• #Bolivie : priorité à l’exploration de nouvelles réserves d’#hydrocarbures

    Entre le #pétrole et les peuples indiens, le gouvernement bolivien a choisi la priorité à l’exploration de nouvelles réserves d’hydrocarbures. Un secteur hautement stratégique car l’exportation d’hydrocarbures est tout simplement la première source de revenus de ce pays, l’un des plus pauvres d’Amérique du Sud. Malgré sa réputation internationale de défenseur des indiens et de l’environnement, le président Evo Morales a récemment autorisé par décret l’exploration de nouvelles réserves de #gaz_naturel et de #pétrole dans les parcs nationaux et territoires indiens du pays. Une mesure qui provoque la colère des défenseurs de l’#environnement, qui dénoncent une catastrophe écologique et un crime contre les peuples amérindiens.

    http://www.rfi.fr/emission/20150909-bolivie-priorite-exploration-nouvelles-reserves-hydrocarbures
    #énergie #peuples_autochtones
    cc @louca

    • Cette soit disant dichotomie entre « indiens et pétrole »... est un bon exemple de pensée neo-coloniale ... la survie des communautés indigènes, des jeunes, des personnes âgées, des enfants. .. passe par des politiques publiques d’équipement de leurs territoires... et l’existence d’activités économiques ... et le pétrole en fait partie. .. Sans de nouvelles sources de revenus les communautés s’auto-identifiant comme « indigènes » vont simplement disparaître par exode migratoire ou agoniser sous forme de réserves de main d’oeuvre quasi gratuite de « gardiens de parcs » pour les ONG de conservation environnementale, le tourisme exotisant et les grands exploitants forestiers et agricoles. Mais ceci est finalement l’idée sous-jascente aux discours naturalistes-sociaux, coloniaux...et finalement racistes auxquels les médias europeens se livrent au quotidien sur la Bolivie et les reste des ex-colonies européennes (dont le Moyen Orient et l’Afrique, au cas ou on aurait fini par l’oublier ces derniers jours). Les « défenseurs de l’environnement » sont en général en Bolivie des gens aisés qui vivent en ville et voyagent en avion ... et sont bien contents que le prix du pétrole se maintienne bas pour pouvoir maintenir leur mode de vie. Le jour ou le prix du pétrole remontera, il sera possible de demander aux Etats producteurs d’en extraire moins et aux gros consommateurs de baisser leur consommation... et, qui sait, peut-être « sauver la planète » et les cultures vivantes qui la composent... et même les « défenseurs de l’environnement » et nos amis journalistes.

    • mmm @louca j’entends ce que tu veux dire, je suis assez d’accord sur la forme. Mais concrêtement je ne vois pas OÙ l’industrie pétrolière profite réellement aux populations locales. En tout cas pas au Canada, pas au Nigeria, pas au Moyen-Orient pour ne citer que ces exemples, ça les mets plutôt dans une merde noire et collante. Et au Venezuela les fluctuations du prix du baril ont ébranlé l’économie du pays. Alors est-ce une bonne idée ? Il n’y a-t-il pas d’autres voies de développement que le pétrole ? Le pétrole est-il l’avenir ? Je ne connais pas du tout le pays, son contexte, ce sont des questions.
      Maintenant la brève est brève et on n’a pas l’avis des principaux intéressés. Comme souvent.

    • Quand même, je ne peux pas m’empêcher de faire le parallèle avec l’agriculture commerciale : ok, ça fait monter le pib, ça fait rentrer de l’argent mais cet argent repart dans les poches des multinationales de l’agro-industrie. La Bolivie n’a pas les moyens d’exploiter elle-même son pétrole, elle doit faire appel à des entreprises étrangères, non ?

    • Un autre point qui me chiffonne : tu parles de « néocolonialisme » à propos des colons espagnols qui forment l’élite du pays et qui ne sont de fait jamais partis. Rien de néo là-dedans. Pour moi, le néo-colonialisme en Bolivie ce sont les entreprises étrangères qui viennent exploiter les ressources naturelles aujourd’hui.