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  • Sur Instagram et Facebook, les voix propalestiniennes censurées | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190124/sur-instagram-et-facebook-les-voix-propalestiniennes-censurees

    La modération algorithmique de Meta ne suffit pas à expliquer les suppressions massives de contenus propalestiniens. Le rapport de Human Rights Watch dénonce aussi « la complaisance apparente de Meta à l’égard des demandes de suppression de contenus formulées par la cyber-unité israélienne », organe qui dépend du ministère de la justice israélien. 7amleh précise que depuis le 7 octobre 2023, la cyber-unité israélienne a déposé 21 000 demandes de suppression de contenus auprès de Meta. L’entreprise aurait, selon un représentant de la cyber-unité cité par 7amleh, accepté 92 % de ces demandes.

    #Instagram (ce réseau si pratique d’après certain·es journalistes)

  • Afrique du Sud : Poutine n’ira pas au sommet des Brics
    https://www.lepoint.fr/afrique/afrique-du-sud-poutine-n-ira-pas-au-sommet-des-brics-19-07-2023-2528911_3826

    Publié le 19/07/2023

    Une épine en moins dans le pied de la présidence sud-africaine, qui aurait été dans l’obligation d’exécuter le mandat d’arrêt de la CPI qui vise le président russe.

    Guerre Israël-Hamas : l’Afrique du Sud saisit la justice internationale pour « génocide »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/30/guerre-israel-hamas-l-afrique-du-sud-saisit-la-justice-internationale-pour-g

    Publié le 30 décembre 2023

    Pretoria demande aux juges de la Cour internationale de justice d’ordonner à l’Etat hébreu de cesser ses opérations dans la bande de Gaza.

    On ne pourra pas dire que l’Afrique du Sud ne respecte pas ses obligations relatives au droit international :-)

  • Smotrich prône la construction d’implantations à Gaza après la guerre - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/smotrich-vante-la-construction-dimplantations-a-gaza-apres-la-guer

    Dans une interview accordée dimanche matin à la radio de l’armée, Smotrich est revenu sur ce point : « Nous devons encourager l’immigration à partir de cette région. S’il y avait 100 000 à 200 000 Arabes dans la bande de Gaza et non deux millions, le débat sur le lendemain [de la guerre] serait complètement différent », a-t-il déclaré. « Ils veulent partir. Ils vivent dans un ghetto depuis 75 ans et sont dans le besoin ».

    • Guerre Israël-Hamas : le ministre des finances israélien a préconisé un retour de colons à Gaza après le conflit
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/31/guerre-israel-hamas-le-ministre-israelien-des-finances-a-preconise-un-retour

      Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, à Petah Tikva, Israël, le 17 août 2023. AMIR COHEN / REUTERS

      Guerre Israël-Hamas : le ministre des finances israélien a préconisé un retour de colons à Gaza après le conflit

      Bezalel Smotrich, chef du parti Sionisme religieux qui fait partie de la coalition gouvernementale au pouvoir, a en outre estimé que l’Etat hébreu devrait « encourager » les Palestiniens à émigrer vers d’autres pays.

      Le Monde avec AFP
      Publié hier à 15h20, modifié hier à 15h44

      Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, a préconisé dimanche 31 décembre un retour de colons juifs dans la bande de Gaza après la guerre. Il estime que sa population palestinienne devrait être « encouragée » à émigrer vers d’autres pays.

      « Pour avoir la sécurité, nous devons contrôler le territoire, et pour contrôler militairement le territoire sur le long terme, nous avons besoin d’une présence civile », a déclaré M. Smotrich dans une interview à la radio militaire en réponse à une question sur l’opportunité de rétablir des colonies dans la bande de Gaza.
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Israël, les anciens colons du Goush Katif rêvent d’un retour dans la bande de Gaza

      Israël a évacué en 2005 son armée et les quelque 8 000 colons de ce territoire palestinien occupé depuis 1967, dans le cadre du plan de retrait unilatéral du premier ministre Ariel Sharon.
      Négation de l’existence d’un peuple palestinien

      « Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, s’il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions, tout le discours du jour d’après [la guerre] sera complètement différent », a affirmé M. Smotrich. « Nous aiderons à réhabiliter ces réfugiés dans d’autres pays d’une manière appropriée et humaine, avec la coopération de la communauté internationale et des pays arabes autour de nous », a-t-il ajouté.

      M. Smotrich avait nié, lors d’une visite privée à Paris en mars, l’existence d’un peuple palestinien. « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien », avait-il dit.

      Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 21 822 morts, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le dernier bilan publié dimanche par le gouvernement du Hamas.

  • L’espace Schengen s’ouvrira partiellement à la Bulgarie et la Roumanie à partir du 31 mars
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/31/l-espace-schengen-s-ouvrira-partiellement-a-la-bulgarie-et-la-roumanie-a-par

    L’espace Schengen s’ouvrira partiellement à la Bulgarie et la Roumanie à partir du 31 mars
    Les contrôles aux frontières aériennes et maritimes, internes à l’Union européenne, seront levés pour les deux pays, ont confirmé les Vingt-Sept, après pas moins de douze années de négociations. Le sort des frontières terrestres doit être décidé plus tard.
    Le Monde avec AFP
    La Roumanie avait récemment vendu la mèche, mais il restait la confirmation officielle. Elle est arrivée dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 décembre 2023 lorsque les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne (UE) ont annoncé que la Bulgarie et la Roumanie allaient partiellement intégrer l’espace Schengen de libre circulation, à partir du 31 mars. Cette date a été choisie car elle correspond au passage des horaires d’hiver à ceux prévus pour l’été par l’Association internationale du transport aérien (IATA), selon le communiqué des Vingt-Sept qui se sont mis d’accord à l’unanimité pour lever les contrôles aux frontières aériennes et maritimes, internes à l’UE, de ces deux pays. Ils devront prendre une nouvelle décision pour choisir la date de levée des contrôles aux frontières terrestres, internes à l’UE, ajoute ce communiqué du Conseil de l’UE, institution qui représente les Etats membres. La Commission européenne s’est de son côté félicitée de cette décision, qui intervient après pas moins de douze années de négociations. « Aujourd’hui marque un moment historique pour la Bulgarie et la Roumanie, et un jour de grande fierté pour les citoyens bulgares et roumains », s’est félicitée dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La Commission a rappelé qu’elle estimait depuis 2011 que ces deux pays étaient prêts à rejoindre l’espace Schengen. La Bulgarie et la Roumanie, membres de l’UE depuis 2007, avaient été recalées par l’Autriche fin 2022 de l’espace Schengen au sein duquel plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures. Vienne avait mis son veto pour protester contre une arrivée trop importante de clandestins sur son territoire, avant d’accepter de le lever en échange de garanties.
    Sofia et Bucarest ont accepté de lutter davantage contre l’immigration clandestine dans une déclaration commune signée samedi avec l’Autriche. La Bulgarie et la Roumanie s’engagent aussi à appliquer pleinement le droit européen, qui prévoit que les demandes d’asiles soient prises en charge dans le pays d’arrivée des migrants. Créée en 1985, l’espace Schengen comprend 23 des 27 pays membres de l’UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

