• L’#agriculture n’est pas une carte postale

    Dans les #Alpes_Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le #tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par #Cédric_Herrou.

    La question de l’agriculture dans la vallée de la Roya, et plus largement dans les Alpes-Maritimes, c’est une question qui comporte quelque chose de très surprenant : nous avons des politiques qui nous parlent de « #culture_identitaire ». Il s’agit du seul département, à ma connaissance, où l’on parle de « culture identitaire » à propos des #olives. Alors même que c’est un arbre du bassin méditerranéen, cultivé par des Marseillais, des Niçois, des Italiens, des Égyptiens… C’est une « #identité » de la Méditerranée dans son ensemble.

    C’est un détail, mais il est porteur de quelque chose : les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de #carte_postale pour le tourisme.

    Nous l’avons vu lors de la #tempête_Alex, en octobre 2020 (1). J’étais alors agriculteur depuis 2006, donc depuis une quinzaine d’années. J’ai depuis cédé mon exploitation agricole à #Emmaüs-Roya, première #communauté_Emmaüs entièrement agricole. Cette exploitation faisait, auparavant, moyennement vivre une seule personne (moi) ; il nous a fallu à partir de là faire vivre quinze personnes, et dans des conditions matérielles beaucoup plus confortables que quand je vivais seul. Nous avons donc dû transformer ces 5 hectares en quelque chose de plus gros, de plus productif, -de plus professionnalisé.

    Nous voulions donc nous agrandir, et faire du #maraîchage sur des terrains où il était plus facile de le faire -donc, sur un terrain plat, ce qui est très rare ici.

    Ainsi, suite à la tempête, dans un contexte où ils voulaient relancer l’agriculture dans la vallée de la Roya -patin-couffin et blablabla-, il y a eu une réunion avec les associations, et nous avons eu rendez-vous avec Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, avec la CARF (communauté d’agglomération de la Riviera française), et aussi, très important, avec la #SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, supposément voué au soutien tout projet viable d’installation en milieu rural).

    Ils nous ont tous dit qu’ils adoraient ce que ce nous faisions. Que c’était super, que c’était génial. « Bien évidemment, nous préférons vous voir planter des tomates qu’héberger des noirs, mais en tous les cas, la partie agriculture, c’est très bien ! » Par contre, ils n’avaient pas de terrain à nous proposer. Rien. Car les terrains plats étaient déjà « réservés », qui pour un terrain de basket, qui pour un parking…

    J’étais donc bien saoulé. Et j’ai décidé de faire moi-même mes recherches, sur Le Bon Coin. Et je peux donc le dire : le Bon Coin est beaucoup plus efficace que la mairie de Breil, la CARF et la SAFER - dont c’est pourtant la fonction. Car sur ce site, je trouve un terrain qui est à vendre depuis des mois sur la commune de Saorge, non loin. Nous l’avons acheté, et nous y développons donc aujourd’hui une partie de nos activités.

    En temps normal, la SAFER surveille les ventes. Elle est supposée être LA référence pour savoir où des terrains potentiellement exploitables sont à acheter. Et là, nous avions un terrain en bord de route, avec de l’eau car à côté de la Roya, de l’eau potable également, l’accès à l’électricité, et un hectare de terrain plat. Ce qui, dans notre vallée, n’est vraiment pas rien. D’autant plus qu’une maison présente sur ce lieu a été rasée car trop proche de l’eau, ce qui en a fait du même coup des terres agricoles.

    La mairie, la #CARF et la SAFER étaient donc forcément au courant.

    La même chose s’est produite, 10 ans auparavant, avec un terrain situé à 100 mètres d’une zone que nous exploitons déjà, à Veil, chez mes parents. Il s’est vendu 2 fois plus cher que ce qu’avaient vu des amis à moi venu y jeter un œil : dans mes souvenirs, quelque chose comme 80 000 euros, au lieu des 40 000 annoncés. C’est la CARF qui l’avait acheté, et revendu à la mairie de Breil-sur-Roya, avec la promesse d’un projet agricole - qui n’a jamais eu lieu. Quand nous avons questionné la mairie sur ce point, car nous voulions récupérer ces terres, ils nous ont dit non, et prétexté vouloir y développer des activités... touristiques - dans un lieu sans eau potable, sans évacuation des eaux usées, et surtout qui est une zone agricole, donc non destinée à quoi que ce soit lié au tourisme. Et on en revient à ce que je disais au début. Ce même maire avait par ailleurs soutenu le voisin qui avait voulu (indûment, et la justice lui a donné tort) bloquer l’accès à mon terrain, rendant très complexe voire impossible nos activités agricoles.

    On pourrait penser que c’est le « militant » en faveur des droits des personnes en situation d’exil qui est attaqué, et pas le paysan. Mais j’ai commencé à être médiatisé sur ces sujets en 2016. Et je suis arrivé dans la vallée de la Roya en 2002. J’avais 23 ans.

    Je suis devenu agriculteur à 25 ans, et c’est rare de le devenir aussi jeune. Et à part des bâtons dans les roues (sans jeu de mot, NDLR), je, nous n’avons jamais reçu aucune aide.

    Au-delà des grands mots, agriculture, ici, cela semble donc faire chier tout le monde. Cela bloque 5 hectares, des terres qui, l’État le sait, ne deviendront jamais constructible. Sur les terrains limitrophes à l’exploitation, l’agriculteur sera prioritaire sur l’achat. Cela bloque le foncier, qui est la seule chose qui leur importe.

    On veut de l’agriculture, mais que comme carte postale.

    Donc ce que je propose, c’est qu’on sorte de la #mutuelle_sociale_agricole (#MSA), et qu’on devienne tous intermittents du spectacle.

