• Temps de travail, salaires et lutte des classes

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/temps-de-travail-salaires-et-lutte

    (#archiveLO, 10 avril 2015)

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20150410_CLT_Temps_travail_part1.mp4

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20150410_CLT_Temps_travail_part2.mp4

    Sommaire :

    Avec les sociétés de classes, l’exploitation du travail humain
    ➖ De la #préhistoire de l’humanité...
    ➖ ...aux sociétés de classes
    ➖ Le développement de la société capitaliste et le #travail_aliéné
    ➖ L’#exploitation de la force de travail sous le capitalisme
    ➖ L’accumulation de #plus-value, moteur du capitalisme

    La lutte pour la #réduction_du_temps_de_travail
    ➖ Le long combat pour les huit heures
    ➖ L’histoire du dimanche, comme jour de #repos_hebdomadaire
    ➖ Les #40h et la #semaine_de_cinq_jours
    ➖ Les #35_heures, accordées dans un contexte bien différent

    Du 20e siècle au 21e et d’un continent à l’autre, la même exploitation
    ➖ Du taylorisme au #fordisme, rationnaliser le travail pour augmenter la productivité
    ➖ Le toyotisme et le « lean management », flexibiliser le travail
    ➖ Le travail, encore et toujours aliéné
    ➖ Les luttes de la classe ouvrière dans le monde

    La dégradation avec la crise actuelle
    ➖ Le #chômage de masse
    ➖ Les #salaires toujours plus tirés vers le bas
    ➖ La #dérèglementation actuelle du travail, un retour en arrière
    ➖ Les attaques redoublées contre la durée du temps de travail et les salaires

    En conclusion

    #capitalisme #exploitation #Temps_de_travail #flexibilité #travail #lutte_de_classe #taylorisme #toyotisme #droit_des_travailleurs

  • La crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines

    #conférenceLO #archiveLO (22 février 2013)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-crise-actuelle-de-l-economie

    Sommaire :

    Introduction

    Les crises du capitalisme : de la période de la « #libre_concurrence » à celle de la domination des monopoles
    – Crises et expansions : le mode de fonctionnement du #capitalisme
    – La domination des #monopoles et l’impérialisme
    – D’une guerre mondiale à l’autre : la première période de convulsions de l’#impérialisme

    L’économie capitaliste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970 : de la reconstruction à la #financiarisation
    – La béquille des États pour reconstruire l’économie
    – Le tournant des années 1970
    – La #crise_de_1974 et l’intervention des États

    D’une crise à l’autre, le capitalisme financier toujours plus parasitaire
    – Ces capitaux qui cherchent à s’investir partout sauf dans la production
    – Le règne de la spéculation
    – Une #économie de crédits et d’endettements fondée sur le socle de l’endettement des États

    La crise de 2008 et ses conséquences
    – De la #spéculation sur l’#immobilier aux #États-Unis à la crise de l’euro
    – Les contradictions de la situation économique actuelle

    #marxisme #crise_économique #concentration_du_capital #trotsky #Rosa_Luxemburg #réformisme #révolution_prolétarienne #révolution_sociale #réformisme #chômage

  • 21 février 1848 : première parution du Manifeste du Parti communiste , de #Karl_Marx et #Friedrich_Engels

    90 ans de Manifeste Communiste, par Léon Trotsky

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1937/10/371030.html

    Les #sociétés_de_classes, dont l’Égypte antique et Sumer avaient été des grands précurseurs, allaient se développer au rythme de la progression des #forces_productives et des conflits entre les classes sociales, entre exploiteurs et exploités. Comme Marx et Engels l’ont synthétisé au tout début du #Manifeste_communiste  : «  L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte de classes.  »

    Voici comment Marx exprima le lien entre les forces productives d’une société donnée et ce qu’il nomma la superstructure idéologique  : «  (...) Dans la #production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui corres­­pondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives maté­rielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la #structure_économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une #superstructure juridique et politique et à la­quel­le correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être  ; c’est inversement leur être social qui détermine leur #conscience.  »

    Les #religions, les #idées de nation, de #démocratie, de #république et même l’idée du #socialisme, toutes les idéologies sont l’expression d’une réalité sociale. «  Les idées ne tombent pas du ciel, et rien ne nous vient en songe  » disait un des premiers marxistes italiens à la fin du 19e siècle, #Antonio_Labriola. Et si des idées ont une audience, sont reprises par des milliers, des millions d’êtres humains, c’est qu’elles répondent à une nécessité sociale.

    Produits des sociétés divisées en #classes, les #idéologies, en regroupant, en mettant en mouvement de façon coordonnée des masses d’individus, agissent en retour sur cette réalité sociale.

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/developpement-des-sciences-et

    #Marx #Engels #Manifeste

    • Les circonstances de la rédaction du Manifeste et le résumé de ses quatre parties (source : Marx, de Pierre Fougeyrollas) :

      A la fin de novembre 1847, se tient, à Londres, le deuxième congrès de la #Ligue_des_communistes. Cette fois-ci, #Marx y assiste en compagnie d#’Engels. Avant le congrès, Marx participe à un meeting organisé par les Fraternal Democrats, pour commémorer l’insurrection polonaise de 1830. Il y proclame :

      « La vieille Pologne est morte, cela ne fait aucun doute et nous serions les derniers à souhaiter sa restauration. Mais elle n’est pas seule dans ce cas. La vieille Allemagne, la vieille France, la vieille Angleterre, toute la vieille société est condamnée.

