Libérons Anne Frank | Face Ecran

Pardon mais je ne comprends pas. Ce n’est pas parce qu’elle monte dans le domaine public qu’une œuvre n’est plus protégée par le droit moral ? Si ?
Parce que là, on (le Fonds Anne Frank de Bâle) parle de protéger l’œuvre par des publications soumises à autorisations. Je suppose que détourner ou falsifier son propos est interdit ? mais cela l’est pour toute œuvre du domaine public n’est-ce pas ? Ce n’est tout de même pas une simple question d’ #argent ?
#Anne_Franck

@touti

Ce n’est tout de même pas une simple question d’ #argent ?

Elle peut paraître anecdotique, pour ma part je ne serais pas étonné que les chiffres de vente de ce livre ne soient précisément pas anecdotiques, quand on sait le nombre de prescriptions scolaires de ce livre.

J’en suis déjà au troisième enfant qui a du le lire pour les cours.

@touti : le droit moral est inaliénable et perpétuel (en France), ce ne sont que les droits patrimoniaux qui expirent à l’entrée de l’oeuvre dans le domaine public. C’est ce qui permet aux actuels descendants de Sade de s’opposer à l’utilisation de son oeuvre dans des contextes publicitaires, mais ne leur accorde plus aucune exclusivité sur sa diffusion, son interprétation, etc.

@philippe_de_jonckheere oups, mélange de naïveté et de cynisme, parce que bien sûr, l’argent n’est pas du tout anecdotique … comme le confirme @julien1 #merci à lui, saloperies de #copyright.
Des œuvres comme « Masques noirs, peaux blanches » de Fanon, sont disponibles à la lecture sur internet, parce qu’elles sont montées dans le domaine public canadien, mais pas français. C’est juste pour souligner l’absurdité du système avec le numérique. Et me questionner pour savoir comment agir pour libérer Anne Franck …

@touti @philippe_de_jonckheere @alexis

La réaction de Daniel Bourrion rappellera à certains une affaire Gallimard-Hemingway-Bon (en gros : on vous emmerde et on diffuse) :

►http://www.face-ecran.fr/2015/10/07/liberons-anne-frank

« Vouloir se faire du fric sur le dos d’une petite fille morte dans un camp de concentration est à vomir, et ça suffit. Solidaire d’Affordance qui a tout dit, et magnifiquement, je diffuse donc le Journal ici en epub, et là dans une autre version (non censurée). »

Est-ce que quelqu’un dispose du pdf, je préférerais nettement mettre en ligne le pdf.

Chez Calimaq :
►http://scinfolex.com/2015/10/07/nous-rendons-le-journal-danne-frank-au-domaine-public-serez-vous-des-notr

Et paf #effet_streisand

Par ailleurs

Le Journal d’Anne Frank ne tombera pas dans le domaine public au 1er janvier 2016 comme le voudrait le droit de la propriété intellectuelle en France..."

On ne tombe pas dans le domaine public, on y entre (@romaine)

@philippe_de_jonckheere Olivier Ertzscheid proposait même, dans son billet initial, de dire d’une oeuvre qu’elle s’élève dans le domaine public.
Quant à Daniel Schneidermann il n’a pas bien saisi la différence entre le droit moral et les droits patrimoniaux, du coup il dérape dans le n’importe quoi :
►http://next.liberation.fr/culture-next/2015/10/08/anne-frank-bataille-de-droits-posthume_1400086

On s’en fout de Schneidermann, ce personnage est l’archétype du journaliste qui siffle les idées des autres pour glorifier son égo. L’exemple même de la phrase qui dit l’érudit d’aujourd’hui est juste bien documenté , et en l’occurence il n’est même pas correctement documenté. Si il ne sait même plus ce qu’il dit, il se ridiculisera tout seul et ça lui apprendra à vouloir se maintenir en scène sur le dos des autres.

Un jour, quand je serai moins en colère je prendrai le temps d’analyser à quel point l’auto-satisfaction est exacerbée par les médias. Comment les médias piègent nos égos en cherchant un seul et unique représentant pour une idée collective, lui retirant sa capacité de subversion.

►http://next.liberation.fr/culture-next/2015/10/08/anne-frank-bataille-de-droits-posthume_1400086

Cette consécration par le droit français présenterait pour les défenseurs du domaine public un immense avantage : elle ouvrirait la possibilité pour des associations d’aller en justice. Et protégerait donc, de manière beaucoup plus effective, notre patrimoine commun.

Notre patrimoine commun, tout est dit.

En 1839, le député Arago avait demandé à ce que l’état français achète à Daguerre et Niepce rien moins que la photographie pour l’offrir au reste du monde. Ca avait une autre gueule quand même que tous ces petits calculs mesquins.