• Reçu ce matin un mail de la part de Wikimedia en tant que contributeur pour une photo de la tombe de Jim Morrison (faite dans les années 80) qui propose de supprimer ce fichier sous prétexte qu’il n’y a pas de liberté de panorama en France :

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:Deletion_requests/Files_in_Category:Bust_of_Jim_Morrison_(P%C3%A8re_Lachaise)

    Je n’ai même pas envie de discuter la stupidité de l’argument...

  • Si tes ancêtres ont été spolié·es d’une œuvre ou si tu veux découvrir des chefs-d’œuvres inconnus !

    Recherche - POP
    https://www.pop.culture.gouv.fr/search/mosaic?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration+artistique%20%28MNR%20Rose

    C’est toujours curieux de lire une URL pop culture :)
    Le lien mène à une recherche sur les portraits de femmes.
    Voici une de ces femmes portraiturée dont les traits ne sont pas affadis par le peintre


    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/MNR00189?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20


    Et ce tableau indéchiffrable est une danseuse, la preuve par les photos du musée du Jeu de Paume durant la guerre
    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0186?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0235

    Titre

    Plan général des salles du musée du Jeu de Paume sous l’Occupation
    Historique

    Dès le début du mois d’octobre 1940, le Louvre doit mettre trois salles à la disposition de l’Occupant pour permettre la circulation des œuvres d’art dont la spoliation a déjà commencée. Très vite, cet espace devient trop petit et le colonel Kurt von Behr, chef de l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR) à Paris, jette son dévolu sur le musée du Jeu de Paume, qui abritait les œuvres contemporaines d’écoles étrangères des collections nationales avant qu’elles ne soient évacuées.

    Le lieu, déjà aménagé en musée, revêt pour le colonel von Behr tous les avantages : la situation au cœur de Paris, l’isolement au sein du jardin des Tuileries et donc la discrétion, la facilité d’accès pour les véhicules et la distance par rapport à l’administration des musées nationaux. Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux, n’a pas d’autre choix que d’accorder l’autorisation mais négocie la présence d’un membre de la conservation dans les locaux, Rose Valland. Ainsi, le Jeu de Paume devient le lieu de transit des œuvres d’art avant leur départ vers l’Allemagne.

    De nombreux dignitaires nazis viennent, à plusieurs reprises, voir les œuvres pour sélectionner ce qu’ils veulent retenir, pour un musée ou pour eux-mêmes, à commencer par le Reichsmarschall Goering qui s’y rend une vingtaine de fois entre novembre 1940 et novembre 1942. C’est pourquoi il y a périodiquement des accrochages qui redonnent au lieu son allure de musée, sans qu’il soit toujours possible de préciser la date des présentations.

    Depuis le site du Louvre où j’ai vu noté

    Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l’office des biens et intérêts privés (OBIP) ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires. Consulter la base de données ministérielle Rose Valland consacrée aux œuvres dites #MNR (Musées nationaux récupération).

    #BDD_Rose_Valland #nazis #œuvres_d'art #spoliation #louvre #jeu_de_paume #musées #peintures #chefs_d'œuvres

  • Koji Morimoto est un #artiste japonais exerçant principalement son talent dans le #cinéma d’#animation. Il fût l’un des fondateurs du Studio 4°C en 1986, où il a travaillé jusqu’en 2011. Depuis, il a créé son propre studio nommé phy (Φ).

    Si dans le milieu des professionnels de l’animation il est très apprécié, le grand public en revanche le connaît peu car il œuvre surtout sur des formats type #court-métrages ou clips musicaux, pour la plupart peu diffusés en dehors du #Japon.

    La plupart du temps, Morimoto crée surtout des clips, des pubs, et des court-métrages. L’un des plus connus du grand public étant sans doute « Beyond » dans Animatrix. Il a un rapport très spécial avec la #musique, élément catalyseur de son travail. Il est aussi réputé pour se faire refuser beaucoup de projets, et de passer énormément de temps sur les storyboards et recherches #graphiques. Il rebondit toujours sur les refus pour améliorer et revoir ses idées. Il tente de garder ce qu’il appelle une « tension » dans son travail, mélange d’enthousiasme, d’énergie et de motivation.