    #covid-19#migrant#migration#UE#espaceschengen#bulgarie#roumanie#frontiere#migrantionirreguliere#librecirculation

  • Le « rêve américain » des Indiens, de plus en plus nombreux à migrer illégalement vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/30/le-reve-americain-des-indiens-de-plus-en-plus-nombreux-a-migrer-illegalement

    Le « rêve américain » des Indiens, de plus en plus nombreux à migrer illégalement vers les Etats-Unis
    Par Carole Dieterich (New Delhi, correspondance)
    L’affaire se poursuit désormais en Inde. Après avoir passé cinq jours bloqués à l’aéroport de Vatry, dans la Marne, en raison de soupçons d’immigration clandestine, les passagers indiens du vol Legend Airlines ont commencé à être interrogés par la police locale des différents Etats dont ils sont originaires, principalement du Gujarat et du Pendjab. L’A340 de la petite compagnie aérienne roumaine, avec quelque 300 Indiens à son bord, avait été cloué au sol le 21 décembre par les autorités françaises. L’avion ne devait initialement effectuer qu’une escale technique, le temps de faire le plein sur son trajet reliant les Emirats arabes unis au Nicaragua. Il a finalement été renvoyé vers Bombay, où il a atterri mardi 26 décembre. Vingt-cinq passagers, dont cinq mineurs, sont restés en France, où ils ont demandé l’asile.
    Selon les premiers éléments dévoilés par la police du Gujarat, les passagers restés bloqués à Paris avaient pour projet de se rendre au Mexique via le Nicaragua, afin de traverser ensuite la frontière illégalement vers les Etats-Unis. Ils auraient versé des sommes allant de 43 500 euros à 130 500 euros à des passeurs. Ces routes de l’immigration illégale sont bien connues en Inde. On les surnomme les « donkey routes » du terme pendjabi dunki, qui signifie « passer d’un endroit à un autre ». Pour les aspirants à l’expatriation, la méthode consiste à obtenir un titre de séjour dans un pays proche des Etats-Unis ou encore du Royaume-Uni, pour lequel il est plus facile d’obtenir un visa, avant de rejoindre la terre convoitée.
    L’incident met en lumière l’augmentation spectaculaire de l’immigration illégale indienne vers les Etats-Unis au cours des cinq dernières années. En 2021, ils étaient quelque 725 000 Indiens en situation irrégulière aux Etats-Unis, selon une estimation du Pew Research Center. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis 2017. Les Indiens sont le troisième plus important groupe de migrants illégaux aux Etats-Unis, derrière les Mexicains et les Salvadoriens. Le nombre de migrants indiens tentant de traverser l’une des frontières des Etats-Unis a été multiplié par plus de 10 depuis 2019. Le service des douanes et de la protection des frontières américain aurait recensé 96 917 migrants illégaux indiens en 2022-2023, contre 8 027 en 2018-2019. La majorité tente le passage à partir de la frontière sud, depuis le Mexique.
    Plusieurs drames ont ébranlé l’opinion publique indienne ces dernières années. Au mois d’avril 2023, une famille du Gujarat a été retrouvée morte noyée dans le Saint-Laurent. Avec un visa de tourisme au Canada, les parents accompagnés de leurs deux enfants auraient tenté de se rendre aux Etats-Unis illégalement en traversant le fleuve. En janvier 2022, une autre famille du même Etat est morte de froid à quelques mètres de la frontière. Et, en 2019, une fillette de 6 ans originaire du Pendjab avait été retrouvée morte dans le désert de l’Arizona.
    Ces départs massifs de la jeunesse pour un avenir incertain à l’étranger interrogent. L’Inde, géant de 1,4 milliard d’habitants, se vante d’être l’une des économies les plus dynamiques au monde. En dépit de son taux de croissance insolent (7,2 % en 2022), le pays ne parvient pas à créer suffisamment d’emplois pour les quelque 10 millions de nouveaux travailleurs qui entrent chaque année sur le marché du travail. « Le fait que les Indiens soient prêts à prendre des risques et à subir d’énormes difficultés pour finalement devenir des immigrants illégaux aux Etats-Unis suggère qu’ils le font soit en désespoir de cause, soit car ils sont induits en erreur », estime The Hindu dans un éditorial daté du 29 décembre.
    Le Royaume-Uni a également assisté à une recrudescence de l’immigration illégale en provenance de l’Inde. Entre janvier et mars 2023, environ 670 Indiens sont arrivés sur les côtes anglaises à bord de bateaux de fortune. Jamais le pays n’en avait enregistré autant, selon les chiffres du ministère de l’intérieur britannique. En 2022, Frontex a également recensé plus de 7 000 clandestins indiens aux frontières de l’Union européenne, contre quelques centaines les années précédentes.
    Cette immigration illégale contraste avec les « success stories » indiennes, incarnées par les grands PDG de la Silicon Valley comme Sundar Pichai, à la tête d’Alphabet, la maison mère de Google, ou encore Satya Nadella, qui dirige Microsoft. Les Indiens font figure de « migrants modèles » aux Etats-Unis. Ils sont les principaux bénéficiaires des visas H-1B pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés et représentaient 74 % des dossiers approuvés au cours de l’exercice 2021, selon le Migration Policy Institute.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sundar Pichai, l’ascension fulgurante d’un simple ingénieur propulsé à la tête d’Alphabet
    « Les migrants qualifiés empruntent les voies légales, quant aux candidats à l’immigration illégale, ce sont généralement des hommes peu éduqués mais avec un peu de capital, souvent issus du milieu agricole et qui souhaitent s’en extraire », estime Sugandha Nagpal, professeure à l’université Jindal, dans la banlieue de New Delhi. Beaucoup viennent du Pendjab, du Gujarat, ancien fief du premier ministre Narendra Modi pourtant présenté par ce dernier comme un modèle de réussite économique, ou encore de l’Haryana. « La voie illégale a été complètement normalisée car beaucoup ont des amis ou des proches l’ayant empruntée avant eux et cela n’est pas vu comme un problème », poursuit Mme Nagpal, spécialiste des migrations.
    Le phénomène est tel que la culture populaire s’en empare. Un film de Bollywood, Dunki, mettant en scène le demi-dieu du cinéma Shahrukh Khan, est actuellement à l’affiche et relate l’histoire de quatre Pendjabis d’origine modeste qui souhaitent migrer à Londres. Sur les réseaux sociaux, les donkey influencers ou dunki influencers pullulent. Dans des vidéos YouTube ou des réels Instagram, ils se mettent en scène marchant dans la forêt entre la Colombie et le Panama, par exemple, ou encore proposent des conseils d’itinéraires pour passer d’un pays à l’autre. « Il est temps que le gouvernement indien prête attention [à ce type de trafic], exhorte The Hindu, [car] des personnes crédules sont devenues la proie de grandes promesses d’un avenir meilleur aux Etats-Unis. »

    #covid-19#migrant#migration#inde#grandebretagne#etatsunis#migrationirreguliere#UE#jeunesse#FRONTEX#trafic#routemigratoire

