Page d’accueil - Sécurité sociale de l’alimentation

https://securite-sociale-alimentation.or

    • pas de côté en paca - via Le Ravi

      https://www.leravi.org/social/alternatives/la-region-paca-loin-de-lextreme-droite-est-aussi-une-terre-de-resistance-a-l

      N’est-il pas plus beau pied-de-nez que d’avoir à passer devant le domicile de Christophe Castaner à Forcalquier pour aller à Longo Maï ? Une communauté autonome et autogérée bien implantée dans la région puisque présente aussi dans le Luberon et la Crau.

      Emblématique de cet attrait pour le pas de côté, deux lieux à Marseille (Manifesten et la Déviation) appartiennent au Clip, un réseau de lieux en propriété d’usage, en clair, un système de propriété collective qui permet à une demi-douzaine d’espaces gérés collectivement de « sortir » du marché immobilier ! Et, lors de l’AG annuelle, plusieurs projets en Paca se sont fait connaître, notamment du côté d’Avignon mais aussi dans les départements alpins.

      Comme le disait en rigolant un occupant de la « Zone à patates », cette Zad visant à préserver des terres agricoles de l’extension d’une zone industrielle à Pertuis : « Entre le bocage nantais et une Zad dans le sud, y a pas à hésiter ! » Même si la « Zap » est désormais expulsable à tout moment.

    • Intervention qui m’a un peu laissé dubitatif, par l’écart entre l’ampleur du problème décrit (avec des mots très justes) et la faiblesse de ce qui est mis en avant en conséquence, c’est à dire pas grand chose d’autre que la fuite individuelle. Une référence bienvenue à Terre de Liens qui font un gros boulot pour l’installation des jeunes, mais c’est à peu près tout.
      Ou alors j’ai pas pigé le propos...

    • @koldobika vers quelle alternative organisée pourraient-elles et ils se tourner ? ce qui est frappant, c’est l’émergence parmi les jeunes « éduqués » d’un tel courant exprimant le refus d’entrer « dans le système  » ; refus fondé sur des motivations diverses plus ou moins politiques (de la conscience du caractère destructeur du système, que ce soit social ou écologique, au rejet des perspectives de vie qui s’offrent à elleux). Qui aujourd’hui porte un tel rejet ?

      Par mon bout de lorgnette : j’interviens depuis pas mal de temps en tout de fin de cycle d’une spécialisation dans le domaine de l’énergie destinée à des ingénieurs tout juste sortis d’école ; ça fait 3-4 ans que certains d’entre eux expriment ce refus du système et sortent « ailleurs » que dans les débouchés naturels, les grands du secteur ou les startups variées, les unes comme les autres faisant pourtant miroiter à leur destination un monde nouveau à créer plein d’énergies renouvelables et de consommation maîtrisée par des réseaux intelligents… Je n’ai, hélas, pas la possibilité de suivre ce qu’elles et ils deviennent dans la durée.

    • @simplicissimus Est-ce du fait de l’endroit où j’habite, je m’attendais à ce qu’ils parlent de l’urgence à développer des systèmes nourriciers robustes en dehors de ce système destructeur qu’ils décrivent parfaitement bien. Des chambres d’agricultures issues de la paysannerie comme #EHLG, des associations d’aide à la conversion ou installation en bio, des centres de recherche comme le CREAB dans le Gers, batailler pou une sécurité sociale de l’alimentation, pour des modèles agricoles moins dépendants d’intrants globalisés, des initiatives comme https://www.prommata.org/?lang=fr, comme https://latelierpaysan.org etc. Il existe plein d’initiatives qui ne demandent qu’à être étendues, copiées, propagées, et je m’attendais à ce que ces jeunes agros les connaissent bien mieux que moi, et lancent un appel à reconstruire des agricultures non nuisibles et capables de survivre au bordel qui s’installe. Car malheureusement ce ne sont pas les fuites individuelles qui pourront contrecarrer les famines qui s’annoncent.

