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  • Vivent les haies ! - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://www.visionscarto.net/vivent-les-haies

    L’agro-industrie dévore le bocage, dévorons l’agro-industrie.

    Décembre 2023, TGV 5280 voiture 5 place 105, Le Mans-Paris, première étape d’un voyage à destination des Ardennes.

    La grisaille de ces dernières semaines a levé le voile pour quelques jours seulement sur un ciel plus lumineux. Une chance. Je referme le livre qui m’accompagne dans ce périple et laisse mon regard se perdre dans le paysage qui défile à grande vitesse. Je n’avais pas fait ce trajet depuis la propagation de la pandémie de covid en 2019. Où sont les haies ? Au fur et à mesure qu’on approche de Chartres elles se raréfient, avant de disparaître totalement. L’agro-industrie n’a de cesse de dévorer le moindre îlot de verdure. « Révolution verte » qu’ils disaient.

  • A la recherche de la capillarité extraterrestre
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-sciences/a-la-recherche-de-la-capillarite-extraterrestre-2507292

    Sur Terre, la capillarité participe à de très nombreux phénomènes, du cœur de nos cellules jusqu’aux nuages. Une nouvelle étude recense les différents phénomènes associés à cette physique des interfaces dans les autres planètes et satellites du système solaire.

    C’est un processus physique extrêmement commun sur Terre. La capillarité résulte d’une interface, que ce soit une interaction entre liquides qui ne se mélangent pas, entre l’air et un liquide ou encore entre un liquide et un solide. Les molécules vont s’organiser d’une certaine manière ce qui va créer une tension superficielle, comme une peau de tambour. L’exemple le plus simple et connu pour se représenter ce qu’est la capillarité est certainement celui de la paille dans un verre d’eau : l’eau monte dans la paille, et plus elle est fine plus elle monte.
    Une recherche tirée par les cheveux ?

    Ce minuscule processus a des implications gigantesques et sans capillarité, pas de vie ! La question se pose donc de savoir si cette capillarité existe ailleurs dans notre système solaire. Une nouvelle étude tente de prédire ce que l’on pourrait observer de cette capillarité sur d’autres astres, notamment des lunes de planètes géantes comme Titan, Encelade et Europe. Explications avec Daniel Cordier, chargé de recherche CNRS au laboratoire GSMA à Reims et premier auteur de cette étude parue dans le Journal of Geophysical Research : Planets.

  • Demain, une Europe agroécologique. Se nourrir sans #pesticides, faire revivre la #biodiversité

    Le temps est venu pour l’agroécologie de changer d’échelle : une production intégralement agroécologique, exempte de pesticides et d ’engrais de synthèse, est aujourd’hui envisageable à travers toute l’Europe. Au cœur de ce modèle porté par une nouvelle génération d’agriculteurs et d’agronomes : la disparition de l’élevage industriel qui rend possible l’autonomie fourragère et améliore la contribution de l’Europe aux équilibres alimentaires mondiaux. Loin d’être réservée à quelques fermes pionnières, l’agroécologie peut transformer en profondeur nos #paysages pour le plus grand bénéfice du climat, de notre santé ainsi que celle de la #faune et de la #flore. Appuyant son propos sur une modélisation quantifiée, cet ouvrage explore également les modes d’#organisation_sociale et économique et les #choix_politiques qui peuvent rendre ce #scénario plausible et désirable.
    On a dix ans pour lancer l’Europe sur les rails de l’agroécologie afin qu’en 2050 l’hypothèse devienne réalité.

    https://www.actes-sud.fr/catalogue/sciences-humaines-et-sociales-sciences/demain-une-europe-agroecologique

    #agriculture_biologique #agroécologie #livre #Xavier_POUX

  • La guerre de l’eau : un podcast à écouter en ligne | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-guerre-de-l-eau

    Pour LSD, Rémi Dybowski Douat enquête sur l’eau. Celle qui coule, ou pas, du robinet, inquiète le monde agricole et des citoyens de plus en plus nombreux. Indispensable à la survie, elle vient à manquer et devient objet politique à part entière.

    Écouté les deux premiers épisodes, et hâte de la suite !

