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  • Agriculture urbaine en France, le jeu des sept familles
    https://theconversation.com/agriculture-urbaine-en-france-le-jeu-des-sept-familles-107381

    L’#agriculture_urbaine, on en parle beaucoup, mais qu’est-ce que c’est exactement ? Quelle différence avec l’agriculture « classique » ? Quelles différences entre fermes rurales et fermes urbaines ?

    Si plusieurs définitions – comme celle du Canadien Luc J.A. Mougeot (2000) et celle des Français Paula Nahmias et Yvon Le Caro (2012) – et plusieurs typologies – comme celles proposées par le Cerema, Exp’AU ou l’IAU – ont été avancées ces dernières années, nous nous référerons ici à la définition de Mougeot, qui définit l’agriculture urbaine comme :

    « Une production située dans (intra-urbaine) ou à la frange (péri-urbaine) d’une ville, cité ou métropole qui produit, élève, transforme et distribue une diversité de produits alimentaires ou non, (ré)utilisant largement les ressources humaines et matérielles, produits et services trouvés dans et autour de la zone urbaine et fournissant des ressources humaines et matérielles, produits et services majoritairement à cette zone urbaine. »

    Pour présenter ces formes variées, nous avons choisi de jouer au jeu des sept familles, chaque catégorie d’agriculture urbaine correspondant à un groupe. Nous décrirons pour chacune l’histoire de ses formes anciennes (ancêtres et parents) et celles de ses formes actuelles (enfants).

  • La gouvernance urbaine en question : le cas des lieux de nature cultivée, Une lecture de la situation rennaise
    Revue Vertigo, septembre 2012
    Auteurs : Paula Nahmias et Emmanuelle Hellier, géographes, Espaces et société, Rennes 2
    http://vertigo.revues.org/13109#abstract
    Article analysant autour de deux « actions de concertation » sur des jardins collectifs la difficulté des relations entre politiques et populations (vision d’en haut, vision des habitants). Ex. Prairies Saint-Martin et Blosne

    Institutions vs habitants

    (Les institutions publiques) estiment devoir réguler les fonctionnalités et usages des espaces de nature cultivée en ville au nom de l’intérêt général ; mais leurs propositions ne rejoignent pas nécessairement les attentes habitantes, fondées sur d’autres référentiels, tels que la connaissance des lieux et des rythmes vivants tirée de l’expérience quotidienne.

    les revendications habitantes se heurtent en fait à ce que l’institution prône comme l’intérêt général. Cet intérêt général semble défendu unilatéralement par les responsables de la gestion urbaine, mais l’intérêt du développement métropolitain est-il indifférent aux autres intérêts, à ceux des autres acteurs de la ville ?

    Attitude/réaction des habitants

    Le public n’est pas mis en situation de consultation et de concertation réelle et encore moins d’empowerment. Dans les faits, la participation ne vise donc pas forcément la démocratisation de l’action publique. Dans ces conditions, l’habitant se retrouve souvent porteur d’un avis défensif.

    La vision métropolitaine est portée à une telle échelle qu’elle considère comme inaudibles et invisibles les dynamiques produites à l’échelle des quartiers. Ces opérations de grande envergure cristallisent alors assez logiquement des oppositions, habitantes, citoyennes, voire politiques, qui font monter le conflit en généralité autour de choix et de visions urbaines différenciées.

    Prairies Saint-Martin

    l’élargissement de la mobilisation politique observable depuis la création de la première association en 2011 aux Prairies témoigne de l’opposition entre la vision de citadins attachés à « leurs » terres, rejoints par des militants et agriculteurs, et une promotion de l’aménagement métropolitain par l’intégration de tous les espaces urbains dans le foncier valorisable.

    L’élargissement continuel de la mobilisation aux Prairies Saint-Martin, des habitants aux associations généralistes (patrimoine, écologie) et aux mouvements urbains plus politisés, montre bien que le souci alimentaire est loin d’être une préoccupation confinée au monde rural.

    Méthode/expérience sur le Blosne

    cet essor de créativité et d’aspiration à l’agriculture urbaine chez les habitants se heurte à la manière dont les institutions locales mènent le processus de concertation, qui ne reconnaît que de manière sélective la légitimité et la capacité d’action de l’habitant. En effet, la Ville décide en amont du type, du rôle et de la localisation des jardins collectifs dans le projet de parc en réseau, et sur cette base, essaie de conduire la participation des habitants de telle et telle manière .

    Deux réflexions des chercheuses

    L’approche sensible de l’habitant vis-à-vis de son milieu de vie en fait un être légitime dans un écosystème.

    si le végétal est valorisé dans l’image et le projet urbain, comme une « coloration saine », la nature cultivée par les habitants eux-mêmes n’est pas si bien acceptée dans la Ville. Visiblement, ce ne peut pas être la même nature qu’à la campagne ; ce qu’on tolère à la ferme ou dans une propriété privée n’est pas adapté à la ville, dont les autorités gestionnaires émettent leurs propres normes urbaines de la nature.

    #Sociologie_urbaine
    #Métropole
    #environnement
    #concertation
    #démocratie_locale
    #institution_et_habitants