    Koji Morimoto a fondé Studio 4°C en 1986 avec Eiko Tanaka et Yoshiharu Sato, et où il a travaillé jusqu’en 2011, avant de fonder son propre studio phy (Φ).
    Ce studio japonais essaye de produire avec énergie des #œuvres d’auteurs, laissant une certaine #liberté à ces derniers.

    Site qui présente cet artiste :
    http://www.kojimorimoto.net

    et sinon Dimension Bomb (Genius Party Beyond) proposé (pour 2 semaines seulement). Une des rares réalisations un peu longues de cet animateur, c’est assez époustouflant :

    https://invidious.fdn.fr/watch?v=4DDd426m67M

    J’ai trouvé tout ça ici :
    https://www.catsuka.com/breves/2022-04-29/genius-party-beyond-dimension-bomb-de-morimoto-gratos-2-semaines

  • Performing the law / LE #BUREAU_DES_DEPOSITIONS

    Comment qualifier le bureau des dépositions sans passer à côté des causes (déterminées) et des fins (encore inconnues) de ce collectif dont les performances ne sont ni des représentations ni des manifestations mais du “droit en train de se faire”… Nous retrouvons les lignes directrices du Labex performing the law mais dans une dimension encore plus aboutie. Il ne s’agit pas de dire que la #performance en elle-même est plus travaillée mais de souligner ici que la #fabrique_du_droit est encore plus essentielle, intrinsèque au projet.

    Un projet qui correspond parfaitement à une publication sur un carnet de recherches car on avance ici de brouillon en brouillon, l’œuvre collective évoluant au fur et à mesure des rencontres visibles et publiques mais aussi des événements quotidiens qui affectent les différents intervenants. Car la frontière entre vie privée et scène publique se veut ici poreuse puisque nous sommes aux marges de toutes les catégories : privé et public, fiction et réalité, matériel et immatériel, théorie et pratique…

    Le “Bureau des dépositions” est en effet le nom que s’est attribué un groupe d’hommes et de femmes pour rendre compte et désigner l’#œuvre_immatérielle constituée par la #co-présence des #co-auteurs et des co-autrices à un moment donné et en un lieu déterminé. La performance n’est donc pas la représentation d’une œuvre qui préexiste mais bien la réalisation concrète à l’instant-t de l’œuvre dont il est question et dont on pourra par la suite défendre l’#intégrité. Une œuvre qui tend à faire #justice, alors même que les principes brandis par notre pays, clamés haut et fort au titre des gloires nationales, se révèlent insuffisants pour venir en aide concrètement aux migrants. Ici, les migrants sont avant tout des co-auteurs et des co-autrices dont la présence est essentielle à l’intégrité d’une œuvre immatérielle. Le droit d’auteur, le #droit_des_obligations seront ici privilégiés, instruments d’action pour faire valoir non pas la reconnaissance de #droits_fondamentaux à des hommes pressentis nus parce que non élevés au rang de concitoyens mais les droits d’auteurs et d’autrices, inscrits dans des liens d’obligations… Expulser cet auteur, c’est atteindre l’œuvre et entraver sa réalisation et les performances prévues, c’est impliquer les co-auteurs, les co-autrices mais aussi les diverses institutions qui s’impliquent en signant des contrats avec les “#performeurs”.

    Ainsi, le Bureau des dépositions n’est pas né d’une interrogation théorique mais d’une urgence pratique et il s’agit alors de ne jamais perdre de vue que la représentation n’est jamais à entendre dans le sens classique d’un spectacle ou d’une performance artistique mais dans le cadre d’une difficulté à résoudre.

    La performance par la coprésence est une #action, dans le sens juridique du terme, une action qui relève de la capacité à obtenir justice, de la volonté de faire reconnaître un #droit et non d’un mouvement esthétique sans lendemain. Bien sûr, la démarche suppose, pour être visible, de se fondre dans une mise en scène mais il ne s’agit que d’un moyen et pas d’une fin. Pour ouvrir une scène publique qui a deux vocations : avancer en commun par le partage des problèmes et le recueil de solutions et constituer l’objet même de la démarche juridique : l’œuvre immatérielle.