  • Au Mexique, de nombreux migrants enlevés, détenus et rackettés sur la route des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/au-mexique-de-nombreux-migrants-enleves-detenus-et-rackettes-sur-la-route-de

    Au Mexique, de nombreux migrants enlevés, détenus et rackettés sur la route des Etats-Unis
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Devant la gare routière du nord de Mexico, des groupes de migrants attendent le départ des bus qui rejoignent les villes mexicaines situées à la frontière avec les Etats-Unis. Ce 12 décembre, l’humeur est plutôt bonne et tout le monde se dit heureux de quitter au plus vite le Mexique après la traversée, en près de vingt-deux heures, du centre et du nord du pays. « Les billets nous coûtent cher bien sûr, mais, avec des enfants, on ne peut pas voyager sur le toit du train, c’est trop risqué », explique Mario Gomez, un Hondurien de 27 ans qui a voyagé jusqu’ici avec son épouse et ses deux enfants de 10 et 12 ans. Ce père de famille a dépensé 150 euros par adulte et 50 euros par enfant pour éviter la « Bestia », le train de marchandises qui traverse le Mexique et qui permet aux migrants les plus pauvres de rejoindre la frontière nord. Mario avait entendu parler des accidents arrivés à ceux qui s’endorment sur son toit, des heures d’attente en plein désert sans une goutte d’eau, mais aussi du racket auquel se livrerait la police mexicaine quand le train fait une pause dans les villes. Il a donc préféré travailler quelques semaines dans la ville de Mexico pour pouvoir offrir à sa famille un voyage en bus jusqu’à la frontière américaine, en sécurité. Du moins le croit-il. Car ce moyen de transport n’est pas non plus une garantie de tranquillité.Ces derniers mois, des migrants ont raconté à des ONG et des journalistes avoir été victimes d’enlèvement et de racket alors qu’ils voyageaient dans ces autobus qui font la navette entre la ville de Mexico et la frontière américaine. Les lignes Chihuahuenses et Futura, appartenant au groupe de transport Estrella Blanca et ralliant la ville de Ciudad Juarez depuis Mexico, sont plus particulièrement citées par les migrants. Ni cette entreprise, ni l’Institut national de migration, ni le ministère des transports n’ont accepté de répondre aux questions du Monde. En revanche, quatre familles aujourd’hui en sécurité aux Etats-Unis nous ont raconté leur calvaire après qu’elles furent montées dans un bus de ces lignes. La similitude de leurs témoignages, alors qu’elles ont voyagé à des dates différentes, montre qu’elles ont été très certainement victimes du même réseau criminel opérant à grande échelle et avec la complicité des chauffeurs. Les quatre familles qui ont témoigné ont eu droit aux mêmes mises en demeure des criminels : pour obtenir leur liberté, ils devaient trouver 3 200 dollars par personne (soit près de 2 900 euros) pour rejoindre le mur élevé à la frontière ou bien 2 800 dollars pour la gare routière de Ciudad Juarez. (...)
    Dans un rapport intitulé « Inhumane and Counterproductive, Asylum Ban Inflicts Mounting Harm » (« Inhumaine et contre-productive, l’entrave à l’asile cause des dommages croissants »), publié en octobre, l’organisation américaine Human Rights First alerte sur ces kidnappings après avoir récolté des dizaines de témoignages de migrants ayant connu ce sort : « Les enlèvements ciblés de migrants en vue d’obtenir une rançon se sont généralisés. Les migrants – parfois des bus entiers – sont interceptés en plein jour », décrit le texte. July Rodriguez et Lizbeth Guerrero sont directrices de l’ONG Apoyo a migrantes venezolanos à Mexico. Elles ont déjà aidé des familles désespérées alors que leurs proches venaient de disparaître en chemin. « On tente de les épauler puis de les convaincre de porter plainte une fois que leur famille est libérée, mais beaucoup sont terrifiés. Ce serait pourtant la seule manière de demander des comptes aux autorités mexicaines », racontent les deux avocates. Avec d’autres organisations, elles ont déposé plusieurs plaintes devant la Commission nationale des droits humains contre ces kidnappings. « Nous n’avons rien obtenu. Selon les témoignages que nous avons réunis, la police est forcément complice de ces enlèvements qui se produisent avec une facilité déconcertante », considère July Rodriguez.
    Le 18 décembre, la police des frontières américaine a une nouvelle fois suspendu pendant cinq jours les entrées des trains de marchandises sur son territoire. Officiellement, elle n’aurait pas assez d’agents pour gérer les flux de marchandises et les entrées des migrants. En conséquence, l’entreprise de fret Ferromex a renforcé la sécurité privée sur ses wagons pour empêcher les migrants d’y voyager. Comme le Mexique exige désormais un visa pour pénétrer sur son territoire et emprunter l’avion, les migrants n’ont d’autres choix que de prendre encore plus souvent les bus pour rejoindre la frontière. Anne Vigna (Mexico, correspondante)

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#ameriquelatine#migrationirreguliere#trafic#violence#frontiere#droit#visas

    • No 2023/77
      Le 29 décembre 2023
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20231229-pre-01-00-fr.pdf
      La République sud-africaine introduit une instance contre l’État d’Israël et prie la Cour d’indiquer des mesures conservatoires

      LA HAYE, le 29 décembre 2023. Ce jour, l’Afrique du Sud a déposé devant la Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, une requête introductive d’instance contre l’État d’Israël au sujet de supposés manquements par cet État
      aux obligations qui lui incombent au titre de la convention pour la prévention et la répression du
      crime de génocide (la « convention contre le génocide ») en ce qui concerne les Palestiniens dans la
      bande de Gaza..

    • Guerre à Gaza : l’Afrique du Sud accuse Israël de se livrer à des « actes de génocide »

      L’Afrique du Sud a soumis vendredi à la Cour internationale de justice une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Le Monde avec AFP | Publié le 29 décembre 2023 à 20h29
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/guerre-a-gaza-israel-rejette-les-accusations-d-actes-de-genocide-portees-a-s

      Israël rejette « avec dégoût » les accusations d’« actes de génocide » dans sa guerre à Gaza portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), a déclaré vendredi 29 décembre sur X le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Lior Haiat. Un recours en justice que le ministère a qualifié de « diffamation ».

      La CIJ, organe judiciaire principal des Nations unies, a annoncé vendredi que l’Afrique du Sud lui avait soumis une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens », a rapporté dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.

      Des « accusations infondées » pour Israël

      Selon le pays, « par son comportement – par l’intermédiaire de ses organes et agents et d’autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence – à l’égard des Palestiniens de Gaza, Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide », a précisé la CIJ.

      « Les affirmations de l’Afrique du Sud sont dénuées de fondement factuel et juridique et constituent une exploitation méprisable et méprisante de la Cour », a rétorqué le porte-parole israélien. « L’Afrique du Sud coopère avec une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël », a-t-il ajouté, exhortant « l a CIJ et la communauté internationale à rejeter complètement les accusations infondées de l’Afrique du Sud ».

