Collective de traduction de textes féministes radicaux

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  • Au sujet du conflit entre le féminisme et le mouvement transgenriste | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2024/04/29/au-sujet-du-conflit-entre-le-feminisme-et-le-mouvement-transgenri

    L’expression « Terf » est au cœur de certaines des controverses les plus âpres entre les transactivistes et les féministes.

    Cet acronyme signifie « féministe radicale excluant les trans ». Il est utilisé pour stigmatiser les féministes radicales en se basant sur l’hypothèse que ces féministes cherchent à exclure les transfemmes.

    Et que signifie d’ailleurs « exclusion des trans » ? Si des femmes – qui sont nées et ont été socialisées en tant que femmes – veulent faire ce qu’elles veulent, ne devraient-elles pas y être autorisées ?

    Le fait que les femmes aient leurs propres espaces n’a rien à voir avec l’exclusion des trans ; il s’agit plutôt de permettre aux femmes ayant des expériences communes de se réunir, de célébrer et de se rétablir. Les féministes ne font pas campagne pour éliminer le logement, les soins de santé, les emplois ou l’existence des transfemmes.

    Qui est lésé par le fait que les femmes établissent leurs propres limites ?

    Cette idée d’exclusion est parfois poussée à l’extrême, lorsque les lesbiennes sont accusées d’être sectaires ou transphobes au motif qu’elles n’accepteraient pas un transfemme comme partenaire sexuel. Mais cela revient à nier aux femmes le droit de fixer les limites les plus intimes.

    « Terf » signifie en réalité « quelqu’un qui ne croit pas que les transfemmes sont des femmes ».

    Il s’agit là encore d’une position idéologique, car être une femme est une réalité, pas une identité.

    Les transfemmes ne sont pas des femmes – je le sais, vous le savez, tout le monde le sait.

    « Terf » est une insulte utilisée pour accabler toute personne qui n’est pas d’accord avec une déclaration politique qui n’est elle-même que de la rhétorique vide de sens.

    Elle est utilisée presque indistinctement, non seulement contre les femmes, mais aussi contre des femmes et des hommes transgenres.

    Le fait que « Terf » soit davantage axé sur les femmes en fait un instrument misogyne. Si vous ne me croyez pas, allez voir sur Twitter.

    Que faire à partir de là ?

    Les transfemmes peuvent se positionner en tant qu’alliés et non en tant qu’ennemis des femmes. Notre point de départ est une volonté d’écouter et d’admettre nos différences d’avec les femmes.

  • #Raquel_Rosario_Sánchez : Malgré les efforts de nos opposants, les féministes ne se sont pas laissées réduire au silence
    https://tradfem.wordpress.com/2023/10/16/malgre-les-efforts-de-nos-opposants-les-feministes-ne-se-sont-pas
    https://tradfem.files.wordpress.com/2023/06/photo-sanchez.webp

    Le week-end dernier, plus de 1 400 déléguées se sont rendues à Glasgow (Écosse) pour discuter de l’état des droits des femmes dans le monde, alors que cette ville accueillait la plus grande conférence féministe d’Europe, organisée par l’association caritative féministe FiLiA.
    La conférence était déjà entièrement réservée dès juin, avec une liste d’attente de près de 800 femmes. Parmi les 150 intervenantes, on comptait des personnalités de premier plan telles que Joanna Cherry, députée, Reem Alsalem, rapporteure spécial des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes, l’auteure JK Rowling et plusieurs groupes militants locaux.
    Face à une mobilisation aussi gargantuesque, pourquoi des transactivistes ont-ils été autorisés à faire annuler cet événement à la onzième heure ? Mercredi, quelques heures avant notre installation, Platform, le site de Glasgow qui accueillait la conférence internationale, a annulé notre réservation, laissant le sort du rassemblement dans l’incertitude, en invoquant la pression exercée par les militants des droits des transgenres qui exigeaient que les voix des femmes soient étouffées.

    Raquel Rosario Sánchez est une chercheuse et militante féministe de République dominicaine.

