Les clés du Moyen-Orient

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  • Le #Golan, théâtre de l’investissement grandissant d’#Israël dans la guerre syrienne et de la force croissante du régime syrien et de ses alliés - Les clés du #Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-Golan-theatre-de-l-investissement-grandissant-d-Israel-dans

    A la mi juin 2017, le président israélien Rivlin, a appelé le monde à reconnaître le Golan annexé comme israélien, affirmant que le plateau était essentiel à l’existence du pays.

    Tandis qu’il n’est pas « essentiel » du tout pour la #Syrie.

    #Chutzpah

  • Taha Hussein (1889-1973) - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Taha-Hussein-1889-1973.html

    Taha Hussein est l’un des intellectuels égyptiens les plus influents du XXe siècle. Il fut à la tête de la renaissance intellectuelle arabe (la nahda) et travailla beaucoup à la modernisation de la société égyptienne. Il fut l’auteur de nombreux ouvrages théoriques (notamment sur la politique, la culture et l’éducation) et fut nominé à plusieurs reprises pour le Prix Nobel de littérature pour ses romans.

  • #SYRIE : POUR EN FINIR AVEC CETTE HISTOIRE DE #GAZODUCS | Kurultay.fr
    http://kurultay.fr/blog/?p=1083

    L’histoire est entendue, la guerre civile qui ensanglante depuis plus de 5 ans la Syrie ne peut avoir que des origines secrètes – cachées par les médias occidentaux – et qu’il faudrait chercher dans les tréfonds de ces âmes avilies par l’argent et le vice que l’on rencontrerait à foison sous les turbans arabes ou les chapeaux de cow-boys texans.

    Ultime avatar des complots judéo-maçonniques qui ont agité les esprits névrosés du début du XXème siècle (jusqu’aux horreurs que l’on sait), tout ne serait aujourd’hui que conjuration pour le pétrole et le gaz, qu’affaire de “gros sous” et de géopolitique de ressources énergétiques en voie d’épuisement[1].

    C’est ainsi que le printemps arabe de 2011, qui a touché la Syrie mais aussi la Tunisie, le Bahrein, l’Egypte…, serait réductible à une banale “vengeance” d’émirs qatariens et d’islamistes turcs, secondés évidemment par la CIA, et animés par l’appât du gain qui leur aurait échappé du fait de la résistance de Bachar el-Assad le président “légalement élu” de la Syrie.

    • À porter à ce débat, ceci :

      L’acheminement des hydrocarbures du Moyen-Orient. Première partie : le gazoduc Qatar-Turquie et le « Islamic Pipeline » - Les clés du Moyen-Orient
      http://www.lesclesdumoyenorient.com/L-acheminement-des-hydrocarbures-du-Moyen-Orient-Premiere-part

      La gestion des ressources en hydrocarbures du Moyen-Orient et des structures nécessaires pour leur acheminement à travers le monde se trouvent au cœur de plusieurs problématiques. Les discours fondés sur les Droits de l’Homme, la Souveraineté Nationale, l’ordre et la Loi internationale et les Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies (1) ne reçoivent pas toujours un écho favorable auprès des firmes énergétiques multinationales et auprès des grandes puissances étatiques qui les soutiennent.
      Comment s’organise l’ensemble des systèmes d’acheminement des hydrocarbures dans la région ? Quelles sont les incidences régionales et internationales de ces systèmes d’acheminement, en particulier des projets qatari et iranien ?