    Épisode 1 :

    L’eau, une question politique

    La gestion de l’eau et son partage sont longtemps restés dans le champ des questions techniques. Le changement climatique, les sécheresses répétées ou encore les mobilisations contre les méga-bassines ont fait de l’eau une question politique centrale.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/l-eau-une-question-politique-6084938

    Épisode 2

    Une agriculture à sec

    Amandine Pacault et Guillaume Lefort sont tous deux agriculteurs. La première dans les Deux-Sèvres, le second en Seine et Marne. Héritiers d’une histoire commune, celle d’agriculteurs et d’agricultrices sommés de nourrir la France au lendemain de la seconde guerre mondiale, Amandine et Guillaume ont des approches, des convictions et des méthodes très différentes mais s’accordent sur un point : l’agriculture devra s’adapter au manque d’eau.

    Pour Amandine, cela passe par une très grande sobriété et une adaptation des sols et des cultures, elle explique ainsi : “Bien sûr, plus on arrose, plus on a de rendement, mais si l’on arrose moins, ça marche quand même aussi, ça dépend de son système. Nous, sur un système où l’on a à peu près 60 espèces différentes de légumes et qu’en plus on a d’autres productions, on se rend compte que le tout arrive à nous faire vivre ainsi qu’à satisfaire les clients”.

    Pour Christophe, la solution sera technologique : station météo connectées, drones et intelligence artificielles permettront de relever le défi de l’eau : "à chaque fois que je sors un mètre cube d’eau, j’ai intérêt à ce qu’il soit le plus efficace possible. Et donc pour pouvoir piloter, gérer au mieux l’irrigation de mes parcelles, j’ai de nouvelles technologies. J’ai une station météo dans au milieu des champs. J’ai des sondes que je mets dans le sol, que je déplace en fonction des cultures que j’ai potentiellement besoin d’irriguer, et qui me disent combien il reste d’eau dans le sol, est-ce que la plante est en stress ou quand elle va être en stress de manière à anticiper afin de ne pas mettre trop d’eau mais d’en mettre assez pour que la plante ait un cycle et qu’elle puisse s’épanouir. Tous ces outils, me permettent de pouvoir piloter l’irrigation en mieux”.

    (j’ai mis plus de texte de citation parce que le chapô me semblait réducteur).

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/lsd-la-serie-documentaire-emission-du-mardi-14-mai-2024-4100641

    #eau #agriculture #changement_climatique #activisme #industrie

  • Faut-il arrêter de lancer des missions d’exploration spatiale ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sciences-chrono/japet-la-lune-aux-deux-visages-6313523
    À la question de l’avenir des missions d’explorations spatiales Léa Bonnefoy Planétologue, chercheuse en post-doctorat au laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) répond clairement, stop. (à 24:30’)
    « il faut replacer les observations astronomiques et la science en général dans un contexte sociétal et se poser la question de ce qu’on veut prioriser face à l’urgence climatique (...) les infrastructures spatiales (...) ont un impact carbone considérable. Moyenné par astronome ça revient à 40 tonnes équivalent CO2 par astronome (l’objectif de l’accord de Paris a été fixé à - de 2 tonnes/personne).
    En ce qui concerne la mission Cassini (291 000 tonnes de CO2, cela revient à 62 tonnes par article publié !
    Est-ce qu’on veut continuer à envoyer des mission spatiales ou est-ce qu’on veut que les efforts scientifiques se concentrent sur la compréhension des écosystèmes, résoudre les problématiques sociétales d’aujourd’hui ? »

  • Ce que cachent les sorcières : un podcast à écouter en ligne | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-ce-que-cachent-les-sorcieres

    Femmes marginales, figure littéraire et psychanalytique, symbole d’émancipation féminine, peut-on philosopher sur les sorcières ? Que cache la figure de la sorcière ?
    3 épisodes •

    Épisodes

    Épisode 1/3 : Les sorcières dans l’histoire, réalité ou réalité fantasmatique ?
    Les femmes qui usaient des baguettes et potions, lançant des sorts et effrayant les enfants, ont-elles vraiment existé ? On connaît les portraits faits de ces femmes lors des procès de sorcières. Mais qui étaient réellement ces « sorcières » derrière ces accusations ?