    Être ensemble sur une scène, s’exprimer à la radio… voilà autant de concrétisations qui constituent un cheminement dont nous allons rendre compte, et dans un certaine mesure qui est encore difficile à déterminer, accompagner voire nourrir.

    Le premier plateau-radio d’octobre 2019 :


    https://r22.fr/focus/oeuvrer-les-limites-du-droit-deuxieme-session

    https://imaj.hypotheses.org/2420

    #audio

    #droit_d'auteur #droit_des_étrangers #asile #migrations #réfugiés

    Une initiative de #Sarah_Mekdjian et #Marie_Moreau

    ping @karine4 @isskein

    • A Grenoble, le Bureau des dépositions ne veut plus être empêché de créer

      Le collectif d’artistes projette de saisir la justice contre les procédures d’expulsion qui menacent certains de ses membres, demandeurs d’asile. Avec une arme : le statut de co-auteur.

      Dans leurs contrats figure une clause « d’indivision » qui prévoit l’annulation de la représentation en cas d’absence contrainte de l’un des coauteurs en raison de sa situation administrative. Un paragraphe tout sauf anodin pour Mamadou, Sarah, Ben, Sâa Raphaël, Marie, Pathé, Ousmane, Mamy, Aliou et Elhadj Sory, depuis que le Bureau des dépositions, le collectif d’artistes qu’ils ont fondé il y a un an, a cru voir son élan brisé par l’expulsion de deux membres.

      En mai 2019, deux mesures d’éloignement préfectorales ont mis entre parenthèses le travail artistique engagé par ces dix « auteurs-performeurs », dont la collaboration s’était scellée quatre mois plus tôt, autour d’ateliers d’écriture de lettres sur les violences des politiques migratoires. Trois mois après leur transfert respectif vers l’Espagne et l’Allemagne, Mamadou et Elhadj Sory ont à nouveau franchi la frontière, permettant ainsi au Bureau des dépositions de renouer avec ses ambitions.

      « On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour se protéger », se souvient Ousmane, l’un des huit demandeurs d’asile originaires de Guinée-Conakry qui ont participé à la création du collectif. « L’agent actif de nos œuvres, c’est-à-dire la nécessaire présence physique des uns et des autres lors des temps de création pour échanger et faire œuvre, a été mis en péril », abonde Marie, coautrice au sein du groupe.
      Notion de coauteur

      À l’exception d’Ousmane, les autres exilés du collectif, âgés de 20 à 29 ans, vivent sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) ou d’un transfert, dit « Dublin », vers le premier pays de l’Europe où leurs empreintes digitales ont été enregistrées. Chaque soir, ils dorment aux côtés d’une soixantaine d’autres demandeurs d’asile au « Patio », un local désaffecté du campus de Grenoble ouvert dans l’urgence au début de l’hiver 2017 pour les abriter.

      https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/02/19/a-grenoble-le-bureau-des-depositions-ne-veut-plus-etre-empeche-de-creer_6030

    • œuvrer une justice spéculative

      Bureau des dépositions. Exercice de justice spéculative est fondé sur une conception pragmatique du droit, à partir de celui déjà existant et de ses limites, à distance du régime moral et compassionnel de la plainte. L’œuvre s’inspire du droit de la propriété intellectuelle, infléchi par les pratiques du logiciel libre, afin d’attaquer le contentieux du droit des étrangers et du droit d’asile. Le fac-similé de la procédure est suivi d’un texte de Sarah Mekdjian et Marie Moreau retraçant les pratiques de cette œuvre signée en co-auctorialité, initiée depuis janvier 2019 au Patio solidaire sur le campus de l’université Grenoble Alpes, et au Magasin, centre national d’art contemporain à Grenoble. Il s’agit d’une création, immatérielle et processuelle, signée par dix auteur·trice·s.

