L’affichage aussi fait sa mue sa digitale, et JCDecaux n’échappe pas à cette vague. Ce mercredi, le numéro un mondial de la communication extérieure a annoncé le déploiement de 1.000 écrans digitaux dans les abribus de Londres, dont il a obtenu la gestion cet été. D’une taille de plus de 2,10 mètres, ceux-ci émailleront la capitale britannique à partir du 1er janvier prochain. JCDecaux a ciblé en priorité les quartiers les plus commerçants et les plus touristiques, à l’instar des très cotés Kensington ou Westminster. Aux dires du groupe, « 20% des dépenses des consommateurs britanniques » s’effectuent dans les zones couvertes.
Mais disposer de grands écrans est une chose, les exploiter efficacement en est une autre. Pour ce faire, JCDecaux a jeté son dévolu sur le « big data », ou l’analyse et l’exploitation des « mégadonnées » disponibles sur son terrain de chasse. Grâce à un nouveau logiciel, baptisé SmartBrics, la société peut, en quelques clics, formuler et maximiser des scénarios de campagnes publicitaires en fonction des desiderata des annonceurs.
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Pour livrer son verdict, le logiciel dissèque, compile et croise quantité d’études économiques, sociologiques et démographiques. Celles-ci proviennent d’organisme publics et privées. D’après JCDecaux, les informations liées aux dépenses des individus émanent par exemple de CACI, une agence britannique spécialisée dans le ciblage publicitaire. Pour gagner en efficacité et cerner en temps réel le comportement des consommateurs, le groupe table aussi sur l’écoute des médias sociaux. Cela permettra à JCDecaux de se montrer proactif et de gagner en réactivité. En clair, si un produit devient subitement à la mode, ses commerciaux pourront d’emblée avertir les marques concernées, et leur proposer des campagnes sur-mesure.