Fracas est un nouveau bimédia indépendant consacré à l’#écologie radicale, sans pub, sans actionnaires et sans patron. Il est fondé par 3 ancien·nes de Socialter, #Philippe_Vion-Dury, #Marine_Benz et #Clément_Quintard.
Nous lançons Fracas, un nouveau média consacré aux combats écologiques ! Un média radicalement indépendant, critique et, on l’espère, utile à tous et toutes les citoyen·nes qui se sentent concernés par la catastrophe sociale et écologique en cours et ne veulent pas rester impuissant·es.
▻https://www.youtube.com/watch?v=f8VIRm0N2Qo
Entretien avec #Corinne_Morel-Darleux
Elodie Dievart sur X : « Ils l’avaient tellement bien cerné » / X
▻https://twitter.com/Elodie_Dievart/status/1774359712122753252
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1774359589544136707/pu/vid/avc1/1280x720/PM3kdCSsTTSTLKWs.mp4?tag=12
Vous avez suivi l’histoire avec la librairie #XZ ?
C’est Mission Impossible IRL (ou le poisson d’avril le plus dingue de l’histoire des poissons d’avril)
Rémy sur Mastodon
Ça fait deux jours que je suis fasciné par ce qui se passe dans le monde de la sécurité informatique, autour de la backdoor XZ. Je vais essayer de vous l’expliquer, ça va être technique, mais c’est important.
Pour Internet, c’est l’équivalent d’un gros astéroïde qui serait passé à 5000km de la Terre. Pas d’impact, pas de dégâts directs, mais on aurait pu tous y passer et personne ne l’a vu venir.
Je vais chercher à vulgariser un maximum, tout en donnant des liens vers les sources directes, qui sont souvent très techniques et en anglais.
Le fil complet :
▻https://mamot.fr/@rusty@piaille.fr/112190942190403821
Merci @jeanmarie , je remets mon texte.
Une partie de l’attaque grâce à une modif du code opensource qui passe pour une amélioration inoffensive pour assouplir le link. L’autre partie le jour de l’attaque.
J’ai pris mes premières infos dans la CVE, mais ca dit quasi rien, mais surtout dans cette première ré-analyse d’un gars que je suis.
Actuellement, ca n’a touché que les distribs qui push les modifs en avant première (Fedora…).
▻https://www.youtube.com/watch?v=gyOz9s4ydho
La ref de XKCD
▻https://seenthis.net/messages/872079
le code de XZ ne contient pas la backdoor. Jia Tan l’a ajouté dans le processus de packaging des nouvelles versions, via des fichiers de test. Le code de XZ est propre, mais la version qui sera intégrée dans les distributions Linux contient la backdoor. C’est très malin, plutôt impressionnant.
Je lisais hier une récap assez complète en anglais : ▻https://gist.github.com/thesamesam/223949d5a074ebc3dce9ee78baad9e27
Ce matin, la manjaro que j’utilise en desktop me propose de basculer de 5.6.0 en 5.6.1. C’est ballot, les deux sont vérolées. :-/
Timeline of the xz open source attack
This post is a detailed timeline that I have constructed of the social engineering aspect of the attack, which appears to date back to late 2021. Key events have bold times.
Dès fois ça a du bon d’avoir encore d’antiques distribs : ma station audio est encore sous ubuntu 20.04, et xz est en version 5.2.4. Et mon ordi portable du taf sous debian 11 a la version 5.2.5.
Est-ce qu’avec Xubuntu, on prend des risques ?
Tu ne prends des risques que si ta machine a son accès SSH ouvert sur le monde et que ta distribution intègre systématiquement les dernières nouveautés.
Je ne crois pas que Xubuntu ait ce genre de prétention.
Manjaro a ces prétentions, et les distributions Debian « unstable » ou « testing » aussi.
De ce que je viens de comprendre en lisant ici ou ailleurs, ce sont surtout les machines qui ont fonction de serveur web qui présentent des risques. Donc, non, mes antiques ordinosaures ne craignent pas grand chose.
