• Radio Canada Des entrepreneurs dénoncent une mise à jour « catastrophique » de google Philippe de Montigny - Marjorie April

    Des entrepreneurs et des créateurs web constatent une chute vertigineuse de l’achalandage de leurs sites et de la découvrabilité de leurs contenus depuis de récentes mises à jour des algorithmes de google.

    Depuis ces mises à jour, Béatrice Bernard-Poulin dit avoir perdu environ 75 % du trafic organique sur son blogue. La majorité de l’achalandage sur son site web provenait de google, qui est de loin le moteur de recherche le plus populaire du monde. “Je n’avais pas réalisé que j’étais autant dépendante de google”, dit-elle.


    Son blogue Béatrice comprend une panoplie d’articles sur les finances personnelles et la consommation, ainsi qu’une boutique où elle vend des outils budgétaires numériques.

    Pour les revenus, ça a été pas mal catastrophique.
    Une citation de Béatrice Bernard-Poulin, entrepreneure, auteure et conférencière

    L’algorithme “contenu utile” (ou Helpful Content, en anglais), qui existe depuis deux ans, a été modifié en septembre dernier afin de privilégier les publications “qui apportent une réelle valeur ajoutée” aux internautes. À l’inverse, les contenus rédigés pour bien se classer dans les moteurs de recherche sont pénalisés.

    Béatrice Bernard-Poulin remet en question l’argument du contenu utile. Elle a remarqué, par exemple, que ses articles informatifs ont été relégués au bas des résultats de recherche — au profit de sites de voyagistes et de contenus commandités.

    Les réseaux sociaux lui ont servi à bâtir une communauté de lecteurs, mais l’entrepreneure s’est distanciée de certaines plateformes qui ont récemment ajouté des fonctionnalités payantes pour qu’elle puisse interagir avec ses abonnés.

    “Même si j’avais vécu des changements d’algorithme sur les médias sociaux avant, on dirait que je ne pensais pas nécessairement que c’était possible que google fasse un changement qui ait un impact de ce niveau-là”, dit-elle.

    “J’avais un peu mis tous mes œufs dans le même panier.”
    Béatrice Bernard-Poulin est conceptrice d’un blogue spécialisé en finances personnelles et d’une boutique en ligne où elle vend des outils budgétaires.

    La Montréalaise dit maintenant chercher un travail d’appoint pour lui permettre d’arrondir ses fins de mois. “Je vais continuer d’essayer de trouver une solution parce que je tiens à mon site web. Je crois qu’il est pertinent. Il aide les gens. Je reçois ces commentaires-là tous les jours”, affirme Béatrice Bernard-Poulin.

    “Mais je ne peux plus le faire à temps plein. Je dois aller me chercher un salaire ailleurs malheureusement”, dit-elle.

    Déjouer les algorithmes ?
    google a aussi complété le mois dernier une mise à jour majeure de ses algorithmes, qui lui permet de déceler plus efficacement des publications générées par l’intelligence artificielle et lutter contre le pollupostage, soit des contenus jugés de faible valeur.

    Résultat : de nombreux sites signalent une dégringolade massive dans le classement, alors que d’autres n’apparaissent plus du tout dans les résultats de recherche.

    Selon Stéphane Hamel, spécialiste en marketing numérique et chargé d’enseignement à l’Université Laval, le moteur de recherche lance un message clair : “Créez du contenu pour des humains, n’essayez pas de déjouer l’algorithme.”

    Ironiquement, google a annoncé mardi que les résultats de recherche apparaîtront dorénavant sous forme de réponses concoctées par son nouvel outil d’intelligence artificielle (IA) générative. Ces réponses automatisées paraîtront au-dessus des liens vers des sites web et des articles de nouvelles.

    Ce qui peut être frustrant, c’est que google décide unilatéralement de changer les règles du jeu.
    Une citation de Stéphane Hamel, spécialiste en marketing numérique et chargé d’enseignement, Université Laval

    google n’a pas donné suite à nos demandes répétées d’entrevue et de commentaires.

    Dans un article publié sur son blogue google Search Central (Nouvelle fenêtre), l’entreprise explique que l’objectif de sa mise à jour au début du printemps était “d’améliorer la qualité de la recherche en affichant moins de contenu qui semble avoir été conçu pour générer des clics, et plus de contenu que les internautes trouvent utile.”

    Son classement s’appuie dorénavant sur “divers signaux et systèmes”, précise google. “Aucun système unique n’est utilisé pour identifier les contenus utiles”, peut-on lire dans l’article.

    “Les entreprises qui se sont retrouvées à perdre du trafic organique peut-être vont être portées à augmenter leur budget au niveau de la publicité google, donc ça sert bien google”, affirme Stéphane Hamel.

    Il explique que l’entreprise donne des conseils vagues – sur l’utilisation d’hyperliens et de mots clés, par exemple – sans préciser concrètement ce qui influence le classement. “Ça, c’est leur recette secrète”, dit-il.
    L’expert dénonce le manque de transparence du géant américain. “Je pense que c’est malheureusement l’état de l’écosystème numérique dans lequel on est”, dit-il.

