Lene Marie Fossen
▻https://www.lenemariefossen.com
About Lene Marie Fossen (18.08.1986 - 22.10.2019)
Lene Marie Fossen sadly passed away on October 22nd 2019.
Lene Marie Fossen wanted to stop time 23 years ago. She was only 10 years old when she decided to stop eating and struggled with anorexia the rest of her life. She chose to be open about her disease and is best known for her beautiful and revealing self-portraits. Her soulful portraits of victims of the refugee crisis on the island of Chios in Greece also bear witness of a unique photographer and artist.
#LeneMaries last wish was that her work should be shared with as many people as possible.
My photographs are not about #Anorexia she said.
They are about human suffering.
le film : Lene Marie ou le vrai visage de l’anorexie
▻https://www.arte.tv/fr/videos/092174-000-A/lene-marie-ou-le-vrai-visage-de-l-anorexie
Le portrait de #LeneMarieFossen, jeune #photographe norvégienne qui a souffert d’#anorexie pendant plus de vingt ans, décédée en 2019. Ce #documentaire dénué de voyeurisme a su capter son face-à-face tragique avec la maladie.
« C’est comme si j’avais un régime nazi à l’intérieur de mon propre corps. » Anorexique depuis l’âge de 10 ans, Lene Marie Fossen en a 28 au moment où commence ce film. Cette jeune Norvégienne vit alors toujours dans la ferme de son enfance, entre deux parents aimants et impuissants, dans la campagne non loin de Lillehammer. Un jour, la petite fille dévorée d’angoisse et de douleur, qui n’a jamais voulu grandir, découvre lors d’une thérapie que la photographie est un moyen « d’arrêter le temps », et y trouve un chemin vers elle-même autant que vers les autres. Au fil d’autoportraits méticuleusement composés, comme autant d’images de la souffrance, elle met en scène son corps squelettique, affrontant la terreur pour y puiser de la beauté. Peu à peu, avec autant de ténacité que de délicatesse, elle tourne aussi son objectif vers des visages inconnus : ceux des habitants de l’île de Chios, en 2014, comme ceux des réfugiés syriens échoués sur le rivage de Lesbos, en 2015. Deux ans plus tard, un confrère célèbre en Norvège, Morten Krogvold, lui ouvre les portes du Festival Nordic Lights, où ses bouleversants autoportraits sont chaleureusement accueillis. Mais malgré cette reconnaissance presque immédiate, Lene Marie reste prisonnière de son combat épuisant entre la vie et la mort, et rend peu à peu les armes. Elle décède d’une crise cardiaque à l’automne 2019.
Au plus près
Les réalisatrices ont suivi Lene Marie plusieurs années durant, au plus près de son être ravagé par une maladie psychique dont, pas plus que la jeune femme, elles ne prétendent expliquer le mystère. Attentif à la beauté du cadre comme son modèle, dénué de voyeurisme comme ses photographies, dont il semble un prolongement, leur film ne laisse pas indemne. Mais de même que Lene Marie lutte pour n’être pas réduite à son anorexie, ce face-à-face avec une souffrance sans remède mêle si intimement le courage et la défaite, le désespoir et le bonheur, qu’il semble par moments capter l’essence même de la vie.