• Des élus d’un CSE de Randstad soupçonnés d’avoir détourné plus d’un million d’euros
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/03/25/des-elus-du-cse-de-randstad-soupconnes-d-avoir-detourne-plus-d-un-million-d-

    Des élus d’un CSE de Randstad soupçonnés d’avoir détourné plus d’un million d’euros

    Treize représentants du personnel de l’entreprise d’intérim sont soupçonnés d’avoir bénéficié de remboursement de frais de déplacements exagérés, voire complètement fictifs.
    [...]

    https://jpst.it/3EnyN

    #organisation_mafieuse #collaboration_de_classe #CSE_verreux

    Malgré les poses outragées de circonstance, voilà des « représentants du personnel », comme aiment à les façonner le patronat.

    Tiens, pendant qu’on y est, voici un petit rappel (qu’aurait pu évoquer le Monde ) pour saisir comment la culture d’entreprise est susceptible de se refléter dans les « instances représentatives du personnel » :

    Le fisc réclame plus de 70 millions d’euros à Randstad | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/services/le-fisc-reclame-plus-de-70-millions-d-euros-a-randstad/10487930.html
    https://images.lecho.be/view?iid=Elvis:AnTdW734KqNAutYqJH-nT1&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1692773103000

    Une agence du groupe néerlandais Randstad à Bruxelles. ©Tim Dirven
    Lars Bové
    23 août 2023 01:00

    L’ISI reproche au géant du travail intérimaire d’avoir « exfiltré » des bénéfices de la Belgique vers la Suisse pendant des années.

    L’Inspection spéciale des impôts (ISI) s’attaque aux sociétés belges du spécialiste du travail intérimaire Randstad. L’ISI reproche au groupe néerlandais d’avoir mis en place un montage fiscal artificiel pour réorienter vers la Suisse les bénéfices réalisés par les sociétés Randstad dans notre pays. Fort d’un accord très favorable passé avec le fisc suisse, le groupe néerlandais semble ainsi n’avoir payé pratiquement aucun impôt sur cette manne qui, depuis des années, est canalisée vers la Suisse.
    [...]

    .

  • Deux chercheurs belges révèlent le lourd impact du covid long sur le cerveau | L’Echo
    https://www.lecho.be/dossiers/coronavirus/deux-chercheurs-belges-revelent-le-lourd-impact-du-covid-long-sur-le-cerveau/10512468.html
    https://images.lecho.be/view?iid=Elvis:5JPS7ng3KLh8gC8pXOci66&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1702315698000

    Parmi les 110 patients étudiés, le covid long s’est estompé pour 30% d’entre eux et a un peu rétrocédé dans 30% des cas. Les 40% restants ne savent plus rien faire du tout, ont constaté les chercheurs.

    « Cela concerne 70% de femmes de 40 ans en moyenne. Si ça avait été 70% d’hommes, la recherche aurait certainement été plus vite », a épinglé Marc Jamoulle lors d’un colloque international sur le covid long qui se déroulait de jeudi à samedi à Madrid.

  • « Alibaba, c’est un monde dont nous ne voulons pas ! »
    https://www.lecho.be/entreprises/logistique/alibaba-c-est-un-monde-dont-nous-ne-voulons-pas/10287814

    Des activistes de tous bords veulent empêcher la venue d’Alibaba à Liege Airport. Comment résistent leurs idéaux face à la réalité économique et au pragmatisme politique ? Dans la neige qui balaye un champ inculte, quelques jeunes bravent le froid et traversent la plaine. Au loin, un chantier sort de la brume. Ce sont les futurs bâtiments du centre de tri de Cainiao, la filiale logistique de Alibaba. Un premier hall de 30.000 m² pour un projet qui s’étendra, à terme, sur près de 38 hectares. Ce (...)

    #Alibaba #activisme #consommation

    https://images.lecho.be/view

  • Cet été, la Côte surveillera les touristes
    https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/cet-ete-la-cote-surveillera-les-touristes/10232146.html

    Un réseau de caméras intelligentes cartographiera les endroits très fréquentés. Les communes de la côte belge ont préparé un plan destiné à garder sous contrôle l’afflux de touristes attendu cet été. Un réseau de caméras intelligentes installées sur la digue de mer et dans les centres-villes cartographiera les endroits très fréquentés. Ces données doivent aider les pouvoirs publics à répartir les touristes le mieux possible pour lutter contre le coronavirus. D’après nos sources, la société provinciale de (...)

    #algorithme #CCTV #cartographie #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance

    ##santé
    https://images.lecho.be/view

  • L’accord de coopération sur le contact tracing violerait le RGPD
    https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/federal/l-accord-de-cooperation-sur-le-contact-tracing-violerait-le-rgpd/10235475.html

    Comme ses prédécesseurs, l’accord sur le contact tracing signé par les entités fédérées est dénoncé par l’Autorité de protection des données, qui n’a pas été consultée. Au-delà du contenu potentiellement en infraction du document, de nouveaux conflits d’intérêts apparaissent. Au fur et à mesure que l’épidémie décline, le dossier du contact tracing tente de se faire oublier. Dernier épisode en date, le monde politique a choisi d’opter pour un accord de coopération pour valider la stratégie et les modalités du (...)

    #AutoritédeProtectiondesDonnées-Belgique #Visites_domiciliaires #Sciensano #LDH-Belgique #santé #contactTracing (...)

    ##santé ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_
    https://images.lecho.be/view

  • Contrôles de température à l’aéroport : l’Autorité de protection s’interroge sur la base légale
    https://www.lecho.be/entreprises/aviation/Controles-de-temperature-a-l-aeroport-l-Autorite-de-protection-s-interroge-sur-la-base-legale/10233839

    Depuis la reprise des vols, l’aéroport de Bruxelles organise des contrôles de températures à l’entrée du hall des départs. Pour le moment, une personne s’est vue refuser l’accès aux infrastructures et n’a donc pas pu prendre son vol. L’Autorité de protection des données s’interroge quant à cette pratique et interpelle l’aéroport. Depuis le 15 juin, Brussels Airport a installé des scanners de température sophistiqués qui permettent de filtrer des personnes ayant une température de plus de 38 degrés. (...)

    #température #COVID-19 #santé #surveillance # #BigData #AutoritédeProtectiondesDonnées-Belgique

    ##santé ##_
    https://images.lecho.be/view

  • Le projet belge de tracing n’est pas légal
    https://www.lecho.be/dossiers/coronavirus/Le-projet-belge-de-tracing-n-est-pas-legal/10229063

    Dans une note que L’Echo a pu consulter, l’Autorité de protection des données démonte le projet de loi sur la gestion des données issues du contact tracing qui doit être voté ce mardi au Parlement. Il serait en infraction avec la législation européenne. Le contact tracing se met petit à petit en place et les données s’accumulent. Un arrêté royal du 4 mai prévoit que les données de santé de patients suspects ou présentant un diagnostic positif au Covid-19 seront récoltées et traitées dans une banque de (...)

    #anonymat #contactTracing #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData #COVID-19 #santé (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##santé ##AutoritédeProtectiondesDonnées-Belgique
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  • Vos données télécoms mises à contribution face au coronavirus | L’Echo
    https://www.lecho.be/dossiers/coronavirus/vos-donnees-telecoms-mises-a-contribution-face-au-coronavirus/10214128.html

    Les autorités belges ont donné leur feu vert. Bien que théorique à ce stade, le projet pourrait se concrétiser dans les heures qui viennent. La ministre de la Santé, Maggie De Block, a tranché ce jeudi. Oui, les données des opérateurs télécoms pourront être utilisées à des fins de lutte contre la propagation de l’épidémie de coronavirus. L’idée avait été évoquée, la voici concrétisée. Entorse au RGPD Quid en pratique ? Si ce projet d’alliance venait à se concrétiser, les données (géolocalisation, âge,...) (...)

    #Orange #Proximus #Telenet #smartphone #GPS #géolocalisation #santé

    ##santé
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  • Deliveroo assigné devant le tribunal du travail pour infractions à l’ONSS | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/services/deliveroo-assigne-devant-le-tribunal-du-travail-pour-infractions-a-l-onss/10192901.html

    À la suite d’une enquête pénale de deux ans réalisée par l’ONSS, l’auditorat du travail de Bruxelles a décidé d’assigner la plateforme de livraison de repas Deliveroo devant le tribunal du travail, en janvier. Tout en encourageant les coursiers intéressés à en faire de même. C’est la fin d’une enquête majeure, longue de plus de deux ans. Qui doit répondre à cette question : la plateforme de livraison de repas à domicile Deliveroo a-t-elle commis des infractions envers l’ONSS ? Après avoir imaginé une demande (...)