    “Tout ce que google conseille, je l’ai pratiquement fait. J’ai consulté des spécialistes qui n’arrivent pas non plus à mettre le doigt sur le problème exact”, affirme Jennifer Doré Dallas, qui a vu une baisse de plus de 60 % de l’achalandage sur son blogue de voyage depuis les changements d’algorithme.

    La créatrice de contenu dit avoir perdu “des milliers de dollars” par mois en commissions d’affiliation et en revenus publicitaires. Ses revenus de la plateforme de publicité Mediavine ont chuté d’au moins 40 %, souligne-t-elle.
    “C’est tout simplement comme si des années et des années de travail se sont effondrées”, affirme la conceptrice du blogue Moi, mes souliers.

    Comment s’adapter aux nouvelles règles ?
    Une entrepreneure torontoise dit avoir réussi à éviter la chute de trafic rapportée par d’autres créateurs de contenu.

    Karima-Catherine Goundiam, la fondatrice de la plateforme de réseautage pour entrepreneurs B2BeeMatch, affirme que l’achalandage de son site est demeuré relativement stable depuis ces récentes mises à jour. “En fait, on a eu une légère hausse de notre côté parce que, justement, nous avons refusé la pression de créer du contenu en masse”, explique-t-elle.

    Karima-Catherine Goundiam, fondatrice et PDG de B2BeeMatch, dit avoir travaillé fort pour optimiser son site afin qu’il demeure pertinent aux yeux du nouvel algorithme de google.

    En plus de favoriser des échanges entre chefs d’entreprise, investisseurs et jeunes pousses, le site propose des publications rédigées par son équipe, ainsi que du contenu créé par ses abonnés et révisé à l’interne.

    Karima-Catherine Goundiam dit avoir consulté des spécialistes en référencement afin d’optimiser sa découvrabilité dans les moteurs de recherche, sans toutefois suivre tous leurs conseils à la lettre. “C’est probablement ce qui nous a sauvés”, affirme la PDG de B2BeeMatch, qui souhaite assurer la pérennité de sa plateforme.

    Tout ce qui est référencement, ce ne sera jamais une science qui va vous être donnée et ce ne sera jamais final.
    Une citation de Karima-Catherine Goundiam, fondatrice et PDG de B2BeeMatch

    Pour aiguiller les créateurs de contenu, google les renvoie à une liste de questions (Nouvelle fenêtre) leur permettant d’évaluer la qualité de leurs publications, leur niveau d’expertise et l’expérience du lecteur sur leur page web.

    “Les systèmes de classement automatisé de google sont conçus pour inclure dans les meilleurs résultats de recherche des informations utiles et fiables, qui ont été créées pour aider les internautes et non pour améliorer le classement d’un site”, peut-on lire sur le blogue de l’entreprise.

    google, qui détient plus de 90 % du marché mondial des moteurs de recherche, fait d’ailleurs l’objet de poursuites aux États-Unis.

    Le géant américain est notamment accusé d’avoir abusé de sa position dominante, en signant des contrats illégaux avec Apple et Samsung pour que son application soit installée par défaut sur leurs téléphones intelligents. Un jugement est attendu au cours des prochaines semaines, ce qui pourrait forcer l’entreprise à se départir de certaines de ses activités ou à changer ses pratiques.

    Reste à voir si la question des algorithmes sera abordée dans la décision du tribunal. “Peut-être que ça va changer, mais ça risque de prendre beaucoup de temps”, estime Stéphane Hamel, de l’Université Laval.

    #créateurs_web #algorithmes #google #trafic #IA #hyperliens #référencement #internet #bigdata #domination #gafam

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2072674/google-algorithme-mise-a-jour-trafic-web

  • Hydra : Hypermedia-Driven Web APIs
    http://www.markus-lanthaler.com/hydra
    http://www.hydra-cg.com
    http://www.hydra-cg.com/spec/latest/core

    À utiliser avec JSON-LD donc. Je garde pour plus tard… un jour où je devrais refaire une API…

    Hydra is an effort to simplify the development of interoperable, hypermedia-driven Web APIs. The two fundamental building blocks of Hydra are JSON‑LD and the Hydra Core Vocabulary.

    JSON‑LD is the serialization format used in the communication between the server and its clients. The Hydra Core Vocabulary represents the shared vocabulary between them. By specifying a number of concepts which are commonly used in Web APIs it can be used as the foundation to build Web services that share REST’s benefits in terms of loose coupling, maintainability, evolvability, and scalability. Furthermore it enables the creation of generic API clients instead of requiring specialized clients for every single API.

    #hydra #API #json-ld #spécification #développement #web #hyperliens

    • Mise à jour :

      Finalement, c’est sur Twitter que la DGFIP a décidé de réagir. Elle y évoque « une erreur d’appréciation ». Dans une série de tweets, elle poursuit : « dans la masse des informations traitées par un nouveau dispositif de ce type, il peut toujours y avoir des ratés malheureusement. Aussi "absurde" que cette demande puisse vous paraître l’administration fiscale peut toujours demander des explications ou vouloir garder une trace écrite du fait qu’il n’y a pas de liens commerciaux, même si cela est évident pour vous tous ».

