Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Petite journée de merde. Ça faisait longtemps. Et c’est peanuts par rapport aux restes du monde.

    Mais quand même.

    Ça commence avec le gars de l’interphone qui ne vient pas du tout au RDV. Nous, on est au garde-à-vous dans l’appart’ bien ventilé, donc bien congelés, avec le chat qui gueule derrière une porte fermée. La matinée.
    À midi, le gestionnaire appelle pour savoir si on peut remettre ça.

    C’est cool, j’ai perdu la matinée, je peux pourrir l’après-midi, mais après la visio, merci.
    Le gars nous avait juste oubliés.
    Normal : je suis la meuf qui n’est jamais servie au bar ni au resto. Sauf pour l’addition. T’inquiète, là, je ne suis plus invisible, d’un coup.

    Ensuite, le gus annonce qu’il ne peut pas mettre 2 noms sur l’interphone.
    On est juste en 2023, gros. Il y a la collocation et les familles recomposées, mais on ne peut mettre qu’un nom par appart. Et puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas été là pour la visite technique et comme si je n’avais pas bien précisé le cahier des charges : à savoir que la moitié des familles de l’immeuble ont de 2 à 3 noms de famille par appart.
    « Si, si, c’est possible, pas de problème, évidemment que c’est prévu ! ».

    C’est parce que je suis une meuf qu’on oublie les choses que je demande ou c’est la nouvelle normalité de promettre n’importe quoi et d’envoyer chier une fois le devis signé ?
    Je ne sais pas, je demande.

    L’Afghan ferme son petit resto ouvert il y a deux ans. C’était bon et soigné et même pas cher. Fallait pas. Ça va faire plaisir au fachistan local qui inonde la PQR de lamentations sur les « kebabs » qui envahissent les villes à la place de la bonne cuisine françaiaiaiaise.
    La dernière fois qu’on a tenté la bonne cuisine françaiaiaiaise, à la place d’un steak tartare, on a eu du minerai de viande en mousse rose aromatisée mais quand même facturé au prix du steak du matin coupé au couteau. Gastronomie classée au patrimoine de l’UNESCO… quelle pantalonnade ! Donc, oui, je pleure l’Afghan et sa famille qui ont tenté de faire proprement le job dans un pays de baltringues fachisantes.

    Et je pleure la petite chatte de la résidence qui chasse les rongeurs, qui prend le soleil sur le balcon de ma fille et qu’on a même retrouvée une paire de fois sur son oreiller, parce qu’on est bien classés dans le guide du chat intergalactique . Elle a traversé la rue une fois de trop et cette fois, ça devait être un de ces cons de fast and furious dont le gros des loisirs consiste à faire crisser ses pneus dans une ville qui dort.

    Pendant ce temps-là, c’est toujours la fin du monde, mais ça fait chier quand même.