    Un article paru dans le Mouais n°42 (octobre 2023), consacré à l’alimentation, nous le mettons en accès libre mais soutenez-nous, abonnez-vous ! https://www.helloasso.com/associations/association-pour-la-reconnaissance-des-medias-alternatifs-arma/boutiques/abonnement-a-mouais

    (1) Épisode méditerranéen extrêmement violent ayant ravagé en une nuit les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya, occasionnant des morts et de nombreux dégâts matériels, NDLR.

    https://blogs.mediapart.fr/mouais-le-journal-dubitatif/blog/291023/l-agriculture-n-est-pas-une-carte-postale
    #Vallée_de_la_Roya #montagne #agriculture_de_montagne #paysannerie

    ping @isskein

  • Les classes dominantes à l’assaut du système social : des décennies de combat ! - Nicolas Da Silva
    https://www.youtube.com/watch?v=2eU3UbaU9Vo

    Nicolas Da Silva est maître de conférences en sciences économiques à l’Université Sorbonne Paris Nord, il est spécialiste de l’économie politique de la santé et de la sécurité sociale. Il est notamment l’auteur de « La bataille de la Sécu : une histoire du système de santé ».

    Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Nicolas Da Silva démontre l’absurdité et l’injustice de la réforme des retraites que le gouvernement fait passer de force par 49-3. Il montre à quel point les arguments fallacieux invoqués aujourd’hui pour justifier cette réforme sont sensiblement les mêmes depuis des décennies, et s’inscrivent dans une grande tradition des classes dominantes pour détricoter notre système social. Ce combat n’est pas économique, mais politique, et il est important de revenir sur le rapport de force mené depuis la création de la sécurité sociale en 1949 pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui, et mener une lutte victorieuse.

  • Suisse : Entreprises « sanctionnées » pour avoir embauché trop de femmes enceintes
    https://www.rts.ch/info/suisse/11029792-entreprises-sanctionnees-pour-avoir-embauche-trop-de-femmes-enceintes.h

    En Suisse, des entreprises se retrouvent pénalisées par leur assureur après de multiples grossesses. Elles dénoncent un frein à l’embauche des femmes.

    C’est le cas notamment d’une petite société genevoise active dans la nutrition. Elle a recruté une majorité de femmes, qui sont toutes tombées enceintes au cours des trois dernières années et se sont absentées avant le terme.

    Résultat : retour de balancier de l’assurance perte de gain (APG) en cas de maladie. L’entreprise a vu la totalité de ses primes augmenter de 50% en ce début d’année, raconte son administrateur Renaud Langel.
    « Cette accumulation de cas fait que nous devenons une société entre guillemets à risque. Puis finalement, les primes augmentent de manière assez exorbitante », déplore-t-il.

    « Pas de distinction »
    Le patron genevois paie déjà des primes plus élevées pour les femmes qu’il engage (comparé aux hommes). Il découvre désormais cette nouvelle « sanction », comme il le dit.

    C’est un frein supplémentaire à l’embauche des femmes, dénonce-t-il, alors qu’il milite pour plus d’égalité dans le monde du travail. Les assureurs ne font pas de distinction entre les types d’arrêts. Ils ne regardent que le ratio des sinistres, mais ne tiennent pas compte des diagnostics.

    « C’est ça que je trouvais choquant : il n’y a pas de distinction entre une vraie maladie et une grossesse. Quand on parle de grossesse, ce ne sont pas des problèmes récurrents liés à une mauvaise gestion ou à une activité à risque », explique Renaud Langel.

    Négocier avec les assureurs
    Contactés par la RTS, les assureurs renvoient la balle aux politiques. Finalement, c’est le législateur, en Suisse, qui n’a pas voulu d’assurance sociale (d’allocation de maternité) avant la naissance de l’enfant. Contrairement à nos pays voisins.

    Pourtant, la majorité des femmes s’arrêtent avant le terme. Plus de 80% des femmes s’absentent avant leur accouchement et cette absence dure en moyenne six semaines, selon les autorités fédérales.
    . . . . . .

    #Femmes #sexisme #discrimination #assurances #Sécurité_Sociale #Mutuelles #travail #Santé #inégalités

  • L’affaire Ferrand illustre l’absence d’indépendance du parquet
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120919/laffaire-ferrand-illustre-labsence-dindependance-du-parquet

    Relancée par Anticor, l’affaire Richard Ferrand avait été classée sans suite par le procureur de Brest en 2017. Menacées de toutes parts, les associations anticorruption pourront-elles pallier encore longtemps l’inertie de certains parquets ?

    #Analyse #mutuelles,_parquet,_Justice,_prise_illégale_d’intérêts,_délinquance_économique_et_financière,_Richard_Ferrand,_Assemblée_nationale,_LREM,_Corruption,_anticor

  • #Gilets_jaunes blessés à Toulouse : pourquoi les #assurances et #mutuelles refusent de #rembourser leurs #frais de #santé - 25/02/2019 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2019/02/25/gilets-jaunes-blesses-a-toulouse-pourquoi-les-assurances-refusent-de-rembo
    #violences_policieres

    « On m’a expliqué que je n’y aurais pas droit car je participais à une manifestation non déclarée », s’étonne encore ce Gilet jaune blessé le 19 janvier. Ce jour-là, alors que ce serveur de 39 ans rentre du travail et rejoint la manifestation nocturne, il explique « avoir été #matraqué, #tabassé au sol puis gazé par les forces de l’ordre’ », place de l’Occitane. Yann a la mâchoire fracturée, onze dents cassées et plusieurs contusions. Un médecin légiste lui prescrit 15 jours d’ITT."

    • #cagnotte (P... de merde ! On vit une époque formidable paske d’après cet article, les assurances anticipent les lois liberticides :

      De leurs côtés, les assurances et les complémentaires santé font valoir la notion d’illégalité.

      Manifestants de tous les pays, il vous est désormais interdit de vous révolter.
      (Mais perso, je crois que lorsqu’on n’a pas le « droit », il faut prendre le « gauche » ...)

