Rodolphe DUMOUCH

Géographie, géologie, biologie, études rurales, études écossaises, Russie, critique de l’adultisme. Neuroatypique.

  • Le conseil municipal d’Étrépigny (Ardennes) refuse d’honorer la mémoire de sa plus célèbre personnalité historique !
    Mondialement connu et reconnu comme le premier penseur de l’athéisme, Jean MESLIER (1664- 1729, curé d’Étrépigny de 1689 à sa mort) est la célébrité historique du village d’Étrépigny.

    L’association des Amis de Jean Meslier, dont le siège est à la mairie du village, avait le projet d’ériger une stèle en son honneur, qu’elle prendrait entièrement en charge du point de vue matériel et financier.

    Le 16 février 2024, le Conseil municipal d’Étrépigny en a cependant étonnamment rejeté l’idée.

    Après avoir été « aux abonnés absents », sans même s’excuser, lors de la réunion d’information qui avait été organisée avec le concours de la mairie pour les Sterpiniens le 20 octobre 2023, les conseillers municipaux ont refusé par 6 voix contre et 2 voix pour.

    L’association des Amis de Jean Meslier constate et déplore :

    – Que rien n’a changé depuis Louis XIV et Louis XV : Jean Meslier, qui était un homme de bien et avait passé sa vie à aider ses paroissiens, est toujours persona non grata pour les autorités de son village ; 


    – Que Jean Meslier, dans le village même où il a vécu il y a 3 siècles, est toujours contraint de rester dans l’ombre, comme si la Révolution française, qu’il annonçait pourtant, ne s’était jamais produite ; 


    – Que, alors même qu’il est un penseur hors pair, dont l’œuvre est maintenant traduite dans plusieurs langues et de plus en plus étudiée, une majorité de conseillers municipaux le considère toujours comme un banni ; 


    – Qu’une majorité de conseillers municipaux refusent d’honorer leur village, car le projet d’érection de cette stèle s’inscrivait dans un projet plus large de balisage du chemin du curé Meslier qui le relie à Balaives avec des plaques informatives sur l’histoire locale ;

    – Que ce refus n’est nullement motivé, la majorité des conseillers municipaux se contentant, sans même daigner le justifier, de marquer leur refus d’une œuvre de mémoire qui valoriserait leur village ; 


    – Que le projet de stèle à Étrépigny aurait été le seul monument qui aurait honoré sa mémoire depuis que (excusez du peu !) Poutine lui-même ait ordonné en 2013 la démolition du seul monument où figurait, avec une vingtaine d’autres, le nom de Meslier (l’obélisque de Moscou aux précurseurs du socialisme) ; 


    – Que le conseil municipal d’Étrépigny confirme pour Jean Meslier la maxime « Nul n’est prophète en son pays », sauf que Meslier n’était pas un prophète mais un penseur et un philosophe précurseur des Lumières. 


    En conséquence, l’association des Amis de Jean Meslier décide d’informer le plus largement possible l’opinion publique sur cet acte particulièrement décevant et qui démontre la méconnaissance de l’importance de Meslier par le Conseil municipal du village où il a vécu.

    Communiqué de presse - 6 mars 2024 Association des Amis de Jean Meslier

    #Laïcité #religion #Étrépigny #Jean_Meslier #Ardennes #Histoire

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2291

  • Norwegen schlachtet Rentiere, die vom Grasen aus Russland zurückkommen : Zaun soll Misere lösen
    https://www.berliner-zeitung.de/news/norwegen-grenze-schlachtet-rentiere-die-vom-grasen-aus-russland-kom
    En Norvège paître l’herbe russe est un crime puni avec la peine de mort pour les rennes nationaux. Ce cruel destin ne frappe que les pauvres bêtes qui ne supportent pas le mal du pays. Les chances de survie s’avèrent meilleures pour les rennes russophiles qui choisissent l’exil car en russie on est plus clément avec les rennes cosmopolites qu’en Norvège où on protège le sang pur des rennes nationaux contre l’intrusion de gènes impures.

    Est-ce que le pays recommence-t-il enfin à défendre ses raçines contre l’invasion de rennes slaves ? Est-ce que l’officier de liaison des forces de l’OTAN trouvera-t-il le nouveau Quisling qui identifiera la race de sousrennes à éliminer ? Les médias officiels nous en tiendront au courant.

    25.8.3.2023 con Maria Windisch - Norwegen tötet Rentiere, die aus Russland in ihre Heimat zurückkehren. Die Reparatur eines kilometerlangen Zauns soll nun eine kostspielige Misere lösen.

    Norwegen stellt in der Arktis einen baufälligen Zaun entlang der Grenze zu Russland wieder auf. Fortan soll er Rentiere daran hindern, zum Grasen ins Nachbarland abzuwandern. Kehren sie nämlich in ihre Heimat Norwegen zurück, werden sie getötet, berichtet die Nachrichtenagentur AP. Wie kann das sein?

    Wie die örtliche Landwirtschaftsdirektion jüngst mitteilte, sind in diesem Jahr bereits 42 norwegische Rentiere auf der Suche nach besseren Weiden und Wiesen nach Russland abgewandert. Davon kam der Großteil zurück, lediglich zwei Tiere befinden sich wohl noch im Nachbarland. Diejenigen, die wieder norwegischen Boden betraten, wurden schließlich geschlachtet. Man habe befürchtet, dass sie nach Russland zurückwandern könnten, so Magnar Evertsen, technischer Direktor in der Abteilung für Rentierzucht bei der Behörde.

    Russland stellt hohe Rechnung: Das kostet der Übertritt der Rentiere

    Der illegale Grenzübertritt der Tiere bringt den Angaben zufolge nämlich immense Kosten und Bürokratie mit sich. Russland soll bereits zwei Entschädigungsanträge wegen des Verlusts von Grasland gestellt haben. Die Forderungen belaufen sich demnach zum Einen auf 50.000 Norwegische Kronen (rund 4350 Euro) pro Rentier. Zum Anderen werde ein Pauschalbetrag von fast 47 Millionen Norwegischen Kronen (rund 4 Millionen Euro) gefordert für die Tage, an denen die Tiere in einem Park weideten, der hauptsächlich aus Seen, Flüssen, Wäldern und Marschland besteht.

    Die norwegische Behörde für Lebensmittelsicherheit kann verlangen, dass die Kadaver aus Sicherheitsgründen vernichtet werden, heißt es in einer offiziellen Erklärung.

    Die gesamte Rentiersperre erstreckt sich über 150 Kilometer und stammt aus den Fünfzigerjahren des letzten Jahrhunderts. Die Landwirtschaftsbehörde erklärte, dass eine Strecke von etwa sieben Kilometern zwischen den norwegischen Orten Hamborgvatnet und Storskog ersetzt werden soll.

    Die Arbeiter haben es beim Aufstellung des Zauns nicht leicht, denn sie dürfen keinesfalls russisches Territorium betreten. Im Falle eines Übertritts ohne Visum käme dies nämlich einer illegalen Einreise gleich, so der Behördenmitarbeiter Evertsen. Der Aufbau soll umgerechnet etwa 322.000 Euro kosten. Abgeschlossen sein soll er am 1. Oktober.

    #Norvège #wtf

  • Un scandale historique méconnu : majeurs à 21 ans mais envoyés à la guerre à 18 ans !

    Un scandale passé presque complètement oublié, absent des manuels scolaires, mériterait d’être rappelé et exploité par les professeurs dans le cadre d’EMC. Avant 1974, on était mobilisable pour l’armée dès 18 ans mais on ne pouvait en revanche voter, choisir sa vie et ses études qu’à 21 !

    Comment des générations entières de jeunes gens ont pu, pendant des décennies, laisser passer un tel déni de droit, une atteinte aussi grossière à la logique élémentaire et à la simple humanité ? Quand on considère que quelqu’un est légalement un gosse, on ne lui fait pas manier des armes ! Pourtant, à ma connaissance, aucun mouvement ne s’est jamais élevé fortement contre cet état de fait. La génération de mai 1968, en particulier, s’en est peu émue. Les « événements » d’Algérie n’étaient pas loin, avec des mobilisations massives de 18-21 ans, pourtant aucun des grands slogans et revendications ne portaient sur cette question. Se contentaient-ils de leur sursis jusqu’à 22 ans en tant qu’étudiants en oubliant leurs camarades ouvriers partis à l’armée dès 18 ? Comment ne pas révolter face à son statut de mineur légal astreint de manier des armes mais incapable de retirer lui-même son propre acte de naissance ou de choisir ses études ?

    En remontant dans le temps, songeons aussi à tous ces jeunes résistants, parfois âgés de 15 ans, dans les maquis (parmi eux... Charles Pasqua !). C’est le même scandale que pour les femmes exclues de la citoyenneté. De Gaulle a juste daigné, à la Libération, leur donner, au compte-goutte, une majorité anticipée à 18 ans.

    Pour avoir interrogé de nombreuses personnes ayant la vingtaine à la fin des années 1960, les réactions que j’ai pu en recueillir sont à pleurer. Elles vont de « bof » à « ce n’était pas bien grave » en passant par « c’était comme ça je ne me posais pas de questions ». J’avoue en avoir été sidéré et même profondément blessé dans ma sensibilité civique. Une seule réaction a tranché : celle d’un vieil enseignant de mathématiques, Serge Dupré, ancien conseiller municipal dans la banlieue de Rennes, qui, lui aussi, en avait été scandalisé dans sa jeunesse. On aurait dit une grande expérience de test de résistance à la soumission, type Milgram, où seule une élite, quelques individus d’exception dotés d’une haute coinscience politique, ont réussi le test.

    Ce déni de droit effarant a duré jusqu’en 1974. C’est Valéry Giscard d’Estaing qui y mit heureusement fin en 1974 en faisant voter, le 7 juillet, la majorité civile à 18 ans.

    On pourrait penser que, désormais, c’est une affaire passée... Pas si sûr ! Le SNU, dérive pré-militariste du régime, prépare les esprits à faire manipuler les armes par des « mineurs » français qui ont pourtant l’un des statuts les plus arriérés d’Europe.

    La confusion s’installe assez facilement dans les esprits, comme le montrent un certain nombre des tweets infâmes adressés par ceux qui harcèlent en meute le militant lycéen Manès Nadel. Des messages de ce type sont arrivés par dizaines. Vous noterez ici la confusion des âges avec le projet de Mélenchon pour les 18-25 ans, auquel ses électeurs sont, tout de même, en droit de s’opposer...

    Même si le SNU n’est pas (encore) un service militaire, la confusion entretenu dans les esprits montre que dans les esprits malsains, l’idée de rendre les lycéens majeurs pour la guerre mais mineurs pour tout le reste ne dérange absolument pas les esprits dérangés...

    Cette affaire historique ne devrait donc pas manquer d’interroger le chercheur, surtout avec cette résonnance actuelle. Comment expliquer que certains scandales mobilisent des foules mais que d’autres - pourtant vécus concrètement par des millions d’individus - ne suscitent pas la moindre opposition et ne laissent aucune trace dans les manuels d’histoire ? D’où vient cet aveuglement sur certains sujets ? Comment expliquer qu’aucun politique, aucun contestataire, aucun juriste ou aucun militaire n’ait soulevé le problème, même parmi les plus progressistes ?

    Si un thésard en manque de sujet tombe sur cet article, il peut s’en emparer. C’est un sujet vierge, dont les références sont inexistantes en en France. Les seule dénonciations fortes, à ma connaissance, est américaine : ce sont Apocalypse Now et Nineteen.

    J’y vois, en outre, une magnifique entrée en EMC pour des lycéens afin de les inciter à s’emparer du droit de vote dès leurs 18 ans, voire à le revendiquer à 16 ans.

    Alors que Sarah El Haïr s’apprête à habituer graduellement à militariser nos concitoyens dès leurs 15 ans, leur statut juridique de mineur demeure marqué par des lois napoléoniennes archaïques. Est-il normal qu’un lycéen ne puisse pas de jure choisir son orientation scolaire et sa langue au lycée sans la signature de ses parents, comme ils le peuvent en Allemagne ou en Ecosse où le droit est bien plus avancé ? Est-il normal qu’ils ne puissent signer une pétition sur le site de l’Assemblée Nationale, étant passés en lecture seule par France Connect dès détection de leur âge ?

    Pire, l’IFOP se permet de faire un sondage pour recueillir l’avis des Français sur le SNU en interrogeant uniquement les plus de 18 ans. On retrouve bien là, avec le SNU, de façon très caractérisé, le même déni de droit et le même scandale. Cela mériterait une vraie colère et une dénonciation de même nature que celle concernant la condition féminine.

    https://blogs.mediapart.fr/rodolphe-dumouch/blog/210623/un-scandale-historique-meconnu-majeurs-21-ans-mais-envoyes-la-guerre


  • Mon article sur le statut des jeunes filles et gens en Écosse. La France a tout à y envier !
    Accès à la capacité légale pour les adolescents en Écosse et optimisation juridique de la frontière interne du Royaume‑Uni
    Pour des raisons de droits cédés à l’Université de Grenoble-Alpes, je ne peux reproduire le texte ici et dois renvoyer à la revue :
    https://journals.openedition.org/etudesecossaises/3975

  • Intelligence artificielle et administration publique numérique
    Cour de cassation
    Cycle 2022 « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? »

    #surveillance #contrôle_social #inégalités_sociales #précarité
    Un véritable florilège de la marche forcée de la société à l’ère de l’administration numérique.

    Toute la vidéo vaut la peine d’être écoutée, voici un extrait si vous voulez des preuves pour refuser les compteurs intelligents
    #linky #gazpar et autres saloperies de surveillance

    https://youtu.be/ppeDpCBYOkk?t=5673

    compter le nombre de douches des chômeurs #belgique

    #Algorithmes #IA

  • Quand la non-activation des règles devient la règle : regard de géographe sur un problème public qui s’éternise. Le cas de la déprivatisation des rives lacustres (Annecy, Léman)
    Alice Nikolli
    https://journals.openedition.org/vertigo/37007

    La #privatisation des #rives est un phénomène commun à la plupart des grands #lacs périalpins (Mori et al., 2007) et son caractère polémique, voire conflictuel, est largement attesté – en particulier dans le contexte suisse (Nahrath, 2003, p. 237-283 ; Ruegg, 2020). Le terme de privatisation renvoie ici au phénomène d’#appropriation exclusive des rives, qui conduit à clôturer les terrains situés à proximité immédiate du lac et donc à suspendre l’accès du public au front d’eau (Figure 1). Autour du #Léman et du #lac_d’Annecy, cette privatisation remonte au tournant des 19e et 20e siècles, quand de riches estivants venus des centres urbains nationaux et régionaux commencent à acquérir des terrains de bord de lac, très faiblement valorisés dans la société agraire traditionnelle, pour y construire des villas « pieds dans l’eau » (Miège, 1934 ; Vernex, 1985 ; Liabeuf et al., 2009). Le phénomène tient largement à ce que l’on propose d’appeler un « paradoxe géo-légal » (Nikolli, 2021) : relevant du domaine public, ces lacs sont soumis à un régime très protecteur (inaliénabilité, imprescriptibilité, accès libre, gratuit et égalitaire) dont leurs rives sont cependant exclues. En fonction des historiques fonciers locaux, les terrains riverains peuvent donc aussi bien se trouver en mains publiques que privées. Cette situation fait l’objet d’un problème public aussi ancien que le processus de privatisation lui-même et qui, n’ayant jamais été pleinement réglé, se trouve régulièrement réactivé.

  • « La question très taboue du #racisme en #Tunisie n’a jamais fait l’objet d’un débat national »


    Manifestation à Tunis, le 25 février 2023, contre les propos du président Kaïs Saïed sur les Africains subsahariens présents en Tunisie. HASSENE DRIDI / AP

    La militante Saadia Mosbah et la psychiatre et écrivaine Fatma Bouvet de la Maisonneuve dénoncent la violence qui se déchaîne contre les Africains subsahariens après le discours de haine du président Kaïs Saïed.

    Tribune. Le racisme et le populisme, qui se répandent dans le monde entier, ont gagné, en Tunisie, le sommet de l’Etat. Mardi 21 février, le président de la République, Kaïs Saïed, a choqué en reprenant à son compte la théorie du grand remplacement, appelant à des « mesures urgentes » contre les Africains subsahariens, source, selon lui, « de violence, de crimes et d’actes inacceptables ».

