Pour payer moins d’impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme

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  • Pour payer moins d’impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme
    https://www.streetpress.com/sujet/1681199665-drahi-fait-semblant-quitter-femme-fiscalite

    Retour en arrière : au mitan des années 2000, le couple bat de l’aile au point de se séparer. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux services fiscaux helvètes. Le 16 septembre 2005, les Drahi officialisent l’affaire par la signature d’un « contrat de séparation de biens (…) en vue de la procédure de divorce qui sera prochainement introduite ».

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    Voilà pour la version officielle. Sauf que l’administration fiscale genevoise n’est pas vraiment convaincue. Comme l’ont révélé nos confrères d’Heidi News, elle soupçonne le couple d’avoir raconté une fable pour échapper aux impôts. Si Patrick Drahi est toujours en couple avec Lina Drahi, monsieur doit lui aussi être imposé dans le canton de Genève où madame réside.

    Le fisc ouvre une première enquête sur la période 2009-2016, avant de l’étendre jusqu’à 2019. Les fonctionnaires montent un épais dossier (198 pages) visant à démontrer que le couple a simulé sa séparation. Et leur demande de passer à la caisse. L’addition est salée : l’administration réclame presque 7,5 milliards d’euros (7,4 milliards de francs suisses). Il s’agirait pour moitié d’arriéré d’impôts, et pour l’autre moitié, de pénalités. Là, ça pique, même pour un multimilliardaire.

    • chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/patrick-drahi-multiplie-les-subterfuges-pour-accroitre-son-immense-fortune

      Le milliardaire français, propriétaire de SFR et BFMTV, est connu pour avoir bâti un véritable empire en ayant recours à l’emprunt bancaire. Les dettes bancaire et obligataire du groupe Altice sont estimées aujourd’hui à près de 70 milliards d’euros. L’agence de notation Moody’s s’inquiète de ce très fort endettement, mais aussi du management d’Altice, selon les Drahi Leaks.

      Les documents analysés par les journalistes de Reflets, StreetPress et Blast révèlent par ailleurs les méthodes acrobatiques mises en œuvre par Patrick Drahi et ses lieutenants pour réduire drastiquement les coûts et les effectifs des entreprises qu’il contrôle, mais aussi pour en siphonner les ressources financières.

      Plans de départ volontaires, délocalisations, recours à des prestataires extérieurs filialisés, tout est bon pour réduire les effectifs chez SFR, passée de 15 000 salarié·es quand Drahi rachète l’entreprise en 2014, à 7 000 à peine en 2021. L’externalisation permettant un ruissellement inversé des richesses, qui remontent vers les dirigeants quand les salariés, eux, sont pressurisés.