Sinon, la faille est déjà mentionnée sur le « french wikipedia ».
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/XZ_Utils#Attaque_par_porte_d%C3%A9rob%C3%A9e
SSH, c’est un protocole d’administration. La machine derrière peut servir à pleins d’autres choses qu’à servir du web.
reflections on distrusting xz
▻https://joeyh.name/blog/entry/reflections_on_distrusting_xz
Was the ssh backdoor the only goal that “Jia Tan” was pursuing with their multi-year operation against xz?
I doubt it, and if not, then every fix so far has been incomplete, because everything is still running code written by that entity.
If we assume that they had a multilayered plan, that their every action was calculated and malicious, then we have to think about the full threat surface of using xz. This quickly gets into nightmare scenarios of the “trusting trust” variety.
Le principal développeur de XZ déclarait en 2022
▻https://www.mail-archive.com/xz-devel@tukaani.org/msg00567.html
[..] I haven’t lost interest but my ability to care has been fairly limited mostly due to longterm mental health issues but also due to some other things. Recently I’ve worked off-list a bit with Jia Tan on XZ Utils and perhaps he will have a bigger role in the future, we’ll see. [..] It’s also good to keep in mind that this is an unpaid hobby project.
WebAIM: Screen Reader User Survey 10 Results
▻https://webaim.org/projects/screenreadersurvey10
In December 2023 and January 2024, WebAIM surveyed preferences of #screen_reader users. We received 1539 valid responses. This was a follow-up to 9 previous surveys that were conducted between January 2009 and June 2021.
In order, the most problematic items are:
– CAPTCHA - images presenting text used to verify that you are a human user
– Interactive elements like menus, tabs, and dialogs do not behave as expected
– Links or buttons that do not make sense
– Screens or parts of screens that change unexpectedly
– Lack of keyboard accessibility
– Images with missing or improper descriptions (alt text)
– Complex or difficult forms
– Missing or improper headings
– Too many links or navigation items
– Complex data tables
– Inaccessible or missing search functionality
– Lack of “skip to main content” or “skip navigation” links
#Gilets_Jaunes : « c’est le plus gros corpus d’#expression_citoyenne qu’on ait analysé en France et peut-être dans le monde », que sont devenus les cahiers de #doléances ?
►https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/gilets-jaunes-c-est-le-plus-gros-corpus-d-expression-ci
Un consortium est mis en place et Gilles Proriol fait partie des forces vives mises à contribution. Une aventure unique pour l’expert en analyse : « C’est le plus gros corpus d’expression citoyenne qu’on ait analysé en France, probablement en Europe et peut-être dans le monde ». Un double challenge puisque l’équipe a dû analyser tous les cahiers « en un temps record ». Trois semaines ont été nécessaires pour numériser et étudier les textes des citoyens avant le grand débat national : « Le gouvernement voulait des premiers résultats très rapidement pour pouvoir communiquer dessus ».
Ce condensé du regard français a même surpris Gilles Proriol de par sa richesse d’expression et sa diversité d’opinions : « Je pense que la plupart des médias, des élus, pensent que la population n’a pas grand-chose à dire, nous, on a démontré que c’était faux. C’est scientifiquement faux ». De ce corpus, l’équipe a réussi à sortir plus de 700 propositions différentes, en notant que « les gens parlent assez peu d’immigration quand on ne leur pose pas directement la question ».
Gmail And Yahoo Inbox Updates & What They Mean For Senders | Mailgun
▻https://www.mailgun.com/blog/deliverability/gmail-and-yahoo-inbox-updates-2024
The requirement from both Gmail and Yahoo is to set up strong authentication with “SPF, DKIM, and DMARC for your domain.” Previously not a requirement, this move towards implementing DMARC is something Sinch Mailgun’s Jonathan Torres had already predicted in our guide on email security and compliance.