    • @latelierpaysan même
      https://www.creabio.org
      https://securite-sociale-alimentation.org

      Des désertions rendues publiques pour des raisons politiques, il y en a toujours eu, au moins depuis les années 70, et on voit bien que ça n’a jamais changé quoi que ce soit. Ce qui change un peu, ce qui est particulier, c’est peut-être la précocité de ces désertions, avant même d’être vraiment incorporés au système (même si les écoles d’ingé c’est déjà en faire partie). Mais même pas sûr si on lit les archives des années post 68, yavait aussi des très jeunes comme ça.

      Donc oui c’est pas ça qui va changer la face du monde, et c’est vrai que publiciser dans une grande salle + dans une vidéo devenue pas mal virale, des initiatives comme l’atelier paysan ou la SSA, ça aurait carrément eu plus de gueule que juste dire « je vais faire du miel à la place ». Une occasion un peu manquée.

    • Il y a un autre phénomène qui n’a pas été soulevé : c’est le nombre important de bac + 5 ou plus qui s’installent en tant qu’agriculteurs. Pour ma part, je n’y vois pas forcément un effet de cette désertion, mais de la complexité de la démarche même de l’installation agricole.

    • Je trouve ça plutôt inquiétant. Dans ma vision idéale du futur, il n’y a pas besoin de faire bac + 5 (avec tout ce que ça suppose à la fois en terme de concurrence pour y accéder à ce niveau que de vision du monde acquise via un tel parcours) pour cultiver la terre et nourrir autrui.
      Je ferai même un lien avec l’influence du réseau salariat dans les alternatives alimentaire et agricoles, lequel propose un salaire à vie dont le montant est fonction de la qualification.

    • @deun Le problème c’est que les études sont vues comme un « bagage », une compétence potentielle. Et on se juge beaucoup plus sur ce qu’on pourrait être que sur ce qu’on est.

      Un bac+5 / 7 / 11 est encore vu comme supérieur à un bac-3 / 0 / 2 / 3 dans l’esprit collectif. Même quand le second fait un truc bien plus utile et nécessaire que le premier (comme ramasser les poubelles, faire pousser des légumes ou faire du pain). Et le salaire, n’en parlons même pas, va en proportion des études. Souvent indexé sur les « responsabilités », qui est un synonyme de domination des autres (combien de personne tu encadres) ou les capitaux engagés (combien de fric tu brasses, alors qu’en général, c’est pas le tiens).

      Donc les études, c’est un peu un pare-chocs social, un badge que tu brandis quand on est un peu trop condescendant envers toi : « Je pues le poireau et le lisier de porc ? Mais j’ai fait des études, je sais écrire et parler, je maitrise la rhétorique aussi bien que l’algèbre, alors viens pas me chercher sur l’échelle sociale ! »

      Bon, ça ne rend pas confiant en soi pendant des décennies quand tu fais un boulot chiant et nul ou éco-destructeur à te maudire sur 13 générations, et ça rendrait même un peu schizophrène. Et puis c’est un peu une reproduction du système qu’on refuse tant.

    • Partie 2, c’est peut etre aussi pour cela que le syndicalisme ne reprend pas de membres ou se divise en petits syndicats.
      Et oui, les salariés étant plus instruits, ils se sentent aussi plus apte à se défendre individuellement, là où d’autres complétaient leurs lacunes en s’unissant.

  • « On vote avec son portefeuille », ou pas | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/On-vote-avec-son-portefeuille

    Pour ne pas vous quitter sur une note sombre, je finirai sur ça : quitte à socialiser autant d’argent pour manger, le collectif Pour une Sécurité sociale de l’alimentation propose de le faire dans un nouveau cadre, non-étatique. Il s’agirait d’abonder à une caisse commune par des cotisations sur le travail, chacun·e selon ses moyens et à chacun·e selon ses besoins. Source : Écologie politique

  • Qui Mange Quoi ? ROD π

    https://www.youtube.com/watch?v=fOyL9u-JRRk

    Salut tout le monde !
    Hier, dimanche 25 avril 2021, se déroulait une table ronde autour de l’idée de la Sécurité Sociale de l’Alimentation (avec Bernard Friot, Mathieu Dalmais, Julien Le Dem).
    On m’a demandé à cette occasion de clôturer ce moment par une petite chanson (que voici).