      Et, s’adressant à son auditoire anglais, il s’écrie :

      « La Pologne ne sera pas libérée en Pologne, mais en Angleterre. Vous autres, chartistes, vous n’avez donc pas à former des vœux pieux pour la libération des nations. Battez vos propres ennemis, à l’intérieur, et vous pourrez avoir conscience d’avoir battu toute la vieille société. »

      Le congrès de la Ligue charge Marx et Engels de rédiger le programme de l’organisation à la direction de laquelle ils participent désormais. A Paris, Engels avait préparé un projet de « catéchisme communiste » dont il avait entretenu Marx et qu’il avait finalement préféré intituler « manifeste ». De retour sur le continent, Marx entreprend de rédiger le texte demandé par le congrès. Mais son perfectionnisme entraîne quelques lenteurs. Le 24 janvier 1848, une résolution de la direction de la Ligue le met au pied du mur :

      « Le comité central charge, par la présente, le comité régional de Bruxelles de communiquer au citoyen Marx que si le Manifeste du Parti communiste dont il a assumé la composition au dernier congrès, n’est pas parvenu à Londres, le 1er février de l’année courante, des mesures en conséquence seront prises contre lui. »

      Finalement, Marx respecte les délais et envoie son manuscrit à Londres, à la fin de janvier. Mais, il était grand temps, car le #Manifeste_du_Parti_communiste dont Engels avait commencé l’élaboration et que Marx rédigea seul, parut, à Londres, en langue allemande, dans les jours mêmes où commençaient à déferler sur l’Europe les vagues de la Révolution de 1848.

      A travers ses éditions successives et des traductions dans un nombre considérable de langues, le Manifeste est devenu l’ouvrage le plus célèbre de Marx et d’Engels. Ecrit dans un style classique, riche en formules saisissantes et développé selon une logique rigoureuse, le livre conduit le lecteur de sa prémisse : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes », à sa conclusion : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » C’est à tort que le #Manifeste est parfois considéré comme une simple œuvre de vulgarisation. Car, pour être claires, ses phrases n’en sont pas moins porteuses de tout le contenu de la #conception_matérialiste_de_l’histoire que l’on appellera plus tard le #matérialisme_historique, et de toute la stratégie révolutionnaire connue sous le nom de #socialisme_scientifique. A ceux qui veulent entrer dans la connaissance du marxisme, on ne saurait trop conseiller de commencer par la lecture du Manifeste.

      Dans la première partie, Marx brosse une fresque incomparable de l’ascension révolutionnaire de la #bourgeoisie et des bouleversements qu’elle a entraînés pour l’humanité tout entière. Le premier, il constate que cette bourgeoisie a créé le « marché mondial », dans le cadre duquel la vie économique actuelle continue à se dérouler. Il montre que le passage de la #société_féodale à la #société_bourgeoise s’est accompagné d’un prodigieux essor des forces productives, à travers les stades commercial, manufacturier et industriel du #capitalisme. Il établit ensuite que la bourgeoisie, devenue classe dominante, n’a pas pour autant acquis la maîtrise de la nouvelle économie, périodiquement ravagée par des crises de #surproduction.

      De cette analyse, Marx tire la conclusion suivante :

      « Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’une part, en imposant la destruction d’une masse de forces productives, d’autre part, en s’emparant de marchés nouveaux et en exploitant mieux les anciens. Qu’est-ce à dire ? Elle prépare des crises plus générales et plus profondes, tout en réduisant les moyens de les prévenir.

      « Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent à présent contre la bourgeoisie elle-même. Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui lui donneront la mort ; elle a en outre produit les hommes qui manieront ces armes — les travailleurs modernes, les prolétaires. »

      En se fondant sur la réalité objective de la lutte des classes, Marx annonce qu’aux révolutions bourgeoises du passé succéderont les révolutions prolétariennes de l’avenir.

      Dans la deuxième partie du Manifeste, il définit la position des communistes par rapport à l’ensemble du prolétariat en indiquant qu’ils n’ont pas d’intérêts distincts de cet ensemble. Il précise ainsi la ligne politique de la Ligue des communistes :

      « Voici ce qui distingue les communistes des autres partis prolétariens : d’une part, dans les diverses luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts communs du prolétariat tout entier, sans considération de nationalité, d’autre part, dans les diverses phases de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, ils représentent toujours l’intérêt du mouvement dans son ensemble. »

      Le Manifeste est, en vérité, un programme au centre duquel se situe la construction d’un parti exprimant avec une pleine indépendance les intérêts de classe des travailleurs salariés dans leur lutte contre l’exploitation du capital.