(...) For DMARC you will need to set at minimum a p=none policy. (...)
Il ne suffit plus d’avoir SPF et DKIM, il va aussi falloir implémenter l’enregistrement DMARC, en mode « none » au minimum.
Je ne comprend pas pourquoi le standard mail n’évolue pas.
Si les corps de mails étaient stockés sur le serveur d’émission et non sur celui de réception, le stockage des spam serait à la charge de l’émetteur. Du coup :
1. les serveurs de réception pourraient accepter beaucoup plus facilement les entêtes
2. le corps pourrait être scanné pour les spams uniquement lorsque l’utilisateur demande l’affichage d’où une réduction de charge.
3. le volume global de transaction et de stockage serait beaucoup plus faible (seuls les entêtes seraient copiés pour un mail à plusieurs destinataire)
En fait on est resté sur un modèle basé sur les lettres papiers.
Du coup, faut qu’on fasse des trucs avec nos mails d’hébergeurs ?
Faut faire qq chose si tu gères ton email sur ton propre nom de domaine.
After self-hosting my email for twenty-three years I have thrown in the towel. The oligopoly has won.
Carlos Fenollosa
►https://cfenollosa.com/blog/after-self-hosting-my-email-for-twenty-three-years-i-have-thrown-in-the-
Le problème est plus grave. Das Internet ist kaputt. L’exclusion des petit prestataires est sytématique. Depuis au moins deux ans je ne propose plus l’hébergement de boîtes email (sur mes serveurs). Ce monsieur espagnol explique pourquoi.
September 04, 2022 — Many companies have been trying to disrupt email by making it proprietary. So far, they have failed. Email keeps being an open protocol. Hurray?
No hurray. Email is not distributed anymore. You just cannot create another first-class node of this network.
...
De mon côté, depuis 2 ans, ça va mieux.
Mieux : les serveurs Microsoft se font jeter par Google, et réciproquement. Parce que ponctuellement, les uns et les autres ne sont pas capables de respecter les RFC. Quand ça tombe sur un client que j’ai été contraint de migrer vers MS, ça fait plaisir de pouvoir lui dire que Microsoft n’est pas la panacée non plus.
Ça va mieux au sens où MS et Google ont cessé de filtrer sur des règles arbitraires (surtout MS d’ailleurs). Il reste Orange, avec des règles absurdes, mais c’est vraiment rare qu’on doive intervenir.
On en reste de notre côté à 3 points à contrôler :
1) Les DNS conformes : SPF, DKIM, DMARC ; parfois, DKIM est compliqué, selon l’hébergement final utilisé
2) Les IP émettrices identifiées et en nombre limité : ici, on concentre les flux sur deux IP RIPE
3) La surveillance des DNSBL, pour être toujours au vert ; pas mal de temps qu’on n’a pas eu besoin de faire quoi que ce soit à ce sujet
Juste pour mémoire, l’enregistrement DNS minimaliste à créer est le suivant :_dmarc IN TXT "v=DMARC1; p=none"
De ce que je lis ici, l’enregistrement #DMARC est imposé uniquement si on envoie plus de 5000 e-mails par période de 24 heures sur un service (GMail ou Yahoo donc) :
▻https://www.it-connect.fr/fevrier-2024-google-et-yahoo-imposent-utilisation-spf-dkim-dmarc
En dessous, la norme reste SPF et/ou DKIM. Par contre, "Tous les domaines et adresses IP utilisées pour émettre des e-mails doivent avoir un enregistrement DNS de type « PTR » (reverse) correctement configuré" et ça, je ne sais pas trop ce que ça veut, si quelqu’un·e a des infos...
Bon, j’imagine que ce n’est qu’une première étape et ça sera généralisé à terme.
L’enregistrement PTR, c’est de s’assurer que si ton serveur de messagerie répond qu’il se nomme toto.domain.tld, il faut que l’IP publique émettrice réponde « toto.domain.tld » à une recherche inverse.