      https://vacarme.org/article3283.html

    • #Bureau_des_dépositions. #Expulsions, #œuvres-milieux et recours au #droit

      Dix personnes, qui forment le Bureau des dépositions, créent des performances à Grenoble depuis 2018. En s’adressant les un·es aux autres et à un public, en ré-agençant les (im)-possibilités de paroles depuis la mise à découvert d’injustices légalement produites, elles, ils élaborent des conditions de trans-formations : langagières, sensibles, politiques. Dans le même temps, plusieurs performeurs sont inquiétés par le contentieux du droit des étrangers et du droit d’asile, expulsés légalement ou encore menacés d’expulsion. Des réponses se formulent auprès des tribunaux : alors que les performances requièrent la co-présence physique de chacun·e, les absences forcées portent atteinte à un milieu de création. Le droit d’auteur et de la propriété intellectuelle est ici convoqué et réinterprété dans le contexte d’expulsions légales et d’œuvres-milieux.

      https://www.multitudes.net/bureau-des-depositions-expulsions-oeuvres-milieux-et-recours-au-droit

  • 50 ans de représentation d’#œuvres d’entraide : deux ROE parlent de leur expérience

    Depuis cinquante ans, les représentantes et représentants d’une oeuvre d’entraide sont présents aux auditions dans la procédure d’asile. Ils observent l’état d’esprit des personnes en quête de protection, écoutent et interviennent lorsque quelque chose n’est pas équitable ou correct. L’OSAR s’est entretenue avec deux représentantes d’oeuvres d’entraide, Nazli Öztürk et Annette Humbel Gmünder. Elles nous racontent leur travail. 20.08.2018

    Comment percevez-vous vos tâches et votre rôle en tant que ROE ?

    Nazli : Je me comporte en observatrice neutre, en veillant à ce que le requérant aille bien et qu’il règne une atmosphère agréable. Dans l’intérêt du requérant, je peux poser des questions, exprimer des objections et faire mentionner dans le procès-verbal si ses droits sont restreints, par exemple si une audition spécifique au genre est nécessaire, si son état de santé est critique ou si l’audition dure trop longtemps sans pauses.

    Annette:Il est important qu’en tant que ROE nous garantissions le déroulement correct des interviews et veillions à ce que personne ne soit mis sous pression. Les directives à cet égard sont claires, j’ai rarement à intervenir, mais je fais très attention à l’exactitude des procès-verbaux d’audition et veille à rédiger moi-même soigneusement mes courts rapports.

    Comment percevez-vous le rôle de ROE ? Comporte-t-il des avantages et des inconvénients ?

    Nazli : Il est vraiment difficile de conserver une attitude neutre tout en agissant dans l’intérêt du requérant. Je peux lui communiquer le sentiment d’être compris et de l’empathie et m’efforcer de créer la confiance, ce qui facilite un peu sa situation. Souvent, les histoires des réfugiés sont très tristes. Un avantage, c’est que l’on apprend soi-même beaucoup sur les pays de provenance, que l’on reçoit de première main des informations sur la situation dans ces pays et la fuite et qu’on fait la connaissance de personnes différentes, allant de la professeure jusqu’au travailleur migrant.

    Annette : Je m’y habitue bien, peut-être parce que dans ce domaine on est plutôt respecté à l’âge mûr ? Ce n’est pas toujours facile d’intervenir, parce que cela peut être interprété comme une dénonciation. Selon l’emplacement, le climat est très différent, tantôt familier, tantôt plutôt distancé. L’inconvénient possible consistant à n’avoir aucune distance dans une atmosphère familière, se révèle souvent dans la pratique comme un avantage en termes de rationalité des procédures : les interventions sont rapidement clarifiées parce que les acteurs se font confiance.

    Comment êtes-vous arrivées à ce travail ?

    Nazli : Des collègues d’université m’en ont parlé.

    Annette:Une camarade d’études travaillait comme coordinatrice ROE suppléante et m’a demandé si cela m’intéressait. Je l’ai accompagnée à une audition et cela a tout de suite suscité mon intérêt.

    Quelle est votre motivation pour ce travail, qui s’accomplit sur appel et de façon irrégulière et qui ne saurait donc garantir un revenu suffisant pour vivre ?

