Quand l’inventeur des capsules de café regrette sa création
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L’inventeur, qui ne s’attendait pas à un tel succès, n’avait pas anticipé un autre point : cette composition ne permet ni recyclage, ni réutilisation des dosettes qui ne sont pas biodégradables. Les capsules se présentent à usage unique, générant des tonnes de #déchets plastiques. « Je me sens mal parfois », avoue John Sylvan, précisant que la capsule n’est recyclable que dans un petit nombre de villes au Canada et ne peut pas encore être traitée aux États-Unis. La matière plastique fait aussi partie intégrante de la conception des gousses, assurant la protection du café contre les éléments extérieurs, précise le site britannique Dailymail. Ce modèle économique était déjà appliqué dans d’autres secteurs. L’invention du rasoir à lames interchangeables en 1895 par Gilette illustre ce concept : le client achète un objet accessible mais se retrouve très vite dans une situation de #dépendance vis-à-vis du #consommable.
John Sylvan admet un autre regret : avoir vendu trop tôt ses parts de la société. En 1997, il fait le choix de les céder pour la somme de 50.000 dollars. Dix-sept ans plus tard, le chiffre d’affaires de Keurig Green Moutain a atteint 4,7 milliards d’euros en 2014 et le revenu annuel a été multiplié par six sur les six dernières années. Récemment, l’ingénieur a tenté de se racheter une conduite en proposant un prototype de capsule #biodégradable à son ancienne entreprise. Une proposition qui n’a pas été étudiée par les dirigeants de Keurig.