En mode Linux, avec la commande host, je vérifie la résolution dans les deux sens, nom vers IP et IP vers nom (PTR) :
$ host seenthis.net
seenthis.net has address 217.182.178.243
$ host 217.182.178.243
243.178.182.217.in-addr.arpa domain name pointer seenthis.net.
$ nc seenthis.net 25
220 seenthis.net ESMTP Postfix (Debian/GNU)
The truth about #CSS selector performance
If you’re a web developer, you may have already heard that some CSS selectors are faster than others. And you’re probably hoping to find a list of the better selectors to use in this article.
Well, not quite. But bear with me, I promise that by the end, you’ll have learnt something new about CSS selector performance.
Avec un outil (pas encore testé) permettant de mesurer tout ça.
▻https://blogs.windows.com/msedgedev/2023/01/17/the-truth-about-css-selector-performance
via ▻https://hachyderm.io/@cvennevik/111997002061348375
#web
An Interactive Guide to #CSS #Grid
▻https://www.joshwcomeau.com/css/interactive-guide-to-grid
In this tutorial, I’m going to share the biggest lightbulb moments I’ve had in my own journey with CSS Grid. You’ll learn the fundamentals of this layout mode, and see how to do some pretty cool stuff with it.
To break things down even further:
– justify — deals with columns.
– align — deals with rows.
– content — deals with the grid structure.
– items — deals with the DOM nodes within the grid structure.
Nina Simone : le concert inédit (1965) | Rembob’INA
▻https://www.youtube.com/watch?v=CPFatt1ajic
Ce numéro de Rembob’Ina est un évènement puisqu’il propose une archive inédite que l’INA vient de retrouver et de restaurer. Il s’agit du tout premier récital que Nina Simone a donné en France, en 1965 au festival d’Antibes Juan-les-Pins.
En première partie, c’est l’occasion de découvrir un autre concert exceptionnel, enregistré en 1969 à l’Olympia et diffusé en deux parties sur la 2ème chaine, les 2 janvier et 2 avril 1970.
Suivront deux autres archives : une interview de Nina Simone en 1991 au micro d’Eve Ruggieri pour l’émission « Musiques au coeur », où elle clame sa colère et son amertume de n’avoir pas pu s’imposer comme pianiste classique, et un extrait du spectacle hommage « Autour de Nina », enregistré en 2016 à la Philharmonie de Paris, avec Sandra Nkaké qui interprète « Four Women ».
#Transition #animations: a practical guide | by Dongkyu Lee | Oct, 2023 | #UX Collective
▻https://uxdesign.cc/transition-animations-a-practical-guide-5dba4d42f659
6 principles for better transition animations
– Fade in and out with opacity
– Scale to add liveliness
– Maintain consistent directionality
– Balance speed
– Prioritize, order, and group
– Establish spatiality
According to some articles, a speed from 100ms to 500ms is ideal and suitable for most cases.
#css
La division Martel, les bébés néonazis parisiens | StreetPress
▻https://www.streetpress.com/sujet/1697625538-fafleaks-division-martel-bebes-neonazis-parisiens-gud-marc-c
La division Martel est un groupe de très jeunes néonazis parisiens, fans de combats, du Gud et d’Hitler. Grâce aux FafLeaks, plus de 2000 vidéos, audios et SMS inédits, on vous raconte le quotidien des lycéens néonazis entre ratonnades et Parcoursup.
Depuis sa garde à vue, Pierre C. est privé de sortie. Il a été arrêté après avoir participé à une tentative de ratonnade, le soir de la demi-finale de Coupe du monde France-Maroc en décembre 2022. Comme une trentaine de militants d’extrême droite, équipés de gants coqués et de protège-tibias, le lycéen de 17 ans voulait « défendre [le] drapeau [français] face aux hordes de Marocains ». Sa mère n’a pas vraiment apprécié le projet. Désormais, c’est niet, plus de sorties avec ses amis d’extrême droite. A-t-il pensé à Parcoursup ? Le double visage du jeune homme a de quoi troubler. Côté pile, auprès de sa famille, Pierre suit ses cours de maths et s’enquille les salons d’orientation. Côté face, il enchaîne les actions avec la division Martel.