  • #Rose_Meltzer : J’ai préféré le féminisme radical à mon petit ami adepte du porno et j’ai retrouvé mon humanité.
    https://tradfem.wordpress.com/2023/10/04/jai-prefere-le-feminisme-radical-a-mon-petit-ami-adepte-du-porno-

    Mais la découverte de cette vidéo m’a sorti de ma torpeur. Je savais que je devais défendre ce qui était juste et j’ai essayé de l’aider à arrêter. Je lui ai envoyé des références qui, j’espérais, l’aideraient à comprendre les effets négatifs de la porno sur les utilisateurs, leurs partenaires et la société. Je lui ai dit qu’il n’était pas une mauvaise personne, qu’il avait simplement une mauvaise manie. J’ai expliqué très simplement qu’il n’y avait pas de mal à se branler, mais que le cerveau était l’organe sexuel le plus puissant. Je lui ai assuré que je croyais en lui et que, par-dessus tout, que je l’aimais.
    « Laisse-moi tranquille » fut sa réponse. Il m’a dit que je ne comprenais pas et, plus tard, que j’avais l’air folle.
    Toute cette épreuve m’a dévastée et rendue malade. Il ne voulait manifestement pas changer ses habitudes.

    Traduction : #Tradfem

  • #Julie_Bindel : Les #militants_transgenres_misogynes viennent de subir une énorme défaite.
    https://tradfem.wordpress.com/2023/10/03/les-militants-transgenres-misogynes-viennent-de-subir-une-enorme-

    À la suite de notre campagne féministe victorieuse en faveur de services réservés aux femmes il y a plusieurs décennies, les choses ont évolué comme elles auraient dû le faire, la sécurité et la dignité des patients étant primordiales. Si, à l’époque, des activistes pour les droits des hommes avaient protesté contre ces installations non mixtes, en réclamant le « droit » d’accéder à notre espace, ils auraient immédiatement été considérés comme suspects et nous aurions toutes reconnu des motifs inavouables à leurs revendications. Il aurait été évident que ces exigences visaient à leur faciliter l’accès à des femmes vulnérables.
    Pourquoi, alors, le NHS a-t-il si facilement capitulé devant les transactivistes qui affirment que certains hommes sont « en réalité » des femmes, sur la base d’un sentiment intérieur, sans tenir compte des risques évidents qu’un tel projet posait ? Le fait que des hommes mal intentionnés puissent exploiter des idées bien intentionnées aurait certainement dû venir à l’esprit de quelqu’un.

    Traduction : #TRADFEM
    #transactivisme #misogynie

  • #Susan_Brownmiller : Oser dire la vérité sur la prostitution (une intervention de 1971)
    https://tradfem.wordpress.com/2023/10/03/oser-dire-la-verite-sur-la-prostitution-une-intervention-de-1971

    Dans une interview avec le proxénète en charge, un homme blanc, décrit comme portant deux bagues serties de diamant, ce porc a déclaré : « Tout d’abord, le client n’a pas à s’inquiéter de contracter une maladie vénérienne. Les filles sont examinées chaque semaine par un médecin, et une fois par mois, on leur fait un test sanguin. »

    Messieurs, si vous avez l’intention d’étendre la définition du label gouvernemental « viande inspectée » à la vente de chair humaine, vous le ferez sur nos cadavres. Le mouvement des femmes ne tolérera pas la légalisation de l’esclavage sexuel dans cet État. Oui, il y a un problème de prostitution.

    Traduction : #Tradfem
    #système_prostitutionnel #violences_masculines #féminisme_radical

  • Le féminisme est-il en perte de vitesse ? Avons-nous perdu de vue l’essentiel ? | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2023/09/06/le-feminisme-est-il-en-perte-de-vitesse-avons-nous-perdu-de-vue-l

    Julia Gillard, ancienne Première ministre travailliste d’Australie, a récemment passé quatre minutes à baragouiner n’importe quoi lorsqu’on lui a posé la question « Qu’est-ce qu’une femme ? » lors d’un événement sur les « progrès des femmes », tenu à Adélaïde. [...]

    Les propos de Mme Gillard m’ont vraiment troublée parce qu’ils représentent une sorte de rétrécissement de la vision, une contraction, un affaiblissement de tout ce que je reconnaîtrais comme étant du « féminisme ».

    À mon sens, l’un des pires aspects de la guerre des sexes a été la transformation du féminisme en un discours du type « Tout plane pour moi » : les bonnes personnes sont du côté des gens qui se disent les plus opprimés et les mauvaises personnes doivent être combattues. Cet univers moral est aussi sombre qu’étroit. Il a impliqué de concentrer nos efforts sur un groupe très restreint et d’exclure ce qui se passe dans le reste du monde. Nous nous retrouvons maintenant avec un genre de féminisme qui convient parfaitement au déclin néolibéral, un discours sur la libération et la liberté de choix (celui de votre sexe) qui est totalement individualiste.