    6 mai • 58 min

    Épisode 2/3 : Elle savent tout, elles mangent tout : prophétesses et ogresses
    En plus des procès, c’est à travers les contes populaires et dans les mythes que nous connaissons les sorcières. Prophétesses, elles savent tout, ogresses, elles mangent tout, même les enfants. Que nous disent ces représentations ?
    7 mai • 59 min

    Épisode 3/3 : La marâtre
    La marâtre fait peur lorsque nous lisons les contes de fées : très souvent, elle est une sorcière. La sorcière marâtre, c’est la femme qui vieillit, qui paraît plus autoritaire et moins soumise. N’est-elle pas avant tout une femme malheureuse dans un monde où vieillir est mal perçu ?
    8 mai • 59 min

  • Non à la navette sans chauffeurs Beti à #Crest & en Vallée de la Drôme, suite
    https://ricochets.cc/Non-a-la-navette-sans-chauffeurs-Beti-a-Crest-en-Vallee-de-la-Drome-suite-

    Le cap des 100 signatures pour la pétition a été franchi, direction les 200 ! Merci pour vos signatures. Notre pétition a été publiée dans les pages tribunes du journal Le Crestois le 26 avril. Ce qui permet de toucher d’autres publics que sur internet. Sinon, pour l’instant aucune nouvelle de ce projet de navette robotique du côté de la majorité municipale de Crest. Sans doute qu’ils en reparleront une fois qu’ils auront tout ficelé entre eux, avec les financeurs et entreprises (...) #Les_Articles

    / Crest, #Vallée_de_la_Drôme

    https://agir.greenvoice.fr/p/navette
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/11/21/mobilite-le-flop-des-navettes-autonomes-desservies-par-les-problemes-techniq
    https://www.lemonde.fr/blog/transports/2022/11/27/les-navettes-autonomes-dechec-en-echec
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/superfail/la-navette-autonome-qui-n-avance-pas-3151699

  • L’#urbicide : nouvelle dimension de la #guerre

    Le mot n’apparaît pas dans le dictionnaire. Il n’est pas non plus mentionné par le droit international. Pourtant, le terme est de plus en plus mobilisé pour parler de la guerre à #Gaza ou en #Ukraine. L’urbicide, littéralement le #meurtre_des_villes, est une nouvelle dimension de la guerre.

    L’urbicide, littéralement le meurtre des villes, c’est l’#annihilation d’une ville pour détruire un #symbole. #Gaza, #Marioupol, #Alep, #Hiroshima, #Dresde ou #Guernica, chaque guerre à sa “#ville_martyre” qui la résume, qui synthétise son horreur.

    Et si le mot vient d’un roman de science-fiction des années 60, s’il a pris son sens contemporain avec la #guerre_de_Yougoslavie, j’y reviendrai, les exemples antiques sont peut-être ceux qui nous renseignent le mieux sur la nature et le sens profond de l’urbicide : faire disparaître l’ennemi.

    Deux exemples, l’un grec, l’autre romain. En Grèce, Isocrate raconte comment Thèbe souhaite “rendre invisible” la ville de #Platée. Platée très connue alors pour sa victoire retentissante contre l’empire perse. Comment il s’agissait pour Thèbes de procéder à l’#effacement de la cité, et donc de son #existence_politique : Personne ne devait se souvenir de son passé.

    Autre exemple, Romain celui-ci, plus marquant peut être : c’est #Carthage. L’histoire est bien connue. Rome décide de raser Carthage au sol, et la légende raconte que le sol de la ville est stérilisé avec du sel et labouré afin que plus rien n’y repousse. La ville n’est pas l’objet de la guerre, mais bien le moyen d’annihiler symboliquement son adversaire. Un espace où mettre en scène sa victoire à venir et la négation de son ennemi ;

    D’ailleurs cette #mise_en_spectacle est au cœur des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, à Guernica, à Dresde, à Hiroshima, c’est avant tout la #puissance_militaire qui est mise en avant dans la #destruction de la ville. Elle devient le #paysage, le théâtre de la guerre.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/l-urbicide-une-nouvelle-dimension-de-la-guerre-5470618
    #disparition #destruction #destruction_totale #urban_matters
    #podcast #audio

  • Dans « Les Matins » de France culture de ce jour, Guillaume Ernert, déjà mis en cause à plusieurs reprises par les auditeurs de la chaîne publique pour son tropisme pro-israélien, invite Hicham, leader du Comité Palestine de Science Po Paris, et deux enseignants de cette institution, dont l’un enseigne aussi à Columbia.

    Durant trois quarts d’heure Ernert égrène avec une insistance lamentable tous les poncifs de l’agenda désormais bien connu (« Est-ce que vous condamnez le RAMAS et tutti frutti… »), et se fait immanquablement renvoyer dans ses buts par notre étudiant et les deux profs.

