Je dirais plutôt « la crise, comme horizon politique ». Je crois sincèrement que la crise est mal vécue par la grande majorité des capitalistes (bien entendu, les plus prédateurs, eux se délectent), mais la grande majorité des capitalistes benêts, réactionnaires montre les dents car la crise les menace, et surtout la crise menace leurs rentes habituelles. Cette crise est nouvelle, elle est inéluctable : le monde sature, la croissance économique globale appartient au passé, les revenus du capital ne sont donc plus garantis. Cela n’a plus rien à voir avec les crises récurrentes d’ajustement périodique de l’’économie spéculative sur l’économie réelle qu’on connait depuis l’origine du capitalisme. Cette crise est nouvelle. Elle assombrit l’horizon des capitalistes qui n’a plus d’autres solutions que de demander une nouvelle hausse de productivité « financière » des travailleurs : non pas en terme d’efficacité de production, on produit déjà trop pour cette planète, mais en terme de coût financier.
Travailler pour moins cher, pour garantir les marges des capitalistes. Tel est le message de tous ceux qui parlent aujourd’hui de compétitivité.