• Le rapport Orsenna, Candide au pays des bibliothèques | SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2018/02/le-rapport-orsenna-candide-au-pays-des-bibliotheques

    Comment ne pas être d’accord avec les appels à développer des partenariats avec tour à tour, l’Éducation Nationale, Pôle Emploi, les prisons ou la Poste ? Quels sont les objectifs de ces partenariats ? Depuis quand multiplier le nombre de partenariats constitue-t-il une politique publique digne de ce nom ? Que penser de la profonde naïveté de la proposition 18 qui recommande d’ouvrir une plateforme pour que les professionnels échangent entre eux ? Que penser enfin de la désarmante fascination pour un distributeur automatique de livres à Pantin et l’appel à mettre des boites à livres partout ? Si les politiques Hors-les-murs sont de belles (et vieilles) idées, elles n’ont pas besoin d’être mises en boites mais bel et bien évaluées comme de véritables politiques publiques de lutte pour l’inclusion numérique et l’accès aux droits comme le font nos voisins. Que penser enfin de l’appel à la protection des bibliothèques départementales de prêt dans la loi, au moment même où le gouvernement lance un plan visant à transférer les compétences des départements vers les métropoles et annonce vouloir supprimer 120 000 fonctionnaires ? Les bibliothèques obtiendront-elles une loi qu’elles réclament depuis des années à propos d’une échelle territoriale et d’un équipement public (les BDP) en voie de disparition ou de transfert ?

    Alors qu’un livre sur les communs du savoir et les bibliothèques vient d’être publié, on aurait aimé des mesures plus concrètes sur la libération des droits des documents du domaine public numérique. On aurait aimé, au-delà d’un énième appel à des partenariats et d’une naïveté profonde sur les enjeux numériques, la formulation d’objectifs et d’un plan d’action clair pour inscrire les bibliothèques dans les politiques publiques de l’inclusion numérique et du développement des communs de la connaissance.

  • À Louise | SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/07/a-louise

    Louise Merzeau nous a quitté brutalement des suites d’une maladie dans la nuit du 14 au 15 Juillet 2017.

    Elle faisait partie du collectif SavoirsCom1 depuis le début de l’aventure en 2012. Elle a toujours été présente pour nos actions ; ses conseils et interventions sur notre liste de discussion étaient toujours très précieux.

    Une photographie de Louise Merzeau (insignifiance, espace, ordinaire, vide, quotidien, Japon). CC-BY-ND. Source : Flickr.

    Elle était encore, il y a deux semaines, avec nous à Pas Sage en Seine pour la préparation du Calendrier de l’Avent du Domaine public, dont elle fut une des chevilles ouvrières plusieurs années durant. Elle a participé très activement à la dernière réunion de notre collectif en apportant de nombreuses idées pour l’évolution de notre gouvernance. Récemment, elle s’était aussi impliquée directement dans la création du projet « Les Communs d’abord« , dont elle assurait la coordination.

    Louise a également beaucoup fait à l’Université pour diffuser la question des Communs. Elle est notamment la première en France à avoir ouvert un Master sur la question et elle animait depuis plusieurs années un webinaire auquel nous sommes plusieurs à avoir participé et qui laisse de précieuses archives.

    Par ses travaux de recherche sur les traces, l’identité numérique, la mémoire, elle aura marqué le parcours intellectuel de bon nombre d’entre nous. Mais Louise se comportait toujours en pair parmi les autres membres du collectif : elle était humble, pertinente, toujours active et enjouée.

    C’est une grande perte pour notre collectif. Mais c’est tout simplement une grande tristesse de voir partir une personne aussi ouverte et engagée, que nous étions nombreux à apprécier.

    Louise ne s’est pas contentée d’étudier les Communs de l’extérieur ; elle s’est aussi directement impliquée dans leur développement. Elle était aussi cohérente avec ses convictions dans sa pratique de publication et on peut trouver en Libre Accès sur Internet sa thèse, son HDR et de nombreux articles de sa main. Louise était également une passionnée de photographie et elle diffusait ses images sous licence Creative Commons.

    Louise, tu nous laisses ta pensée en communs, nous ne t’oublierons pas.