    Aussi révélateur que réjouissant…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-matins/programme-de-trump-anthropocene-manifestations-etudiantes-pour-la-palest

  • Quand un druide rencontre un autre druide, qu’est-ce qu’ils s’racontent ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/carbone-14-le-magazine-de-l-archeologie/quand-un-druide-rencontre-un-autre-druide-qu-est-ce-qu-ils-s-racontent-1

    Loin d’être de simples officiants versés dans quelque sacrifice atroce, les druides, formés à une école philosophique pythagoricienne et prônant l’immortalité de l’âme, ont-ils voulu édifier une nouvelle société gauloise ?
    Avec

    Jean-Louis Brunaux Archéologue, protohistorien, directeur de recherche au CNRS.

    Qui furent les druides de la Gaule indépendante et quels furent leurs rôles au sein de cette société des derniers siècles avant notre ère ? Voici une question à laquelle les archéologues sont incapables de répondre, puisqu’aucune sépulture de druide n’a jamais été découverte, et ce, malgré la fameuse tombe à char exhumée sous le tarmac de l’aéroport de Roissy, souvent évoquée comme telle.
    Les druides, Posidonios, César…

    Dans ses Commentaires de la Guerre des Gaules, César est peu loquace à propos de ces prêtres gaulois, dont il fait « des officiants, pratiquant des sacrifices humains ». Celui-ci mentionne toutefois qu’« ils dissertent abondamment sur les astres et leurs mouvements, sur la longueur du monde et de la terre », confirmant ainsi que ceux-ci œuvrent à l’astronomie. Philosophe stoïcien, Posidonios d’Apamée (135-51 avant notre ère), qui sillonna la Gaule du IIe siècle avant notre ère, est sans conteste la meilleure source à propos des druides et des gaulois. Hélas, la majorité de son œuvre a disparu (voir le livre XXIII des Histoires, repris par Strabon et Diodore de Sicile).

    Les druides philosophes pythagoriciens

    Un unique druide, évoqué par César, est passé à la postérité : Diviciac, aristocrate éduen, mentionné de surcroît par Cicéron, celui-ci l’ayant accueilli dans sa villa du mont Palatin.

    Dans la Grèce du IIIe siècle avant notre ère, un traité de magie (attribué par erreur à Aristote) les compare aux mages d’Iran et aux maîtres de sagesse de l’Inde. Ainsi, les druides pourraient-ils être autre chose que des hommes de la prière, du sacrifice, de la conversation avec les dieux ? A l’image des Grecs, les druides sont des philosophes, d’ailleurs auraient-ils pu être les élèves de Pythagore, ou les maîtres de celui-ci ? Les deux versions existent durant l’Antiquité. Le plus important est probablement qu’ils aient formé une école philosophique prônant, à l’égal des pythagoriciens et des poètes orphiques, la croyance de l’immortalité de l’âme !

    Les druides en assemblée au cœur du locus consacratus, bâtisseurs de la Gaule

    Dès le IVe siècle avant notre ère, probablement avant, les druides constituent une communauté répartie sur l’ensemble de la Gaule, communauté qui se réunira annuellement, lors de sa fameuse assemblée dans la forêt des Carnutes (aujourd’hui près d’Orléans). Ils constituent ainsi, un corps fédéré très puissant, qui aura à sa tête « le premier des druides » nous dit César.

    Nous savons que les druides interdisent l’écriture pour le sacré, qu’il en est peut-être de même pour l’interdiction des représentations des dieux. Penseurs de l’action, les druides auraient aussi réinventé le panthéon gaulois, mettant en place un groupe de six déités, qui sont, nous dit César, les équivalents de Mercure, Apollon, Mars, Jupiter, Minerve, et Dis Pater, c’est-à-dire Pluton.

    Mais, pour Jean-Louis Brunaux, « le grand œuvre » des druides aurait été d’édifier une nouvelle société, comme d’unir les Gaules, pour mieux passer de la tribu à la cité, et, de la cité à… la Gaule !

    Comme l’écrit Camille Jullian, à propos des druides et de la rareté de leurs sources « si personne ne peut prétendre à trouver la vérité, tout érudit a le droit et le devoir de chercher de nouveaux problèmes » (Jullian 1924, Histoire de la Gaule). Aux philologues de reprendre leurs textes, aux archéologues de trouver des druides !
    Néo-druidisme en France (1999)

  • La #jungle du #Darien

    Le Darien est une jungle située à la frontière entre la Colombie et le Panama où transite des centaines de migrants qui cherchent à atteindre le rêve américain.

    C’est à l’extrême sud du Panama que se trouve le Darien, la province la plus pauvre du pays. Une région de plus de 5000 km2, où il faut traverser des zones marécageuses, du relief et de la jungle.