    #Deliveroo #procès #conditions #travail #travailleurs

    https://images.lecho.be/view

  • La libra, une fausse bonne affaire pour l’usager ? | L’Echo
    https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/la-libra-une-fausse-bonne-affaire-pour-l-usager/10143558.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:150932911&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1562668534000

    Le citoyen ordinaire, aux anges d’échanger de manière indolore et quasi gratuitement des libras dans la vie quotidienne, sera-t-il alors ravi d’apprendre qu’il subsidie par ses impôts en hausse les plus grosses entreprises du monde, les membres bienveillants de Calibra, gérant une merveilleuse monnaie privée en vue d’assurer à ses investisseurs comme il se doit, le rendement maximal ?

    Par Paul jorion
    Économiste et anthropologue

    Depuis le 17 juin nul n’ignore que Facebook, à la tête de Calibra, un consortium de très grosses entreprises où l’on trouve aussi Visa et Mastercard, s’apprête à battre monnaie. Si la libra voit le jour, il s’agira du premier cas d’une authentique monnaie privée, sans comparaison possible avec les simples « jetons commercialisables » que sont le bitcoin ou l’ether, abusivement qualifiés de crypto-monnaies.

    La libra serait en effet adossée à valeur égale à un panier de monnaies nationales garanties chacune par la richesse économique d’une véritable nation.
    « Un bras de fer serait engagé entre Calibra et l’archipel des banques centrales qui chercheraient certainement à maintenir au nom de la nation leur privilège d’émettrice de monnaie. »

    si Calibra devait adosser en quantité égale toute libra émise à des instruments de dette émis par de grandes nations, ce serait immanquablement elle (pensons aux 2,4 milliards d’usagers de Facebook) qui deviendrait le premier financier, le premier prêteur au monde des États, et ferait la pluie et le beau temps sur le marché obligataire international, déterminant selon son bon vouloir le niveau de coupon que les États consentiraient, autrement dit les taux d’intérêt dont ils devraient s’acquitter. Or qui verse de fait le coupon aux investisseurs sur le marché obligataire, si ce n’est le contribuable des nations emprunteuses ?

    Le citoyen ordinaire, aux anges d’échanger de manière indolore et quasi gratuitement des libras dans la vie quotidienne, sera-t-il alors ravi d’apprendre qu’il subsidie par ses impôts en hausse les plus grosses entreprises du monde, les membres bienveillants de Calibra, gérant une merveilleuse monnaie privée en vue d’assurer à ses investisseurs comme il se doit, le rendement maximal ?

    #Libra #Facebook #Monnaie_numérique

  • Quand Facebook devient un État | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/technologie/quand-facebook-devient-un-etat/10139091.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:150957912&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1561153098000

    Un bon papier qui soulève des questions... et interroge des gens connus de nos services : Ah ces prophètes, toujours les mêmes qui seront démentis dans quelques années, comme d’habitude :

    Certains n’ont pas hésité à parler de révolution, comme l’économiste Bruno Colmant, qui a réagi sur Twitter : « La création du libra, la monnaie de Facebook, est l’événement monétaire d’un demi-siècle après la fin de l’étalon-or décidé par les USA. C’est même la plus grande révolution depuis l’invention de la monnaie papier : une monnaie universelle, privée et digitale ! Facebook devient un État. Le libra est une véritable révolution monétaire et socio-politique. »

    « L’arrivée de nouvelles monnaies met à jour l’archaïsme des banques, nous dit pour sa part Laurent Alexandre, spécialiste des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle. Les banques se sont endormies. Il faut penser le rôle de la banque de demain. Et la question majeure est celle de la cybersécurité. Il faudra sortir des dizaines de milliards : on voit mal BNP ou ING le faire. Or, les Gafa sont capables de faire de la cybersécurité. »

    Le libertarisme (voir l’encadré) hante en effet les Gafa. Pour le comprendre, il faut se replacer dans le contexte des années 60. Dans son ouvrage, « Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture », Fred Turner a remarquablement montré comment les communautés hippies de l’époque, faute de pouvoir réaliser leurs utopies, vont progressivement, dans les années qui suivent, se réincarner à travers la constitution de communautés alternatives par le biais de la cybernétique. Une rencontre étonnante a ainsi eu lieu entre illuminés notoires, artistes, hackers, scientifiques et activistes de gauche. Cette collusion a forgé le système de pensée dans lequel évoluent aujourd’hui les représentants de la Silicon Valley. Un personnage clé comme Stewart Brand a formulé la perspective générale du mouvement : libérer l’individu en créant des réseaux qui permettent d’améliorer la vie de ceux qui y participent, sur la base d’un système autorégulé, sans l’aide de l’État. Mais cette idéologie libertaire, plutôt de gauche à la base, va entrer progressivement en lien avec un libertarisme de droite, c’est-à-dire un hyperlibéralisme : « Le libertarisme vise à tout transformer en marchandise, en objet échangeable sur un marché, précise Guillaume Vuillemey. Dès qu’un nouveau marché planétaire se crée, c’est un succès du libertarisme. » En mettant à mal nos libertés, Facebook semble néanmoins s’éloigner de toutes les formes de libertarisme : « Facebook n’est pas un rêve libertaire, estime Louis Larue, chercheur à la chaire Hoover de l’UCL. Le libertaire veut la libre concurrence, alors que Facebook fonctionne comme un monopole. C’est l’enfer des libertaires. Tout est centralisé. À mon sens, c’est une entreprise capitaliste classique qui a simplement plusieurs domaines d’activité. »

    #Facebook #Libra #Monnaie_numérique #Cryptomonnaie

  • Uber est jugé une nouvelle fois ILLÉGAL à Bruxelles: „Pas d’impact immédiat sur nos activités“ - RTL Info
    https://www.rtl.be/info/belgique/societe/un-juge-vient-de-le-confirmer-uber-est-illegal-a-bruxelles-1088892.aspx


    Uber illegal in Belgien? Noch ist das nicht ganz klar. Wie in Deutschland gibt der US-Konzern vor, „lizensierte Fahrer“ einzusetzen, weigert sich, Gerichtsurteilen zu folgen und hat mächtige Unterstützer in der Politik.

    Der Kampf tobt in Wirklichkeit nicht zwischen Taxis und Uber sondern zwischen den Verteidigern staatlicher und gesellschaftlicher Sicherungssystemen auf der einen und den Gläubigen der unsichtbaren Hand auf der anderen Seite. Liberale wollen alle gesellschaftlichen Aufgaben dem Markt überlassen.

    Wozu das führt, sehen wir dort, wo diese Politik vollständig umgesetzt wurde. Bahnprivatisierung und Verlagerung der Industrie-Lager auf die Ladeflächen von LKW führten zu den verstopften Auftobahnen, auf denen heute antspanntes Reisen so gut wie unmöglich ist. Mit Hilfe eines überteuren und ineffektiven Mautsystems wurde versucht gegenzusteuern, jedoch wurde die Maut zu niedrig angesetzt, um den Bahntransport zu stärken oder die Autobahnen zu entlasten. Profitiert haben ausschließlich die Konzerne, denen Aufbau und Betrieb des Mautsystems unter Zusicherung voller Vertraulichkeit zugeschanzt wurde. Seitdem steckt die deutsche Verkehrspolitik zum Schaden aller anderen in einer Sackgasse.

    Die Deregulierung des ÖPNV wird zusätzlich zum absehbaren Verkehrskollaps und der erhöhten Umweltbelastung aufgrund zusätzlicher Autofahrten eine soziale Katastrophe bewirken, wenn nicht bald politisch umgesteuert wird, und es gelingt, die öffentliche Daseinsvorsorge zu stärken.

    La guerre continue entre les compagnies de taxi et Uber, cette entreprise américaine qui s’est lancée à la conquête du monde pour révolutionner le transport de personnes.
    Selon la juge du tribunal de commerce de Bruxelles (aile néerlandophone), le service de transports rémunérés Uber est illégal dans la capitale. Seuls les chauffeurs possédant une licence bruxelloise de taxi, et donc un luminaire au-dessus de leur véhicule, peuvent y effectuer des courses de taxis, selon un jugement rendu fin décembre.

    Le jugement confirme une précédente décision de septembre 2015 du tribunal de commerce de Bruxelles qui estimait que le service Uberpop enfreignait la législation en permettant à des chauffeurs de réaliser des courses rémunérées alors qu’ils ne disposent pas des autorisations et notamment d’une licence de taxi. Uberpop avait été abandonné, et le géant pensait s’être régularisé en obligeant Le dernier jugement considère que l’interdiction n’est pas limitée à un seul service mais s’applique à tous services d’Uber pour autant qu’il s’agisse de services de taxi.

    « Une juge a précisé »

    « L’interdiction existait déjà, mais Uber avait méconnu la première décision en l’interprétant à sa manière, et donc il a fallu demander à la juge de bien préciser que pour faire du taxi, il faut travailler avec des voitures qui ont une licence de taxi », explique Michel Pêtre, patron des Taxis Verts, dans le RTL info 7h ce matin. 

