Les éditeurs (sauf un) ne veulent pas de la pub télé pour les livres

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  • Les éditeurs (sauf un) ne veulent pas de la pub télé pour les livres
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    On pourrait être tenté d’y lire une bonne nouvelle : les éditeurs de livre ont depuis le 5 l’avril l’autorisation de faire de la publicité à la télévision. Alors que le temps de lecture quotidien est largement inférieur à celui passé devant un écran et qu’un jeune sur cinq affirme ne pas lire du tout (chiffres du baromètre national du livre 2023), encourager la pratique semble plutôt une bonne idée… sur le papier.

    Antoine Gallimard, le patron de la plus prestigieuse des maisons d’édition françaises et Denis Olivennes, patron d’Editis, numéro deux français du secteur, ont chacun exprimé leur désaccord au micro de France Inter. « On a toujours dit qu’on était contre. Tous les éditeurs, au nom de la diversité », a martelé Antoine Gallimard. Même constat chez Denis Olivennes qui craint que la pub télé puisse « accélérer la concentration du marché sur ses plus gros vendeurs, au détriment de la diversité, parce que seuls les best-sellers peuvent supporter les coûts d’une publicité à la télévision ».

    L’actualité, avec le licenciement d’Isabelle Saporta, PDG des éditions Fayard, contrôlé par Vincent Bolloré depuis le rachat du groupe Hachette Livre fin 2023, lui donne plutôt raison.
    XO se lance sans attendre

    Au milieu de ce concert de protestations, une voix s’accommode très bien de la situation. Et chose étrange, les éditions XO, les premières à avoir profité de l’autorisation, appartiennent à la maison mère Editis. Une semaine après le décret, elles lançaient un spot sur BFMTV pour Les Effacées, roman policier de Bernard Minier. « Le fondateur de notre maison, Bernard Fixot, a inventé la publicité sur le livre à la radio. Il n’a cessé de militer pour ouvrir cette possibilité à l’un des plus puissants des médias : la télévision », se sont défendus dans un communiqué les deux dirigeants de XO, Edith et Renaud Leblond.

    Le désaccord pourrait se régler au sein de l’organisation professionnelle, le Syndicat national de l’édition. Celle-ci a répondu à l’AFP qu’elle ferait connaître sa position à une date encore non déterminée. La suite au prochain chapitre.