    • Belle démonstration qui donne de l’eau au moulin d’Alain Gresh par exemple (https://seenthis.net/messages/556335). Mais démonstration à charge si on l’interroge un peu. Ici, par exemple : « Mais force est de constater que les enjeux de la guerre en Syrie sont d’abord syriens, et la régionalisation du conflit ne va intervenir que plus tard. Les interventions des soutiens étrangers du régime sont aussi anciennes (2012) et bien plus importantes que celles des soutiens de la rébellion[47]. » Que les enjeux de la crise soient « d’abord syriens » est bien évidemment discutable même si on peut l’entendre. En revanche, affirmer que les interventions des soutiens étrangers au régime sont « aussi anciennes et bien plus importantes » - la note renvoit à un article qui parle des Russes qui interviendront militairement, mais beaucoup plus tard - est nettement plus difficile à argumenter. D’ailleurs, le même auteur écrit lui-même dans un billet plus ancien : « L’intervention russe déclenchée en septembre 2015 a contribué à faire évoluer la situation, en arrêtant l’enchaînement de défaites militaires subies par le régime de Damas depuis le milieu de l’année 2014. » (http://kurultay.fr/blog/?p=989)

  • Cartographie des religions (4) – L’Iran - Les clés du Moyen-Orient

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Cartographie-des-religions-4-L-Iran.html

    L’Iran est une théocratie de 81 millions d’habitants. L’islam représente environ 98% de la population, mais il existe de nombreuses minorités religieuses. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’instauration de la République islamique d’Iran en 1979, qui place la shari’a au-dessus de la constitution, n’a pas modifié en profondeur la place de ces minorités dans la société.

    #iran #religions #cartographie

  • Entretien avec Robin Beaumont – Penser le chiisme politique en Irak - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Robin-Beaumont-Penser-le-chiisme-politique-en-I

    Le champ des études chiites connaît un élan spectaculaire depuis une quinzaine d’années, mais pour un certain nombre de raisons, ses manifestations politiques très contemporaines ne suscitent pas le même intérêt scientifique que les expressions du « sunnisme politique », aux exceptions notables de l’Iran et du Hezbollah libanais. Les historiens, les anthropologues, les islamologues nous ont appris des choses très importantes, mais les sciences politiques, au-delà du modèle khomeyniste, sont étrangement muettes – tout particulièrement pour ce qui est de l’Irak. Ce manque est évidemment d’abord dû aux conditions d’accès du terrain irakien, qui ont favorisé le développement de l’« expertise » dans le cadre de l’occupation américano-britannique à partir de 2003, d’organisations internationales ou d’entreprises privées d’analyse politique ou sécuritaire, au détriment de la recherche sociologique. Il y a donc très peu de sociologues ou de politistes qui travaillent actuellement sur le fait politique chiite irakien. Une autre hypothèse que je me risquerais à avancer pour expliquer ce manque serait une certaine conception, héritée de l’orientalisme du XIXe siècle, du chiisme comme largement apolitique, relevant davantage de la mystique : conception qui a survécu à la Révolution iranienne de 1979, sans doute aussi parce que le chiisme politique n’est pas un objet de préoccupation intérieure, identitaire ou sécuritaire, dans nos sociétés européennes…

  • LE POINT DE VUE DE GEORGES CORM – LES GRANDES PROBLÉMATIQUES DU MOYEN-ORIENT AUJOURD’HUI. PREMIÈRE PARTIE
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-point-de-vue-de-Georges-Corm-Les-grandes-problematiques-du-

    LE POINT DE VUE DE GEORGES CORM – LES GRANDES PROBLÉMATIQUES DU MOYEN-ORIENT AUJOURD’HUI. SECONDE PARTIE
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-point-de-vue-de-Georges-Corm-Les-grandes-problematiques-du-

    ... cette histoire de #sunnites et de #chiites est aussi montée de toutes pièces. Là encore on a des documents américains qui montrent très bien que quand le gouvernement américain a réalisé qu’il s’embourbait en Irak sans atteindre ses objectifs de changements de régime en Syrie et en Iran, il a dit qu’il allait faire feu de tout bois pour attiser la rivalité sunnites-chiites à l’échelle régionale. Vous avez un article de Seymour Hersh formidablement documenté sur ce sujet. Du côté des #Arabes eux-mêmes, je parlais avant d’une dynamique d’échec qui s’est instaurée à partir des années 60, maintenant c’est une dynamique d’autodestruction.

