se souvenir des révoltes portoricaines

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  • BALLAST • John Vasquez Mejías : se souvenir des révoltes portoricaines
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    Si l’his­toire de l’im­pé­ria­lisme éta­su­nien et de ses résis­tances en Amérique du Sud et cen­trale est aujourd’­hui bien connue, l’ou­bli per­siste quand il s’a­git de Porto Rico. En 2017, les rares élec­teurs d’un réfé­ren­dum lar­ge­ment boy­cot­té ont pro­po­sé d’al­ler plus loin dans le rat­ta­che­ment de l’île cari­béenne aux États-Unis : « Nous nous pré­sen­te­rons sur la scène inter­na­tio­nale pour défendre l’importance de voir Porto Rico deve­nir le pre­mier État his­pa­no des États-Unis », affir­mait le gou­ver­neur de l’île après la publi­ca­tion des résul­tats. Soixante-dix ans plus tôt, c’est un élan tout à fait contraire qui sem­blait près de s’im­po­ser : le mou­ve­ment indé­pen­dan­tiste por­to­ri­cain lan­çait alors une insur­rec­tion pour se débar­ras­ser du gou­ver­ne­ment fan­toche mis en place par la puis­sance colo­niale éta­su­nienne. La répres­sion fut bru­tale. Cette his­toire, sou­vent igno­rée des Portoricains eux-mêmes, forme la trame de Et l’île s’embrasa : un récit entiè­re­ment com­po­sé de gra­vures sur bois, récem­ment tra­duit en fran­çais. Nous repro­dui­sons ici l’en­tre­tien mené avec son auteur, John Vasquez Mejías, qui accom­pagne l’ouvrage.