    Il n’est malheureusement ni le seul, ni le premier, dans le pays à afficher ces idées. Depuis près d’un an, les discours incitant à la haine et à la xénophobie se propagent simultanément en Tunisie et en Egypte, au moins. Sur les réseaux sociaux, les campagnes appelant à renvoyer chez eux les Africains subsahariens se multiplient. Il faut dire que, depuis toujours, la question très taboue du racisme en Tunisie, en particulier à l’égard des Noirs, n’a jamais fait l’objet d’un débat national. La plupart des Tunisiens se définissent comme méditerranéens et maghrébins, plus rarement comme africains ni à peau noire.

    Très peu savent que tous les #Noirs de Tunisie ne sont pas uniquement des descendants d’#esclaves, mais qu’il a toujours existé une population noire, comme certains Berbères à la peau très foncée. Les Noirs, d’où qu’ils viennent, sont considérés comme des sous-hommes, solides et aptes aux métiers pénibles. Ils seraient dociles, travailleurs, gentils, des gens de confiance, infatigables.

    Tabou

    Ni l’éducation ni l’imaginaire collectif n’incitent à penser réellement la question d’un racisme existant comme partout ailleurs. Rares sont ceux qui, par exemple, remettent en question les propos esclavagistes de l’historien et géographe tunisien Ibn Khaldoun, né à Tunis (1332-1406), porté aux nues, sans nuances – auteur des Prolégomènes, il fut le précurseur de la sociologie. Le tabou toucherait-il également le monde académique ?

    Mais la Tunisie vit actuellement une crise sans précédent. Il est alors plus facile d’accuser l’étranger que de reconnaître ses échecs en tant que dirigeants. Les citoyens ont l’impression que le gâteau est trop petit pour être partagé avec des étrangers, même quand ces derniers exercent des emplois dont les locaux ne veulent pas. C’est sur ce terreau que s’est développé un parti de la droite tunisienne, légalisé en 2018, baptisé Parti nationaliste tunisien et qui s’autoproclame « protecteur de la patrie ». Sa thèse principale, reprise sans complexes par Kaïs Saïed, repose sur la dénonciation d’un complot visant à « noircir » les populations de l’Afrique du Nord.

    Ces affirmations ne reposent sur aucune statistique fiable. Ce grand remplacement fantasmé éloignerait la Tunisie de son appartenance au monde arabo-musulman. Les militants de ce parti se sont d’abord rendus visibles sur les réseaux sociaux, mais aujourd’hui ils occupent largement le terrain médiatique traditionnel et le parti dispose d’une milice agissant sur tout le territoire. Il fait l’amalgame entre migrants, immigrés, demandeurs d’asile, personnes en situation irrégulière et victimes du trafic d’êtres humains. Ce discours matraqué et validé par le chef de l’Etat, mais condamné par l’Union africaine (UA), finit par convaincre une grande partie de la population.

    Ces allégations ont alors immédiatement ouvert les vannes de la haine et réveillé les démons racistes. Ceux qui s’en prennent aux Africains subsahariens ne voient pas les Noirs comme leurs semblables, ce qui leur permet de les frapper, de brûler leur foyer et de pousser femmes et nourrissons dans la rue.

    Plus de lait, de riz ni de semoule

    Les militants tunisiens noirs sont, eux aussi, violemment ciblés. Menacés même. La croyance selon laquelle ils seraient financés par des associations européennes afin de ne pas permettre aux #migrants d’arriver sur le Vieux Continent est bien là. Tout récemment, le journaliste Mohamed Bouzidi, de l’émission « Bila 9ine3 » (« sans masques »), interrogeait avec virulence à ce sujet Mme Saadia Mosbah, l’une des deux autrices de cette tribune. Cette dernière s’est indignée du ton employé. Elle a eu le sentiment qu’il s’adressait à une cheffe de gang.

    Les défenseurs des droits sont accusés très directement par des vidéos trafiquées, le plus souvent d’une manière maladroite, de participer au « complot noir ». Des commentateurs montrent un prétendu manque de civilité des Subsahariens, images vidéo à l’appui, soutenues par des propos haineux à l’encontre du Maghreb.

    Aujourd’hui des hommes, des femmes et des enfants peuvent être maintenus en détention provisoire durant quatre jours. La frayeur s’installe dans les différentes communautés subsahariennes, qui se retrouvent dans la rue, créant ainsi un effet de masse qui sera présenté comme preuve de l’envahissement du pays par une population noire. Des milices appartenant au Parti nationaliste tunisien sillonnent les rues du Grand Tunis, de Sfax ou de Médenine, ordonnant aux propriétaires de mettre à la rue tous les Africains subsahariens et aux commerçants de ne plus leur vendre de lait, de riz ni de semoule, sous peine de fermeture et de poursuites judiciaires, amendes, ou même emprisonnement.

    Il est triste que cette tragédie se déroule dans le pays où le psychiatre et militant anticolonialiste martiniquais Frantz Fanon a exercé et a commencé à élaborer sa pensée antiraciste. De plus, toutes les hypothèses sur l’origine du mot Afrique aboutissent à Carthage et à ses environs : c’est de Tunisie que viendrait ce nom qui est aujourd’hui celui de tout un continent. Quelle ineptie, alors, que ce soit précisément un leader tunisien qui exprime aujourd’hui la volonté de division d’un continent en pleine croissance, au sein duquel les migrations sont une réalité durable, banale, et que rien ne pourra jamais arrêter !

    Crainte des représailles

    Ce qui arrive à la Tunisie est grave et la société civile s’organise, dans l’urgence, pour exprimer sa vive désapprobation. Des jeunes étudiants mettent sur pied un front antifasciste en Tunisie, des associations contre les discriminations, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, communiquent au niveau international, mais assurent aussi un travail au plus proche des sans-abri souvent regroupés dans les églises disponibles, au moins à l’heure des repas. A Paris, un rassemblement se tiendra devant l’ambassade de Tunisie, vendredi 3 mars.

    La manifestation du samedi 25 février n’a rassemblé qu’un millier de personnes : quelques militants progressistes habituels, mais nombreux sont ceux qui ont manqué à l’appel, probablement par crainte des représailles, fréquentes actuellement, à l’égard des opposants. Il est pourtant permis d’espérer puisque de nouveaux visages, en particulier, des jeunes, étaient présents.

    Il n’est jamais trop tard pour appeler au rassemblement, à la solidarité, au calme et proposer un véritable projet économique et social à une Tunisie exsangue, et dont de nombreux marchés se font avec l’Afrique subsaharienne.
    Les citoyens ont besoin d’une vision claire de leur avenir sans chercher de faux responsables. En effet, « la délivrance des complexes de haine ne sera obtenue que si l’humanité sait renoncer au complexe de bouc émissaire », écrivait Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs.

    Saadia Mosbah est présidente de M’nemti, association de lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations en Tunisie.
    Fatma Bouvet de la Maisonneuve est une psychiatre et écrivaine franco-tunisienne.
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/03/la-question-tres-taboue-du-racisme-en-tunisie-n-a-jamais-fait-l-objet-d-un-d

    #xénophobie

  • En France, une ferme sur 10 appartient à une société financière, un danger pour l’agriculture (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/en-france-une-ferme-sur-10-appartient-a-une-societe-financiere-un-

    Pour le 59ème Salon International de l’#Agriculture, Terre de Liens publie la deuxième édition de son rapport sur l’état des #terres agricoles en France. Aujourd’hui, les sociétés financières possèdent 640 000 ha de terres fertiles, contrôlant ainsi 14% de la surface agricole. Terre de Liens dénonce une logique d’#accaparement et #financiarisation des terres agricoles qui met en danger la résilience alimentaire du pays.

  • Face au SNU : émanciper les jeunes, combattre l’adultisme, développer la prémajorité

    https://blogs.mediapart.fr/rodolphedumouch/blog/050323/face-au-snu-emanciper-les-jeunes-combattre-ladultisme-developper-la-

    L’actualité ramène la question de l’émancipation des jeunes filles et jeunes gens à travers la récente polémique sur la possible extension du SNU (Service National Universel). Sarah El Haïry le présente, en effet, comme une forme d’émancipation. Cette approche est typique du « mythe de la caserne » (Philippe Fabry), cette croyance bien ancrée, en France, qu’entasser la population juvénile dans des dortoirs va solutionner les problèmes de société. Georges Courteline avait raillé cet état d’esprit rance en décrivant la réaction d’un de ses personnages à l’entrée d’un bordel militaire, où il est arrêté net, pris à la gorge par une odeur infecte, « un méli-mélo de tous les relents, le fond de bock, le fond de culotte, le fond de pipe ». En France, depuis plus de deux siècles, la domination de la jeunesse se manifeste ainsi par le service militaire, sorte de bizutage social considéré comme l’entrée dans l’âge d’homme. L’égalité des sexes, en ce domaine, n’aboutit pas forcément à un progrès, la macronie ayant la velléité de rendre obligatoire cette mascarade de SNU obligatoire pour les garçons comme pour les filles. Une émancipation véritable de la jeunesse doit être pensée en dehors de ce qu’Yves Bonnardel appelle l’ « adultisme », une forme de domination trop peu pensée et un véritable poison invisibilisé qui pourrit la relation avec notre progéniture et avec nos élèves. De cette déconstruction peut découler de nombreuses réformes. Ici, sera abordée celle du statut juridique des jeunes et de la critique de la « minorité ».

    Aperçu historique de la « minorité »
    C’est la République romaine qui a légué, encore de nos jours, tout son vocabulaire dans beaucoup de droits européens : « minorité », « majorité », « tuteur », « curateur », « curatelle », « rescision »... La majorité y était à 12 ans pour les filles et à14 ans pour les garçon. Mais, au début de IIe siècle avant Jésus-Christ, la Lex Plaetoria, instituée par plébiscite, condamne à des peines sévères ceux qui abuseraient des adolescents par usure ou en aliénant leurs biens malhonnêtement. Cette loi offrit un droit de rescision sur les contrats passés avant 25 ans. La Lex Plaetoria, a priori assez juste, eut pour effet pervers de terroriser les parties voulant contracter avec des adolescents entre 14 et 25 ans. Ces derniers devaient donc contracter accompagnés de leur père, d’un tuteur ou d’un curateur, ce qui dégageait la partie adverse du coup de la Lex Plaetoria. C’est ainsi qu’à Rome, le statut des jeunes se dégrada en quelques siècles et que la majorité passa, sous Dioclétien, à 25 ans. C’est aussi là que fut créée l’émancipation, la Venia Aetatis, une loi corrigeant les effets d’une autre loi ; ce n’est pas sans rappeler Macron qui créa des aides pour compenser les effets pervers de ses taxes lors de la crise des Gilets Jaunes.

    C’est donc de cette façon, histoire peu contée, que, dans la Rome décadente, la majorité est passée à 25 ans. Une réalité bien à l’opposé des réflexions de digestion de gigot dominical à Rueil ou à Neuilly...

    Une « Renaissance » pas si lumineuse...
    Ces droits romains anciens et du Bas Empire influèrent les droits européen : le droit canon et les droits médiévaux ont retenu la majorité à 12/14 ans, parfois ramené à 13 pour les deux sexes comme dans certaines régions des Pays-Bas. Mais la soi-disant « redécouverte » du droit romain du bas Moyen Âge à la Renaissance, à travers les Compilations justiniennes d’Ulpien, aboutit à une mode bien curieuse dans toute l’Europe : relever l’âge de la majorité à 25 ans. En France, c’est l’Ordonnance de Blois de 1579 qui passe brutalement la majorité à 25 pour les femmes et 30 ans pour les hommes. C’est de cette disposition que proviennent les scènes burlesques des Fourberies de Scapin et de L’Avare. Ce fut aussi à cette sinistre époque que le fouet fut étendu aux adolescents dans les collèges. Notons que certains territoires européens ont résisté à cette vague, en particulier une partie de l’Allemagne (régie par le Miroir de Saxe, où un statut est spécifiquement prévu entre 14 et 21 ans), l’Écosse, les îles Anglo-normandes, l’Île de Man... Ainsi, ces contrées ont gardé longtemps un âge bas de la majorité et ont pu construire sur ce fondement des dispositifs de pré-majorité.

    Le code civil français napoléonien : bon pour la guerre dès 18 ans, le reste à 21
    La Révolution France baisse à 21 ans cet âge mais continue de très mal traiter les « mineurs » de 21 ans ; Napoléon n’arrange rien. Ainsi, depuis 1810, les parents peuvent violer la correspondance de leurs enfants, leur imposer leur religion, leur imposer un métier (maintenant, une orientation scolaire), leur interdire de voir quiconque (sauf les grands parents), les enfermer à domicile (sauf pour aller s’engager dans l’armée). Jusqu’en 1935, le père de famille avait, de surcroît, pouvoir de correction paternelle : faire enfermer ses enfants en prison sans même passer par un juge. Le Code Civil napoléonien, vache sacrée des juristes conservateurs, symbole de « civilisation » apportée à l’Europe et au monde comme une lumière, est une horreur et ses sous-vêtements sont très sales. Beaucoup de ces dispositions ont à peine changé jusqu’en 1989, date de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant à laquelle la France a résisté par la voix de juristes rétrogrades, classés à droite comme à gauche... Cette résistance a étonné nos voisins mais, en ayant connaissance du vrai visage du droit traditionnel français, on comprend mieux.

    Les années 1960 à 1970, un mouvement général d’abaissement de l’âge de la majorité
    Ce sont les mouvements de jeunesse des années 1960 qui pousseront, un peu partout en Occident, à passer à 18 ans (1970 en Angleterre, 1974 en France et… 1988 aux Pays-Bas et 1991 en Belgique ). La Nouvelle-Zélande descendra transitoirement à 16 ans.

    En France, contrairement à ce qui advint aux Pays-bas, qui sont désormais en avance sur nous, avec trois statuts progressifs avant 18 ans (pour les moins de 12 ans, pour les 12-16 ans et pour les 16-18 ans), cela ne s’accompagne pas d’un changement du contenu de la minorité. Seule la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), très lentement en France, érode ces disposition, essentiellement depuis 2005, avec l’arrêt de la Cour de Cassation du 18 mai interprété comme validant son application en France.

    Dans de nombreux pays voisins, la chose a été traitée en deux ans. Aux Pays-Bas, ce fut une application directe de la CIDE et autres traités internationaux dans le droit néerlandais, annulant immédiatement toute disposition nationale contraire ; en Grande Bretagne, en 1991, ce fut une série de réformes s’appliquant aux différentes nations pour se mettre en conformité avec la CIDE. À cette occasion, notons que le terme « minor », jugé offensant, a totalement disparu des droits anglais et écossais... Ce n’est pas en France qu’on verra cela, ce mot étant étant complètement naturalisé et essentialisé, y compris dans l’esprit des adolescents. Je n’en ai jamais vu un seul critiquer ce terme (sauf moi-même, il est vrai, quand j’étais lycéen). Cependant, le parti est pris ici de mettre systématiquement le mot « mineur » entre guillemets.

    Le droit français est grevé d’une inertie et semble poursuivi par une malédiction
    En France, donc, les choses n’évoluent pas et les décennies passent. Déjà 34 ans au compteur du retard. Des dispositions d’une arriération sidérante demeurent. Par exemple, ce ne sont toujours pas juridiquement les élèves qui choisissent leur orientation scolaire mais la « famille » et les « représentants légaux ». La signature d’un lycéen ne figure même pas sur les documents « navette », sauf dans les établissements de l’enseignement catholique qui sont, de ce point de vue, moins rétrogrades... C’est là, clairement, l’illustration une forme d’adultisme invisibilisée alors qu’elle devrait crever les yeux. Il suffit de lire les documents et de les signer en tant que parent pour s’apercevoir du souci... Impensable en Allemagne, où les élèves signent eux-mêmes leurs documents scolaires et disposent d’une capacité juridique spéciale en matière scolaire à partir de l’âge de 14 ans. En France, personne n’en parle, même pas les organisations de jeunesse, qui ne revendiquent pas une réforme sur ce point. Pas un mot, pas une ligne... C’est ahurissant.


