’identité, l’avenir
    Mardi, 1 Février, 2005

    Rencontre du Comité France de l’Institut Thomas More, mardi 1er février 2005, 8h30-10h, Paris. Intervenant : Philippe NÉMO, professeur à l’ESCP-EAP, essayiste, auteur de Qu’est-ce que l’Occident ? (2004, ed. PUF).

    L’Occident existe. Nous en procédons et nous le vivons. Une ogive, une vigne, Michel-Ange et Louis Pasteur : quelque chose unit tout cela, nous le savons bien, mais pouvons-nous le définir ? Est-ce bien ce quelque chose qui a été attaqué le 11 septembre 2001 ? Si oui, alors il faut le défendre et le promouvoir, et pour cela : le connaître. L’identité est le socle de toute ambition. Que sera demain l’Europe si toujours elle fuit le moment de dire « je suis » ?

    Sur ces questions essentielles pour notre avenir, nous vous invitons à venir débattre en compagnie de Philippe NÉMO.

    Évidement, L’Institut Thomas More se pose actuellement de grave question face au danger socialiste :

    #Immigration, éducation, #mariage #homosexuel | La gauche contre le réel Vendredi, 7 Septembre, 2012

    Nouvelle Rencontre de l’Institut Thomas More | Mardi 25 septembre 2012, 8h30-10h | Restaurant Les Editeurs, Paris

    En découvrant la crise cinq mois après son installation à l’Élysée, peut-être François HOLLANDE va-t-il s’apercevoir des limites et des dangers de son programme économique...

    Mais il y a aussi fort à parier que, gêné dans la mise en œuvre de ses propositions sur le front de la croissance, de l’emploi ou de la compétitivité, la gauche sur-investisse le champ du « sociétal ».

    Immigration, violences urbaines, éducation, mariage homosexuel : la machine à déformer le réel et le refus de « nommer les choses » marchent à plein régime... Comment réagir ? Que dire ? Que faire ?

    Pour répondre à ces questions l’Institut Thomas More a le plaisir de vous inviter à venir débattre et participer à sa prochaine Rencontre autour de :

    #Élisabeth_LÉVY

    | Journaliste, fondatrice et directrice de Causeur, collaboratrice au Point

    | Dernier ouvrage paru : La gauche contre le réel (Fayard, 2012)

    Élisabeth LÉVY signera son livre à l’issue de la Rencontre.

    La Rencontre se déroulera au restaurant Les Editeurs (4, carrefour de l’Odéon – 75 006 Paris).

    Le nombre de places est limité. Réponse souhaitée avant le lundi 24 septembre 2012.