odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Le retour du travail des enfants est le dernier signe du déclin des Etats-Unis — Steve Fraser
    https://www.legrandsoir.info/le-retour-du-travail-des-enfants-est-le-dernier-signe-du-declin-des-et

    En 1906, un vieux chef amérindien visitait New York pour la première fois. Il était curieux de la ville et la ville s’intéressait à lui. Un journaliste d’un magazine demande au chef amérindien ce qui l’avait le plus surpris dans ses déplacements en ville. « Les petits enfants qui travaillent », répondit le visiteur. [...]

    Reprenez votre souffle et considérez ceci : le nombre d’enfants au travail aux Etats-Unis a augmenté de 37% entre 2015 et 2022. Au cours des deux dernières années, 14 États ont introduit ou promulgué des lois annulant les réglementations qui régissaient le nombre d’heures pendant lesquelles les enfants pouvaient être employés, réduisant les restrictions sur les travaux dangereux et légalisant les salaires minimums pour les jeunes.

    L’État de l’Iowa autorise désormais les jeunes de 14 ans à travailler dans des blanchisseries industrielles. A l’âge de 16 ans, ils peuvent occuper des emplois dans les domaines de la toiture, de la construction, de l’excavation et de la démolition, et ils peuvent utiliser des machines à moteur. Les jeunes de 14 ans peuvent même travailler de nuit et, dès l’âge de 15 ans, ils peuvent travailler sur des chaînes de montage. Tout cela était bien sûr interdit il n’y a pas si longtemps.

    #travail #enfant #enfance

    • l’accroche est moyenne. chez les peuples premiers, il n’y a (en général) pas de travail et les enfants sont dès que possible associés aux activités de subsistance et à tout ce qui concourt à la reproduction, y compris élargie à des besoins « non vitaux »(chasse, pêche, confection diverses) car ces activités ne sont pas séparées de la vie et n’ont d’ailleurs pas la production pour but, même si dès l’arrivée des européens elles ont pu avoir un but marchand (la traite des fourrures) mais bien plutôt la satisfaction des besoins (sociaux, et non pas strictement physiologiques). Mais sans doute s’agissait t-il aussi de souligner l’étrangeté du travail ...
      si ça amuse quelqu’un ici, mille récits le montrent dont Le peuple rieur - hommage à mes amis innus, de Serge Bouchard et Marie_Christine Lévesque (Lux, 2017)
      il n’en est pas de même chez les peuples à État (Incas), ou à mise en esclavage/servitude, mais chez les « amérindiens », je n’en sais pas assez mais j’en doute très fortement.

      #travail

    • C’est plus compliqué que ça. Il y a un choix politique assez évident : garder la suprématie mondiale en s’équipant du plus gros gourdin. Le reste est à l’avenant de ce constat : besoin de ressources quasi-illimitées pour soutenir l’effort de guerre perpétuelle, laquelle est précisément pensée dans le sens de l’accès prédateur aux ressources, mais aussi, besoin de chair à canon pour nourrir l’effort de guerre et prédation intérieure.

      Après, c’est une question de point de vue : les classes populaires encaissent (comme à peu près partout ailleurs) un gigantesque retour en arrière qui est totalement stratégique et délibéré (qui ne peut donc être considéré comme un déclin) alors que les hautes classes bourgeoises réinvestissent un niveau quasi aristocratique d’inégalités qui leur sont monstrueusement profitables.

      C’est aussi une tendance mondiale.

      Les indicateurs de bien-être de la population générale se cassent la gueule à peu près partout… mais ce ne serait un déclin que si cela arrivait malgré de fortes volontés politiques d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. Ce qui n’est pas du tout le cas.

      Destruction des systèmes publics d’éducation et de soins… les USA sont juste à la pointe par rapport aux autres pays dits « industrialisés ».

      Après, si tu déplaces le curseur au niveau global, il est certain que l’épicentre économique se déplace très fort sur la zone Pacifique. T’as un bon tiers de l’humanité (35%) qui se répartit seulement entre la Chine et l’Inde et eux, ils investissent encore dans l’expansion intérieure.

      Les USA sont des nains dans ce jeu-là et les Européens font figure de vieille tante décatie toute fièrote dans ses vieilleries souvenir d’une gloire révolue… et c’est bien. Parce que dès qu’on regarde un peu plus loin que notre nombril, c’est juste avec une mentalité de coloniaux.

      D’où la politique du gourdin.