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    Pour ne rien arranger, le zèle administratif de l’Éducation Nationale va au-delà des textes en imposant des autorisations parentales pour des actes usuels n’en nécessitant pas. Par exemple, on pousse le ridicule jusqu’à exiger une la signature du représentant légal pour envoyer un pauvre poème à un concours littéraire lycéen. Ce qui est affligeant, c’est que les lycéens montent et envoient leur dossier sans ciller.

    Les défenseurs français des droits des « mineurs », concentrés sur le droit pénal et la défense des disposition de l’Ordonnance de 1945, les questions de placement à l’ASE, de pédagogie à l’école voire de psychologie, oublient, eux aussi, manifestement de se pencher sur ces aspects civils. En attestent les sommaires du Journal du droit des Jeunes ou les articles du juge Rosenczveig.

    Pourtant, plusieurs occasions de sortir de ce droit arriéré se sont présentées en France.

    Cinq occasions manquées en France pour réformer le statut des jeunes
    Les autres pays, souvent, définissent une majorité religieuse (12 ans en Angleterre, 14 ans en Allemagne, 16 ans en Suisse). le Doyen Carbonnier, grand juriste bien connu dans nos universités, d’obédience protestante, avait proposé, dans les années 1970, des dispositions de ce type mais n’a pas été suivi. Ce fut la première occasion manquée de changer le statut des « mineurs » en France. L’impact est plus grave qu’il n’y paraît. La France, se présentant comme détentrice d’une laïcité originale unique au monde dont elle fait grand cas, en exclut en fait totalement les « mineurs ». La religion d’un « mineur », en France, est conditionnée complètement à sa famille. Chez nos voisins allemands et anglais, la prémajorité religieuse s’accompagne d’un droit de veto opposable par l’élève à ses parents contre une inscription en école coranique ou une école confessionnelle, songeons par exemple au « collège de Riaumont ». Les Anglais et les Allemands sont-ils, en un sens, plus laïques que nous ? Une mesure de ce type ne serait-elle pas une réponse forte en matière de laïcité, plutôt que de multiplier les formations bidon chez les enseignants ?

    La deuxième occasion manquée, ce fut la ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Il aurait pu être décidé de l’appliquer directement avec ses dispositions remplaçant le vieux droit français : droit des « mineurs » à la vie privée, au respect de sa correspondance, à ses convictions religieuses, à prendre les décisions les concernant dès l’apparition du discernement. Il aurait pu être décidé un aggiornamento du droit français pour l’adapter à cette convention. Il n’en a rien été.

    La troisième occasion correspond aux manifestations lycéennes de 1990, qui ont abouti à la reconnaissance des droits de publication, affichage, réunion et association au lycée. Toutefois, le gouvernement s’est bien gardé de toucher à l’« incapacité » du « mineur ».

    La quatrième occasion, ce fut la consultation des jeunes de 15 à 25 ans par le gouvernement d’Édouard Balladur. Elle a fait appel à une équipe d’experts vraiment compétents, qui ont dépouillé sérieusement les questionnaires et ont réellement lu les lettres envoyées spontanément. Ces dernières étaient toutefois assorties d’une demande ridicule : faire signer les parents pour envoyer une lettre si on a moins de 18 ans. Ayant 19 ans à l’époque, j’avais envoyé une lettre dénonçant cette stupidité et l’avais faite signer par mes parents... Cela dit, on ne peut pas nier la bonne volonté de l’équipe de la consultation. Elle a abouti à une synthèse intelligente et à des propositions. Parmi celles-ci, la majorité médicale à 15 ans. Elle fut évidemment refusée, au prétexte fallacieux que ce serait inciter les parents à ne pas « prendre soin » de leurs enfants.


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    La cinquième occasion manquée fut le projet de pré-majorité scolaire et associative à 16 ans de Dominique Bertinotti, qui fut sans suite. Cette équipe gouvernementale fut remplacée lors du tournant néo-autoritariste de Manuel Valls, préfiguration du macronisme.

    Conclusion
    L’adultisme est bien une maladie en France, les éléments exposés dans cet article laissent supposer que les symptômes y sont plus graves que dans beaucoup d’autres pays développés. C’est le refus systématique de considérer un état juridiquement intermédiaire entre l’enfant et l’adulte, c’est le mythe « républicain » de la caserne. Ces travers semblent provenir partiellement du XVIe siècle, époque de régression pour les femmes et les jeunes mais qui a été, dans la vulgate historique, opposée à un supposé obscurantisme médiéval, stéréotype à nuancer énormément. Cette époque, à la charnière de la Renaissance et des temps modernes, se caractérise par la mise au pas de la jeunesse, la linéarisation des frontières, la suppression des situation d’entre-deux comme la pré-majorité ou les marches d’une certaines épaisseur entre les royaumes (les habitants de certains villages, comme Fesmy-le-Sart, ne savaient pas s’ils étaient français ou autrichiens). Il y a, ainsi, un rapport net à la question des discontinuités, avec une logique totalisante voire totalitaire avant la lettre, refusant tout ce qui relève du flou, de la transition, de la marge. Le blocage français de l’évolution du droit des « mineurs » est frappé de la même signature. Les jeunes de l’ASE, longtemps mis littéralement à la porte de l’assistance publique le lendemain de leurs 18 ans, démontrent la même logique à l’œuvre. Le mal est profond : j’ai même eu des insultes de membres de LFI et même de la Libre Pensée pour ces idées...

    Il ne s’agit pas de dire que les droits de nos voisins sont des exemples de perfection. Je sais que pour les militants anti-adultisme, cet exposé pourrait apparaître lui-même entaché de reliquats d’adultisme. Mais il est clair que nos voisins sont plus avancés vers une direction qui est à prendre. Instaurer une transition souple avec un triple statut, sur le modèle des Pays-Bas (mois de 12 ans, 12-16 ans, 16-18 ans) serait un bon début de déconstruction de la « minorité ». Rendre les élèves décisionnaires de jure de leur orientation, comme en Allemagne, serait salutaire.

    Il semble que les organisations de jeunesse, en France, n’aient pas choisi la bonne voie pour émanciper. Revendiquer la droit de voter à 16 ans sans préalablement réformer l’ « incapacité juridique » des 16-17 ans est absurde : voter mais continuer à faire signer ses choix scolaires par papa-maman... Tous les pays qui ont accordé le droit de voter à 16 ans avaient préalablement une tradition juridique de pré-majorité : Autriche, Länder allemands, Suisse (canton de Glaris), Écosse, îles anglo-normandes. Ne pas d’abord s’attaquer à cette « incapacité », c’est mettre la charrue avant les bœufs.

    Des articles et des colloques ne suffiront pas à modifier la situation en France. Il est impératif que les mouvements de jeunesse français s’emparent de ces thèmes et les inscrivent noir sur blanc dans leurs revendications. J’espère que cet article bénéficera d’une diffusion plus large, que ces propositions parviendront enfin aux oreilles des organisations de jeunesse comme l’UNL, la FIDL, le SGL, Droit des Lycéens et quelques autres...

    - Exiger que la décision pour l’orientation scolaire par l’élève lui-même et non plus par la « famille », avec signature des documents et accès électronique à la main de l’élève et non plus des « représentants légaux ».

    – Une prémajorité religieuse ou laïque (peu importe le nom), permettant de refuser par un droit de veto, comme en Angleterre et en Allemagne, son inscription dans une école confessionnelle.

    – L’abaissement de l’âge de la majorité médicale. Possibilité de donner son sang.

    – La possibilité de fonder et diriger une association sans restriction d’âge (comme l’impose la CIDE).

    – La possibilité, pour un(e) adolescent(e) qui le désire, de faire lui-même les démarches pour ses papiers d’identité ou son inscription scolaire. Obtenir un passeport à 16 ans sans autorisation parentale, comme au Canada.

    – Modification de la définition du citoyen en France (et qui n’existe pas ailleurs) selon laquelle on ne commencerait à être citoyen qu’à 18 ans. Suppression de cette définition du contenu des enseignements civiques au collège et au lycée, où elle est répétée sottement par trop d’enseignants.

    –Demander soi-même son émancipation (toutefois, avec une véritable pré-majorité, l’émancipation n’aurait plus lieu d’être, comme en Allemagne où elle a disparu).

    Bibliographie et sources
    Cette section a pour objectif de faciliter la tâche à qui voudrait poursuivre ou approfondir ces recherches. Cet exposé, toutefois, n’est pas construit comme un article universitaire où chaque affirmation est sourcée point par point. Elles le sont dans mes articles universitaires, en openedition ; pour le reste, vous pouvez me contacter.

    Ouvrages et articles :

    Alvarez-Lizotte Paméla & Caron Caroline, « L’adultisme comme outil d’analyse critique : exemple appliqué à l’intervention sociojudiciaire auprès des jeunes vivant en contexte de violence conjugale », Enfances Familles Générations [En ligne], 41 | 2022,

    Bardout Jean-Claude, « Question de droit : l’accès des mineurs à la vie associative bridé par de mauvaises bonnes intentions », Champs Culturels n°27 octobre 2015, Les Associations de jeunes dans l’enseignement agricole, de la participation à l’engagement, Toulouse, Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, pp 14-17.

    Bonfils Philippe & Gouttenoire Adeline, 2008, Droit des Mineurs. Paris, Dalloz.

    Bonnardel Yves, 2015, La Domination adulte, l’oppression des mineurs, Paris, Myriadis, 352 p.

    Carbonnier Jean, 1994, Droit Civil, Tome 1, Les personnes, Personnalité, incapacités, personnes morales [1955], Paris, PUF, 19ème édition, 416p.

    Collectif, L’adolescence en droit français et en droit néerlandais, acte du colloque organisé à Nimègue les 9–10–11 mai 1994, Faculté de Droit de Nimègue Faculté de Droit de Poitiers

    collectif, La consultation nationale des jeunes, Du questionnaire aux mesures, rapport du Comité pour la Consultation nationale des jeunes, analyse des résultats, La documentation français, Paris, avril 1995, 282 p.

    Dumouch Rodolphe, 2018, « Esquisse d’un tableau géographique des droits-libertés pour les jeunes pré-majeurs en Europe », Revue Géographique de l’Est, vol. 58, n°1-2. Disponible sur <https://journals.openedition.org/rge/7565>.

    Fize Michel, 2007, Le Livre noir de la jeunesse, Paris, Presses de la Renaissance.

    Fize Michel, 2016, Jeunesses à l’abandon, la construction universelle d’une exclusion sociale, Milan, Mimesis, 148 p.

    Francoz-terminal Laurence, 2007, La Capacité de l’Enfant dans les droits français, anglais et écossais, Thèse de doctorat, Université de Lyon 3.

    Gisser François, 1984, Réflexion en vue d’une réforme de la capacité des incapables mineurs. Une institution en cours de formation, la prémajorité, JCP., I, 3142.

    Goubau Dominique, 2019, Le Droit des personnes physiques, 6ème édition. Montréal, Éditions Yvon Blais.

    Granet Frédérique, 2003, Rapport du haut conseil de la population et de la famille, l’exercice de l’autorité parentale dans les législations européennes, Paris, La Documentation Française, 70 p.

    Djordjevic Ivana & Hirsch Martin, 50 droits des ados, Paris, Dalloz, 2010, 298 p.

    Les Clés de l’Actualité, 1993, Les Droits des jeunes de moins de 18 ans, Guide « Les Clés de l’Actualité », Paris.

    Leygue-Eurieult Élodie & Sturgeon John, 2020, « "Les besoins avant les actes", Le Children’s Hearing écossais et l’héritage durable de Lord Kilbrandon », Criminocorpus, L’enfance au tribunal. Enjeux historiques, perspectives contemporaines, mars 2020, disponible sur <http://journals.openedition.org/criminocorpus/7152>.

    Perret Jean-Marie, 1994, « Pour une géographie juridique », Annales de Géographie, volume 103, n°579, p. 520-526.

    Pubert Laure, 2009, la protection des droits économiques, sociaux et culturels de l’Enfant en Europe, une mise en perspective des instruments européens, Thèse de doctorat, Université de Strasbourg.

    Strauss, Léo, 2008, Droit naturel et Histoire [1953], Paris, Flammarion, Paris, Flammarion, collection « Champs Essais ».

    Sutherland, Elaine, 1999, Child and Family Law, T & T Clark, Edinburgh.

    Rodde Sarah, 2003, « L’Exercice de l’autorité parentale à l’épreuve du phénomène sectaire », mémoire de DEA, Université de Lille 2.

    Van De Veld Cécile, 2008, Devenir adulte, Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, Paris, PUF.

    Colloques et sites :

    Colloque sur l’adultisme à l’univesité de Saint-Etienne en 2019 : https://www.univ-st-etienne.fr/fr/celec/agenda/agenda-2016-2020/journee-d-etude-quels-outils-theoriques-pour-penser-la-domination-ad

    Colloque droit et jeunesse, approches internes et internationales, Brest, 17 et 18 octobre 2019 ; https://www.mshb.fr/agenda_mshb/jeunesse-et-droit-br-approches-internes-et-internationales/6129

    Site de l’Association pour la Capacité juridique des Adolescents et la Pré-Majorité : http://www.pre-majorite.fr

    Site du juge Jean-Claude Bardout sur le droit associatif, supprimé du net mais accessible dans les archives : https://web.archive.org/web/20130926053012/http://associationdemineurs.blog.lemonde.fr

    Emission avec Tal (Delphine) Piterbraut-Merx : http://sortirducapitalisme.fr/sortirdupatriarcapitalisme/291-la-domination-adulte-en-question

  • « S’il fallait ajouter une raison d’être vent debout contre Macron et le gouvernement, en voici une de poids. »

    SNU au lycée, généralisation ou obligation ? - SNES-FSU
    https://www.snes.edu/article/snu-au-lycee-generalisation-ou-obligation

    Si les annonces officielles sur le service national universel ont été reportées, le projet porté par le président de la République reste entier. Lors d’un échange avec la FSU, la secrétaire d’Etat à la jeunesse et au #SNU a confirmé toutes les craintes d’une généralisation du dispositif, conçue comme une obligation, avec les élèves de Seconde en ligne de mire.

    Silence dans les rangs ! Voilà le mot d’ordre passé à tous les rectorats dont dépendent les départements où le SNU deviendrait obligatoire pour les élèves de Seconde à partir de janvier 2024. Les départements du Cher, des Hautes Alpes, des Vosges, le Finistère, la Dordogne et le Var seraient les (mal-)heureux élus. D’autres départements ont été envisagés mais compte tenu des difficultés organisationnelles, le ministère ira difficilement au-delà cette année mais on imagine que cette liste peut être encore modifiée.

    Tous les lycées de ces départements « expérimentateurs » auraient à organiser le départ des élèves pour deux semaines en « séjours de cohésion » vers des centres de SNU, et ce, sur le temps scolaire. En 2025, cela concernerait 20 départements avant la généralisation totale en 2026, soit 800 000 élèves. Le président de la République aurait écarté une autre hypothèse, celle d’un SNU concentré pendant les vacances scolaires.

    Le ministère de l’Education nationale envisage donc le plus sérieusement du monde de supprimer deux semaines de cours en seconde...

  • Yachts, jets, voitures de luxe… l’union européenne à Bruxelles autorise les très riches à polluer Ouest-France Christelle GUIBERT
    https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/yachts-jets-voitures-de-luxe-bruxelles-autorise-les-tres-riches-a-pollu

    Il faudra faire plus d’efforts contre le dérèglement climatique. Sauf les propriétaires de yachts, de jets privés et de voitures de luxe… qui échappent aux taxes européennes.

    En juin, c’était l’adoption de « l’amendement Ferrari » https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/pourquoi-les-voitures-de-luxe-vont-echapper-a-l-interdiction-des-moteur qui avait indigné. Grâce à cette dérogation à l’interdiction de vendre de nouvelles voitures à moteur à combustion après 2035 dans l’Union européenne, les amateurs de Ferrari et Lamborghini italiennes ou de Koenigsegg suédoises continueront de polluer à plus de 300 km/h.