  • Loin de la terre promise

    Venus d’#Amérique_latine, des milliers de travailleurs et travailleuses récoltent les #fruits et #légumes de #Provence. Parfois confrontés à des employeurs malhonnêtes, certains ouvriers s’organisent.

    « En France, plus personne veut bosser dans l’#agriculture ! » Appuyé contre son tracteur sous le soleil écrasant de la fin d’été, L., maraîcher bio entre #Arles et #Avignon, se désole de la #pénurie de #main-d’œuvre française. Dans cette plaine fertile des #Bouches_du_Rhône, c’est le constat amer que font la plupart des agriculteurs. « Les Français, ils ne tiennent pas le coup ! » renchérit un de ses collègues. La solution : des #ouvriers_étrangers, bosseurs et pas exigeants.

    Après les Espagnols, les Portugais et les Marocains, ce sont des milliers de #travailleurs_sud-américains qui viennent dans le Sud de la France via des entreprises d’#intérim espagnoles comme #Terra_Fecundis, #Laboral_Terra ou #Eurofirm. Créées par des notables de la région de Murcia, Alicante ou Valence, dans le sillage de la crise du BTP de 2008 en Espagne qui a mis des milliers d’ouvriers sur le carreau, elles envoient dans toute l’Europe des travailleurs « en provenance de pays à faible coût », comme elles le mettent en avant auprès des agriculteurs.

    Des nouveaux travailleurs pas chers

    Côté agriculteurs, tout est facilité : même si le salaire horaire doit être désormais le même que celui des Français (lire ci-dessous), les boîtes d’intérim payent les cotisations sociales espagnoles, moins chères d’environ 10%. Entre l’exploitant et les travailleurs, aucun contrat individuel, mais une « commande » collective est passée auprès des entreprises espagnoles qui leur « livrent » les travailleurs en bus. L’agriculteur n’a plus qu’à régler la facture. Leur période d’embauche est calquée sur les besoins et les aléas de la production : ils sont donc révocables à tout moment.

    « Ce système arrange tout le monde ! constate Béatrice Mesini, sociologue. A la fois les agriculteurs qui ont tout à y gagner mais aussi les travailleurs eux-mêmes, qui sont très contents de pouvoir toucher 7,50 euros de l’heure pour vivre et rembourser leurs dettes au lieu de 3,50 à 5,50 euros en Espagne et encore moins chez eux en Amérique du Sud. »

    Des #abus et de la #surexploitation

    « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours. » Sifrid

    Mais à quel prix ? Sous-déclaration des heures de travail, conditions de #logement déplorables, retenues démesurées sur le #salaire (la nourriture, les frais de santé, etc.)… Les accusations sont nombreuses. Rencontré à Beaucaire, Sifrid, Equatorien, raconte son arrivée en France en 2006, via Terra Fecundis (TF) : « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours et parfois on n’était payés que plusieurs mois plus tard, dénonce le quadragénaire, le visage tanné par le soleil. En plus, ils prélèvent une somme pour les transports, pour le logement, pour tout ! Ils ne payent pas ­légalement ! »

    André Fadda, du syndicat CGT intérim 13, le confirme : « Dans le #travail_détaché, la première infraction qu’on note, tous secteurs confondus, c’est les amplitudes #horaires qui ne sont jamais respectées, dénonce-t-il. Ils peuvent parfois travailler jusqu’à 200, voire 250 heures par mois. »

    Des pratiques épinglées par la #justice

    La justice française s’est penchée sur le cas de ces entreprises espagnoles. En 2011, une information judiciaire pour #homicide involontaire est ouverte au Tribunal de Tarascon, à la suite de la #mort par #déshydratation d’#Iban_Elio_Granda_Maldonado, un travailleur TF. Aucune mesure n’a été prise à ce jour et la procédure s’éternise.

    A l’été 2017, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille ouvre une #enquête pour « #dissimulation_d’activité » et « #fraude_au_détachement ». Rien n’en est encore ressorti. D’ailleurs, sur les 3000 contrôles effectués en 2016 dans des #exploitations_agricoles, seules 329 entreprises ont été déclarées en #infraction. TF brouille les pistes : elle reste injoignable à son siège espagnol de Murcia et son adresse française à Châteaurenard nous mène vers l’appartement d’un de ses salariés, qui confirme qu’il n’y a plus de bureaux ici depuis trois ans.

    Les pratiques douteuses de ces entreprises ont attiré l’œil de la Mutuelle sociale agricole (MSA) et de l’Inspection du travail dont les contrôles sont de plus en plus fréquents. Sont ciblés ceux faisant appel aux prestations de TF, Laboral Terra, etc. Ennuyés par ces contrôles, les agriculteurs commencent à se montrer réticents aux services de ces sociétés. Un exploitant ayant souhaité rester anonyme témoigne : « Parfois, j’embauche quelques Equatoriens. Avant, je le faisais via Terra Fecundis mais maintenant, je passe par un groupement d’employeurs de droit français : au moins, on ne risque plus une descente de gendarmes. »

    Lassés d’être considérés comme des « négriers » et des « esclavagistes », des exploitants visités en viennent à mettre dehors les journalistes de manière musclée : « Vous voyez la porte là ? Eh ben, vous la prenez. Basta, on en a marre de lire des conneries sur notre dos. » D’autres, un peu plus enclins à la discussion, finissent par confier leur désarroi : « On sait qu’il y a des pratiques anormales, mais nous on est réglo et ça se passe très bien. Et puis ils sont là pour bosser ! » Ceux-ci ont cessé de « se faire livrer » par Terra Fecundis et recrutent désormais leurs #saisonniers en direct.