    C’est le seul endroit où s’interrompt la route panaméricaine qui parcourt les Amériques, de l’Alaska jusqu’à la Patagonie. On appelle cette interruption la « #brèche_du_Darien », et cela peut donner à nos auditeurs une idée de la complexité de l’environnement, et des difficultés auxquelles sont confrontés les migrants qui traversent cette région.

    Selon un décompte officiel, 48 migrants sont mort ou ont été portés disparus dans le Darien en 2023. Mais c’est un chiffre considéré comme très en dessous de la réalité, d’après les récits des migrants…

    Les migrants qui traversent le Darien qualifient cette jungle de « première frontière » des Etats-Unis .

    Le périple des migrants commence en Colombie , sur les rives du #Golfe_d’Urabà, où s’arrête la route panaméricaine.

    Les migrants traversent le Golfe à bord de bateaux touristiques, pour se rendre sur l’autre rive, plus proche de la frontière. Ici, ils achètent les services de guide et les abris proposés par les communautés afro-colombiennes et amérindiennes locales, sous le contrôle du #Clan_del_Golfo. Un puissant cartel de drogue colombien, qui, supervise désormais l’organisation des routes migratoires du côté colombien de la frontière. Selon l’armée colombienne, le cartel prélève sur chaque migrant une centaine de dollars en moyenne, engrangeant un gain considérable (selon le Panama, 820 millions de dollars en 2023).

    En échange d’une somme allant de 270 à 1 000 dollars, selon les itinéraires, les migrants sont conduits dans la jungle par les passeurs colombiens , jusqu’à la frontière avec le Panama. De là, ils poursuivent seuls la traversée de la jungle.

    Pendant plusieurs jours, les migrants sont exposés aux dangers liés au terrain, comme des crues soudaines et des glissements de terrain en raison de pluies torrentielles, aux maladies, au manque d’eau et de nourriture… A cela s’ajoute la menace des bandes armées qui profitent de la vulnérabilité des migrants et qui se livrent au racket et aux agressions sexuelles.

    A la sortie de la jungle, les migrants arrivent dans les communautés autochtones du Panama qui vivent le long du #fleuve. Elles ont adapté leur économie à ces flux migratoires, et proposent contre rémunération hébergement, nourriture et transport en #pirogue vers des centres d’accueil temporaires, gérés par l’Etat panaméen et l’OIM, l’Organisation mondiale pour les migrations. Les migrants qui parviennent jusque-là, s’ils ont l’argent nécessaire, tentent ensuite de poursuivre leur route en bus, jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, pour ensuite remonter l’Amérique centrale et le Mexique jusqu’aux Etats-Unis.

    Malgré les #dangers liés à la nature hostile et aux gangs armés, cette route attire de plus en plus de migrants…

    Lorsque le Panama a commencé à tenir des chiffres sur les flux migratoires à travers le Darien, en 2010, on avait comptabilisé 559 personnes. En 2015 et en 2016, sous la pression de la crise économique et politique au Venezuela, et des flux migratoires vénézuéliens et latino-américains qu’elle avait entraîné, on avait atteint un premier pic, d’environ 30 000 migrants. Des chiffres qui paraissent dérisoires aujourd’hui.

    En 2023, un demi-million de migrants a traversé le Darien. Un chiffre record qui, selon toute attente, sera dépassé cette année, selon le Panama.

    Si auparavant, cette route migratoire s’inscrivait dans des dynamiques régionales latino-américaines, elle voit passer aujourd’hui les migrants du monde entier. En 2023, les autorités du Panama ont recensé 40 nationalités , allant de Haïti à la Chine, de la Somalie au Nigeria, du Venezuela à la Syrie…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/la-jungle-du-darien-3552674
    #Colombie #Panama #cartographie #visualisation #migrations #réfugiés #frontières #risques #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    ping @reka

  • Trouver des débouchés pour la #laine

    Chaque année le cheptel ovin produit environ 14 000 tonnes de laine. Or elle est devenue une charge pour les eleveurs qui ne trouvent plus de #débouchés

    Pour les éleveurs, écouler sa laine est devenue très difficile. Au début du siècle dernier, l’#industrie_textile et la transformation de la laine étaient majeures en #France. Avant que n’arrivent le coton, les matières synthétiques et la concurrence des pays lointains. Désormais la laine est au mieux bradée, le plus souvent stockée. Parfois même brûlée par des éleveurs qui n’en ont pas le droit, mais ne savent plus que faire de cette laine qu’ils ont sur les bras. Car désormais, en France, elle n’est plus une #ressource_économique.

