Nous sommes tou-te-s une raffinerie

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    Nous sommes tou-te-s une raffinerie

    Grève générale et grève humaine

    https://paris-luttes.info/nous-sommes-tou-te-s-une-5485

    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/97/25dd6d5942c14361b39e4546a4da28.jpg?1461681087

    On se souvient du mouvement des retraites, lorsque les dépôts d’essence et les raffineries étaient bloqués par leurs ouvriers : il ne manquait plus grand-chose pour que le blocage du pays soit effectif. Il ne manquait pas grand-chose pour que les autres travailleurs et travailleuses ne puissent plus se fournir en essence et aller au turbin. Peut-être aurions-nous alors fait ce que nous faisons aujourd’hui, en nous réunissant autour d’une place pour nous rencontrer, partager nos conditions d’existence et imaginer des moyens d’organisation et de lutte.

    (...)

    Nombre d’activités précarisées du tertiaire fonctionnent sur la production des savoirs et de l’intelligence collective, par l’éducation ou la création, par l’art ou l’accueil, par les services ou les associations. Or à travers tous ces métiers où l’on donne souvent beaucoup de soi, de son temps et de sa vie, nous produisons aussi de la valeur et nous faisons tourner l’économie. Chaque minute durant laquelle nous engageons nos corps et notre temps dans une mission ou un job est une minute qui échappe à la lutte contre notre précarisation. Nous pouvons donc nuire à ce système : il suffit de bloquer, nous aussi, nos ports et nos raffineries et de réorienter notre intelligence collective.

    (...)

    Pour qu’une grève générale advienne, il ne faudra pas seulement compter sur les autres, sur celles et ceux qu’on oublie ou qu’on rejette en dehors des mouvements : les prolos, les racisé.e.s, les pauvres, les réfugié.e.s, les expulsé.e.s, les emprisonné.e.s, les transformé.e.s, les inaudibles. Pour qu’une grève générale advienne, il faudra qu’elle parte de partout, dans tous les sens, sous toutes les formes et avec tout le monde. Enfin, pour qu’une grève générale triomphe, il nous suffira de refaire nôtre un mot d’ordre qui date des années 1960 et qui est peut-être la chose avec laquelle nous sommes toutes et tous ici d’accord : il n’y aura pas de retour à la normale .

    Place de la Commune, Paris, Nuit Debout, 25 avril/54 mars.

  • Nous sommes tou-te-s une raffinerie

    Grève générale et grève humaine

    https://paris-luttes.info/nous-sommes-tou-te-s-une-5485

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    On se souvient du mouvement des retraites, lorsque les dépôts d’essence et les raffineries étaient bloqués par leurs ouvriers : il ne manquait plus grand-chose pour que le blocage du pays soit effectif. Il ne manquait pas grand-chose pour que les autres travailleurs et travailleuses ne puissent plus se fournir en essence et aller au turbin. Peut-être aurions-nous alors fait ce que nous faisons aujourd’hui, en nous réunissant autour d’une place pour nous rencontrer, partager nos conditions d’existence et imaginer des moyens d’organisation et de lutte.

    (...)

    Nombre d’activités précarisées du tertiaire fonctionnent sur la production des savoirs et de l’intelligence collective, par l’éducation ou la création, par l’art ou l’accueil, par les services ou les associations. Or à travers tous ces métiers où l’on donne souvent beaucoup de soi, de son temps et de sa vie, nous produisons aussi de la valeur et nous faisons tourner l’économie. Chaque minute durant laquelle nous engageons nos corps et notre temps dans une mission ou un job est une minute qui échappe à la lutte contre notre précarisation. Nous pouvons donc nuire à ce système : il suffit de bloquer, nous aussi, nos ports et nos raffineries et de réorienter notre intelligence collective.

    (...)

    Pour qu’une grève générale advienne, il ne faudra pas seulement compter sur les autres, sur celles et ceux qu’on oublie ou qu’on rejette en dehors des mouvements : les prolos, les racisé.e.s, les pauvres, les réfugié.e.s, les expulsé.e.s, les emprisonné.e.s, les transformé.e.s, les inaudibles. Pour qu’une grève générale advienne, il faudra qu’elle parte de partout, dans tous les sens, sous toutes les formes et avec tout le monde. Enfin, pour qu’une grève générale triomphe, il nous suffira de refaire nôtre un mot d’ordre qui date des années 1960 et qui est peut-être la chose avec laquelle nous sommes toutes et tous ici d’accord : il n’y aura pas de retour à la normale .

    Place de la Commune, Paris, Nuit Debout, 25 avril/54 mars.