    Pour en savoir + sur la Sécurité Sociale de l’Alimentation et sur les différent·e·s collectifs/syndicats/associations : https://securite-sociale-alimentation.org

    Malheureusement 3 jours avant l’événement, après un harassant footing de 45 secondes, je me suis cassé la binette. J’ai cru que j’allais devoir annuler complètement, mais j’ai finalement pu récupérer l’usage de mes bras/doigts/coudes/genoux et enregistrer ma petite chanson à l’arrache et sans montage :-),

    J’ai hésité à la mettre sur ma page, et finalement j’ai décidé de la laisser. D’abord pour vous inciter à aller écouter cette table ronde sur peertube ( https://canard.tube/videos/watch/1e6069e0-b783-400a-ae62-452e32cf5c9d ) ou chez KaleeVision ( https://www.youtube.com/watch?v=XVQ04RVIgK8&t=0s

    ), ensuite parce que j’ai pris la résolution de sortir 30 vidéos en 2021, et qu’il faut pas que je prenne de retard ;-)

    Merci les tipeur·euse·s régulier·e·s : Anonyme, Anonyme, Oli_34160, Orignal, Pierre, Gloubibug, Tim, Anonyme, Tthomas Babord, Anonyme, Anonyme, Globule, matmat30

    Pour soutenir mon travail, et contribuer financièrement aux projets du groupe « Commis d’Office » (Enregistrement du Premier Album : ’Plaide Coupable’, Clip ...) par des dons ponctuels ou réguliers, c’est par ici : https://fr.tipeee.com/rod-pi-commis-doffice

    Thibault vit son petit bonheur
    De citoyen consom’acteur
    Et quand il achète son beurre
    C’est direct chez le producteur
    Local, bio, de saison, bravo

    Ah c’est sûr, c’est pas comme Polo
    Qui s’ingurgite son McDo
    Sur le pouce dans le métro

    Ah qu’est ce qu’il est bien, ah qu’est-ce qu’il est chouette, ah qu’est ce qu’il est beau-
    –Bo Thibault
    Ah qu’il est vilain, ah qu’est-ce qu’il est pro-
    –Lo Polo

    Polo loue un petit studio
    Métro boulot, courses et dodo
    Vit l’intérim comme un fardeau
    Dans son frigo, ya de l’écho
    Son menu dépend des assos
    Du glanage ou bien des promos
    En ce moment -30 %
    Sur le camembert Président
    Et tant pis pour les paysans
    Qui vendent moins chers qu’à prix coûtant
    Polo n’boycotte pas Lactalis
    Et ça Thibault, ça l’scandalise
    Lui qui s’la joue zéro déchet
    Qui ne mange que des trucs végé
    Plein d’éthique dans le porte-monnaie
    Sans jamais avoir à compter

    Ah qu’est ce qu’il est bien, ah qu’est-ce qu’il est chouette, ah qu’est ce qu’il est beau-
    –Bo Thibault
    Ah qu’il est vilain, ah qu’est-ce qu’il est pro-
    –Lo Polo

    Polo est prêt à s’adapter
    Manger moins d’machins transformés
    Mais ce n’est pas le même budget
    Et sa paye n’a pas augmenté
    Pour que ça n’lui coûte pas plus cher
    La cotisation f’ra l’affaire
    Manger fait partie du salaire
    Sécu social alimentaire
    Quant à Thibault, qu’il ferme sa gueule
    Quand il rit des clients de Lidl
    Car c’est lui qui pollue le +
    Avec ses vacances en AirBus …

    Ils ont bonne conscience, Connaissent la science, Font tout comme il faut
    Les Thibault
    Mais sans ce système, il en s’rait de même
    pour les P(r)olo

    Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)