    S’organiser pour se faire respecter

    Petit à petit, les Sud-Américains qui ont acquis la nationalité espagnole contournent le détachement et passent par #Réagir, un groupement d’employeurs agricoles départemental. Sous la serre, Manuel, Johana, Maula, Rolando et Gloria, en pleine plantation du fenouil, ne regrettent pas d’avoir quitté TF : « Ici au moins, nos heures supplémentaires sont payées et les jours fériés et les dimanches majorés. » Un cadre qui plaît aussi à leur employeur qui souligne que « le paiement des charges en France ouvre le droit à une couverture sociale et à une #mutuelle ».

    Pourtant, même là, la situation est loin d’être idéale et ne garantit pas toujours de meilleurs traitements au quotidien… Blanca (le prénom a été changé à la demande de la personne ndlr ) travaille dans une entreprise française de conditionnement de fruits et légumes dans la région d’Avignon : « Je travaille trois jours et demi par semaine mais entre 5h du matin et 19h, avec des pauses. Dans l’entreprise, on nous a dit qu’on ne pouvait pas travailler plus de 48h par semaine ! lance cette mère de famille en riant un peu jaune. Mais bon, moi ça m’arrange pour les enfants. »

    Même si très peu d’entre eux parlent le français, ces travailleurs commencent à connaître leurs droits et des formes d’organisation collective émergent. La #solidarité est forte : des #cagnottes sont montées pour aider certains à payer des frais médicaux, des tournois de volley sont organisés pour souffler, se retrouver… Et en profiter pour s’échanger des contacts de boulot. Lassé de se « faire voler par les entreprises espagnoles », Peters, ancien saisonnier de TF, a monté sa propre entreprise pour mettre directement les travailleurs et les agriculteurs en lien : « Comme je parle bien français, à force je connaissais les employeurs et ils faisaient directement appel à moi. Je me suis lancé. »

    De leur côté, Santiago et Nelly sont cofondateurs d’une toute récente association, #Latinos_Sin_Fronteras, à Beaucaire : « On ne veut pas être vus que comme des machines à travailler. On est aussi des musiciens, des peintres, et on veut promouvoir notre culture, explique Santiago. « On voudrait aussi proposer des cours de français », rajoute Nelly. Julien Sanchez, le maire (FN) de #Beaucaire, n’a pas l’air très disposé à les aider dans leurs démarches. Mais la dynamique est lancée et entre deux matches de volley, certains soufflent que malgré les pressions, ils aimeraient monter un syndicat…

    Le #détachement : une politique européenne

    Pensé à l’origine pour favoriser la circulation des travailleurs au sein de l’Union européenne, le détachement est mis en place en 1996 à travers une directive qui précise qu’un travailleur détaché est « tout travailleur qui, pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d’un Etat membre autre que l’Etat sur le territoire duquel il travaille habituellement ». Accusé de favoriser le « #dumping_social », le texte est amendé en 2017 en proposant d’établir l’égalité de rémunération et de règles salariales entre travailleurs détachés et locaux, tout en maintenant le règlement des #cotisations_sociales dans le pays d’origine. Il limite aussi la durée du détachement à douze mois et compte « protéger les travailleurs de la fraude et de l’exploitation ».

    Ces règles ont été entérinées en juillet 2018 par une nouvelle directive. « Pour l’Europe, c’est un système de win win win ! explique la sociologue Béatrice Mesini. A la fois pour le pays d’origine, pour le pays récepteur et pour le pays de mise à disposition. Tout le monde est gagnant et c’est pour ça que ça marche. »

    En Europe, le nombre de #travailleurs_détachés a augmenté de 45% entre 2010 et 2014, passant de 1,3 à 1,9 million, contre 600 000 en 2007. Le Ministère du travail français en recensait 516 101 en 2017, soit deux fois plus qu’en 2016, alors qu’en PACA, dans le secteur agricole, ils étaient 67 357 à venir ramasser des fruits et légumes, soit 7,4% de l’emploi salarié régional


    https://lecourrier.ch/2018/10/07/loindelaterrepromise-france
    #travailleurs_étrangers #travail #exploitation #maraîchage
    cc @isskein

  • Suisse : Un serment d’Hippocrate contre les pressions financières sur les médecins Linda Bourget / mh - 20 Juin 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/suisse/9662549-un-serment-d-hippocrate-contre-les-pressions-financieres-sur-les-medecin

    Comment résister aux pressions économiques qui pèsent sur les professionnels de la santé ? Le corps médical a développé un nouveau serment d’Hippocrate qui engage les médecins à ne pas agir sous la contrainte financière.

    « Je n’accepte aucune prestation financière ni d’autres avantages, en particulier pour l’assignation et le transfert des patients ; je ne conclus aucun contrat m’astreignant à des quantités définies de prestations. » 
    http://www.rts.ch/2018/06/20/20/25/9662811.image?w=900&h=506
    Voici l’un des dix points du « serment suisse », nouvelle version du serment d’Hippocrate initié par l’institut « Dialog Ethik » et porté par la FMCH (faîtière des chirurgiens suisses).

    « Ce serment a été fait pour éviter que la médecine ne devienne un pur business », explique Bernhard Egger, médecin chef en charge de la chirurgie à l’hôpital cantonal de Fribourg (HFR) et co-auteur du serment.

    Pas de discrimination en fonction de la caisse maladie
    Le 7 juin dernier, dans le canton de Fribourg, une quarantaine de médecins ont pour la première fois promis de le respecter. Ils se sont par exemple engagés à ne pas pratiquer d’opérations non nécessaires et à ne pas discriminer leurs patients en fonction de leur caisse maladie.

    La FMH soutient la diffusion de ce serment qui devrait se poursuivre ces prochains mois.

    Texte du « Serment Suisse »
    En ma qualité de médecin, je prends les engagements suivants dans l’exercice de ma profession.

    • Je pratique mon art au plus près de ma conscience et de mes connaissances ; j’assume pleinement la responsabilité de mes actes.

    • J’accorde la priorité au bien-être des patientes et des patients et je les préserve de tout préjudice évitable.