  • A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des arrivées de migrants en forte hausse
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/a-la-frontiere-entre-les-etats-unis-et-le-mexique-des-arrivees-de-migrants-e

    A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des arrivées de migrants en forte hausse
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Lors de leur venue à Mexico pour une réunion consacrée à la question migratoire, mercredi 27 décembre, les membres de la délégation américaine – composée du chef de la diplomatie, Antony Blinken, et du secrétaire à la sécurité nationale, Alejandro Mayorkas – arboraient un grand sourire. C’est du moins ce que montrent les photos de leur rencontre avec le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »). Mais aucun communiqué n’a été diffusé à l’issue de la discussion qui a duré plus de deux heures. « AMLO » comme la ministre des affaires étrangères mexicaine, Alicia Barcen, ont répété que la rencontre avait été « très positive » et qu’elle allait désormais se reproduire mensuellement, en invitant d’autres pays d’Amérique centrale, eux aussi concernés par le phénomène migratoire.
    Le président mexicain a précisé, lors de sa « matinale », son intervention télévisée quotidienne, jeudi 28 décembre que « les Etats-Unis ont accepté de rouvrir leurs ponts frontaliers », qui avaient été fermés à la mi-décembre devant l’afflux de migrants. « La relation avec nos voisins est fondamentale : nous devons en prendre soin et nous devons également prendre soin des migrants. Nous devons veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus, d’enlèvements ou d’accidents en cours de route. » Cette communication cache mal une situation de plus en plus dramatique à la frontière entre les deux pays : selon les chiffres communiqués par la police aux frontières américaine, près de 10 000 personnes sont arrivées chaque jour à la frontière sud des Etats-Unis en décembre. D’octobre 2022 à septembre 2023, 3,2 millions de migrants se sont rendus aux autorités américaines contre 2,7 millions lors de la précédente période, selon le département des douanes américain.
    D’autre part, une nouvelle caravane de près de 10 000 migrants est partie à pied du Chiapas, dans le sud du Mexique, le 25 décembre, et devrait arriver dans trois semaines à Mexico. L’image de cette colonne d’hommes et de femmes, reproduite dans de nombreux médias américains, a sonné l’alarme dans les Etats du sud des Etats-Unis. Le Texas a renforcé la protection de sa frontière et a affrété des bus pour emmener les migrants vers d’autres Etats du pays, en particulier ceux dirigés par les démocrates, comme New York et la Californie.« Ces gens fuient des situations extrêmement violentes, et cela va continuer. On ne voit toujours aucune stratégie américaine se dessiner, si ce n’est une réponse à l’urgence. Le Mexique, au contraire, a mis au point plusieurs programmes en Amérique centrale. Même si ce n’est pas parfait, c’est un début », estime la coordinatrice de l’organisation Agenda Migrante, Eunice Rendon. Face aux pressions américaines, le Mexique risque de renforcer encore les contrôles et d’augmenter les expulsions, obligeant les migrants à prendre toujours plus de risques pour parvenir à destination.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#texas#californie#newyork#frontiere#migrationirreguliere#ameriquecentrale#sante#expulsion#politiquemigratoire

  • Cisjordanie : l’armée israélienne arrête une figure du Front populaire de libération de la Palestine
    Khalida Jarrar
    fait partie des quelque 4 700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis le 7 octobre, selon le Club des prisonniers palestiniens.
    Le Monde avec AFP - Publié le 26 décembre 2023
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/26/cisjordanie-l-armee-israelienne-arrete-une-figure-du-front-populaire-de-libe

    La députée palestinienne Khalida Jarrar, l’une des figures du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a été arrêtée mardi 26 décembre à Ramallah, en Cisjordanie occupée, par des soldats de l’armée israélienne qui ont fait irruption dans la maison familiale « en défonçant la porte, à cinq heures du matin », a annoncé son mari, Ghassan Jarrar, à l’Agence France-Presse.
    Dans un communiqué, le FPLP a affirmé que l’armée israélienne « a mené mardi matin une vaste campagne d’arrestations parmi les dirigeants et membres du FPLP en Cisjordanie occupée ». L’organisation – d’obédience marxiste et considérée comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne – a déclaré : « Ces arrestations ne briseront pas la volonté de notre peuple. » D’autres « hauts responsables » du groupe ont également été arrêtés mardi matin, a-t-elle ajouté.
    (...) Selon le Club des prisonniers, une association qui défend les droits des détenus palestiniens, quelque 4 700 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie depuis le 7 octobre.(...)

    • Libérez Khalida Jarrar ! Militante de gauche et féministe, universitaire palestinienne arrêtée par les forces d’occupation
      Samidoun, le 27 décembre 2023
      https://samidoun.net/fr/2023/12/liberez-khalida-jarrar-militante-de-gauche-et-feministe-universitaire-pale

      Khalida Jarrar est actuellement universitaire et chercheuse à l’Institut Muwatin de l’Université de Birzeit. En fait, elle devait participer le 27 décembre à une table ronde organisée par Jadaliyya sur l’emprisonnement en période de génocide. Elle a été arrêtée à son domicile seulement un jour auparavant.

      Leader politique historique de gauche au sein du Front populaire de libération de la Palestine, Khalida Jarrar a été emprisonnée à de multiples reprises par le régime d’occupation, y compris en 2015, lorsque sa détention administrative sans inculpation ni procès a suscité des protestations mondiales avant qu’elle ne soit transférée devant les tribunaux militaires de l’occupation. Elle milite depuis toujours pour la libération des prisonniers politiques et a été réprimée spécifiquement pour ses déclarations et son plaidoyer en faveur de la libération des prisonniers palestiniens.

      En 2019, le régime d’occupation l’a arrêté à nouveau. Pendant son incarcération, sa fille Suha est décédée tragiquement. Elle n’a pas eu le droit de voir le corps de Suha et d’assister à ses funérailles avant d’être à nouveau libérée en 2021. Pendant ses deux périodes d’emprisonnement, elle a mis en place des programmes éducatifs indépendants pour enseigner aux filles mineures emprisonnées l’enseignement secondaire qui leur avait été refusé, ainsi qu’aux femmes adultes détenues leurs droits en vertu du droit international.

  • A Bethléem, en Cisjordanie, un Noël en berne, en solidarité avec les Gazaouis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/24/a-bethleem-en-cisjordanie-un-noel-en-berne-en-solidarite-avec-les-gazaouis_6

    [...]
    Depuis le 7 octobre, en solidarité avec les Gazaouis et l’ensemble de la population, la communauté chrétienne préfère se définir avant tout comme palestinienne, plutôt que comme catholique, orthodoxe ou luthérienne. « Je m’identifie d’abord à mon pays plutôt qu’à ma religion », précise Dimitri Diliani, le porte-parole d’une coalition chrétienne créée sous la présidence de Yasser Arafat, à la fin des années 1990. Mais aujourd’hui, être chrétien en Palestine ne va pas sans quelques « dilemmes », à en croire certains fidèles : comment suivre les autorités religieuses quand, parallèlement à leur soutien pour un Etat palestinien indépendant et un cessez-le-feu à Gaza, les responsables chrétiens de Jérusalem et d’Israël rencontrent le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, comme ce fut le cas jeudi 21 décembre, lors d’une cérémonie relayée par le gouvernement israélien ?

    https://jpst.it/3w9OQ

  • Meta’s Broken Promises: Systemic Censorship of Palestine Content on Instagram and Facebook | HRW
    https://www.hrw.org/report/2023/12/21/metas-broken-promises/systemic-censorship-palestine-content-instagram-and

    Between October and November 2023, Human Rights Watch documented over 1,050 takedowns and other suppression of content #Instagram and #Facebook that had been posted by Palestinians and their supporters, including about human rights abuses.