Rigolez pas trop quand même. Malgré leurs condamnations, ces petits cons se retrouveront bientôt dans les rangs de la police macronienne. Radicalisation, qu’ils disaient ...
Je manque un peu de temps, mais je voudrais commencer à récapituler les éléments qui compliquent l’aspiration d’un site #SPIP en local (ou en « statique » – utile aussi pour faciliter la sauvegarde d’un site en ligne – site d’archives par exemple). À compléter…
– Rappel, on peut aspirer tout un site d’un coup avec la commande :
wget -r -k -np -e robots=off AdresseDeLaPage
[Edit] Ajouter -e robots=off
, sinon le robots.txt usuel de SPIP bloque les éléments dans squelettes (donc par exemples les webfonts).
– D’abord passer en URL qui se terminent avec les terminaisons .html
. Personnellement je préfère simplifier au maximum avec le format d’URL « URLs Objets HTML » (de la forme article1.html…) ; il faudrait faire des essais avec des URL qui provoquent des noms de fichiers en arabe (ou chinois ou ce que tu veux) pour voir ce que ça donne en local sur différents systèmes.
– robots.txt
de SPIP est trop restrictif et bloque l’aspiration des fichiers dans /IMG
, /plugins
, etc. (Perso je vire robots.txt.html
.)
▻http://seenthis.net/messages/405944
– Évidemment, les contenus dynamiques et les formulaires (recherche, forums…) sont à éviter.
– Les appels des fichiers cachés (non liés depuis le page HTML). Pour les plugins image_responsive et inclure_ajaxload, j’ai ajouté la constante _SPIP_LIER_RESSOURCES
qui, si elle est initialisée à true
, va forcer l’insertion de balises <link href…>
dans le code HTML :
►http://seenthis.net/messages/374212
– La pagination de SPIP (signalé par @fil je crois).
– Les timestamps ajoutés par SPIP aux fichiers :
▻http://seenthis.net/messages/391910
– Les URL relatives dans les CSS qui sont transformées, après concaténation, en URL absolues pointant vers le site en ligne. Celle-ci est assez casse-pied, parce qu’on ne s’en rend pas compte si on ne coupe pas sa connexion internet lorsqu’on teste les fichiers en local (puisque ça va chercher le fichier qui « manque » sur le serveur distant).
On Switching from HEX & RGB to HSL
▻https://sarasoueidan.com/blog/hex-rgb-to-hsl
When you define a #color in the #HSL format, you pick a color in the form of an angle between 0 and 360. Setting the saturation to 100% and the lightness to 50% you get the purest form of that color. Tweaking the color from there on becomes very intuitive.
Using the color wheel to pick colors has many benefits. One of the main advantages of HSL is that creating color harmonies becomes a piece of cake.
Complementary colors are located across from one another on the wheel. So if you start with a color and you want to get its complimentary one, all you need to do in #CSS is to add 180° to the value of the Hue.
There are many color harmonies (or schemes) as the image above shows. Similar to what we did above with the complimentary scheme, triadic color schemes can be created by adding (or subtracting) 120°. You can also create analogous color combinations with 30° separating the hues. You can also create monochromatic harmonies easily, with one main hue and then tweaking the lightness to get different tints and shades of that hue. The sky is the limit.
LCH colors in CSS : what, why, and how ? – Lea Verou
▻https://lea.verou.me/2020/04/lch-colors-in-css-what-why-and-how
LCH : utiliser un jeu de couleur étendu pour le web
Currently, every CSS color we can specify, is defined to be in the sRGB color space. This was more than sufficient a few years ago, since all but professional monitors had gamuts smaller than sRGB. However, that’s not true any more. Today, the gamut (range of possible colors displayed) of most monitors is closer to P3, which has a 50% larger volume than sRGB. CSS right now cannot access these colors at all. Let me repeat: We have no access to one third of the colors in most modern monitors. And these are not just any colors, but the most vivid colors the screen can display. Our websites are washed out because monitor hardware evolved faster than CSS specs and browser implementations.