    #Louise_Merzeau

  • Rendez-vous samedi 17 juin à la librarie A livr’ouvert pour soutenir le projet Communauthèque ! | SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/06/rendez-vous-samedi-17-juin-a-la-librarie-a-livrouvert-pour-soutenir-le

    Samedi 17 juin, à partir de 14h30, la librarie A livr’ouvert accueillera Hervé le Crosnier pour une présentation des activités de C&F Editions et une rencontre autour du thème : « culture numérique et connaissances partagées. Des livres pour comprendre la société de la connaissance. »

    La librairie « A livr’ouvert » a souhaité s’associer au projet « Communauthèque » lancé par SavoirsCom1 le mois dernier et en plus des livres de C&F Editions, elle proposera samedi à la vente une sélection de livres sur les Communs que vous pourrez acheter pour nous aider à rassembler deux fonds de 50 ouvrages que nous souhaitons constituer un au CEDIDELP et à la bibliothèque de Notre-Dame-des-Landes.

    Rendez-vous donc samedi au 171b Boulevard Voltaire (11ème arrondissement) pour échanger avec nous sur la question des Communs et le projet Communauthèque !

    #C&Féditions #Communs

  • 14 propositions pour le développement des licences libres en France – SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/04/14-propositions-pour-le-developpement-des-licences-libres-en-france

    Le collectif SavoirsCom1 a été auditionné la semaine dernière par le CSPLA (Conseil Supérieur de la Propriété Littéraire et Artistique) dans le cadre d’une mission consacrée à l’économie des licences libres.

    Nous publions à la suite une liste de 14 propositions que nous estimons importantes pour le développement des licences libres en France.

    #licences_libres #creative_commons #politique_culturelle

  • SavoirsCom1 salue la « Déclaration des communs numériques » au Québec – SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/03/savoirscom1-salue-la-declaration-des-communs-numeriques-au-quebec

    Le numérique auquel nous aspirons est différent. Il ne menace ni l’économie, ni l’environnement, ni la démocratie, ni la culture. Il permet au contraire de renouveler ces domaines dans leurs fondements par une perspective centrée sur l’humain. Il protège nos libertés tout en nous donnant des moyens puissants d’exercer nos droits. Il ne concentre pas de nouveaux pouvoirs ainsi que les ressources entre les mains d’un petit nombre. Il contribue plutôt à redistribuer équitablement les pouvoirs et les richesses d’une manière durable. Il pose que nous sommes tous égaux et interdépendants, il vise à restaurer notre relation au monde et en prendre soin dans une démocratie inclusive.

    Ce numérique auquel nous aspirons est un commun, une ressource partagée par les communautés qui se mobilisent et s’organisent pour la produire, la créer, la protéger, la valoriser au bénéfice de toutes et de tous. Ce numérique existe et prospère. Pour des communautés engagées dans le partage des savoirs co-créés, ces pratiques issues du modèle des communaux trouvent, par l’entremise du numérique, un territoire qui n’aura jamais été aussi vaste.

    #politique_numérique #communs #Québec

  • Controverse Décodex : et si on pensait la qualité de l’information comme un Commun ? – SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/02/controverse-decodex-information-comme-un-commun

    Pour autant, il semble essentiel de ne pas s’en tenir au seul jugement des Décodeurs (juge et partie parmi les sites de presse) et de développer une réflexion sur le principe même d’une labellisation des sites. L’éducation à l’information ne peut pas être accaparée par un seul journal, aussi légitime soit-il, alors que de nombreux acteurs (bibliothécaires, journalistes, professeurs documentalistes, enseignants, modérateurs, etc.) détiennent des compétences en la matière et pourraient mettre en commun cette culture informationnelle. À l’instar du Monde, on peut aisément imaginer que d’autres proposeront leur propre système d’évaluation – servant leurs propres intérêts –, qu’il s’agisse de plates-formes privées comme Facebook, des conspirationnistes eux-mêmes ou de l’État, qui trouverait là un moyen de restaurer une régulation par en haut de l’Internet.

    Plus fondamentalement, c’est méconnaître les mécanismes mêmes de l’information que de prétendre automatiser et uniformiser son évaluation. Les indicateurs sont utiles à condition qu’ils puissent être contextualisés, discutés… et contournés. L’information doit toujours être rapportée à un régime d’autorité particulier, à des connaissances, des croyances ou des consensus localement ou socialement situés, et c’est cet environnement que l’intelligence collective peut mettre en évidence, contre l’illusion d’une fiabilité immanente. Le fait d’établir un critère global de fiabilité au niveau des sites est par ailleurs discutable, car cela peut dépendre des articles et de la qualité de chaque contribution.