    #censure #Meta

  • Union européenne : accord décisif pour la réforme de la politique migratoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/20/union-europeenne-accord-decisif-pour-la-reforme-de-la-politique-migratoire_6

    Union européenne : accord décisif pour la réforme de la politique migratoire
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    A Bruxelles, le futur pacte migratoire n’aura entraîné ni psychodrame, ni crise politique. Mercredi 20 décembre, à 8 h 17, un accord a été trouvé au terme de quarante-huit heures de négociations acharnées entre les représentants des Etats membres et les eurodéputés pour réformer la politique migratoire européenne. Les négociateurs ont validé les cinq règlements les plus importants du pacte. « Nous avons fait une percée sur les cinq piliers-clés du pacte sur les migrations et l’asile, a clamé, mercredi matin sur le réseau social X, le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas. L’Europe tient enfin ses promesses en matière de migration. »
    « Ce pacte permettra une meilleure protection des frontières extérieures de l’Union, mettra en place plus de solidarité entre Etats et protégera mieux les plus vulnérables et les demandeurs d’asile, le tout fondé sur les valeurs de l’Europe », a assuré dans une vidéo la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson. Pour la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, « ce pacte garantira une réponse européenne efficace à ce défi européen ». « L’extrême droite rêvait d’un échec, l’extrême gauche s’est battue pour faire échouer les négociations, mais nous sommes parvenus à dépasser nos clivages pour construire une majorité au centre », assurait l’eurodéputée Fabienne Keller (Renew Europe).
    Après deux ans d’échanges stériles
    L’emphase des déclarations des responsables européens est à la mesure du soulagement de la Commission, qui a proposé dès 2020 aux Etats membres une vaste refonte de la politique migratoire, après l’échec de la réforme portée par la Commission Juncker. Après deux ans d’échanges stériles, les négociations autour de cette réforme se sont accélérées une fois que les sujets ont été séparés en plusieurs textes, facilitant les discussions.
    Avec l’augmentation, ces deux dernières années, des arrivées de migrants irréguliers, un consensus, toujours plus dur et ferme pour renforcer les frontières de l’UE, a progressivement émergé entre les Vingt-Sept. Paradoxalement, l’arrivée au pouvoir de la dirigeante italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a facilité l’adoption de certains textes, l’Italie jouant nettement le jeu d’une approche européenne et plus seulement nationale. Cette refonte de la politique migratoire dans l’UE prévoit une harmonisation des règles d’accueil des migrants. Les Etats conservent la responsabilité des personnes arrivant chez eux et devront procéder à l’examen d’asile, mais des mesures ont été prévues pour soulager les pays en première ligne, qu’il s’agisse des pays du sud de l’Europe, où arrive l’essentiel des migrants venant d’Afrique ou d’Asie via différentes routes migratoires, ou des pays d’Europe orientale faisant face à une instrumentalisation géopolitique, à l’image des arrivées orchestrées en 2021 par la Biélorussie en Pologne et en Lituanie.
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    Concrètement, un système de « solidarité obligatoire » est prévu en cas de pression migratoire forte. Les Etats membres disposant de capacités d’accueil ou de moyens devront soit accueillir certains demandeurs d’asile, soit soutenir financièrement ou par des dons en nature les Etats en première ligne. La principale innovation de cette réforme est cependant le développement d’un filtrage aux frontières de l’Europe, doublée d’une procédure accélérée d’étude des demandes d’asile. Seuls les mineurs isolés seront exonérés de cette procédure à la frontière, au contraire des familles accompagnées de leurs enfants. Dans la dernière ligne droite des débats, les eurodéputés espéraient faire évoluer les Etats sur ce point et inclure les familles avec mineurs. Sans succès.
    Cette nouvelle procédure accélérée aux frontières concernera notamment les migrants des pays dont le taux d’acceptation de l’asile est inférieur à 20 %, ainsi que tous les demandeurs qualifiés de « risque pour la sécurité ». Selon un diplomate au fait des discussions, « un Afghan, dont l’asile est aujourd’hui accepté à 90 % dans l’UE, pourra faire sa demande d’asile dans le pays où il arrive. En revanche, les migrants ne venant pas d’une zone de guerre ou n’étant pas persécutés verront leur demande traitée à la frontière ». Au bout de cette période, les pays pourront organiser le retour de ces personnes dans leurs pays d’origine ou vers des Etats tiers dits « sûrs », étant donné que les chances d’obtenir l’asile sont très faibles, justifient les Etats.
    Quelque 30 000 places d’accueil devront au minimum être offertes selon le pacte pour recevoir les demandeurs d’asile et procéder à l’examen de leur demande. « Comme nous prévoyons des procédures de trois mois maximum, nous pourrons accueillir par ce biais quelque 120 000 personnes chaque année en Europe », calcule un diplomate. Cela reste néanmoins théorique, la complexité des textes du pacte, ainsi que les diverses dérogations prévues – un des dix règlements prévoit de larges dérogations en cas de crise migratoire avérée – vont rendre très difficile son application de manière homogène dans l’ensemble des pays.
    Cela va surtout entraîner la multiplication de centres de rétention fermés, qui risquent d’être rapidement saturés. A la fin de novembre, l’agence Frontex avait enregistré quelque 355 000 entrées irrégulières dans l’UE depuis le début de l’année, en hausse de 17 % par rapport à la même période de 2022. Les ONG critiquent d’ores et déjà ce pacte : « Il existe actuellement un risque majeur que le pacte aboutisse à un système mal rodé, coûteux et cruel qui s’effondre au moment de sa mise en œuvre et laisse des problèmes cruciaux sans réponse », jugeaient récemment une cinquantaine d’ONG, dont Amnesty International, la Cimade ou Save the Children, dans une lettre ouverte aux colégislateurs négociant le pacte.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#FRONTEX#ONG#pactemigratoire#demandeurasile#MNA#filtrage#centrederetention

  • Etats-Unis : le gouverneur du Texas signe une loi criminalisant l’entrée illégale de migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/19/etats-unis-le-gouverneur-du-texas-signe-une-loi-criminalisant-l-entree-illeg