    L’#Arabie_saoudite porte une responsabilité très lourde. Dans le story-telling (ou récit canonique consacré) qu’on a dans les médias et même dans beaucoup de productions académiques, on nous dit que tout cet islamisme radical a été produit par les Républiques laïques totalitaires. C’est une thèse absurde quand on connaît la généalogie de ces mouvements qui sont à rattacher à la politique de l’Occident et à la montée en puissance de l’Arabie saoudite, qui n’est pas séparable du #wahhabisme, lequel wahhabisme a prêché lui-même la violence depuis la fin du XVIII° siècle. Ce n’est même pas une école reconnue parmi les quatre écoles juridiques musulmanes. Le hanbalisme, l’école la plus rigoureuse parmi celles-ci, à laquelle les Saoudiens disent être rattachés, ne va pas aussi loin que le wahhabisme.

    Toute cette destruction du patrimoine, y compris islamique, le wahhabisme l’a pratiquée dès son apparition. A La Mecque, les vieux quartiers où le Prophète a vécu ont été détruits pour construire à la place des hôtels de luxe. Les Bouddhas de Bamiyan détruits par les Talibans, les dégâts archéologique faits à Mossoul et à Palmyre par le prétendu Etat islamique, de même que la destruction du buste d’al-Moutanabbi en Syrie, le grand poète de l’Islam classique, aujourd’hui les ravages sur le sublime patrimoine architectural du Yémen faits par l’Arabie saoudite : tout cela ressort de la même dynamique wahhabite, couverte et légitimée par les interventions des membres de l’#OTAN, sous la direction des #Etats-Unis.

  • Nation et minorités en Iran : face au fait minoritaire, quelle réponse institutionnelle ? - Les clés du Moyen-Orient

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Nation-et-minorites-en-Iran-face-au-fait-minoritaire-quelle-re

    Dans un article de 2015 paru dans le journal britannique The Guardian (1), le journaliste Saeed Kamali Dehghan revient longuement sur la nomination « historique » d’un joueur d’origine arménienne, chrétien de surcroît, au poste de capitaine de l’équipe de football iranienne, l’une des meilleures d’Asie. Selon le chroniqueur, cette annonce marque le pic d’une série d’ouvertures pratiquées par le régime iranien, sous la houlette d’un président à l’image sympathique et tolérante, Hassan Rouhani. Ainsi des « améliorations significatives » ont été apportées au sort des minorités religieuses : reconnaissance (non-officielle) du génocide juif en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, rétablissement du Sabbat comme jour chômé pour les élèves juifs et déclarations chocs prononcées par des officiels du régime : « L’Iran appartient à tous les Iraniens, de tous groupes ethniques ou religions, et tous ont le droit de vivre pacifiquement (…). Nul n’est autorisé à supprimer ou bien à atteindre au droit des groupes minoritaires. Nous avons tous des droits égaux. »

    #iran #minorité #familles_ethno_linguistiques #langues#communautés #communautarisme

  • 2016 : vers un reflux de l’État islamique ? #Cartographie du conflit en #Irak et en #Syrie
    (billet publié le 5 janvier 2016)

    L’Organisation État islamique (EI), créée en 2006 en Irak, a été au cœur de l’actualité en 2015 et le conflit qui fait rage en Irak et en Syrie ne semble pas près de trouver une issue pacifique. La multiplication de groupes faisant allégeance à l’EI menace la stabilité des autres pays musulmans, de l’Algérie au Pakistan, et les attentats récents ont bouleversé l’Occident.
    Cependant, l’EI a commencé à perdre du terrain en Syrie et en Irak au cours de l’année 2015 et le mouvement de reflux pourrait se poursuivre en 2016 si l’intervention internationale se coordonnait davantage et se focalisait sur la menace islamiste. Les actions visant à assécher les ressources financières de l’EI, en particulier celles tirées de l’exploitation du pétrole, commencent à porter leurs fruits, ce qui pourrait constituer une étape décisive de la guerre contre l’organisation terroriste.