    Tout est mis en œuvre pour protéger des personnes qui, nous dit-on constamment, sont les plus marginalisées de la planète : celles qui souffrent de dysphorie de genre dans les pays les plus riches du monde. La « lutte » consiste à actualiser ses émotions et l’ »ennemi » est toute personne qui nuit à cette démarche. Être un allié trans signifie écouter, apprendre et céder. Les manuels disent que cela signifie interpeller toute personne qui n’utilise pas les néo-pronoms corrects ; en d’autres termes, cela implique tout simplement le maintien de l’ordre dans l’espace intime et privé. Tout ce que la lutte collective exige désormais, c’est de croire en sa propre légitimité. L’atomisation de toute politique radicale est ainsi achevée.

    Mais que perd-on lorsque l’ »activisme » devient une parade de jeux de langage et de démarches d’annulation ?

    Il me semble que cette sorte de vision étriquée nous fait perdre de vue l’existence de tout mouvement féministe mondial ou international. Si le summum de la politique progressiste est désormais considéré comme la position selon laquelle les « sentiments/l’identité de genre » sont plus importants que la biologie, comment parler de la situation des femmes dans les autres parties du monde ?

    #féminisme #transactivisme

  • #Kajsa_Ekis_Ekman note un virage à 180 degrés dans la soi-disant défense d’une minorité sexuelle, les personnes dites transgenres.
    https://tradfem.wordpress.com/2023/09/26/kajsa-ekis-ekman-note-un-virage-a-180-degres-dans-la-soi-disant-d

    Les défenseurs du changement de sexe chez les enfants comparent souvent leur campagne à la lutte pour les droits des homosexuels, car cela fournit une image toute faite d’une minorité sexuelle opprimée qui se bat pour être reconnue. Dans ce récit, la minorité opprimée se heurte à la résistance de groupes conservateurs et religieux, mais la tolérance finit par triompher et la société dans son ensemble comprend que tous les individus doivent être acceptés tels qu’ils sont. Cinquante ans de lutte du mouvement pour les droits des homosexuels ont ouvert la voie et les personnes transgenres ne sont donc que le prochain groupe à suivre le même chemin.
    Selon ce raisonnement, ce que les homosexuels ont vécu dans le passé, les transgenres le vivent aujourd’hui. L’histoire ne fait que se répéter. Avec le discours ainsi présenté, l’essentiel est d’être du bon côté de l’histoire – et il n’y a aucun doute sur ce que cela implique : défendre le droit de chacun à « être soi-même

  • #Victoria_Smith : L’attrait du signal d’alarme – Russell Brand et la misogynie comme performance
    https://tradfem.wordpress.com/2023/09/20/lattrait-du-signal-dalarme-russell-brand-et-la-misogynie-comme-pe

    On pourrait dire que Brand a toujours été un signal d’alarme ambulant. La plupart des auteurs de violences sexuelles ne sont pas comme cela. Ce sont des hommes bien, des hommes discrets, des piliers de la communauté. Les victimes se taisent parce que personne ne les croirait si elles parlaient.

    Brand représente le revers de cette médaille, l’homme dont les outrages sont si flagrants que l’on soupçonne qu’il y a quelque chose que l’on n’a pas compris. Il fait étalage de son entitrement à la vue de toutes et chacun, puis, lorsque vous protestez, on vous dit que ce n’est qu’un numéro. Tout comme l’homme discret ne peut pas être une brute derrière des portes closes, l’homme qui affiche publiquement sa brutalité ne devrait pas être pris au pied de la lettre. Les femmes n’ont aucun moyen de gagner à ce jeu de dupes.


    Traduction : #TRADFEM
    #andre_dworkin #misogynie #violences_masculines

  • #Victoria_Smith : Un jour, toi aussi tu seras une « Karen »
    https://tradfem.wordpress.com/2023/08/15/un-jour-toi-aussi-tu-seras-une-karen

    Comme je le soutiens dans mon livre Hags, ce dégoût pour la politique « impure » des femmes âgées constitue un moyen de justifier leur mise à l’écart d’une perspective de l’égalité des sexes qui ne tient pas compte des réalités du vieillissement et de la dépendance. L’insistance sur le fait que chacun est celui qu’il dit être — que nos identités ne sont pas constamment définies et redéfinies par nos relations avec les autres — est contraire à une éthique féministe du soin, c’est-à-dire au type de féminisme qui deviendra plus important pour nous au fur et à mesure que nous vieillissons.