      La troisième partie consiste dans une critique de la littérature socialiste et communiste de l’époque. Elle dénonce les diverses formes du « #socialisme_réactionnaire » : le « #socialisme_féodal » qui préconise le retour aux temps antérieurs à la révolution bourgeoise, le « #socialisme_petit-bourgeois » qui rêve d’une société composée d’artisans, enfin le « socialisme allemand ou socialisme vrai » qui s’oppose au machinisme et à la lutte des classes, au nom de spéculations fumeuses. Marx attaque ensuite le « socialisme conservateur ou bourgeois » de Proudhon, c’est-à-dire le réformisme et le refus de porter le combat prolétarien au niveau politique, au niveau de la lutte pour le pouvoir. Enfin, il constate que les doctrines utopiques de Saint-Simon, de Fourier et d’Owen ont eu le mérite de correspondre aux débuts de l’histoire du mouvement ouvrier et qu’elles sont désormais dépassées par les effets de l’industrialisation.

      La quatrième partie conclut en reprenant les enseignements de la deuxième partie et en indiquant que l’avant-garde communiste est prête à appuyer partout « les mouvements révolutionnaires contre les institutions sociales existantes » et qu’elle entend travailler partout « pour l’union et l’entente des partis démocratiques de tous les pays ».

      #prolétariat #lutte_de_classe #parti_révolutionnaire

  • Texte de la conférence de @LutteOuvriere : Temps de travail, salaires et lutte des classes | Portail de Lutte Ouvrière (10 avril 2015)
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/temps-de-travail-salaires-et-lutte

    Sommaire :

    Avec les sociétés de classes, l’exploitation du travail humain
    – De la préhistoire de l’humanité...
    – ...aux sociétés de classes
    – Le développement de la société capitaliste et le travail aliéné
    – L’exploitation de la force de travail sous le capitalisme

    La lutte pour la réduction du temps de travail
    – Le long combat pour les huit heures
    – L’histoire du dimanche, comme jour de repos hebdomadaire
    – Les 40h et la semaine de cinq jours
    – Les 35 heures, accordées dans un contexte bien différent

    Du 20e siècle au 21e et d’un continent à l’autre, la même exploitation
    – Du taylorisme au fordisme, rationnaliser le travail pour augmenter la productivité
    – Le toyotisme et le « lean management », flexibiliser le travail
    – Le travail, encore et toujours aliéné
    – Les luttes de la classe ouvrière dans le monde

    La dégradation avec la crise actuelle
    – Le chômage de masse
    – Les salaires toujours plus tirés vers le bas
    – La dérèglementation actuelle du travail, un retour en arrière
    – Les attaques redoublées contre la durée du temps de travail et les salaires

    En conclusion

  • 70 ans de la Sécurité sociale : les travailleurs ne sont pas à la fête [analyse de Lutte Ouvrière, Lutte de classe n°170]
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/70-ans-de-la-securite-sociale-les
    Extrait (conclusion) :

    Les militants révolutionnaires communistes doivent se battre au quotidien contre le moindre recul des droits, des revenus, des prestations sociales, pour l’existence d’un véritable système public de santé, tout en expliquant que, pour faire reculer le patronat et l’État à son service, c’est un mouvement d’ensemble sur la question des salaires et des pensions, du chômage, en plus de la protection sociale, qui est indispensable.

    Mais point n’est besoin pour cela de qualifier toutes les protections existantes de « conquêtes ouvrières ». La bourgeoisie concède des droits qu’elle cherche à reprendre quand le rapport de force le lui permet. Pour changer ce rapport de force, les seules vraies conquêtes de la classe ouvrière dans le passé ont été la création de vastes organisations révolutionnaires, politiques et syndicales, se fixant pour objectif de renverser le système capitaliste. Les acquis du mouvement ouvrier ont été les rapports de force créés lors des vastes mouvements sociaux, lors des soulèvements révolutionnaires et, parallèlement, la diffusion d’idées et de la conscience révolutionnaires dans le monde entier.

    Les dirigeants ouvriers qui ont choisi de collaborer avec les États de la bourgeoisie, en contrepartie d’un pansement sur les plaies des travailleurs, ont été, au contraire, les fossoyeurs des acquis transmis par les précurseurs du mouvement communiste, ces militants qui fustigeaient les prélèvements sociaux sur la classe ouvrière comme une escroquerie.

    Ce sont ces acquis-là qu’il faut défendre et auxquels il faut redonner vie pour se battre contre toute l’insécurité sociale du système capitaliste et permettre son renversement.

  • Temps de travail, salaires et lutte des classes [texte intégral de l’exposé n°141 du 10 avril 2015 / Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/temps-de-travail-salaires-et-lutte #marxisme #salaire #lutte_de_classe #temps_de_travail #capitalisme

    Avec les sociétés de classes, l’exploitation du travail humain
    - De la #préhistoire de l’humanité…
    - …aux sociétés de classes
    - Le développement de la société capitaliste et le travail aliéné
    - L’#exploitation de la force de travail sous le capitalisme
    La lutte pour la réduction du temps de travail
    - Le long combat pour les huit heures
    - L’histoire du dimanche, comme jour de repos hebdomadaire
    - Les 40h et la semaine de cinq jours
    - Les 35 heures, accordées dans un contexte bien différent
    Du 20e siècle au 21e et d’un continent à l’autre, la même exploitation
    - Du taylorisme au #fordisme
    - Le toyotisme et le « lean management », flexibiliser le travail
    - Le travail, encore et toujours aliéné
    - Les luttes de la classe ouvrière dans le monde
    La dégradation avec la #crise actuelle
    - Le #chômage de masse
    - Les salaires toujours plus tirés vers le bas
    - La dérèglementation actuelle du travail, un retour en arrière
    - Les attaques redoublées contre la durée du temps de travail et les salaires
    - En conclusion

