person:alfred jarry


  • L’Échaudée s’intéresse dans ce numéro…
    Aux révoltes intenses et communicatives qui emplissent les rues (Amaredine Mudejar) – À l’auto-organisation dans les luttes sociales (autour du livre de Charles Reeve, Le Socialisme sauvage, paru chez l’Échappée) – Aux soubresauts politiques en Arménie (avec Jean-Luc et Varduhi Sahagian) – À la littérature populaire où l’étrange étrangeté côtoie les tentations multiples (Alain Joubert).
    Le grand livre des maudits écrits est augmenté des écrits de Manuel Anceau, Julien Bal, Alfred Jarry et de Claude Guillon.

    Le cabinet des curiosités imagées s’étoffe avec Cornelia Eichhorn, Balthazar Kaplan, Lacassinière, Eve Mairot, LL de Mars, Benjamin Monti, et Barthélémy Schwartz.
    https://abiratoeditions.wordpress.com/2018/12/21/lechaudee-n8-est-sortie-decembre-2018
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2018/12/22/lechaudee-n-8-parait-et-toujours-de-vrais-morceaux-de-claud
    #Ab_irato_éditions #léchaudée

  • L’ANARCHIE C’EST PAS CE QUE TU CROIS

    Dans ce deuxième épisode, on répond à la question « Qu’est-ce que l’Anarchie ? ».
    Tu vas voir que l’Anarchie c’est peut-être pas ce que tu crois, tu risques d’être surpris·e .

    https://sikke.fi/videos/watch/a102285b-d790-44f0-a6c1-04100d4e364b

    –-> signalé par @val_k (https://seenthis.net/messages/745611), je republie ici... en y ajoutant des mots-clé en plus

    #chaos #désordre #violence #idées-reçues #préjugés #vidéo #ressources_pédagogiques #capitalisme_démocratique #Etat #domination #liberté #exploitation #frontières #discriminations #élections #vote #votations #esclaves #esclavage #égalité #privilèges #ordres #autorité #Proudhon #égalitarisme #communisme #anarcho-communisme #communisme_libertaire #rouge_et_noir #communisme_autoritaire #monopole_de_la_violence #accaparement_des_ressources #illusions #raison #croyance #Louise_Michel #drapeau_noir

    Sans l’égalité, la liberté n’est pas possible.
    Sans liberté, l’égalité n’est pas possible.
    L’anarchisme c’est l’égalité et la liberté. Jamais l’une sans l’autre.

  • Le premier disque de « jazz »
    http://abonnes.lemonde.fr/festival/article/2017/08/05/le-premier-disque-de-jazz_5169008_4415198.html

    Le prochain livre de Nicolas Beniès, « Le souffle de la révolte » à paraître cet automne chez C&F éditions revient sur cette période de l’histoire et la place qu’y occupe le jazz.

    Bel article de Francis Marmande en attendant la parution...

    Le premier disque de jazz aurait été enregistré le 26 février 1917 à Chicago : un 78-tours gravé dans la cire par la compagnie Victor (fondée en 1901), de l’Original Dixieland « Jass » Band (ODJB) – les guillemets figurent sur l’étiquette. L’étiquette ? Un chien plongeant l’oreille dans le pavillon du gramophone, une invitation à la danse (« for dancing »), et un style : « fox-trot ». L’ODJB, ce sont quatre garçons cornaqués par Nick La Rocca. Tous nés à La Nouvelle-Orléans. Tous blancs, comme le suggère le terme de « Dixieland ». Blancs comme des hosties et tenant à le faire savoir, nom de Dieu ! En un an, plus de 1 million de copies sont vendues dans le pays. Le succès est foudroyant. C’est une révolution musicale, s’enflamment les gazettes. On connaît la chanson.

    C’est pourtant là que tout commence. Est-ce « le premier » ? Le premier quoi ? Vaste question… Une chronologie du jazz de Philippe Baudoin et Isabelle Marquis (Outre mesure, 2005) mentionne, de 1897 à 1917, une trentaine de références enregistrées, du cylindre au disque, en ragtime et autres blues. La Rocca lui-même s’entraînait en accompagnant un gramophone qui jouait les marches militaires de son idole, John Philip Sousa, un officier à bésicles aux airs de colonel bavarois.