    Ce texte permet aux constructeurs automobiles qui produisent moins de 1 000 véhicules par an, voire 10 000 avec une dérogation bien argumentée, de bouder l’électrique une année de plus, au moins… On ne parle là que de voitures à plus de 200 000 €…

    En fouinant dans les marges des plans verts de la Commission européenne, on a exhumé d’autres pollutions de luxe. Dans le secteur maritime, tous les gros bateaux seront soumis dès 2024 au marché du carbone, avec des quotas d’émissions à respecter. Devinez qui y échappe ? Les yachts qui sont en dessous de la jauge concernée de 5 000 UMS (unité de mesure mondiale), comme la plupart des petits bateaux de pêche, qui eux travaillent.

    Les jets privés pourront voler au kérosène
    Dans les airs ? Alors que les compagnies aériennes vont bientôt pleurer l’époque bénie du kérosène pas cher, les jets privés ou les “vols de plaisance à des fins personnelles ou récréatives” continueront de remplir leur réservoir avec un carburant toujours détaxé… Les lobbys ont bien travaillé.

    “Une action substantielle et rapide des 10 % les plus riches est essentielle pour décarboner assez vite, et garder l’objectif d’un réchauffement [maximum] à 1,5 °C” , a pourtant rappelé cette semaine l’Agence internationale de l’énergie, qui ne passe pas pour un repaire de militants écolo-gauchistes !

    #luxe #yachts #co2 #ue #union_européenne et son #hypocrisie #injustice #pollution #Ferrari #Lamborghini #Koenigsegg #Rolls-Royce #inégalités

  • Une histoire méconnue, l’évolution de l’âge de la majorité dans la Rome antique, qui pourtant a diffusé dans tous les systèmes juridiques européens.

    La République romaine a légué, encore de nos jours, tout son vocabulaire dans beaucoup de droits européens, en matière de tutelle, curatelle, minorité, etc.. À Rome, sous la République, la majorité était à 12 ans pour les filles, 14 ans pour les garçons. Pourtant, dans l’Empire décadent, elle est à 25 ans. Comment en est-on arrivé là ?

    Au début de IIe siècle avant Jésus-Christ, il y a beaucoup de jeunes pubères (14–25 ans) qui se font rouler dans des contrats et des affaires. Cela excède le peuple romain qui vote par plébiscite la Lex Plaetoria , condamnant à des peines sévères ceux qui abuseraient des adolescents. Il y avait aussi un droit de rescision pour les contrats passés avant 25 ans, qui d’ailleurs a été repris dans des droits médiévaux et existe encore en Ecosse, par exemple (pour les engagements avant 21 ans).

    Cette loi, avec vindicte populaire infâmante pour le coupable, faisait peur aux contractants avec des jeunes pubères. Il en résultat qu’on refusait de plus en plus souvent de passer des contrats avec des jeunes de moins de 25 ans. Ceux-ci devaient donc contracter accompagnés de leur père, d’un tuteur ou d’un courateur, qui dégageait la partie adverse du coup de la Lex Plaetoria .

    Au bout de quatre siècle, la plupart des jeunes se sont retrouvés ainsi avec un curateur attitrés, c’était devenu indispensable et quasiment obligatoire. Marc-Aurèle en prend acte et déclare incapable mineur tout jeune avec un curateur. Dioclétien ira jusqu’au bout de la logique et passe la majorité à 25 ans pour tous.

    Comme cela pourrit la vie des jeunes, on crée alors une émancipation, la Venia Aetatis, visant à compenser les effets néfastes de l’âge tardif de la majorité.

    Nous assistons donc à une évolution caractéristique de la bureaucratie, de l’inflation législative qui apparaît dans la phase de décadence d’une civilisation. On reconnaît là un trait de notre triste époque.

    Toute cette Histoire a été reçue de différentes façons dans les droits européens.

    Ainsi, dans le droit canon et dans de nombreux droits locaux médiévaux, ont été reprises les majorités à 12 (♀)et 14 ans (♂), parfois ramené à 13 pour les deux sexes comme dans certaines régions des Pays-Bas.

    Au contraire, la majorité à 25 ans, reprise dans les compilations jutiniennes de d’Ulpien, a été reprise avec la soi-disant « redécouverte du droit romain » du bas Moyen Âge et de la Renaissance, en fait redécouverte du droit de la décadence romaine. A ces époque, la mode a été de relever l’âge de la majorité. En France, c’est l’ordonnance de Blois de 1579 qui passe brutalement la majorité à 25 (♀) et 30 ans (♂).

    La Révolution baisse à 21 ans et continue de très mal traiter les mineurs de 21 ans (objets de droit, pas sujets de droits) ; Napoléon n’arrange rien. Ce sont les mouvements de jeunesse des années 1960 qui pousseront, un peu partout en Occident, à passer à 18 ans (1970 en Angleterre, 1974 en France et… 1988 aux Pays-Bas, 1991 en Belgique !). En France, les moins de 18 ans demeureront encore objets de droit : en 1989, les juristes français se sont encore montrés très conservateurs face à la Convention des Droits de l’Enfant.

    Toutefois, certains territoires européens ont gardé une majorité basse en continue depuis le Moyen Âge, échappant à la stupidité de la Renaissance : îles anglo-normandes, Île de Man. Il y a aussi pas mal de dispositifs proposant un statut intermédiaire aux adolescents, gardant l’apparition d’une capacité juridique précoce : Écosse, Allemagne (héritage du Miroir de Saxe), Suisse…

    Le Miroir de Saxe, recueil juridique allemand où il existe une pré-majorité à 14 ans, encore en vigueur en Allemagne aujourd’hui :

    https://qph.cf2.quoracdn.net/main-qimg-211da2daed551d74fd82b099da813d0f

  • Plus de 4 mois pour clôturer un compte à la #Société_Générale

    Les banquiers ont les jetons que les pauvres ferment leurs comptes.

    Depuis début octobre 2022 j’ai demandé la cloture de tous mes comptes par courrier sur la messagerie sécurisée de ma banque #SOCGEN
    La première réponse a été qu’il leur fallait un courrier :)
    Après plusieurs tentatives, j’ai envoyé une lettre postale recommandée AR en décembre leur demandant de clôturer mes compte vu qu’ils m’avaient refusé un prêt immobilier de 50.000€ à 340€ par mois sur 20 ans ! Il n’était plus question de rester chez eux.
    Le recommandé n’a pas été réceptionné dans les temps imparti m’indique le suivi de La Poste.
    En retournant faire ma demande, la réponse a changé, il leur faut maintenant un courrier manuscrit, si si, en 2023 sous macron Web, on te demande un courrier rédigé de ta petite main pour fermer un compte bancaire, cetipa mignon :))

    Et donc, 4 mois après, c’est toujours pas cloturé !

    #voleurs #banques #mdr

    • @monolecte de ce que j’avais lu à l’époque où je m’étais penchée sur ce quoi reposait l’arnaque du système bancaire, même les comptes vides représenteraient pour les banques un moyen d’augmenter leur crédit, ou plutôt le système de croyance en leur crédit/dette sur lequel tout le système actuel repose.
      J’ai retenu enfant que si nous fermions tous nos comptes bancaires et cessions de croire à ces foutaises, le capitalisme chuterai rapidement. J’ai hâte :)

  • Croire que l’augmentation des prix de l’immobilier est un signe d’enrichissement est une profonde stupidité. La pierre vaut toujours la pierre, si elle augmente, c’est que le fric ne vaut plus rien. Il est réjouissant d’imaginer son effondrement : nos enfants pourront accéder plus facilement à la propriété. Si je vends ma maison deux fois moins cher, je pourrai aussi racheter deux fois moins cher, donc aucune perte perte pour les propriétaires. Il n’y a que les vieux schnoques, ex-68tards défraîchis et rancis, les doigts crochus aggripés à un magot fictif, pour s’en inquiéter.
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/alerte-sur-la-baisse-mondiale-des-prix-de-l-immobilier-20221202

  • 22 novembre 1918 : Fin du Soviet de Strasbourg ! L’asymptomatique - Claude Sémal
    https://www.asymptomatique.be/tous-les-22-novembre

    200 ans, jour pour jour, après la fin mouvementée de Barbe-Noire, une autre aventure émancipatrice prenait fin le 22 novembre 1918. Ce jour-là, Les troupes françaises mettent fin au Soviet de Strasbourg. Vous avez bien lu. Il y avait un Soviet à Strasbourg !
    Il ne vous aura pas échappé qu’en 1918, les relations entre la France et l’Allemagne étaient plutôt belliqueuses, et que l’armistice du 11 novembre qui met fin à la Première Guerre mondiale intervient au cœur d’un grand chaos.


    Le soviet de Strasbourg proclame la République (document Bibliothèque Université de Strasbourg / La Revue Alsacienne Illustrée)

    Depuis janvier 1918, l’Allemagne connait des grèves insurrectionnelles, des mutineries, des tentatives révolutionnaires et d’éphémères Républiques des soviets rapidement réprimées. Avant la signature de l’armistice, les principales villes d’Alsace-Lorraine connaissent une agitation politique forte. Dans l’interstice entre « l’occupation allemande » et le « libération française », des Conseils d’ouvriers et de soldats (Soldaten und Arbeiterräte) sur le modèle des soviets russes se forment à Mulhouse, à Strasbourg, Colmar, Metz.

    Des soldats retirent leurs insignes aux officiers, et distribuent des vivres aux passants affamés. Le 13 novembre, le drapeau rouge flotte sur la cathédrale de Strasbourg. Une République des soviets est proclamée en Alsace-Lorraine, le 10 novembre. Les murs se couvrent d’affiches qui proclament : « nous n’avons rien de commun avec les États capitalistes, notre mot d’ordre est : ni Allemands ni Français ni neutres. Le drapeau rouge a triomphé. »


    Du 10 novembre au 22 novembre 1918 (date de l’entrée des troupes françaises dans la région), la République des soviets prendra des décrets pour la liberté de la presse, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, et la libération des prisonniers politiques.


    Des commissions organisent la vie quotidienne : transports, finances, ravitaillement, démobilisation, justice…


    Panique dans la bourgeoisie allemande de Strasbourg qui appelle au secours les troupes françaises pour qu’elles mettent fin au soviet. Leur slogan : « Plutôt Français que rouges ! » Le 22 novembre, les troupes françaises entrent dans la ville. L’Alsace est « libérée ».

    Les autorités françaises, démantèleront toutes les avancées obtenues et le commandement militaire perdurera jusqu’à la signature du traité de Versailles en juin 1919, le temps d’opérer une épuration ethnique et politique rigoureuse.

    #Strasbourg #soviet #anarchisme #révolte #liberté #Alsace

    • Le texte suivant est un article de Didier Daeninckx de novembre 2000.

      11 novembre 1918 : le drapeau rouge flotte sur Strasbourg et l’Alsace proclame la République des soviets…

      Un jour, venant de Strasbourg où j’étais allé repérer les décors d’une nouvelle, je me suis arrêté devant la plaque d’une importante voie de la capitale alsacienne, la « rue du 22 novembre ». Je ne saurais dire pourquoi cette dénomination avait attiré mon attention, mais j’avais demandé à un passant à quel événement elle faisait référence. « A la Libération, en 1944 », m’avait-il répondu. Un simple coup d’oeil sur un livre d’histoire régionale m’apprit que les troupes du général Leclerc avaient fait leur entrée fulgurante dans Strasbourg le 23. La plaque émaillée bleu comportait une grossière coquille historique, ou alors elle commémorait un autre fait marquant. Un ami alsacien émit l’hypothèse que ce 22 novembre avait à voir avec l’armistice de 1918. Je lui rétorquai que dans ce cas, l’erreur ne portait plus sur une journée mais sur onze, la fin des hostilités ayant eu lieu le 11 novembre à midi.

      Une visite dans les archives de la bibliothèque nationale et universitaire, place de la République, l’ancienne Kaiserplatz, me donna la surprenante solution : Strasbourg avait bien été libérée le 22 novembre 1918, mais pas de l’armée allemande ! Les troupes françaises avaient mis fin à un soviet de soldats, d’ouvriers, de paysans… Une telle affirmation demande à être étayée, et il faut revenir à la fin du mois d’octobre de cette année-là pour y voir plus clair. L’Allemagne impériale a perdu la guerre, mais quelques généraux ultras, dont Ludendorff veulent tenter un baroud d’honneur en prenant appui sur la puissante flotte de guerre. La troupe refuse de marcher. A Kiel, sur la Baltique, les marins se mutinent et se constituent en Soviet. Les syndicats ouvriers les rejoignent, et des détachements d’insurgés, drapeaux rouges en tête, se rendent dans les villes voisines pour gagner les habitants à leur cause. Une quinzaine de milliers d’Alsaciens et de Lorrains sont alors incorporés dans la Kriegsmarine, et nombre d’entre eux participent à ces événements. Certains décident de soulever leurs deux provinces natales soumises à une véritable disette, et qui sont agitées de forts mouvements de mécontentement.

      Le 8 novembre, la population de Strasbourg apprend la proclamation de la République des conseils de Bavière. Le lendemain, des milliers de manifestants envahissent la place Kléber pour acclamer les premiers détachements de marins arrivés du nord de l’Allemagne. Des dizaines d’officiers sont dégradés en public. Un train d’insurgés est bloqué au pont de Kiehl, et un commandant loyaliste fait ouvrir le feu. Le soldat Fir est abattu. Ses camarades prennent le contrôle de la ville jumelle de Strasbourg, de l’autre côté du Rhin, puis traversent le fleuve. La bourgeoisie allemande de Strasbourg ne cesse de faire appel aux troupes françaises, afin de mettre un terme aux troubles. Un slogan court les quartiers bourgeois :

      « Plutôt Français que rouges ! ».

      Les marins révolutionnaires alsaciens se forment en Conseil de soldats de Strasbourg, et exigent du gouverneur Von Rohden la libération des détenus, la liberté de presse et d’expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Les prisons ouvrent leurs portes, les Conseils se rendent maîtres des bâtiments publics et toutes les marques d’autorité comme les insignes, les grades sont supprimées. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l’un va même flotter sur la flèche de la cathédrale !

      Toutes les forces sociales tentent de s’assurer le contrôle du mouvement en se fondant dans le Conseil des ouvriers et soldats, présidé par le secrétaire du syndicat des ouvriers brasseurs, Rebholz, qui annonce l’abdication de Guillaume II, à Berlin, et proclame l’avénement d’un pouvoir populaire. Les murs de la ville se couvrent d’affiches « Nous n’avons rien de commun avec les États capitalistes, notre mot d’ordre es : ni Allemands ni Français ni neutres. Le drapeau rouge a triomphé ». Une trentaine de commissions organisent la vie quotidienne : transports, finances, ravitaillement, démobilisation, justice… Des grèves radicales éclatent, comme celle des cheminots.

      Le dirigeant social-démocrate strasbourgeois Jacques Peirotes fait appel au Grand Quartier Général français et demande aux généraux de « hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique ». L’entrée dans la ville était prévue pour le 25, mais son appel est entendu. Les troupes marchent sans relâche et pénètrent dans les faubourgs le 22 novembre 1918. Le Conseil des ouvriers et soldats déclare qu’il « a rempli sa mission, même si, compte tenu des circonstances, il n’a pu réaliser son idéal politique ». Il décide de remettre l’autorité militaire entre les mains du commandement français. Le général Gouraud fera savoir qu’il ne reconnaît ni le Soviet des ouvriers et soldats, ni aucune des mesures qu’il a édictées. Le 22 novembre, le premier acte symbolique de l’armée française sera d’occuper le Palais de justice où siégeait le « Soviet de Strasbourg ». La troupe s’empare des usines, les décrets sociaux sont annulés, les salaires ramenés à leur niveau de septembre 1918, les « agitateurs » sont expulsés. On choisit les sous-préfets parmi les officiers, des commissions de contrôle de la population, présidées par un officier du 2ème Bureau sont mises en place.