    • Je respecte les droits des patientes et des patients, je défends leur volonté et je prends en compte leurs besoins et leurs intérêts.

    • Je traite les patients sans discrimination1 et je respecte le secret médical.

    • Je fais preuve de bienveillance à l’égard des patientes et des patients et je leur consacre (ainsi qu’à leurs proches) le temps nécessaire.

    • Je fais preuve de franchise envers les patientes et les patients et je m’exprime de manière compréhensible ; je les aide à prendre leurs propres décisions.

    • Je traite les patients en conformité avec les règles de l’art médical et les connaissances actuelles, dans les limites de mes compétences ; je n’utilise pas les patientes et les patients pour servir ma carrière ni d’autres fins, et je ne leur impose aucun traitement que j’hésiterais à appliquer à ma propre personne ou à mes proches.

    • J’exerce la médecine avec discernement, en fonction des ressources dont je dispose, et je ne recommande ou ne prends que des mesures judicieuses.

    • Je veille à mon intégrité professionnelle et je n’accepte aucune prestation financière ni d’autres avantages, en particulier pour l’assignation et le transfert de patients ; je ne conclus aucun contrat m’astreignant à des quantités définies de prestations ou à l’omission de prestations.

    • J’adopte un comportement irréprochable et honnête envers mes collègues de travail, je partage avec eux mes connaissances et mon expérience, et je respecte leurs décisions et leurs actes, dans la mesure où ces derniers demeurent conformes aux normes éthiques et scientifiques de notre profession.

    #Suisse #santé #médecins #médecine #assurance_maladie #mutuelle #pharma #big_pharma #industrie_pharmaceutique #médicament #assurance#hippocrate #serment

  • SMart welcomes Michel Bauwens for a 3 year research and development residency | P2P Foundation
    https://blog.p2pfoundation.net/smart-welcomes-michel-bauwens-for-a-3-year-research-and-development-residency/2018/01/18

    Readers of our blog and wiki will have noted various references to the labour mutual SMart. We find this an important movement and mutualistic solution for the autonomous workers that are becoming more and more numerous, but also ever more precarious, in our western societies. SMart membership converts income into wages, and thus into access to social protection, while also guaranteeing the payment of the invoices through a mutual guarantee fund, along with a number of other mutualized support services. Between the figure of the lone competitive entrepreneur who takes all the risks without social protections, and represents the fastest pauperized population sector in the western economy (autopreneurs in France, ZZP in Netherlands), but also as an alternative to work subordination in the classic salariat, we believe SMart represents a very fruitful third way towards collective and cooperative enterprise. Hence we believe that SMart is potentially the new form of solidarity and social power for the form that work is taking in the 21st century, while also being animated with a vision of social change. In short, I believe labour mutuals are the form of self-organization appropriate for 21st workers, which not only fights for just distribution, but also for a more just and sustainable society, in which the commons orientation plays a vital role. The leadership of SMart agrees with this vision.

    Starting last November, I have accepted a consulting association with SMart and the press announcement below explains the strategic priorities of this engagement:

    #Coopératives _emploi #mutuelles #P2P #Michel_Bauwens

  • Affaire #Richard_Ferrand : l’enquête est clôturée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/affaire-richard-ferrand-lenquete-est-cloturee

    L’enquête préliminaire sur les affaires immobilières du président du groupe LREM à l’Assemblée Richard Ferrand, et de sa compagne, vient d’être clôturée. Le procureur de #Brest devrait annoncer dans les prochains jours sa décision sur l’avenir judiciaire du dossier. Richard Ferrand © Reuters

    #France #Enquête #Justice #moralisation_de_la_vie_publique #mutuelles #Probité

  • Affaire Ferrand : ce qui plombe le ministre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300517/affaire-ferrand-ce-qui-plombe-le-ministre

    Richard Ferrand, minstre et secrétaire général d’En Marche ! © Reuters Le patron du PS réclame sa démission, LR une enquête judiciaire. Mediapart fait le point sur l’affaire immobilière qui plombe les premières semaines du ministre de la cohésion des territoires.

    #France #Mutuelles_de_Bretagne #Richard_Ferrand

  • « Nous sommes sans tickets ... et terroristes ? »
    http://labrique.net/index.php/thematiques/brique-brother/814-nous-sommes-sans-ticket-et-terroristes

    Les mauvais jours finiront.

    Nous sommes membres d’un collectif désormais interdit par la loi. Pourtant nous n’avons pas ouvert le feu sur des gens en terrasse, ni tenté de le faire dans un TGV. Nous militons pour des transports en commun gratuits et organisons une solidarité entre celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer leurs déplacements. Mais aux yeux du gouvernement et de l’Assemblée nationale au complet, nous représentons un danger assimilé au terrorisme.(...)

    (...) Si la loi de sécurisation des transports est une page de plus dans la longue liste des modalités de la répression, il faut souligner le cynisme particulier de l’alibi terroriste. Comment peuvent-ils ensuite s’étonner que les précaires rejoignent les manifestations les plus déterminées contre la loi travail lorsqu’ils mettent en place de telles lois ?

    Nous ne pouvons considérer la loi de sécurisation des transports que comme la création d’un délit de solidarité, ainsi qu’il en a été à l’encontre des soutiens aux migrants il y a quelques années. Mais cette mesure n’y fera rien. Dans un contexte de précarisation, ajouté à l’augmentation du prix des tickets et à l’obligation qui nous est faite de voyager toujours plus loin et plus longtemps pour trouver un employeur ou un logement abordable, la fraude augmentera nécessairement. Les réseaux de solidarité et d’entraide se constitueront, et se constituent déjà, ailleurs et autrement.

    Ceci est donc le dernier communiqué de notre Mutuelle.

  • Terra Nova dessine un « nouveau modèle » pour les complémentaires
    http://www.miroirsocial.com/actualite/13508/terra-nova-dessine-un-nouveau-modele-pour-les-complementaires
    34 milliards d’euros de cotisations pour des résultats aussi médiocres en terme de couverture santé : tout est dit !