    Nazli : C’est à cause de ma propre histoire de seconda turque. J’ai grandi dans une maison parentale très politisée. J’aimerais travailler plus tard en qualité de juriste dans le domaine de l’asile et cela me permettra d’acquérir des expériences importantes.

    Annette : À l’époque, lorsque mes trois enfants étaient encore petits, c’était le travail idéal pour moi, et je pouvais très bien le concilier avec la famille. Il est important à mes yeux de pouvoir contribuer de cette manière à une procédure d’asile équitable et licite. Et bien entendu, cela implique toujours de l’empathie et de l’intérêt pour d’autres pays et cultures.

    Combien de fois êtes-vous intervenues à ce jour ?

    Nazli : En moyenne ce sont deux ou trois auditions par semaine.

    Annette : Dans les périodes de pointe, j’interviens une ou deux fois par semaine.

    Vos compétences particulières sont-elles prises en considération lors des interventions ?

    Nazli : Je parle le turc, je connais bien la situation politique de ce pays et je suis très souvent engagée lors d’auditions correspondantes. C’est important pour moi en raison des traductions et de l’interprétation. Les nuances peuvent avoir des répercussions dans ce domaine. Il faut des précisions, par exemple lorsqu’il s’agit de la question de savoir si et surtout comment un parti politique sympathise avec le PKK et son aile militante.

    Annette : Pour moi, ce sont plutôt la disponibilité et la flexibilité qui figurent au premier plan. En effet, le domaine de l’asile est soumis à des fluctuations extrêmes. J’accorde volontiers la priorité aux ROE qui sont tributaires de ce revenu, souvent des étudiants.

    L’empathie diminue-t-elle un peu après de nombreuses auditions ?

    Nazli : Non, je ne pense pas, car chaque personne a son histoire personnelle. Les moments tristes me touchent toujours.

    Annette : Le risque existe, effectivement. Alors que les MNA sont généralement très polis, timides et reconnaissants, il existe comme partout également des requérants qui font qu’il est difficile de conserver son empathie, par exemple lorsqu’ils se font remarquer, qu’ils vous menacent, ou qu’ils mentent très manifestement. Mais cela arrive rarement.

    Pouvez-vous nous parler de vos belles expériences et de vos difficultés en tant que ROE ?

    Nazli : J’ai souvent trouvé très difficile la situation des Roms. Les frontières, les pièces d’identité, tout cela démembre les familles nomades. Une femme rom se trouvait en mauvaise posture à cause de son mari délinquant. Ses enfants vivaient ici, mais elle-même a dû retourner en Serbie, ce que j’ai trouvé très injuste. En revanche, pendant une audition j’ai connu un Syrien mineur qui savait faire des tours de passe-passe. Il s’est mis lui-même dans une situation détendue, en nous présentant des tours de magie et même la collaboratrice du SEM s’en est réjouie.

    Annette : Les requérants racontent souvent des expériences pénibles et terribles qui ne sont pas pertinentes pour l’asile selon la loi suisse sur l’asile. Il me paraît difficile pour nous en tant que ROE de savoir et de gérer cela. C’est agréable quand un cas est clair et qu’un permis B est accordé rapidement. Ou encore l’histoire de deux sœurs, âgées de 18 et 14 ans, qui ont fui l’Italie pour la Suisse à cause de leur mère violente. Parce que l’Italie refusait de les reprendre, elles ont été admises provisoirement. Entre-temps, grâce à une famille d’accueil et une formation, elles sont parfaitement intégrées, ont un permis B et font leur vie ici en Suisse.

    Qu’est-ce qui change personnellement pour vous avec l’introduction de la nouvelle procédure d’asile ?

    Nazli : Pas grand chose, parce que, en tant que juriste, je travaillerai de toute façon dans ce domaine, et les interventions de ROE sont une bonne préparation pour moi.