      Il en sera de même dans toutes les villes des deux provinces perdues en 1870. Car le Soviet de Strasbourg n’a pas été une création unique : le premier Conseil a vu le jour à Haguenau, le 9 novembre suivi dans la soirée par Mulhouse. A Saverne les soldats se mutinent, comme à Sélestat. A Colmar le Conseil siège à la mairie, et le futur Feldmaréchal Rommel viendra s’y plaindre des vexations dont sont victimes ses officiers ! Partout sur le front des Vosges on fraternise, on manifeste, drapeaux rouges en tête. En Lorraine, les nombreux immigrés italiens se joignent au mouvement. A Metz, le Conseil siège à l’hôtel de ville sur lequel flotte un drapeau turc dont on a passé le croissant au minium… Des Conseils prennent les usines en charge, on occupe les mines, comme à Knutange. A Algrange, Hagondange, Rombas, les grèves éclatent. A Thionville c’est un acteur, Seelow, qui dirige le conseil, un aumônier militaire à Sarrebourg, un pasteur à Neuf-Brisach…

      Un jour que j’évoquais cette épopée et le nom de cette ville de garnison, Neuf- Brisach, mon ami Rémy Fisch, délégué mineur des potasses d’Alsace, m’a interrompu.

      – Neuf-Brisach ! Maintenant, je comprends mieux ce que me racontait mon père… Il nous disait des choses bizarres, lors des banquets familiaux, mais tout le monde se moquait de lui… Il parlait des soviets et chantait une chanson, « Hop là », en faisant valser les chapeaux, les casquettes…

      Je l’ai suivi à Soultz, sur laquelle veille la masse imposante des collines du Vieil Armand et il m’a traduit les paroles de Joseph Fisch qui, toute sa vie, ne s’est exprimé qu’en alsacien et en allemand :

      – Quand j’ai été mobilisé, en 1917, je travaillais aux fortifications du Vieil Armand. Le 9 novembre 1918, on nous a rassemblés pour nous envoyer sur le front de l’Est. On a fait étape à Neuf-Brisach. Là, il y avait un rassemblement de six mille soldats. La première chose que j’ai vue, c’est un officier supérieur allemand dégradé devant tout le monde, obligé de rendre son épée et ses distinctions. L’atmosphère était surchauffée. La foule entonnait des chansons populaires pleines de joie. Certains chantaient des airs révolutionnaires. La manifestation parcourait la ville et dès qu’on rencontrait un gradé, on l’arrêtait et on disait : « Hop là, donne tes galons, sinon tu prends une claque ». Après, ce qu’on a eu en tête les copains et moi, c’était de ficher le camp le plus vite possible, et rentrer chez nous, à Soultz. Quand on est arrivé, le 10, on est tombé sur un défilé qui venait de la gare, musique en tête. La population de Soultz portait en triomphe Richard Heisch. C’était un responsable socialiste internationaliste, libéré de prison sous la pression du Conseil de Colmar. Heisch était tenancier de bistrot. Il a pénétré dans son troquet et, hop là, il a sauté sur une table et harangué les soldats allemands pour les appeler à partir, pour la paix entre les peuples. J’avais dix-huit ans, je n’oublierai jamais ces journées-là.

      Je crois aujourd’hui que si la plaque de rue strasbourgeoise signale le jour mais reste silencieuse sur l’année, c’est pour faire oublier la force de ce qui se disait là, au coeur d’une l’Europe meurtrie.

    • Alsace-Moselle novembre 1918 : des conseils d’ouvriers et de soldats comme en Allemagne https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/alsace/breves/des-conseils-douvriers-et-de-soldats-comme-en-allemagne-114749.html

      Le 9 novembre 1918, à la chute de l’empereur allemand, le pays se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats, prenant modèle sur les soviets ouvriers arrivés au pouvoir un an plus tôt en Russie. Cette traînée de poudre atteint beaucoup de villes d’Alsace et de Moselle.

      A Strasbourg, ces conseils d’ouvriers et de soldats proclament qu’ils ne sont : « ni Allemands, ni Français, ni neutres, mais rouges ! », ce qui signifiait clairement socialistes et internationalistes. Pendant environ deux semaines, ils forment un pouvoir qui décrète, entre autre, des augmentations de salaires et affirme la nécessité de combattre la bourgeoisie. Mais, comme en Allemagne, les dirigeants socialistes comme Jacques Peirotes ne veulent surtout pas que ces organisations puissent menacer le pouvoir de la bourgeoisie. Ils se hâtent d’appeler l’armée française qui finit par dissoudre les conseils.

      Cent ans après, la société capitaliste en crise est plus que jamais lourde de catastrophes sociales, financières ou guerrières, qui provoqueront des révoltes populaires. Les travailleurs ont tout intérêt à s’organiser pour ôter le pouvoir aux capitalistes et à ne pas faire confiance à tous les politiciens qui prétendent changer leur sort à leur place, même quand ils se disent socialistes.

  • Un magistrat ordonne la censure préalable d’une enquête de Mediapart | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/211122/un-magistrat-ordonne-la-censure-prealable-d-une-enquete-de-mediapart

    Saisi par l’avocat de Gaël Perdriau, le président du tribunal judiciaire de Paris a fait injonction à Mediapart de ne pas publier de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, après celles du chantage à la sextape. Cette censure préalable, décidée sans débat contradictoire, est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse.

    Edwy Plenel

    21 novembre 2022 à 13h05

    VendrediVendredi 18 novembre, un huissier est venu au siège de Mediapart nous délivrer un acte judiciaire sans précédent de mémoire de journaliste comme de juriste.

    Il nous ordonne de ne pas publier une enquête d’intérêt public à la demande expresse de la personnalité concernée sans qu’à un seul instant les arguments de Mediapart n’aient été sollicités. Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits.

    Faisant ainsi fi du principe du contradictoire, cette décision de censure préalable est un acte arbitraire qui utilise, en la détournant, une procédure totalement étrangère au droit de la presse afin de porter atteinte à une liberté fondamentale, régie par la loi du 29 juillet 1881.

    Rendue le même 18 novembre par Violette Baty, vice-présidente, agissant en tant que magistrate déléguée par le président du tribunal judiciaire de Paris, Stéphane Noël, cette ordonnance fait droit dans l’urgence à une requête déposée le même jour par l’avocat de Gaël Perdriau, Me Christophe Ingrain.

    Ne pas publier sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié.

    Président du tribunal judiciaire de Paris

    Elle nous enjoint « de ne pas publier sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié » de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, appuyées notamment sur les mêmes enregistrements qui nous ont permis de révéler le scandale du chantage à la sextape dont a été victime son premier adjoint centriste, Gilles Artigues.

    Les précédentes enquêtes de Mediapart ayant mis au jour cette affaire, sous la plume d’Antton Rouget, n’ont fait l’objet d’aucune contestation en justice. Elles ont provoqué un grand émoi à Saint-Étienne, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au sein du parti Les Républicains (LR) et du gouvernement, et ont été largement reprises dans les médias nationaux.
    Gaël Perdriau à Paris, le 14 septembre 2021. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart

    Elles ont provoqué la démission de l’adjoint à l’éducation de la municipalité et le licenciement du directeur de cabinet de Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne annonçant pour sa part sa mise en retrait (sans démission) de ses fonctions de représentation à l’hôtel de ville et à la métropole, qu’il préside.

    Surtout, elles ont conduit le parquet de Lyon à ouvrir une information judiciaire confiée à deux juges d’instruction pour « atteinte à l’intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d’une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions ». Les investigations de la justice sont en cours, après de premières gardes à vue mi-septembre, dont celle de Gaël Perdriau.
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    Poursuivant son enquête, Antton Rouget a découvert des faits inédits qui, de nouveau, mettent en cause les pratiques du maire de Saint-Étienne, notamment dans le recours à la rumeur comme instrument politique. Mais, cette fois, leur victime est une personnalité notable de la droite, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont l’ambition présidentielle est notoire.

    Comme les précédentes, ces révélations s’appuient notamment sur des conversations de travail, tenues dans le bureau du maire à l’hôtel de ville de Saint-Étienne, et enregistrées afin de se protéger par la victime du chantage à la sextape, son premier adjoint Gilles Artigues, qui ont toutes été remises à la justice par ce dernier.

    Une décision prise sans audience publique ni débat contradictoire, dans le secret d’un échange entre seulement deux personnes : l’avocat du demandeur et le président du tribunal.

    Quand nous a été notifiée l’ordonnance de censure préalable, cette enquête n’était pas encore publiée, même si nous avions rempli toutes nos obligations, aussi bien professionnelles que légales : son intérêt public, sa base factuelle et matérielle, son respect du contradictoire.

    Plusieurs personnalités concernées par ces nouvelles révélations, au premier rang desquelles Laurent Wauquiez, ont été sollicitées et ont transmis leurs réactions. Contacté en début de semaine par Antton Rouget pour répondre sur ces faits nouveaux, Gaël Perdriau avait pour sa part demandé un délai supplémentaire jusqu’au vendredi 18 novembre à 13 heures, qui lui fut volontiers accordé.

    Trois heures après que nous eûmes reçu, à 12 h 57 par courriel, ses réponses détaillées, un huissier venait nous délivrer l’ordre de ne rien publier, obtenu par le même Gaël Perdriau auprès du président du tribunal judiciaire de Paris. Le maire de Saint-Étienne sait donc pertinemment quelles informations il ne veut pas voir publiées.

    Cette censure préalable provient d’une décision prise dans l’urgence, sinon la précipitation, sans audience publique ni débat contradictoire, dans le secret d’un échange entre seulement deux personnes : l’avocat du demandeur et le président du tribunal. Dans ses motivations, la requête de Gaël Perdriau, qui a été ainsi satisfaite, invoque fallacieusement une atteinte à la vie privée dont nous aurions démontré, dans une audience publique, qu’elle n’existe aucunement.
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    Au début de l’affaire, fin août, le maire de Saint-Étienne nous avait déjà accusés – sans toutefois saisir la justice, cette fois – de procéder à un « déballage de [la] vie privée » de son adjoint Gilles Artigues, la victime du chantage à la vidéo intime. Nous lui avions alors répondu que si atteinte à la vie privée de M. Artigues il y avait dans cette histoire, elle n’était pas de notre fait mais imputable aux pratiques en vigueur à l’hôtel de ville.

    Mieux encore, lorsque nous avions, dans nos précédents articles, révélé des extraits des enregistrements qu’il nous est aujourd’hui impossible de publier, Gaël Perdriau n’avait engagé aucune procédure, reconnaissant ainsi le caractère d’intérêt général de nos informations. Pourtant, le procédé, ses circonstances et son contexte étaient les mêmes, confirmant l’intérêt public de ces informations.

    Cette procédure expéditive s’appuie sur deux articles du Code de procédure civile : l’article 493, qui concerne toutes les juridictions, selon lequel « l’ordonnance sur requête est une décision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas où le requérant est fondé à ne pas appeler de partie adverse » ; l’article 875, qui relève des « dispositions particulières au tribunal de commerce » : « Le président peut ordonner sur requête, dans les limites de la compétence du tribunal, toutes mesures urgentes lorsque les circonstances exigent qu’elles ne soient pas prises contradictoirement. »

    Du jamais-vu dans notre histoire républicaine depuis la loi du 29 juillet 1881 qui a enfin instauré en France, et régit encore, le droit d’information et la liberté d’expression.

    À notre connaissance, jamais ce moyen exceptionnel n’a été utilisé dans une affaire de presse. À lui seul, le fait qu’un des deux articles de loi invoqués relève des tribunaux du commerce souligne, jusqu’à l’absurde, ce détournement de procédure. De fait, l’injonction de ne pas publier signifiée à Mediapart est adressée à la directrice générale de notre entreprise et non pas à son directeur de publication, pourtant seul responsable légal des contenus d’un journal.

    Totalement extérieure au droit de la presse, la procédure d’exception choisie est destinée, selon la jurisprudence, à créer « un effet de surprise » qui, en l’occurrence, consiste à tuer dans l’œuf la publication d’une information sans que le journal ne puisse défendre devant des juges indépendants l’intérêt général qui justifie sa publication.

    À la demande d’une personnalité politique qui est le principal protagoniste d’une affaire faisant l’objet d’un débat public et d’une enquête pénale, dans laquelle les méthodes utilisées pour déstabiliser un rival politique sont au cœur du débat judiciaire, le président du tribunal judiciaire de Paris a donc décidé, dans la solitude de son cabinet, de restaurer une arme d’Ancien Régime contre la liberté de la presse : la censure préalable.

    Excepté les périodes d’éclipse démocratique, c’est du jamais-vu dans notre histoire républicaine depuis la loi du 29 juillet 1881 qui a enfin instauré en France, et régit encore, le droit d’information et la liberté d’expression.

    En proclamant, dès son article premier, que « l’imprimerie et la librairie sont libres » sans y ajouter de restriction, autrement dit à l’époque par l’un de ses législateurs que « la presse et la parole sont libres », elle signifiait que le droit fondamental de diffuser des informations et des opinions ne pouvait être entravé a priori.

    Mettant fin à l’autorisation préalable, à la censure et au cautionnement – les armes utilisées par tous les régimes pour contenir la liberté de la presse –, la loi de 1881 abrogea ainsi d’un coup 325 articles de 42 lois précédentes sur la presse et amnistia toutes les condamnations, sans exception, prononcées en leur nom.

    Ses dispositions politiquement libérales ont permis la construction progressive d’une jurisprudence profondément démocratique, avec des tribunaux et des magistrats spécialisés, qui veille à la protection d’une liberté qui n’est pas celle des journalistes mais celle des citoyennes et des citoyens : le droit de savoir tout ce qui est d’intérêt public.
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    L’esprit qui l’anime est qu’on ne saurait y porter atteinte en interdisant la révélation au grand jour de vérités contribuant à un débat général, aussi dérangeantes soient-elles. Quant aux éventuels abus commis par la presse dans l’exercice de cette liberté, ils ne peuvent être sanctionnés qu’a posteriori, par des juges indépendants, après un débat public et, répétons-le, contradictoire.

    C’est cette conquête démocratique essentielle, vieille de 141 ans, que jette aux orties la censure préalable de l’enquête de Mediapart par une ordonnance rendue sur requête. Tant qu’elle n’aura pas été annulée, cet acte liberticide empêche nos lectrices et lecteurs, et au-delà l’opinion publique tout entière, de connaître des faits nouveaux dans un scandale politique majeur, d’ampleur nationale.

    Cette censure préalable est d’autant plus alarmante qu’elle survient quelques semaines après une décision similaire rendue, le 6 octobre, par le tribunal de commerce de Nanterre au nom du secret des affaires : saisi par le groupe Altice et son président Patrick Drahi, il n’a pas hésité à interdire à Reflets.info de publier « de nouvelles informations ». Le site d’investigation a fait appel.

    Nous avons évidemment demandé à notre avocat Me Emmanuel Tordjman, du cabinet Seattle, de mettre en œuvre tous les recours juridiques possibles pour qu’il soit mis fin, au plus vite, à cette censure préalable, autrement dit à ce désordre démocratique qui porte une atteinte gravissime à un liberté fondamentale, « l’un des droits les plus précieux de l’homme », selon l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Et qu’ainsi, vous puissiez enfin découvrir les nouvelles révélations d’Antton Rouget dans l’affaire de Saint-Étienne.

    Edwy Plenel

    #Censure #Mediapart

  • Transidentité : la pédopsychiatre Caroline Eliacheff censurée par des activistes LGBT à Lille Marie-Estelle Pech
    https://www.marianne.net/societe/sciences-et-bioethique/transidentite-la-pedopsychiatre-caroline-eliacheff-accueillie-dans-un-fest

    La pédopsychiatre Caroline Eliacheff qui devait tenir une conférence dans une médiathèque de Lille ce jeudi 17 novembre vient d’en être empêchée par des activistes LGBT. Sa venue à Paris pour une conférence le 20 novembre a par ailleurs carrément été annulée par la mairie de Paris.

    Elle est devenue la nouvelle cible des associations de défense des personnes transgenres depuis son essai, paru en janvier dernier, intitulé  La Fabrique de l’enfant transgenre (L’Observatoire). Avec la professeur Céline Masson, la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff y observait une « augmentation des cas d’enfants voulant changer de genre » et y alertait sur ce qu’elle estime être un phénomène de « contagion sociale » « influencée par le discours de militants trans » . Aucun traitement ni intervention ne doit être admis avant l’âge de 18 ans chez les jeunes patients en quête d’identité, estime-t-elle.