Voir aussi :
– css.land : un outil en ligne pour la conversion des couleurs depuis/vers LCH : ▻https://css.land/lch (et son repo Github : ▻https://github.com/LeaVerou/css.land)
– le brouillon de la spécification W3C pour « CSS Color Module Level 5 » : ▻https://drafts.csswg.org/css-color-5
– ColorJizz : un package PHP pour la conversion entre les formats de couleurs : ▻https://github.com/mikeemoo/ColorJizz-PHP
#LCH #RGB #HSL #couleur #développement_web
Designing Accessible Text Over Images: Best Practices, Techniques, And Resources — Smashing Magazine
▻https://www.smashingmagazine.com/2023/08/designing-accessible-text-over-images-part1
▻https://www.smashingmagazine.com/2023/08/designing-accessible-text-over-images-part2
En complément de ▻https://seenthis.net/messages/924372
VIDÉO. Algues vertes. La rade de Brest s’asphyxie. «Il est urgent d’agir si l’on veut conserver les écosystèmes»
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/video-algues-vertes-la-rade-de-brest-s-asphyxie-il-est-
La rade de #Brest n’est pas en bonne santé. La qualité de ses eaux se dégradent et favorisent la prolifération d’algues vertes dans les #fonds_marins. Avec des conséquences « catastrophiques » pour l’écosystème, selon ce scientifique de l’office français de la biodiversité. Lequel observe une mortalité plus importante des espèces et une destruction de leurs habitats.
Après les côtes bretonnes, les algues vertes contaminent le littoral britannique
▻https://rfi.my/9sYj
Dans les années 1970, les plages du littoral anglais ont été polluées par des marées vertes. Depuis, les #algues_vertes reviennent chaque année, avec de plus en plus d’inquiétude sur leur dangerosité.
Fos / étang de Berre : 200 ans d’histoire industrielle et environnementale
►https://fos200ans.fr
Un webdoc en SPIP comme support de vulgarisation d’un projet de recherche socio-historique.
Double navigation immersive ou cartographique, création d’un outil de génération de fonds cartographiques pour GIS à partir d’images, plein d’interviews vidéos des acteurs locaux... une collaboration chercheurs/vidéaste/spipeurs efficace !
aujourd’hui passé en statique
#spip #pollution #lutte_environnementale #fos #webdoc #shameless_autopromo
L’épouvantail qui fait peur aux gendarmes du Lot | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/120823/l-epouvantail-qui-fait-peur-aux-gendarmes-du-lot
eanJean-Yves est un postier d’un petit village du Lot, la droiture d’un balai, la régularité d’une horloge. Bien sous tous rapports, il cache aussi une face plus sombre puisque anarchiste. Le postier punk arbore de larges lunettes de soleil, de la ferraille autour du cou, une crête jaune hirsute, porte un jean troué et un grand tee-shirt noir avec une inscription « ACAB », pour « All cops are bastards » (littéralement « Tous les flics sont des bâtards »), qui, plus qu’elle ne dénonce chacun des policiers, dénonce le système policier. Jean-Yves est tellement anarchiste, qu’il s’est même attiré les foudres de la #gendarmerie de son village, Lalbenque, dans le Lot.
Samedi 5 août, deux gendarmes en uniforme sont venus exiger sa disparition de l’espace public : Jean-Yves est un #épouvantail, fait d’un vieux jean recyclé, d’une marmite en émail usée et directement issu de l’imagination d’un petit garçon de 10 ans. Il a été présenté aux habitant·es de Lalbenque lors d’un concours d’épouvantails dans le cadre du festival culturel occitan, Estiv’oc. Le dernier jour du festival, sur le marché de Lalbenque où Jean-Yves concourait pour la place du meilleur épouvantail du village, ce sont des gendarmes bien réels qui sont venus, sur demande de leur hiérarchie, réprimer un manche à balai.