    http://www.lesclesdumoyenorient.com/2016-vers-un-reflux-de-l-Etat-islamique-Cartographie-du-confli
    #ISIS #EI #Etat_islamique #visualisation
    signalé par @ville_en

  • Souleymane Bachir Diagne : « La transmission de la philosophie antique fut aussi une affaire africaine »

    La pensée africaine a longtemps été niée par la philosophie européenne. Pourtant, les échanges commerciaux et intellectuels transsahariens ont permis la transmission des connaissances grecques et latines antiques. Lors d’une conférence au Festival Philosophia à Saint-Emilion, le 30 mai dernier, le philosophe Souleymane Bachir Diagne a rappelé le rôle de centres culturels comme Tombouctou au Mali dans l’histoire de la philosophie.

    http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/la-transmission-de-la-philosophie-antique-fut-aussi-une-affaire-

    Peut-on parler de philosophie africaine au singulier ?

    Au singulier, « philosophie africaine » possède un aspect très général et essentialiste qui ne convient pas. Quand on pense à la philosophie africaine, on cherche le prolongement de l’entreprise ethnologique d’approche d’une société sans écriture. Pourtant, le cas de Tombouctou indique bien qu’il y a une tradition écrite. « Philosophies en Afrique » signifie aussi l’enseignement de textes de logique aristotélicienne à Tombouctou ou à Djenné, également au Mali. Je ne suis pas totalement hostile à l’expression de philosophies africaines, à condition qu’on l’utilise au pluriel. Il existe plusieurs aspects de l’histoire intellectuelle sur le continent africain. Les traditions d’érudition écrite en font partie. La Translatio studii, c’est-à-dire le transfert de la philosophie antique, n’est pas simplement une affaire européenne. Elle a aussi été une affaire africaine.

    Comment s’est opérée cette Translatio studii ?

    Il y a d’abord eu une Translatio studii du monde grec et romain au monde arabo-musulman. Celui-ci a développé un certain nombre de centres intellectuels. Plusieurs pratiques disciplinaires se sont répandues. Tombouctou était un point d’aboutissement des voies caravanières et des routes transsahariennes. L’idée même d’un isolement physique et intellectuel de l’Ouest africain est une idée fausse. Il faut le rappeler : le Sahara n’est pas un mur. Au contraire : cet espace a toujours été traversé de tous les côtés par des populations, des biens, des idées, des manuscrits... En regardant ainsi, on voit très bien la continuité spatiale entre une Afrique de l’Ouest dite subsaharienne et une Afrique du Nord elle-même en connexion avec le sud de l’Espagne, le Soudan, l’Égypte et la Péninsule arabique.

    Après l’indépendance, de nombreux régimes africains autoritaires se sont servis de cette expression de « philosophie africaine » pour renforcer un pouvoir holistique, à visée globale.

    Il est intéressant d’observer les usages politiques de cette expression. Les pouvoirs africains ont créé de toute pièce l’idée que la philosophie africaine, expression de la culture africaine, mettait davantage l’accent sur la collectivité et les droits qui lui appartiennent. Le collectif devait être représenté par un parti unique, dirigé par un chef, tel un patriarche, dont on ne questionne pas les directions ni le pouvoir. Cette notion de philosophie africaine a été utilisée par les régimes les plus autoritaires et les plus despotiques, pour justifier que le collectif soit tout et que l’individu ne soit rien. Les dissensions étaient considérées comme un crime contre un consensus qu’on estimait être la marque des cultures africaines.

    #Afrique #Mali #Tombouctou #Translatio_studii #Antiquité_classique #philosophie #pensée #savoirs #culture #histoire #Souleymane_Bachir_Diagne #dip

  • Le Contentieux Des Fermes De Chebaa
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-contentieux-des-fermes-de.html

    Les Fermes de Chebaa sont le lieu de l’opération d’aujourd’hui du Hezbollah http://seenthis.net/messages/336396, un lieu que beaucoup qualifient de « nord d’Israel », ce qui est rigoureusement faux.

