Queen of Salad Days
On her varnished throne
barge of guardians
dragons of desire
the Nile goes fins of fire
She knows more ways
to love
than thunder
when her sigh is a zebra in the fuming skies
Her dancing pain
a dagger in every pore, a snake in every vein
and the world a shooting mandragore
Stick to the core of Tropics
young lad
and see how air and trees are like mist and mast
Such ghastly ghosts nodding
affirmation
Now the octopus may descend in a silky tread
and gulp the fluffy leaves of knowledge.
Lo and hark ! the crocodile bellows its bark
from the mound of the beauteous one
A symphony in watery green
fountains keen
on water
and negroes perched on top of the trees
waiting on the orders of their lusty queen
The barge is adrift
Time, unmade
The dragons have shut their eyes.
Quetzalcoatl.
Reine de la verte jeunesse, traduction Tarek Mokhtari
Sur son trône vernis,
Gardiens en barge,
Des dragons d’envie
Le Nile s’en va, ailerons en feu
Elle sait plus de façons
D’aimer
Que le tonnerre
Quand son soupir zèbre le ciel embrasé
Sa danse lacère
D’une dague chaque pore, d’un serpent chaque veine
Et le monde d’un lancinant mandragore
Tiens-en toi au cœur des Tropiques
Jeune homme
Et sens comme l’air et les arbres sont comme les mâts dans la brume
Tels effroyables fantômes hochent
D’approbation.
La pieuvre descend alors d’un soyeux mouvement
Engloutir les douces feuilles de la connaissance.
Là et entend ! Le crocodile vagit son lamentement
De la hauteur de son sublime.
Une symphonie en des verts aquatiques
D’une vive fontaine
Sur l’eau
Et des nègres perchés à la cime des arbres
Attendant les ordres de leur inusable reine
La barge à la dérive
Le temps, vidé
Les dragons ont fermé leurs yeux.
Quetzalcoatl.