    L’assurance complémentaire de santé « concerne encore aujourd’hui 600 organismes, plus de 100 000 collaborateurs et près de 34 milliards d’euros de cotisations collectées annuellement », indique Terra Nova qui rappelle que 13,5 % de la dépense totale de soins et biens médicaux est financée par les complémentaires de santé, en hausse de 28,6 % depuis 2006.

  • Lille : La Mutuelle des Fraudeurs dans La Brique et à la Radio ce week end
    POUR TRANSPOLE, VOUS ÊTES TOUS DES FRAUDEURS. Un Angle d’Attac : LA GRATUITÉ DES TRANSPORTS EN COMMUN C’EST POSSIBLE !

    _ Ce Samedi 16 Janvier, Christian, Floran, Monique, René la science, La mutuelle des Fraudeurs autours des micros pour décortiquer la mobilité et les transports dans la Métropole Européenne de Lille, la MEL, et l’actualité des alternatives. _

    7 associations locales viennent de (re)créer une Coordination pour la Gratuité des Transports en Commun dans la Métropole Lilloise.
    A l’origine de ce mouvement, 3 constats :

    Le premier est l’orientation politique de la MEL sur la mobilité et les transports qui s’est traduite en cette rentrée par :
    – Une hausse massive et injuste des tarifs et la fin de la gratuité pour les publics les plus précaires,
    – Une propagande honteuse de Transpole qui insulte les usagers fraudeurs par nécessité ou conviction, propagande grossière renforcée par
    – Une loi inique déposée par le député PS Gilles Savary et qui n’hésite pas à amalgamer terrorisme, délinquance et fraudeurs.
    Le deuxième, c’est l’assurance que la gratuité des transports publics est possible, comme dans une trentaine de villes françaises et européennes.
    Le troisième, c’est le déficit criant de démocratie dans cette instance politique qu’est le Conseil de la Métropole et le réveil de citoyens qui entendent réclamer des comptes à leurs élus.
    La suite : http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-gratuite-des-transports-en-commun-c-est-possible


    MUTUELLE DES FRAUDEURS, ENSEMBLE CRÉONS DES LIENS La Brique
    La Mutuelle des fraudeurs de Lille est un collectif qui prône la gratuité des transports en commun pour tous.tes. Suite à l’attaque en justice par Transpole en mai dernier, on aurait pu la croire morte et enterrée. Il n’en est rien ! La Mutuelle est bien vivante, et encore plus déterminée. Entre un projet de livre, et une coordination unitaire pour la gratuité des transports, le collectif ne lâche rien. Rencontre avec quelques un.es de ses membres.
    Pouvez-vous nous présenter la Mutuelle des Fraudeurs de Lille ? 

    Source : http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/734-mutuelle-des-fraudeurs-ensemble-creons-des-liens

    La mutuelle existe depuis cinq ans, précisément depuis septembre 2009. Elle fait suite à un contexte particulier, le mouvement « Ne plus payer » en Grèce. Suite à la crise de 2008, des Grecs, regroupés en collectif, décident de ne plus payer les impôts, les factures d’électricité, le loyer, ainsi que les transports. Au même moment, un appel a été lancé qui invitait à multiplier les mutuelles des fraudeurs partout. Notre création s’inscrit donc dans un propos plus large que la seule question des transports.

    Le but initial est de ne pas payer les transports en commun et d’en revendiquer la gratuité. C’est un collectif d’entraide, mais pas seulement. On veut dénoncer la politique inégalitaire des transports en commun à Lille, et rendre visible tout ce système d’exploitation. Le développement du capitalisme passe largement par les transports, et aussi ceux en commun.

    Comment fonctionne le collectif ?

    C’est un fonctionnement horizontal, sans chef ni hiérarchie. Le collectif se réunit une fois par mois. Si des membres ont des amendes, on les rembourse grâce à notre caisse collective où chacun.e cotise. Les réunions sont l’occasion de parler du collectif, monter des projets comme le livre qui va bientôt sortir, et aussi parler des actualités sur Transpole. Où en est la répression, l’installation des portiques, etc. Des personnes se proposent pour faire la trésorerie, être secrétaire durant les réunions, gérer la boite mail, et aussi envoyer des SMS pour se prévenir des contrôles. D’ailleurs, se prévenir des contrôles deviendra peut-être illégal si la proposition de loi du député Gilles Savary est adoptée.

    Êtes-vous en lien avec d’autres Mutuelles ? En France ou ailleurs ?
    On a des contacts avec celles de Paris, Rennes,Bordeaux mais aussi en Belgique et en Allemagne. La plupart du temps, c’est pour échanger des infos ou demander des conseils pour créer des mutuelles, mais c’est aussi du soutien, comme lors de notre procès.

    Vous êtes passé.es au tribunal en mai dernier, vous pouvez revenir là-dessus ?
    La suite sur le site de La Brique http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/734-mutuelle-des-fraudeurs-ensemble-creons-des-liens

    #Transpole #Kéolis #La_Brique #Lille #Transports #Attac #radio #audio #Radio_Campus_Lille #Transports_en_commun #Collectif #Gilles_Savary #tribunal #Martine_Aubry #PS #Solidarité #Mutuelles

  • Transports : signaler des contrôleurs pourrait bientôt coûter 2 mois de prison et 3 750 € d’amende
    https://paris-luttes.info/criminalisation-des-mutuelles-de-4703

    La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire entend aussi pénaliser la création même de mutuelles de fraudeurs en proposant une peine de 2 mois de prison et de 3750 euros d’amende (article 13) ; cette peine sanctionnerait aussi le fait de signaler la présence de contrôleurs.