    En employant l’insulte « Karen », #Mhairi_Black insinue que les femmes âgées sont plus réticentes au militantisme trans parce que leurs opinions politiques sont dépassées, comme si les femmes qui ont atteint l’âge adulte dans les années 90 ne pouvaient pas avoir entendu parler de Judith Butler à la sortie de Trouble dans le genre (j’ai fait des études supérieures de littérature, Mhairi, tu n’as pas idée à quel point j’ai dû en bouffer). J’ai presque cinquante ans. Contrairement au pseudo-anticonformisme de Black, j’ai moi aussi les cheveux courts et je porte des pantalons de temps en temps. J’ai même écrit quelques essais merdiques sur les mystères de la féminité, à l’époque où je pensais que les femmes de la génération de ma mère ne pouvaient pas avoir une vie intérieure comparable à celle des femmes de la mienne.

    Traduction : #Tradfem

  • Un tiers des Britanniques ne savent pas que les « femmes transgenres » sont nées de sexe masculin. Par #Daniel_Sanderson
    https://tradfem.wordpress.com/2023/08/06/un-tiers-des-britanniques-ne-savent-pas-que-les-femmes-transgenre

    Plus d’un tiers des habitants du Royaume-Uni ne savent pas que les femmes transgenres (« transgender women ») sont biologiquement des hommes, selon un nouveau sondage, ce qui remet en question la compréhension du débat sur le genre par le public.
    Pour des activistes, ce résultat démontre que les politiciens, les journalistes et les sondeurs doivent se montrer plus explicites lorsqu’ils et elles parlent des questions de genre, car dans de nombreux cas, les membres du public ne savent pas ce que signifient les nouveaux termes jugés politiquement corrects.
    Cette enquête, réalisée par le groupe d’analyse politique Murray Blackburn Mackenzie (MBM), basé à Édimbourg, a révélé que 35 % des personnes interrogées pensaient à tort qu’une « femme transgenre » était une personne née de sexe féminin, ou qu’elles n’étaient pas certaines à cet égard.
    La confusion est encore plus grande dans le cas de l’expression abrégée « femme trans », 40 % des personnes interrogées n’étant pas certaines de son sens ou croyant qu’elle désigne une personne enregistrée comme femme à la naissance.

    Traduction : #Tradfem

  • Entrevue de #Kajsa_Ekis_Ekman à propos de son nouvel ouvrage sur l’existence du sexe
    https://tradfem.wordpress.com/2023/08/06/entrevue-de-kajsa-ekis-ekman-a-propos-de-son-nouvel-ouvrage-sur-l

    Kajsa Ekis Ekman a passé des mois à rechercher des sources d’information et à interroger des centaines de personnes pour découvrir ce que cache l’idéologie transgenriste. Le résultat de son travail est 455 pages de preuves sur la façon dont le lobby transgenre fonctionne au niveau international et ses conséquences sur la santé physique et émotionnelle des millions d’enfants qui tombent dans ses griffes sous le slogan et la tromperie de la liberté et des droits de l’homme pour les personnes transgenres.
    La célèbre journaliste écrit sur l’existence du sexe, comme elle seule sait le faire : à l’aide du féminisme. Elle dénonce, comme le dit Paula Fraga, la juriste qui a écrit le prologue, l’escalade des « postulats rances et sexistes et élève la voix là où l’on prétend ce n’est pas la biologie qui détermine le sexe, mais plutôt la perception que l’individu a de lui-même ».