    La plateforme Uber risque d’écoper d’astreintes de 10.000 euros par infraction constatée, pour un montant maximum d’un million d’euros. Par ailleurs, il ressort du jugement qu’une incertitude subsiste quant à savoir si Uber X est un service de taxi ou de limousine.

    Uber : « Pas d’impact »

    Dans une réaction, Uber déplore que la « clarification du juge n’a pas pu être plus précise à propos de la différence fondamentale entre UberX et UberPOP », un service qu’Uber a suspendu en 2015.

    UberPOP, jugé illégal par le tribunal de commerce de Bruxelles en 2015, mettait en relation des particuliers avec des chauffeurs non professionnels alors qu’UberX, pour sa part, connecte les passagers avec des chauffeurs professionnels. Ces chauffeurs disposent des licences requises, selon Uber.

    « Cependant, cela n’a pas d’impact immédiat sur nos activités. Le juge dans cette affaire ne prononçait pas une décision déterminante mais informative, et cette opinion devra encore être considérée par la justice applicable avant qu’un jugement soit rendu », ajoute Uber.

    Uber illégal à Bruxelles? Le MR critique la gestion du dossier par le gouvernement - Le Soir
    https://www.lesoir.be/198535/article/2019-01-03/uber-illegal-bruxelles-le-mr-critique-la-gestion-du-dossier-par-le-gouverneme

    Le parti MR a réagi suite à cette désicion de justice qu’il juge « dommageable pour la capitale ».
    ...
    Vincent De Wolf, chef de file du MR au Parlement bruxellois, affirme qu’« il ne s’agit pas de commenter une décision de justice mais il est fort dommageable pour Bruxelles de ne pas avoir pu transformer l’essai et devenir une capitale à la pointe en termes de smart city. »

    Dans ce communiqué, le groupe MR dit avoir depuis toujours l’objectif de libéraliser le secteur de transports rémunérés de personnes et d’en finir avec les quotas et la fixation des prix par le gouvernement.

    Jugé illégal à Bruxelles, Uber risque jusqu’à un million d’euros d’astreintes
    https://www.sudinfo.be/id93973/article/2019-01-03/juge-illegal-bruxelles-uber-risque-jusqua-un-million-deuros-dastreintes

    Le jugement confirme une précédente décision de septembre 2015 du tribunal de commerce de Bruxelles qui estimait que le service Uberpop enfreignait la législation en permettant à des chauffeurs de réaliser des courses rémunérées alors qu’ils ne disposent pas des autorisations et notamment d’une licence de taxi. Le dernier jugement considère que l’interdiction n’est pas limitée à un seul service mais s’applique à tous services d’Uber pour autant qu’il s’agisse de services de taxi.

    Un doute subsiste par contre quant à savoir si Uber X est un service de taxi ou de limousine, ce dernier service faisant l’objet d’autres types de licences.

    Le service de transports Uber jugé illégal à Bruxelles
    https://www.sudinfo.be/id93910/article/2019-01-03/le-service-de-transports-uber-juge-illegal-bruxelles

    Uber illégal à Bruxelles | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/services/uber-illegal-a-bruxelles/10083911.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:52134971&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1546519936000

    Taxis Verts: „On demande la cessation d’Uber et des astreintes d’un million d’euros“
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-service-de-transports-uber-est-illegal-a-bruxelles-selon-un-jugement?

    Selon la juge du tribunal de commerce de Bruxelles (aile néerlandophone), le service de transports rémunérés Uber est illégal en cas de non détention de licence taxi, rapportent La Libre Belgique et La Dernière Heure jeudi. Seuls les chauffeurs possédant une licence bruxelloise de taxi, et donc un luminaire au-dessus de leur véhicule, peuvent y effectuer des courses de taxis, selon un jugement rendu fin décembre. La juge a clarifié fin décembre une décision prise en septembre 2015 qui avait mené à l’interdiction de l’un des deux services du géant américain, à savoir Uberpop.

    #Belgien #Taxi #Mietwagen #Uber #Justiz #Recht

  • « La domination au travail est beaucoup plus dure qu’avant » | L’Echo
    https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/la-domination-au-travail-est-beaucoup-plus-dure-qu-avant/10060958.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:134266160&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1540186800000

    Psychiatre et psychanalyste, Christophe Dejours est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris), titulaire de la chaire Psychanalyse-Santé-Travail et directeur de recherche à l’Université Paris V. Auteur d’une œuvre abondante sur le monde du travail et les pathologies associées, il dénonce l’avènement des « gestionnaires » dans les années 1980, qui a, dit-il, eu des effets catastrophiques sur la qualité du travail et les pathologies qui en découlent. « En entreprise, si l’exigence de performance devient insoutenable, le risque d’effondrement collectif existe », prévient-il.

    Vous êtes un spécialiste des rapports entre l’homme et le travail. Et notamment de la psychodynamique du travail. De quoi s’agit-il ?

    C’est une discipline née de la rencontre entre la psychopathologie du travail et l’ergonomie. Elle cherche à comprendre comment les travailleurs parviennent à maintenir intègre leur santé mentale malgré une organisation du travail souvent nuisible… On a ainsi découvert que la normalité est le résultat d’un compromis entre, d’un côté, des contraintes délétères pour le psychisme – qui peuvent conduire à la maladie mentale – et, de l’autre, la construction de stratégies de défense.

    #travail #emploi #entreprise #souffrance_au_travail

  • « La #domination au #travail est beaucoup plus dure qu’avant » | L’Echo
    https://www.lecho.be/opinions/carte-blanche/la-domination-au-travail-est-beaucoup-plus-dure-qu-avant/10060958.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:134266160&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1540186800000

    N’oublions pas également que comme il n’y a pas d’étanchéité entre travail et non-travail, les souffrances professionnelles ont des conséquences dommageables immédiates sur la vie de famille, les loisirs et même la vie dans la Cité dans la mesure où l’on a tendance à s’y comporter comme au travail : chacun pour soi.

    En outre, les stratégies de déni ont un effet de désensibilisation qui conduit à une banalisation de l’injustice : si je nie ma propre souffrance, je ne peux pas reconnaître celle des autres. C’est un retournement sinistre : pour tenir individuellement, on aggrave le malheur social.

    Dans ce contexte, on peut se demander si un tel système ne risque pas de s’effondrer – puisqu’il ne fonctionne que par le concours des travailleurs. Les cas d’effondrement moral existent. Durant la guerre du Vietnam, par exemple, des régiments entiers ont dit : « Fini ! On n’avance plus ! », quitte à être tués – quand ils ne tuaient pas leurs propres officiers. En entreprise, si l’exigence de performance devient insoutenable, le risque d’effondrement collectif existe aussi.

  • Les Américains enquêtent sur les liens entre Lafarge/GBL et les groupes terroristes en Syrie. Martin Buxant - 4 Mai 2018 - L’Echo
    https://www.lecho.be/tablet/newspaper/une/les-activites-syriennes-de-gbl-interessent-les-americains/10008983.html

    Cela commence à faire tache du côté de Gerpinnes, le QG de la famille Frère, actionnaire de référence de GBL. Depuis plusieurs mois, le holding financier du baron Albert Frère est dans le collimateur des enquêteurs belges et, singulièrement, du parquet fédéral, la plus haute autorité belge en matière d’antiterrorisme. Celui-ci a ouvert un dossier en novembre dernier et désigné un juge d’instruction pour enquêter sur des faits commis par le cimentier #Lafarge en Syrie – une entreprise dont #GBL est aujourd’hui actionnaire à 9,43% (20% jusqu’en 2015, date de la fusion avec le Suisse Hocim).


    680 millions de dollars
    Deux préventions sont, à ce stade, explorées par les enquêteurs. Financement d’un groupe #terroriste et participation aux activités d’un groupe terroriste. Lafarge a en effet travaillé entre autres avec l’organisation État islamique (EI) et le Front al Nosra (lié à Al-Qaïda) en vue de préserver les intérêts de son implantation de Jalabiya, une usine située à 90 kilomètres de Raqqa, capitale de l’EI. Cette implantation a représenté un investissement de 680 millions de dollars pour Lafarge en 2010.

    Entre 2011 et 2015, des dizaines millions de dollars auraient été versés via différents canaux (commissions, droits de passage, revente de matériel,…) aux groupes terroristes – ceci alors que la Belgique et les forces de la coalition étaient engagées en pleine guerre contre l’EI en Syrie et en Irak.

    D’après une source judiciaire, « les billets de banque retrouvés dans la poche d’un #Abaaoud ou d’un autre provenaient peut-être de Lafarge. C’est de cela qu’il s’agit. C’est ce cercle du financement du terrorisme que l’on doit casser ».

