Les Rites de Passage : devenir un homme / La minute nécessaire de Passé Sauvage # 4

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    • Ce qui m’intrigue dans ces rites de passage, c’est qu’au-delà de la souffrance purement physique et des questions de santé personnelle et publique que certaines pratiques posent c’est : pour nous Occidentaux, certaines pratiques sont totalement immorales et socialement sanctionnables selon nos codes (exemple ici, on met vite les mots abus sexuels, pédophilie etc) ; est-ce que du fait que ce sont des pratiques ritualisées, codifiées, avec un objectif précis (ici, devenir un homme, un vrai), on ne constate pas les mêmes traumatismes/conséquences chez ces enfants baruyas dans ce contexte que chez un enfant d’un autre groupe culturel qui subirait les mêmes acte dans un contexte d’agression (ou même chez un enfant baruya qui subirait ça aussi hors du contexte « rite de passage ») ?
      Sachant qu’un observateur qui chercherait ça aurait forcément en tête que ce genre de pratiques, dans d’autres sphères culturelles, engendrent des traumatismes suite à la violence subie, donc ça ne serait pas neutre... Bref, ça a tout l’air d’une question à laquelle on ne peut pas apporter de réponse, surtout dans le contexte actuel de changements culturels profonds chez les Baruyas.

      En tout cas, cette question de l’éducation des garçons pour en faire des hommes, qui passe par « montrer qu’on n’est pas des femmes », qu’on retrouve sous des formes diverses dans différentes cultures (y compris la nôtre), c’est un sacré morceau à prendre en compte pour l’éducation non-sexiste des garçons...