    Un discours qui ne passe pas auprès des militants transgenres. Ces derniers l’accusent régulièrement de transphobie, au point de vouloir la censurer. La mairie de Paris-Centre vient d’annuler la tenue d’un colloque sur les nouveaux enjeux des parents lors duquel Caroline Eliacheff devait intervenir, le dimanche 20 novembre. « La mairie est engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie » , justifie publiquement la ville, qualifiant les intervenants de « chercheurs aux positions controversées ».

    Menaces sur les réseaux sociaux
    Un comité d’accueil fourni attendait par ailleurs Caroline Eliacheff ce jeudi 17 novembre après-midi, à Lille, où elle devait intervenir, à l’occasion d’une table ronde organisée par les dirigeants du festival de philosophie Citéphilo. Le positionnement de la pédopsychiatre heurte notamment les membres de l’association LGBTQI + J’en suis, j’y reste, et les élus d’Europe Écologie les Verts de la mairie de Lille. Les premiers avaient appelé leurs militants à se rassembler devant la médiathèque où se déroule la table ronde. Les responsables locaux des Verts, eux, avaient demandé en vain à la maire de Lille, Martine Aubry, de « remettre en cause le partenariat sur cet événement, dans des locaux municipaux » , dénonçant une « propagande transphobe ».

    « Caroline Eliacheff n’a pas pu ouvrir la bouche ! » , raconte Gilbert Glasman, l’un des fondateurs du festival, dépité par l’attitude des activistes qui sont « venus d’autant plus nombreux que notre festival est gratuit, accessible à tous ». Invectivée à de nombreuses reprises aux cris de  « transphobe » et « facho » , la pédopsychiatre a attendu vainement plus d’une heure que les activistes cessent de taper des pieds et des mains pour pouvoir prendre la parole.

    À l’extérieur de la salle, environ deux cents personnes ont manifesté parallèlement contre sa venue, à coups de tambourin, sous surveillance policière. « Nous avons, contre notre volonté, dû interrompre la conférence » explique Gilbert Glasman, « pour moi, il s’agit ni plus, ni moins que d’une forme de censure ». Atterré, un organisateur du festival raconte avoir entendu un groupe d’étudiants militants de Sciences-Po Lille décréter que « seuls les trans peuvent parler des trans » : « On sombre en absurdie. Pourquoi ne pas décréter que seuls les enfants peuvent parler des enfants ? », interroge-t-il.

    #lgbt #transgenres #LGBTQI+ #violences (sans riques) #censure #sciences-po #lille #lâcheté #réseaux_sociaux #facebook #pognon pour les #pharmaceutiques

    • Citéphilo dénonce l’obstruction au débat organisé autour du livre de Caroline Eliacheff, La Fabrique de l’enfant-transgenre. Communiqué officiel de Citéphilo. https://citephilo.org
      Depuis 26 ans, l’association PhiloLille organise, à Lille et dans les Hauts-de-France, la manifestation Citéphilo, soit chaque année une centaine de rencontres ouvertes à tous – les séances sont gratuites et en accès libre – permettant au public de venir écouter mais aussi échanger avec les auteurs invités : écrivains, artistes, philosophes, chercheurs en sciences humaines, etc.

      Ce 17 novembre, la rencontre avec la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, invitée à l’occasion de la parution de son livre La Fabrique de l’enfant-transgenre à la médiathèque Jean Lévy de Lille – rencontre modérée par le philosophe Christian Godin – a dû, événement sans précédent depuis la création de notre festival en 1997, être annulée, une partie du public présent ayant empêché cette rencontre en raison d’un « tapage » organisé dans la salle, en prolongement d’une manifestation hostile se déroulant devant la médiathèque.


      L’association Philolille déplore et condamne cette action qui a empêché par la force le débat public, d’autant plus qu’en amont, elle a échangé, à leur demande, avec des représentants du Planning familial et de l’association LGBT de Lille, leur a assuré un temps d’échange avec l’autrice élargi à la moitié de la rencontre (soit une heure), une présence visuelle de leurs organisations dans la salle par voie d’affichage, la présentation sur place d’ouvrages contradictoires mis en vente dans notre librairie mobile, des places réservées dans la salle afin de garantir leur prise de parole, et leur a fourni enfin gratuitement des livres de l’autrice afin qu’ils en prennent connaissance, puisqu’ils ne l’avaient pas lu et souhaitaient finalement le faire pour préparer cette rencontre.

      A l’issue de cette annulation, Caroline Eliacheff s’est entretenue à son initiative pendant une heure avec des représentants des associations En-Trans et J’en suis, j’y reste – Centre LGBTQIF de Lille Hauts-de-France, échange sans doute très intéressant, mais dont le public aura malheureusement été privé, ce que notre association regrette vivement.

  • Moskau 1813
    http://www.zeno.org/Literatur/M/K%C3%B6rner,+Theodor/Gedichte/Leier+und+Schwert/Moskau


    Il ne faut jamais sous-estimer la Russie. Les soldats de la Grande Armée ont payé de leur vie cette erreur stratégique de Napoléon. Notre poète très patriotique Theodor Körner chantait alors la gloire du phénix russe qui renaquit des cendres de Moscou. Ainsi périrent quelques centaines de milliers d’hommes de la génération de mon père dans les cendres de Stalingrad et Koursk nourrissant le feu de réincarnation du phénix. La troisième renaissance de l’oiseau prodigieux russe suivra inéluctablement aux défaites temporaires infligés par les forces de l’OTAN. Moi, je préfère ne jamais le voir périr. Si par malchance cela m’arrivait on s’embraserait tous avec lui sans partager son espoir de renaître.

    Il faudrait un armistice immédiat suivi de négotiations de paix entre la Russie, les États Unis et l’Ukraine avec la participation des voisins européens. Nous, afin de préparer la paix, il faudrait q’on en finisse tout de suite avec les chantres de la guerre, même d’un moindre acabit que celui du géant Körner.

    Theodor Körner, Gedichte, Leier und Schwer

    Wie wölben dort sich deiner Kirchen Bogen!
    Wie schimmern der Paläste goldne Wände!
    Es schwärmt der Blick, wohin ich ihn versende,
    Von einer Pracht zur andern fortgeflogen.

    Da wälzen sich auf einmal glüh’nde Wogen:
    Es schleudern deiner Bürger eigne Hände
    Aufs eigne Dach die sprüh’nden Fackelbrände;
    Ein Feuerkreis hat prasselnd dich umzogen.

    O, laß dich nur vom Aberwitz verdammen!
    Ihr Kirchen, stürzt! Paläste, brecht zusammen!
    Der Phönix Rußlands wirft sich in die Flammen!

    Doch hochverklärt aus seinem Feuerkranze
    Wird er erstehn im frischen Jugendglanze,
    Und Sankt Georg schwingt siegend seine Lanze.

    Source : Theodor Körner : Werke, Band 1, Leipzig und Wien 1893, S. 82-83. Permalink : http://www.zeno.org/nid/2000522344X

    Oeuvres de Theoder Körner
    http://www.zeno.org/Literatur/M/K%C3%B6rner,+Theodor

    Tchaïkovski, Ouverture solennelle 1812, Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker
    https://www.youtube.com/watch?v=rLDPjcsdsbw

    Après sa mort en 1813 on a fait un héros national du poète guerrier Theodor Körner. Son art a motivé des millions de jeunes allemands à se sacrifier dans l’hécatombe prusse puis allemande pendant un siècle et demi. On pensait déjà en avoir fini avec cette horreur. Là, en écoutant les ministres verts et notre président social-démocrate je me rends compte que je me trompais.

    Straßenverzeichnis Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassenverzeichnis/K
    La capitale allemande possède toujours quatre rues, un chemin et deux squares nommés en honneur de Theoder Körner.

    Körnerplatz Westend
    Körnerplatz Mahlsdorf
    Körnerstraße Niederschönhausen
    Körnerstraße Spandau
    Körnerstraße Steglitz
    Körnerstraße Tiergarten
    Körnerweg Französisch Buchholz

    Le récit héroïque sert à dresser les peuples les uns contre les autres. Il entre en scène quand on a besoin de jeunes gens encore assez naïfs pour se laisser induire à s’identifier avec des personnages qui n’ont rien en commun avec eux sauf l’euphorie du combat pour un idéal. Les jeunes idiots utiles sacrifient leur vie avec le soutien moral des idiots agés

    Là en Allemagne on se contente encore d’héros par procuration ukrainiens. Le fléaux nationaliste se cache pour le moment derrière la solidarité bigotte avec les combattants anti-russes.

    Pourquoi épargne-t-on nos voisins occidentaux tant détestés dans le passé ? Depuis 1945 la lutte contre l’ennemi héréditaire a changé de cap. L’ indoctrination anti-communiste par l’United States Information Agency est tombé sur une terre fertile travaillée par la propagande nazie. Leur produit commun est un peuple suffisamment conditionné pour croire la belle et tragique histoire du beau poète multimédia Navalny. Son histoire fait de lui un digne successeur du jeune Körner qui s’est lancé dans la bataille sans se soucier du danger de mort.

    La guerre se prépare par étapes. Tandis ce que le front de l’ouest est calme les héros, ces porteurs de l’espoir d’un avenir sans les méchant, sont dépèchés au front de l’est où ils rencontrent leur raison d’être sous les shrapnels russes. Bien entendu nous ne parlons pas ici des événements de guerre concrets mais des sentiments, croyances et espoirs sous jacents évoqués afin de planter l’esprit belliqueux dans les coeurs et convictions des braves gens.

    Theodor Körner (1932)
    https://www.youtube.com/watch?v=CPaTo-D6tF8

    Filmausschnitt Spielfilm Theoder Körner, Darsteller: Willi Domgraf Fassbaender, Dorothea Wieck

    Après avoir regardé ce film les jeunes en 1932 devaient haïr notre ennemi héréditaire la France et les Français.
    https://de.wikipedia.org/wiki/Theodor_K%C3%B6rner_(1932)

    Preußen zur Zeit des napoleonischen Überfalls Anfang des 19. Jahrhunderts. Weite Teile des Landes sind bereits von den Franzosen besetzt worden, Der zaudernde und lavierende König Friedrich Wilhelm III. scheint politisch wie gelähmt. Unter den jungen Patrioten regt sich Widerstand, man will die Franzosen aus dem Land hinauswerfen. Zu diesen Männern zählt auch der aufstrebende Dichter und Schriftsteller Theodor Körner, Mitglied einer Leipziger Studentenverbindung. Er verfasst glühende, patriotische Schriften und Freiheitsgedichte. Nicht alle seine Kommilitonen teilen Körners Sturm-und-Drang-Denken, mit einem seiner Widersacher muss sich Körner sogar duellieren. Infolgedessen droht ihm die Verhaftung, und Körner flieht daher zu seinen Eltern nach Dresden. Ein Freund der Körner-Familie, der Diplomat Wilhelm von Humboldt, nimmt den jungen Heißsporn auf Wunsch der Eltern nach Wien mit, um Theodor aus der Schusslinie und dem Fokus der Franzosen zu ziehen. Dort kann der Nachwuchsautor am Hoftheater nicht nur seine Dramen zur Aufführung bringen, Körner lernt sogar eine junge Dame kennen, in die er sich später verliebt. Sie heißt Toni Adamsberger und ist Schauspielerin. Beide verloben sich schließlich miteinander.

    Ihr Glück währt nur kurz, denn es zieht den jungen Körner zurück nach Preußen. Er hat erfahren, dass sich daheim nun ernstzunehmender Widerstand in Gestalt von Freikorps gebildet hat. Diesen Männern will er unbedingt folgen. In Breslau schließt er sich dem Freikorps des Major Lützow an. In diesem Regiment leistet auch Eleonore Prohaska ihren Dienst, die sich in Soldatenuniform unerkannt unter die Männer gemischt hat. Rasch verliebt sich die junge Frau in Körner. Bei einem Kampfeinsatz wirft sie sich todesmutig vor seinen Körper, als der Gegner auf ihn schießt. Dabei kommt Eleonore ums Leben. In den Folgegefechten zwischen den Lützowern und den Franzosen werden die Freikorps-Kämpfer nahezu komplett aufgerieben. Bei den Kämpfen nahe Kitzen wird Körner schwer am Kopf verletzt. Dennoch gelingt es ihm, sich erneut in das Elternhaus nach Dresden zu retten. Kaum wieder genesen, eilt Theodor Körner erneut zu den Waffen. Auch die Liebe Tonis kann ihn nicht von seinem Kampfeswillen abhalten. In Mecklenburg möchte er sich unbedingt einem neugegründeten Freikorps anschließen. Weiterhin schreibt er Gedichte über Gedichte, die Zeugnis von der unruhigen Zeit geben. Sein letztes Werk trägt den Namen „Du Schwert an meiner Linken“. Bei einem erneuten Aufeinandertreffen mit dem „welschen Erbfeind“ nahe Gadebusch trifft ihn eine französische Kugel tödlich.

    Voici, cerise sur le gateau belliqueux, l’histoire d’Éléonore Prochaska la « Jeanne d’Arc de Potsdam ». Est-ce que la ministre des affaires étrangères, membre du parti vert, appellera-t-elle nos filles à suivre l’exemple de la vierge prussienne ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89l%C3%A9onore_Prochaska

    #guerre #Russie #Prusse #histoire #France #propagande #poésie

  • l’art « contemporain » ne relève-t-il pas, tout simplement de la psychopathie ? Par Nicole Esterolle - Le vadrouilleur urbain

    Depuis qu’ Harald Szeemann avait déclaré que « les attitudes pouvaient devenir forme », les pires atrocités comportementales ont en effet pu être permises, recommandées, enseignées, esthétisées, légitimées et financiarisées… souvenons-nous des actionistes viennois se roulant tout nus dans les entrailles d’une vache éventrée (lequel mouvement ayant vu ensuite son leader Otto Muelh enfermé 7 ans pour pédophilie)…Souvenons- nous des boudins de sang humain de Journiac…Souvenons-nous du « jeté de chats » de Yan Favre au Louvre, les tulipes de Koons, du viol de cadavres de John Duncan, du vomi de Millie Brown, des auto-mutilations d’Orlan, du piss-christ de Serrano, des palpations de fesses d’Abramovic, des menstrues de Calle, de l’hyper- sexualisme de Millet, de la balancelle à double pénétration d’Hyber, du clouage de scrotum du russe Pavlenski, du potage au foetus humain du chinois Zhi Yu, des plantages de poteaux de Buren, de la Ferrari écraboulillée de Lavier, etc….et c’est à travers ces horreurs que l’art a pu devenir « contemporain » et se parer des vertus esthétiques de la maladie mentale, du TOC (trouble obsessionnel compulsif), du pervers sadique, des pires déviances sexuelles, du désordre psychique, de la sociopathie, de la bouffée délirante, de la délinquance fiscale, du crime artistique en bande organisée, du trouble à l’ordre public, de l’ attentat aux bonnes meurs, , etc… De telle sorte, qu’avec tout ça, la beauté devienneenfin tragique, toxique , sulfureuse, subversive, casseuse de codes, dangereuse, terrorisante à souhait …et « forcément sublime ».


    La police, les pompiers, les médecins urgentistes, les neuro- chirurgiens , les psychiatres, les psychanalystes Junguiens ou lacaniens, n’y peuvent rien, car c’est hors de leur champ opératoire… Seuls les critiques-historiens d’art créés et agréés par le Ministère, sont concernés….et les seuls habilités pour prescrire le symptôme : façon de perpétuer un très gratifiant et lucratif pathos, tant du côté de l’institutionnalité que des réseaux spéculatifs financiers.