    Le parquet fédéral a donc ouvert un dossier GBL. Dans un premier temps, les Belges se sont contentés d’épauler les autorités judiciaires françaises qui mènent le dossier Lafarge mais le volet belge a pris de l’ampleur, entre autres via des perquisitions et saisies chez GBL mais aussi via la mise sur écoute téléphonique de plusieurs responsables du holding financier.

    L’ampleur du dossier est devenue telle qu’il a aujourd’hui éveillé la curiosité des autorités américaines. Deux agences, le #FBI et le DOJ (Ministère de la Justice), ont demandé l’accès à toutes les pièces des dossiers « syriens » Lafarge/GBL.

    Interrogé, le parquet fédéral n’indique pas si les pièces ont été transmises. Étant donné le haut degré de collaboration antiterroriste entre Belges, Français et Américains, il apparaît peu probable que l’accès au dossier Lafarge/GBL soit refusé aux autorités américaines…
    Une seule question se pose désormais avec acuité aux enquêteurs dans ce dossier : est-il possible que les représentants de GBL au sein de Lafarge aient pu tout ignorer des agissements du cimentier en Syrie en vue de préserver les intérêts de leur usine ?

    Dommages collatéraux
    A ce stade, les documents saisis sont encore en cours d’analyse. « Le degré d’implication et de connaissance des dirigeants de GBL n’est pas arrêté, mais une chose est déjà certaine : on se trouve à tout le moins face à des comportements complètement #immoraux et #anti-éthiques. C’est très grave », selon une source.

    Plusieurs responsables du groupe, dont Gérald Frère, Gérard Lamarche, Thierry de Rudder, Victor Delloye et Albert Frère, ont été mis sur écoute, selon certains compte-rendus consultés par Le Monde.
    D’après plusieurs sources, l’intérêt américain pour le dossier n’est pas encore très clair mais Washington met en avant la théorie des effets, c’est-à-dire que potentiellement les activités de Lafarge en Syrie ont impacté son économie et sa sécurité nationale. Potentiellement, pour Lafarge/GBL, les dommages collatéraux peuvent être importants puisque les Etats-Unis, en vertu des législations antiterroristes, peuvent empêcher certains groupes qu’ils ont dans leur viseur judiciaire de travailler sur leur territoire.

    Autre effet potentiel, souligne un analyste, le Suisse #Holcim pourrait se retourner contre Lafarge/GBL pour ne pas avoir été mis au courant des déboires judiciaires de Lafarge.

    À ce stade, il est peu probable qu’un procès du groupe GBL se tienne en Belgique : la voie privilégiée par les autorités judiciaires belges est de fournir tous les éléments aux Français qui, eux, pilotent le dossier Lafarge.

    Les autorités belges ont fait de la lutte contre la #corruption internationale une priorité. Des trafics de faux passeports aux dossiers d’adoption bidouillés en République démocratique du Congo, jusqu’aux commissions payées en #Syrie. Une directive a été donnée aux enquêteurs de pousser leur travail le plus loin possible.

    « C’est notre enquête interne qui a permis de révéler ces faits »
    Chez GBL, on trouve la pilule judiciaire particulièrement amère et – pour tout dire – injuste. Le holding financier a engagé les services de #Linklaters, un important cabinet d’avocats bruxellois pour défendre ses intérêts. Les conseils du groupe préfèrent s’exprimer off the record mais la ligne de défense est claire : « Le groupe GBL et ses représentants n’avaient strictement aucune connaissance des activités et du mode opératoire de Lafarge en Syrie et actuellement le groupe GBL collabore pleinement et entièrement avec la justice belge. »

    Du côté de GBL, on met l’accent sur le fait que c’est un audit diligenté au sein de Lafarge à la demande expresse de GBL qui est à l’origine des révélations sur les agissements avec l’#État_islamique. Cet audit a été réalisé par le cabinet Baker & McKenzie et toutes les conclusions ont été transmises aux enquêteurs belges et français, insiste-t-on du côté de GBL. « C’est quand même à souligner : c’est nous-mêmes qui avons permis que ces faits soient mis au jour via un travail de bénédictin », dit-on.

    GBL pointe le fait que tous les documents nécessaires ont pu être saisis lors des perquisitions dans les bureaux du groupe. Et les conseils du groupe expliquent ceci : GBL est une holding financière détenant des participations dans une dizaine de sociétés. Le fonctionnement du groupe est celui-ci : GBL délègue des représentants dans les conseils et comités des structures où elle a investi, mais c’est d’abord et avant tout les aspects financiers qui sont scrutés. « Le profil des représentants le prouve, ce ne sont pas des opérationnels. Ils reçoivent des dossiers de la part du management, ils discutent des ordres du jour, mais ils sont actifs sur les points financiers. Nos représentants n’ont évidemment jamais entendu parler de #Daech ou quoi que ce soit et dès que ça a été le cas il y a eu audit interne et transmission des pièces à la justice. »

    La justice estime que certaines pièces et PV sont manquants : « Si des pièces sont manquantes, c’est chez Lafarge, nous n’avons jamais eu accès à ces pièces. » Sur le fait que les comptes rendus de certaines écoutes téléphoniques laissent entendre que des représentants de GBL auraient pu se douter des agissements de Lafarge en Syrie : l’instruction judiciaire est en cours et les avocats du groupe GBL n’ont pas encore eu accès au dossier judiciaire complet et ne peuvent donc prendre position. « Personne chez GBL n’était au courant. Ces informations ne sont pas remontées depuis Lafarge. À présent, c’est à la justice à déterminer qui savait quoi, comment et à quel moment. » Interrogé également, le CEO du groupe GBL Gérard Lamarche assure ne jamais avoir été mis au courant des agissements de Lafarge en Syrie.

    #grand_homme #grand_patron #javel #terrorisme #argent #LafargeHolcim #multinationales #influence #attentats #BNB

    Suite de https://seenthis.net/messages/652093

  • Why Migration Will Not Destroy the #Welfare_State

    As part of the series ‘The Cost of Fair Refugee Policies,’ Behzad Yaghmaian argues that economists’ warnings that migration will undermine European welfare states are based on the same mistaken assumptions common to the anti-immigrant movements roiling the continent.

    https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/06/02/why-migration-will-not-destroy-the-welfare-state
    #économie #coûts #migrations #asile #réfugiés #préjugés #mythe #Etat_providence

    –—

    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »... :

    https://seenthis.net/messages/971875

    • « Migrations internationales et solidarités locales »

      Interview à #Mouhoud autour de son #livre
      L’immigration en France


      https://www.fayard.fr/documents-temoignages/limmigration-en-france-9782213704357

      3 idées :
      1. A l’échelle du monde, migration = relativement faible…

      Entre 1870 et 1910 : 6,5% de la population mondiale était migrante —> ça a été la grande période de la migration internationale
      Depuis 1960 : 2,5 à 3,5%.
      En termes absolus, par contre, les migrations ont augmenté durant les 20 dernières années, pour deux motifs :
      – Migrations humanitaires et migrations liées à des chocs (ex la chute du mur de Berlin) et à des conflits
      – Migrations familiales
      Très peu par contre pour des motifs de travail, car la migration de travail a été bloquée depuis les années 1970.
      Il y a donc eu un changement de la nature des flux migratoires

      2. Mythe : invasion du Sud au Nord

      Il y a 250 millions de migrants dans le monde.
      – 40-45% de migrations Sud  Sud (en très grande majorité, des migrations de conflit et de choc)
      – 40% de migrations Sud  Nord (surtout des migrations économiques et des liens coloniaux)
      – 20% de migrations Nord  Nord
      Pour ce qui est des réfugiés, 80% des flux sont Sud  Sud.

      Les migrations économiques traversent les frontières, les migrations humanitaires sont plutôt des migrations de voisinage.

      3. Plus un pays est pauvre, moins il envoie des ressortissants à l’étranger… plus le taux de qualification des (rares) personnes qui arrivent est élevé

      C’est une idée-reçue qu’on « reçoit la misère du monde ».

      1960-1974 : L’immigration a été importée par les entreprises (mines, industrie textile, bâtiment, automobile, etc.) Les recruteurs sélectionnaient des gens non pas car ils étaient qualifiés, mais justement parce qu’ils n’étaient pas qualifiés, mais pour leur force physique.
      Les frais pour partir étaient prise en charge par les pays d’accueil. Il y avait la libre circulation, pas de frein à l’immigration de travail.
      Les migrations étaient non-qualifiées et les personnes partaient des anciennes colonies vers les anciennes métropoles comme une sorte de continuité historique du lien économique de domination.

