Du Brexit et de Madrid, perplexe mais motivé | Jean-Luc Mélenchon
►http://melenchon.fr/2016/06/28/du-brexit-et-de-madrid-perplexe-mais-motive
Le Brexit lâche bien des bondes. On peut voir le Royaume-Uni se désunir sous nos yeux et donner des opportunités inouïes Outre-Manche aux indépendantistes de longue main comme les Écossais ou les Irlandais. Certes, la France ayant avec ceux-ci des accointances multiséculaires, on serait tenté de voir la chose avec le sourire. D’autant que les eurocrates souhaitent punir les coupables d’avoir mal voté. Tendance malsaine dont on n’a pas fini non plus d’éprouver la terrible logique. Car si les frontières doivent bouger à l’intérieur des nations, à cause et d’après l’Union européenne, c’est une terrible boîte de Pandore qui pourrait s’ouvrir. Vous vous étonnerez d’apprendre que la première chose que j’ai dite à l’Élysée, c’est qu’il fallait éviter la logique de représailles, quand bien même un nouvel équilibre plus favorable à la France pourrait suivre cette mise à l’écart du Royaume-Uni. Je ne suis pas certain que la tentation soit écartée.
On s’rait du genre à voir des complots partout, on oserait presque penser que l’équipe anglaise a été briefée pour faire le nécessaire et perdre... afin d’apprendre à la populace à voter correctement.
Ce « britain bashing » me trouble complètement. On nous bassine avec l’Europe de la paix, et quand le suffrage universel parle, on fait comme si c’était un acte de guerre et comme s’il fallait « leur faire payer ».
Entre nous (vraiment, que cela reste entre nous :-) ), cela m’irait bien que l’Islande réitère son exploit pendant les quarts de finale (je pourrais m’époumoner « ON A PERDU, ON A PERDU » avec fierté et certitude d’avoir bien travaillé, devant mon écran de télé).