    Etats-Unis : le gouverneur du Texas signe une loi criminalisant l’entrée illégale de migrants
    Le Monde avec AFP
    Le gouverneur du Texas, le républicain Greg Abbott, a signé lundi 19 décembre une loi controversée criminalisant l’entrée illégale dans cet Etat américain du Sud, frontalier du Mexique, une prérogative en principe réservée aux autorités fédérales. Ce partisan déclaré de Donald Trump, qui accuse l’administration du président démocrate Joe Biden d’« inaction délibérée » face à l’immigration clandestine, a symboliquement signé cette loi à Brownswille, devant un pan du mur à la frontière avec le Mexique, projet phare de l’ex-président républicain. La loi « crée une infraction pénale d’entrée illégale au Texas à partir d’un pays étranger », et prévoit jusqu’à vingt ans de prison en cas de récidive, a précisé le gouverneur.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Ciudad Juarez, malgré le mur et les barbelés, les migrants passent toujours aux Etats-Unis
    Le texte, censé entrer en vigueur en mars, donne aussi aux autorités de l’Etat le pouvoir d’arrêter les migrants et de les expulser vers le Mexique, une compétence d’ordre fédéral, ce qui augure de recours en justice sur sa constitutionnalité. Le gouvernement mexicain avait réagi au vote de cette loi, le 15 novembre, en « rejetant catégoriquement toute mesure qui habilite les autorités locales ou d’un Etat à arrêter et renvoyer des citoyens mexicains ou étrangers au Mexique », selon un communiqué de son ministère des affaires étrangères. M. Trump, en campagne pour reprendre la Maison Blanche, et M. Abbott accusent le président américain, Joe Biden, de fermer les yeux sur l’immigration illégale à la frontière sud, principalement composée de ressortissants de pays d’Amérique latine qui disent fuir la pauvreté et la violence.
    Le Monde avec AFP

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#frontiere#immigrationillegale#ameriquelatine#pauvrete#violence#sante

  • Transférer les chefs militaires du Hamas vers Alger : un plan saoudien soumis au Quai d’Orsay
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/20/transferer-les-chefs-militaires-du-hamas-vers-alger-un-plan-saoudien-soumis-

    Sur le dossier brûlant de la guerre à Gaza, l’Arabie saoudite joue une partition singulière. Elle préside le comité arabo-islamique, mis en place à l’issue d’un sommet à Riyad, à la mi-novembre, qui fait la tournée des capitales occidentales pour plaider la cause du #cessez-le-feu à Gaza. Dans le même temps, elle multiplie les envois d’#aide_humanitaire vers la bande côtière palestinienne. En deux mois et demi de guerre, trente-trois avions-cargos saoudiens, chargés à ras bord de matériel de première urgence, se sont déjà posés sur l’aéroport d’El-Arich, dans le Sinaï égyptien et quatre bateaux ont accosté à Port-Saïd, sur le canal de Suez.

    En coulisses, l’#Arabie_saoudite s’efforce aussi de trouver une solution au conflit, dont le bilan humain, côté palestinien, approche des 20 000 morts. Le Monde s’est procuré un document confidentiel, élaboré par Abdelaziz Al-Sager, le directeur d’un centre de réflexion saoudien, le Gulf Research Center, qui esquisse un plan de sortie de crise. Le texte a été élaboré dans la foulée d’une rencontre, le 19 novembre à Riyad, entre M. Al-Sager et Anne Grillo, la directrice du département Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il a été ensuite transmis au ministère des affaires étrangères français.
    Le document suggère des pistes pour arrêter les hostilités à Gaza et stabiliser l’enclave. La plus singulière est l’évacuation vers Alger « des dirigeants militaires et sécuritaires du Hamas », une formule qui désigne probablement Mohammed Deif, le commandant des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste, et possiblement aussi Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, très proche de l’aile militaire.

    Déploiement d’une force arabe

    L’Algérie est citée comme une possible destination d’exil pour ces hommes en raison de ses bonnes relations avec le Qatar et l’Iran, « les principaux partisans du mouvement Hamas », et de sa « capacité sécuritaire », qui lui permettrait de « contrôler les activités de ces dirigeants ». L’idée n’est pas sans rappeler l’évacuation en bateau, en 1982, de Yasser Arafat et des fedayins #palestiniens, de la ville de Beyrouth, alors assiégée par l’armée israélienne. Le chef de l’Organisation de libération de la Palestine et ses troupes avaient rallié Athènes, sous escorte de la marine française, avant de s’installer à Tunis.
    Parmi les autres points évoqués dans l’ébauche de plan de M. Al-Sager figure le déploiement dans #Gaza de forces arabes de maintien de la paix, sous mandat des Nations unies, et la création d’un « conseil de transition conjoint », réunissant les principaux partis de Gaza (#Hamas, Jihad islamique et Fatah), chargé de gérer l’enclave pendant quatre ans et d’organiser des scrutins présidentiel et parlementaire.

    Le statut exact de ce document pose question. A-t-il été approuvé par le pouvoir saoudien ou bien s’agit-il d’une initiative purement personnelle ? Quelle suite lui a-t-il été donné ? Ni Mme Grillo ni M. Al-Sager n’ont répondu aux questions du Monde. Le système policier et ultracentralisé mis en place par Mohammed Ben Salman, l’homme fort de la couronne, et le fait que M. Al-Sager ait transmis ses suggestions au Quai d’Orsay incitent à penser que le ministère des affaires étrangères saoudien n’est pas totalement étranger à sa démarche.

    « Il semble que la recherche d’un consensus saoudo-français puisse contribuer à l’élaboration d’une vision commune acceptable par toutes les parties et avoir une influence sur la décision de mettre fin à la guerre », affirme le document. Contacté, l’ambassadeur d’#Algérie à Paris n’a pas souhaité faire de commentaire.

  • Libye : au moins 61 migrants présumés morts dans un naufrage
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/16/libye-au-moins-61-migrants-presumes-morts-dans-un-naufrage_6206211_3210.html

    Libye : au moins 61 migrants présumés morts dans un naufrage
    Au moins 61 migrants sont portés disparus et présumés morts après le naufrage de leur embarcation de fortune au large de la Libye, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye. « Un grand nombre de migrants, environ 61, sont présumés avoir péri à cause de fortes vagues », ayant submergé leur embarcation « partie de Zouara, dans le nord-ouest de la Libye avec 86 migrants à son bord », selon la même source.
    Il s’agit en majorité de ressortissants du Nigeria, de Gambie et d’autres pays d’Afrique, et parmi les victimes « figurent des enfants et des femmes », a-t-on ajouté. Au total, 25 personnes ont pu être sauvées et ont été transférées vers un centre de détention libyen à Tariq Al Sekka, près de Tripoli. « Une équipe OIM a pu apporter un soutien médical et ils sont tous en bonne santé », selon la même source.« Plus de 2 250 personnes ont perdu la vie en Méditerranée centrale cette année », a déploré sur X Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’OIM pour la Méditerranée, en faisant état du lourd bilan de cet énième naufrage. « Ce chiffre dramatique démontre que malheureusement on ne fait pas suffisamment pour sauver les vies en mer », a-t-il ajouté.
    La Libye et la Tunisie sont les deux principaux points de départs en Méditerranée centrale pour les migrants qui tentent de gagner l’Europe en débarquant clandestinement sur les côtes italiennes.
    Selon les derniers chiffres du HCR (Haut commissariat aux Réfugiés de l’ONU) au 10 décembre, plus de 153 000 migrants sont arrivés en Italie cette année, en provenance de Tunisie et de Libye.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#libye#mediterranee#traversee#mortalite#frontiere#UE#OIM#HCR#sante

  • Au Royaume-Uni, les députés adoptent le projet de loi permettant d’expulser des migrants au Rwanda

    Cette nouvelle mouture du texte votée au Parlement visait à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a bloqué le mois dernier une précédente version du projet.