  • Pour lutter contre la fraude, la SNCF pourrait demander des informations personnelles au fisc
    http://www.lcp.fr/actualites/politique/175825-pour-lutter-contre-la-fraude-la-sncf-pourrait-demander-des-informations-p

    La proposition de loi a également pour but de mettre un terme aux comportements opportunistes de certains usagers, qui ont mis en place des « mutuelles de fraudeurs » : celles-ci, contre le versement d’une cotisation inférieure à une dizaine d’euros par mois, remboursent les amendes dressées par les contrôleurs.

    L’article 8 de la proposition de loi prévoit donc qu’une fois la loi votée, seuls cinq procès-verbaux (et non plus dix) suffiront à constituer le délit d’habitude, puni par six mois de prison et de 7.500 euros d’amende.

    (entre autres)

    #socialistes ? #socialistes ! (ou l’inverse) #mutuelles

  • Loudun crée sa mutuelle communale - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/380446/loudun-cree-sa-mutuelle-communale

    A l’image de nombreuses communes de petite taille, Loudun a décidé de proposer à ses habitants l’adhésion à une mutuelle communale, afin de permettre l’accès de tous aux soins.

    #santé

  • Retour sur le procès dit « de la mutuelle des fraudeurs », via @paris Luttes infos
    https://paris-luttes.info/retour-sur-le-proces-dit-de-la

    Le 16 avril 2014, deux camarades lillois-es suspecté-e-s d’appartenir à la #mutuelle des #fraudeurs avaient été interpellé-e-s à leur domicile par des hommes, masqués pour certains, appartenant à la Brigade de Recherche et d’Intervention et accompagnés d’agents de la Brigade Financière. Un an plus tard, le 2 juin dernier, leur #procès s’est déroulé au TGI de Lille... (...)

    La première étape du procès, consiste à évaluer la solvabilité des prévenus. L’un gagne 650 euros par mois, l’autre touche presque le SMIC. On sent d’emblée que l’intérêt du tribunal ne va pas le moins du monde aux fonctions qu’occupent les accusés dans leur travail, mais plutôt à la somme éventuelle qu’il pourra leur soutirer par la suite. On interroge ensuite les camarades sur la dite mutuelle des fraudeurs. Le juge tente de savoir si ces deux là sont « les chefs de l’organisation ». Il est toujours difficile pour une institution hiérarchique verticale d’appréhender l’autogestion. Le juge essaie de pointer leur responsabilité individuelle, quand tous les deux se réclament d’une #lutte collective, dont l’objet est à la fois d’éviter que des personnes s’endettent auprès de Transpole, mais aussi de militer pour la #gratuité_des_transports et de dénoncer l’acharnement tarifaire à l’encontre des pauvres « qui n’ont pas besoin de se déplacer », comme l’a souligné l’avocate de Transpole lors d’une précédente audience. Une #entraide, spontanée, #politique, attaquée et traitée comme une association de malfaiteurs… Transpole cherche surtout des moyens de résorber son déficit, qui se chiffre en dizaines de millions d’euros, en appliquant des tarifs qui augmentent chaque année et en multipliant les procès à ceux et celles qui ne peuvent pas endurer le prix de des tickets ou des abonnements.

    Ces mutuelles, comment ça marche ?
    RATP : POUR FRAUDER DANS LES #TRANSPORTS_EN_COMMUN, CRÉEZ VOTRE MUTUELLE !
    http://www.article11.info/?RATP-pour-frauder-dans-les

  •  » [Hallucinant] Comment le gouvernement s’apprête à baisser la #mutuelle #santé de 10 millions de salariés (+ ACTION)
    http://www.les-crises.fr/baisse-couverture-sante

    C’est quand même TRÈS original de se dire que quand le patient sera peu remboursé, le médecin baissera gentiment ses tarifs – d’autant que beaucoup de patients sont déjà mal remboursés ! Et il a bonne conscience (et en partie à raison) en se disant que quand on peut payer 60 ou 80 € une coupe / brushing / teinture chez un CAP coiffure, on peut payer 100 € chez un cardiologue Bac + 12 qui vous sauve la vie…

    C’est en effet vraiment méconnaître le fait économique élémentaire que la #consommation de #santé est la consommation désirée par excellence, sur laquelle le consommateur n’a aucune prise : si votre enfant va mal, vous paierez à peu près n’importe quel prix pour une consultation rapide d’un spécialiste compétent – quitte à vous endettez ou même voler… C’est ce qui justifie par essence d’avoir un système de soin socialisé et régulé, ainsi qu’une Sécurité sociale , les États-Unis montrant bien les abus d’un système trop concurrentiel.

    Et en plus, c’est stupide, une étude de la DREES montrant bien ceci. Voici le #financement des 20 Md€ des dépenses de médecine de ville :

    Comme l’indique la DREES : « Le taux de prise en charge des dépassements d’honoraires de médecins par les Organismes Complémentaires est de 30 % en moyenne. Ainsi, sur 1,8 milliard de dépassements en médecine de ville, la part financée par les Organismes Complémentaires est de 560 millions tandis que celle des ménages s’élève à 1,3 milliard d’euros en 2013, ce qui représente 52 % du reste à charge des ménages sur les soins de médecine de ville. »

    Bref, sur 100 € de dépassements, les mutuelles n’en remboursent que 30 €, ce qui montre bien que ce ne sont pas les niveaux de remboursement qui poussent à la hausse des tarifs !

    En fait, ce #chiffre est un peu biaisé, car une partie des Français est couverte par des mutuelles individuelles, qui remboursent généralement moins bien que les mutuelles d’entreprise.

