Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Communiqué de Désarmons-les ! par rapport aux émeutes suite au meurtre de Nahel - Renversé
    https://renverse.co/analyses/article/communique-de-desarmons-les-par-rapport-aux-emeutes-suite-au-meurtre-de-nah

    Combien de policiers condamnés à plus de 18 mois de prison avec sursis, plus de 3000 euros d’amende ? Combien de policiers démis de leurs fonctions et interdits d’exercer ? Combien de policiers interdits de port d’arme ? Nous connaissons la réponse, que la population le plus souvent ignore et que même la plupart des journalistes ignorent. Vous pouvez chercher, vous n’en trouverez pas un seul. L’impunité est totale.

    A ce stade, ce n’est plus de l’impunité, c’est une immunité.

    En 40 ans, la police a tué plus de 800 personnes. Sous la présidence Sarkozy, nous étions à 15 morts par an, sous Hollande à 22, et sous Macron nous sommes passés à 30 par an, avec un pic à 52 morts en 2021.

    Depuis la loi de 2017 qui définit les situations dans lesquelles les forces de l’ordre peuvent ouvrir le feu sans craindre d’être inquiétés par la justice, le nombre de morts par balle a explosé.

    Avant, la légitime défense n’avait qu’une définition, qui était la même pour tout.es. Depuis, les policiers bénéficient d’un régime spécial, leur accordant une présomption de légitime défense.

    L’article L.435 du Code de la Sécurité Intérieure a ainsi considérablement allégé le poids de détente. En ce sens, c’est un permis de tuer. La peine de mort n’a pas été abolie, son application a juste été confiée aux seules forces de l’ordre. C’est comme si l’on donnait au « crétin du village » la liberté d’apprécier la pertinence d’exécuter une personne pour un moindre délit. Sans intervention d’arbitres ou de juges.

    Les syndicats de police sont un État dans l’État. Leurs discours sont autant d’incitations à l’émeute policière et aux exactions, tout cela au nom de la raison d’État et d’une République qui n’a de républicaine (en latin : « chose » ou « affaire publique ») que le nom.

    Et l’État, dirigé par des pyromanes néo-libéraux entièrement inféodés à des patrons libertariens, ne tient plus que par sa police. L’État réduit à son seul rôle de gendarme, c’était le rêve des théoriciens ultra-libéraux et minarchistes. Sarkozy, Hollande et Macron l’ont réalisé, pas-à-pas et de manière implacable.