    Annette : Je n’aurai plus de travail lorsque toutes les demandes faites avant le 1er mars 2019 auront été traitées. Si le profil me correspond, je poserai ma candidature en tant que conseillère de procédure.

    https://www.osar.ch/news/archives/2018/50-ans-de-representation-duvres-dentraide-deux-roe-parlent-de-leur-experience.h
    #audition #témoignage #ROE #oeuvres_d'entraide #Suisse #asile #migrations #réfugiés

  • « Toi tu vas aller aux cuisines », la drôle de gestion des #œuvres_sociales de la police
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060717/toi-tu-vas-aller-aux-cuisines-la-drole-de-gestion-des-oeuvres-sociales-de-

    Reprise en main après la mise en examen de son ancien président Jo Masanet, l’association #Anas tente de se reconstruire. Le rapport d’un policier mis à disposition, qui a démissionné en mars, dénonce la persistance de certaines anciennes pratiques. Contrôlée par le syndicat Unité SGP-Police, l’association élude, évoquant une « manipulation syndicale » qui viendrait de son rival Unsa-Police.

    #France

  • Une seconde vie pour le #cinéma Soudanais

    « Il y a des archives un peu partout dans le monde qu’il est urgent de restaurer », un constat qui a poussé Reiner Meyer, un passionné de l’image de film, à inventer un #scanner capable de lire et de numériser les pellicules en très mauvais état. « Et c’est ce qui me motive à participer à ce projet » conclut-il. Mais de quel projet parle-t-il ? Découvrons ensemble l’histoire des #œuvres_cinématographiques de #Jadallah_Jubara, qui longtemps oubliées, se voient offrir aujourd’hui une seconde jeunesse.


    http://caos.blogs.liberation.fr/2017/01/23/une-seconde-vie-pour-le-cinema-soudanais
    #Soudan #histoire
    cc @wizo @albertocampiphoto

  • Les #œuvres_complètes de #Zhao_Ziyang, effacé de l’histoire officielle, publiées à Hong Kong
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200716/les-oeuvres-completes-de-zhao-ziyang-efface-de-l-histoire-officielle-publi

    Mort en 2005 après seize ans de résidence surveillée, Zhao Ziyang fut l’un des artisans des réformes à l’origine du miracle économique chinois et l’un des principaux soutiens au mouvement de Tian’anmen. La publication de ces textes rappelle la liberté relative qui existe à Hong Kong par rapport au continent.

    #International #Asie #Chine #édition #Tiananmen

  • Les #œuvres_complètes de #Zhao_Ziyang, effacé de l’histoire officielle, publiées à Hong Kong
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200716/les-oeuvres-completes-de-zhao-ziyang-efface-de-lhistoire-officielle-publie

    Mort en 2005 après seize ans de résidence surveillée, Zhao Ziyang fut l’un des principaux artisans des réformes à l’origine du miracle économique chinois et l’un des principaux soutiens au mouvement de Tian’anmen. La publication de ces textes, pour beaucoup inédits, souligne l’importance de la liberté relative qui existe à Hong Kong par rapport au continent.

    #International #Asie #Chine #édition #Tiananmen

  • Banksy prend la défense des migrants
    http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/en-images-quand-l-artiste-banksy-prend-la-defense-des-migrants_1285417.

    A Calais, la mairie avait également tenu à protéger cette œuvre afin d’éviter toute dégradation. Mais la plaque installée devant le pochoir a été arrachée. Un autre message a ainsi rejoint celui de l’artiste : « La France tient plus à ce dessin qu’aux réfugiés », déplore un anonyme.

    #Banksy #street_art #migrants #œuvres_d'art #art_éphémère_perenne

  • Paris : des manteaux-sacs de couchage pour les sans-abri
    http://www.leparisien.fr/une/paris-des-manteaux-sacs-de-couchage-pour-les-sans-abri-28-12-2014-4404663

    Horrifiée, je zieute ce matin par-dessus l’épaule d’un lecteur … et je vois ça :


    Nonnnn, l’urgence n’est pas de donner un sac aux sans abris, (parce qu’en plus ce programme manteau/sac de couchage médiatique et éthique ne s’est pas fait en une semaine) l’urgence est depuis des années d’avoir une politique du logement qui ne soit pas indécente.
    Pour éviter cette charité pourrie qui se targue d’aider les pauvres en les laissant à la rue.