    C’est en 2000, à la suite du retrait israélien du Sud-Liban, qu’apparaît au grand jour le conflit sur les fermes de Chebaa. En effet, l’armée se retire de tous les territoires qu’elle occupait, sauf d’un espace de 25 Km2, constitué de dix-huit fermes, situé entre Syrie, Liban et Palestine.

    Pour l’ONU et Israël, ce territoire appartient au Golan syrien, occupé par Israël ; pour le Liban et la Syrie, il doit revenir de droit au Liban ; certains acteurs minoritaires comme le Hezbollah engagent même à partir de la fin des années 1960 [sic] une guerre de reconquête contre Israël. Quelles sont les origines de ce contentieux diplomatique ? Quels acteurs y participent et quels sont les intérêts en jeu ?

  • Les #sunnites d’#Irak, au cœur des crises depuis 2003 : l’analyse par les #cartes

    Depuis l’intervention des États-Unis en Irak au printemps 2003 et le renversement de Saddam Hussein, la destinée des sunnites d’Irak, représentant 30% de la population, a connu un tournant. Dominante parmi les sphères du pouvoir depuis l’époque ottomane puis du mandat britannique, les élites sunnites constituaient les principaux cadres du parti Baas de Saddam Hussein et occupaient les principaux postes de l’armée irakienne.

    Même si une grande partie de la communauté sunnite était également opprimée par la dictature baasiste, la minorité sunnite dominante est considérée dans son ensemble comme l’ennemi des États-Unis, dans le contexte de la « guerre contre la terreur ». Exclus de la transition, en opposition au régime autoritaire de l’ancien Premier ministre Nouri Al-Maliki, les sunnites sont désormais confrontés à l’expansion brutale de l’organisation armée État islamique dans leurs provinces. Bien qu’il offre une revanche aux sunnites et l’espoir de dépasser le cadre national en rétablissant le califat, son idéologie et ses méthodes divisent la communauté sunnite irakienne.


    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Les-sunnites-d-Irak-au-coeur-des.html
    #islam #cartographie #visualisation #religion

  • Entretien avec Eric Verdeil – Les problématiques énergétiques de la Jordanie - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Eric-Verdeil-Les.html

    Quelles sont les ressources énergétiques de la Jordanie aujourd’hui ?

    La Jordanie est énergiquement dépendante à 97% de l’extérieur. Face aux difficultés d’importation, le pays cherche aujourd’hui à diversifier ses sources d’approvisionnement, mais aussi à repenser la consommation énergétique nationale.

    La situation a beaucoup évolué. Jusqu’en 2003, la Jordanie bénéficiait d’importations d’hydrocarbures à prix réduit de la part de l’Irak. Le pétrole irakien passait par la Jordanie et en contrepartie, l’Irak accordait au pays des prix très faibles. Cet accord a pris fin avec l’invasion américaine en Irak.

    La politique énergétique jordanienne a dû alors évoluer. Les importations de pétrole se sont diversifiées : en plus de l’Irak, elles viennent d’Arabie saoudite et d’autres fournisseurs. De plus, elles sont désormais payées à un prix beaucoup plus élevé. Les Jordaniens se sont mis à importer du gaz naturel d’Egypte afin d’assurer leur production d’électricité, via un gazoduc à travers le désert du Sinaï pour alimenter la Jordanie en gaz naturel. Cette nouvelle source d’énergie va cependant se révéler insuffisante. En effet, à partir de 2007, les Egyptiens réduisent leurs exportations de gaz. Depuis 2011, le tube a subi de multiples attaques dans le désert du Sinaï, car il alimente aussi l’Etat d’Israël.

