Sur du bon raï : genèse et essor d’une musique libératrice.
"Au cours des années 1970, le raï commence à essaimer hors de son aire d’origine, se diffusant au reste de l’Algérie et à la diaspora maghrébine grâce un nouveau support audio : la cassette, dont le faible coût et la facile reproduction assurent le succès. A Paris, des cabarets raï apparaissent à Barbès/la Goutte d’Or. (3) Les cassettes s’arrachent chez les nombreux disquaires du quartier (Chez Sauviat, Oasis, Cléopâtre, la Voix du Globe, Chant d’or). Pour la plupart des immigrés algériens en France, la musique contribue un peu à apaiser la douleur de l’exil, les difficultés d’une existence précaire et les multiples vexations racistes. Établie dans le quartier de la Goutte d’Or, Radio soleil est la première station à diffuser du raï dans l’hexagone. En janvier 1986, à la maison de la culture de Bobigny est organisé pendant trois jours le premier festival de raï hors d’Algérie. L’immense succès de l’événement contribue à la reconnaissance internationale du genre. Parmi les têtes d’affiche du festival, on trouve Cheb Khaled, Cheb Mami, Chaba Fadela, Cheb Hamid, Raïna Raï. Fondé à Paris, ce groupe dresse un pont entre la France et l’Algérie avec ses compositions électrisées. ("Zina"). "
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