    Si le 115 ne répond pas, prenez la panoplie de #foutage_de_gueule : le manteau d’avenir et la carte d’identité de donneur d’organes (cf marseille) …

    Femmes de demain + Manteau d’Avenir, merci de ne pas rigoler de ces termes, les politiques s’occupent des #pauvres réduits par nos sociétés capitalistes à crever de misère devant les supermarchés et les banques, ah non pardon, on ne dit pas ça, on dit « victimes du froid ».

    Je propose aussi des slogans gratuits pour les nouvelles #œuvres_de_charité :
    Hommes de toujours, Chaussures d’espoir, Gants du bonheur, Femmes du futur antérieur, Trottoirs en joie, Matelas de la dignité …

  • La #Chine des #campagnes en #œuvres #pop-up

    « We are Tiger Dragon People », œuvres sur planches animées de #Colette #Fu, rend hommage aux rites et aux habitants de la province du Yunnan, dans le sud chinois. Précieux et chatoyant.

    Je dois reconnaitre que c’est assez bluffant de technique artistique

    http://next.liberation.fr/arts/2013/11/21/la-chine-des-campagnes-en-oeuvres-pop-up_961041

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 18/11/2013

  • le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre

    Ferdinand Alquié

    André Breton par Marguerite Bonnet
    http://www.jose-corti.fr/auteursfrancais/breton2.html

    Cet #homme de la #quête n’a jamais eu le goût des #voyages lointains. A l’errance de Breton, suffisent la #ville et les #rues ; homme du voyage #intérieur, il demeure avant tout un sédentaire et un #terrien : « la grande #aventure #mentale » est tout ce qu’il importe de courir.

    [Ses] premiers #textes, tout appliqués qu’ils soient au bien-dire, nous emmènent au-delà des influences, vers les constantes d’une nature qui cherche, d’emblée, dans la culture, ce qui s’accorde à ses directions instinctives.

    http://www.youtube.com/watch?v=1rwHcEo4JY4

    A l’écoute des #œuvres de son #temps pour reconnaître vers quoi tend sa propre sensibilité, il la découvre plus accordée, dans ses oscillations, à l’inéprouvé, à l’#inattendu, au #mouvant, qu’à la #permanence du connu, si parfaite qu’en soit la réalisation. Ce qui bouge, même s’il est difficile de saisir le sens du #mouvement, supplante pour lui ce qui demeure.

    Il s’oppose en #art à toute anecdote – « Ecrire n’est pas forcément raconter » – comme à la représentation de la vie réelle, même interprétée, la jugeant « à peine moins servile que l’imitation fidèle » ; il veut atteindre à une #réalité autre qui, #tangentielle à celle du #monde #objectif, appartient en propre à l’œuvre et impose de ne la juger que selon ses propres lois.
    (...) Fort de l’exemple de la peinture de #Braque et de #Picasso, c’est pour une existence pleinement autonome de l’œuvre qu’il combat, refusant de la rapporter avant tout à un réel préexistant. Mais il ne tombe pas non plus dans le #formalisme : « aucune #liberté formelle ne pourra jamais remplacer ce que est l’#âme même de la poésie ».
    (...) Ce qui vient, ce qui, furtivement, est déjà arrivé, c’est la certitude que l’#écriture #automatique délivre, irréfutable : il faut que le poème meure pour que la poésie vive.

    L’expérience de l’#automatisme, dès le premier moment, tend à supprimer ou du moins à affaiblir l’opposition entre ce qui est en nous et ce qui est hors de nous, l’arbitraire n’étant arbitraire que pour notre ignorance et ouvrant en réalité en direction du monde comme des êtres, une autre voie de #connaisssance et de #communication.

    Le caractère « sans précédent » des #Champs_magnétiques, selon l’expression d’#Aragon, leur est donné non seulement par la méthode d’édriture dont lils relèvent, mais aussi par la visée à laquelle pour Breton ils répondent. Dans la grande quête parfois hagarde où, depuis 1916, il se trouve engagé pour confondre l’aventure poétique t la vie, ils marquent un tournant, mais un tournant périlleux : "Les Champs magnétiques dit #André_Breton dans ses notes, « c’est le désir d’écrire un livre dangereux ».