    Toujours est-il que le mot « jazz », sans doute habité d’une étrange magie, « fait sensation, il est court, vif, sensuel, vulgaire et sert à tout et à n’importe quoi ». François Billard, dans sa très vivante Vie quotidienne des jazzmen, 1917-1950 (Hachette) n’a pas tort. L’histoire de l’ODJB est retracée par Jean-Christophe Averty (1928-2017), discographe de génie. On peut lire son récit, dans les Cahiers du jazz, créés par le philosophe Lucien Malson, no 3-4 (1961). Au passage, constatant que l’enregistrement impose ses normes, ses distances aux micros et ses durées, il pouvait lui arriver de dire, comme eût dit Alfred Jarry, son guide en provocations : 1917 signe la fin du jazz. Il ne juge guère. Il lui suffit de comparer. Il s’attarde peu sur la personnalité de Nick La Rocca (1889-1961).

    Lequel était, on s’en tient à ses propres propos, autocrate, déplaisant, raciste, mégalomane, et franchement mytho. Il se prenait pour « le Christophe Colomb du jazz ». Ce en quoi il était peut-être, sans le savoir, dans le vrai. Et le musicien ? Contemporain de Buddy Bolden, King Oliver, Freddie Keppard et Louis Armstrong, il joue comme une patate. Depuis l’enfance, il taquine le cornet à pistons. Son adolescence à La Nouvelle-Orléans tient de Ringolevio (Emmett Grogan) et de Mort à crédit (Céline). Pas un Noir à l’horizon.

    En 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne. Dans les bateaux qui reviennent sur les lieux du crime, Saint-Nazaire, ­Bordeaux, il y a des musiciens. Notamment Jim Europe. Il avait d’ailleurs lui-même enregistré, dès 1913. Devant cette immense aventure qui commence, le symptomatique Original Dixieland Jass Band reste à sa juste place : celle d’un petit combo de gamins qui connurent leur quart d’heure de gloire et qu’une photo montre, en 1921, « apaisant les bêtes sauvages au zoo de Central Park ».

    #Musique #Jazz #Domaine_Public

  • Il n’y a pas qu’Hergé et la ligne claire dans la vie, il y aussi Charlie Schlingo et la ligne « crade ». Ceux qui ne parviendront pas, ce week-end, faute de place, à aller voir la rétrospective du créateur de Tintin au Grand Palais pourront toujours sur rabattre sur la plus modeste exposition que le Point Ephémère (Paris-10e) consacre au père de #Josette_de_Rechange, dans le cadre du festival Formula Bula (du 30 septembre au 2 octobre). Le choc risque d’être brutal au début, mais l’affaire en vaut la peine. Aussi underground soit-il, l’art de #Schlingo doit se lire comme un hommage – déguisé, certes – à la bande dessinée populaire de jeunesse.
    Mort brutalement en 2005, le dessinateur est devenu l’objet d’un culte inversement proportionnel au succès qui l’a toujours fui. Protégé par des éditeurs et patrons de presse de renom (Professeur Choron, Georges Wolinski, Jean-Pierre Dionnet…), Schlingo a porté à son sommet un genre commercialement suicidaire qu’aucun rayonnage de librairie ne proposera jamais : la #crétinerie_poétique. A travers les aventures pathétiques de ses personnages tous plus stupides les uns que les autres (Désiré Gogueneau, Tamponn Destartinn, Marcel Schlingdejnou, Kokott Dunouga…), il a mis en exergue la médiocrité de l’existence – la sienne en particulier, une vie digne d’un gag de #bande_dessinée qui finit par devenir drôle tellement il ne l’est pas.

    « Roi de la lose »

    Comment ne pas se destiner à raconter des âneries quand, à votre naissance, un fonctionnaire d’état civil inverse les lettres de votre patronyme en les recopiant bêtement sur un buvard à peine sec ? Son père n’y ayant vu que du feu, il arrive ainsi au monde, en 1955, sous le nom difficilement prononçable de Jean-Charles Ninduab. Il le quittera 49 ans plus tard à la suite d’un accident domestique tout aussi gaguesque, en chutant dans son appartement, après avoir buté contre son chien appelé « La Méchanceté ». Schlingo tenait mal sur ses jambes, la polio étant passée par là pendant son enfance.