  • France - #Dieudonné et #Soral, ces deux figures de l’extrême droite - [analyse de Lutte Ouvrière dans son mensuel théorique Lutte de classe]
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/france-dieudonne-et-soral-ces-deux

    Ainsi Soral, Dieudonné et leurs partisans diffusent des idées composites et confuses, mais avec une certaine constance et une orientation toujours réactionnaire, ultra-nationaliste, raciste. Ils s’adressent aux milieux issus de l’immigration, en leur disant qu’ils sont les premiers à avoir intérêt à s’opposer à l’immigration. Ils flattent les musulmans, en même temps que les catholiques, tous devant être unis pour la France, contre les Juifs, les francs-maçons, les homosexuels et les féministes... et accessoirement contre ceux qu’ils qualifient de « talmudo-trotskystes », une expression qui rappelle à la fois celle des nazis contre les « judéo-bolcheviques » et celle des staliniens qui attaquaient les « hitléro-trotskystes ».

    Le tandem Soral-Dieudonné, surtout grâce à la personnalité populaire de l’humoriste, a joué jusqu’à maintenant un rôle de rabatteur vers l’extrême droite plus classique, vers le Front national en particulier. Plusieurs sites régionaux de leur association affichent d’ailleurs trois portraits en galerie : Dieudonné, Soral et Jean-Marie #Le_Pen.

    L’#extrême_droite a souvent cultivé la #confusion, en particulier les groupes fascistes qui cherchent à avoir une importante base populaire. Le parti nazi, par exemple, bien qu’étant avant tout une machine de guerre contre le mouvement ouvrier, se prétendait socialiste et ouvrier. Il faisait même figurer ces deux mots dans son nom. Et ce mélange délibéré des genres, on le retrouve dans le #Front_national actuel, dont le discours se veut social.

    #ultra-nationalisme #racisme #antisémitisme #homophobie #réaction

  • #marxisme Développement des sciences et fondements des idées communistes
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/developpement-des-sciences-et#conception-materialiste-evolution-des-

    Introduction
    La conception matérialiste de la nature – La #matière et ses propriétés

    Le premier développement des #sciences préparant le matérialisme
    Du premier #matérialisme au #matérialisme_dialectique de Marx et Engels
    Le développement des sciences de la nature depuis #Marx
    Sur l’évolution des lois scientifiques
    Le combat pour le déterminisme dans les sciences
    La compréhension du fonctionnement du cerveau humain et la pensée humaine
    le cerveau humain, la matière pensante
    L’inné et l’acquis
    le #cerveau_humain est aussi un produit social
    La conception matérialiste de l’évolution des sociétés
    Le libre arbitre et les lois de l’#évolution des sociétés
    Les forces productives, à la base de toute organisation sociale
    La Révolution néolithique et l’apparition des #classes_sociales
    Les idéologies et le #socialisme
    Conclusion

  • #Guerre de 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du #mouvement_ouvrier
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/guerre-de-1914-1918-la-classe#absence-parti-revolutionnaire-26

    [...] La Première Guerre mondiale, avec ses vingt millions de morts, ses blessés innombrables et les destructions qu’elle provoqua, a révélé à quel degré de pourriture la société bourgeoise est parvenue. La démonstration était faite que le #capitalisme ne peut prolonger son existence qu’en faisant périodiquement de la société un champ de ruines et en plaçant l’humanité sous la menace permanente du chaos et de la misère.

    Le repartage du monde par les grandes puissances impérialistes à l’issue de ces années de barbarie, loin de résoudre les contradictions qui en étaient à l’origine, ne fit que préparer la catastrophe suivante et enfermer les peuples de nombreuses régions, à commencer par le Moyen-Orient, dans un carcan dont ils ne sont jamais sortis. Moins de dix ans plus tard, l’effondrement de l’économie capitaliste précipita l’humanité dans une #Deuxième_Guerre_mondiale encore plus meurtrière et destructrice. Et depuis, des générations entières ont payé un lourd tribut au maintien du pouvoir de la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, tandis que celle-ci prospère, la gangrène nationaliste ou les intégrismes religieux s’épanouissent sur fond de crise, de famine, de dictatures et de guerres sans fin. Jamais n’a été aussi évidente l’opposition entre les possibilités matérielles, scientifiques et techniques de l’humanité et les conditions d’existence des masses laborieuses.

    Et si la Première Guerre mondiale est aujourd’hui un fait historique, et ses derniers témoins décédés, l’économie capitaliste porte toujours en elle la guerre, selon la formule de Jaurès, « comme la nuée l’orage ».

    De la bande de Gaza à l’Ukraine, en passant par l’Irak, la Libye ou l’Afrique centrale, l’humanité paie un prix dramatique à la domination impérialiste. Au-delà de l’émotion légitime que ces conflits suscitent, ils nous concernent tous. D’abord parce que les dirigeants des grandes puissances prétendent toujours les mener en notre nom. Ensuite parce que ces guerres, qui peuvent paraître lointaines aujourd’hui, nous menacent directement.