      A partir de 1974 : Avec la fermeture des frontières, le coût de mobilité (coût de transport, coût avant le départ et à l’arrivée) est devenu prohibitif. A partir du moment où vous agumentez les coûts de mobilité fortement, les pays pauvres vont présenter des taux d’expatriation (part des migrants par rapport à la population) très faible, et quand les pays deviennent à revenu intermédiaire, alors le taux d’expatriation augmente. Et quand les pays rattrapent les pays développés, le taux d’expatriation diminue.

      Donc il est faux de dire que les migrants viennent des pays pauvres, ils viennent surtout des pays à revenu intermédiaire.

      Décomposition du taux d’expatriation par niveau de qualification :
      Dans les pays du Sud les plus pauvres, le taux d’expatriation des qualifiés va avoisiner les 50-60%. Dans les pays à revenu intermédiaire des qualifiés est beaucoup plus faible, pour la Chine c’est 5-6%. C’est beaucoup en masse absolue, mais rapporté à la population chinoise de qualifiés c’est en dessous de 10%.

      Mythe « Les immigrés prennent le travail des autochtones »

      Premier consensus de la littérature économique : l’immigration a peu d’impact sur le marché du travail local des pays d’accueil.

      L’emploi ou le taux de chômage est déterminé par d’autres facteurs beaucoup plus importants : la démographie du pays, les jeunes en âge de travailler, la question de la qualification, de la formation, la question des demandes par les entreprises, etc.

      Deuxième consensus : Les migrations n’ont pas un impact négatif sur le travail ni sur le salaire des autochtones car leurs caractéristiques ne tons pas les mêmes que celles des autochtones, ils sont en complémentarité.
      Quand les migrants arrivent, ils vont occuper des tâches d’exécution, même pour les gens qualifiés. Ces tâches vont permettre aux autochtones de se replier sur des tâches mieux rémunérées. L’effet est donc légèrement positif : environ une augmentation de 5% des salaires des autochtones.

      Les mythes qui font dire le contraire…
      – L’approche néoclassique du marché du travail où l’on considère que quand il y a un afflux de population sur le marché du travail, l’offre de travail par les travailleurs excède la demande par les employés, et à ce moment le salaire baisse. Mais c’est sans compter l’existence de protection sur le marché du travail, l’existence des législations, du SMIC, etc. Dans un marché qui n’existe pas, si les travailleurs migrants et autochtones étaient strictement identiques entre eux, alors on pourrait avoir un effet de pression à la baisse des salaires, quand l’offre de travail excède la demande, mais c’est le marché du travail est un marché protégé et reglementé et donc quand les travailleurs arrivent, ils ne contribuent pas à la réduction du salaire car ils sont complémentaires aux autochtones. Par contre, les vagues d’immigration peuvent se concurrencer entre elles.
      – Deuxième thèse, celle résuscitée par les approches d’une soit-disant gauche, la notion de « armée industrielle de réserve » de Marx. Ces thèses de concurrence à la baisse des salaires ont été conçues dans un contexte historique où l’exode rural poussaient par millions les personnes dans les villes dû notamment au progrès technique dans l’agriculture qui a mis au chômage des millions d’ouvriers agricoles ou de paysans. Là : pas de protection du marché du travail, des salaires journaliers, et effectivement la main-d’œuvre était comme une marchandise, et on pouvait mettre en concurrence entre eux les travailleurs. Cette thèse n’est pas confirmée par les faits aujourd’hui. Ce n’est pas l’immigration qui est à l’origine des baisses des salaires, c’est la déprotection des marchés du travail.

      Autre mythe : les migrations pèsent sur les budgets publics et sociaux

      Préalable : Les migrants sont sous-représentés dans les âges qui consomment et ne travaillent pas, et sur-représentés dans les âges en âge de travailler (72% des migrants sont en âge de travailler au niveau mondial, contre 56% poru la population non-migrante).

      Et ces personnes contribuent plus qu’ils ne reçoivent. Et puisqu’il y a moins d’enfants et de vieux, l’effet global eset positif de 5 à 10 milliards selon les années, mais qui peut être légèrement négatif dans les périodes de crise.

      Les migrants subissent un peu plus les effets de la crise que les non-migrants.

      Et les migrants contribuent à accroître la taille du gâteau, en contribuant au marché des biens.

      Les réfugiés qui arrivent coûtent davantage dans un premier temps, car ils n’ont pas le droit de travailler quand ils sont demandeurs d’asile… Pour cela, la politique d’accueil est fondamentale, notamment en augmentant leur niveau de formation, les compétences linguistiques (car généralement ils sont qualifiés, mais ils ne parlent pas la langue). Raccourcir les délais pour obtenir le statut de réfugié permet aussi aux réfugiés de rentrer vite sur le marché du travail. A ce moment-là, l’effet positif va l’emporter sur le coût transitionnel que les pays d’accueil doivent payer au départ.
      La migration économique, par contre, n’a pas de coût, car les migrants arrivent pour travailler et ils rentrent d’emblée sur le marché du travail.

      Alternatives/propositions

      Les propositions doivent être plus efficaces tout en respectant la règle de l’équité.

      Si vous mettez des migrants dans des situations de précarité juridique, avec des multiplications de statuts, vous les mettez dans des situations de précarité qui ne leur fait pas prendre des risques pour investir, pour se projeter dans l’avenir. Vous les mettez dans une situation où leur efficacité est moindre. Il y a un gain à la stabilité juridique, il y a un gain à l’application des droits, car sinon les gens sont mis dans des situations de précarité, voire de clandestinité forcée.

      La dureté de la politique, n’est pas une dureté, c’est simplement une trappe à la clandestinité.

      La première chose à faire c’est donc d’appliquer les droits et aller loin dans la reconnaissance de statuts à long terme, une fois qu’on a été sélectionné.

      Il n’y a pas de gain dans la politique de précarité des migrants, il y a des gains dans un politique d’accueil et de reconnaissance et amélioration des statuts.

      Le droit de vote des étrangers est quelque chose qui solidifie une communauté à la communauté d’accueil, donc ça a des effets favorables.

      Et il faut créer des autorités indépendantes, composées d’experts et de partenaires sociaux qui publieraient des rapports et qui seraient des organes de recours.

      http://www.radiocampusamiens.fr/migrations-internationales-et-solidarites-locales-leco-locale-27-o

    • #Olivier_Besancenot : « Gauche et migrants, parlons clairement ! »

      "Dans le capitalisme mondialisé, la règle d’or de l’économie de marché n’a pas changé : c’est encore le capital, et non l’immigration – même « instrumentalisée » –, qui fait pression sur les salaires des travailleurs français ou étrangers."

      https://www.nouvelobs.com/des-idees-et-des-actes/20181012.OBS3851/olivier-besancenot-gauche-et-migrants-parlons-clairement.html

    • Penser l’immigration : #Olivier_Besancenot et #Danièle_Obono

      Pourquoi cette rencontre ? Parce que trois tweets. Le premier, signé Jean-Luc Mélenchon : « Nous disons : honte à ceux qui organisent l’immigration par les traités de libre-échange et qui l’utilisent ensuite pour faire pression sur les salaires et les acquis sociaux1 ! » Le second, quatre jours plus tard, en réponse au précédent et signé Olivier Besancenot : « Ce ne sont pas les immigrés qui font pression sur les salaires, mais le taux de profit que les capitalistes extirpent du travail des salariés, français ou immigrés, en France comme dans le monde entier. » Le troisième, enfin, signé Danièle Obono et invitant vivement Besancenot à relire le livre I du Capital de Marx et à s’unir contre Macron. Puisqu’il n’est d’échange que de vive voix et de débat qu’au prix du refus du « pour ou contre », nous avons convié l’ancien candidat NPA à la présidentielle, postier et auteur de 10 ouvrages, ainsi que la députée France insoumise, ancienne bibliothécaire et préfacière d’un recueil de Trotsky, à s’entretenir — loin des réductions médiatiques — sur la question migratoire. Comment penser l’immigration à l’heure de la poussée nationaliste aux quatre coins du globe ?


      https://www.revue-ballast.fr/penser-limmigration-olivier-besancenot-et-daniele-obono

    • « Migrants contre retraités » : le théâtre des intox de Marine Le Pen et ses cadres

      Au Rassemblement national, on multiplie les déclarations mensongères sur les supposés privilèges des migrants, dans une stratégie qui semble délibérée.

      Tactique délibérée d’intox ou tentative obstinée de rattraper une bourde ? Marine Le Pen et les cadres du Rassemblement national (RN) martèlent depuis des jours, contre toute évidence, qu’un migrant peut toucher davantage de prestations de l’Etat qu’un retraité modeste français.