    A la disparition de l’appareil industriel s’est ajoutée une nouvelle accélération de la crise, avec le Covid. Cela a stoppé les exportations vers la #Chine, principale destination jusque-là. Les sept millions de bêtes du cheptel ovin de produisent naturellement près de 14 000 tonnes de #toisons chaque années Et pour leur bien-être les moutons sont tondus au moins une fois chaque année. La question donc, c’est que faire de cette laine qui est de toute façon là. Et dont seul un tout petit pourcentage est valorisé.

    Le ministère de l’agriculture a chargé ses services de se pencher sur la question l’an dernier pour identifier les manières de relancer la filière. Le #CGAER, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux a publié un #rapport.

    Et cela d’autant plus qu’il s’agit de matériaux locaux, renouvelables, biodégradables. Bref, des matériaux intéressants.

    Mais toutes les laines ne peuvent pas avoir les mêmes usages. Et en majorité, celles produites en France n’ont pas les fibres nécessaires pour faire des pull ou fournir l’industrie du luxe. Néanmoins il existe à la fois des débouchés historiques à relancer, et des techniques innovantes à soutenir. Il y a aujourd’hui deux grandes stratégies de développement. Le modèle du circuit court, avec des initiatives locales, déjà plus en plus nombreuses. Ce sont des petits élevages vendant sur les marchés, misant sur le goût pour les matières naturelles, ou les loisirs créatifs. Des petites entreprises, associations et filatures se multiplient sur le territoire. Elles gagneraient à être mieux coordonnées.

    Et puis il y a ceux qui visent une relance industrielle. Avec des pistes comme le rembourrage de matelas, des vêtement de protection des usages agricoles, éventuellement l’isolation thermique des bâtiments. Même si pour cela, la laine serait en concurrence avec d’autres matériaux naturel moins cher.
    Relancer une filière

    Mais plusieurs étapes restent nécessaires à la relance d’une filière.
    D’abord une meilleure connaissance statistique : réaliser un inventaire des qualités lainières de toutes les races françaises, et un suivi des marchés est un préalable.
    Ensuite, et c’est probablement le plus difficile, renforcer les capacité de production. Aujourd’hui il n’existe plus en France qu’une seule grande usine de lavage. Et peu de filatures. Mais une telle relance requiert de l’argent, et un marché.
    Enfin, une structuration. Au Royaume-Uni, la filière est en bonne forme, grâce à une coopérative qui assure la collecte de toute la laine et un label de promotion, de la qualité « British whool ». Le modèle n’est pas transposable. Mais les acteurs réfléchissent aux manières de montrer leur différences En imaginant par exemple un score carbone spécifique à la laine européennes. Un collectif nommé #Tricolor relance une organisation interprofessionnelle. il doit présenter à la mi mai sa feuille de route pour relancer la filière.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/trouver-des-debouches-pour-la-laine-6948130
    #valorisation #exportation

    • La valorisation de la laine et des #peaux_lainées

      Que faire des stocks de laine et de peaux lainées qui s’accumulent sur les exploitations ovines et chez les négociant ? Le CGAAER a tenté d’apporter une réponse au travers d’une mission de conseil.
      Enjeux

      Le troupeau ovin français compte environ sept millions de têtes.

      Historiquement sélectionnés pour produire de la laine, les moutons doivent être tondus au moins une fois par an pour leur bien-être et la préservation de leur état sanitaire. Toutefois, depuis plusieurs années, les éleveurs ovins rencontrent de grandes difficultés à commercialiser la laine et sont de plus en plus souvent contraints de la stocker sur l’exploitation. Une situation assez comparable est constatée chez les négociants en peaux lainées confrontés à la disparition de leurs marchés traditionnels.

      Alors que dans le passé laine et peaux lainées étaient source de richesse, l’absence de valorisation de ces matériaux locaux, renouvelables, biosourcés et biodégradables pose question. Une mission a été confiée au CGAAER.
      Méthodologie

      La mission s’est déroulée d’octobre 2022 à avril 2023. Elle a permis d’auditionner plus de cinquante acteurs des filières laines et peaux lainées afin d’appréhender les différentes modalités de valorisation envisageables. Un déplacement au Royaume-Uni a complété ces entretiens.
      Résumé

      Après avoir dressé un état des lieux de la situation des filières laines et peaux lainées et des marchés, la mission s’est attachée à analyser les caractéristiques du gisement lainier français et à identifier les facteurs ayant présidé à l’évolution de la filière depuis le milieu du siècle dernier, époque à laquelle la France était un des leaders mondiaux du textile et de la transformation de la laine.