    Le projet de loi du premier ministre britannique, Rishi Sunak, permettant l’expulsions de migrants vers le Rwanda a été adopté lors d’un vote au Parlement, mardi 12 décembre. Il s’agit du texte considéré comme « le plus dur » jamais présenté contre l’immigration illégale, selon les mots du chef du gouvernement conservateur.

    Lors d’un premier vote à la Chambre des communes, 313 députés se sont prononcés pour le texte, 269 ont voté contre, laissant pour l’heure au chef du gouvernement un répit, alors qu’il risquait de voir son autorité sérieusement ébranlée.

    Cette mouture du texte votée au Parlement visait à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a bloqué le mois dernier une précédente version du projet. La plus haute instance juridique du Royaume-Uni avait déclaré le texte illégal, estimant que le risque était « réel », pour les personnes concernées, d’être refoulées vers leur pays d’origine par les autorités rwandaises, même si leur demande de protection était justifiée.

    Une loi jamais appliquée

    Signé en avril 2022 entre le gouvernement de Boris Johnson et celui de Paul Kagame, le « partenariat Rwanda » n’avait alors jamais été mis en œuvre. De fait, en juin 2022, un premier vol qui devait emmener un certain nombre de migrants à Kigali avait été annulé in extremis après une injonction de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Ce nouveau texte définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leur pays d’origine. Il propose également de ne pas appliquer aux expulsions certaines dispositions de la loi britannique sur les droits humains, pour limiter les recours en justice.

    « Le nouveau traité que j’ai signé avec le Rwanda et le projet de loi qui l’accompagne changent la donne », a déclaré à l’ouverture des débats le ministre de l’intérieur britannique, James Cleverly, assurant que le texte est « conforme aux termes de la convention sur les réfugiés ».

    Insatisfaction de l’aile droite des conservateurs

    Toutefois, ce texte avait été jugé insuffisant pour l’aile droite du parti conservateur. Certains estiment que Londres devrait se retirer de la Convention européenne des droits de l’homme et d’autres conventions internationales sur les droits humains, pour empêcher tous les recours légaux d’aboutir.

    Lundi, les Brexiters radicaux de l’European Reaserch Group (ERG) ont jugé que le projet n’apportait qu’une « solution partielle et incomplète » pour empêcher les recours devant les tribunaux, et nécessitait « des amendements très importants ».

    Lors du débat mardi, le député d’opposition Chris Bryant (travailliste) a jugé que « l’idée que quelqu’un qui n’est pas dissuadé par une dangereuse traversée sur un canot dans l’une des voies maritimes les plus fréquentées du monde le soit par cette absurdité fragile est simplement risible ». Et « on ne peut pas rendre le Rwanda sûr juste en le disant », a-t-il ajouté.

    La semaine dernière, le ministre de l’immigration, Robert Jenrick, a démissionné, refusant de soutenir un texte qui ne va pas « assez loin » selon lui. La pression était telle que le secrétaire d’Etat au climat, Graham Stuart, est revenu à Londres depuis la COP28 à Dubaï pour participer au vote.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/12/au-royaume-uni-les-deputes-adoptent-le-projet-de-loi-permettant-d-expulser-d

    #Rwanda #Angleterre #UK #asile #migrations #réfugiés #offshore_asylum_processing #externalisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

    elle-même ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • Le Royaume-Uni signe un nouveau traité avec le Rwanda pour durcir sa politique migratoire

      Un premier accord entre les deux pays avait été jugé illégal, le 15 novembre, par la Cour suprême britannique.

      Trois semaines après le rejet par la Cour suprême britannique d’un premier accord, Londres et Kigali ont signé un nouveau traité, mardi 5 décembre, visant à expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Ce nouvel accord a été signé à Kigali par le ministre de l’intérieur britannique, James Cleverly, et le ministre des affaires étrangères rwandais, Vincent Biruta.

      Ce traité « répondra aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant entre autres que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat », a assuré mardi le ministère de l’intérieur britannique dans un communiqué.

      Signé en avril 2022 entre le gouvernement de Boris Johnson et celui de Paul Kagame, ce partenariat Rwanda constituait la mesure phare de la politique migratoire britannique. Cet accord prévoyait que les demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni en small boats (bateaux pneumatiques) soient transférés au Rwanda, où leurs demandes d’asiles étaient ensuite évaluées. Le premier ministre, Rishi Sunak, qui avait repris le projet de M. Johnson, souhaitait ainsi dissuader les migrants de traverser la Manche sur ces embarcations de fortune – 46 000 personnes sont arrivées par ce moyen sur les côtes britanniques en 2022.

      Camouflet juridique

      Cette mesure n’a toutefois jamais pu être mise en œuvre, ayant été jugé illégale par la cour d’appel en juin, puis par la Cour suprême britannique le 15 novembre. Pour les cinq juges de la plus haute instance juridique britannique qui se sont penchés sur l’affaire, le risque était « réel » pour ces personnes d’être renvoyées vers leur pays d’origine par les autorités rwandaises, alors que leur demande aurait eu de bonnes chances d’être acceptée si elle était traitée au Royaume-Uni. Pour la cour d’appel, comme pour la Cour suprême, le Rwanda ne pouvait être considéré comme un pays tiers sûr pour les migrants.

      « Nous avons poursuivi ce partenariat avec le Royaume-Uni parce que nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans cette crise de l’immigration clandestine », a défendu mardi, depuis Kigali, Vincent Biruta lors d’une conférence de presse. A ses côtés, le ministre de l’intérieur britannique, James Cleverly, a déclaré avoir « une immense admiration pour le gouvernement rwandais, qui a reçu de nombreuses critiques ». Ce nouvel accord comprend la création « d’un tribunal conjoint avec des juges rwandais et britanniques à Kigali pour garantir que la sécurité des migrants est assurée et qu’aucun des migrants envoyés au Rwanda ne soit expulsé vers son pays », a affirmé lors de la conférence de presse le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda. « Et il veillera également à écouter toutes les plaintes des migrants », a-t-il poursuivi. Une fois signé, ce texte devra être ratifié par les Parlements britannique et rwandais.

      Pour éviter un nouveau camouflet juridique, le gouvernement britannique compte aussi programmer au Parlement l’examen d’une « législation d’urgence » pour désigner le Rwanda comme un pays sûr et ainsi « mettre fin à ce manège », a annoncé lundi soir M. Sunak, dans une interview au Sun. Au-delà de ce partenariat avec le Rwanda, le gouvernement britannique a dévoilé lundi de nouvelles mesures pour diminuer l’immigration légale dans le pays.