    Son pseudonyme – déclinaison du verbe « schlinguer » (puer) – vient d’ailleurs des odeurs de chaussettes qu’il avait l’habitude de sentir, gamin, à force de rester par terre pendant les réunions familiales. L’enfant s’en délectait. Les émanations olfactives traverseront plus tard ses histoires, au point d’être représentées sous la forme d’onomatopées dignes de Zazie dans le métro (« schlingdéflouflou », « puduku »…). D’autres obsessions reviendront également souvent chez lui, comme le bonheur de flatuler et le goût des saucisses (autres références à l’enfance), mais aussi l’addiction à l’alcool ou les déboires sentimentaux qui rythmaient son quotidien d’artiste désœuvré – de « roi de la lose » comme il aimait s’appeler.

    Cette abolition des différences entre l’enfance et l’âge adulte, Schlingo l’a mise en scène à travers des #histoires_délirantes et un dessin débridé, en se jouant des codes de la bande dessinée tout en déclamant un amour invétéré pour celle-ci. Ses histoires sont truffées de clins d’œil aux héros de ses jeunes lectures : Popeye, Pepito, Mickey, Tintin… Autant de mythes qu’il revisite par le truchement d’un #humour où dominent les interjections inventées de toutes pièces (« #Gaspation », « #Trahiture », « #Sonnlegroin »…) mais aussi et surtout une bêtise absolue.

    « Son humour est tellement con qu’il confine à l’absurde, analyse Jean-Pierre Dionnet, qui le publia dans #Métal_Hurlant. Ses personnages me font penser au Bourvil du Petit Bal perdu : ils peuvent s’émerveiller devant des chaussettes qui puent ou devant une tranche de jambon. Et s’ils s’ennuient eux-mêmes dans le récit, celui-ci va alors subitement prendre une toute autre direction. Schlingo est un artiste équivoque : il est très drôle et en même temps pas drôle du tout ; il aime les choses vulgaires, mais il n’est lui-même jamais vulgaire ; il est à la limite du mauvais goût mais aussi très proche d’une poésie qui tourne au noir. Schlingo a réinventé une sorte de dadaïsme tout en étant l’héritier d’Alfred Jarry, Pierre Dac, Alphonse Allais et Charles Trenet. » Ajoutons George Herriman, le créateur de Krazy Kat, et Nikita Mandryka, le père du Concombre masqué.

    Chanteur et batteur dans un groupe de rock (les #Silver_d’argent), fondateur d’un cercle littéraire ayant pour objectif d’écrire les poèmes les plus idiots du monde (la Nouvelle Poésie), auteur de BD pour enfants à la demande de Professeur Choron (pour le magazine #Grodada), Schlingo « aurait-il connu plus de succès aujourd’hui à l’heure des auteurs de BD multimédia de type Joann Sfar ? », s’interroge Dionnet. Les visiteurs du Point éphémère se poseront eux-mêmes la question devant cette installation présentant une centaine d’originaux et de documents.
    Le souvenir du dessinateur est en tout cas resté très présent dans le milieu du 9e art. Chaque année pendant le Festival d’Angoulême est décerné un « #Prix_Schlingo » à un auteur ayant une « communauté d’esprit » avec lui. Sa création en revient à #Florence_Cestac (Grand Prix d’Angoulême 2000), auteure d’une biographie délicieuse de Schlingo avec Jean Teulé en 2009 : Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps (Dargaud). Tout un programme.

    « Charlie Schlingo for Ever ». Au Point éphémère, 200, quai de Valmy, Paris 10e, jusqu’au 2 octobre, dans le cadre du festival Formula Bula. www.formulabula.fr

    LeMonde 30/09/2016
    http://formulabula.fr

    GRODADA - 1991 à 1995
    Un jour, la petite fille de CHORON, Charlotte (fille de Michèle BERNIER) demande à son grand-père que SCHLINGO lui fasse un dessin ; celui-ci s’exécute et lui dessine l’hippopotame GRODADA ; voyant la réaction ravie de la petite, CHORON décide aussitôt de lancer un journal pour enfants ; il estime que la presse est sinistrée dans ce créneau et qu’il a un énorme potentiel : faire rire les enfants.
    Flanqué de ses fidèles SCHLINGO et VUILLEMIN il se lance (une nouvelle fois) dans la production d’un mensuel luxueux dans lequel il croit énormément. Mais manquant de moyens financiers à long terme, il ne produira malheureusement que 13 numéros et 3 hors série (rédaction 10 rue des Trois-Portes à Paris – Edité par France-Images S A)
    Il refera une nouvelle tentative en 1995 (2 numéros édités par la NSP à Paris), mais nouvel échec

    http://www.harakiri-choron.com/articles.php?lng=fr&pg=114&mnuid=605&tconfig=0

  • Autour de lille en Mai - Guy Ciancia
    Ou bien Mai 68 en province, à Lille, chroniques anarchistes..

