Un rapport étrille les BRAV-M, des unités « répressives, violentes et dangereuses »

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  • BRAV-M : rebond à l’Assemblé ET à l’OPLP | Mediapart | 13.04.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/130423/un-rapport-etrille-les-brav-m-des-unites-repressives-violentes-et-dangereu

    Sous le feu des critiques depuis des semaines, objets de plusieurs enquêtes et d’une pétition réclamant leur dissolution – enterrée par l’Assemblée nationale malgré ses 264 000 signatures –, les brigades de répression de l’action violente motorisées (BRAV-M), escouades de 36 policiers juchés par deux sur des motos, sont devenues le symbole ambulant de ce que les manifestant·es reprochent aux forces de l’ordre françaises : une violence imprévisible, indiscriminée et gratuite.

    Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, défend farouchement l’action de ces unités, lesquelles plaident « la fatigue morale et physique » pour justifier leurs dérives.

    L’Observatoire parisien des libertés publiques (OPLP), créé il y a trois ans à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et du Syndicat des avocats de France (SAF), jette une nouvelle pierre dans son jardin.

    Dans un rapport intitulé « Intimidations, violences, criminalisation : La BRAV-M à l’assaut des manifestations », publié jeudi 13 avril et fondé sur 90 observations des pratiques de maintien de l’ordre à Paris depuis le 1er mai 2019, il livre un réquisitoire sévère contre ces brigades « violentes et dangereuses, promptes à faire dégénérer les situations ».

    « La BRAV-M a développé un style qui puise dans les répertoires de la chasse, du film d’action, du virilisme et de l’intimidation », écrivent les auteurs du rapport, qui voient dans cette « unité purement répressive » la traduction de « l’indifférence du pouvoir exécutif aux inquiétudes des citoyen·nes, ainsi qu’aux principes fondamentaux de l’idéal démocratique ».
    [...]
    Sur l’organisation interne des BRAV-M, une certaine opacité règne. « Une série de questions ont été adressées par la LDH à la préfecture de police de Paris, mais cette dernière n’a pas donné suite. » En janvier 2023, la commission d’accès aux documents administratifs a donné raison à la LDH et rendu un avis favorable à la communication des documents qu’elle demandait. Mais là encore, la préfecture de police de Paris ne s’y est pas pliée.


    Et à l’Assemblée :

    LIBERATION et AFP
    publié le 12 avril 2023 à 21h05

    Les chefs de file des députés socialistes et insoumis, Boris Vallaud et Mathilde Panot se font les porte-voix des plus de 264 000 personnes ayant demandé en seulement deux semaines la dissolution de la Brav-M. Les deux députés ont réclamé, ce mercredi 12 avril, un débat à l’Assemblée nationale sur cette pétition exigeant la suppression de cette brigade controversée de policiers à motos, dans des courriers à la présidente Yaël Braun-Pivet.

    [Pétition classée] mais le règlement de l’Assemblée (article 149) prévoit dans ce cas de figure une forme de deuxième chance : un député peut demander à la présidence que son contenu soit soumis à un débat. Charge ensuite à la conférence des présidents de statuer sur la requête.

    « Il ne s’agirait que d’organiser un débat sur un sujet qui intéresse manifestement nos concitoyens puisqu’ils ont été plus de 260 000 à signer cette pétition », fait valoir Boris Vallaud dans sa missive. « La répression brutale de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites a suscité l’indignation de nombreux de nos concitoyens », a argué Mathilde Panot dans son courrier, estimant que la pétition présente « un intérêt particulier à être soumise à notre Assemblée ».

    « La représentation nationale ne devrait pas hésiter à se saisir d’un tel sujet, d’interroger le gouvernement et d’en débattre », a encore défendu le député socialiste.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/les-deputes-boris-vallaud-et-mathilde-panot-demandent-un-debat-sur-la-sup

    • Oh mon dieu ! La LDH va encore se faire tancer par le gouv pour avoir crée l’OPLP ; je vois déjà l’argument : OPLP, c’est clairement une référence à l’OLP, un ramassis de terroristes islamo-gauchistes violents des années 70. Cette fois, ils sont allées trop loin ; nous sommes ouverts au dialogue ; nous engageons la procédure de dissolution de la LDH.

      Au passage, Darmanin devrait demander la dissolution de la SAF :-)