    C’est pour faire face à de telles situations, comme la #Première_Guerre_mondiale l’a montré, que les exploités ont besoin d’un parti se revendiquant clairement du programme communiste et qui ne se dérobe pas devant le premier obstacle d’ampleur.

    Un parti, récusant toute communauté d’intérêt avec la bourgeoisie, toute unité nationale et toute idée de défense de la patrie et orientant sa politique contre elle et contre ses serviteurs politiques. Un parti enfin, confiant dans les capacités du prolétariat à prendre son sort en main et convaincu que le capitalisme est un système d’exploitation qui ne peut être amendé mais qui doit être renversé [...]

  • États-Unis - Les élections : la démocratie pour la bourgeoisie
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/etats-unis-les-elections-la

    Cet article est tiré de la revue Class Struggle (août-septembre 2014), publiée par le groupe américain The Spark. Aux élections dites de mi-mandat (midterm), le 4 novembre prochain, les militants de ce groupe soutiennent cinq candidats dans le Michigan, un État industriel du Midwest, où se trouve notamment Detroit, la capitale historique de l’industrie automobile. Deux de ces militants se présentent aux élections à la Chambre des représentants (les députés), traditionnellement monopolisée par les deux grands partis bourgeois, les Démocrates et les Républicains : Sam Johnson, un travailleur retraité de l’industrie automobile, militant syndical et politique depuis plus de 40 ans ; Gary Walkowicz, salarié de Ford, également militant de longue date, et qui a contesté la politique de collaboration de classe de la direction de l’UAW, le syndicat de l’automobile. Par ailleurs, trois militants se présentent aux élections aux conseils d’écoles et de colleges, des établissements qui accueillent les jeunes à partir de 17-18 ans, souvent issus des milieux populaires : Mary Anne Hering, et Kenneth Jannot, enseignants, et David Roehrig, un jeune travailleur de Detroit. Pour en savoir plus sur leur campagne, les lecteurs de Lutte de classe peuvent se reporter à leur site : www.workingclassfight.com

    La présence de candidats défendant une politique de classe, une politique de lutte pour la classe ouvrière, est cependant une rareté aux États-Unis, où la bourgeoisie a largement verrouillé le système électoral, comme l’explique le présent article

  • Les 35 heures : le cadeau du #Parti_socialiste au #patronat
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/les-35-heures-le-cadeau-du-parti

    L’opinion du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, sur les 35 heures, telle qu’il l’a exprimée sans fard dans une interview au Point quelques jours avant sa nomination, a relancé le débat sur les #35_heures. Macron proposait d’« autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunérations », c’est-à-dire d’en finir avec la loi régissant le temps de travail, d’en finir avec toute réglementation générale puisque de simples accords d’entreprise régiraient les horaires et les salaires. Évidemment cette déclaration va dans le sens du démantèlement du Code du travail réclamé à cor et à cri par le #Medef.

    La loi sur les 35 heures a été présentée comme le symbole des réalisations sociales du gouvernement #Jospin, elle a servi aussi d’épouvantail à la droite, qui en fait la responsable de tous les maux frappant l’économie du pays, du manque de compétitivité au « coût trop élevé » du travail qui plomberaient les entreprises. Les 35 heures seraient donc responsables de la faible croissance économique et de l’impossibilité de résorber le chômage... Pourtant la droite, une fois revenue au pouvoir, ne s’est pas empressée d’abolir une loi présentée comme si néfaste pour le patronat...

  • Ecosse - Le mirage régionaliste
    Lutte de Classe, Série actuelle n°20 (Mai-Juin 1996)
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/nationalisme-ecossais-et-illusions

    [...] L’extrême gauche, elle, n’a pas l’« excuse », si l’on peut dire, de se revendiquer ouvertement du réformisme. Mais cela n’a pas empêché ses principales organisations d’emboucher la trompette du parlement écossais, cédant ainsi aux sirènes nationalistes, ou plus exactement aux courants qui véhiculent leurs idées dans les rangs de la gauche travailliste. Ces organisations ne manquent pas, bien entendu, d’invoquer un prétendu « droit des nations à disposer d’elles-mêmes », dont la lettre est sans doute tirée de Lénine, mais dont elles défigurent ainsi l’esprit au point de le rendre méconnaissable. Certaines vont même jusqu’à vouloir voir dans le regain d’influence des idées nationalistes l’expression d’une radicalisation qui n’existerait qu’en Ecosse, sans s’expliquer ni sur la nature sociale de cette prétendue « radicalisation » ni sur les limites d’une « radicalisation » qui ne s’exprime ni dans la rue ni dans les luttes sociales, mais seulement dans les bureaux de vote ! Tout cela n’est qu’un bien piteux paravent pour un opportunisme honteux et... bien banal, mais qui n’en revient pas moins pour ces organisations à tourner le dos à leurs responsabilités politiques vis-à-vis de la classe ouvrière, en particulier écossaise, et à la perspective révolutionnaire, c’est-à-dire à leur propre programme.