      Dans les commentaires sous notre actualité, Jean-Baptiste Kempf, président de l’association VideoLan, a envisagé l’envoi d’une feuille A4 vierge, témoignage de l’absence de liens avec les sites de torrents épinglés. La DGFIP lui a répondu sur le réseau social que « si vous souhaitez "clôturer" l’affaire, vous pouvez répondre à cette relance qu’il n’y a pas de contrat », accompagné pourquoi pas d’une attestation sur l’honneur.

    • je ne dis pas qu’il fallait pas en parler, mais ça a tout l’air d’une petite erreur comme il peut en arriver ; je leur donnerais plutôt le bénéfice du doute

    • @Fil Pas du tout d’accord. D’abord, cela montre une ignorance totale du Web, puisque le type du ministère croit que tous les liens sont payants. Abus de séminaires #SEO ? En tout cas, cela explique certains des problèmes du numérique en France.

      Ensuite, il s’agit d’une demande officielle envoyée sous peine d’amende, pas d’un simple tweet d’un individu.

      Enfin, il y a derrière cette demande un choix politique, celui de considérer que tout doit être commercial, que rien n’est gratuit.

    • @stephane ok sauf que… ils se sont excusés tout de suite, ce qui est assez rare de la part des impôts (normalement tu commences par leur obéir et ensuite, plus tard, on t’accorde que tu avais éventuellement raison)

  • Les faux : il y aurait, donc, de faux SEO, recommandant à des webmasters pas bien au fait de l’Internet, de créer des liens sur le mot Link et non pas sur le nom de l’espace lié ou celui de son auteur (ni Oxyfra, ni Gilles, par exemples, donc). Cette tactique anti-webienne est tout simplement basée sur la volonté de garder les visiteurs captifs et de ne surtout pas partager ; alors que le web et les liens hypertextes (sang du web) sont, justement, des espaces de partages. La Toile et ses noeuds...
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperlien
    http://www.commentcamarche.net/contents/496-liens-hypertextes-html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypertexte

    #seo #webmaster #hyperliens #internet #web

  • L’origine médiévale de l’hyperlien, des pointeurs et des smileys | Frederic Kaplan

    http://fkaplan.wordpress.com/2013/04/19/lorigine-medievale-de-lhyperlien-des-pointeurs-et-des-smileys

    Signalé par Mona Chollet qui n’aura certainement pas pensé à mettre ce lien sur seenthis

    L’origine médiévale de l’hyperlien, des pointeurs et des smileys
    avril 19, 2013

    Le second manuscrit que nous présentons dans une vitrine holographique pour l’exposition « Le lecteur à l’oeuvre » est une copie du XIVe siècle produite à Bologne d’un texte juridique de l’empereur byzantin Justinien Ier. Sa décomposition révèle d’étranges surprises et nous invite, comme pour le Guido delle colonne à un voyage dans le temps. Je me base pour ce billet sur le texte de Valérie Hayaert (à paraitre dans le livre le lecteur à l’oeuvre chez Infolio) qui s’appuie elle-même sur certaines conclusions d’Élisabeth Pellegrin (1982, pp. 195-198.). Et toujours un grand merci à Radu Suciu qui me guide dans la compréhension dans ces mondes des manuscrits médiévaux.

    #typographie

  • Lemonde.fr : une gestion des liens très confuse » UXUI
    http://uxui.fr/2011/10/lemonde-fr-une-gestion-des-liens-tres-confuse

    En revanche, ces liens ne changent pas de couleur lorsqu’ils ont déjà été visités. C’est un point régulièrement soulevé par certains experts : dans son livre Site web : priorité à la simplicité, paru en 2006, Jakob Nielsen parle d’un « problème d’utilisabilité à fort impact ».

    […]

    Sur le site du Monde, il y a plus gênant. […] on trouve de-ci de-là des « textes cliquables » […] qui se fondent dans le corps de l’article et qu’il est quasiment impossible de discerner. Sur l’image ci-dessous, les 2 paragraphes visibles ne contiennent pas 2 mais… 8 liens.

    #hyperliens #hyperlinks #visited

  • Les bonnes pratiques du lien hypertexte
    http://www.my.epokhe.com/2008/11/04/bonnes-pratiques-liens-hypertextes

    La synthèse vocale Jaws ne lit pas, par défaut, l’attribut TITLE, nécessaire pour apporter des informations complémentaires aux kyrielles de liens non explicites et identiques disséminés sur le Web. En effet, Jaws ne propose la lecture de cet attribut qu’en option, ce qui ne permettra pas à un utilisateur non-voyant de comprendre un lien non explicite si JAWS est mal paramétré. Son mode de consultation est soit l’intitulé soit le TITLE soit le plus long des deux, contrairement à Window Eyes, qui propose une restitution à la volée. Très compliqué pour les utilisateurs de lecteur d’écran, la bonne règle est de ne pas l’utiliser.

    #attribut_TITLE #a11y #hyperlinks #liens_hypertextes #hyperliens