      Peu leur importe que leurs affirmations soient systématiquement démenties : ils maintiennent leur constat avec aplomb, quitte à remanier discrètement leur argumentaire au fil de l’eau. Une stratégie déjà éprouvée à plusieurs reprises, qui leur permet d’imposer un thème dans le débat public sur la base d’une déclaration outrancière. Retour en quatre actes sur un cas d’école.
      Acte I : la comparaison douteuse de Marine Le Pen

      Pour Marine Le Pen, la séquence « migrants contre retraités » commence le 24 février, dans le Nord. Dans son discours de lancement de la campagne pour les européennes, la présidente du RN feint de s’étonner qu’un « migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé toute sa vie ».

      Il faut peu de temps pour que de nombreux médias montrent, chiffres à l’appui, que c’est faux. Les propos de l’ancienne candidate à la présidentielle posent deux problèmes principaux :

      d’abord, les droits d’une personne étrangère qui arrive en France sont beaucoup plus restreints qu’elle ne le prétend. Il existe bien des aides, mais celles-ci sont versées à certains publics et sous conditions ;

      surtout, elles sont loin de rivaliser avec le minimum social garanti aux plus de 65 ans en France : l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA, l’ex-minimum vieillesse), qui s’élève à 868 euros par mois pour une personne seule.

      Acte II : des justifications bancales

      Mais il en faut plus pour déstabiliser Mme Le Pen, qui persiste et signe dans un droit de réponse publié sur son blog le 26 février. Bien qu’elle y affirme maintenir sa déclaration, elle y opère, en réalité, un premier glissement sémantique : il n’est plus vraiment question d’évoquer l’ensemble des immigrés (256 000 titres de séjour délivrés par an), mais les seuls demandeurs d’asile qui réclament le statut de réfugié (113 000 dossiers).

      Marine Le Pen se focalise sur cette catégorie, probablement parce qu’elle est la plus accompagnée. Les aspirants réfugiés bénéficient, en effet, d’une aide spécifique, l’allocation pour demandeur d’asile (ADA), pour compenser leur interdiction de travailler pendant le traitement de leur demande.

      Sauf que cela ne suffit toujours pas : l’ADA ne représente que 204 euros par mois, bien loin du minimum garanti aux retraités par l’ASPA. Alors, la dirigeante politique y ajoute d’autres avantages accordés aux demandeurs d’asile en matière de logement, de santé ou de transports dans certaines collectivités.

      Et elle compare désormais leur sort à une population bien spécifique de retraités français : des personnes assez modestes, selon elle, pour toucher l’ASPA, mais pas assez pour recevoir d’autres aides. Un raisonnement tiré par les cheveux, puisqu’il occulte que la grande majorité de ces retraités ont droit à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et aux aides au logement (et que tous ont le droit à la protection universelle maladie).

      Acte III : des tracts truffés d’erreurs

      Face à une nouvelle salve de rectificatifs, le Rassemblement national ne désarme pas. Sébastien Chenu, porte-parole du mouvement, reprend l’argumentaire de sa présidente dans un tract diffusé sur les réseaux sociaux le 28 février. On y trouve, cette fois, un tableau comparatif censé démontrer une fois pour toutes l’affirmation de Mme Le Pen, calculs à l’appui :

      Le problème, c’est que le raisonnement est une nouvelle fois entaché d’erreurs. Ainsi, le titre du tract prétend toujours évoquer la situation d’un « migrant fraîchement débarqué », mais c’est une nouvelle fois des seuls demandeurs d’asile dont il est question. Le document souffre aussi de grossières erreurs et omissions, par exemple, le fait qu’un retraité très modeste peut prétendre à l’aide personnalisée au logement (APL). Sébastien Chenu finira d’ailleurs par supprimer son tweet, avant de publier une deuxième version du tract :

      Ce document est, cependant, tout aussi mensonger. Il prend, en effet, l’exemple fictif d’une « retraitée française qui paye ses impôts, son logement et sa santé » et ne toucherait que le minimum vieillesse : 868 euros par mois.

      Le problème, c’est qu’une personne seule dans cette situation pourrait tout à fait prétendre à l’accès aux soins gratuits – ses revenus sont inférieurs au plafond pour prétendre à la CMU-C. Par ailleurs, si elle est locataire, elle pourrait selon toute vraisemblance être éligible à l’APL, à hauteur d’environ 250 euros par mois selon les cas. Enfin, elle ne paierait ni taxe d’habitation ni impôt sur le revenu, du fait de ses faibles revenus.

      Malgré cela, le tract en question est allègrement relayé par les cadres du RN dans les jours qui suivent.
      Acte IV : la méthode Coué

      Jordan Bardella, le chef de file du RN pour les élections européennes, est pourtant contraint de changer une nouvelle fois de braquet le 4 mars. Confronté sur le plateau de France 2 au caractère mensonger de ses chiffres, M. Bardella ne pointe plus du doigt les demandeurs d’asile (qui résident sur le territoire de façon régulière), mais les « clandestins ».

      Mais là encore, la machine à intox fonctionne à plein : M. Bardella affirme que ces clandestins seraient « hébergés gratuitement » à leur arrivée en France (c’est faux), et qu’ils bénéficient de soins gratuits (c’est vrai, avec l’aide médicale d’Etat), contrairement aux retraités français (c’est faux, ces derniers bénéficient de la protection universelle maladie, voire d’une couverture complémentaire). Les « clandestins », c’est-à-dire les personnes qui résident en France de manière irrégulière, ne sont pas éligibles aux minima sociaux.

      « Nous maintenons cette affirmation (…) et nous continuerons de le dire, car c’est la vérité, je crois », conclut, malgré tout, M. Bardella.

      En définitive, les cadres du Rassemblement national ne sont pas parvenus à démontrer l’affirmation initiale de Marine Le Pen. Contrairement à ce qu’elle laissait entendre, les aides sociales sont réservées à certaines catégories de migrants, sous conditions. Et surtout, les retraités les plus défavorisés ne sont pas moins bien protégés par l’Etat français que les ressortissants étrangers.

      Ces précisions ne sont pas accessoires car elles touchent au cœur des sujets abordés. Lorsqu’elle cible les supposés « privilèges » accordés aux migrants, Mme Le Pen refuse, en réalité, de nommer la réelle cible de ses propos : les demandeurs d’asile.
      Une stratégie bien rodée

      Marine Le Pen a déjà utilisé les mêmes recettes par le passé pour imposer ses thèmes dans le débat politique en lançant des intox grossières avant de remanier son propos. Elle a ainsi accusé en janvier Emmanuel Macron de vouloir céder à l’Allemagne le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en signant le traité d’Aix-la-Chapelle. La présidente du RN a depuis répété ce mensonge malgré les démentis publiés dans la presse, tout en réorientant sa critique sur un sujet bien plus large : la coordination des politiques étrangère et militaire de Paris et de Berlin.

      En décembre, la présidente du RN avait aussi proposé d’expulser tous les « fichés S » étrangers. Face aux critiques sur une mesure inapplicable, elle avait répondu sur Twitter qu’il était possible d’expulser « des étrangers radicalisés qui représentent un danger ». Ce qui est, cette fois, tout à fait faisable, mais est déjà pratiqué dans les faits, et très éloigné de sa proposition d’origine.

      Le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle 2017 qui opposait Marine Le Pen à Emmanuel Macron avait bien illustré cette stratégie du mensonge. A l’époque, l’équipe des Décodeurs du Monde avait relevé pas moins de dix-neuf intox relayées par la candidate face à son concurrent. Une enquête de BuzzFeed News a montré par la suite qu’il s’agissait d’une tactique délibérée. Le sondeur Damien Philippot avait conseillé à Mme Le Pen dans une note de « dégrader l’image de Macron, quitte à perdre en crédibilité ».

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/03/05/migrants-contre-retraites-le-theatre-des-intox-du-rassemblement-national_543
      #retraités #Le_Pen #FN #Marine_Le_Pen #mensonges

    • Non, l’immigration ne plombe pas les finances de la #Belgique

      Il s’agit d’une petite musique récurrente. L’immigration met en péril l’#État_providence. L’afflux de réfugiés met à mal notre sécurité sociale. Dans la dernière ligne droite de cette campagne, L’Echo a confronté ces affirmations à la réalité des faits. Les études ne manquent pas. Et tirent toutes dans la même direction.

      C’est l’un des chevaux de bataille de Bart De Wever. Que le président des nationalistes flamands lâche à longueur d’interview. On ramasse l’idée : il faut choisir entre des frontières ouvertes et un État providence. Autrement dit, l’immigration met en péril finances et fondements de la sécurité sociale. Cela ressemble à du bon sens ? Méfiance. Parce que ce qui revêt les atours de la vérité n’est pas toujours vrai.

      L’immigration plombe-t-elle les finances de la Belgique ? L’avantage, c’est que de nombreuses études ont déjà tenté d’approcher la réponse à cette question. Avant d’en faire le tour, un petit préambule. Ces études ne sont pas prédictives et ne tentent pas d’esquisser le futur ; elles se basent sur les expériences du passé afin d’en tirer des enseignements.