  • HealthKit : Apple en négociation avec des compagnies d’assurance
    http://belgium-iphone.lesoir.be/2014/08/22/healthkit-apple-en-negociation-avec-des-compagnies-dassurance

    Bloomberg rapporte qu’Apple a entamé des négociations avec plusieurs compagnies d’assurances américaines, dont UnitedHealth et Humana qui ont confirmé l’information. L’entreprise de Tim Cook essaierait de les convaincre d’utiliser HealthKit, un ensemble d’outils donnés aux développeurs d’applications et d’objets (dont notamment les bracelets fitness) afin de collecter des données sur les calories brûlées par l’utilisateur, son rythme cardiaque, ses cycles du sommeil ou sa tension, et ainsi de permettre à l’application iHealth d’effectuer un bilan global de sa santé.

    Nous y sommes !

    #Apple #Assurance_maladie #Mutuelle_de_santé #Numérique #Objet_connecté #Quantified_self #Santé #États-Unis

  • Le corps, ce nouveau champ de bataille de la surveillance
    http://www.revoltenumerique.herbesfolles.org/2014/06/05/le-corps-ce-nouveau-champ-de-bataille-de-la-surveilla

    Une nouvelle pas si surprenante mais qui n’en reste pas moins très inquiétante vient de tomber : Axa, par le biais d’une offre/concours, propose à ses clients de s’équiper d’objets connectés en échange de chèques-cadeaux pour de la médecine douce.

    #Axa #Mutuelle_de_santé #Objet_connecté #Quantified_Self #Santé #Surveillance_électronique #Vie_privée

  • Le système de santé est dans le collimateur du Medef
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140606trib000833833/le-systeme-de-sante-est-dans-le-collimateur-du-medef.html

    Le Medef veut mener un nouveau combat : la rénovation du système de santé jugé peu efficient et dispendieux. Il propose une politique de contractualisation entre les différents acteurs et, surtout, de baisser les soins pris en charge par la "Sécu", grâce à une montée en puissance des complémentaires santé.
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    L’Actu du Jour

    Décidément, le Medef est à l’offensive ! Après avoir attaqué le gouvernement sur le pacte de responsabilité, notamment la fiscalité pesant sur les entreprises et la « rigidité » du marché du travail, l’organisation patronale concentre maintenant son tir sur le système de santé, en particulier l’hôpital public.

    Par la voix de Claude Tendil, président de sa commission « protection sociale », le Medef considère comme "urgent" de mener une réforme structurelle du système de santé, qui ne peut, selon lui, se satisfaire de la politique de "rabot" menée par le gouvernement. Pour ce faire, le Medef a décidé de lancer une campagne d’information sur le sujet. Il a des idées très arrêtées sur ce qu’il conviendrait de faire......

    #santé
    #Medef
    #mutuelles
    #Sécu

  • Optique : le plafond de remboursement plus élevé ? - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/optique-le-plafond-de-remboursement-plus-eleve-1412529-2014-05-09
    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2014/05/09/1412509/images/ressource/maxnewsworldthree392973.jpg

    Le gouvernement voulait abaisser progressivement le remboursement des lunettes, de 450 euros en 2015 à 300 euros en 2018. Selon la dernière mouture du décret, que le journal Les Echos a consultée, il n’est plus question que de 450 euros... Le ministère de la Santé explique que les arbitrages ne sont pas encore pris. Il est aussi question dans ce texte de la limitation des remboursements de consultations médicales.

    Le bras-de-fer continue, entre les opticiens et le gouvernement. Mais, pour l’instant, les premiers semblent bien en passe de gagner... Il y a quelques mois, un projet de décret, limitant les remboursements des frais d’optique, avait suscité un début de tollé chez les professionnels du secteur.

    Le gouvernement entendait limiter la prise en charge des lunettes à verres simple à 450 euros en 2015, puis 300 euros en 2018. L’idée était d’essayer de limiter, un peu, les bénéfices dégagés par les opticiens.

    Dans la dernière mouture du projet de décret, que le journal Les Echos a consultée, il est bien question d’un plafond de remboursement à 450 euros... et c’est tout. La mention suivante a disparu.

    Ces montants maximum s’appliqueront aux seuls contrats dits « responsables » des mutuelles, qui représentent aujourd’hui la quasi-totalité, 90%, des contrats......

    #économie
    #santé
    #complémentaires-santé
    #décret
    #lunettes
    #mutuelles
    #optique

  • La folle idée d’un village provençal : sa #mutuelle communale - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2013/11/18/folle-idee-dun-village-provencal-mutuelle-communale-247562

    "A Caumont-sur-Durance, beaucoup renonçaient aux soins faute de complémentaire santé. Le village a négocié un contrat pour tous. Plus d’argent, de santé, et un « vent de solidarité ». Reportage." Tags : internetactu2net fing internetactu mutuelle santé

    #santé

  • VIDEO. Lunettes : les opticiens inquiets du plafonnement des remboursements
    http://www.francetvinfo.fr/economie/video-lunettes-les-opticiens-inquiets-du-plafonnement-des-remboursement

    Un Français sur deux est concerné. Les lunettes – verres et montures – risquent d’être moins bien remboursées. Le gouvernement prévoit en effet de plafonner le remboursement des frais d’optique par les complémentaires de santé pour obliger les opticiens à baisser les prix.
    Les mutuelles favorables au projet de réforme

    Il n’y a eu « aucune concertation avec les professionnels de la santé visuelle », dénonce Philippe Peyrard, directeur général délégué d’Atol, qui craint des conséquences sur « le peu d’industrie française lunetière qui reste encore dans ce pays ». A l’inverse, les mutuelles voient d’un bon œil une éventuelle réforme.

    Le président de la Mutualité française, Etienne Caniard, pointe du doigt les « pratiques qui consistent à demander votre niveau de couverture quand vous allez chez l’opticien, puis d’adapter les prix à ce niveau de couverture (...). L’enjeu, c’est de payer au juste prix. » Le gouvernement précise qu’il ne s’agit que d’un projet de décret, qui doit encore être discuté avec les fabricants de lunettes et les mutuelles.

    #opticiens
    #lunettes
    #remboursements
    #plafonnement
    #assurance-maladie
    #mutuelles
    #complémentaires-de-santé