    • Ce qui est problématique, ce n’est pas le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », qui est un principe que le mouvement ouvrier révolutionnaire a toujours résolument défendu (et que LO a toujours fait sien), mais le fait que des organisations qui se présentent pourtant marxistes, voire trotskistes, l’invoquant à tout va et sans discernement, en « défigurent l’esprit au point de le rendre méconnaissable » (2ème partie de la phrase) – d’où le « prétendu », pour signifier combien celui que ces dernières mettent en avant n’a que peu de rapport avec le principe ainsi évoqué... Cela dit, le reste de l’article explique tout cela en détail - l’extrait que j’ai cité n’est que le dernier paragraphe d’un long article d’analyse (en lien).

  • Le #sionisme, l’#antisémitisme et la #gauche : interview de Moishe (...) - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2117

    L’antisémitisme diffère du #racisme, et doit en être distingué, en raison du pouvoir imaginaire qui est attribué aux Juifs, au sionisme et à Israël, et se trouve au cœur de l’antisémitisme. Les Juifs sont considérés comme un groupe détenant un pouvoir mondial extrêmement puissant, abstrait, immatériel, qui domine le monde. Aucune conception semblable ne sous-tend les autres formes de racisme. Le racisme offre rarement, du moins à ma connaissance, un système global qui cherche à expliquer le monde. L’antisémitisme, lui, offre une critique primitive du monde, de la modernité capitaliste. Il est particulièrement dangereux pour la gauche précisément à cause de cette dimension pseudo-émancipatrice que les autres formes de racisme ne possèdent que rarement.

    • « l’antisémitisme de gauche est sporadique et largement individuel, non essentiel ou structurel, alors que celui de la droite réactionnaire, catholique, monarchiste ou bonapartiste, nationaliste, vichyste est fondamental et constitutif.
      Ce livre est important dans la bataille idéologique. En effet, les idéologues néolibéraux et leurs amis sionistes ont accoutumé l’idée d’attaquer la gauche pour antisémitisme afin de la disqualifier. Si vous lisez du BHV, du Gluteman, du Finkielcroûte, etc., vous apprenez que s’opposer à l’État israélien et surtout à sa politique, attaquer le sionisme comme idéologie, protester contre le sort fait aux Palestiniens, ne pas approuver le néolibéralisme, etc., vous classent automatiquement dans la catégorie des antisémites. »

      http://www.monde-libertaire.fr/expressions/13083-lantisemitisme-pretendument-de-gauche

      http://www.dailymotion.com/video/xqypet_fenetre-sur-un-livre-de-michel-dreyfus-l-antisemitisme-a-gauche-

    • Ce que prétend expliquer unagi ne tient pas la route : l’antisémitisme était une opinion largement partagée et propagée au XIX° siècle par quasiment tous les pères fondateurs et théoriciens de la gauche. D’ailleurs je trouve inacceptables les noms déformés qu’il prête pour rire (?) aux gens qu’il cite... A dire vrai, c’est dégueulasse, unagi, dégueu. Des mecs comme toi : pas possible.

    • j’hésite, je ne perçois pas si ce message d’unagi rapporte un texte ou si c’est sa prose perso.
      Quelque soit le cas, c’est répugnant.

    • Agnès Maillard : j’y suis allé (sur le site « libertaire »). C’est effectivement dégueulasse , torché avec toute l’inculture nécessaire et l’assurance des authentiques antisémites...

    • Je pense, parce qu’il m’est régulièrement arrivé de tomber dessus au fil des liens internet, qu’il existe une sorte de pseudo-gauche (disons des endroits qui s’affichent comme tels) où prospèrent des discours allusifs (jamais des trucs bien francs du collier) qui transpirent l’antisémitisme le plus brutal. Cela a tendance à habiller le discours antisémite avec des oripeaux de lutte des classes, mais en faisant des juifs (comme entité unie et fantasmatique) la seule classe dominante.
      Je pense que c’est du #confusionisme, de la même manière qu’il existe des antifa qui se trouvent au final être des stal (bien identifiés) qui considèrent comme fasciste toute personne ne pensant pas strictement comme eux (ce qui fait vachement de monde au final).

      Tout ces amalgames sont extrêmement malsains et tendent à brouiller encore plus les lignes politiques et les concepts intellectuels, dans l’objectif probable de banaliser les pensées les plus nauséabondes.

      Ces pensées tendent à contaminer assez efficacement notre société et cela me met encore plus mal à l’aise.

    • « Quelques uns s’entre connaissent... » disait la Boétie. C’est là une chance qui demeure face à l’asservissement (presque) généralisée de la pensée.

    • Je n’ai pas lu l’intégralité du texte, j’ai rapporté le passage qui m’intéressait, je vais m’y replonger.
      Sur la partie sélectionnée le distinguo est clairement fait entre antisémitisme de gauche ou de la gauche avec antisémitisme à gauche.
      C’est fait, c’est un texte mensonger, imbécile...antisémite, je ne dis pas dégueulasse je ne suis pas un indigné, mais je serais plus attentif une prochaine fois.