    L’écrivaine suédoise souligne les raisons de l’élan irrésistible que ce lobby a pris en peu de temps pour devenir hégémonique et universel. « Nous assistons à une réaction patriarcale qui, en utilisant frauduleusement le langage féministe, favorise les intérêts économiques, promeut le retour de l’hétérosexualité obligatoire et des anciens rôles de genre, et se prépare à réduire les gains durement acquis en matière d’égalité pour les femmes. »


    Traduction : #TRADFEM

  • Échange de lettres entre #Sinéad_O’Connor, #Miley_Cyrus et #Rachel_Moran (2013)
    https://tradfem.wordpress.com/2023/07/28/echange-de-lettres-entre-sinead-oconnor-miley-cyrus-et-rachel-mor

    Il y a dix ans, Sinéad O’Connor a adressé une lettre ouverte à Miley Cyrus qui avait fait référence à elle pour défendre la vidéo accompagnant sa chanson « Wrecking Ball »

    Chère Miley,

    Je n’avais pas l’intention d’écrire cette lettre, mais aujourd’hui, j’ai évité des appels téléphoniques de divers journaux qui souhaitaient que je fasse une remarque sur le fait que tu as déclaré à la revue Rolling Stone que ta vidéo pour la chanson « Wrecking Ball » avait été conçue pour ressembler à celle de ma chanson « Nothing Compares 2 U »… Voici donc ce que je dois dire… Et je te le dis dans un esprit maternel et avec amour.
    Je suis extrêmement inquiète pour toi que ton entourage t’ait amenée ou encouragée à croire qu’il était « cool » d’être nue et de lécher des masses dans tes vidéos. En fait, tu risques de discréditer ton talent en te laissant exploiter, que ce soit par l’industrie de la musique ou par toi-même.
    Tu ne te feras que du mal à long terme en te laissant exploiter, et ce n’est absolument PAS une façon de t’émanciper ou d’émanciper d’autres jeunes femmes que de faire passer le message que tu dois être appréciée (même par toi) plus pour ton attrait sexuel que pour ton talent évident.

  • #Suzanne_Moore : Nous réapproprier #Sinéad_O’Connor
    https://tradfem.wordpress.com/2023/07/26/nous-reapproprier-sinead-oconnor

    Par un mélange d’archives et de collages et une part de dramatisation onirique, Ferguson nous ramène au début de la carrière d’O’Connor et au moment où elle a fait « dérailler » celle-ci.

    Elle est là, petite fille que sa mère violente obligeait à dormir dans la cour arrière et qui a été renvoyée de plusieurs écoles. Cette violence, O’Connor n’a jamais cessé d’en parler. Très tôt, elle a reconnu que les conditions sociales qui avaient façonné sa mère étaient inéluctables pour s’être transmises de génération en génération.

    Les femmes irlandaises étaient asservies par l’Église. Les femmes qui tombaient enceintes en dehors du mariage – même après un viol – étaient envoyées dans les désormais célèbres Magdalene Laundries, des laveries où nombre d’entre elles restaient toute leur vie. Dans une école, en guise de punition pour un délit mineur, la jeune Sinéad fut envoyée passer la nuit dans une salle d’hôpital remplie de vieilles dames gémissantes issues de ces laveries. Personne ne s’occupait de leur détresse : elles étaient abandonnées même en fin de vie.

    Faut-il s’étonner qu’O’Connor ait eu très tôt l’intuition qu’elle devait devenir la voix des sans-voix ? C’est sa voix qui la sauve. Une enseignante reconnaît son talent et bientôt, elle fait partie d’un groupe et est emmenée à Londres. L’Irlande des années 80 n’était pas prête pour elle. Mais qui d’entre nous l’était ?

    Traduction : #Tradfem

  • L’Alliance LGB ne sera jamais réduite au silence | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2023/07/16/lalliance-lgb-ne-sera-jamais-reduite-au-silence

    LGB Alliance est la seule organisation caritative britannique qui se consacre à la défense des droits des personnes attirées par les personnes du même sexe qu’elles. Les nouveaux LGBTQ+, comme les homophobes d’autrefois, trouvent cela déplaisant. Ils affirment que les gens ne sont pas attirés par les autres en raison de leur sexe, mais en raison de leur « identité de genre » – un sentiment subjectif et intérieur que personne n’est autorisé à remettre en question ou à critiquer. Cela signifie qu’un homme qui « s’identifie » comme une femme peut se dire lesbienne. Et quiconque ose exprimer son désaccord est fanatique. Ou fasciste. Ou, pour reprendre les propos stupéfiants de Nancy Kelley, présidente sortante de Stonewall, toute lesbienne qui ne veut pas avoir de relations sexuelles avec un tel homme est une « raciste sexuelle ».