      Prenant en compte les évolutions réglementaires en matière de valorisation des sous-produits animaux (SPAn) intervenues au début du XXIème siècle, la mission a étudié les freins à la valorisation de laine française, en lien notamment avec ses caractéristiques techniques. Outre les valorisations historiques, dites techniques, dans la filière textile ou celle du feutre et de ses produits dérivés, la mission s’est intéressée à des modes de valorisation émergents. En dépit d’une valeur ajoutée plus faible, ils peuvent présenter un intérêt, en matière d’amendements et de fertilisants organiques ou pour répondre à des demandes croissantes de protéines animales. Des valorisations cosmétiques (lanoline) ou pharmaceutiques ou nutraceutiques (vitamine D, mélanine, kératine) ont également été envisagées.

      Partant de ces constats et considérant que le problème concernait majoritairement la filière laine, les missionnés ont proposé des pistes d’amélioration et émis sept recommandations. Outre une nécessaire sensibilisation des éleveurs à la qualité de la laine produite, une meilleure structuration de la collecte de façon à faciliter les conditions de mise en marché et, dans la mesure du possible, la création d’une nouvelle unité de lavage industriel en France seraient de nature à faciliter la valorisation des laines de qualité supérieure dans la filière textile et le développement d’une filière d’isolants en laine.

      La mission a également esquissé des pistes, certes moins valorisantes à ce jour, qui, toutefois, apportent une réponse à la gestion des rebuts de tri aux différentes étapes de transformation, et permettent une valorisation en circuit court sous forme de compostage à la ferme ou la fabrication d’amendements organiques. Cette dernière piste nécessite toutefois des études et expertises complémentaires.

      pour télécharger le rapport :
      https://agriculture.gouv.fr/telecharger/137784

      https://agriculture.gouv.fr/la-valorisation-de-la-laine-et-des-peaux-lainees

  • Taxe « lapin » pour limiter les rendez-vous médicaux non honorés, une fausse bonne idée ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-d-esther-duflo/taxe-lapin-pour-limiter-les-rendez-vous-medicaux-non-honores-une-fausse-

    Nous savons bien que les humains ne sont pas motivés exclusivement par l’argent. C’est d’ailleurs pour avoir démontré l’importance des limites de la rationalité économique que Daniel Kahneman, un psychologue, qui est décédé la semaine dernière, a reçu le prix Nobel en économie. Ses travaux ont ouvert la voie à un nouveau chant de l’économie, l’économie comportementale, qui montre comment prendre en compte la psychologie nous permet de mieux comprendre pourquoi les individus ne se comportent pas toujours d’une manière parfaitement rationnelle.

    Une des leçons de Kahneman, c’est que la manière dont une décision est présentée compte beaucoup dans les décisions que nous prenons, particulièrement quand nous devons décider rapidement (ses idées sont popularisées dans le livre Système 1, système 2, les deux vitesses de la pensée).

  • Les Polluants éternels (PFAS) dans le viseur des députés
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-12h30/journal-de-12h30-du-jeudi-04-avril-2024-3299127
    Très intéressante interview de

    Pierre Labadie, chimiste de l’environnement et directeur de recherches au CNRS

    dans laquelle on apprend que des alternatives aux #PFAS existent (et particulièrement pour les ustensiles de cuisine, bien que ceux-ci aient été exclus de l’interdiction votée hier pour « préserver l’emploi » (merci Téfal)
    Suit une explication de la stratégie cynique des industriels appelée #substitution_regrettable, qui consiste à modifier très légèrement une molécule dès que la science démontre sa toxicité, conduisant à un nouveau protocole de recherche couteux et chronophage.
    Alors même que ce scientifique nous prévient qu’il est « illusoire de travailler au cas-par-cas pour cette famille extrêmement vaste de molécules ».

  • “Djihadisme d’atmosphère” : Gilles Kepel, un expert de l’islam controversé
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/djihadisme-d-atmosphere-gilles-kepel-un-expert-de-l-islam-controverse-70199

    Hum, les pâtisseries safranées, ça fait envie ! Personne n’aurait vu passer ça sur justpast.it ?