    Hyber-Banacelle à double pénétration

    Et c’est ainsi que nous sommes aujourd’hui dans cette étrange situation, où l’on verrait le ministère de l’agriculture répandre le mildiou dans le vignoble français , pour favoriser le commerce des immondes breuvages
    anglo-saxons… Et où l’on voit, de fait, le Ministère de la culture languienne promouvoir une « contemporainite » conceptualo- posturo-bidulaire ravageuse de l’écosystème de l’art, pour promouvoir Jeff Koons , Murakami et autres ignominies artistiques de luxe, issus du grand capital international .
    On en est donc là : le pathos artistique créé par la grande phynance est utilisé par celle-ci comme outil de terreur et de décérébration
assujettissante du bon peuple….Vaste sujet de débat et d’analyse… pour très bientôt, j’espère, avec l’aimable contribution des insoumis et des verts
    En attendant, je vous livre ici les images d’une dizaine d’ atrocités artistiques fondatrices du « contemporain », telles que les aiment et promeuvent les sbires du Ministère Les deux premières sont plus actuelles et moins horribles que les autres, plus « historiques » :
    1/ Piss-christ de Serrano


    – Celle de la machine de Angela Bullock, qui sert à asperger de peinture les murs de la galerie d’exposition…Œuvre assortie u texte explicatif : suivant : « j’ai décidé de fabriquer une machine actionnée par une pompe à main fixée au mur de la galerie. Le “dessin” qui en sort est le résultat d’un rapport physique à l’œuvre. Quand on actionne la pompe, on se retrouve avec une flaque de boue qui s’étale au sol de la galerie. La flaque s’est agrandie tout au long de l’exposition. »…Texte qui ne laisse aucun doute sur la réalité du trouble psycho-mental.
    2/ Willie Brown-Vomi

    – Celle de la lauréate du Prix Marcel Duchamp 2021, qui s’était enduit le corps de peinture aluminium avant de danser pour séduire les vieux barbons libidineux du jury et soutenir les luttes LGBTQA+…Amis de la poésie, bonsoir !…Mais le plus atroce est d’apprendre à cette occasion, que le papa de cette Lili, performeuse de l’extrême, est l’admirable poète poitevin Daniel Reynaud (1936-2001), qui animait dans les années 70, avec son ami Pierre Boujut, tonnelier à Jarnac , l’excellente, géniale et très mythique revue de poésie « La Tour de Feu »….

    3/ Lavier et sa Ferrari


    #paris #capitalisme #argent #fric #fumisterie avec l’ #argent_public #flagornerie #niaiserie #incompétence #perversité #EnMarche #france #en_vedette #art_contemporain #art_contemporien #vide_intellectuel #élites_intellectuelles #escroquerie #fellation_du_vide #pinault #françois_pinault #élites #guerre_aux_pauvres

    Source : https://levadrouilleururbain.wordpress.com/2022/10/27/lart-contemporain-ne-releve-t-il-pas-tout-simplement

    • Si c’est sale, ça plait beaucoup à la pseudo petite bourgeoisie « Cultivée » , qui croit copier la haute.

      Un exemple pour les cours de l’académie esj.
      On fait des cours là dessus avec l’aide du Fresnoy de Tourcoing, le blokaus national des arts contemporains.

  • Le wokisme et me too, idéologies de cuisine au service de macron, visent a decanailler Melenchon et Quatennens ? Brigitte Bouzonnie

    Robert : Quant à nous, nous pensons que le « wokisme« , fortement soutenu par l’appareil étatique bureaucratique au service du Grand capital et de sa vaste machine de propagande et de désinformation, a comme objectif de confondre et de diviser la mouvance petite bourgeoise et populiste de gauche comme de droite.

    Le « wokisme » a pour objectif de détourner la rage de la petite bourgeoisie en cours de paupérisation et de prolétarisation dans les sociétés capitalistes avancées décadentes. L’objet du « wokisme » est de semer la zizanie et la confusion parmi « la populace » en dévoyant les mouvements de résistance spontanée.

    Le « wokisme » ne vise pas à « déconstruire » la culture « blanche occidentale » (sic) mais il vise à RECONSTRUIRE UNE IDEOLOGIE BOURGEOISE REACTIONNAIRE MONDIALISÉE et expansionniste dissimulée sous la peau gauchiste des luttes contre les inégalités et la supposée défense des minorités. En cela le « wokisme » réalise peu à peu la fusion entre la gauche, le centre et la droite des politiciens larbins au service du capital.

    Brigitte Bouzonnie  : Oui, le wokisme vise à « diviser » la gôche et le Peuple français, afin de le rendre moins dangereux pour les intérêts du capital. Et que ses luttes, ô combien justifiées, ne soient jamais victorieuses.

    Le wokisme est aussi un « syncrétisme », c’est à dire un patchwork, une compote d’idéologies disparates, cousues à la va-vite entre elles, histoire de donner un supplément d’âme au capitalisme mondialisé, dont l’idéologie libérale agonisant sur le bord du chemin, ne permet plus de « justifier » le primat du capital aux yeux du Peuple français.

    On met ensemble la défense des noirs, s’appuyant sur une histoire de la colonisation largement réécrite : coucou Bugeaud, jugé seul « responsable », « coupable » (Ah ! comme la culpabilisation de certains dans cette histoire joue un rôle essentiel, surtout pour le collectif Me Too !), de tous les crimes commis par les colonisateurs américains au Vietnam, en Syrie et ailleurs. Et français (Algérie, Indochine) depuis plus de deux siècles. L’écologisme bobo. Un « pseudo féminisme » petit-bourgeois à la Me Too, nullement représentatif de la cause de toutes les femmes en France. Et qui ne vise nullement à obtenir leur émancipation. Et de façon générale, une condition meilleure.

    Pseudo féminisme fondé sur le seul « lynchage public » de certaines personnes politique trainées à la guillotine de l’opinion publique, où nos supposées « féministes » chantent la Carmagnole devant l’échafaud, qu’elles ont dressé pour la circonstance.

    Pseudo féministes autoproclamées « juges », même si elles n’ont manifestement jamais vu un seul article du code pénal de leur vie. Ignorant superbement les deux principes, qui fondent toute justice digne de ce nom : le respect du principe du contradictoire. Le respect d’une justice inquisitoriale, c’est à dire, fondée sur le secret. Et non l’affichage public, comme on a pu le vivre hélas avec l’affaire Quatennens, où tous les médias, tous les réseaux sociaux, nullement compétents pour le faire, étaient à feu et à sang.

    En clair, ME TOO CREE UNE JUSTICE PARALLELE PRIVEE, qui se substitue à la justice classique, sans que personne en France n’y trouve rien à redire.

    Robert  : Via le « wokisme » – rejetant la lutte des classes – la petite bourgeoisie exprime sa rage et son désespoir de se voir écarter de ses rôles sociaux traditionnels (courroies de transmission et chien de garde des organismes d’élaboration et de rediffusion idéologiques), son dépit de se voir rejeter des centres de pouvoir de la société du capital. Avec les médias sociaux, largement répandus parmi les populations riches et pauvres, il n’est plus nécessaire d’entretenir une couche intermédiaire (classe moyenne) de laquais spécialisés dans l’élaboration, la diffusion et l’inquisition des mantras sociaux. Le « wokisme » diffuse l’idéologie individualiste-narcissique qui culpabilise les masses populaires pour la décadence de la société bourgeoise. Ici gauche et droite se confondent ce qui désorientent les intellectuels au service du capital.

    Brigitte Bouzonnie  : oui, le wokisme PERMET A DES AGENTS MINORITAIRES DU CHAMP POLITIQUE, prenant appui sur les médias du capital, DE PRENDRE TOUS LES POUVOIRS, décanillant les agents majoritaires les plus hauts placés, les mieux installés. Les plus riches en capital social, notamment en savoir économique.

    Je donnerai l’exemple de Obono et Quatennens, que je connais un peu en tant qu’ex militante du PG et de la FI pendant dix ans. Quatennens était, jusqu’à une période récente numéro 2 de la France insoumise. Député du Nord. A la télévision, on le voyait en compagnie de Mélenchon assister à des réunions où les partis politiques étaient conviés. Donc, il « représentait » la France insoumise, ce qui n’est pas rien. C’est lui qui a dénoncé avec succès la casse abjecte de notre vieux code du travail, au cours de l’été 2017, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale

    Il était « tout ». Aujourd’hui, il n’est presque « rien ».

    Curieusement, les origines obscures de Obono dans le champ politique ne sont jamais révélées par des médias macroniens visiblement « totalement in love » avec elle, France Inter par exemple. Je me permets donc de rappeler brièvement la genèse du succès politique de Obono.

    Au départ, c’est une fille d’un riche banquier gabonais, qui n’a donc rien à faire dans un parti de gauche critique. Militante du NPA, sans qualité aucune. Mais qui réussit, à force de magouilles, à se faire nommer au Bureau National du NPA avec Olivier Besancenot. En tant que noire, une béquille, qu’elle transforme ensuite en canne de golf. Mais ce n’est pas tout. Elle milite aussi dans un courant du NPA, le seul favorable au Front de gauche de l’époque (PG+PCF) : « convergences et alternatives » animé par le regretté Yann Cochin. Très brillant intellectuellement parlant.

    Je l’ai bien connue à ce moment-là. En effet, furieuse d’avoir été virée de mon poste de Responsable de la commission « chômage, précarité » du PG par le sieur Coquerel, je vais militer au NPA huit mois en 2010. Ensuite, je reviens au PG. Naturellement, au NPA, je milite dans le seul courant favorable au FDG, c’est à dire ; « Convergences et alternatives », soit le même courant que celui de Obono. Participant activement aux réunions de courantn où Obono et Leïla Chaïbi ne viennent jamais. Ce n’est pas assez « chic ». De plus, il y a un certain niveau théorique, dans ces réunions animées par l’intellectuel Yann Cochin, que, visiblement, nos deux pimprenelles ne maitrisaient absolument pas.

    Et puis, je reviens au PG. Et là, ô surprise, j’apprends que la greluche Obono est nommée responsbles des cahier du programme de la France Insoumise en 2017. Une fille qui n’a jamais rédigé un seul texte théorique de sa vie ! Comment expliquer cette nomination ? C’est très simple : elle a ressorti son baratin classique : « je suis « une pauvre noire », « exploitée » (alors qu’elle est fille de la grande bourgeoisie gabonaise !). J’ai « droit » à tel ou tel poste. Et cela a super marché. Ensuite elle est nommée députée de la FI, toujours avec le même « raisonnement ». Ca roule pour elle, merci la pensée woke !

    Arrive l’affaire Quatennens. Sans complexe, elle s’autoproclame « juge » de cette affaire. Cela marche : France Inter lui tend le micro, écoute précieusement ses « avis » de gourde totale en matière juridique, qui n’a jamais vu un procès de sa vie ! J’ai rédigé pendant 5 ans des contentieux de droit du travail devant le Conseil d’Etat et la Chambre criminelle de la Cour de Cassation. Je crois assez bien connaitre les grands principes en matière juridique : les mêmes, qui n’ont jamais été observés dans cette triste histoire par cette même Obono. Le principe du contradictoire. Le principe de l’instruction secrète. Obono réclame pour Quatennens, toutes les sanctions, y compris les plus brutales : qu’il perde son mandat de numéro deux. Qu’il perde son titre de député de la FI. Et Quatennens est sommé publiquement de s’expliquer. De quel droit ?

    Malheureusement, Quatennens perd son titre de numéro deux. Trop rapidement à mon avis. Comme je l’ai déjà écrit, il faut attendre l’avis d’un juge professionnel pour démissionner. Et ne pas obéir craintivement à cette justice parallèle de Me Too de truc et de toc.

    En revanche, sa femme ayant porté plainte devant le parquet du Nord, c’est désormais, et je m’en réjouis, un véritable juge professionnel, respectueux du contradictoire et d’une procédure secrète, qui est en charge de l’affaire. Résultat : comme chacun peut le constater, depuis dix jours, l’affaire Quatennens a sérieusement dégonflé, ce dont bien sûr, on ne peut que se réjouir. Il s’en est fallu d’un cheveu d’enfant, pour que Obono ait définitivement la tête de Quatennens.

    Voilà comment un agent, au départ totalement illégitime et ultra minoritaire du champ politique (Obono) réussit presque à décaniller Quatennens, agent majoritaire du champ politique, s’il en est. En faire un paria de la politique, rejeté de ses pairs.

    Pourtant, personne ne moufte. Tout le monde trouve cela « normal ». « Allant de soi », alors qu’il s’agit, ni plus ni moins du lynchage public d’Adrien, forme de « justice » détestable s’il en est. Au surplus, téléguidé par macron, sur le modèle de la perquisition de 2018 : histoire de démonétiser, décaniller les responsables de la France insoumise : Quatennens, et si possible ce « vieux »(sic) de Mélenchon. Car naturellement, Me Too roule pour macron, exécutant, au nom d’un pseudo « féminisme » de Prisunic, les basses besognes politiques d’élimination de tel ou tel adversaire politique.

    On revient sur le parcours de Obono. Comment un agent ultra minoritaire est devenu « ministrable ». Elle ne met pas la mode au pays.

    Pendant longtemps, on « faisait carrière » dans un parti en militant dans le secteur « économie »-travail, permettant d’acquérir ensuite des compétences de « ministrable ». Et puis les choses ont changé avec l’écologie et le féminisme. Ces idées, jusque-là subalternes, on parlait de « front secondaire », par rapport au « front principal » de la lutte des classes (économie et travail), sont devenues l’autoroute obligée pour tout opportuniste politique digne de ce nom à « gôche « ! Cécile Duflot, JB Placé, Bouchardeau, Sardine Ruisseau naturellement, etc…

    C’est avec Bouchardeau au PSU, où j’ai milité dix ans, où j’ai vécu la même histoire. Fille d’ouvriers de Saint-Etienne, elle devient professeur de français, puis universitaire dans les sciences de l’éducation. Elle adhère au PSU et rejoint le secteur femme qu’elle anime.

    Commence une violente polémique entre Bouchardeau et Michel Mousel, énarque, « chef » du secteur économique. Bouchardeau critique toute la journée le secteur économique, jugé stratosphérique, dans un anti-intellectualisme puant. Anti-intellectualisme qui ne va pas de soi, dans un parti se vivant comme « un laboratoire d’idées » (sic).

    C’est Bouchardeau qui impose cette anti savoir avec délectation dans notre parti soucieux jusque-là de se présenter comme un 3intellectuel collectif ». Par exemple : sur la mer : « je ne connais que le poisson dans mon assiette » disait-elle avec ravissement »(sic). Et tout le reste à l’avenant : « les programmes, les revues de réflexion, c’était inutile », etc.. !

    C’est comme cela, qu’elle devient Secrétaire générale du PSU en 1980, où elle rencontre le félon Mitterrand. Celui-ci lui promet, s’il est élu, si cette dernière appelle à voter pour lui au second tour, de la nommer ministre de son gouvernement. A charge pour elle de faire grossir, électoralement parlant, le PSU. Celui-ci fait alors 0,5%. Elle édulcore fortement notre ligne politique rouge vif critique, la transformant en ligne rose layette à peine. Puis, l’été 1980, elle organise une tournée des plages, où je participe.

    Dans une conversation et devant les autres, elle me dit qu’elle a rencontré mitterrand, qui lui a laissé entendre des choses…, Je comprends et prend le large, écoeurée de tant de saloperie politicienne dans mon parti préféré.

    Candidate à la Présidentielle de 1981, elle fait 1,1%. mitterrand tient sa promesse et la nomme ministre de l’écologie en 1984, date à laquelle les ministres communistes quittent le gouvernement… Je quitte le PSU avec l’aile gauche pour fonder la FGA, « fédération pour une gauche alternative ».

    Donc, on le voit : le parcours de Bouchardeau et de Obono sont les mêmes : des agents ultra minoritaires, qui en temps normal n’auraient eu aucune chance de s’imposer dans un parti politique, Et qui, utilisant le « féminisme », voiture balai de la sélection politique, mot synonyme « d’opportunisme XXL », décanille des agents mieux placés qu’elle : hier, Michel Mousel, qui sera finalement Directeur de Cabinet de Bouchardeau à l’écologie, aujourd’hui, Adrien Quatennens, pour s’offrir un tour de piste politique.

    On est très loin de la gifle et de sa supposée importance, dont se gargarisent les médias aux ordres de Macron. Macron vise à mettre à la tête de la FI des agents qui lui soient tout dévoués comme la traitresse Obono….! Et à salir durablement l’image de la FI, comme lors de la perquisition de 2018.

    Naturellement, il convient d’appliquer la même analyse à Julien Bayou et bien sûr à l’inénarrable Sandrine Rousseau.