    Depuis, la Jordanie doit trouver de nouvelles sources d’alimentation en énergie. De nouveaux oléoducs sont en discussion, en provenance d’Irak notamment. Un terminal de liquéfaction de gaz est actuellement en construction à Aqaba, afin d’accueillir du gaz qatarie. Parallèlement, les découvertes de gaz se sont multipliées en Méditerranée. Israël cherche donc de nouveaux clients en vue de futures exportations, et se tourne donc naturellement vers son voisin jordanien. La compagnie des phosphates jordanienne et le gouvernement jordanien sont donc en train de conclure des accords énergétiques avec Israël. L’émotion est forte en Jordanie, mais la mobilisation limitée. Le gouvernement justifie son rapprochement avec Israël en insistant sur la diminution des coûts de l’énergie qui pourrait résulter de l’opération.

    #Jordanie #énergie

  • Entretien avec Bernard Cornut – Les hydrocarbures au Moyen-Orient : réserves et exploitation des gisements - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Bernard-Cornut-Les.html

    Un entretien très intéressant et une perspective originale sur le conflit actuel

    Quels sont les enjeux énergétiques de la Syrie ?

    D’importants gisements de gaz ont été découverts avant 2011 près de Raqqa. La prospection et l’exploitation n’ont pu se poursuivre suite à l’éclatement de la crise syrienne en 2011. Avant 2011, la Syrie avait lancé des négociations à propos de l’exploitation et du transport du gaz naturel. Deux projets s’opposaient. L’Iran et l’Irak proposaient de faire un gazoduc vers la Méditerranée, pour exporter leurs productions vers la Turquie et au-delà vers l’Europe et/ou créer des unités de liquéfaction sur la côte, afin d’exporter par navires méthaniers. Un projet de gazoduc concurrent était défendu par le Qatar, pays très riche en gaz, exporté aujourd’hui essentiellement comme gaz liquéfié. Le gouvernement syrien a jusqu’ici privilégié le partenariat avec l’Iran et l’Irak.

    Le fait que la Syrie soit aussi un territoire de transit pour transporter le pétrole irakien, et l’eau du Sud-est turc, multiplie les conflits d’intérêts sur le territoire syrien. Ces données permettent de voir la guerre actuelle sous un nouvel angle et permettent d’expliquer en partie le jeu des alliances en cours.

    L’entreprise GDF Suez est très présente dans la région, à Qatar notamment, et aussi en Russie ; elle pourrait éventuellement jouer un rôle de médiateur pour rassembler tous les acteurs au sein d’un partenariat commun. Si un gazoduc entre les gisements du Golfe et la Méditerranée pouvait convenir à tous les acteurs de la région, les tensions seraient moindres et les prix du pétrole et du gaz pourraient être amenés à se stabiliser. Pour cela, il faudrait un accord global sur la gestion de l’énergie, et non une compétition pour la captation des rentes, qui conduit dans la plupart des cas au conflit armé

    • En ce moment sur Arte :

      Palestine : le pétrole de la discorde
      http://www.arte.tv/guide/fr/030273-495/arte-reportage

      En Israël, l’industrie pétrolière est l’une des plus secrètes du pays. Les caméras de télévision sont interdites sur les sites d’extraction. Peut-être parce que les cuves de pétrole brut et les tours de forage ne sont qu’à une centaine de mètres des territoires palestiniens ? Selon les géologues palestiniens 85 % des gisements exploités par Israël se trouveraient en dehors de ses frontières.

      Les Palestiniens voient d’un mauvais œil les forages israéliens. L’or noir, synonyme d’essor économique, se trouve sur leurs terres. Leur gouvernement tente de faire reconnaître l’illégalité des forages israéliens qui jouxtent la frontière : la valeur de ce gisement de pétrole est estimée à 255 milliards de dollars.

      L’exploitation des ressources palestiniennes constitue aujourd’hui un élément à part entière de l’économie mondiale. Après l’eau, la terre et les minéraux, les Palestiniens redoutent d’être mis devant le fait accompli sans percevoir des revenus dont ils estiment pouvoir bénéficier en toute légitimité.