      Le ministre de l’intérieur a par exemple annoncé un relèvement du plancher de ressources annuelles nécessaires pour venir s’établir au Royaume-Uni, le passant de 26 200 livres sterling (environ 30 500 euros) à plus de 38 700 livres (environ 45 100 euros). Les non-Britanniques travaillant dans le secteur de l’aide sociale ne pourront plus faire venir leur famille et la possibilité pour les employeurs de recruter des étrangers à des salaires 20 % inférieurs aux salaires minimaux dans les secteurs sous tension (construction, éducation, etc.) sera supprimée.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/05/le-royaume-uni-signe-un-nouveau-traite-avec-le-rwanda-pour-durcir-sa-politiq

  • « Une maison sur la plage n’est pas un rêve ».
    https://framapiaf.org/deck/@Tobu@fosstodon.org/111590674247468116

    « Une maison sur la plage n’est pas un rêve ».

    Sur Instagram, un promoteur israélien spécialisé dans les colonies de Cisjordanie matérialise les pulsions génocidaires dans le visuel le plus dérangeant que vous verrez aujourd’hui.

    C’est le bon moment pour programmer une sortie nationale d’Amityville : la maison du diable en Israël, histoire de rendre l’idée d’habiter sur un cimetière légèrement moins attrayante.
    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/media_attachments/files/111/590/975/616/828/250/original/2c4b91feba8f7518.mp4

  • La mer Rouge sous la pression des houthistes yéménites
    https://archive.ph/2023.12.15-115002/https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/15/la-mer-rouge-sous-la-pression-des-houthistes-yemenites_6205987_3210.html

    La multiplication des assauts houthistes en mer Rouge affecte d’ores et déjà fortement le commerce maritime d’Israël, dont les bâtiments sont les premières cibles revendiquées des rebelles. Le 9 décembre, le groupe avait déclaré dans un communiqué qu’il « empêcherait le passage des navires à destination de l’entité sioniste » si la nourriture et les médicaments ne pouvaient pas entrer dans la bande de Gaza.

    Quels que soient le pavillon des navires ou la nationalité de leurs propriétaires, les bâtiments à destination d’Israël « deviendront une cible légitime pour nos forces armées », précisait la milice yéménite.

    Certaines compagnies maritimes ont donc décidé de détourner leurs navires et préfèrent désormais contourner l’Afrique pour rallier la Méditerranée, ajoutant quelque 13 000 kilomètres à leur itinéraire et de dix à quatorze jours de navigation. Près d’une vingtaine de navires israéliens empruntent ainsi actuellement cette longue route, dont des bâtiments de ZIM, le plus gros armateur israélien. L’allemand Hapag-Lloyd et le chinois Cosco ont aussi dérouté des navires. Mais pas le français CMA CGM, numéro trois mondial des porte-conteneurs, qui n’a pas renoncé au passage par la mer Rouge et le canal de Suez, même sans soutien de navires militaires.

    […]

    Les attaques des houthistes, principalement au moyen de drones bon marché (entre 10 000 et 50 000 euros pièce) mettent aussi au défi la soutenabilité des moyens engagés par les marines militaires pour les contrer. Ces dernières semaines, l’US Navy et la marine française ont dû tirer des missiles d’une valeur de plusieurs millions d’euros pour protéger leurs bâtiments ou des navires commerciaux. « Quand on “tue” un Shahed [un drone iranien low cost] avec un Aster [le missile français notamment utilisé en mer Rouge], en réalité c’est le Shahed qui a tué l’Aster », a ainsi estimé le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d’un colloque le 7 décembre, à l’Institut Montaigne, à Paris.

  • Naufrage meurtrier dans la Manche avant une visite de Gérald Darmanin à Calais
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/15/migrants-nouveau-naufrage-dans-la-manche-un-mort-et-une-personne-gravement-b

    Naufrage meurtrier dans la Manche avant une visite de Gérald Darmanin à Calais
    C’est le neuvième mort en mer dans la zone depuis le début de l’année « en lien avec le phénomène migratoire », selon la préfecture maritime.
    Le Monde avec AFP
    Un migrant est mort et deux autres ont été blessés, vendredi 15 décembre, lors de deux tentatives distinctes de traversées de la Manche vers le Royaume-Uni à bord d’embarcations de fortune.
    Le bilan du premier naufrage, survenu au large de Gravelines (Nord) dans la nuit de jeudi à vendredi, est de « soixante-six naufragés dont une personne décédée », a annoncé la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar) dans un communiqué. Il s’agit du neuvième mort en mer dans la zone depuis le début de l’année « en lien avec le phénomène migratoire ».
    « Potentiellement » deux autres personnes sont « disparues », a précisé la Prémar à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant que les recherches se poursuivaient par moyens aériens et maritimes. Une autre victime de ce naufrage, évacuée par hélicoptère vers l’hôpital de Calais en « urgence absolue » est passée « en état d’urgence relative », a appris l’AFP.
    Par ailleurs, une personne a été gravement blessée lors d’une autre tentative de traversée au large de Sangatte (Pas-de-Calais) vendredi matin, a rapporté à l’AFP la préfecture du Pas-de-Calais, sans plus de détails.Ces naufrages interviennent alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, est attendu à Calais, vendredi matin, où il doit rencontrer des policiers et des gendarmes engagés dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Le ministre, qui a vu cette semaine l’Assemblée nationale rejeter son projet de loi sur l’immigration, est attendu au commissariat et à la caserne de gendarmerie de Calais.
    Au milieu de la nuit, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritime (Cross) a été informé « qu’une embarcation de migrants » était en difficulté « à moins de huit kilomètres des côtes au large de Grand-Fort », a-t-elle relaté. Le Cross a alors engagé un navire de sauvetage. En se rapprochant de l’embarcation, l’équipage a informé le Cross que l’un des boudins de l’embarcation était « dégonflé » et que des personnes étaient « à l’eau ». L’ensemble des naufragés secourus ont été « débarqués et pris en charge au port de Calais ». Les recherches sur la zone se poursuivent par moyens aériens et maritimes, a précisé la préfecture.
    Les derniers décès de migrants dans la Manche remontent au 22 novembre, quand un homme et une femme d’une trentaine d’années sont morts dans le naufrage de leur embarcation. Quelques jours plus tard, un homme avait été découvert mort sur une plage du Pas-de-Calais. Le 12 août, six Afghans ont péri dans un naufrage, le plus meurtrier dans le détroit depuis celui du 24 novembre 2021, qui avait fait vingt-sept victimes.
    Depuis les années 1990 et après la fermeture, en 2002, d’un centre de la Croix-Rouge à Sangatte (Pas-de-Calais), des centaines d’exilés s’entassent dans des tentes et des abris de fortune à Calais ou à Dunkerque pour tenter de rallier le Royaume-Uni, cachés dans des camions ou par bateau. Quelque 29 000 migrants ont traversé la Manche sur de petites embarcations pour rejoindre l’Angleterre depuis le début de l’année, contre 44 000 l’an dernier à la même date, avait précisé le 4 décembre la préfecture du Nord.

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