      Par ailleurs, l’approche est purement économique, se focalisant sur les finances publiques et l’emploi. D’autres considérations peuvent bien sûr entrer en ligne de compte. Potentiellement négatives, liées « au capital social, la confiance ou la solidarité entre les citoyens », illustre Frédéric Docquier. Ou positives, qu’il s’agisse d’innovation ou de « diversité des biens consommables ». Autant d’aspects qui font « l’objet d’analyses beaucoup moins consensuelles », écrivait, fin 2015, ce chercheur au FNRS et professeur à l’UCLouvain, dans la revue « Regards économiques ». Quelque part, la bonne nouvelle est là : sur l’impact économique, consensus il y a. Allons-y donc.

      Asile

      L’immigration fait parler d’elle depuis des lustres. Mais ce qui a ravivé le débat, c’est la « crise de l’asile » qui a chauffé les esprits européens, essentiellement en 2015 et 2016. À ce stade, une définition s’impose. Il faut distinguer « migrations volontaires et forcées », insistent Jean-Michel Lafleur et Abdeslam Marfouk dans leur ouvrage « Pourquoi l’immigration ? » (téléchargeable gratuitement sur le site de l’ULiège), paru fin 2017. « Les demandeurs d’asile sont ceux qui traversent une frontière internationale afin de demander la protection selon les termes de la Convention de Genève de 1951 ». Qui oblige les États, foi de son article premier, à protéger toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Un demandeur d’asile n’est donc pas un migrant économique.
      Une crise ?

      Les chiffres le montrent : essentiellement en 2015 et 2016, l’Europe a enregistré un pic de demandes d’asile (voir notre infographie ci-contre). Qui a, dans une certaine mesure, percolé jusqu’en Belgique. Un afflux certes vigoureux, mais pas plus massif que ce que l’Europe, et la Belgique, ont déjà connu par le passé, rappelle la Banque nationale en 2016, dans une étude portant sur les conséquences économiques de l’afflux de réfugiés en Belgique. « Trois grandes vagues d’immigration dues aux réfugiés ont déjà été observées. »

      1993 : chute du mur de Berlin et Bosnie ;
      2000 : Kosovo et campagne de régularisation ;
      2011 : campagne de régularisation.

      Autrement dit, on ne navigue pas en eaux inconnues. Ni en plein tsunami.
      Quel impact sur les finances publiques ?

      « La question ne se pose pas en termes de finances publiques !, soupire Abdeslam Marfouk, chargé de recherche à l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) et maître de conférence à l’ULiège. L’accueil des demandeurs d’asile constitue un devoir moral et une obligation juridique. L’intérêt économique ne peut être pris en compte. Sinon quoi ? On sélectionne en fonction du profil socioéconomique ? En accordant notre protection uniquement aux plus jeunes ? En laissant de côté les vieux ou ceux qui ont perdu un membre ? »

      Mais pour qui entend tout de même parler de coûts, la démarche est aisée. « L’essentiel, c’est le budget alloué à Fedasil », l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. Qui perçoit une dotation qui a, au cours de la dernière décennie, évolué entre 261,8 et 579,1 millions d’euros, comme le retrace notre infographie. Le FMI ne dit pas autre chose, lui qui estime que le coût de l’accueil a oscillé entre 0,07% et 0,11% du PIB entre 2014 et 2016.

      Une facture qui doit être relativisée, pointe le tandem Lafleur-Marfouk. Pour une série de raisons. Même en 2016, alors que la dotation de Fedasil a presque doublé pour atteindre 579,1 millions, ce montant ne représente jamais que 0,26% des dépenses des administrations publiques belges. Une paille plutôt qu’une poutre, qui est par ailleurs en grande partie réinjectée dans l’économie belge, « dans la mesure où ce budget couvre essentiellement les salaires du personnel, ainsi que les dépenses en biens ou services ». Et puis, roublarde, la Belgique a décidé de comptabiliser les dépenses liées à l’accueil des demandeurs d’asile en tant qu’aide publique au développement. « Faisant d’elle-même le principal bénéficiaire de son aide », sourit Abdeslam Marfouk.

      Et sur le marché du travail ?

      Afin d’approcher l’impact économique de l’afflux de réfugiés, la BNB a simulé, en 2016, un « choc d’offre de travail » – celui provoqué par la population réfugiée âgée de 15 à 64 ans. Parce que, oui, une étude menée par l’ULB et la KUL montre que, quatre ans après l’obtention du statut de réfugié, les anciens demandeurs d’asile affichent le même taux d’emploi que les natifs partageant de semblables caractéristiques individuelles. Un choc d’emploi donc. Qui, s’il creuse un fifrelin le déficit sur le très court terme, s’avère plutôt indolore, voire très légèrement positif sur le moyen terme pour l’économie belge. Rien de très surprenant, au final. « L’observation des chocs passés ne révèle pas d’effet perceptible sur notre économie », remarque-t-on du côté de l’UCLouvain.
      Immigration

      Voilà pour la « crise » récente, qui a donc toutes les chances de s’avérer économiquement indolore. Dans la foulée, posons la même question pour l’immigration dans son ensemble – certains partis ne se gênant pas pour le faire, autant frotter leurs affirmations à la réalité.

      Selon la définition des Nations Unies, « est immigrée toute personne qui vit dans un pays dans lequel elle n’est pas née », rappelle la paire Lafleur-Marfouk. Chiffres à la clef. En 2016, la catégorie « immigrés » comptait 1,8 million de têtes de pipe, soit quelque 16,1% de la population belge – parmi eux, 727.961 personnes disposant de la nationalité belge.
      Quel impact sur les finances publiques ?

      Le coût de l’immigration ? À nouveau, Abdeslam Marfouk lève le sourcil. « Quatre immigrés sur dix vivant en Belgique sont des citoyens belges. Or, quand on parle de l’impact de l’immigration sur les finances publiques, on parle aussi d’eux ; immigrés ne rime pas avec étrangers. Cela a un côté stigmatisant. Si moi, je me mettais à demander combien coûte à la collectivité tel ou tel groupe de la population, on trouverait cela choquant. Mais ici, les immigrés sont quelque part tenus de se justifier. »

      Quoi qu’il en soit, lorsqu’il s’agit d’étudier l’impact fiscal de l’immigration, toutes les voix concordent : la Bible, c’est une étude bouclée en 2013 par l’OCDE (que vous pouvez consulter ici). Qui manie la prudence : l’impact fiscal varie « en fonction des hypothèses retenues et de la méthodologie utilisée ». Afin d’effectuer des comparaisons internationales, l’OCDE a opté pour un modèle de comptabilité statique. En gros, il s’agit de dresser le solde entre les contributions apportées par les immigrés et les transferts dont ils bénéficient. Une approche simple, mais non sans nœuds à trancher. Doit-on ainsi tenir compte du système de retraites, où « les pensions sont étroitement liées aux cotisations antérieures » et qui reposent, essentiellement, sur des transferts entre générations ? Autre question piège : quid de certaines dépenses de l’État qui ne varient pas en fonction du nombre d’individus ? Quelle part de ces dépenses non personnalisables – comme la Défense – imputer à la population immigrée ?

      Malgré ces pincettes, les enseignements tirés par l’OCDE sur les années 2007 à 2009 sont édifiants. On vous en livre quelques-uns. Dont celui-ci : l’incidence fiscale de l’immigration « est généralement faible et de l’ordre de zéro en moyenne dans l’ensemble de la zone OCDE ».

      Et en Belgique ? Cela dépend des hypothèses retenues. Le scénario de base aboutit à un solde positif en faveur de l’immigration, à hauteur de 0,76% du PIB. Le scénario le plus optimiste culmine à 0,96% du PIB, tandis que le plus conservateur est le seul à valser dans le rouge léger, avec un coût de 0,43% du PIB. Et encore, ses hypothèses relatives aux dépenses non personnalisables sont jugées trop sévères par l’UCLouvain, qui opte pour la voie du milieu, débouchant sur un impact positif quelque part entre 0,3% et 0,5% du PIB.

      Autre enseignement : si, dans la plupart des pays, « l’impact fiscal net des migrants est moins favorable » que celui des natifs, c’est essentiellement parce que leurs impôts et cotisations sont plus faibles, et non qu’ils montreraient une plus forte « dépendance aux prestations sociales ». Même en Belgique, où le Conseil supérieur de l’emploi montre que si, parmi la population des 20 à 64 ans, les immigrés non européens affichaient en 2014 un taux de chômage (19%) nettement plus costaud que celui des natifs (7%), seuls 44% de leurs demandeurs d’emploi inoccupés bénéficiaient d’allocations de chômage, contre 79% pour les natifs.