    À la LGB Alliance, nous n’achetons pas ces fadaises. Et ce n’est pas parce que nous sommes des « dinosaures accaparant des droits », comme pourrait l’affirmer le secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères David Lammy. Nous en sommes arrivées à cette conclusion parce que nous parlons constamment à des jeunes qui souffrent du régime de l’identité de genre. Les jeunes femmes et les jeunes filles comptent parmi les plus touchées. Elles nous disent que « lesbienne » est un mot tabou à l’école, alors qu’être « trans » est perçu comme génial.

    Certains jeunes hommes et femmes nous disent avoir opté pour une transition médicale et chirurgicale en pensant que cela améliorerait leur santé mentale. En fait, c’est le contraire qui s’est produit. Aujourd’hui, ces jeunes sont furieux que leurs problèmes de santé mentale n’aient pas été correctement explorés par ceux dont ils avaient espéré du soutien. Elles et ils auraient souhaité recevoir des soins appropriés au moment de leur adolescence, au lieu d’être encouragé-es à tenter une transition de sexe. Nombre de ces jeunes sont gays, lesbiennes ou bisexuels et ont eu beaucoup de mal à accepter leur orientation sexuelle.

    #lgbt

  • Reem Alsalem : « ...Je note avec inquiétude la manière dont ont été interprétées des dispositions qui criminalisent de propos dits haineux sur la base d’un certain nombre de motifs, y compris l’expression ou l’identité de genre, dans certains pays de l’hémisphère nord. Certaines de ces dispositions sont interprétées comme signifiant que toute interrogation sur la portée des droits fondés sur l’identité de genre équivaut à un discours de haine contre les personnes non binaires et peut-être même à une incitation à la haine et au génocide.

    Je tiens à souligner que les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique sont essentiels pour garantir que les sociétés puissent élaborer leurs priorités et leurs politiques de manière démocratique et équilibrer les droits des différents groupes dans une société pluraliste. Les tentatives visant à réduire les femmes au silence sur la base de leurs opinions concernant la portée de l’identité de genre et du sexe en droit et en pratique, ainsi que les droits qui y sont associés, affectent gravement leur participation à la société dans la dignité et la sécurité, ainsi que la prospérité et le développement de leur pays. »

    Mme Alsalem est Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles dans le cadre des procédures spéciales.

    SOURCE : https://tradfem.wordpress.com/2023/05/22/12813

  • Perdus dans une mer de pixels : Les hommes, la pornographie et l’illusion de la maîtrise, par #Robert_Jensen
    https://tradfem.wordpress.com/2023/05/15/perdus-dans-une-mer-de-pixels-les-hommes-la-pornographie-et-lillu

    Depuis que j’étudie l’industrie de la pornographie, certaines choses ont changé. La plus évidente concerne les technologies : des magazines et des films, l’industrie est passée aux vidéos amateurs et à l’internet. La pornographie est devenue plus accessible et plus abordable. D’autres tendances sont tout aussi évidentes : au cours de ces trois décennies, on a exigé des femmes du milieu de la pornographie de se livrer à des actes sexuels de plus en plus intenses et dangereux ; la nature cruelle et avilissante de ces images s’est intensifiée ; et de plus en plus de filles et de femmes utilisent la pornographie, qui était autrefois une activité presque exclusivement masculine.
    Une chose reste inchangée pour les consommateurs, qui sont encore très majoritairement des hommes : La pornographie semble procurer un plaisir sexuel sans les risques liés à l’intimité.
    Lorsque nous avons des rapports sexuels avec une autre personne, nous nous exposons à des émotions intenses qui ne peuvent être prédites ou facilement contrôlées. Dans une culture qui nous apprend à garder le contrôle, de nombreux hommes pensent que l’intimité sexuelle constitue une menace pour ce sentiment de puissance. La pornographie donne l’illusion d’une expérience sexuelle sans risque. Mais elle a un coût.

    Traduction : #TRADFEM
    Version originale : https://publicsquaremag.org/health/mental-health/porn-impact-men-intimacy-control-emotion
    #violences_masculines #porno

  • Recension du nouveau livre de #Victoria_Smith, Hags (Les vioques), par #Rachel_Cooke
    https://tradfem.wordpress.com/2023/05/13/recension-du-nouveau-livre-de-victoria-smith-hags-les-vieilles

    Victoria Smith, de six ans ma cadette, vient d’écrire un livre, Hags (Les vioques), qui aborde directement tout ce que je viens de décrire. Dans sa ligne de mire se retrouvent les personnes qui, tout en proclamant haut et fort leur politique vertueuse, ont tendance à qualifier les femmes qui ne sont plus jeunes de Karens et de TERFS ; qui ignorent ou diabolisent les opinions de ces femmes, même si elles sont fondées ou basées sur l’expérience ; qui écrivent en détestant ouvertement leur corps, leur coupe de cheveux et leurs vêtements ; qui peinent à reconnaître qu’elles ont bénéficié, ne serait-ce qu’un peu, de l’héritage de celles qui les ont précédées ; qui voudraient, en fait, que les femmes de plus de 45 ans se taisent ou disparaissent tout simplement.