  • L’implantation progressive des #églises #évangélistes dans le monde #musulman - Les clés du #Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/L-implantation-progressive-des.html

    Depuis plus d’une vingtaine d’années, on constate l’essor des églises évangélistes dans le monde musulman. Les mouvements baptistes, méthodistes, pentecôtistes qui se sont développés aux Etats-Unis connaissent un succès croissant en terre musulmane, tout comme partout dans le monde. Ces mouvements, connus pour leurs campagnes d’#évangélisation proches du #prosélytisme, demeurent très minoritaires dans la région, mais inquiètent nombre de gouvernants.

    Les évangélistes visent tout particulièrement les communautés musulmanes et non-arabes. En usant d’un dialogue #anti-arabe, les évangélistes parviennent à convaincre et à convertir. Ainsi, on recense un grand nombre de conversions au christianisme évangélique dans les régions berbères et kabyles au Maghreb, mais aussi chez les communautés kurdes (au Maroc, en Algérie, au Liban, en Irak, en Syrie ou en Iran).

    Les missionnaires évangélistes, envoyés par des églises évangélistes du monde entier sont très actifs. Ils peuvent s’appuyer sur les médias internet ou télévisés en arabe, comme la radio El Mahabba, la chaîne télévisée Al Hayat ou Miracle Channel qui diffusent largement la pensée évangéliste au Maghreb et au Moyen-Orient.

    Les évangélistes ne cherchent pas à convertir les musulmans en particulier, les chrétiens de la région sont donc eux aussi visés. Les communautés chrétiennes traditionnelles implantées en Syrie, au Liban, en Irak ou en Iran depuis des siècles rapportent de nombreuses conversions récentes de leurs fidèles vers le #protestantisme évangéliste, considéré comme plus moderne et dynamique par les fidèles.

    L’#évangélisme est mal compris dans des pays où l’islam est très souvent la religion d’Etat. Le prosélytisme actif mené par les églises évangélistes à l’attention des musulmans a surpris et inquiété les pouvoirs publics de la région, qui ont tendance à interdire et sanctionner l’action de ces nouveaux missionnaires.

    Via Karim Bittar

  • L’opposition #sunnisme-#chiisme est-elle pertinente pour comprendre les conflits du Moyen-Orient contemporain ? - Les clés du Moyen-Orient
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/L-opposition-sunnisme-chiisme-est.html

    ... même s’il serait naïf de penser que les tensions interconfessionnelles sont inexistantes, tout porte à croire que celles-ci sont d’abord et avant tout attisées et #instrumentalisées pour servir des objectifs proprement politiques Elles ne constituent donc qu’un aspect d’un conflit plus large, et il semble nécessaire de se distancier d’une lecture uniquement confessionnelle des tensions moyen-orientales actuelles pour en saisir toute la portée. La question de la place de l’Iran dans les jeux d’alliance régionaux est sans doute d’une importance plus décisive pour comprendre ce qui est actuellement en jeu au #Moyen-Orient.

  • ENTRETIEN AVEC GEORGES CORM - LE POINT SUR LES ÉLECTIONS DANS LE MONDE ARABE ET SUR LA SITUATION EN IRAK
    ARTICLE PUBLIÉ LE 30/07/2014
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Georges-Corm-Le

    Depuis deux mois, l’Etat islamique fait la une de la presse internationale. La directrice pour le Proche Orient de l’ONG Human Rights Watch, Sarah Leah Whitson, exprimait son inquiétude face à l’administration de plusieurs territoires par l’EI qu’elle qualifie de « règne de la terreur ». Quelles sont les implications politiques et militaires de l’avancée de l’EI en Irak ?