    La poésie de toutes parts, déborde les poèmes ; elle déborde le #langage même ; elle se fait existence. En choisissant de s’abandonner à la parole en dérive, Breton trouve provisoirement un solution au #conflit angoissant de l’écriture et du silence ÷ il n’écrit plus, il est écrit. C’est pourquoi l’écriture automatique figure alors une délivrance.

    La notion de surréalisme (…) rassemble sous l’appellation d’automatisme psychique, à côté de l’écriture, tous les modes d’expresion découverts – et à découvrir – capables d’amener au jour sans médiation réflexive les pulsions de l’inconscient dont la réalité enfouie s’oppose aux « #réalités_sommaires » de la #conscience. Le second temps de la définition, annoncé comme l’acception #philosophie du terme, vise à fonder en raison le surréalisme en l’établissant « sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du #rêve, au jeu désintéressé de la #pensée ». C’est dire que l’homme n’est pas ce qu’il croit être et que la méthode de connaissance définie par l’#automatisme lui révèlera sa vraie nature, « les étendues illimitées où se manifestent ses désirs ».

    Rien dans le Manifeste ne postule une #transcendance ; il n’y a pas d’ambiguïté dans la revendication qui ferme la définition ; non content d’assigner pour tâche au surréalisme l’expression du « fonctionnement réel de la pensée », Breton lui attribue le pouvoir de changer l’existence, ici et maintenant.
    Réduire le Manifeste à une #déclaration de guerre à la raison est simplifier excessivement les #choses ; c’est à l’#avènement d’une nouvelle raison qu’il œuvre, celle qu’invoquait #Rimbaud, raison plus large, capable d’intégrer l’ensemble de la réalité humaine. #Alquié,[dans sa Philosophie du surréalisme] est tout à fait fondé à écrire : « le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre ».

    #Littérature #Poésie #Peinture #Surréalisme #Psychisme #Psychanalyse #Dada #Tristan_Tzara #Livres #Vidéo

  • Sœur Emmanuelle, reviens ! :-)

    « Mère Teresa ne serait pas si sainte, clament des chercheurs montréalais »

    http://www.lapresse.ca/actualites/201302/22/01-4624622-mere-teresa-ne-serait-pas-si-sainte-clament-des-chercheurs-montr

    La religieuse Mère Teresa, symbole mondial de l’altruisme et de la générosité, mérite-t-elle la béatification qu’elle a obtenue du pape Jean-Paul II, en octobre 2003 ? Pour un chercheur du département de psychoéducation de l’Université de Montréal, Serge Larivée, la réponse est non.

    Avec deux collègues, il a répertorié 500 ouvrages consacrés à la vie de Mère Teresa. Leurs conclusions, qui seront publiées en mars dans la revue scientifique Studies in Religion, décrivent une femme qui acceptait l’argent des dictateurs, était contre le divorce et l’avortement et laissait les malades souffrir dans ses institutions caritatives aux normes d’hygiènes douteuses. (...)

    « Elle a notamment reçu des dons de l’ancien dictateur haïtien, Jean-Claude Duvalier. Un homme lui a également offert un jet privé, et plus d’un million de dollars qui avaient été volés à des caisses de retraite de petits épargnants, aux États-Unis. Lorsqu’il a été cité en procès, elle a même écrit une lettre à la cour, pour le défendre », s’étonne le chercheur de l’Université de Montréal. (...)

    Au plan moral, Mère Teresa était une conservatrice. Elle était contre l’avortement et contre le divorce.

    « Elle s’est opposée aux interruptions de grossesses des femmes bosniaques qui avaient été violées par des Serbes. Après, comment expliquer qu’une femme avec des opinions de la sorte ait pu recevoir le prix Nobel de la paix », se demande M. Larivée.

    Selon l’équipe de chercheurs, la réputation de Mère Teresa n’est en fait qu’une immense opération de relations publiques. Même le miracle qui lui a permis d’obtenir sa béatification serait une fraude.

    #Mere_Teresa #œuvres_caritatives #christianisme