    Entre légende et utopie, témoignage autobiographique et analyse théorique, cet essai est un des premiers à aborder les évènements de Mai 68 en province.


    Source : http://www.campuslille.com/index.php/easyblog/entry/autour-de-lille-en-mai-guy-ciancia
    Fallait bien, cette légende, que quelqu’un se risque à la raconter. Guy Ciancia l’a délibérément pliée à tous ses caprices, ses incongruités, ses écarts de langage. Il n’invoque, pour sa défense, qu’une pléthore de documents (tracts, photos, coupures de journaux, rapports de police) et de références béton.

    Alfred Jarry, Benjamin Péret, Jean-Patrick Manchette, Léo Malet... et plusieurs affranchis hors de tout soupçon viennent corroborer les épisodes de ce feuilleton exotique. Loin des barricades parisiennes édifiées, prétendent certains, pour épater quelques touristes japonais.

    On était une bande de camarades qui fréquentaient les réunions mensuelles de la Fédération Anarchiste dans un bistrot de la place Rihour, au début des années 1960. Persuadés que les diverses crises du capitalisme ne se résoudraient que par l’abolition du salariat. On crachait déjà sur les patrons, les curés, les flics, et les racailles léninistes – notamment staliniennes – qui se bousculaient pour perpétuer l’exploitation. En 1968, on a fait comme d’hab’ ; et après 1968, aussi.

    Guy Ciancia

    #Lille #Mai68 #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille

  • Emission Passe-Muraille | Tous les 4e lundi du mois, de 20h à 21h30, sur les ondes de #Radio_Galère 88.4 (ou www.radiogalere.org), l’émission diffuse points de vue et opinions critiques sur la #prison et l’enfermement. N’hésitez pas à contribuer ! Répondeur de l’émission au 07.58.74.63.01, nous écrire à « Emission Passe-Muraille chez Radio Galère – 41, rue jobin – 13003 Marseille » passe-muraille riseup.net
    https://passemuraille.noblogs.org


    http://www.carceropolis.fr
    http://criminocorpus.hypotheses.org/4076

    Ce n’est pas amusant d’être libre tout seul, parler de liberté individuelle est un non sens : la liberté est un rapport social, pas un état personnel c’est cette vision réductrice de la #liberté qui fait accepter l’idée de l’enfermement.

    Alfred Jarry

  • La bibliothèque idéale de Pacôme Thiellement
    http://www.larevuedesressources.org/la-bibliotheque-ideale-de-pacome-thiellement,018.html

    Des livres Dix nouveaux livres (information de janvier 2016) 1 - La Baghavad Gita 2 - L’Evangile de Thomas 3 - Rûmî : Le Livre du Dedans 4 - Sorhawardi : L’Archange empourpré 5 - Shakespeare : Théâtre complet 6 - Nerval : Aurélia 7 - Rimbaud : Les Illuminations 8 - Alfred Jarry : Les Jours et les Nuits 9 - Revue Le Grand Jeu (4 numéros) 10 - René Guéno : Le Règne de la Quantité 10 livres (Information de janvier 2003) 1 Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles, suivi de : De l’autre côté (...)

    #Bibliothèques_littéraires

  • Sebastien Lambeaux + Haldernablou
    http://www.nova-cinema.org/prog/2015/151-pink-screens/seances/article/sebastien-lambeaux-haldernablou

    Cette séance commencera par une performance-rituel chamanique de Sébastien Lambeaux. Il se définit lui-même comme un chaman nord-européen, considérant que l’expérience mystique chamanique ne constitue pas une curiosité ethnologique mais une conduite pouvant faire sens dans toute société, y compris dans le monde contemporain. La performance sera suivie de « Haldernablou triptyque » de Tom de Pékin, extension graphique, performative et cinématographique à partir de la pièce d’Alfred Jarry, « Haldernablou » (...) mercredi 18 novembre 2015 - 23h , #Films-Performance

  • Le code du travail remplacé par des « négociations » patrons / salariés ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article769

    Les français adorent rigoler. L’humour est, en France, une vertu nationale. Et bien sûr, nos gouvernants sont à notre image. En son temps, Alfred Jarry nous en a peint les caractères dans son célèbre « Ubu roi ». Grâce à lui, nos gouvernants ont un modèle. Ils s’y conforment avec conviction.

