François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • La nouvelle puce chinoise utilisée par Huawei : pourquoi elle fait trembler tout le monde aux États-Unis
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    Huawei cause bien des soucis aux États-Unis avec l’utilisation de la puce de 7 nanomètres, très avancée. À Washington, l’heure est à la minimisation des progrès technologiques du géant chinois.

    Après avoir été écartée de bien des réseaux de télécommunications du globe et blacklistée aux États-Unis, Huawei continue de faire peur. La firme de Shenzhen, qui utilise une puce de 7 nm (nanomètres) pour son smartphone Mate 60 Pro, a fait un bond en avant considérable sur le plan technologique, grâce à cette nouvelle puce. À Washington, on essaie de minimiser son impact, affirmant que le microprocesseur ne serait pas aussi avancé que les puces américaines.
    Washington et Pékin, une guerre froide technologique partie pour durer

    La puce embarquée sur le téléphone portable Mate 60 Pro de Huawei, baptisée « Kirin 9000s », est 100% chinoise. Elle est utilisée par le fabricant de smartphones, et est fabriquée par SMIC (Semiconducteur International Manufacturing Corp), qui sans surprise, fait partie des entreprises désormais bannies du sol américain.

    Du côté des États-Unis justement, on a réagi ce week-end, par l’intermédiaire de la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo, qui a déclaré dimanche 21 avril 2024 que le microprocesseur n’est pas aussi avancée que les puces américaines.

    Reconnaître que la puce constitue une avancée technologique serait un non-sens total pour Washington, qui n’a de cesse, depuis 2019, d’empêcher l’empire du Milieu de fabriquer des semi-conducteurs, et d’empêcher l’exploitation de toute technologie américaine avancée en Chine, ce qui nourrit la guerre froide que se livrent les deux mastodontes, même si les USA disent toujours vouloir commercer avec Pékin sur la majorité des biens et services.
    Pour les États-Unis, la puce utilisée par Huawei n’est pas si avancée que cela

    « Les contrôles à l’exportation fonctionnent, parce que cette puce n’est pas aussi bonne » a répondu Gina Raimondo à une journaliste américaine, Lesley Stahl, avant d’être invitée à préciser son propos. « On parle ici de plusieurs années de retard par rapport à ce que nous avons aux États-Unis », a-t-elle alors ajouté, évoquant disposer des « semi-conducteurs les plus sophistiqués au monde ». Selon la dirigeante, « ce n’est pas le cas de la Chine ».

    Mais Gina Raimondo ne déformerait-elle pas un peu la réalité ? Poursuivant l’interview, Lesley Stahl a taquiné la secrétaire d’État : « Quand vous dites "nous", vous parlez de Taïwan ? », lui a-t-elle lancé. « C’est ça », a alors acquiescé madame Raimondo, reconnaissant que les puces fabriquées à Taïwan, qui craint une invasion de la Chine, étaient essentielles à l’avenir de l’armement militaire américain.