    • @Médiathèque.
      Merci pour le lien, j’ai trouvé une recension plus longue.
      Mais aussi des textes critiques , non sur l’ouvrage mais de manière plus globale sur l’esprit du travail de Moishe Polstone. notamment sur la dynamique historique du capital.
      « Postone met bien en avant la dyna­mi­que du capi­tal, mais il l’assi­mile à une nécessité his­to­ri­que. Ainsi, cette dyna­mi­que ne serait pas insufflée par la dia­lec­ti­que des luttes de classe au moins jusqu’aux dernières gran­des luttes des années 60-70, mais par des nécessités abs­trai­tes1. Au niveau his­to­ri­que, Postone ana­lyse tout d’abord le com­pro­mis for­diste comme résolu­tion de la ten­dance à la surac­cu­mu­la­tion et à la sur­pro­duc­tion et non pas aussi lutte de classe abou­tis­sant à un équi­li­bre des rap­ports de force dans le par­tage de la valeur ajoutée ; puis il ana­lyse le pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/libérali­sa­tion comme une ten­ta­tive de dépasser la même ten­dance à la surac­cu­mu­la­tion dont on trou­ve­rait la preuve dans le fait que les sociaux-démocra­tes ne peu­vent que se ranger aux côté des libéraux parce qu’il n’y aurait pas d’autre alter­na­tive. Deux inci­den­ces impor­tan­tes :

      -- Postone ne men­tionne pas que ce ren­ver­se­ment de ten­dance est lié à la défaite des prolétaires au cours du der­nier assaut des années 60-70. C’est logi­que puis­que fina­le­ment, lui et tout le cou­rant qui s’en ins­pire, ne se rat­ta­che pas aux luttes du mou­ve­ment ouvrier insuf­fi­sam­ment révolu­tion­naire par nature et développe une vision essen­tia­liste du capi­tal (nous y revien­drons dans la cri­ti­que de l’arti­cle de Trenkle).

      -- Il n’y a pas pour lui de rup­ture entre la phase des Trente Glorieuses et la phase sui­vante et là encore c’est cohérent avec ses présupposés puis­que le capi­tal est réduit à des catégories (la valeur, la mar­chan­dise, le tra­vail abs­trait), le capi­ta­lisme à des contra­dic­tions inter­nes tou­jours iden­ti­ques (celles du Marx ésotérique : domi­na­tion de la forme-valeur sous les traits du tra­vail abs­trait, aug­men­ta­tion de la com­po­si­tion orga­ni­que du capi­tal et baisse du taux de profit, dévalo­ri­sa­tion) alors que les contra­dic­tions exter­nes (celles du Marx exotérique : l’anta­go­nisme capi­tal/tra­vail, la ques­tion de la propriété privée des moyens de pro­duc­tion) ne seraient pro­dui­tes que par des occur­ren­ces his­to­ri­ques contin­gen­tes. »

  • #Ukraine - La petite bourgeoisie, la bureaucratie post-soviétique et le jeu des puissances impérialistes : du bras de fer au bain de sang
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/ukraine-la-petite-bourgeoisie-la

    Analyse de Lutte Ouvrière (avant l’intervention de la Russie en Crimée), parue dans le dernier numéro de sa revue mensuelle théorique Lutte de classe (n°158, mars 2014) — en format #pdf ici : http://www.lutte-ouvriere.org/IMG/pdf/ldc158.pdf)

    #oligarchie #russie #bureaucratie #impérialisme #FMI #BRED #bourgeoisie #lutte_de_classe #extrême_droite

  • La #crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines [texte intégral de l’exposé n°130 du 22 février 2013] #analyse #marxisme
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-crise-actuelle-de-l-economie