    Par exemple, ils parlent beaucoup ces mois-ci de réformer le « #Code_du_travail ». C’est vrai qu’avec le temps, il en a pris de l’embonpoint, ce bon vieux code (1). Le gouvernement se montre ainsi prévenant envers son personnel de justice même le plus modeste  : il ne voudrait pas que ses conseillers prud’hommes attrapent des tendinites et même des lombalgies à trimbaler ce code avec ses plus de 3000 pages. Forcément, des centaines de lois et de décrets, ça fait lourd.

    LE CODE DU TRAVAIL SIMPLIFIÉ

    « Pour définir les relations entre patrons et salariés, qui sont si simples dans le fond, tant de bla-bla est-il nécessaire, je vous le demande ? » , nous questionne benoîtement le gouvernement. « Salariés et patrons ne peuvent-ils s’accorder sans le secours de la loi, comme en famille, entre bons parents et enfants obéissants ? Supprimons (pardon pour ce lapsus, simplifions, quoique, il est vrai, la meilleure des simplifications n’est-elle pas la suppression ?) le code du travail, tout deviendra si simple. »

    « Certes, certes – ajoutent prudemment nos pères Ubu - les esprits chagrins vont dire qu’à n’en pas douter, les salaires diminueront, les charges sociales fondront, les cadences augmenteront, les licenciements pleuvront mais, oh miracle, parole de Hollande et de Valls certifiée par le #MEDEF, le chômage enfin diminuera puisque les entreprises qui gagneront beaucoup plus d’argent pourront enfin embaucher. »

    En France, c’est bien connu, tout se joue autour d’une bonne table, entre la poire et le fromage. C’est en gros ce qu’on nous propose de faire pour les relations au travail. Les rôles sont déjà bien clairs : les salariés seront les bonnes poires ; les patrons garderont tout le fromage.

    « Simplifions ! », c’est devenu la règle d’or. Le gouvernement donne l’exemple, normal. Voyez le document présentant la #loi_Valls-Macron (appelée abusivement partout loi Macron, alors que c’est au nom de Valls qu’elle est présentée par ce dernier). Il ne fait que 516 pages en petits caractères (2). Commentaires compris, il « pèse » à lui seul environ un sixième de ce Code du travail qu’il faut alléger d’urgence. Et qu’est-ce qu’elle fait, la loi Valls-Macron ? Elle impose plein de petits règlements (pris sans concertation avec les salariés) concernant le travail du dimanche, le transport en autocar, les indemnités en cas de licenciement et de mille autres « petites » choses qui se font flinguer au passage. Il n’y manque que les fameux ratons-laveurs, si chers au poète Jacques Prévert.

    C’est pas de la libéralisation (pardon, simplification) ça ?

    LA « VIE » DES LOUPS SIMPLIFIÉE

    Changeons de registre. Si le père Ubu est roi, la mère Ubu est reine. La France, a signé des conventions internationales pour la protection de la nature et la conservation des espèces protégées. A à ce titre, elle s’est engagée à protéger le loup, espèce emblématique s’il en est, essentielle à l’équilibre naturel des écosystèmes.

    Et alors ? Est-ce que cela peut empêcher notre sémillante ministre de l’Environnement d’ouvrir la chasse au loup ? Non. Vous voyez une contradiction quelque part vous ? Elle, pas !

    En toute quiétude, notre ministre recyclée vient d’autoriser, à la demande d’éleveurs (les loups mangent parfois des moutons) et au mépris le plus complet de l’environnement, l’abattage des loups. Bon, d’accord, ça «  simplifie  » définitivement la vie des loups, et puis, «  Moins de loups, moins de chômeurs  » nous dit, avec un clin d’œil complice, Ségolène. Non pas qu’elle compare les chômeurs à des loups, halte là ! Non, c’est que Ségolène a trouvé « le » truc pour inverser la courbe du chômage  : pour crever les loups, il faut du personnel. Pas moins de dix « emplois d’avenir » ont été créés. Si on crée autant pour chaque espèce protégée à abattre… le chômage en tremblera dans ses bottes. Ce n’est pas pour rien qu’elle a fait l’ENA, la Ségolène.