    Il s’agit, pour être clair, d’un très bon livre, qui expose brillamment et sans relâche tous les moyens détournés par lesquels la misogynie âgiste permet de faire passer des préjugés régressifs pour des croyances progressistes.

    Traduction : TRADFEM

  • Le prix #Pulitzer décerné à l’écrivain #Andrea_Long_Chu est une insulte aux femmes, par #Joan_Smith
    https://tradfem.wordpress.com/2023/05/11/le-prix-pulitzer-decerne-a-lecrivain-andrea-long-chu-est-une-insu

    La pornographie est baignée de misogynie. N’importe quel-le adolescent-e peut facilement trouver des scènes de viol et de torture sexuelle sur son portable, ce qui modifie l’idée même de ce qui constitue des pratiques sexuelles « normales ». Cette pornographie est si répugnante que l’on pourrait imaginer que les institutions prestigieuses fuiraient à toutes jambes toute personne qui s’en réjouit publiquement. Ce n’est plus le cas, à l’évidence.
    Il suffit qu’un amateur de porno associe son habitude au mot magique « transgenre » pour qu’elle se transforme instantanément en quelque chose de radical et de progressiste. Cette forme d’aveuglement culturel est si répandue qu’un auteur et universitaire affirmant que le porno violent l’a persuadé de « changer de sexe » vient de se voir décerner cette semaine le prix Pulitzer de la critique littéraire. Andrea Long Chu, anciennement Andrew, a déjà écrit : « C’est vraiment le porno de chochotte (sissy porn) qui a fait de moi un trans. »

    Traduction : #TRADFEM
    #pornotransgenriste #misogynie #violences_masculines

  • Extrait commenté de l’essai « Le pouvoir masculin de la dénomination », de #Jane_Clare_Jones
    https://tradfem.wordpress.com/2023/05/11/extrait-commente-de-lessai-le-pouvoir-masculin-de-la-denomination

    Ce que le militantisme trans demande fondamentalement [ce que la conscience patriarcale tout court exige et impose, depuis le néolithique] c’est que les femmes acceptent l’effacement de leur existence intrinsèque devant la projection patriarcale de [l’idée de] « Femme », afin que cette projection soit appropriable par les hommes, pour satisfaire leurs intérêts et leurs désirs. [C’est la définition du « gynovampirisme »].
    Ce conflit met non seulement en évidence le pouvoir patriarcal fondamental de la dénomination, mais il montre aussi le fait que le pouvoir masculin de dénomination met en œuvre l’assujettissement complet de la réalité des femmes aux volontés des hommes.

    TRADUCTION : AUDREY AARD

  • L’enfer des passes, de #Rachel_Moran [compte rendu]
    https://tradfem.wordpress.com/2023/05/11/lenfer-des-passes-de-rachel-moran-compte-rendu

    Comme une bonne moitié des personnes prostituées en France, Moran est entrée dans ce monde à l’adolescence, à 15 ans. Durant les années qu’elle y a passées, elle a connu la prostitution de rue, puis les clubs de strip-tease, les agences d’escort – elle-même en fonda une par la suite – ainsi que la prostitution dans les bordels. C’est donc en connaissance de cause qu’elle effectue son travail de documentation, avec le souhait de susciter des dialogues sereins, en dépit de la «  fouille émotionnelle douloureuse  » que sa démarche comportait pour elle-même.

    Dans sa préface à l’édition française, Moran insiste sur le fait que la prostitution n’est pas un travail et qu’«  être prostituée  » n’est pas une identité  : ce sont des hommes qui prostituent des femmes  ; elles sont mises en prostitution, elles sont prostituées par d’autres. C’est en ce sens qu’elle parle de «  femme prostituée  »  : une femme mise en situation de prostitution.