Contactée, la gendarmerie de Lalbenque assure auprès de Mediapart qu’aucune procédure n’a été lancée et ne souhaite pas commenter les faits.
Joséphine, l’épouvantail féministe qui retrouve une seconde jeunesse après la mort de son mari, et Julia, qui adore effrayer les oiseaux et écouter les chansons de Daniel Balavoine n’ont, elles, pas été inquiétées par les services de gendarmerie.
Le Conseil d’État suspend en référé la dissolution des Soulèvements de la Terre
▻https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-suspend-en-refere-la-dissolution-des-soulevements-de-
Le juge des référés du Conseil d’État, statuant dans une formation composée de trois conseillers d’État, suspend aujourd’hui la dissolution des Soulèvements de la Terre prononcée par un décret en conseil des ministres du 21 juin dernier. Saisis par ce collectif et par plusieurs associations, partis politiques et particuliers, les juges des référés estiment qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens retenue par le décret de dissolution.
[…]
En effet, ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes. Par ailleurs, les actions promues par les Soulèvements de la Terre ayant conduit à des atteintes à des biens, qui se sont inscrites dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile, dont il revendique le caractère symbolique, ont été en nombre limité. Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux.
Toujours cette apparente nullité du macronisme : on prend ostensiblement des décisions abusives, on vote des lois anticonstitutionnelles, ensuite on se fait retoquer par le Conseil constitutionnel, l’Union européenne ou le Conseil d’État, et plutôt que d’être humilié par autant de nullité et de se faire tout petit, on peut se pavaner sur le thème très trumpien : rha là là, on peut décidément rien faire dans ce pays, on est toujours bloqué par les woko-islamo-fainéants qui empêchent de moderniser le pays…
Comprendre à la sauce Naboléon (Sarkozy) : il y a beaucoup trop de contre-pouvoirs dans ce pays.
C’est la fenêtre d’Overton à coup de masse...
C’est bon, mais il ne faut pas oublier que c’est un référé, le jugement du conseil d’état sur le fond viendra plus tard.
On était plus de 60 comités locaux
►https://seenthis.net/messages/1012625
COMMENT RESTER CALME QUAND LA POLICE NOUS NARGUE ENCORE EN PLEIN DEUIL – #lenvolée
▻https://lenvolee.net/comment-rester-calme-quand-la-police-nous-nargue-encore-en-plein-deuil
Cri du cœur d’une habitante des quartiers populaires
Se faire insulter ou salir, frapper ou humilier, mourir d’une balle dans la tête ou étouffé... Voilà le lot de nos jeunes dans les quartiers. Nous, parents, grands frères, grandes sœurs à qui on demande aujourd’hui de faire des appels aux calme, nous avons tenté de dénoncer tout ça il y a dix-huit ans déjà, après la mort de Zied et Bouna, morts d’avoir été poursuivis par les flics. Ce que nous ressentions dans nos corps, c’étaient toutes les humiliations qui font mal au ventre, les contrôles perpétuels qui dérapent à tous les coups… et toutes les vies volées.
Notre colère s’est exprimée de la même façon : des voitures brûlées, des pillages… C’était un prêté pour un rendu – même pas une vengeance à la mesure de notre douleur. Face à l’incompréhension d’une société qui nous traitait comme des laissés-pour-compte, des vauriens, c’était le moyen de se faire entendre. Nous sommes habitués dès notre plus jeune âge à être violentés par la police, la justice, l’omertà, et l’aveuglement volontaire des politiciens ; mais comment rester calme quand un ou une d’entre nous meurt dans la plus totale indifférence, quand des preuves disparaissent des dossiers et que la police nous nargue encore en plein deuil pendant nos marches blanches ?
