Au sujet du conflit entre le féminisme et le mouvement transgenriste | TRADFEM
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L’expression « Terf » est au cœur de certaines des controverses les plus âpres entre les transactivistes et les féministes.
Cet acronyme signifie « féministe radicale excluant les trans ». Il est utilisé pour stigmatiser les féministes radicales en se basant sur l’hypothèse que ces féministes cherchent à exclure les transfemmes.
Et que signifie d’ailleurs « exclusion des trans » ? Si des femmes – qui sont nées et ont été socialisées en tant que femmes – veulent faire ce qu’elles veulent, ne devraient-elles pas y être autorisées ?
Le fait que les femmes aient leurs propres espaces n’a rien à voir avec l’exclusion des trans ; il s’agit plutôt de permettre aux femmes ayant des expériences communes de se réunir, de célébrer et de se rétablir. Les féministes ne font pas campagne pour éliminer le logement, les soins de santé, les emplois ou l’existence des transfemmes.
Qui est lésé par le fait que les femmes établissent leurs propres limites ?
Cette idée d’exclusion est parfois poussée à l’extrême, lorsque les lesbiennes sont accusées d’être sectaires ou transphobes au motif qu’elles n’accepteraient pas un transfemme comme partenaire sexuel. Mais cela revient à nier aux femmes le droit de fixer les limites les plus intimes.
« Terf » signifie en réalité « quelqu’un qui ne croit pas que les transfemmes sont des femmes ».
Il s’agit là encore d’une position idéologique, car être une femme est une réalité, pas une identité.
Les transfemmes ne sont pas des femmes – je le sais, vous le savez, tout le monde le sait.
« Terf » est une insulte utilisée pour accabler toute personne qui n’est pas d’accord avec une déclaration politique qui n’est elle-même que de la rhétorique vide de sens.
Elle est utilisée presque indistinctement, non seulement contre les femmes, mais aussi contre des femmes et des hommes transgenres.
Le fait que « Terf » soit davantage axé sur les femmes en fait un instrument misogyne. Si vous ne me croyez pas, allez voir sur Twitter.
Que faire à partir de là ?
Les transfemmes peuvent se positionner en tant qu’alliés et non en tant qu’ennemis des femmes. Notre point de départ est une volonté d’écouter et d’admettre nos différences d’avec les femmes.