    Puisqu’on en est aux agriculteurs, ou, pour être exact aux industriels de l’agriculture, penchons-nous un peu sur les mœurs de ces gens-là. Partout en France, regroupés dans une sorte de tribu, la FNSEA, ils commettent régulièrement des violences et des saccages.

    LA VIE DÉJÀ SIMPLIFIÉE DE LA #FNSEA

    Des camions de fruits ou de légumes venus de « l’étranger » (c’est-à-dire des pays auxquels nos industriels agricoles vendent leurs céréales, leurs produits laitiers, leurs vins et tant d’autres choses) vidés sur la chaussée, des palettes enflammées faisant fondre le goudron de nos rues et routes, des tonnes de fumier et des barils de lisier déversés dans les sous-préfectures, des locaux de la MSA attaqués, des personnels molestés… La liste des exactions est infinie… ainsi que les sommes astronomiques de subventions (nationales ou européennes) avec lesquelles les pouvoirs publics les arrosent (3). Finalement, la vie de la FNSEA est déjà simplifiée depuis longtemps  : on hurle, on casse et on repart avec un bon paquet d’oseille.

    Cet été, au nom du « porc breton » ou des légumes (100 % engrais chimiques) bien de chez nous, ils se sont surpassés.

    En face, quelle mansuétude. Tout est permis à ces gens-là, ils ont pu démonter, sous les yeux de la maréchaussée, les portiques de l’écotaxe (ou de les faire flamber, c’est au choix) et ils en ont même vendu des morceaux aux enchères (ce qui porte juridiquement les beaux noms de destruction et vol de bien public, incendie volontaire, recel de vol, le tout en bande organisée, pour ne pas parler d’entreprise terroriste) (4).

    Les « forces de l’ordre » contemplent toujours ces violences d’un œil débonnaire. Elles ne réagissent que mollement quand un FNSEAste leur fonce dessus, tout dernièrement, en tracteur.

    Quel contraste saisissant avec le «  traitement » imposé à tant d’autres personnes (salariés licenciés qui manifestent un peu trop fort, défenseurs des droits de l’homme qui ont le mauvais goût de protester contre la venue de tel ou tel tyran, protecteurs de la nature qui s’opposent à un projet d’aéroport ou de barrage…).

    Rappelons comment ça s’est passé à Sivens. Tout d’abord, des commandos d’industriels de l’agriculture ont pu venir agresser violemment les zadistes sur le site. Ils ont passé les imposants barrages policiers dans un sens comme dans l’autre sans se faire «  appréhender  ». Comme s’ils étaient transparents. Ensuite, la moindre manifestation en défense du site a donné lieu à une répression féroce. On ne compte plus les blessés ni les condamnations à de lourdes amendes ou à des peines de prison, ni les interdictions. Pour finir, un jeune homme, un botaniste des plus pacifiques, a été tué par la police à bout portant.

    Pourtant les dégâts consécutifs à ces manifestations sont infiniment moindres que ceux causés par les agriculteurs, les conséquences économiques sont sans commune mesure.

    SIMPLIFIONS ENFIN LA VIE DES PATRONS ET DES POLITICARDS

    Et d’ici, nous revenons à notre problématique de départ  : les travailleurs doivent comprendre que le pouvoir les prend entre le marteau et l’enclume : l’enclume de la régression sociale incessante et le marteau de la répression pour ceux qui seraient tentés de se révolter. Et, là, ça ne rigole plus. Plus du tout.

    Il y a plus de trois siècles, au temps de l’oppression monarchique, du temps où il n’y avait que des « sujets » d’un maître absolu, Jean de La Fontaine l’écrivait fort bien :

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

    C’était dans son fameux « Les animaux malades de la peste » . Les «  animaux  », c’est toujours nous  ; la peste, c’est le capitalisme. Mais la morale de La Fontaine est toujours d’actualité  : travailleurs, chômeurs, jeunes promis au chômage ou à l’exploitation, la seule solution pour ne pas nous faire écraser, c’est de devenir forts. Penser le devenir tout seul est une cruelle illusion. Dans notre classe sociale, on ne devient fort que par la solidarité, la réflexion et l’action constamment poursuivies. C’est ainsi seulement que nous pourrons simplifier la vie de nos patrons et dirigeants, en les mettant dans la poubelle de l’histoire.