Tout ça a été dénoncé à l’infini par des associations et des familles en colère, mais rien ! Non, rien contre les vrais bourreaux ! Des médailles distribuées aux policiers comme des bonbons, des mutations, des félicitations… bref un permis de tuer. En voyant ça à la télé, comment ne pas être en colère, comment ne pas se sentir aculés ? Toute la france est descendue dans la rue contre la réforme des retraites, mais elle s’est heurtée au mépris du gouvernement. Maintenant que ça pète, on voit bien qu’y a que le scandale qui fait parler des quartiers et de ce qu’il s’y passe ; mais derrière c’est le RAID, le GIGN et les blindés.
Pourquoi piller les magasins ? Le RSA est censé nous tenir au calme en nous menaçant de nous le retirer à la moindre petite résistance… mais il est bouffé par l’inflation ! Alors on se sert ! Ces enfants voient leur maman ou leur papa bosser comme des chiens à nettoyer la crasse de bourgeois qui leur crachent à la gueule ! Ils t’embauchent à 1 300 euros par mois pour un taf qu’ils ne voudraient faire pour rien au monde et il faudrait être reconnaissants…
Aujourd’hui c’est nos enfants qui vivent ça et qui se battent dans la rue – comment ça se fait ? Pourquoi toujours le même schéma, des années après ? Elles sont là, les vraies questions auxquelles il faut répondre ! Et pas par la répression, comme à chaque fois ! Vous allez leur demander d’arrêter, de tendre l’autre joue ? Alors on incrimine les parents, on dit que c’est de leur faute ; on menace, et encore une fois ça passe par le chantage et la peur ; mais n’oubliez pas nous étions déjà là en 2005.
Rengainez on arrive ! le livre de Mogniss H. Abdallah signalé dans l’article de l’envolée est en accès libre chez son éditeur : Libertalia.
►https://www.editionslibertalia.com/blog/rengainez-on-arrive-en-telechargement-libre
Radio Tempête
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Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible
Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.
À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?
Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.
Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...
Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…
Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.
Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.
Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.
Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.
Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »
Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.
Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.
Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.
À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.
Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »
Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».
L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.
https://m.media-amazon.com/images/I/41Mb961tjkL._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpg https://www.interforum.fr/images/DEC/P3/9782707188779.jpg Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.
Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».
Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.
Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.
Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».
Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».
Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.
C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».
Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».
D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.
C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.
Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…
►https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
#quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
ping @cede
« Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »
Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !
Si c’était plus compliqué ?
L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
Sûrement même avant celle de la police.
Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.
Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.
https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/bf0f52ff2-92677b/EQyobDvQlj8s/JgkClY0gS5uUPyvzEYfA9NSisR1bdqPd8fGAo3kl.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/bf0f52ff2-92677b/vSd1bLHsPUJs/44Nd60PxAXafKIBkII8gQ018dYW14el8sQuZWSbe.png La gauche quinoa ne comprend pas
« il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.
Dans
« Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »
Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
J’ai le pdf si besoin.
Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
Sans l’encourager, je précise encore.
▻https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm
▻https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560
#Kimberly_Jones sur les révoltes aux Etats-Unis après la mort de #George_Floyd
Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?
À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.
▻https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html
Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »
Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».
Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.
Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.
Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.
La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.
(#paywall)
►https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi
déjà signalé sur seenthis :
▻https://seenthis.net/messages/1008999
The True Size ...
It is hard to represent our spherical world on flat piece of paper. Cartographers use something called a “projection” to morph the globe into 2D map. The most popular of these is the Mercator projection.
Every map projection introduces distortion, and each has its own set of problems. One of the most common criticisms of the Mercator map is that it exaggerates the size of countries nearer the poles (US, Russia, Europe), while downplaying the size of those near the equator (the African Continent). On the Mercator projection Greenland appears to be roughly the same size as Africa. In reality, Greenland is 0.8 million sq. miles and Africa is 11.6 million sq. miles, nearly 14 and a half times larger.
poke @b_b