Bartolomeo Colleoni
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Il n’est guère besoin (révérence gardée) de mettre l’accent sur l’orgueil que Bartolomeo montra dans l’emploi de son patronyme, Coglione (couillon). Seuls, quelques-uns de ses apologistes chercheront plus tard à lui donner une signification différente du sens littéral, en supposant, avec beaucoup de fantaisie, une origine mythologique du genre cum leone7 (avec un lion) ou caput leonis7 (tête de lion), dont, par altération phonétique, on serait arrivé à Colleoni, en contredisant ainsi tous les documents officiels où fut toujours employé le terme Coleus7 qui signifie "testicule" – et rien d’autre – en latin.
Le condottiere était tellement fier de son patronyme qu’il en fit le menaçant cri de guerre « Coglia, Coglia » c’est-à-dire « Couillons, couillons »15 et continua à les représenter, avec un réalisme accru, sur son blason en y ajoutant les fleurs de lys d’or des Andécaves ou plutôt d’Anjou et la fasce de Bourgogne. Ce fut le condottiere lui-même qui précisa dans un acte public que ses armes nobiliaires étaient celles qui portaient :
« duos colionos albos in campo rubeo de supra et unum colionum rubeum in campo albo infra ipsum campum rubeum »7
ce qui, en héraldique, s’exprime : coupé de gueules (rouge) et d’argent, à trois paires de testicules de l’un à l’autre.