    Source : https://brigittebouzonnie.substack.com/p/la-pensee-woke-et-me-too-ideologies

     #danièle_obono #metoo #harcèlement #femmes #Brigitte_Bouzonnie #wokisme #woke #cancel_culture #violence #petite_bourgeoisie #FI #Huguette_Bouchardeau #lutte_des_classes

  • Quand Didier Lallement pleurniche Régis de Castelnau

    Il a « écrit » un livre. Après avoir quitté son poste de préfet de police de Paris, pour aller s’installer dans une pantoufle douillette et inutile en remerciement de son zèle de bras armé du système Macron, le voilà qui s’épanche. Paris-Match publie cette semaine une recension complaisante qui détaille un peu les états d’âme du garde-chiourme. D’abord, se considérant probablement comme relevé du devoir de réserve des hauts fonctionnaires, il balance. Avec la description d’une situation de la France conforme à ce qu’en disent les oppositions en oubliant la responsabilité de son chef. Ensuite, pour être raccord avec l’époque, il pleurniche sur son sort et essaie de provoquer la compassion pour la détestation que lui voue l’opinion publique.

    Didier Lallement avec quelques « confidences » expose dans son livre :  « sa vision noire de la société rongée par l’individualisme, le complotisme, l’islamisme, le survivalisme, l’ubérisation du marché de la drogue, sans compter l’immigration illégale. » Donnant quelques arguments à ceux qui pointaient en lui la présence de solides névroses. Pas gêné, il reconnaît le lien entre immigration illégale et explosion de la délinquance, on a envie de dire « il était temps ! » Et de lui demander s’il a prévenu son patron, qui n’a pas l’air au courant. Il dit aussi « assumer entièrement l’échec du stade de France » , mais que sa démission proposée avait été refusée par Macron. Ben voyons, c’est le scandale international postérieur qui oblige à cet aveu. S’il avait eu un minimum d’honneur, le refus de Macron n’aurait pas dû l’empêcher de prendre ses responsabilités.

    Le poste de préfet de police de Paris était bien évidemment le sommet d’une carrière pour un protégé de Jean-Pierre Chevènement entré dans la préfectorale par la petite porte. Il n’aurait pour rien au monde laissé passer une telle occasion. Ce qui ne l’empêche pas, passant en mode Calimero, de se plaindre de ce que le poste est fatigant. Parce que Didier Lallement se plaint beaucoup. De son sort de préfet de police, mais également de sa vie d’après. Les Français le détestent, et le font savoir ? C’est trop injuste, et Paris-Match de conclure après la description ses horribles malheurs : « ainsi va la vie en 2022 d’un serviteur de l’État » . Eh bien non, ce n’est justement pas un serviteur de l’État, mais celui d’un ordre injuste qui s’est révélé brutal, dès lors que les couches populaires ont manifesté leur refus de ses conséquences.

    Et Didier Lallement a été l’incarnation de cette brutalité contre les mouvements sociaux, à base de violence policière débridée et de mise en cause insultante de ceux qui s’y opposaient en utilisant leurs libertés constitutionnelles. Tout le monde se souvient du « nous ne sommes pas du même camp Madame ! » , lancé à une passante exprimant son soutien au mouvement des Gilets jaunes. Lamentable saillie d’un haut fonctionnaire avouant crûment qu’il était au service d’un homme, en l’occurrence Emmanuel Macron, et non pas à celui de la République. On se souvient également des insultes adressées aux malades mourants du Covid considérés comme responsables de leur sort pour avoir mal respecté les consignes souvent ineptes d’une Agnès Buzyn ou d’une Sibeth N’Diaye. D’ailleurs, il persiste à nous exposer sa vision de l’ordre social tel qu’il le défend :  « les convulsions sociales seront intenses et destructrices… un jour il faudra encore masser des troupes devant l’Élysée » . Aux protestations contre l’injustice, la seule réponse qu’il envisage est la matraque. En attendant pire ?

    Alors Didier Lallement rapporte les injures et les menaces de mort dont il serait l’objet maintenant qu’il a rejoint sa confortable pantoufle. Les menaces de mort ne sont évidemment pas acceptables, mais en ce qui concerne les injures, si elles peuvent être des infractions, il appartient au juge de les qualifier notamment au regard du contexte. Rappelons-nous Guy Bedos traitant Nadine Morano de « connasse » et relaxé par la justice. Le préfet de police de Paris a fait le choix d’incarner le système Macron dans son visage brutal et répressif et se plaint des conséquences. Il voudrait donc qu’on l’aime et qu’on le respecte ?

    Il y a manifestement un mot dont il a oublié le sens, c’est celui de décence.

    #violence #brutalité #EnMarche #didier_lallement #emmanuel_macron #néo_libéralisme #mouvements_sociaux #garde-chiourme #France

    Source : https://www.vududroit.com/2022/10/quand-didier-lallement-pleurniche

  • Les trois raisons pour lesquelles vous aurez froid cet hiver…

    Pourquoi il y a des coupures de courants ?
    Et pourquoi votre facture d’électricité a été multipliée par 10 ?
    Ne parlons pas de la taxe carbonne sur les centrales électriques, surtout

    Voici les trois raisons pour lesquelles vous aurez froid cet hiver :
    – La transition écologique,
    – Les embargos,
    – Le marché de l’électricité européen.
    Conclusion d’ursula van der leyen : c’est la faute à Moscou.

    https://www.youtube.com/watch?v=T7WC_6RFvUw&feature=emb_logo

    00:00 Intro
    00:23 Raison n°1 : La transition écologique
    18:00 Raison n°2 : La hausse des prix de l’énergie
    26:55 Raison n°3 : Le marché de l’électricité Européen
    1:06:00 Conclusion / Résumé

    #spéculation #vol #énergie #gaz #électricité #charbon #irresponsabilité #transition_écologique #pillage
    C’est la faute à la #Russie pas à celle de l’#union_européenne #ue #information #allemagne #bruno_lemaire #emmanuel_macron #impôts

  • Arno Klarsfeld : « L’Ukraine ne doit plus glorifier les nationalistes qui ont collaboré » Le Point - Arno Klarsfeld

    Si les Ukrainiens veulent faire partie de la famille de l’Union européenne, ils doivent cesser de glorifier les nationalistes ukrainiens présentés comme des héros, et qui ont collaboré avec les nazis et les ont assistés dans l’extermination de dizaines de milliers de familles juives en Ukraine. Une des premières mesures de la municipalité de Kiev après la révolution de 2014 a été de débaptiser la longue avenue qui mène au site de Babi Yar, et qui portait le nom d’avenue de Moscou, pour l’appeler avenue Bandera, dont les fidèles ont assisté les nazis dans l’extermination de plus de 30 000 juifs, hommes, femmes et enfants dans le ravin de Babi Yar, les 29 et 30 septembre 1941, lorsque les troupes allemandes accompagnées des Einsatzgruppen sont entrées à Kiev.


    Le tribunal administratif du district de Kiev avait ordonné à la municipalité d’annuler le changement de nom de deux rues principales au profit de Stepan Bandera et Roman Shukhevych, qui lui aussi était un massacreur de Juifs, et dont un stade porte le nom dans la grande ville de Ternopil. Mais le maire de Kiev, Vitaly Klitschko, a fait appel de la décision et la cour d’appel lui a donné raison.

    Collaborateurs ukrainiens
    À Lviv, il y a encore deux ans, des centaines d’hommes ont défilé en uniforme SS de collaborateurs ukrainiens lors d’un événement approuvé par la ville. Ces dernières années, au moins trois municipalités ukrainiennes ont dévoilé des statues pour l’adjoint de Bandera, Yaroslav Stetsko, qui, pendant la Shoah, approuvait « l’extermination des Juifs ». La devise des nationalistes ukrainiens collaborateurs de nazis de Bandera affichée dans les rues de Kiev en 1941 était : « Tes ennemis sont la Russie, la Pologne et les Youpins. »

    Voici ce qu’écrivait Irina Khorochounova, dans son journal, à la date du 2 octobre sur ces massacres qui se déroulaient en plein jour par les nazis et leurs supplétifs ukrainiens : « Tout le monde dit qu’on tue les Juifs. Non, on ne les tue pas, on les a déjà tous tués. Tous sans distinction, les vieux comme les jeunes, les femmes et les enfants. Ceux qui ont été ramenés chez eux lundi ont également été exécutés les jours suivants… J’écris parce qu’il est indispensable que le monde sache qu’un crime horrible est en train d’être commis et qu’il faudra le venger… On continue d’assassiner en masse des enfants innocents et sans défense, des femmes et des vieillards dont beaucoup sont enterrés encore vivants. »

    Monstres
    Il est tout à fait inapproprié que les grandes artères qui mènent au site des massacres et qu’empruntent les dirigeants européens venus apporter leur soutien à l’Ukraine portent le nom de tels monstres. Il est tout à fait immoral que de tels hommes soient glorifiés. Il est tout à fait anormal que personne n’en parle dans les instances européennes alors que l’Ukraine a demandé son adhésion et que le processus (long, peut-être) a été approuvé.

    Laisser sans s’y opposer l’Ukraine continuer à glorifier ces nationalistes ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Soviétiques et massacré de manière si horrible tant de familles juives signifierait en fin de compte que Hitler avait raison de voir les Russes comme les véritables ennemis de l’Occident, et que son attaque préventive était justifiée. Quant aux Juifs, ils seraient des victimes collatérales des soubresauts de l’Histoire. L’Europe et l’Union européenne se sont bâties sur la victoire sur le nazisme. Elle doit s’en souvenir.
    Source : https://www.lepoint.fr/debats/arno-klarsfeld-l-ukraine-ne-doit-plus-encenser-les-nationalistes-qui-ont-col

    #Serge_Klarsfeld à propos du #nazisme en#Ukraine et de la #Shoa #nazis #extermination #Babi_Yar #Einsatzgruppen #Kiev #ue #union_européenne

    • Les médias » occidentaux » continuent de dénazifier l’Ukraine en prétendant que les formations nazies de ce pays, qu’ils ont longtemps décriées, sont désormais une collection inoffensive de célébrités.

      On peut suivre ces changements en lisant cette série d’articles du New York Times :

      15 mars 2019 :

      Sur son gilet pare-balles figurait un symbole couramment utilisé par le bataillon Azov, une organisation paramilitaire néo-nazie ukrainienne.

      11 février 2020 :

      Les défenseurs du Bataillon Azov ukrainien, que le F.B.I. appelle « une unité paramilitaire » notoirement connue pour son « association avec l’idéologie néonazie« , nous accusent de faire partie d’une campagne du Kremlin visant à « diaboliser » le groupe.

      17 mars 2022 :

      La semaine dernière, Facebook a déclaré qu’il faisait une exception à ses politiques de lutte contre l’extrémisme pour autoriser les éloges de l’unité militaire d’extrême droite ukrainienne du bataillon Azov, « strictement dans le contexte de la défense de l’Ukraine, ou dans leur rôle en tant que partie de la Garde nationale ukrainienne. »

      29 avril 2022 :

      Ces scènes proviennent de vidéos partagées en ligne ces derniers jours par le régiment Azov, une unité de l’armée ukrainienne, qui affirme qu’elles ont été prises dans les bunkers en forme de labyrinthe situés sous la tentaculaire aciérie Azovstal à Mariupol, en Ukraine.

      Comme je l’ai écrit précédemment :

      Ce qui était autrefois « une organisation paramilitaire néo-nazie ukrainienne« , dont le FBI a dit qu’elle était connue pour son « association avec l’idéologie néo-nazie« , a d’abord été qualifiée d’ »extrême droite » avant de devenir une « unité de l’armée ukrainienne » normale.

      Aujourd’hui, le New York Times a rajouté un niveau à cette évolution en transformant un communiqué de presse du gouvernement ukrainien en un récit larmoyant sur les retrouvailles des libérés du bataillon Azov libérés avec leurs familles :

      Les commandants libérés de l’opération Azov ont retrouvé avec émotion les membres de leur famille en Turquie . . . .

  • Service national universel : la punition collective nocturne dans un lycée strasbourgeois passe mal Guillaume Krempp et Lucie Lefebvre (Rue89 Strasbourg)

    Strasbourg (Bas-Rhin).– Ce mardi 5 juillet à 22 h 30, plus d’une centaine de jeunes volontaires au Service national universel (SNU) sont appelés à descendre dans la cour du lycée Jean-Rostand. Un ancien lieutenant-colonel et directeur adjoint de la session SNU a décidé de punir plus d’une centaine d’adolescents de 15 à 17 ans pour la faute commise par deux jeunes filles.


    Ces dernières auraient été surprises dans un dortoir pour garçons à une heure où elles auraient dû être dans leur chambre, selon Agathe (le prénom a été modifié), tutrice de cette session SNU qui a démarré le 3 juillet et qui finira le 15. « Ils étaient près de cent trente à faire des pompes et du gainage, dehors. Une fille était en pleurs, obligée de faire les exercices alors qu’elle se plaignait de maux de ventre déjà dans la journée. Plusieurs gamins sont rentrés en pleurs », témoigne Agathe.

    Plusieurs vidéos, que Rue89 Strasbourg s’est procurées, montrent des dizaines et des dizaines d’élèves les mains et les genoux au sol. Ils semblent sur le point de faire des pompes ou du gainage. En fond, un encadrant donne les consignes aux adolescents : « À partir de maintenant, on ne dérange plus les voisins. Et on continue, on en fait encore [des pompes – ndlr]. Vous allez rentrer dans le petit hall. S’il y a du bruit, s’il y a quoi que ce soit, tout le monde redescend et y retourne. Allez, on en fait cinq de plus. »

    Deux encadrants sont impliqués dans cette affaire de punition collective : le chef adjoint Alain M. et le cadre Jean-Pierre P-G, tous deux anciens militaires. Le premier a connu une longue carrière dans l’armée de terre jusqu’à devenir lieutenant-colonel. Le second a travaillé dans la marine, où il a exercé trente ans comme lieutenant de vaisseau.

    Deux témoignages de tuteurs, diplômés du Bafa et actifs au sein de plusieurs sessions de SNU, font état de difficultés récurrentes liées à l’expérience de certains cadres : « Ce sont d’anciens militaires, sans aucune connaissance de l’animation ou du fait de s’occuper d’enfants de moins de 18 ans », affirme l’un d’eux. « Les tuteurs n’étaient pas d’accord avec la punition collective. Mais on n’a pas notre mot à dire », lâche une tutrice de stage au lycée Jean-Rostand.

    Selon la tutrice Agathe, les encadrants à la rigueur militaire ne se rendent pas compte que les journées « de 6 heures à 22 h 30, c’est très long. Les adolescents n’ont pas l’habitude de faire tant d’activités. En tant qu’animateurs, on aurait privilégié un temps calme à cette heure-là. Et puis il faut rappeler que le public a entre 15 et 17 ans. Certains viennent tout juste de rentrer en seconde. Ils sont tous épuisés de leur année scolaire ».

    Suspension puis démission des mis en cause
    Le rectorat de Strasbourg dispose d’un service dédié à l’organisation des sessions SNU au sein du département. « Ce service a vocation à repérer les lieux d’accueil (le lycée Jean-Rostand à Strasbourg et le lycée agricole d’Obernai) et désigne un directeur de centre qui recrute une équipe d’encadrants », décrit le directeur académique des services départementaux de l’éducation nationale. Jean-Pierre Geneviève rappelle aussi les objectifs du SNU : « Il y a une volonté de favoriser l’engagement des jeunes, dans des démarches collectives, avec un volet d’éducation à la citoyenneté, le partage d’une expérience collective, autour d’un programme d’activités, qui permet aux jeunes de découvrir le patrimoine de la région. »

    Interrogé sur les faits ayant eu lieu dans la soirée du mardi 5 juillet dans la cour du lycée Jean-Rostand, le directeur académique déplore une punition dont « la dimension collective paraît inappropriée. Si sanction il y a, il faut que ce soit circonstancié et individualisé ». Jean-Pierre Geneviève indique que les deux encadrants mis en cause n’étaient plus en exercice dès le lendemain de la punition collective.

    L’un d’eux, Alain M. a été suspendu à titre conservatoire, « le temps d’obtenir plus d’informations », puis il a démissionné. L’autre encadrant a démissionné de son propre chef. Jean-Pierre Geneviève tient à relativiser : « Le SNU est un dispositif nouveau, mis en place l’année dernière. C’est la première fois que nous sommes amenés à prendre cette décision de suspension. C’est une situation très circonscrite. » C’est à espérer…

    Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/130722/service-national-universel-la-punition-collective-nocturne-dans-un-lycee-s

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