    Introduction
    L’économie capitaliste continue de s’enfoncer dans la crise. Les annonces officielles du taux de croissance des économies des plus grands pays capitalistes du monde sont si faibles qu’elles flirtent constamment avec la #récession, quand elles n’ont pas carrément plongé dedans comme en Espagne.
    Cette mesure officielle du taux de #croissance est un très mauvais indicateur de la santé économique des pays capitalistes, et d’abord parce qu’il fait la part belle à toutes les surévaluations spéculatives. Les annonces de plans de licenciements à la chaîne, dans pratiquement toutes les branches, et la hausse continuelle du #chômage qui en est la conséquence immédiate, sont une mesure bien plus réelle de la contraction de l’économie.
    La crise actuelle est le dernier épisode en date d’une crise quasi permanente qui dure depuis près de quarante ans. Depuis plusieurs décennies, l’#économie capitaliste est toujours plus noyée dans un océan de « liquidités » comme disent les financiers. À chaque krach boursier, la réaction des États a été la même : injecter de la monnaie pour éviter les faillites en chaine et l’effondrement de l’économie. Krach après krach, la quantité totale d’argent a enflé, démesurément, sans rapport avec la quantité de richesses produites, alimentant la #spéculation et préparant le #krach suivant.
    Des sommes ahurissantes, à donner le tournis, valsent d’une place financière à l’autre. En un clic de souris, des capitaux peuvent renchérir telle matière première ou étrangler encore un peu plus les finances de tel État. Ces sommes d’argent cherchent frénétiquement à s’investir. Cela est aussi vieux que le capitalisme et, à ce propos, on peut reprendre une phrase de #Marx de 1849 sans en changer un mot : un capitaliste « n’est jamais aussi malheureux que lorsqu’il ne sait pas quoi faire de son argent. Voilà le secret de toutes les grandes spéculations, de toutes les entreprises profitables. »
    À l’époque actuelle, c’est avant tout dans la spéculation et peu dans la production, au regard des profits engrangés, que le capital cherche toujours aussi furieusement à s’investir. Or, quelles que soient les inventions délirantes des savants fous de la finance, il n’y a que dans la production que la richesse se crée. Tous les gains faramineux réalisés dans la spéculation ne proviennent au bout du compte que d’une seule source : le profit fait sur le dos des travailleurs dans la production.
    Voilà pourquoi l’ensemble de l’organisation économique capitaliste s’étouffe dans sa propre graisse financière : d’un côté, il n’y a jamais eu autant d’argent dans l’économie, et de l’autre, cet argent qui répugne à s’investir dans le seul endroit où la richesse se crée, la #production, parasite et étouffe cette dernière.
    Il y a près de cent ans, #Lénine, reprenant un point de vue largement partagé par tous les communistes de l’époque, utilisait le terme d’impérialisme pour caractériser l’économie capitaliste. Il le décrivait comme l’état de sénilité du capitalisme, exprimant ainsi que cette organisation sociale avait épuisé ses possibilités quant au rôle de développement des forces productives qu’elle avait eu dans l’histoire.
    Un siècle après, le capitalisme est toujours là. Alors, par quels soubresauts est-il passé ? Lesquelles de ses contradictions se sont exacerbées ? Et aujourd’hui, quelles sont les causes et les conséquences du développement sans limite de la #finance ?
    Pour répondre à ces questions, il faut repartir des analyses de Marx des crises du capitalisme, et aussi revenir sur une évolution essentielle du capitalisme : celle qui amena la domination des monopoles et des trusts, l’#impérialisme.

    Les crises du capitalisme : de la période de la « libre concurrence » à celle de la domination des monopoles
    – Crises et expansions : le mode de fonctionnement du capitalisme
    – La domination des monopoles et l’impérialisme
    – D’une guerre mondiale à l’autre : la première période de convulsions de l’impérialisme
    L’économie capitaliste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970 : de la reconstruction à la financiarisation
    – La béquille des États pour reconstruire l’économie
    – Le tournant des années 1970
    – La crise de 1974 et l’intervention des États
    D’une crise à l’autre, le capitalisme financier toujours plus parasitaire
    – Ces capitaux qui cherchent à s’investir partout sauf dans la production
    – Le règne de la spéculation
    – Une économie de crédits et d’endettements fondée sur le socle de l’endettement des États
    La crise de 2008 et ses conséquences
    – De la spéculation sur l’immobilier aux États-Unis à la crise de l’euro
    – Les contradictions de la situation économique actuelle

  • Grèce - Les classes populaires après trois ans d’attaques redoublées de la bourgeoisie
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/grece-les-classes-populaires-apres

    Depuis plus de trois ans, la population grecque s’est considérablement appauvrie. Mais ce qui a poussé les Grecs dans cette descente vertigineuse vers la pauvreté, ce n’est pas tant la crise que la politique de la bourgeoisie européenne, pour sauver ses banquiers. Les mesures d’austérité, qui existent aussi ailleurs, ont été systématisées et formalisées dans des plans successifs, sous la direction des représentants de la bourgeoisie. La Troïka, émanation de l’Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), a conçu les plans et les a fait appliquer par les gouvernements grecs complices. Cela s’est fait avec un acharnement tel qu’une manifestante les accusait de transformer le pays en « rat de laboratoire pour tester l’austérité en Europe ». Derrière la formule choc, il y a une part de vérité.
    Si la situation de la population grecque, en particulier des classes laborieuses qui sont les plus touchées, concerne directement tous les travailleurs d’Europe, c’est par solidarité bien sûr, mais aussi parce que la bourgeoisie leur réserve le même sort...

  • 22 février 1962 : fin de la grève des mineurs de Decazeville - [Portail de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/decazeville

    Le 22 février, après soixante quatre jours de grève, par décision du comité intersyndical, les mineurs de Decazeville ont repris le travail.
    « Accord total avec la décision de terminer la grève en préservant l’unité », sous-titrait « l’Humanité » du même jour. La CGT s’était prononcée, poursuit ce même journal « pour la poursuite de la grève active, à condition, que toutes les organisations syndicales en fassent autant ». Mais, comme au comité intersyndical « des appréciations différentes ont été émises sur les moyens à employer pour préserver l’unité », la CGT a accepté le principe de la reprise du travail.
    Ainsi prit fin la grève : non pas parce que telle fut la décision des travailleurs, mais pour préserver « l’unité » entre les directions syndicales, compromise par les divergences de vue des dirigeants des différentes centrales,
    Soixante quatre jours de grève sont lourds à supporter. Il se peut qu’une bonne partie des mineurs souhaitaient la reprise du travail, mais que cela ne fut pas le cas de tous, les bagarres violentes opposant les partisans et les adversaires de la poursuite de la grève l’ont prouvé.
    Ceci dit, de toute façon, vu l’orientation que lui donnaient les syndicats, la grève allait vers sa fin...