    Gilles Kepel est intarissable sur son animal totem : le sanglier, que chassaient ses aïeux paternels de la Bohême tchèque. Désormais, à l’écouter, la bête traquée, c’est lui, le politologue médiatique, spécialiste tout-terrain de l’islam radical depuis plus de trente ans. « Mais la mise à mort tant espérée n’est pas encore arrivée », met-il en garde en offrant d’appétissantes pâtisseries safranées.

  • Une seule lettre peut être le son d’une appartenance, d’un drame, du nœud de notre relation au monde ou aux autres, la marque indélébile d’une histoire ou d’une géographie. Zoom sur la lettre R aujourd’hui dans votre Book Club : selon comment elle est prononcée. Selon qu’elle existe dans certaines langues, ou dialectes et pas dans d’autres, selon qu’on l’entende chez un parent, mais très différemment chez l’autre, la lettre R, peut nous inscrire dans le monde le plus singulièrement qu’il soit. La réalisatrice Nurith Aviv filme des femmes et des hommes qui parlent de leur lien à la lettre R‧https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/enquete-sur-la-lettre-r-avec-nurith-aviv-7985950
    #résistance

  • J’aime bien le vocabulaire associé, sur France Cul, à la baisse de la fécondité « à la fin du siècle » : « déclin, pessimiste, déclin, tomber… »
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-sciences/fecondite-un-declin-mondial-a-la-fin-du-siecle-6937238

    Fécondité : un déclin mondial prévu à la fin du siècle
    […] une projection un peu plus pessimiste qu’attendue
    […] La question du déclin démographique
    […] l’indice de fécondité moyen tombera à près d’1,4 à la fin du siècle

  • Comment « éduquer aux médias » en 2023 ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/comment-eduquer-aux-medias-aujourd-hui-7548028

    Comment parler de l’actualité avec les élèves et répondre à leurs questions dans ce moment si conflictuel ? Et au long cours ?

    Avec
    Isabelle Feroc-Dumez Directrice scientifique et pédagogique du CLEMI
    Sophie Bocquet Professeure documentaliste au collège (académie de Rouen)
    Marion Thibaut Directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes
    Anne Cordier Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine
    Bernard Heizmann Ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz
    Dans cette émission, Louise Tourret vous propose de revenir sur ce qu’on appelle l’éducation à l’information, alors que le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information, le CLEMI, fête ses 40 ans, et que s’ouvre la semaine annuelle de la presse et des médias à l’école. Comment l’actualité et les émotions qu’elle provoque – l’année dernière il s’agissait de la guerre en Ukraine, cette année du mouvement social contre les retraites et il est encore possible d’évoquer le covid ou les gilets jaunes - peuvent devenir un sujet de conversation et de réflexion en classe, alors que le ministre de l’Education appelle de ses vœux la généralisation de l’EMI (éducation à l’information). Quelles sont les ressources pour les professeurs suivant le niveau d’enseignement ? Quel est le rôle spécifique des professeurs documentalistes qui s’occupent plus précisément de ce sujet ? Et quel peut être celui des journalistes, de plus en plus nombreux à intervenir auprès des élèves dans les établissements ?

    Louise Tourret en débat avec ses invités, enseignants, journaliste, et chercheuses, qui travaillent sur la question depuis de nombreuses années : Anne Cordier, ancienne professeure documentaliste, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (CREM), coresponsable du Master SIDOC Meef Documentation à Nancy, autrice de Grandir Connectés (C & F Editions, 2015) et de Grandir Informés : Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes (C & F Editions, à paraître en mai), Sophie Bocquet-Tourneur, professeure documentaliste au collège (académie de Rouen), Isabelle Feroc-Dumez, directrice scientifique et pédagogique du CLEMI, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Poitiers et membre du laboratoire Techné (Technologies Numériques pour l’Education), Marion Thibaut, directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes, et Bernard Heizmann, ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz, coauteur avec Elodie Royer de Le professeur documentaliste (Réseau Canopé, 2019).

    la citation

    « Il faut rappeler que l’accès à l’information est un droit, que c’est une chance de pouvoir s’informer aujourd’hui, et on pourrait même aller plus loin en disant que c’est une chance de prendre le risque de tomber sur une mauvaise information et d’exercer son esprit critique. On parle de stress et de fatigue, mais il y a une notion qui est importante c’est celle de plaisir, la joie de s’informer en famille ou à l’école, ensemble », Anne Cordier

    #Education_médias_information #Anne_Cordier #France_Culture