    On noie ces questions sous des tonnes de littérature insipide qui analysent ces mouvements islamiques depuis quarante, cinquante ans. La « fabrique jihadiste » existe depuis la première guerre d’Afghanistan (1979-1989), cette fabrique qui a créé Ben Laden, Al-Qaeda, les Talibans. Pendant la première guerre d’Afghanistan, les Talibans sont largement une création des services secrets pakistanais avec l’aide des Saoudiens et la bénédiction des Etats-Unis. Des idéologies réactionnaires se sont développées et sont devenus progressivement quai-légitimes dans les sociétés musulmanes. Ces jihadistes, formés dans les écoles coraniques d’Arabie saoudite et du Pakistan, sont partis une fois la première guerre d’Afghanistan terminée, en Bosnie, en Tchétchénie, au Caucase puis on les a envoyés en Syrie. Tout le monde sait où est la fabrique. C’est un non-dit absolu car aussi bien le Pakistan que l’Arabie saoudite sont des alliés intouchables des Etats-Unis.

  • La philosophie dans le monde arabo-musulman (Entretien avec Pierre Trotignon)

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Pierre-Trotignon-La.html

    Il y a méconnaissance de la philosophie islamique en Occident qui est venue au XVIIIème siècle quand se forment les nations européennes, il y a une espèce de nombrilisme qui va se développer. Un homme instruit et cultivé qui s’intéressait à la philosophie au XVIème siècle était instruit aux quatre langues, le latin, le grec, l’hébreu et l’arabe. Aujourd’hui, non seulement l’arabe et l’hébreu ne sont pas au fond des études littéraires philosophiques mais le latin et le grec ont disparu. Il y a une déculturation européenne qui fait que la philosophie islamique en Occident est méconnue. Les deux guerres mondiales ont également tué beaucoup de gens instruits. La guérison sera longue.

    #philo #islam #religion #monde_arabe #Orient-Occident

  • LE GAZ EN MÉDITERRANÉE ORIENTALE : UNE NOUVELLE DONNE POUR ISRAËL
    Par HERVÉ AMIOT
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-gaz-en-Mediterranee-orientale.html

    Le #Liban, toujours formellement en guerre avec #Israël depuis 1948, réclame la souveraineté sur une part du gisement du #Léviathan. Les gisements en eux-mêmes sont inclus dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) israélienne (zones définies à la convention de Montego Bay sur le droit de la mer en 1982, délimitant un espace de 200 miles marins – environ 370 km – à partir des côtés de l’Etat en question). Cependant, le Liban conteste le principe de la ZEE, pourtant fruit du #droit_international. Selon lui, la frontière entre les deux ZEE n’a pas de fondement légal et ne résulte d’aucun accord entre les deux Etats. Le Liban considère ainsi que les champs gaziers de Tamar et du Léviathan sont issus d’une poche de gaz située dans le sous-sol du territoire maritime libanais.

  • Les nouveaux territoires de la contestation islamiste au Caire - Les clés du Moyen-Orient, par Roman Stadnicki

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Les-nouveaux-territoires-de-la.html

    Au Caire, les Frères musulmans tentent de se réorganiser suite au départ du président Mohamed Morsi en juillet 2013, dû à un coup d’état militaire soutenu par une large majorité de la population. Depuis leur évacuation du centre-ville par les forces de l’ordre en août dernier, ils cherchent à se redéployer dans les périphéries et les quartiers populaires de l’agglomération. Conquête de nouveaux espaces de contestation ou repli et retour à la dissidence urbaine ? Analyse de la stratégie territoriale des islamistes dans la capitale égyptienne.

  • Les nouveaux territoires de la contestation islamiste au Caire - Les clés du Moyen-Orient, par Roman Stadnicki
    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Les-nouveaux-territoires-de-la.html

    Au Caire, les Frères musulmans tentent de se réorganiser suite au départ du président Mohamed Morsi en juillet 2013, dû à un coup d’état militaire soutenu par une large majorité de la population. Depuis leur évacuation du centre-ville par les forces de l’ordre en août dernier, ils cherchent à se redéployer dans les périphéries et les quartiers populaires de l’agglomération. Conquête de nouveaux espaces de contestation ou repli et retour à la dissidence urbaine ? Analyse de la stratégie territoriale des islamistes dans la capitale égyptienne.

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