Dans les discussions sur le web j’entend de plus en plus de gens, même des féministes me dire qu’il y a plusieurs masculintés et qu’il ne faut pas dire du mal de la masculintié parfois ca marche aussi avec virilité. Il y aurais plusieurs virilités et certaines ne seraient pas toxiques.
Dans l’émissions sur les masculinités noirs, les hommes qui parlent disent deux trois choses sur les stigmates racistes qu’ils subissent liés à leur genre. C’est principalement une question de rivalité entre hommes blancs et hommes noirs pour la place de mâle alpha. Dans l’emission lorsque l’intevieweuse demande ce que les hommes noirs présents ont à dire des femmes noirs tout tourne autour de leur prérogatives de dominants. Les femmes noirs sont désignées comme « la femelle de l’homme noir » et on leur reproche d’avoir le droit d’allé partout (alors que les femmes noirs subissent le harcelement dans la rue et au travail) et de pouvoir entré en boite de nuit (ce qui n’est pas un privilège car l’entrée gratuite pour les femmes implique qu’elles sont un produit d’appel pour faire payé l’entré aux hommes cis-hétéro). Le problème des hommes de cette émission c’est pas que les femmes noirs soient leurs égales, c’est qu’elles couchent avec des hommes blancs. Les remarques faites par ces hommes montrent qu’ils ne connaissent rien des discriminations que subissent les femmes noires.
Dans l’émission la question de la pauvreté de la sexualité masculine est évoqué mais avec une bonne pudibonderie homophobe de la part des hommes. Lorsque l’intervieweuse rappel que la prostate est physiologiquement un organe à jouir pour les hommes, un des hommes présent l’interromp en toussotant, pour parler de la poitrine.
Pour les hommes noirs présent dans l’émission on est face à une masculinité subalterne. C’est à dire qu’elle voudrait bien être hégémonique cette masculinité noire et prolétaire, mais c’est la masculinité blanche et bourgeoise qui est hégémonique.
Les masculinités sont en effet multiples mais elles sont toutes des formes diverses d’oppression des femmes.
Il n’y a aucune forme acceptable de masculinité parce que la masculinité c’est l’expression d’une capacité à opprimé les femmes. Ce n’est rien d’autre car il n’y a aucune vertu proprement masculine ou féminine.
Cette expression de la capacité à opprimer les femmes varie d’une classe à l’autre, par exemple les masculinités bourgeoises blanches sont plus propice à l’expression des sentiments amoureux (cf l’émission sur l’amour c’est pas pour les garçons) alors que les masculinités des classes populaires et pauvres sont dans un rejet très fort de l’expression des sentiments amoureux.
Dire qu’il y a de bonnes formes de masculinité c’est aussi absurde que de dire qu’il y a de bonnes formes de bourgeoisie ou de bonnes formes de blanchité alors que les systèmes d’oppression sexistes, classistes et racistes sont des constructions et qu’il y a rien de bon dans les manières de dominer au sein de ses systèmes. Dans un monde sans sexisme, classisme et racisme les catégories femme/homme, prolétariat/bourgeoisie et personnes racisées/blanches n’ont plus de raison de subsisté. Plutot que de chercher une bonne manière d’être bourgeois, masculin ou d’être un bon blanc, et faire que les membres de ces catégories soient de bons tyrans, je pense qu’il faut en finir avec la tyrannie.
Toutes les masculinités sont complices les unes des autres. Les masculinités subalternes se servent des masculinités hégémoniques pour avancé masquées et inversement. C’est ce qui fait dire à un misogyne comme @butadaie qu’il est dispensé de toute réflexion sur les violences faites aux femmes car lui n’est pas un macho comme Weinstine parcequ’il est pas riche comme lui. Le fait de ne pas être le mâle alpha le rendrait inoffensif pour les femmes, comme si les hommes des classes pauvres ne pouvaient pas opprimés les femmes. Et c’est ce qui fait dire aux masculinistes blancs que le vrai macho c’est le jeune garçon arabe ou/et noir. Technique très utilisé par les masculinistes ; « le macho c’est l’autre » et dans sa variante allié « toutes les femmes sont opprimés sauf la mienne ».