ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • C’est moi ou le prix du billet de train, déjà cher, qu’on a besoin de prendre pour remplacer le billet qui a été annulé, hé ben il a augmenté pendant que je faisais mes recherches ? Pareil pour l’avion : pas très cher en début de recherche, et en quelques aller-retours entre différents sites Web, c’est devenu hors de prix. Et finalement il n’était plus disponible donc on a dû changer de jour (tout aussi hors de prix, je te rassure).

    C’est cool les algorithmes qui profitent du fait que les gens n’ont plus trop de latitude à cause des grèves pour continuer à augmenter les prix affichés en live…

    • non, ce n’est pas toi, c’est probablement l’afflux de demandes au moment où tu réservais. Si c’est possible, quand tu constates que ça varie vite, tu poses une option pour (à peu près) bloquer le temps de la recherche.

      Sinon, il me semble que, dès la mise en œuvre du yield management à la SNCF (ah, Socrate ! …), il avait été constaté (et expliqué) que le tarif montait quand tu revenais sur une recherche qui n’avait pas abouti. Et ce, indépendamment de l’éventuel remplissage du train entretemps. Mais c’était peut-être une légende urbaine…
      (ah, je vois que pendant la préparation de mon commentaire, @sandburg valide…)

      et, en cherchant un peu, je tombe sur cet article sur l’historique de la tarification à la SNCF

      La construction des prix à la SNCF, une socio-histoire de la tarification | Cairn.info
      De la péréquation au yield management (1938-2012)
      Jean Finez
      Dans Revue française de sociologie 2014/1 (Vol. 55), pages 5 à 39
      https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-2014-1-page-5.htm

      L’histoire de la tarification ferroviaire est assurément une histoire de la complexification des modèles de prix. Le yield management transforme profondément les conditions de rencontre entre l’offre et la demande, puisqu’elle voit s’affronter les puissants algorithmes du Centre d’optimisation commerciale et les clients potentiels, en situation d’information asymétrique. Les voyageurs semblent s’être accommodés de cette situation et avoir intériorisé le fait qu’il est possible de circuler sur le réseau à moindre prix à condition de passer du temps devant son ordinateur, d’être certain de ne pas changer d’avis (les billets les moins chers sont non échangeables et non remboursables), d’être flexible dans ses horaires, d’anticiper l’évolution probable du prix des billets d’un jour à l’autre, etc. Dès lors, le dispositif du yield management – dont le fonctionnement et le principe sont fondés sur l’hypothèse standard de l’homo œconomicus – a-t-il eu des « effets de théorie » (Garcia, 1986) sur le comportement des voyageurs ? Dans quelle mesure la logique calculatoire nécessaire à l’achat de son titre de transport transforme-t-elle les usagers des transports en consommateurs rationnels ?

    • Oui, c’est ce que j’ai pensé :
      – sans doute avant tout l’« offre et la demande » en temps réel, le nombre de places diminue rapidement alors l’algorithme en profite pour augmenter les prix ;
      – possiblement de l’IP tracking par-dessus le tout.

      Déjà en temps normal je trouve que c’est insupportable ces produits dont le prix change en temps réel. Mais là en période de grèves, et alors que les gens sont en train de remplacer leurs billets achetés pas chers il y a des semaines/mois annulés au dernier moment, en étant obligés d’acheter des billets 3 fois plus chers, c’est carrément répugnant.