      Allez, encore un pour la route. « L’emploi est le principal déterminant de la contribution fiscale des immigrés, surtout dans les pays ayant une protection sociale généreuse. » Particulièrement en Belgique, qui reste l’un des marchés de l’emploi les plus discriminants envers les immigrés d’origine non européenne, comme l’illustrent notre infographie (en fin de texte) et les quelques chiffres énoncés ci-dessus. Aussi l’Organisation de coopération et de développement économiques estime-t-elle que si les immigrés affichaient le même taux d’emploi que les autochtones, la contribution fiscale de l’immigration pourrait y gagner jusqu’à 1% de PIB !

      Brossons, un peu trop rapidement, les causes de ce handicap : faible reconnaissance des diplômes, connaissance limitée de la langue du pays d’accueil, non-détention de la nationalité, faible taux d’activité des femmes ou encore discriminations. Un point d’attention qui est, de toutes parts et depuis belle lurette, rappelé à la Belgique.

      Soulignons enfin que l’on attend une nouvelle étude de la BNB pour la mi-2020, le délai initial d’avril 2019 n’ayant pu être tenu.
      Et sur le marché du travail ?

      Dans la foulée, tant la BNB que l’UCLouvain se sont intéressées à l’impact sur le marché du travail en Belgique. Au vu de la complémentarité entre natifs et immigrés, les recherches concluent à un effet neutre, voire à une incidence positive sur l’emploi des natifs, explique la BNB. Même si « des effets néfastes peuvent se révéler sur certains segments », comme les jeunes ou les immigrés déjà établis sur le territoire – ceux-ci étant plus semblables aux « primo-arrivants ». Côté salaires, l’UCLouvain s’est penchée sur les années ‘90, et a confronté ses résultats à la période 2000-2007. Conclusion ? « L’effet sur le salaire moyen des natifs est positif, entre 0% et 1% ; celui sur le salaire des travailleurs peu qualifiés varie de 0,6% à 1,2%. »
      Qu’en retenir ?

      De tout ceci, un principe semble se dessiner. Si quelqu’un tente de tisser un lien entre la stabilité du système de protection sociale et l’immigration, c’est surtout qu’il a envie d’avancer ses vérités sur la seconde, et que son propos ne vise ni la Sécu, ni les #finances_publiques. Bon à savoir. Surtout en cette période.

      https://www.lecho.be/dossiers/elections-2019/non-l-immigration-ne-plombe-pas-les-finances-de-la-belgique/10126178.html
      #marché_du_travail #travail

    • Welfare Migration

      This chapter reviews and discusses major theories and empirical studies about the welfare magnet hypothesis, i.e. whether immigrants are more likely to move to countries with generous welfare systems. Although economic theory predicts that welfare generosity affects the number, composition and location of immigrants, the empirical evidence is rather mixed. We offer possible explanations for the existence of such mixed evidence and highlight that the literature so far has overlooked the presence of different migration regimes, as well as the possibility of reverse causality between welfare spending and immigration.

      https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2039636

  • Pourquoi nous irons tous voir « La La Land » | L’Echo
    http://www.lecho.be/culture/cinema/Pourquoi_nous_irons_tous_voir_La_La_Land.9854420-3445.art?ckc=1&ts=1485446753
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:74764382&context=ONLINE&ratio=16/9&width=2560&imageType=JPEG&ts=1485275970000

    Voici un film tout simple, sans pré­ten­tion, sans es­broufe, sans mes­sage re­ven­di­qué… mais qui risque bien de fi­gu­rer bien­tôt dans la short list in­time de vos films pré­fé­rés. Mais à quoi tient la magie ? Aux ac­teurs ? À l’his­toire ? Ou à toutes ces pe­tites choses in­di­cibles qui, en­semble, viennent vous tou­cher en plein cœur ?

  • Les hôpitaux wallons vont perdre un quart de leurs lits _ Les Echos.be François-Xavier Lefèvre

    Le gouvernement wallon espère ainsi économiser une centaine de millions d’euros dans le financement des infrastructures hospitalières. Reste à savoir ce que fera le Fédéral de son côté !

    À l’instar du Fédéral qui entend rationaliser le secteur en imposant aux hôpitaux des regroupements par réseau, la Région wallonne suit le mouvement. À son niveau. Depuis la sixième réforme de l’état, le sud du pays est responsable du financement des infrastructures hospitalières de 38 hôpitaux (non universitaires) et 20 hôpitaux psychiatriques.

    Concrètement, « la Wallonie peut inciter à une diminution du nombre de lits, à une meilleure utilisation des outils et à une meilleure articulation des activités et des collaborations entre hôpitaux via cette compétence sur les infrastructures hospitalières », explique le cabinet du ministre de la Santé Maxime Prévot (cdH).


    Voilà pour la théorie ! Sur le terrain, les choses se mettent tout doucement en place. Héritier de cette importante matière, le gouvernement PS-cdH a déjà affiché une partie de ses ambitions en déclarant vouloir diminuer de 25% le nombre de lits dans les hôpitaux dans les prochaines années. « On constate un nombre relativement important de lits hospitaliers agréés qui ne sont pas occupés. L’objectif est une réduction progressive du nombre de lits afin d’aboutir à une utilisation adéquate de l’infrastructure en fonction des besoins de la population. »
    . . . . . .

    La suite : http://www.lecho.be/economie_politique/belgique_wallonie/Les_hopitaux_wallons_vont_perdre_un_quart_de_leurs_lits.9848344-3156.art?ckc=1

    #Hôpital #Santé #néo_libéralisme #Wallonie #PS #CDH #Assassins

  • Le Luxembourg s’obstine à conclure des rulings secrets Les Echos belgique 24 Mai 2016 par Lars bové

    Le gouvernement belge s’inquiète d’obscurs accords fiscaux « verbaux » conclus avec le Grand-duché de Luxembourg.
    Ces accords lui permettraient de contourner l’obligation d’échanger les données relatives aux rulings, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

    Malgré l’indignation provoquée par les « LuxLeaks », certains indices font penser que le Luxembourg tente à nouveau de cacher au monde extérieur les accords fiscaux lucratifs conclus avec des grandes entreprises. Plusieurs fiscalistes de renom nous ont confirmé que des entreprises très en vue concluraient depuis peu des accords « verbaux » avec l’administration fiscale luxembourgeoise. Tout comme par le passé, le fisc donnerait le feu vert à des montages fiscaux sophistiqués, mais ni l’entreprise ni ses conseillers ne recevraient d’accords écrits. Ils doivent donc faire confiance à l’administration fiscale grand-ducale.
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:34165674&context=ONLINE&ratio=16/9&width=900&imageType=JPEG&ts=1464051602000&height=600
    D’après les fiscalistes qui en ont été informés, cette pratique est très préoccupante, car elle signifie que le Luxembourg essaie d’éviter que les contrats formels, sur papier, soient portés à la connaissance d’autres pays. Cette transparence est pourtant l’objectif d’une directive européenne sur ces accords fiscaux ou « rulings ». À partir du 1er janvier prochain, les Etats-membres de l’Union européenne devront échanger les données concernant leurs rulings.

    Transparence
    Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), a déjà eu vent de ces accords verbaux conclus avec le Luxembourg. « Si ces rumeurs sont confirmées, on peut se poser sérieusement des questions », souligne Van Overtveldt. « Nous avons nous-mêmes beaucoup misé sur la transparence fiscale en étant le premier pays à échanger nos rulings. La lutte contre la fraude et l’évasion fiscales à grande échelle n’auront de sens que si tous les pays participent à l’effort. Nous allons de toute façon demander des explications aux autorités luxembourgeoises. »

    No comment
    Le porte-parole du ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, a refusé hier de répondre à nos questions.
    Après des fuites portant sur des centaines de « rulings » secrets avec le fisc luxembourgeois fin 2014 – mieux connues sous le nom de « LuxLeaks » –, le Grand-duché avait pourtant promis davantage de transparence. Van Overtveldt avait lui-même reçu la garantie que le Luxembourg lui communiquerait toutes les informations sur ces accords.

    Mais depuis la transmission de 13 rulings conclus avec de grandes entreprises belges, rien d’autre n’a suivi. Sur cette base, aucun impôt supplémentaire n’a pu être réclamé auprès des entreprises concernées. Malgré tout, le scandale LuxLeaks a eu le mérite de révéler que le Luxembourg avait conclu des contrats très sophistiqués avec des multinationales, accords dont d’autres pays étaient victimes, et qui permettaient aux entreprises de ne payer pratiquement pas d’impôts.

    Source : http://www.lecho.be/economie_politique/europe_general/Le_Luxembourg_s_obstine_a_conclure_des_rulings_secrets.9769422-3323.art?ckc=1&

    #Rulings #Luxembourg #union_européenne #fraude_fiscale #banditisme #jean_claude_juncker #LuxLeaks