Ce n’est que cet après midi qu’il a, à nouveau, fait face au procureur de la République qui l’a inculpé des chefs d’agression et de coups et blessures volontaires. Et l’a, aussitôt, placé en détention préventive à la maison d’arrêt et de correction de #Dakar ; un sinistre endroit connu sous le nom de Reubeus.
@noun
La population carcérale du Sénégal a doublé au cours des 15 dernières années. Ce phénomène est dû à un recours excessif à la détention avant jugement, à une loi criminalisant la possession et la vente de cannabis, à une pénurie de magistrats et à une augmentation de la population du pays.
Les établissements pénitentiaires sont délabrés et certaines prisons souffrent d’une surpopulation importante. Le gouvernement a annoncé l’ouverture en 2017 d’une prison de 1 500 lits destinée à remplacer Rebeuss, la principale prison du pays. Le financement proviendra d’un partenariat public-privé avec le soutien de l’Etat français. Le projet comprendra la création d’une école nationale d’administration pénitentiaire (ENAP).
En septembre 2016, une révolte a éclaté à la prison de Rebeuss (à Dakar). La grève de la faim des détenus, qui dure depuis plusieurs jours, a dégénéré en un soulèvement collectif. Malheureusement, les victimes comprenaient un mort et dix blessés. Quelques jours plus tard, le gouvernement a interdit un rassemblement organisé par des associations de défense des droits de l’homme à l’appui des prisonniers.
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