    (1) - Le Code pénal en a pris encore plus, de l’embonpoint, mais là, pas question de simplifier. Les lois liberticides s’ajoutent aux lois liberticides dans un magma de textes sans que cela gêne du tout nos gouvernants.

    (2) - Voir « Macron : atomiser pour mieux exploiter ! » dans @anarchosyndicalisme ! N°145 http://seenthis.net/messages/385695 . Le « Projet de loi pour la croissance et l’activité présenté au nom de M. Manuel VALLS,... par M. Emmanuel MACRON,... » fait exactement 516 pages (texte de la proposition de loi et commentaires inclus). http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/projets/pl2447.pdf

    (3) - Il faut reconnaître, et c’est une leçon que la classe ouvrière devrait méditer, qu’ils savent être unis.

    (4) - Voir plus de détails dans notre n°145 «  Autour de ‘Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme, La Bretagne pour laboratoire’  » http://seenthis.net/messages/385698 .

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Société --------------------

  • De la provocation, de la censure et l’intimidation dans les « espaces d’expression libertaire ».

    En réponse à

    Contre la censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire

    Père Ubu .
    Alors, voilà. Je tâcherai de lui marcher sur les pieds, il regimbera, alors je lui dirai MERDRE, et à ce signal vous vous jeterez sur lui.
    (Alfred Jarry, Ubu roi, acte premier, scène VII)

    La perfidie qu’il y a à prétendre reprocher maintenant aux LGBT et féministes la véhémence de leur protestation, après des mois de promotion et de battage complaisant autour d’une vulgaire provocation à l’antiféminisme et à la haine envers les LGBT, après des mois de surdité et de mépris envers chacune des critiques argumentées et rendues publiques des diverses occultations, falsifications, amalgames et calomnies qui constituent le corps de l’ouvrage d’Escudero, sans parler de la grossièreté de ses contre-sens et de la confusion de ses arguments, cette perfidie n’a rien à envier à ces opérations de provocation policière dont le mouvement anarchiste a tant de fois fait les frais.

    En la matière, le statut de privilégié qui est celui des hommes hétéros et de leurs allié-e-s au sein des rapports de domination de genre, y compris dans le milieu et les « lieux d’expression » libertaires, les mène des plus banalement recourir aux pratiques qui caractérisent, de longue date le Pouvoir, et en particulier celui des Etat et de leurs agents. Si besoin était de prouver que les hommes hétéros sont en position de privilégiés, que les relation de genre sont des relation de Pouvoir de l’un sur l’autre, l’histoire de ce livre, de sa publication par une maison d’édition libertaire et de sa réception dans le milieu du même nom, au cours de ces six derniers mois, y suffiraient.

    [...]

    Il n’y a pas de moyen terme : accepter de discuter sur les bases de ce livre, c’est poser comme prémisse à la discussion que les points de vue et les critiques féministes et LGBT ne seront pas pris en compte.

    http://www.ipernity.com/blog/206926/809798

    #anarchie #anarchiste #libertaire #LGBT #provocation #intimidation #censure #pétition #censure #privilège #Andrea_Dworkin #rapports_de_domination_de_genre #Alexis_Escudero #La_reproduction_artificielle_de_l'humain #Alfred_Jarry #Ubu_roi #féminisme #salon_du_livre_libertaire #Léo_Thiers_Vidal #espace_d'expression_libertaire #Letters_from_a_war_zone

  • Alfred Jarry – La chanson du décervelage « Espace contre ciment
    http://raumgegenzement.blogsport.de/2012/04/26/alfred-jarry-la-chanson-du-decervelage

    Voyez, voyez la machin’ tourner,
    Voyez, voyez la cervell’ sauter,
    Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
    (Chœur) : Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
    http://ubumexico.centro.org.mx/sound/jarry_alfred/Jarry-Alfred_Pourny-Charles_Terasse-Claude_HANSON-DU-DECERVELAG
    Alfred Jarry/Charles Pourny/Claude Terrasse – La chanson du décervelage (2:45)
    Enregistré en 1951 par le chœur du Collège de Pataphysique. (via http://ubu.com/sound/jarry.html)